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Les magasins français Micromania-Zing à vendre

Les magasins Micromania-Zing, spécialistes de la distribution de jeux vidéo en France, sont à vendre, a annoncé mardi leur propriétaire, le groupe américain GameStop, qui cherche un repreneur. Leur maison mère, leader mondial de la distribution de jeux vidéo, a indiqué sur son site mardi qu’elle souhaitait céder ses activités en France et au Canada, “dans le cadre de l’évaluation de ses actifs internationaux”. GameStop n’a pas donné de détails sur un potentiel repreneur dans ces deux pays.”Nos activités se poursuivent normalement, et nous continuons à développer notre offre jeux vidéo, produits dérivés et services. Les précommandes passées (et futures) seront bien évidemment honorées. Les avoirs et bons d’achat conservent toute leur validité”, a précisé Micromania-Zing sur X. L’enseigne Micromania, qui comptait 430 boutiques en 2019, a été fondée en France en 1983, puis rachetée en 2008 par le groupe américain GameStop. En 2015, l’entreprise avait ouvert une autre enseigne, baptisée Zing, axée sur la vente de produits dérivés issus de la pop culture. Mais l’essor du jeu vidéo en streaming, accessible directement en ligne, a mis en péril le secteur de la vente de jeux vidéo physiques.

Nucléaire: le directeur de l’AIEA à Fukushima pour inspecter la décontamination des sols

Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a entamé mardi une visite au Japon qui doit le conduire à la centrale accidentée de Fukushima pour contrôler la décontamination des sols, dans un contexte de démantèlementdu site.Rafael Grossi, dont c’est la cinquième visite au Japon, doit notamment visiter mercredi pour la première fois les installations de stockage provisoire (ISF) des sols contaminés.”Au moment où le Japon s’engage dans un retour graduel de l’énergie nucléaire dans son mix énergétique, il est important que cela soit fait avec une sécurité totale et avec la confiance de la société”, a dit mardi M. Grossi à la presse.Mardi soir, il s’est entretenu avec le ministre japonais des Affaires étrangères Takeshi Iwaya, qui a annoncé l’octroi par Tokyo de 14 millions d’euros à des programmes en Ukraine et dans d’autres pays, notamment pour l’amélioration des diagnostics de cancers.Près de 13 millions de mètres cubes de terre, l’équivalent d’environ 4.300 piscines olympiques, et 300.000 mètres cubes de déchets issus de l’incinération de matières organiques ont été retirés dans le cadre des activités de décontamination dans le département de Fukushima.Dans ce contexte, la visite de l’Argentin a pour but de veiller “à la restauration de Fukushima, y compris au démantèlement de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et au contrôle des sols contaminés retirés”, a déclaré un responsable du ministère japonais des Affaires étrangères.Des déchets sont stockés dans une installation provisoire d’une superficie de 16 km², s’étendant dans les villes limitrophes de la centrale nucléaire d’Okuma et de Futaba.Les autorités japonaises prévoient de recycler environ 75% de la terre des sols contaminés -ceux à faible taux de radioactivité- en l’utilisant, s’il est confirmé qu’elle est sûre, pour des structures de génie civil, comme des talus pour les routes et les voies ferrées.Le sol qui ne peut être recyclé devrait être éliminé avant l’échéance de 2045 et Tokyo a l’intention de confirmer le choix du site et le processus de destruction cette année.”On a le phénomène +pas dans mon jardin+. Tout le monde va être d’accord sur le principe de répartir l’entreposage des sols contaminés sur plusieurs départements (…) mais personne ne veut” accueillir ces terres contaminées, a expliqué à l’AFP Olivier Évrard, directeur-adjoint du Mitate Lab, un laboratoire de recherche international (CNRS-CEA-Université de Fukushima).- Coûteuse décontamination -Les travaux de décontamination des sols, décidés après la catastrophe du 11 mars 2011 et qui n’avaient pas été faits après la catastrophe de Tchernobyl en 1986, ont été menés sur plus de 9.000 km², soit 40 municipalités.La méthode de décapage des terres “a été très efficace pour limiter les transferts (radioactifs) parce que les zones les plus connectées aux cours d’eau ont été décontaminées”, explique Olivier Evrard.”Par contre, cela a eu un coût énorme, génère énormément de déchets. Et cela pose des problèmes de fertilité (des terres) après”, ajoute-t-il, alors qu’un coût de plusieurs dizaines de milliards d’euros est évoqué.En septembre dernier, l’AIEA avait estimé que “l’approche du Japon en matière de recyclage et d’élimination des sols et des déchets radioactifs issus des activités de décontamination” était conforme aux normes de sûreté de l’organisation.- “Accroître la transparence” -Au cours de la visite de M. Grossi, les experts de l’AIEA et ceux de plusieurs pays, dont la Chine et la Corée du Sud, prélèveront également des échantillons d’eau de mer et de poissons “afin d’accroître la transparence” du processus de rejet des eaux traitées dans les mers, a déclaré à l’AFP un autre responsable de l’agence japonaise de l’énergie.Tepco, l’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, a débuté le démantèlement des réservoirs d’eau traitée pour libérer de l’espace afin de stocker des débris nucléaires.Après le gigantesque tsunami, provoqué par un séisme de magnitude 9,0, Tepco a conservé sur le site quelque 1,3 million de tonnes d’eau contaminée — de pluie, souterraine et de mer — ainsi que de l’eau nécessaire au refroidissement des réacteurs.Cette eau, traitée à l’aide du système ALPS (“Système avancé de traitement des liquides”) pour en diminuer la radioactivité, reste entreposée dans plus d’un millier de réservoirs qui occupent actuellement l’essentiel du terrain de la centrale.Le démantèlement des réservoirs est devenu possible avec le début du rejet de l’eau dans l’océan Pacifique en août 2023. Le Japon et l’AIEA assurent que cette eau ne nuit pas à l’environnement.Trois des six réacteurs de l’installation fonctionnaient lorsque le raz-de-marée a frappé la centrale en 2011, faisant fondre les systèmes de refroidissement et provoquant la pire catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl en 1986.Le projet global de démantèlement doit durer plusieurs décennies.

Santé: Philips peut à nouveau vendre ses respirateurs en France

Mis en cause pour de potentiels dangers pour la santé, les respirateurs Philips peuvent revenir sur le marché français. Les autorités sanitaires l’ont annoncé mardi, assurant qu’aucun risque n’est avéré, mais certains patients s’inquiètent d’une décision prématurée.”On permet à Philips de recommencer à équiper de nouveaux patients (car) on a obtenu suffisamment de garanties”, a résumé auprès de l’AFP Thierry Thomas, responsable des dispositifs médicaux à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).L’affaire des respirateurs défectueux Philips dure depuis plusieurs années. Le géant néerlandais avait annoncé en 2021 que certains de ces appareils, notamment utilisés dans les cas d’apnée du sommeil, dégageaient des particules susceptibles de provoquer de multiples problèmes de santé dont, potentiellement, des cancers.Philips est ensuite revenu sur ces déclarations, rapportant finalement que les patients n’ont été exposés à aucune substance dangereuse. Mais plusieurs pays, dont la France, ont exigé le remplacement des appareils défectueux, utilisés par quelque 350.000 patients dans le pays et 1,5 million dans toute l’Europe.C’est maintenant chose faite. Le groupe, qui a beaucoup tardé à remplacer les appareils concernés, est finalement arrivé au bout de cette tâche en France. En conséquence, l’ANSM l’autorise à reprendre la vente de nouveaux appareils, interrompue depuis bientôt trois ans.Interrogé par l’AFP, le groupe a salué “une étape importante”, réitérant ses affirmations selon lesquelles les études réalisées par ses soins n’avaient finalement démontré “aucun risque (…) pour la santé à long terme”.La décision française est, de fait, une bonne nouvelle pour Philips, qui est surtout connu pour son électroménager mais s’est résolument tourné vers le monde médical avec le rachat du groupe Respironics dans les années 2000. Après avoir lourdement souffert en Bourse de l’affaire des respirateurs, l’entreprise néerlandaise a déjà rassuré les investisseurs au printemps 2024 en parvenant aux Etats-Unis à un accord financier à l’amiable avec des patients.Mais ses respirateurs restent pour l’heure interdits à la vente sur le marché américain, alors qu’ils vont pouvoir faire leur retour en France, ce qui ne présente pas de risque sanitaire selon l’agence du médicament.”Le risque n’est pas avéré, le risque n’est pas étayé, le risque n’est pas confirmé”, a insisté M. Thomas. Il a rappelé notamment que le comité scientifique de l’ANSM a analysé les données fournies par Philips pour en conclure à l’absence de substance cancérigène.- “Boîte de Pandore” -L’agence du médicament s’est toujours montrée prudente dans sa communication autour des respirateurs Philips, craignant que des patients cessent brusquement d’utiliser leur respirateur, sans en parler à leur médecin, alors que les risques liés à l’apnée du sommeil sont, eux, bien avérés.Mais cette position ne convainc guère les associations de patients. Certaines redoutent que les autorités sanitaires donnent trop vite un blanc-seing à Philips en lui permettant de revenir sur le marché français.”L’ANSM rouvre une boîte de Pandore: scientifiquement, tout n’est pas fini, tout n’est pas clos”, a estimé auprès de l’AFP Christian Trouchot, membre de la Fédération française des insuffisants respiratoires (FFAIR).Il s’est notamment étonné que l’agence permette le retour des respirateurs Philips mais exige parallèlement que le groupe lui communique les résultats d’une étude en cours pour déterminer si, en vie réelle, l’usage des appareils est associé à un plus grand risque de cancer.Or, cette étude, menée aux Etats-Unis, ne sera achevée que courant 2025. “Supposons que les analyses soient extrêmement négatives pour Philips: on aura vendu ce matériel pendant des mois”, a pointé M. Trouchot, qui, plus largement, a regretté le silence du ministère de la Santé et accusé l’ANSM de “mollesse” depuis qu’elle s’est saisie du dossier en 2022. A ses yeux, les autorités italiennes par exemple ont été plus rapides à aller en justice lorsque Philips s’est montré incapable de remplacer ses respirateurs dans les temps.L’agence du médicament a mis en avant pour sa part qu’elle a été la seule autorité européenne à prendre une décision de “police sanitaire”, c’est-à-dire une mesure ayant valeur légale, pour mettre Philips devant ses obligations.”L’action de l’ANSM a été de maintenir une pression maximale sur Philips avec un suivi mensuel”, a assuré M. Thomas.

Les Bourses européennes terminent dans le vert, portées par la défense

Les Bourses européennes ont terminé mardi majoritairement dans le vert, poussées par les anticipations de hausse des dépenses autour de la défense, en pleine effervescence géopolitique autour de l’Ukraine.La Bourse de Paris a gagné 0,21%, Francfort a pris 0,20% après avoir battu un nouveau record en clôture comme en séance, Milan a grimpé de 0,59% et Londres s’est montrée stable (-0,01%).

Wall Street recule entre remontée des taux et pourparlers russo-américains

La Bourse de New York évolue globalement dans le rouge mardi, face à la remontée des taux obligataires et des valeurs dites refuges, alors que les investisseurs accueillent avec prudence la tenue des premiers pourparlers entre Washington et Moscou depuis l’invasion de l’Ukraine fin février 2022.Vers 15H40 GMT, le Dow Jones reculait de 0,20%. Oscillant tantôt en hausse, tantôt en baisse, l’indice Nasdaq reculait de 0,11% et l’indice élargi S&P 500 grappillait 0,02%.”Le marché reste dynamique mais, à un moment donné, si les rendements augmentent et que le dollar s’apprécie en même temps, cela incite à la vente” sur le marché d’actions, estime auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.Mardi, les taux obligataires se sont tendus, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’établissant à 4,51% contre 4,48% vendredi en clôture.Le dollar et l’or, considérés comme des actifs refuges, progressaient. La devise américaine gagnait 0,29% face à la monnaie européenne, à 1,0454 dollar pour un euro. L’or avançait de 1,07% à 2.927 dollars l’once.Les investisseurs restent notamment prudents face à la reprise des pourparlers entre Washington et Moscou.Russes et Américains ont convenu mardi à Ryad d’établir un “mécanisme de consultation” pour régler leurs contentieux et vont nommer des négociateurs pour le règlement de la guerre en Ukraine.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio s’est dit à l’issue des pourparlers “convaincu” que la Russie voudrait s’engager dans un “processus sérieux” pour mettre fin à la guerre et affirmé que les Européens devraient également prendre part aux discussions et qu’il fallait qu’un accord sur l’Ukraine soit “acceptable” pour tous.De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a affirmé avoir observé un “vif intérêt” pour la levée des “obstacles” économiques lors de sa rencontre à Ryad avec le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, une référence aux sanctions visant Moscou.Les acteurs de marché sont également en position d’attente avant la publication mercredi des “minutes” de la dernière réunion du comité monétaire de la banque centrale américaine (FOMC). Le 29 janvier dernier, la Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu ses taux inchangés, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.Du côté de la tech, une large partie du secteur des semi-conducteurs profitait de la présentation par la start-up xAI de son modèle Grok 3. Le multimilliardaire et proche conseiller de Donald Trump, Elon Musk a présenté lundi la dernière version de Grok 3, le robot conversationnel développé par sa société d’intelligence artificielle xAI, espérant rivaliser avec l’Américain ChatGPT et le Chinois DeepSeek.Ce lancement intervient au moment où le patron de Tesla, SpaceX et propriétaire du réseau social X se voit propulsé par le président républicain à la tête d’un vaste chantier de coupes franches dans les dépenses de l’Etat fédéral, qui inquiète démocrates et syndicats notamment. En annonçant la sortie de Grok 3, M. Musk s’était targué de présenter “l’IA la plus intelligente sur Terre”.Dans ce contexte, vers 15H35 GMT, Nvidia avançait de 1,02%, AMD de 0,88%, Marvell Technology de 0,73% tandis que Texas Instrument gagnait 1,10% et Micron 4,76%.Ailleurs à la cote, la compagnie aérienne Delta Air Lines perdait 0,37% après qu’un de ses avions s’est retourné de manière spectaculaire en phase d’atterrissage lundi, s’immobilisant sens dessus dessous sur le tarmac de l’aéroport canadien de Toronto et faisant 18 blessés dont trois graves.La compagnie aérienne à bas prix Southwest Airlines faisait du surplace (+0,12%) après avoir annoncé vouloir réduire de 15% ses effectifs, soit la suppression d’environ 1.750 postes, d’ici fin juin. Grâce à cette décision “difficile” et “sans précédent”, l’entreprise estime ainsi pouvoir économiser 300 millions de dollars pour l’année 2026.La chaîne de magasins de jeux vidéo GameStop reculait légèrement (-0,13%), après avoir annoncé son intention de vendre ses activités en France et au Canada.

Edenred confiant pour 2025 malgré des vents contraires en Italie

Après des résultats en nette hausse en 2024, la société française de services prépayés Edenred, qui commercialise le Ticket Restaurant, se veut rassurante pour 2025 malgré un changement législatif en Italie qui lui coûtera 60 millions d’euros.Le groupe a publié mardi un bénéfice net supérieur aux attentes pour 2024, à 507 millions d’euros, quasi doublé (+90%) par rapport à 2023, où il avait été touché par une amende versée à l’Autorité de la concurrence en France. Sans prendre en compte l’amende de 2023, le résultat croît de 19%.Le chiffre d’affaires a lui augmenté de 13% l’an dernier, à 2,85 milliards d’euros, tiré par la branche avantages aux salariés (1,7 milliard d’euros, +15%) et les solutions de mobilité (624 millions, +8%).L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) a atteint 1,26 milliard d’euros, en hausse de 15,7%, mieux qu’attendu par les analystes.Saluant ces résultats, le PDG Bertrand Dumazy s’est dit confiant pour 2025. “Nous avons des vents de face, il y a l’incertitude économique en Europe, surtout en France et en Allemagne, le plafonnement des commissions marchandes en Italie et la baisse des taux d’intérêt… Mais nous avons aussi le vent dans le dos: nous sommes présents dans 45 pays avec 60 millions d’utilisateurs”, a-t-il souligné lors d’une conférence de presse.Les commissions payées par les commerçants du secteur privé aux émetteurs de titre-restaurant vont être plafonnées à 5% sur le marché transalpin, selon Edenred.Ce changement, qui devrait intervenir au deuxième semestre, va coûter 60 millions d’euros au groupe en 2025.- “Un impact important” -Cette mesure aura “un impact important” sur la progression du chiffre d’affaires opérationnel, qui devrait connaître en 2025 “une croissance à un chiffre élevé”, a précisé le PDG lors d’une présentation aux analystes financiers.Le groupe a saisi la justice italienne pour contester cette nouvelle mesure et réfléchit à saisir également la justice européenne, selon lui.Fin octobre, Edenred avait averti sur ce risque, estimant qu’il pourrait lui coûter “de l’ordre de 120 millions d’euros en année pleine”. Une annonce qui avait fait plonger son cours de Bourse.Le directeur financier Julien Tanguy est également revenu mardi sur la procédure à l’encontre d’Edenred Italia pour des délits d’escroquerie aggravée, d’obstruction à une procédure d’attribution de marché public et des infractions administratives.”Une première audience de procédure prévue en novembre a été reportée en mai, nous partons donc sur un temps relativement long”, a-t-il indiqué.Mardi, le titre perdait 3,97% à 32,43 euros vers 16H30 à la Bourse de Paris, dans un marché en hausse de 0,40%Avec un “chiffre d’affaires correspondant aux attentes en 2024 (…) tous les regards se tournent vers 2025, où les vents contraires de la réglementation italienne pèseront sur la croissance du chiffre d’affaires et de l’Ebitda”, ont retenu les analystes de Jefferies.- Rationalisation -Le groupe maintient son objectif de croissance de l’Ebitda de plus de 10% en données comparables pour 2025.Il estime opérer sur des marchés encore “sous-pénétrés” et attend aussi le retour sur investissement des acquisitions faites ces deux dernières années, comme la plateforme Reward Gateway (récompenses aux salariés) ou Spirii (solutions de recharge pour véhicules électriques).Parallèlement, le groupe a lancé un programme “visant à réduire l’augmentation de ses charges opérationnelles”, avec notamment “le déploiement de centres de services partagés pour ses fonctions supports”.Il a aussi entamé “une rationalisation de son portefeuille d’activités”, en arrêtant progressivement certaines activités financières à destination des banques en ligne, où le marché s’est tari tandis que les normes de conformité ont explosé, selon le PDG.Cet arrêt aura un impact de “quelques millions d’euros” sur l’activité des prochains trimestres, mais a déjà été pris en compte dans les objectifs du groupe, a précisé le directeur financier lors de la conférence avec les analystes.Edenred proposera à ses actionnaires un dividende en hausse de 10%, à 1,21 euro par action. Le groupe aux 12.000 employés présentera son nouveau plan stratégique le 4 novembre.

Feu vert au Sénat sur la loi d’orientation agricole, une adoption visée avant le Salon

Engagé dans une course contre la montre au Parlement pour faire adopter rapidement son projet de loi d’orientation agricole, le gouvernement a obtenu mardi le vote favorable du Sénat sur ce texte brandi comme réponse à la grogne du secteur, mais fustigé par la gauche.La loi sera-t-elle bouclée avant le Salon international de l’agriculture ? L’objectif affiché par la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, avant l’ouverture de l’événement samedi à Paris, a franchi une étape déterminante. Dominée par une alliance droite-centristes, la chambre haute a validé le texte à 218 voix contre 107, près de neuf mois après son adoption par les députés.”Cette loi nous engage sur le chemin du réarmement de notre puissance alimentaire”, a salué la ministre après le vote.Le prochain “round” parlementaire va donc pouvoir commencer, avec la convocation dès mardi soir, à 18H30 au Sénat, d’une commission mixte paritaire (CMP) réunissant sept sénateurs et sept députés. L’objectif: dégager, au pas de charge et à huis clos, un texte de compromis entre les deux chambres. S’ils y parviennent, leur version commune pourrait être soumise aux deux chambres avant samedi — voire dès mercredi à l’Assemblée et jeudi au Sénat, avancent plusieurs parlementaires — pour deux ultimes votes qui vaudront adoption définitive. Dans le cas contraire, les délais seraient nettement rallongés.D’autres sources parlementaires n’excluent cependant pas un report des votes finaux à début mars, après les congés parlementaires.”Je ne voudrais pas commencer ce Salon de l’agriculture en disant aux agriculteurs que les parlementaires ne les ont pas entendus”, a toutefois déclaré Annie Genevard.- “Pas d’accord à tout prix” -Présenté il y a environ un an sous le gouvernement Attal en réaction à une crise agricole qui avait enflammé les ronds-points, les autoroutes et l’édition 2024 du Salon, le projet de loi d’orientation agricole avait été reporté par la dissolution puis la censure du gouvernement Barnier.Cette loi d’orientation va “permettre d’ouvrir un nouveau regard, une nouvelle perspective, un nouveau cap pour l’agriculture française”, a espéré l’un des artisans du texte au Sénat, le sénateur LR Laurent Duplomb, appelant à “stopper ce délire décroissant, cette folie normative, ces oppositions stériles” qui mettent les agriculteurs “sur le chemin du déclin”.Si plusieurs parlementaires au fait des tractations entre les deux chambres ont indiqué mardi qu’un accord en CMP était “en bonne voie”, l’issue des négociations reste incertaine: le texte est truffé de points irritants.Il n’y aura “pas d’accord à tout prix”, a indiqué le chef des députés MoDem Marc Fesneau, qui avait porté le texte devant l’Assemblée en tant que ministre de l’Agriculture au printemps. Lui comme d’autres parlementaires de l’ex-majorité appellent à trouver un “terrain de convergence” face au durcissement du texte opéré par la droite sénatoriale.Le texte balaye en effet des sujets très divers, de la transmission d’exploitations pour faire face au vieillissement du métier aux objectifs de l’enseignement agricole en passant par le statut des haies ou la répression des atteintes environnementales.Il entend surtout ériger l’agriculture au rang “d’intérêt général majeur” et fait de la souveraineté alimentaire un “intérêt fondamental de la Nation”.Les sénateurs lui ont associé un principe décrié de “non-régression de la souveraineté alimentaire”, mesure miroir de la “non-régression environnementale” déjà consacrée dans la loi.- “Marche forcée” -La chambre haute a aussi nettement allégé les contraintes des agriculteurs en matière d’atteintes environnementales — largement dépénalisées —, d’installations agricoles ou de destruction de haies. Dans le même temps, elle a écarté la plupart des références à la “transition” écologique au profit de la notion plus neutre “d’adaptation”.”Le Sénat a transformé le projet de loi en machine de guerre contre l’agriculture familiale et contre l’environnement”, s’est indignée la présidente LFI de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale Aurélie Trouvé. Le président des députés communistes André Chassaigne a aussi fait part mardi de sa “colère noire” face au “vote d’une loi à marche forcée” avant le Salon de l’agriculture, quand le sénateur écologiste Daniel Salmon a fustigé un texte “à contresens de l’histoire et de l’urgence écologique”.Lors d’une visioconférence mardi matin, plusieurs ONG de défense de l’environnement ont aussi critiqué le texte ainsi remanié au Sénat, qui causera “la pire régression du droit de l’environnement depuis au moins une décennie”, selon Laure Piolle, animatrice du réseau Agriculture et alimentation au sein de France Nature Environnement.

Poursuite ou pas du chantier de l’A69: décision le 27 février

Le tribunal administratif de Toulouse a annoncé mardi qu’il se prononcerait le 27 février sur la validité de l’autorisation du chantier de l’autoroute A69, et donc sur la poursuite des travaux, la rapporteure publique ayant une nouvelle fois demandé l’annulation de cette autorisation.Dans une salle comble, Mona Rousseau, magistrate dont l’avis doit guider la juridiction dans sa décision, a estimé que les gains espérés de la future autoroute devant relier Toulouse et Castres, n’étaient pas suffisants pour établir une Raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) justifiant les atteintes à l’environnement, commises par le projet.Ainsi, alors que l’A69 vise, selon ses promoteurs, à désenclaver le sud du Tarn, “l’étude sur les retombées économiques reste assez vague et peine à convaincre”, a estimé la rapporteure publique.En matière de sécurité, l’avantage de l’autoroute, selon Mme Rousseau, n’apparaît “pas significatif” non plus, notamment au vu du risque de hausse du trafic sur l’itinéraire de substitution qu’utiliseraient ceux qui ne voudraient pas emprunter la voie rapide payante.Si la magistrate a admis que l’autoroute pouvait représenter un certain intérêt économique et social, elle a rappelé que la jurisprudence définissant la RIIPM était “particulièrement restrictive” et que les “gains assez faibles” de l’A69 “ne peuvent suffire pour élever ce projet jusqu’à cette marche”.- “Marquer l’histoire” -Dans la foulée, l’une des avocates des opposants à l’A69, Me Alice Terrasse, a affirmé au tribunal qu’il se trouvait face à une “occasion majeure de marquer favorablement l’histoire du droit de l’environnement”.En défense, Yasser Abdoulhoussen, directeur de projet, chargé du pilotage de l’A69 au sein de la préfecture du Tarn, s’est présenté en “porte-parole d’un bassin de vie auquel on veut nier l’expression d’un besoin reconnu de très longue date”.”Cette agglomération (de Castres-Mazamet, ndlr) a besoin de se connecter aux équipements de la capitale régionale”, a-t-il dit, évoquant l’aéroport de Toulouse-Blagnac, les infrastructures hospitalières ou l’offre en matière d’enseignement supérieur de la ville rose.Il ne s’agit pas d’un “caprice d’élus” mais de la “brique essentielle d’une stratégie de développement” alors que les opposants veulent un statu quo signifiant que l'”on ne pourra plus rien faire dans le territoire”, “une condamnation à perpétuité”, a-t-il estimé.Au cri de “no macadam”, plusieurs dizaines de militants anti-A69 s’étaient rassemblés dans le calme près du tribunal avant cette audience, “décisive” pour ses promoteurs, “cruciale” aux yeux des opposants.- Arrêt du chantier ? -Ces derniers espèrent voir le tribunal suivre la rapporteure et interrompre les travaux alors que ces 53 km reliant Castres à la ville rose devaient initialement ouvrir fin 2025.”Dans 95% des cas, nous dit-on, les avis des rapporteurs publics sont suivis (…) et donc a priori, il n’y a pas de raison que le tribunal déroge à l’avis qui a été donné par la rapporteure publique”, a déclaré à l’AFP la députée écologiste Christine Arrighi, ancienne rapporteure de la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur le montage du projet.Si le tribunal décide d’annuler l’autorisation, le chantier sera “arrêté”, a poursuivi la députée pour qui “rien ne paraît pour le moment impossible puisque le bitume n’a pas encore été coulé”. Intervenant pour les sociétés impliquées dans le chantier, Me Thomas Garancher a insisté sur la lourdeur des mesures de sécurisation du chantier qui devront être prises s’il était arrêté, “dans l’attente d’une décision d’appel”.Quelques jours avant l’audience, Atosca, futur concessionnaire de l’autoroute et actuellement en charge du chantier, avait indiqué avoir “désormais concrétisé plus de 300 millions d’euros, soit 65% du budget total du chantier”, annonçant de “nouvelles étapes structurantes” pour le printemps.En mars est ainsi programmée l’installation des centrales d’enrobés à chaud qui doivent normalement fabriquer les 500.000 tonnes du revêtement de la future autoroute, a précisé le groupe.A l’issue de l’audience, les anti-A69 n’ont pas caché leur satisfaction, affirmant être “très, très confiants sur le délibéré qui doit arriver jeudi prochain”, selon Gilles Garric du collectif La Voie est Libre.”Ce serait un signal, un sursaut prometteur qui pourrait donner confiance et enverrait, en dépit des régressions auxquelles on assiste (concernant l’environnement, ndlr), un message très fort avec un fort retentissement au niveau national, et en jurisprudence également”, a souligné l’une de leurs avocates, Me Alice Terrasse.

Royaume-Uni: accablé par sa dette, Thames Water autorisé à emprunter encore

La justice a autorisé mardi le plus grand distributeur d’eau du Royaume-Uni, Thames Water, en grande difficulté, à s’endetter encore un peu plus pour écarter les risques d’un plan de sauvetage public, lui offrant un peu d’air sans pour autant le tirer d’affaire.Cette autorisation d’endettement supplémentaire de 3 milliards de livres (3,6 milliards d’euros) viendra encore alourdir l’énorme passif accumulé par la société depuis sa privatisation, qui s’élève pour l’instant à 16 milliards de livres (19 milliards d’euros).Il ne s’agit que d’une solution de transition: l’entreprise, aujourd’hui détenue par un consortium d’actionnaires, au premier rang desquels un fonds de pension canadien et un autre britannique, espère encore être l’objet d’offres de rachat.L’enjeu est de taille, car si Thames Water ne parvient pas à trouver les financements, elle risque de faire appel à l’Etat, avec à la clé un sauvetage public potentiellement ruineux, au moment où le gouvernement travailliste du Premier ministre Keir Starmer s’efforce de relancer la croissance.La compagnie des eaux de la région de Londres, 8.000 employés, avait prévenu mi-décembre qu’elle risquait d’être à court de liquidités dès le mois mars.Le juge de la Haute Cour confirme d’ailleurs dans son jugement que l'”alternative pertinente” à l’approbation de ce plan de financement aurait été de placer l’entreprise sous ce régime dit “d’administration spéciale”.- Un quart des Britanniques -Cette décision “nous permettra de continuer à faire progresser le processus d’augmentation de capital” et “d’achever la procédure d’appel” pour pouvoir substantiellement augmenter les prix, a réagi le président de Thames Water, Adrian Montague, dans un communiqué.Car sur un autre front, l’entreprise a annoncé vendredi un appel contre une décision du régulateur britannique de l’eau qui limite les hausses de prix pour ses 16 millions de clients, soit un quart de la population britannique, à Londres et dans la vallée de la Tamise.Thames Water espérait une augmentation de 59% d’ici 2030 afin de moderniser ses vieilles infrastructures. Mais le régulateur de l’eau, l’Ofwat, ne lui a autorisé mi-décembre qu’une hausse moyenne de 35%.Cette décision affecte “notre capacité à financer les améliorations que nos clients et l’environnement (…) méritent”, avait estimé Adrian Montague vendredi.Les investisseurs potentiels sont dans l’attente de cet appel, décisif pour le financement de l’entreprise.L’Ofwat avait estimé, avec cette augmentation de 35%, avoir trouvé le bon équilibre, avec une hausse des factures ni trop importante pour les consommateurs, ni trop faible et de nature à décourager de potentiels investisseurs privés, selon son patron David Black.- “Un signal très clair” -“Thames Water est une entreprise qui s’effondre sous le poids de sa propre dette. Elle devrait être nationalisée de façon permanente”, a estimé, parmi les militants présents mardi devant le tribunal, Cat Hobs, de l’organisation “We Own It” -qui milite pour la nationalisation des services comme l’eau, l’énergie ou les transports. Ce feu vert “envoie un signal très clair à toutes les autres sociétés d’eau privatisées qu’elles peuvent nous arnaquer autant qu’elles le souhaitent, accumuler des dettes et nous paierons”.En décembre, l’Ofwat avait aussi infligé une amende de 18 millions de livres (22 millions d’euros) à Thames Water pour avoir versé “des dividendes injustifiés” en dépit de piètres performances, une pratique dont l’entreprise est régulièrement accusée.En retard dans la mise en oeuvre de nombreux programmes environnementaux, Thames Water est par ailleurs visé par une enquête du même organisme pour déterminer si elle a manqué à ses obligations.Fruit d’un sous-investissement dans un système d’égouts qui date, pour une grande partie, de l’époque victorienne, les compagnies des eaux britanniques, privatisées depuis 1989, sont sous le feu des critiques depuis plusieurs années à cause du déversement de quantités importantes d’eaux usées dans les cours d’eau et en mer.

Meta va déployer un câble sous-marin long de 50.000 km à travers cinq continents

Le géant américain Meta (Facebook, Instagram) va déployer un câble sous-marin reliant cinq continents sur plus de 50.000 km, pour renforcer la capacité et la fiabilité du transport de données numériques, a-t-il annoncé dans une note de blog.Surnommé “Projet Waterworth”, il est présenté comme son projet de câble sous-marin “le plus ambitieux” et doit apporter “une connectivité de pointe aux États-Unis, à l’Inde, au Brésil, à l’Afrique du Sud et à d’autres régions”, a détaillé Meta dans cette note publiée vendredi.Selon Meta, il représente un “investissement pluriannuel de plusieurs milliards de dollars”.Infrastructures critiques, les câbles sous-marins assurent la quasi-totalité des communications numériques mondiales.Serpentant sous les mers, les quelque 450 tuyaux actuellement installés dans le monde s’étendent sur environ “1,2 million de kilomètres”, selon un rapport du groupe de réflexion américain Center for Strategic and International Studies (CSIS) publié en août 2024.Si, selon des chiffres de 2021, quatre sociétés se partageaient la quasi-totalité du marché (l’Américain SubCom, le Français Alcatel Submarine Networks (ASN), le Japonais Nippon Electric Company (NEC) et le Chinois HMN Technologies), les géants du numérique comme Meta développent désormais leurs propres infrastructures face à l’enjeu économique énorme que représentent ces câbles.Hautement stratégiques, ces infrastructures sont régulièrement endommagées par des éléments naturels (éboulements sous-marins, tsunamis) mais aussi par les ancres des bateaux.Ils peuvent aussi faire l’objet de sabotages et de tentatives d’espionnage.Avec le développement rapide de l’intelligence artificielle et des modèles d’IA génératives, particulièrement gourmand en ressources, le trafic numérique mondial devrait continuer de grimper dans les années à venir