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Amazon annonce la construction d’un nouveau site de distribution en Eure-et-Loir

Le géant américain de la vente en ligne Amazon a prévu d’ouvrir “d’ici fin 2026″ un nouveau site de distribution à Illiers-Combray, en Eure-et-Loir, dont les travaux ont déjà commencé, a indiqué le groupe lundi.”Nous sommes heureux que la construction de notre nouveau centre de distribution à Illiers-Combray puisse débuter”, a déclaré Amazon dans un communiqué transmis lundi à l’AFP, confirmant une information de l’Echo Républicain.Le groupe a indiqué que le site avait été “développé en étroite collaboration avec les élus locaux” et “prévoit l’embauche de 1.000 salariés dans la région” Centre-Val de Loire.Son ouverture est prévue “d’ici fin 2026”, selon le géant américain, et il doit être équipé des dernières technologies robotiques.Fruit de plusieurs mois – voire d’années – de discussions et situé sur la commune d’Illiers-Combray, qui compte environ 3.200 habitants, ce site sera localisé au bord de l’autoroute A11, près de Chartres. Il s’étalera sur 118.000 mètres carrés, en plein coeur du site “Mountpark” de 270.000  m2 du nom du promoteur, où le géant du jouet Mattel a aussi prévu de s’installer d’ici l’été, sur une surface de 35.000 m2.Il deviendra le neuvième centre de distribution que compte Amazon en France, après Saran près d’Orléans, Montélimar (Drôme), Sevrey près de Chalon-sur-Saône, Lauwin-Planque près de Lille, Boves près d’Amiens, Brétigny-sur-Orge (Essonne), Senlis dans l’Oise et Metz.Le groupe avait estimé l’été dernier que ses effectifs en France attendraient 24.000 salariés fin 2024.

Incertitude et bataille judiciaire, les fonctionnaires américains entre deux feux

Les fonctionnaires fédéraux aux Etats-Unis sont confrontés à une nouvelle date limite ce lundi, avec la possibilité d’accepter, ou non, les conditions de départ proposées par Donald Trump, alors que des juges doivent décider dans le même temps si cette offre est légale ou non.Afin de fortement réduire les dépenses publiques fédérales, le président américain et son allié Elon Musk ont proposé aux deux millions de fonctionnaires des conditions de départ “très généreuses”, avec un salaire garanti jusqu’en septembre notamment, afin de les inciter au départ.Seule condition: une date limite, avant de risquer d’être confrontés à de potentiels licenciement si l’objectif n’est pas atteint.Or, la brutalité de l’action dans plusieurs agences fédérale de M. Musk, à la tête d’une Commission pour l’efficacité gouvernementale baptisée Doge, laisse envisager quel pourrait être le traitement pour les fonctionnaires qui n’accepteraient pas le plan de départ.Cette approche a toutefois également déclenché un tir de barrage judiciaire, plusieurs plaintes ayant été déposées, notamment contre ce plan avec cette date limite, alors que les démocrates dénoncent une tentative illégale de renforcer le pouvoir exécutif.Ces derniers tentent d’ailleurs de créer une dynamique visant à contrecarrer les assauts répétés du nouveau gouvernement contre l’administration publique, avec notamment la création ce lundi d’un portail à destination des lanceurs d’alerte, leur permettant de signaler toute action potentiellement illégale d’Elon Musk et des membres de Doge.La bataille judiciaire, quant à elle, s’est intensifiée samedi, alors qu’un juge a interdit aux équipes de Doge d’avoir accès aux données fiscales de l’ensemble des Américains détenues par le département du Trésor, une décision dont le gouvernement a fait appel dimanche, estimant qu’elle était “inadmissible” et “inconstitutionnelle”.Les équipes du patron de Tesla ont fait preuve d’une approche particulièrement agressive à l’encontre de plusieurs agences fédérales, gelant les programmes d’aides et imposant d’importantes réductions de la main d’oeuvre via des plans de départ et des menaces de licenciement dont la légalité pose question.Architecte des efforts visant à réduire l’empreinte de l’Etat fédéral dans son “projet 2025”, Russ Vought a personnellement annoncé durant le weekend le gel des activités du Bureau de protection des consommateurs en matière financière (CFPB), dont la mission est de protéger les clients des banques d’abus potentiel mais que les républicains critiquent depuis sa création, au lendemain de la crise financière de 2008.- “Pas annulé” -Plus largement, le plan de départ proposé aux fonctionnaires a été annoncé le 28 janvier dans un e-mail envoyé à toutes les agences et intitulé “croisée des chemins” – une formule déjà employée par Elon Musk à destination des salariés de Twitter lors de son rachat du réseau social.La date limite était initialement fixée au 4 février mais les syndicats, représentant 800.000 fonctionnaires, avaient déposé un premier recours contre l’offre devant un juge fédéral de Boston, qui a accepté d’étudier le dossier et fixé la première audience lundi, à 14H00 (19H00 GMT).Le Bureau de gestion du personnel du gouvernement (OPM)Le Bureau de gestion du personnel du gouvernement (OPM) a dès lors décidé de repousser la date limite à lundi, 23H59.Dans un message sur X, l’OPM a assuré que le plan de départ n’était “pas annulé ou bloqué” et la Maison Blanche a poussé les fonctionnaires à étudier “cette offre très généreuse, d’une vie”.Selon les médias américains, environ 65.000 fonctionnaires ont accepté les conditions de départ sur la première semaine de février.Cela représente environ 3% de la masse salariale fédérale, la Maison Blanche s’étant fixé un objectif de 5% à 10% de fonctionnaires.Mais les syndicats soulignent que sans accord du Congrès concernant l’utilisation du budget fédéral, cet accord n’a aucune valeur, en particulier dans la mesure où le budget actuel n’est que temporaire et ne va pas au-delà de mi-mars, faute d’accord entre républicains et démocrates en fin d’année.”La volonté de l’OPM d’obtenir une démission générale de fonctionnaires fédéraux est un acte incroyablement arbitraire et radical”, ont écrit les avocats des syndicats dans leur recours, soulignant que le gouvernement n’a même pas cherché à arguer que cette directive était la conséquence “d’un processus de décision rationnel ou réfléchi”.

L’IA, un nouveau front pour la désinformation

Des deepfakes visant à influencer des élections aux chatbots relayant des infox, la pollution du monde de l’information apparaît comme l’un des grands dangers du recours croissant à l’intelligence artificielle (IA).Le déploiement rapide de cette technologie, au cÅ“ur d’un sommet mondial en cours à Paris, a déjà nourri ces dernières années l’essor de la désinformation, en lui offrant de nouveaux outils redoutables.En Slovaquie, en 2023, un enregistrement avait fait grand bruit: on y entendait le chef d’un parti pro-européen y admettre que les élections législatives allaient être manipulées. Il s’agissait d’un deepfake, un contenu truqué grâce à l’IA, qui a pu influencer des électeurs.Partout dans le monde, des responsables politiques ont déjà fait les frais de ce type de procédés, à fort potentiel de viralité sur les réseaux sociaux.C’est le cas de l’ancien président américain Joe Biden, dont la voix a été truquée pour conseiller à des électeurs de ne pas voter. Ou encore d’Emmanuel Macron, annonçant sa démission dans une vidéo très partagée à la bande-son trafiquée.- Deepfakes pornographiques -Des femmes politiques aux Etats-Unis, en Italie, au Royaume-Uni ou encore au Pakistan ont aussi été victimes d’images à caractère pornographique générées par IA. Une tendance jugée inquiétante par des chercheurs.Ces deepfakes à caractère sexuel visent aussi régulièrement des célébrités comme la chanteuse américaine Taylor Swift, et toutes les femmes y seraient aujourd’hui vulnérables, met en garde l’American Sunlight Project, un groupe de recherche sur la désinformation.L’IA est aussi au cÅ“ur d’opérations d’ingérences numériques de grande ampleur.Les campagnes prorusses appelées Doppelgänger ou Matriochka figurent parmi les exemples les plus retentissants: leurs auteurs ont eu largement recours à des profils inauthentiques – des bots (contraction de “robots”) – pour publier des contenus générés par IA, visant notamment à saper le soutien occidental à l’Ukraine.”Ce qui est nouveau, c’est l’échelle et la facilité avec laquelle une personne avec très peu de ressources financières et de temps peut diffuser des contenus faux qui, par ailleurs, paraissent de plus en plus crédibles et sont de plus en plus difficiles à détecter”, détaille Chine Labbé, rédactrice en chef de l’organisation Newsguard qui analyse la fiabilité des sites et contenus en ligne.L’IA constitue un “appui sans précédent pour la génération et la gestion de comptes inauthentiques sur les plateformes en ligne”, le tout “à grande échelle”, souligne aussi Viginum, l’organisme français de lutte contre les ingérences numériques étrangères, dans un rapport publié à l’occasion du sommet organisé à Paris.- “Pollution du web” -Aucun domaine n’échappe à ces contenus factices: de faux clips musicaux sont souvent mis en circulation, tout comme de fausses photos d’événements historiques fabriquées en quelques clics.Sur Facebook, des comptes multiplient les images attendrissantes générées par IA pour obtenir de l’engagement. La finalité n’est pas forcément de faire circuler une fausse information, mais plutôt de capter l’attention à des fins mercantiles, voire de préparer des arnaques une fois des utilisateurs crédules identifiés.Autre cas de figure: en 2024, des deepfakes de médecins connus, comme Michel Cymes en France, ont été diffusés pour faire la promotion de remèdes qu’ils n’avaient pourtant jamais soutenus.Fin décembre, alors que l’histoire d’un homme qui a mis le feu à une femme dans le métro new-yorkais faisait la Une de l’actualité aux Etats-Unis, une prétendue photo de la victime a largement circulé. Elle avait été générée par IA, et le drame instrumentalisé, dans le but de renvoyer vers des sites de cryptomonnaies.”Au-delà du risque de désinformation, il y a celui de pollution du web: on ne sait jamais si on est face à un contenu qui a été vérifié, édité par un être humain rigoureux, ou si c’est généré par une IA sans que qui que ce soit se préoccupe de la véracité”, observe Chine Labbé.Chaque événement au cÅ“ur de l’actualité suscite ainsi un flot d’images créées en ligne, comme les incendies d’ampleur à Los Angeles début 2025 pendant lesquels des fausses photos du signe “Hollywood” en flammes ou d’un Oscar dans les cendres ont fait le tour du monde.Les chatbots en vogue, tels que l’américain ChatGPT, peuvent eux aussi contribuer à diffuser des infox, souligne Chine Labbé de Newsguard: “Ils ont tendance à d’abord citer des sources générées par IA, donc c’est le serpent qui se mord la queue”.L’arrivée du chinois DeepSeek, qui relaie les positions officielles chinoises dans une partie de ses réponses, ne fait que renforcer la nécessité d’imposer des cadres à ces outils, plaide l’experte. Il faudrait leur “apprendre à reconnaître les sources fiables des sources de propagande”.

La Bourse de Paris sereine malgré les annonces douanières de Trump

La Bourse de Paris a fini en hausse lundi, les investisseurs se montrant peu impressionnés par les nouvelles déclarations de Donald Trump sur de potentiels droits de douane supplémentaires, sur fond de bonne dynamique boursière en Europe.L’indice CAC 40 a pris 0,42% à 8.006,22 points, en hausse de 33,19 points. Vendredi, il avait terminé en baisse de 0,43% à 7.973,03 points.M. Trump a annoncé dimanche la mise en place de droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium. Ces mesures affecteraient principalement le Canada, premier fournisseur des États-Unis, mais aussi le Brésil, le Mexique et la Corée du Sud.L’indice parisien est toutefois resté de marbre face à cette nouvelle offensive commerciale américaine, après les volte-face récents du milliardaire républicain vis-à-vis du Canada, du Mexique et de la Chine.”Il y a un sentiment de banalisation. Les investisseurs estiment qu’il s’agit essentiellement d’une arme de négociation”, a expliqué à l’AFP David Kruk, responsable du trading de La Financière de l’Échiquier.”On est pour l’instant loin d’une guerre commerciale ouverte”, a abondé Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.La place parisienne bénéficie aussi toujours de la bonne dynamique qui règne depuis le début de l’année sur les marchés européens. Le CAC40 a gagné depuis le 1er janvier 8,41%.L’an dernier, les places du Vieux Continent avaient connu une performance plus faible que leurs homologues américaines, dont le prix des titres a fortement augmenté. Les actions parisiennes ont encore plus souffert après la  dissolution de l’Assemblée nationale.Résultat: les actions européennes, peu chères, attirent depuis début 2025 les investisseurs en quête de bonnes affaires.Par ailleurs, la BCE a poursuivi sa politique de baisse des taux d’intérêt, ce qui donne un coup de pouce aux marchés boursiers européens, alors qu’aux États-Unis, la Réserve fédérale américaine (Fed) a opté pour le statu quo monétaire.A cela s’ajoute une “bonne saison des résultats, qui sont pour l’instant largement au-dessus des prévisions” des analystes, selon David Kruk.Côté obligataire, l’emprunt à dix ans français a atteint 3,08%, contre 3,09% vendredi. Son équivalent allemand, référence en Europe, n’a pas bougé, à 2,36%.

Les Bourses européennes finissent dans le vert

Les marchés boursiers européens ont terminé en hausse lundi, profitant d’une dynamique d’achat qui résiste aux nouvelles déclarations de Donald Trump sur de potentiels droits de douane supplémentaires aux Etats-Unis.Paris a pris 0,42%, Londres 0,77% et Milan 0,50%. Francfort a pris 0,57%, après avoir atteint un nouveau record en séance à 21.945,57 points.

Droits de douane : Trump cible l’aluminium et l’acier

La “guerre commerciale” promise par Donald Trump doit entrer lundi dans une nouvelle phase avec des droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium, si toutefois le président américain mène le projet jusqu’au bout.Rendus prudents par des volte-face récentes du milliardaire républicain vis-à-vis du Canada, du Mexique et de la Chine, les marchés n’ont pas cédé à l’affolement lundi : Wall Street a ouvert en petite baisse, tandis que les places européennes et asiatiques sont restées calmes.”J’annoncerai des droits de douane sur l’acier lundi. (…) Tout l’acier arrivant aux Etats-Unis aura 25% de droits de douane”, a déclaré le président américain dimanche, pendant une conférence de presse impromptue dans l’avion. Le milliardaire républicain a ajouté que le même sort serait réservé à l’aluminium importé. Ces mesures affecteraient beaucoup le Canada, principal fournisseur d’acier et aluminium importé aux Etats-Unis. Le Brésil, le Mexique et la Corée du Sud sont aussi d’importants fournisseurs d’acier.”La production d’acier est une composante importante de l’âge d’or” promis par Donald Trump, a déclaré lundi sur la chaine CNBC l’un de ses principaux conseillers économiques, Kevin Hassett.- Comme en 2018 -Le président du Conseil économique national, un organisme rattaché à la Maison Blanche, a assuré que lorsque le président américain avait pris des décisions similaires en 2018, l’industrie américaine n’en avait pas souffert. Lors de son premier mandat (2017-21), Donald Trump avait déjà imposé des droits de douane de 25% sur l’acier et de 10% l’aluminium pour protéger la production américaine, confrontée selon lui à une concurrence déloyale.Donald Trump a aussi affirmé dimanche qu’il annoncerait “mardi ou mercredi” des “droits de douane réciproques”, afin d’aligner la taxation des produits entrant aux Etats-Unis sur la manière dont sont taxés les produits américains à l’étranger. Depuis son investiture le 20 janvier, les droits de douane sont le principal levier de la politique économique de Donald Trump, qui veut résorber le déficit commercial américain tout en mettant la pression sur les partenaires économiques des Etats-Unis.Lesquels réagissent de manière variable, entres promesses de ripostes et tentatives d’apaisement.Lundi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a assuré que l’Union européenne “répliquerait” comme elle l’avait fait lors du premier mandat du président américain, en ciblant à l’époque des produits emblématiques tels que le bourbon ou les motos Harley Davidson.- France combative, Allemagne prudente -“Il n’y a aucune hésitation quand il s’agit de défendre nos intérêts”, a déclaré le ministre sur la chaîne TF1.En Allemagne, première économie européenne, le ministre de l’Economie et du Climat Robert Habeck a appelé à “poursuivre la voie de la coopération avec les Etats-Unis”.La Commission européenne a elle annoncé lundi d’avoir reçu “aucune notification” de nouveaux droits de douane.Jusqu’ici, Donald Trump a davantage mis la pression sur les partenaires des Etats-Unis que sur leur grande rivale qu’est la Chine, soumise à des droits de douane de 10%, moins lourds que ceux dont le Canada et le Mexique sont menacés.Les mesures de rétorsion chinoises de surtaxes ciblées de certains produits américains sont entrées en vigueur lundi. Elles portent sur 14 milliards de dollars de biens américains, tandis que les droits de douane annoncés par le président américain concernent 525 milliards de dollars de biens chinois.Interrogé sur l’annonce concernant l’acier et l’aluminium, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a répondu lundi que pour Pékin, “il n’y avait (…) pas de gagnant dans une guerre commerciale ou douanière”.Il y a une semaine, Donald Trump avait menacé le Mexique et le Canada de droits de douane généralisés de 25%, avant de suspendre sa décision pour un mois avant même qu’elle n’entre en vigueur.S’agissant de la Chine, il a renoncé à taxer comme il l’avait annoncé les colis d’une valeur de moins de 800 dollars, ce qui aurait affecté des plate-formes telles que Shein et Temu. 

Wall Street ouvre en hausse après l’annonce de nouveaux droits de douane

La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi après l’annonce par Donald Trump de nouveaux droits de douane à venir sur l’acier et l’aluminium importés aux Etats-Unis.Vers 15H20 GMT, le Dow Jones gagnait 0,27%, l’indice Nasdaq avançait de 1,16% et l’indice élargi S&P 500 grimpait de 0,63%.”Il y a une forme de soulagement à ce que les craintes autour des droits de douane bilatéraux, qui auraient pu être en place dès vendredi, ne se soient pas concrétisées”, estime auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.De plus, “le marché dans son ensemble s’accommode” des nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump “parce qu’il s’agit de mesures ciblées”, ce qui constitue “un problème bien moins important que des surtaxes visant un pays tout entier”, assure l’analyste.La guerre commerciale promise par le président américain doit entrer lundi dans une nouvelle phase avec la mise en place attendue de droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium importés aux Etats-Unis.”J’annoncerai des droits de douane sur l’acier lundi. (…) Tout l’acier arrivant aux Etats-Unis aura 25% de droits de douane”, a déclaré le chef de l’Etat dans l’avion présidentiel l’emmenant assister au Super Bowl, la finale de la Ligue professionnelle de football américain. Le milliardaire républicain a ajouté que le même sort serait réservé à l’aluminium importé. Ces mesures affecteraient beaucoup le Canada, déjà dans la ligne de mire du président américain et qui est le principal fournisseur d’acier et aluminium importé aux Etats-Unis, d’après les chiffres officiels. Le Brésil, le Mexique et la Corée du Sud sont aussi d’importants fournisseurs d’acier.Dans ce contexte, les valeurs américaines liées à l’acier et à l’aluminium gagnaient du terrain : Cleveland-Cleefs bondissait de 11,62%, Steel Dynamics prenait 5,16%, Nucor 5,79%, tandis qu’Alcoa avançait de 3,76% et US Steel de 4,79%.Donald Trump a aussi affirmé dimanche qu’il annoncerait “mardi ou mercredi” des “droits de douane réciproques”, afin d’aligner la taxation des produits entrant aux Etats-Unis sur la manière dont sont taxés les produits américains à l’étranger. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, vers 15H15 GMT le rendement des emprunts d’État américains à dix ans se détendait légèrement à 4,47% contre 4,49% vendredi en clôture.”Les attentes en matière d’inflation seront à nouveau au centre de l’attention aujourd’hui lorsque la Réserve fédérale de New York publiera son enquête sur les attentes des consommateurs” à 16H00 GMT, a souligné dans une note Patrick O’Hare, de Breifing.com.Les acteurs du marché attendent surtout la publication, plus tard dans la semaine, des indices de prix à la consommation, à la production, et les chiffres des ventes aux particuliers.Vendredi, le marché a évolué dans le rouge après “la publication des chiffres sur le moral des consommateurs, qui ont été bien pires que prévu et qui ont montré une augmentation des attentes inflationnistes bien plus importante que ce à quoi le marché s’attendait”, rappelle M. Sosnick.Au tableau des valeurs, la chaîne de restauration rapide McDonald’s grimpait (+4,71%) malgré l’annonce d’un repli de ses résultats au quatrième trimestre, plombés par un chiffre d’affaires en baisse sur le marché américain.Le géant britannique des hydrocarbures BP s’envolait de plus de 6% à Wall Street, après des informations de presse pendant le week-end faisant état d’une prise de participation “significative” du fonds d’investissement activiste Elliott Management dans le capital du groupe.

“Enjeu démocratique”: les valeurs de l’IA en discussion au sommet de Paris

Quelle philosophie pour l’intelligence artificielle (IA) ? Au premier jour du sommet international organisé à Paris, plusieurs voix se sont élevées lundi pour défendre une technologie plus transparente et revendiquer la place de l’Europe face à la mainmise des géants américains et chinois. “Il y a une course de valeurs et de modèle civilisationnel” face à ces deux grandes puissances. “Ce n’est pas seulement un enjeu économique, c’est aussi un enjeu démocratique et politique”, a ainsi mis en avant la ministre française du Numérique, Clara Chappaz, interrogée par l’AFP dans l’enceinte du Grand Palais.Une déclaration résonnant avec les prises de position de plusieurs acteurs de la tech, réunis pour ce “Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle”, co-présidé par l’Inde. Meredith Whittaker, présidente de l’application de discussion sécurisée Signal, et la présidente de l’autorité française de protection des données personnelles (Cnil), Marie-Laure Denis, ont elles appelé à une IA plus respectueuse de la vie privée. Tandis que Mark Surman, président de Mozilla, à l’origine du navigateur en source ouverte Firefox, a jugé dans un entretien avec l’AFP que l'”open source”, logiciels dont le code est accessible et peut être réutilisé par d’autres, devait être “la clé” pour l’IA “à un moment où la sécurité compte et où la croissance économique compte”.- “Plutôt en avance” -Plusieurs tables rondes ont traité des impacts concrets de l’IA et des potentiels dangers de cette technologie en plein essor depuis deux ans avec l’arrivée de l’américain ChatGPT. Des dirigeants de la tech, tels que Sam Altman d’OpenAI, créateur de ChatGPT, Sundar Pichai, directeur général de Google, ou Dario Amodei, patron de la start-up américaine Anthropic, devaient aussi se pencher sur une gouvernance mondiale de l’IA visant à encadrer ses potentielles dérives.Le patron de X, Elon Musk, ne sera pas en revanche parmi les quelque 1.500 participants. Pas plus que Liang Wenfeng, fondateur de la dernière start-up en vue, la chinoise DeepSeek, a indiqué l’Elysée.Pour la France, l’enjeu de ce sommet est double: prouver sa capacité à rester dans la course face aux États-Unis et à la Chine et prôner une intelligence artificielle plus éthique et frugale.Pour l’homme d’affaires français Xavier Niel, à la tête du groupe Iliad, maison mère de l’opérateur de téléphonie Free et du laboratoire de recherche en IA Kyutai, “l’idée, c’est de montrer au monde entier que la France est plutôt en avance”.Interrogé lundi sur la radio France Inter, aux côtés d’Arthur Mensch, patron et co-fondateur de la start-up française MistralAI, M. Niel a mis en avant le savoir-faire des équipes à l’origine du robot conversationnel de cette dernière, “Le Chat”, rival de ChatGPT.La start-up française a, par ailleurs, officialisé un partenariat avec Helsing, une entreprise européenne spécialisée dans l’IA de défense, alors qu’elle a multiplié récemment les annonces d’accords (avec l’AFP, le constructeur automobile Stellantis ou France Travail). En Europe, “tout le monde doit travailler avec Mistral”, a insisté Nicolas Dufourcq, directeur général de la banque d’investissement Bpifrance, sur la chaîne BFM Business.- “Leader mondial” -En parallèle, plus de 60 grandes entreprises ont annoncé le lancement d’une coalition visant à faire de l’Europe un “leader mondial” et à simplifier “drastiquement” le cadre réglementaire européen.Baptisée “EU AI Champions Initiative”, cette alliance doit être présentée lundi à l’Elysée à Emmanuel Macron, à 15 autres chefs d’État et de gouvernement européens, ainsi qu’à la cheffe de l’exécutif européen Ursula von der Leyen.”On veut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort”, a insisté dimanche le président français, en dévoilant que 109 milliards d’euros allaient être investis par des entreprises privées dans l’IA en France dans les prochaines années.Si le détail de ce montant doit être précisé pendant le sommet, il inclut plusieurs annonces déjà faites, dont un centre de données géant financé par les Emirats arabes unis à hauteur de “30 à 50 milliards d’euros”, ainsi que 20 milliards d’euros du fonds canadien Brookfield pour de nouveaux data centers dans l’Hexagone. Une dizaine de grands supercalculateurs dédiés à la recherche publique ou ouverts pour les start-up européennes devraient aussi être annoncés par Ursula von der Leyen. Ces ordinateurs surpuissants sont cruciaux pour entraîner et faire fonctionner les modèles d’IA.Mardi, une séance plénière réunira les chefs d’États d’une centaine de pays, tandis que se tiendra en parallèle un “Business Day” pour faire se rencontrer les entreprises de la tech venues à Paris.bur-kf-dax-mng/pel/mch/mg/

Escalade des droits de douane aux Etats-Unis, Trump cible aluminium et acier

La guerre commerciale promise par Donald Trump doit entrer lundi dans une nouvelle phase avec la mise en place attendue de droits de douanes de 25% sur l’acier et l’aluminium importés aux Etats-Unis.”J’annoncerai des droits de douane sur l’acier lundi. (…) Tout l’acier arrivant aux Etats-Unis aura 25% de droits de douane”, a déclaré le chef de l’Etat dans l’avion présidentiel l’emmenant assister au Super Bowl, la finale de la Ligue professionnelle de football américain. Le milliardaire républicain a ajouté que le même sort serait réservé à l’aluminium importé. Ces mesures affecteraient beaucoup le Canada, déjà dans la ligne de mire du président américain et qui est le principal fournisseur d’acier et aluminium importé aux Etats-Unis, d’après les chiffres officiels. Le Brésil, le Mexique et la Corée du Sud sont aussi d’importants fournisseurs d’acier.Lors de son premier mandat (2017-21), Donald Trump avait déjà imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium pour protéger l’industrie américaine, confrontée selon lui à une concurrence déloyale en provenance de pays asiatiques et européens.Donald Trump a aussi affirmé dimanche qu’il annoncerait “mardi ou mercredi” des “droits de douane réciproques”, afin d’aligner la taxation des produits entrant aux Etats-Unis sur la manière dont sont taxés les produits américains à l’étranger. “S’ils nous taxent à 130% et que nous ne les taxons pas, cela ne restera pas comme ça”, a-t-il lancé. Depuis son investiture le 20 janvier, les droits de douane sont au coeur de la politique économique et diplomatique de Donald Trump: ils sont présentés autant comme un moyen de résorber le déficit commercial des Etats-Unis que d’obtenir des concessions des pays visés.Avec des réactions variables des partenaires commerciaux des Etats-Unis, entre promesses de ripostes ou tentative d’apaisement.- L’UE “répliquera” -Lundi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a assuré que l’Union européenne “répliquera” aux nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump, comme elle l’a fait lors du premier mandat du président américain. “Il n’y a aucune hésitation quand il s’agit de défendre nos intérêts”, a déclaré le ministre sur la chaîne TF1, ajoutant que la Commission européenne avait un mandat pour agir en ce sens.L’Allemagne, première économie européenne, observe “avec inquiétude les annonces de nouveaux droits de douane” et “veut éviter autant que possible ces mesures”, a déclaré à la presse Korbinian Wagner, porte-parole du ministère de l’Economie et du Climat.Dans un communiqué séparé, le ministre de l’Economie et du Climat Robert Habeck a appelé à “poursuivre la voie de la coopération avec les Etats-Unis, ce qui profite aux deux parties”.La Commission européenne a annoncé lundi d’avoir reçu “aucune notification” de nouveaux droits de douane.La perspective de l’escalade n’a pas affolé les marchés financiers lundi, ni en Europe, ni en Asie, qui sont restés très calmes à la veille d’un jour férié à la Bourse de Tokyo, et alors que le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a donné des gages à Donald Trump vendredi lors d’une rencontre à Washington.Les deux hommes ont notamment annoncé que le groupe japonais Nippon Steel allait investir dans l’aciériste américain U.S. Steel, plutôt que de le racheter comme cela était prévu. Tokyo s’est aussi engagé à acheter des “quantités record” de gaz naturel (Taïwan s’est dit prêt lundi à faire de même), et les constructeurs Toyota et Isuzu Motors doivent aussi accroître leurs investissements aux Etats-Unis.Les bourses chinoises ne s’affolaient pas non plus, alors que sont entrées en vigueur lundi les mesures de rétorsions chinoises de surtaxes ciblées de certains produits américains en riposte aux 10% de droits douane additionnels imposés par les Etats-Unis depuis mardi dernier.Les nouvelles taxes chinoises portent sur 14 milliards de dollars de biens américains, tandis que les droits de douane annoncés par Donald Trump concernent 525 milliards de dollars de biens chinois.Interrogé sur l’annonce américaine sur l’acier et l’aluminium, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a répondu lundi que pour Pékin, “il n’y a pas d’issue par le protectionnisme et pas de gagnant dans une guerre commerciale ou douanière”.- “Lassitude” ? -“Le fait que les indices boursiers soient en hausse en ce début de semaine pourrait être le signe d’une lassitude sur les droits de douanes”, a avancé Kathleen Brooks du cabinet XTB, alors que se sont multipliées les annonces et les reports.Ainsi, les exportations du Mexique et du Canada vers les Etats-Unis devaient aussi initialement se voir infliger des droits de douane (de 25%) en dépit d’un accord de libre-échange liant les trois pays d’Amérique du Nord. Mais Donald Trump, qui reproche à ses deux voisins de ne pas en faire assez pour juguler le trafic de drogue, leur a accordé à la dernière minute un sursis d’un mois, après avoir reçu des engagements sur le renforcement de la sécurité aux frontières.L’offensive sur les droits de douane a donné lieu à d’autres rebondissements, comme le report d’une taxation sur des colis d’une valeur de moins de 800 dollars venant de Chine, ciblant particulièrement les plateformes Shein et Temu.

Travail, éducation, environnement… le sommet de Paris met sur la table l’impact de l’IA

Des travailleurs remplacés par l’IA ? Le sommet international de Paris sur l’intelligence artificielle, qui doit accueillir plus d’un millier de participants, s’est ouvert lundi matin en se penchant d’emblée sur les répercussions de cette technologie.”L’IA va avoir un impact sur le monde du travail”, a assuré le directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), Gilbert F. Houngbo. “C’est quelque chose dont on parle depuis un certain temps et, surtout, c’est quelque chose qui existe déjà”, a-t-il poursuivi, en appelant à davantage de préparation des travailleurs à ces évolutions. Une prise de parole au cours d’une table ronde sous la coupole du Grand Palais, dont des drapeaux des pays présents décoraient l’escalier monumental.  Près de 1.500 participants sont attendus pour cette troisième rencontre internationale sur l’IA, dont le vice-président américain J.D. Vance, arrivé dans la matinée, le vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing, qui a rencontré le président français Emmanuel Macron, et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Le coup d’envoi du sommet, “moment de véritable ouverture sur le monde” coprésidé par l’Inde, a été donné par Anne Bouverot, envoyée spéciale de la présidence française pour l’événement, et Fei-Fei Li, informaticienne et chercheuse à l’université américaine de Stanford.”Il nous faut nous demander si nous pouvons créer une intelligence artificielle qui soit une force pour le bien commun”, a exhorté cette dernière. Les grands acteurs du secteur, dont des dirigeants de la tech tels que Sam Altman d’OpenAI, créateur de ChatGPT, Sundar Pichai, directeur général de Google, et Dario Amodei, patron de la start-up américaine Anthropic, se pencheront ainsi sur une gouvernance mondiale de l’IA visant à encadrer ses potentielles dérives.Le patron de X Elon Musk, en revanche, ne viendra pas. Pas plus que Liang Wenfeng, fondateur de la dernière start-up en vue, la chinoise DeepSeek, a indiqué l’Elysée.Dès dimanche, neuf pays dont la France ont annoncé le lancement d’une initiative baptisée “Current AI” pour une “IA d’intérêt général”. Doté d’un investissement initial de 400 millions de dollars, le projet doit développer l’accès à des bases de données privées et publiques dans des domaines comme la santé et l’éducation, promouvoir une IA plus transparente et sécurisée et mettre au point des systèmes pour évaluer l’impact social et environnemental de cette technologie. – Coalition d’entreprises -Mais le sommet est aussi le moment choisi par la France pour réaffirmer sa volonté d’exister et de placer l’Europe sur la carte d’un paysage mondial de l’IA où se sont davantage démarqués des grands acteurs américains et chinois.Plus de 60 grandes entreprises ont annoncé lundi le lancement d’une coalition visant à faire de l’Europe un “leader mondial” et à simplifier “drastiquement” le cadre réglementaire européen.Baptisée “EU AI Champions Initiative”, cette alliance doit être présentée lundi à l’Elysée à Emmanuel Macron, à 15 autres chefs d’État et de gouvernement européens ainsi qu’à la cheffe de l’exécutif européen Ursula von der Leyen, annoncent ses promoteurs.”On veut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort”, a insisté dimanche le président français, en dévoilant que 109 milliards d’euros allaient être investis par des entreprises privées dans l’IA en France dans les prochaines années.- Sommes conséquentes -Si le détail de ce montant doit être précisé pendant le sommet, il inclut plusieurs annonces déjà faites, dont un centre de données géant financé par les Emirats arabes unis à hauteur de “30 à 50 milliards d’euros”, ainsi que 20 milliards d’euros du fonds canadien Brookfield pour de nouveaux data centers dans l’Hexagone. Des sommes conséquentes qui illustrent l’importance que prennent ces gigantesques bâtiments qui stockent les données et fournissent les énormes capacités de calcul requises par l’IA.”Il y a vraiment besoin de beaucoup investir”, confirme à l’AFP Sylvain Duranton, directeur monde de l’entité tech du cabinet de conseil BCG.”Il ne s’agit pas uniquement d’entraîner des modèles mais de former des gens, créer des centres de recherche, bâtir des infrastructures”, souligne-t-il. Une dizaine de grands supercalculateurs dédiés à la recherche publique ou ouverts pour les start-up européennes devraient aussi être annoncés par Ursula von der Leyen. Ces ordinateurs surpuissants sont cruciaux pour entraîner et faire fonctionner les modèles d’IA.Mardi, une séance plénière réunira les chefs d’Etats d’une centaine de pays, tandis que se tiendra en parallèle un “Business Day” pour faire se rencontrer les entreprises de la tech venues à Paris.bur-kf-dax-mng/pel/rhl