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Les ventes de Tesla ont continué de chuter en France en février

Les ventes de Tesla ont poursuivi leur baisse en France au mois de février, freinées possiblement par le comportement de son patron Elon Musk mais aussi par la modernisation de sa gamme.Le constructeur américain de voitures électriques a vu ses ventes baisser de 26% sur un an, avec 2.395 véhicules immatriculés en février, selon les chiffres publiés samedi par la Plateforme automobile (PFA).Le marché automobile est pourtant resté stable (-0,72%) sur un an dans le pays, tout comme les ventes de voitures électriques, qui se maintiennent à 18% du marché en février. La Renault 5 et la Citroën C3, lancées fin 2024, ont notamment récupéré des parts de marché du constructeur américain.- Tesla patine -“Il y a eu une redistribution importante en un an, plutôt au bénéfice des constructeurs européens”, a souligné Marc Mortureux de la PFA, qui représente les constructeurs et les grands équipementiers. Au niveau européen, les ventes de Tesla avaient déjà été presque divisées par deux en janvier. Les prises de position d’Elon Musk aux côtés de Donald Trump freinent des acheteurs de Tesla, et des appels au boycott ont été lancés. A l’arrière des Tesla sont apparus des autocollants “I bought this before Elon went crazy” (Je l’ai achetée avant qu’Elon ne devienne fou), comme aux Etats-Unis.Mais il reste difficile d’évaluer à quel point le milliardaire et son soutien à l’extrême-droite européenne effraient de potentiels clients.Au niveau mondial, le constructeur avait annoncé fin janvier une baisse de 1% de ses livraisons en 2024, le premier recul de son histoire, alors qu’il prévoyait “une légère augmentation”.Tesla avait été affecté par des fermetures temporaires de sites, notamment en Allemagne après un incendie volontaire et une grève, mais aussi au Texas et en Chine pour des travaux de modernisation.Toujours leader mondial de la voiture électrique avec ses modèles chargés de technologie et affichés à des tarifs agressifs, Tesla patine notamment à cause d’un changement de gamme, avec le déploiement en cours de la nouvelle version de son SUV star, le Model Y. La marque, qui affronte aussi une avalanche de modèles électriques de la part de ses concurrents, assure qu’elle va se relancer avec l’arrivée en cours d’année 2025 de modèles à bas coût puis de son robotaxi.- Entreprises électriques -Depuis le début de l’année 2025, les droits de douane européens commencent aussi à faire leur effet sur les importations de voitures électriques chinoises. La marque MG, propriété du géant chinois SAIC, a laissé de côté son offensive électrique pour se repositionner sur les modèles hybrides, moins taxés.Les immatriculations de voitures électriques ont par ailleurs été soutenues par des achats massifs de la part des entreprises. Les ventes aux particuliers ont quant à elles baissé de 29%, souffrant de la comparaison avec le mois de février 2024 qui avait vu le leasing social doper les immatriculations d’électriques.”La demande reste largement guidée par les aides à l’achat”, a commenté Marie-Laure Nivot du cabinet AAA Data.Les modèles électriques bénéficiaient jusqu’au 14 février des bonus de l’année 2024, plus favorables. En parallèle, l’alourdissement prévu du malus au 1er mars a poussé certains concessionnaires ou clients à faire des immatriculations anticipées pour des modèles plus polluants.”Ces changements de bonus et de malus rendent le marché peu lisible car ces immatriculations anticipées risquent de peser sur la dynamique du mois prochain”, a poursuivi Marie-Laure Nivot dans un communiqué.Le marché automobile français est globalement resté atone au mois de février, avec 141.568 immatriculations, toujours loin des chiffres d’avant l’épidémie de Covid.Les modèles hybrides ont pris le contrôle du marché et représentent 44,3% des immatriculations sur les deux premiers mois de l’année, contre 25,4% de modèles essence et une poignée de diesel (4,6%) et 17,7% pour les modèles électriques.Du côté des groupes automobiles, le groupe Stellantis reste en forte baisse mais a limité la casse par rapport aux mois précédents (-10,66% sur un an), avec toujours des baisses chez Citroën ou Opel, mais une stabilisation chez Peugeot.Le groupe Renault est en forte progression (+17,62%) et vient talonner Stellantis avec 26,75% de parts de marché, grâce notamment à sa Renault Clio, numéro 1 des ventes.  

Cuba: une cave à cigares de luxe bat un nouveau record aux enchères

La vente aux enchères d’une cave à cigares de luxe cubains a battu un nouveau record vendredi soir à La Havane, à 4,6 millions d’euros, lors du 25e Festival du havane, dans un contexte de ventes mondiales en hausse tirées par un marché asiatique dynamique.A la fin de la vente, où un total de dix caves à cigares étaient proposées, la pièce maîtresse a été adjugée à 4,6 millions d’euros, soit un nouveau record pour le “Festival del habano”, où se retrouvent chaque année amateurs, représentants commerciaux, influenceurs et journalistes spécialisés du monde entier.Confectionnée en ébène et décorée de nacre, d’or et de cristaux de verre, la cave compte 400 cigares Behike Cohiba, la gamme la plus exclusive de cigares cubains, dont le festival fêtait cette année les quinze ans d’existence. L’écrin luxueux, dont le nom de l’acheteur asiatique n’a pas été dévoilé, a dépassé de 100.000 euros le précédent record. En 2024, la pièce la plus prestigieuse avait atteint 4,5 millions d’euros et avait été acquise par Xiaohong Hu, la présidente d’un groupe de médias chinois, selon la revue spécialisée française L’Amateur de cigares.Une participation chinoise au festival chaque année plus visible, à l’image d’un marché asiatique qui ne cesse de se renforcer. “J’aime beaucoup les cigares, je suis un fan”, confie à l’AFP Jason He, venu de Pékin à Cuba pour assister pour la première fois au festival. “Après une dure journée de travail, vous vous asseyez, vous fumez un cigare et vous vous sentez tellement détendu”, poursuit l’amateur de 44 ans.”Il y a de plus en plus de gens qui commencent à fumer le cigare à Shanghai, à Hong Kong et dans de nombreuses villes” chinoises, confirme Zhang Fanchen, 39 ans, directeur d’une entreprise de hautes technologies, basé à Shanghai. “C’est de plus en plus populaire en Chine”, dit-il. Comme chaque année, pour la soirée de clôture, le groupe Habanos S.A, en charge de la commercialisation des cigares cubains dans le monde, a mis les petits plats dans les grands, avec concerts et mariage mets-cigares, dont un Behike 56, vendu sur le marché international à 270 euros. Une bulle de luxe dans un des derniers pays communistes du monde.Dans un grand pavillon d’exposition, réaménagé en salle de gala, les robes de soirée ont côtoyé les smokings ou les costumes de dandys plus excentriques. Parmi les 2.000 invités, le président cubain Miguel Diaz-Canel, des membres de la famille des anciens dirigeants Fidel et Raul Castro, ou encore le champion olympique cubain de lutte Mijain Lopez.- Signature -La vente aux enchères, dont le produit est officiellement destiné au secteur de la santé cubain, a atteint cette année un total de 16,4 millions d’euros. Elle avait engrangé 17,8 et 11,9 millions d’euros les deux années précédentes. A des années-lumière des chiffres de la décennie antérieure où la vente de charité n’a jamais dépassé le million d’euros, malgré la signature de Fidel Castro (1926-2016) apposée sur certaines caves à cigares.Associé à un secteur du luxe qui a connu ces dernières années une croissance insolente, les cigares cubains visent le haut de gamme, avec toujours plus de tirages limités et exclusifs.Au premier jour du Festival, Habanos S.A a annoncé un chiffre d’affaires “record” de 827 millions de dollars, soit une augmentation des ventes en valeur de 16%. Une tendance à la hausse qui n’a cessé de se confirmer ces dernières années: +31% en 2023, +2% en 2022, +15% en 2021.Outre une nouvelle politique commerciale qui a fait grimper les prix en 2022 et un maintien du marché européen (54%), cette bonne santé s’appuie sur la croissance du marché asiatique, alors que les Etats-Unis restent fermés aux havanes en raison de l’embargo économique. “Le marché chinois, tout comme, de manière générale, la région Asie-Pacifique, qui regroupe 24% des ventes en valeur du groupe Habanos, continuent d’être un moteur de croissance”, a confirmé José Maria Lopez, vice-président en charge du développement.Signe marquant de cette évolution, Habanos S.A. regroupe l’Etat cubain et l’entreprise Tabacalera, rachetée en 2020 au groupe britannique Imperial Brands par un consortium d’investisseurs asiatiques, dont les noms n’ont jamais été communiqués officiellement. Face à l’immense marché chinois, l’enjeu est de taille pour Cuba, dont le tabac, réputé être le meilleur du monde, est un des premiers produits d’exportation. Restent, pour les années qui viennent, des interrogations sur les capacités de production de l’île alors que l’économie traverse une profonde crise, frappée par un renforcement des sanctions américaines et une émigration massive qui fragilise tous les secteurs manufacturiers.

Wall Street profite d’un rebond technique pour terminer la semaine dans le vert

La Bourse de New York a clôturé en forte hausse vendredi, s’accordant un rebond technique après plusieurs jours consécutifs de baisse, la séance ayant aussi été quelque peu perturbée par l’altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky.L’indice Dow Jones a grimpé de 1,39%, le Nasdaq a gagné 1,63% et l’indice élargi S&P 500 a avancé de 1,59%.”Il s’agit sans aucun doute d’un rebond technique”, juge auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.”Au cours des dix derniers jours, nous avons observé une forte baisse” des principaux indices de la place américaine, suffisante pour “effacer tous les gains réalisés” après l’élection de Donald Trump en novembre, ajoute l’analyste.Après des niveaux de ventes “extrêmement importants”, la séance de vendredi consistait en “une zone logique de rebond pour le marché”, estime M. Sarhan.La place américaine a accueilli en début de journée la publication de l’indice des prix PCE, privilégié par la banque centrale américaine (Fed). Celui-ci “a réduit la pression sur la Fed” concernant la nécessité d’envisager une augmentation de ses taux dans un avenir proche, selon Adam Sarhan.L’inflation a ralenti en janvier aux États-Unis, à 2,5% sur un an contre 2,6% un mois plus tôt, dans la lignée des attentes et après plusieurs accélérations consécutives.Sur un mois, la hausse des prix est restée inchangée, à +0,3%, selon cet indice publié par le ministère du Commerce. Le ralentissement – sur un an et sur un mois – était attendu par les analystes, d’après le consensus publié par MarketWatch.com.La séance a aussi été marquée par la rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky qui a tourné à l’affrontement, le président américain menaçant son invité, en haussant la voix, de “laisser tomber” l’Ukraine s’il ne faisait pas de concession à la Russie.Volodymyr Zelensky a quitté prématurément la Maison Blanche vendredi après une joute verbale inédite avec Donald Trump dans le Bureau ovale. “Il pourra revenir quand il sera prêt à la paix”, a assené, dans un message sur son réseau social, Donald Trump un peu avant ce départ précipité.La joute verbale a été lancée par le vice-président JD Vance, qui a reproché au président ukrainien, venu chercher le soutien de Washington après trois années de guerre contre la Russie, de “manquer de respect” aux Américains.Puis Donald Trump a embrayé, pour reprocher à Volodymyr Zelensky de “s’être mis en très mauvaise posture” et lancer qu’il “n’avait pas les cartes en main”.Il l’a ensuite menacé: “Concluez un accord (avec la Russie) ou nous vous laissons tomber”, en jugeant qu’il serait “très difficile” de négocier avec le dirigeant ukrainien.Alors qu’ils évoluaient dans le vert, les principaux indices américains se sont brièvement retrouvés en terrain négatif à l’issue de la rencontre, avant de reprendre leur souffle.Cette chute temporaire “était une réaction excessive du marché”, assure M. Sarhan.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans a poursuivi sa détente, à 4,20% contre 4,26% la veille en clôture.Au tableau des valeurs, le fabricant d’ordinateurs et serveurs Dell a plongé de 4,70%, après avoir publié des résultats mitigés. Son concurrent HP (-6,82%) a également été boudé après des performances jugées décevantes.L’application d’apprentissage des langues Duolingo a dévissé (-16,95%) malgré la publication de résultats globalement supérieurs aux attentes et de prévisions conformes aux anticipations des analystes.Microsoft a gagné 1,14% après avoir annoncé qu’elle allait fermer, en mai, la plateforme Skype, pionnière des appels par internet au début des années 2000, aujourd’hui dépassée par la généralisation de cette technologie et l’émergence d’autres services tels Zoom, selon un message posté sur X (ex-Twitter).Fondée par des entrepreneurs scandinaves, Skype avait été rachetée en 2011 par le géant américain des logiciels pour 8,5 milliards de dollars.

La Bourse de Paris conclut une semaine rythmée par les annonces de Trump

La Bourse de Paris a terminé en légère hausse de 0,11% vendredi, à l’issue d’une semaine morose, marquée par les déclarations de Donald Trump sur la hausse des droits de douane pour les produits européens.L’indice vedette CAC 40 a grappillé 9,11 points pour s’établir à 8.111,63 points à la clôture, après avoir passé l’essentiel de la séance en repli. Le CAC 40 conclut une seconde semaine consécutive dans le rouge (-0,53%), ce qui ne l’empêche pas de préserver un bilan mensuel en hausse de 2,03%.”Cette semaine les marchés ont été submergés par la vague de déclarations de Donald Trump sur les droits de douane”, résume Nathalie Benatia, macroéconomiste chez BNP Paribas AM.Le président américain a relevé de 10% les droits de douane sur les produits chinois, promis 25% pour ceux en provenance du Canada et du Mexique, et cible aussi des blocs comme l’Union européenne (UE) et des secteurs spécifiques comme l’acier, l’aluminium, les automobiles, ou les médicaments.Jeudi, il a annoncé que les taxes sur les importations chinoises seraient encore plus élevées à compter du 4 mars, et que les droits de douane promis au Canada et au Mexique entreraient également en vigueur à cette date.Enfin, si les investisseurs ont salué le ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis en janvier, relevée par l’indice PCE, ils soulignent aussi que les dépenses des ménages ont reculé sur un mois, alors même que leurs revenus ont progressé.Par ailleurs, en février, deux indicateurs évaluant la confiance des consommateurs ont aussi inquiété les marchés, “portant leur attention davantage sur la croissance de l’économie américaine que sur l’inflation”, poursuit Nathalie Benatia.Teleperformance fait moins bien qu’attenduLe géant mondial des centres d’appels Teleperformance (-7,52% à 92,66 euros) a terminé l’exercice 2024 avec un chiffre d’affaires atteignant 10,2 milliards d’euros, en hausse de 2,6% par rapport à l’année précédente, à périmètre constant. “Des charges non récurrentes plus élevées et une charge d’impôt plus importante que prévu, ont conduit à un résultat net de 523 millions d’euros”, soulignent toutefois les analystes de Deutsche Bank, qui s’attendaient à un bénéfice net de 677 millions d’euros.Nexity plongeLe premier promoteur immobilier français, Nexity, a lourdement chuté, de 20,09% à 10,62 euros.Le groupe a publié un chiffre d’affaires en baisse de 17% en 2024, par rapport à l’année précédente, à 3,5 milliards d’euros.Son résultat opérationnel, qui reflète les gains issus de son activité avant impôts et autres charges non liées à l’exploitation, ressort à deux millions d’euros, contre 246 millions en 2023. Les perspectives de croissance de Nexity inquiètent aussi. “Il convient de rappeler que le groupe subira la fin” de la niche fiscale Pinel, qui représente “environ 18% des réservations de logements de Nexity en 2024 et que nous n’identifions pas de nouveau plan de rachat de logements par les bailleurs institutionnels (dont CDC Habitat, Action Logement)”, note un analyste d’Oddo BHF. “Les élections municipales de 2026 constituent une incertitude supplémentaire”, étant traditionnellement un “frein à la délivrance de permis de construire”, a-t-il poursuivi.Les équipementiers automobiles chutentValeo est tombé de 11,21% à 10,02 euros et Forvia a abandonné 22,62% à 8,44 euros, tous deux après la publication de leurs résultats annuels de 2024, dans un contexte de ralentissement du marché automobile et de menaces de forte hausse de droits de douane des Américains.Viridien s’envoleLe groupe parapétrolier français Viridien  s’est envolé de 20,97% à 67,33 euros, après la publication de résultats annuels.Malgré une petite baisse des ventes, son bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissements (Ebitda) s’est quant à lui nettement amélioré (+14% sur un an).

Privatisation de TAP: Macron appuie Air France pour “une forme innovante de mariage”

Emmanuel Macron a appuyé vendredi la candidature d’Air France, en lice pour reprendre TAP Air Portugal, plaidant pour “une forme innovante de mariage” entre les compagnies aériennes des deux pays, déjà très connectés.  “On a envie que Air France et TAP trouvent une forme innovante de mariage”, a-t-il déclaré devant des milieux d’affaires à Porto lors d’une visite d’Etat au Portugal. Le directeur général du groupe Air France-KLM, Ben Smith était du voyage.”Le Portugal est un marché stratégique pour Air France-KLM. TAP Air Portugal est une compagnie emblématique qui a su construire à Lisbonne un +hub+ puissant et ouvert sur le monde. Air France-KLM se tient prêt à présenter sa candidature dans le cadre du process de privatisation de TAP, un dossier que nous suivons de longue date”, a déclaré Ben Smith à l’AFP. Renationalisée dans l’urgence en 2020 afin de surmonter l’impact de l’épidémie de Covid, TAP avait bénéficié d’une injection de 3,2 milliards d’euros de fonds publics en échange d’un plan de restructuration.Le gouvernement portugais souhaite désormais se désengager du capital, un processus dont le lancement est imminent. – A l’aise” avec les exigences -Cette ouverture de capital a suscité l’intérêt d’Air France-KLM qui fait face aux offres concurrentes de Lufthansa et du groupe IAG (British Airways et Iberia). Le gouvernement portugais avait récemment fait part de l’intérêt d’une douzaine d’entités au total, dont des entreprises et des fonds d’investissement non-européens.Air France dit être “à l’aise” avec les exigences posées par le gouvernement portugais qui souhaite notamment préserver l’identité historique de la compagnie et conserver le “hub” de Lisbonne. “Nous souhaitons conserver et développer la marque forte de TAP et son +hub+ de grande valeur”, tourné vers le Brésil et l’Afrique, a souligné Ben Smith.En 2024, TAP Air Portugal a transporté plus de 16 millions de passagers, une hausse de 1,6% sur un an obtenue grâce notamment aux liaisons vers le Brésil et les États-Unis.”Depuis 10 ans, le trafic entre nos pays a plus que doublé. Je veux que nous travaillions ensemble, avec nos compagnies nationales, pour tirer plein profit de la situation géographique de nos deux pays, reliant l’Europe au monde entier”, a déclaré sur X le ministre français des Transports, Philippe Tabarot, qui accompagnait Emmanuel Macron au Portugal pour cette première visite d’un président français depuis 26 ans ans. – Marché “prioritaire” – La position du gouvernement portugais est de “céder 100% de TAP” mais le Parti socialiste au pouvoir ne souhaite privatiser que 49% du capital.Selon les médias portugais, le gouvernement travaille sur l’option d’une cession de 49% du capital dans le cadre d’un processus de privatisation qui devrait débuter en mars et s’achever au premier semestre 2026.Air France-KLM, qui compte parmi ses actionnaires les gouvernements français et néerlandais, “a l’habitude de gérer les actionnaires étatiques”, souligne à l’AFP un connaisseur du dossier.Le groupe est ainsi récemment entré au capital de la compagnie scandinave SAS, où figure aussi l’Etat danois. Présent au Portugal depuis 1940, Air France-KLM est un acteur clé de la connectivité aérienne du pays et identifie le Portugal comme “un marché prioritaire” pour le groupe. Air France est le premier transporteur aérien entre la France et le Portugal, avec 45% de part de marché sur les liaisons entre les deux pays (35% via sa filiale low-cost Transavia France et 10% via Air France).Air France, KLM et Transavia assurent chaque semaine près de 700 vols en provenance et à destination du Portugal, reliant le pays à la France, aux Pays-Bas, et au reste du monde via les +hubs+ de Paris-Charles de Gaulle et Amsterdam-Schiphol.En 2024, les compagnies du groupe ont transporté près de 4,5 millions de clients à destination ou en provenance du Portugal, soit 40% de plus qu’en 2019. En 2025, le groupe prévoit de poursuivre cette croissance, avec une offre en hausse de 10%, soit plus du double de la croissance prévue sur l’ensemble de son réseau.

“Les jeux sont faits!”: Au Club Barrière, des joueurs heureux de retrouver “l’adrénaline du jeu”

“Retrouver l’adrénaline du jeu”: à l’image de Samuel Richard, ils étaient une vingtaine à attendre sur les Champs-Elysées ce vendredi à 13H00 la réouverture du club Barrière, pour pouvoir rejouer au poker, blackjack et autres jeux après deux mois de fermeture forcée des clubs parisiens.L’étudiant de 20 ans, habitué des lieux, raconte à l’AFP être “tout excité” de “retrouver cette ambiance magnifique au niveau des Champs-Élysées”. “Ça m’avait manqué!”, lance-t-il.Accueillis par une pluie de cotillons dorés, les premiers clients ont pris place derrière l’une des vingt-deux tables du club, qui a pu rouvrir comme les six autres établissements de ce genre (détenus notamment par les groupes Partouche, Tranchant ou le belge Circus) expérimentés depuis sept ans à Paris.Le 31 décembre, faute de cadre législatif avec la censure du gouvernement Barnier, le club avait dû fermer ses portes jusqu’à la publication jeudi du décret prolongeant leur autorisation jusqu’à fin 2027.”On a su qu’on allait pouvoir rouvrir jeudi matin, c’était un délai très court mais on avait commencé à préparer les équipes et tout était prêt”, indique Christine Bonneau, la directrice de l’établissement.L’établissement et ses 175 employés accueillent en temps normal 400 clients par jour.- “Pas les mêmes jeux” -“J’espère retrouver les clients. C’est toujours un peu dur car certains ont dû faire de la route pour aller jouer dans des casinos et d’autres se sont tournés vers les parties clandestines”, déplore la directrice, sous la lumière tamisée d’une salle aux murs recouverts de (faux) lingots d’or.Pendant la fermeture, Samuel Richard, qui habite en Seine-Saint-Denis à Gournay-sur-Marne, est allé quelquefois au casino d’Enghien-les-bains, seul casino autorisé par la loi dans un rayon de 100 km autour de Paris.”Mais ce ne sont pas les mêmes jeux, pas la même ambiance”, souligne-t-il. “Aujourd’hui, j’ai joué 100 euros et j’ai tout perdu”, admet le jeune homme.En ce début d’après-midi, l’établissement se remplit doucement: quelques touristes, des habitués, en grande majorité des hommes. Beaucoup sont jeunes, attirés par une offre promotionnelle.A l’instar de Jérémie Bichon, 24 ans, et son frère Hugo, 25 ans : “On est venus pour la promotion. Les clubs c’est bien pour les jeux de table, c’est plus +chill+ (détendu, NDLR) que les casinos”.Pour Jérémie, la fermeture était “un mal pour un bien: il faut faire attention au vice du jeu. C’est mon frère qui garde ma carte bleue quand je viens”.Blackjack, punto banco, sic bo, poker… Les tables de jeux s’étalent au premier étage du bel immeuble à l’entrée discrète, juste en face du célèbre restaurant Fouquet’s, également propriété du groupe Barrière.Les prospectus appelant à faire attention au “jeu excessif” sont placés stratégiquement à l’entrée et à la caisse.- “Soulagé” -“Les jeux sont faits. Faites vos jeux!”, les croupiers reprennent eux du service après deux mois de chômage partiel.”Aujourd’hui, je suis soulagé avant tout, de voir que le club reprend enfin vie, que tout se passe bien. J’ai qu’un seul espoir, c’est que tout revienne et qu’on oublie ces deux derniers mois”, raconte à l’AFP Jean Foyer, sous-chef de table.”Ces deux derniers mois, je me suis beaucoup renseigné sur la politique du pays pour voir si le budget passait”, détaille-t-il.La réouverture des clubs et la reprise des 1.500 personnes qu’ils font travailler dépendait du vote du budget de l’Etat.”On est tranquille jusqu’en 2027. C’est toujours quelque chose de pris, mais c’est vrai qu’on espérait plus. On espérait que ce soit davantage pérennisé” glisse-t-il.C’est aussi ce que souhaite Christine Bonneau : “pour les salariés, psychologiquement, savoir qu’on repart sur une expérimentation, c’est toujours inconfortable”, plaide-t-elle.Sans parler du manque à gagner pour le groupe. La fermeture a coûté cher : “on a dû payer 36% des salaires, le loyer, on a pu suspendre certains contrats mais bon….”, indique-t-elle sans vouloir préciser de montant.S’y ajoute l’annulation du tournoi European Poker Tour, prévu en février et pour lequel 1.500 personnes étaient attendues.

Vietnam: visés par des coupes drastiques, des fonctionnaires sous le choc

Une décision “tellement rapide et imprévisible”: comme Nguyen Linh, des milliers d’agents publics vietnamiens s’interrogent, après que les autorités communistes ont validé mi-février une réforme radicale visant à licencier 20% des fonctionnaires sur les cinq prochaines années.Ce fonctionnaire a accepté de partir avec un solde pour tout compte de “quelques milliards de dongs”, estimé à hauteur de 100.000 euros, à huit années de la retraite, fixée à 62 ans.L’offre, généreuse rapportée au coût de la vie au Vietnam, lui permet de “s’échapper d’un environnement politique compliqué”, explique-t-il sous un pseudonyme, et sans donner de détails sur son activité professionnelle.”Je soutiens l’effort de réduire la bureaucratie”, développe-t-il, même s’il souligne ne pas avoir eu “de temps pour réfléchir et se préparer.”La confusion a gagné les rangs de la bureaucratie vietnamienne, bouleversée dans des proportions historiques par un pouvoir soucieux d’accroître l’efficacité administrative au nom de la croissance, et de réduire les dépenses par milliards de dollars.Beaucoup de fonctionnaires attendent de savoir s’ils sont confirmés à leur poste, alors que d’autres ont eu moins de 24 heures pour décider s’ils voulaient continuer à travailler, dans un environnement de concurrence accrue, ou accepter de prendre leur retraite anticipée.- “Coûts humains” -Le projet, validé mi-février par les députés, prévoit de ramener le nombre de ministères et d’agences gouvernementales de 30 à 22. La fonction publique, les médias d’Etat, la police et l’armée subiront également des restructurations.Le gouvernement a dit vouloir supprimer un emploi public sur cinq au cours des cinq prochaines années, ce qui pourrait concerner des centaines de milliers de personnes.Cette initiative évoque la vaste offensive lancée aux Etats-Unis par le président Donald Trump et le milliardaire Elon Musk pour sabrer les dépenses fédérales, ou l’Argentine, où le dirigeant Javier Milei, chantre des coupes “à la tronçonneuse”, se targue de la suppression de 33.000 emplois publics en un an.Les agents qui ont conservé leur emploi s’interrogent sur le nouvel organigramme.”Il y aura tellement de chefs et d’employés”, constate Le Thu Thuy, 52 ans, administratrice dans un ministère nouvellement fusionné. “Qu’est-ce qu’ils vont tous faire ici ?”La fonction publique a employé environ deux millions de personnes en 2022, selon des données officielles, mais l’Organisation internationale du travail estime que ce chiffre serait plus élevé.Le gouvernement a déjà indiqué que 100.000 fonctionnaires seraient licenciés ou se verraient proposer un départ anticipé à la retraite, mais il n’a pas clarifié comment il allait atteindre ses objectifs.”Il existe de vrais coûts humains derrière ces efforts pour l’efficacité”, analyse Zachary Abuza, professeur au National War College de Washington, spécialisé dans les questions liées à l’Asie du Sud-Est.- “Chaos” -Il n’est pas certain que le secteur privé puisse absorber le surplus de demandeurs d’emplois, poursuit-il.”Pensez à ceux qui travaillaient dans les médias d’Etat. Ce n’est pas comme s’il existait des médias privés solides pour les recruter”, ajoute-t-il, car tous les médias au Vietnam sont contrôlés par le parti unique.Plusieurs journalistes ont indiqué à l’AFP qu’ils avaient été licenciés sans préavis. L’un d’entre eux est devenu chauffeur de taxi, après que sa carrière de douze ans comme producteur de télévision a été soudainement interrompue en janvier.Selon les autorités, les économies pourraient s’élever à 113.000 milliards de dongs, soit plus de 4,3 milliards d’euros, sur les cinq prochaines années, malgré des coûts supérieurs -presque 5 milliards- pour les retraites et les indemnités de départ.Mais à long terme, le pouvoir communiste espère qu’une bureaucratie plus efficace pourra doper la croissance économique, déjà forte (7,1% en 2024), grâce à l’activité manufacturière destinée à l’exportation.”Je pense qu’ils peuvent le faire (supporter le coût de la réforme) sans causer trop de dommages financiers… et je pense qu’ils supposent qu’ils seront récompensés par d’autres investissements à l’avenir”, estime Zachary Abuza.Des experts ont aussi souligné la proximité du prochain congrès du parti, en 2026, qui motiverait l’actuel secrétaire général To Lam, considéré comme la personnalité politique la plus influente du pays, à asseoir son autorité en vue d’une réélection.La réaction des Vietnamiens qui n’étaient par directement affectés par les coupes, est mitigée. Certains estiment que la réforme va améliorer l’environnement des affaires, mais d’autres craignent un “chaos”.”Ça ne devrait pas se passer comme ça”, explique un ancien combattant âgé de 85 ans, qui a refusé de donner son nom. Pour lui, les coupes drastiques servent à éloigner les personnes qui “n’appartiennent pas à certains groupes d’intérêt” proches du pouvoir.”J’ai rejoint l’armée en 1958 pour unifier le pays. Personne ne s’attendait à ce que la libération conduise à un pays aussi chaotique qu’il l’est aujourd’hui.”

Plans sociaux à Casino: le nombre total de licenciements sera de 2.200

En pleine transformation après son rachat, le distributeur français Casino (Monoprix, Franprix), dont les pertes ont été drastiquement réduites en 2024, a annoncé vendredi que les plans sociaux lancés allaient inclure au total 2.200 licenciements.”Près de 90% des licenciements” ont été “notifiés à ce jour”, a indiqué vendredi le directeur général du groupe Philippe Palazzi, qui avait dans un premier temps évoqué vendredi une fourchette de 2.200 à 2.300 licenciements.Sur les quelque 3.000 suppressions de postes prévues dès 2024, 1.000 licenciements ont pu être évités notamment “grâce au reclassement interne, aux départs naturels” et “au plan de départ volontaire”, a fait valoir la direction vendredi.”Le chiffre de 2.200 licenciements (…) ne concerne pas un nouveau plan social”, a également tenu à préciser un porte-parole du groupe.Casino n’est pas le seul acteur de la grande distribution à tailler dans ses effectifs: son concurrent Auchan avait aussi annoncé fin 2024 un vaste plan social menaçant 2.400 emplois en France, et comprenant des fermetures de sites. Casino, tombé l’an dernier dans l’escarcelle du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, a par ailleurs fait part vendredi d’une réduction de sa perte nette en 2024 à 295 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires en recul de 5,4% à 8,5 milliards d’euros.Un chiffre très éloigné de la perte spectaculaire de 5,7 milliards d’euros que le groupe avait essuyée en 2023. Car Casino a connu en 2024 une “transformation profonde”, même si ses résultats sont “encore fortement marqués par les difficultés passées”, a déclaré le directeur général du groupe, arrivé en mars.Il dit avoir depuis cette date mené son “plan de restructuration avec efficacité, conformément au calendrier fixé”.La nouvelle direction entend repositionner l’ancien fleuron d’origine stéphanoise en champion de la proximité via ses enseignes comme Franprix, Spar, Vival ou Naturalia, des magasins plutôt de petite taille, dans les centres-villes souvent, et avec une importante offre de services. Casino s’est séparé de tous ses hypermarchés, “des gros foyers de perte”, selon Philippe Palazzi, “ce qui nous permet de voir l’avenir sereinement.”- “Economie de la flemme” -Le distributeur a, en parallèle, ouvert 268 magasins en 2024 avec “le bon emplacement, le bon franchisé et la bonne marque”, a indiqué la direction, qui vise un “retour à la rentabilité” en 2026.”Nous sommes dans une économie de la flemme”, a justifié Philippe Palazzi. Dans les “grandes villes”, “les jeunes générations ne veulent plus se déplacer pour aller faire leurs achats et, en province, (…) la population vieillissante a du mal (…) à se déplacer.”Le groupe comptait encore 200.000 salariés dans le monde fin 2022, avant d’être étranglé par un endettement qui a été restructuré dans la douleur mi-2024, grâce notamment à l’apport de nouveaux capitaux des milliardaires Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière, en contrepartie de la prise de contrôle du distributeur.Les magasins grands formats du groupe, son activité historique, ont été cédés au cours de l’année écoulée aux concurrents Intermarché, Auchan et Carrefour. 366 hyper et supermarchés au total, a fait savoir Casino vendredi, précisant que l’ensemble des cessions lui a permis d’engranger 1,8 milliard d’euros en 2024.Le distributeur met en avant un “assainissement” plus vaste encore de son parc de magasins, avec au total “la fermeture de 768 points de vente non rentables”, dont “87% de franchisés et locataires-gérants”, notamment 207 Franprix. Pour rendre ses magasins plus compétitifs, Casino revendique par ailleurs avoir appliqué des baisses de prix “très ciblées chez Monoprix, Franprix et Casino, avec des réductions de plus de 500 produits essentiels”.Casino est également propriétaire du site de commerce en ligne Cdiscount, dont le chiffre d’affaires en 2024, – un peu plus d’un milliard d’euros – a connu une baisse de 16,3% sur un an.Le groupe l’attribue à sa stratégie de privilégier les ventes réalisées par les vendeurs tiers sur son site au détriment des ventes directement réalisées par Cdiscount.

Espoir prudent des entreprises britanniques sur la perspective d’un accord commercial avec Washington

La perspective d’un accord commercial entre Londres et Washington, graal des Britanniques depuis le Brexit, relancée jeudi par Donald Trump, suscitait un espoir prudent des entreprises à Londres vendredi, qui y voient une chance d’échapper à de nouveaux droits de douane.Le président américain Donald Trump a déclaré jeudi, lors d’une visite du Premier ministre britannique Keir Starmer, que les Etats-Unis et le Royaume-Uni allaient conclure “un véritable accord commercial dans lequel les droits de douane ne seraient pas nécessaires”.De nouvelles négociations entre les deux pays “signifient qu’il existe une réelle opportunité d’atténuer l’incertitude créée par le risque de droits de douane”, se réjouit William Bain, des Chambres de commerces britanniques, une organisation qui représente de nombreuses entreprises dans le pays.Un tel accord, dont Londres rêve depuis sa sortie de l’Union européenne, effective au 1er janvier 2021, lui permettrait d’éviter le sort réservé à d’autres partenaires économiques majeurs des Etats-Unis, y compris européens, ciblés ces dernières semaines par un torrent d’annonces de droits de douane.”La perspective d’un accord commercial étendu serait un énorme coup de pouce pour l’économie britannique”, alors que les échanges commerciaux annuels entre les deux pays s’élèvent à 300 milliards de livres (363 milliards d’euros), se félicite Chris Hayward, de la City of London Corporation, qui représente les intérêts du puissant secteur financier britannique.- “Nature capricieuse” -Un accord commercial serait “une victoire claire pour Keir Starmer” mais “il est encore trop tôt” pour s’en réjouir, tempère Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown. “Étant donné la nature très capricieuse de la politique de M. Trump, rien ne garantit qu’un tel accord sera conclu.”Des organisations représentatives d’autres secteurs d’activités, également interrogés par l’AFP, comme l’automobile, ont d’ailleurs dit préférer attendre de voir ce qui sera réellement convenu avant de faire des commentaires.Il reste “beaucoup à faire”, a reconnu vendredi matin le ministre de la Santé britannique Wes Streeting – qui s’exprimait sur Sky News au nom du gouvernement. Mais “nous voulons avancer rapidement” car “le Royaume-Uni et les États-Unis ont beaucoup à y gagner”, a-t-il affirmé.Pour l’expert David Henig, du Centre européen pour la politique économique internationale, si Londres peut espérer esquiver des droits de douanes, “il n’y a actuellement aucune perspective de conclusion d’un accord de libre-échange complet”.D’autant que Londres est réticent à ouvrir ses frontières à certains produits américains, notamment agricoles.Londres a conclu depuis le Brexit des traités commerciaux avec l’Australie, la Nouvelle-Zélande ou Singapour et a officiellement rejoint en décembre le partenariat de libre-échange transpacifique (CPTPP), qui compte notamment le Japon et le Canada. Le pays a aussi annoncé lundi la relance de négociations qui traînent en longueur sur un traité avec l’Inde.- Washington ou Bruxelles? -Si la première administration de Donald Trump était disposée à nouer un accord avec Londres et avait même mené une série de négociations, la présidence Biden avait laissé péricliter le processus.”Le Royaume-Uni cherche à conclure un accord commercial avec les États-Unis depuis 2020″ mais si celui-ci se concrétise, “il aura probablement un coût, étant donné la nature transactionnelle de la politique du président Trump, et cela pourrait prendre la forme d’une augmentation des dépenses de défense”, prévient Russ Mould, analyste chez AJ Bell.Alors que l’UE est son principal partenaire commercial, Londres devra-t-il aussi choisir entre Washington et Bruxelles?L’un des plus anciens conseillers économiques de Donald Trump, Stephen Moore, avait laissé miroiter fin 2024 un accord au Royaume-Uni, mais à condition qu’il fasse le bon choix entre “le modèle économique européen plus socialiste et le modèle américain davantage basé sur un système de libre entreprise”.”L’idée selon laquelle nous devons choisir entre nos alliés, être soit avec l’Amérique, soit avec l’Europe, est tout simplement fausse”, avait alors balayé M. Starmer. “L’intérêt national exige que nous travaillions avec les deux.”C’est aussi l’avis des entreprises britanniques: “Un commerce plus fort avec les États-Unis ne signifie pas que nos relations avec l’UE, la Chine et la région Asie-Pacifique doivent passer au second plan”, affirment les Chambres de commerces.