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La Bourse de Paris termine dans le vert, profitant d’un effet de change favorable

La Bourse de Paris a terminé en hausse jeudi, profitant d’un effet de change favorable avec la baisse de l’euro face au dollar après qu’un indice sur l’inflation côté producteurs aux Etats-Unis a provoqué une révision des anticipations de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).L’indice phare de la Bourse de Paris a pris 0,85%, soit un gain de 65,37 points, pour s’établir à 7.870,34 points. La veille, le CAC 40 avait terminé en hausse de 0,66%.A l’instar de ses homologues européens, l’indice vedette de la place de Paris a profité d’un “effet de devises”, explique à l’AFP Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM.Le dollar américain a monté après la publication des prix à la production aux Etats-Unis jeudi, qui ont nettement plus augmenté qu’escompté au mois de juillet, avec une hausse marquée dans les services.Sur un mois, l’indice des prix à la production (PPI) a progressé de 0,9% après être resté stable en juin, une augmentation bien plus marquée que ne le prévoyaient les analystes.”Dans ce contexte, la Réserve fédérale américaine n’a guère de marge de manÅ“uvre et ne devrait pas changer de cap dans un avenir proche”, estime Andreas Lipkow, analyste indépendant. “Il faut d’abord voir quel sera l’impact final des droits de douane imposés et comment l’environnement économique évoluera.”Selon l’outil de veille de CME FedWatch, les investisseurs prévoient désormais à 90,5% une baisse des taux d’un quart de point lors de la prochaine réunion de la Fed, contre plus de 96% mercredi.Cette révision des attentes a renforcé le dollar, et pesé sur l’euro, rendant les actifs libellés en euro plus attractifs pour les investisseurs.Feu vert pour la défenseAutre focus des marchés: la rencontre historique vendredi du président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump, qui discuteront “principalement” en Alaska du règlement du conflit armé en Ukraine, lors d’une conversation “en tête-à-tête”, a annoncé jeudi le Kremlin.L’incertitude persistante autour du conflit a poussé les valeurs de la défense à la hausse, d’autant que Donald Trump a, à plusieurs reprises, tempéré les attentes autour de la rencontre.Il a dit vouloir “tâter le terrain” avec son homologue russe, et que si l’entretien se passe bien, il débouchera “presque immédiatement” sur une rencontre à trois entre Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et lui-même. Mais si la réunion tourne mal, le président américain a assuré qu’il n’y aurait pas de “seconde rencontre”.Le groupe industriel français de défense Thales a terminé en hausse de 2,55% à 237,50 euros, soit la plus forte hausse du CAC 40 jeudi, et Dassault Aviation a gagné 1,40% à 275,80 euros.

Pollution plastique: “les heures cruciales” s’égrènent et pas d’accord en vue

Les “heures cruciales” continuaient de s’égrener jeudi et les négociateurs de 185 pays menaient d’intenses discussions pour tenter de réconcilier des intérêts très éloignés et forger le premier traité international de lutte contre la pollution plastique.Théoriquement, la séquence de négociations qui a débuté à Genève le 5 août doit s’arrêter à minuit locales (22H00 GMT) ce 14 août mais comme souvent, elles devraient jouer les prolongations après un premier constat d’échec en Corée du sud l’année dernière.Dans un message sur le réseau X, le président français Emmanuel Macron tonne: “Qu’attendons nous pour agir ?” et demande d'”adopter un texte à la hauteur de l’urgence environnementale et sanitaire. Pour notre santé. Pour notre environnement. Pour nos enfants”.”Cela fait deux ans et demi qu’on négocie et les dernières heures qui restent sont cruciales” pour “trouver un accord qui résolve le problème et donne la priorité à la santé du grand public”, abonde Graham Forbes, le chef de la délégation de l’ONG de défense de l’environnement Greenpeace, auprès de l’AFP.La ministre de l’environnement du Kenya rappelle aussi l’importance de l’enjeu face au fléau de la pollution plastique.”Nous devons avoir un traité mondial cohérent. Nous ne pouvons pas le faire seuls,” a expliqué Deborah Barasa à l’AFP. Comme l’Union européenne, le Kenya fait partie des pays dits à forte ambition, ceux qui veulent un traité entérinant une réduction de la production et la suppression des additifs les plus dangereux. Pour résoudre la quadrature du cercle, la ministre suggère de conclure un traité maintenant et de travailler sur certains aspects plus en détail ultérieurement.”Nous devons trouver un terrain d’entente. Il faudra peut-être faire des compromis, puis nous pourrons adopter une approche progressive pour construire ce traité… et mettre fin à la pollution plastique”, détaille t-elle.Mais surtout “nous devons repartir avec le traité”.- 15, 18, 19 -Une nouvelle séance plénière réunissant tous les délégués, qui devra entériner un résultat quel qu’il soit, a déjà été repoussée du milieu d’après-midi à 18H00, puis 19H00.Les chances de trouver un accord, après trois ans de négociations, semblent très minces, étant donné les profondes divisions qui demeurent entre les deux camps qui se sont affrontés sur le sujet.Les “ambitieux”, dont l’Union européenne, le Canada, l’Australie, beaucoup de pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’îles, veulent nettoyer la planète du plastique qui commence à la gangréner et affecte la santé humaine.En face les pays essentiellement pétroliers, qui refusent toute contrainte sur la production de plastique et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux.Mercredi, une tentative maladroite de la présidence de présenter un texte acceptable par tous n’a finalement satisfait personne.”Le manque d’ambition dans le texte présenté (mercredi) aux Nations unies est inacceptable”, a résumé M. Macron.Poussés par une résolution des Nations Unies de 2022, cela fait près de trois ans qu’ils tentent de forger un texte “juridiquement contraignant” pour les États qui s’attaque à la pollution plastique, y compris en milieu marin. Mais sous l’Å“il des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs et opposés à toute coercition, ils ont déjà échoué une fois à produire un texte commun lors de la dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024.- Moins de 10% recyclé -Le sujet est d’autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 ans précédents, en majorité des produits à usage unique et des emballages et la tendance s’accélère: si rien n’est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d’ici 2060, selon les prévisions de l’OCDE. Or moins de 10% est recyclé.Pour Aleksandar Rankovic du groupe de réflexion The Common Initiative, “il reste deux scénarios: il y a le mauvais et le très mauvais, et beaucoup de choses pas très belles entre entre les deux”, a-t-il dit à l’AFP.”Le mauvais scenario, c’est si les pays adoptent un mauvais traité, un texte comme celui qui a été présenté mercredi”.”Le très mauvais scénario, c’est s’ils ne sont d’accord sur rien, et s’ils prévoient de se réunir de nouveau pour trouver encore une nouvelle synthèse, ou si le texte reste à l’abandon pendant longtemps et soit pratiquement abandonné”.Les pays “ambitieux” pourraient avancer “leur propre texte”, a indiqué Zaynab Sadan, cheffe de la délégation plastique de l’ONG environnementale WWF. “Ils doivent se préparer à faire adopter leur texte par vote. Il n’y a aucun autre moyen d’obtenir un traité qui ait du sens”, a-t-elle estimé.

Wall Street fléchit, lestée par les prix à la production américains

La Bourse de New York évolue en baisse jeudi, accusant le coup d’une inflation côté producteurs nettement supérieure aux attentes, qui atténue l’hypothèse d’un fort assouplissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).Vers 13H50 GMT, le Dow Jones reculait de 0,26%, l’indice élargi S&P 500 de 0,09%, et l’indice Nasdaq perdait 0,11%.Sur un mois, l’indice des prix à la production (PPI) a progressé de 0,9%, selon les données publiées jeudi par le département du Travail, après être resté stable en juin.L’augmentation est bien plus marquée que ne le prévoyaient les analystes, qui tablaient sur une avancée de 0,2% des prix en juillet, selon le consensus publié par MarketWatch.Hors prix de l’alimentation, de l’énergie et des services commerciaux, considérés comme plus volatils, la progression des prix à la production reste importante, de l’ordre de 0,6%.Il s’agit de la hausse la plus marquée de l’indice sous-jacent depuis mars 2022, soit peu avant le pic d’inflation observé à l’été 2022 aux Etats-Unis.”Nous commençons donc à voir l’impact des droits de douane sur l’inflation, et cela commence par les prix à la production”, assure auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.”La question est la suivante: est-ce que cela se répercutera sur les consommateurs? Pour l’instant, la réponse est non”, ajoute l’analyste.Ces données sont publiées deux jours après l’indice des prix à la consommation (CPI), qui avait lui mis en lumière une stabilisation des prix sur un an, à 2,7% au mois de juillet.Au sein des investisseurs, “la crainte est que cette inflation se répercute sur l’indice des prix PCE (privilégié par la Fed, ndlr) et empêche l’institution d’être aussi agressive dans son approche de réduction des taux que ce qui avait été envisagé” en début de semaine, souligne Patrick O’Hare, de Briefing.com.La banque centrale américaine dispose d’un double mandat, qui consiste à maintenir l’inflation américaine autour de 2% sur le long terme tout en assurant les conditions pour maintenir le plein emploi aux Etats-Unis.En conséquence, “elle ne peut pas réduire ses taux si l’inflation augmente”, rappelle M. Sarhan.Une large majorité d’experts s’attendent à une réduction des taux lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de l’institution, selon l’outil de veille de CME. Mais ils sont de moins en moins à prévoir d’autres baisses lors des réunions suivantes.La publication de l’indice PPI a tendu le marché obligataire américain: vers 13H45 GMT, le rendement à deux ans, le plus sensible aux politiques monétaires, évoluait autour de 3,72% contre 3,67% à la clôture mercredi. Le dix ans passait lui de 4,23% à 4,26%.En outre, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont légèrement diminué à 224.000, en deçà des attentes des analystes qui tablaient sur 228.000 demandes.Côté entreprises, la plateforme d’échanges de cryptomonnaies Bullish (+12,41% à 76,44 dollars) continuait sa forte progression pour son deuxième jour de cotation à la Bourse de New York.Le géant chinois du commerce en ligne JD.com (-1,63% à 31,98 dollars) souffrait d’un recul de son bénéfice net, à 6,2 milliards de yuans pour le deuxième trimestre (environ 900 millions de dollars), malgré un bond de plus de 22% de son chiffre d’affaires.Le spécialiste des équipements agricoles Deere (-6,58% à 479,76 dollars) glissait après avoir revu à la baisse ses prévisions annuelles. L’entreprise prévoit désormais un chiffre d’affaires compris entre 4,75 et 5,25 milliards de dollars.

Fin de la vigilance rouge, mais la canicule touche encore la plupart du pays

Une grande partie du pays reste en surchauffe jeudi, au septième jour d’une vague de chaleur encore écrasante dans les trois quarts de l’Hexagone, même si Météo-France a levé la vigilance rouge dans les derniers départements concernés.Ce nouvel épisode de canicule, le deuxième de l’été, a débuté vendredi dernier avec 11 départements méridionaux, avant de s’étendre graduellement à la grande majorité du pays et l’Andorre, à l’exception du quart nord-ouest, qui reste épargné jeudi.Bien qu’inférieures à celles de mercredi, les températures restent jeudi “à des niveaux caniculaires sur une grande partie du pays”, en particulier sur les trois quarts sud et est du pays, selon Météo-France.C’est sous un soleil de plomb que la ministre de l’Agriculture Annie Genevard est venue jeudi à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, dans l’Aude, annoncer un fonds d’urgence de huit millions d’euros pour les agriculteurs sinistrés, après l’incendie qui a parcouru 16.000 hectares du département avant d’être maîtrisé dimanche.”C’est très dur, il n’y pas d’ombre, on travaille en plein soleil”, regrette Alex Lima, 39 ans, fossoyeur dans des cimetières de cette même partie de l’Aude, venu se rafraîchir au café de Saint-Laurent.A Lyon, chacun a sa méthode pour tenir: “Il suffit de se lever tôt, à partir de 06h00 on peut aller se promener”, explique Anne, 84 ans, assise sur un banc à l’ombre avec son éventail. Ensuite, “c’est difficile de ressortir jusqu’à 20h” car “on sent la chaleur” du bitume “remonter sous les pieds”.”Le soir on a très chaud, c’est impossible d’arriver à s’endormir”, confirme son amie Juliette. Mais la retraitée a trouvé une technique : s’allonger nue avec un linge de toilettes mouillé, en commençant par les pieds. “Après ça le corps est refroidi et je peux m’endormir”, assure-t-elle.Mercredi, des températures record ont encore été enregistrées: 41,7°C à Châteaumeillant (Cher); 39,8°C à Nevers (Nièvre) ou encore 39,7°C à Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie), à 698 m d’altitude, selon Météo France.Et plusieurs régions ont subi d’importants orages mercredi soir.En Bourgogne, l’Yonne a été frappée par de violents orages nécessitant 45 interventions des pompiers. Dans la Nièvre, ils sont intervenus plus de cent fois, en particulier à La Charité-sur-Loire, pour des toits arrachés et des arbres couchés.Dans le Sud-Ouest, ils ont fait face à plusieurs départs d’incendie, parfois causés par les orages.Ainsi, dans le Tarn-et-Garonne, où jusqu’à 11.000 foyers ont été privés d’électricité mercredi soir, la foudre, à l’origine d’un incendie à Saint-Porquier, a frappé le compteur électrique d’une maison avant que les flammes ne se propagent à la toiture.Même si le Rhône, la Drôme, l’Ardèche, l’Isère et l’Aude ont basculé de la vigilance rouge à orange jeudi à 06H00, les trois quarts de l’Hexagone restent en vigilance orange.Vendredi, 80 départements seront en alerte orange canicule, contre 75 jeudi, selon Météo-France. Dans le sud-ouest, la vague de chaleur met à rude épreuve les cultures et l’élevage.”C’est la deuxième canicule de l’année, et entre les deux nous avons eu très peu d’eau. On va avoir une petite récolte”, déplore Ludovic Roux, vigneron à Talairan, dans l’Aude.Au village de Ginouillac, dans le Lot, où les températures sont montées jusqu’à 41°C en début de semaine, les vaches de Christophe Bonnet, éleveur de 54 ans, produisent moins de lait.”Quand il fait chaud on perd 10%” de la production et il y a aussi “plus de risques au vêlage car les vaches peuvent faire une infection”, explique-t-il.- Pollution à l’ozone -En région parisienne, touchée par un épisode de pollution “persistant” à l’ozone, des restrictions de circulation sont mises en place à partir de jeudi. A Lille, Kristine Büttner et Nils Wiemers, deux Allemands quinquagénaires venus de Berlin, sont surpris que la vague de chaleur atteigne le nord de la France. “Nous nous sommes dit qu’il ne ferait peut-être pas si chaud dans le Nord. Nous étions très contents, d’être ici (…) et pas dans le sud de la France”, confie Kristine Büttner.La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947 et la 2e depuis le début de l’été, des épisodes rendus plus fréquents et plus intenses par le changement climatique.De très fortes chaleurs sont à nouveau attendues pour le week-end du 15 août avec probablement jusqu’à 40°C sur le Sud-Ouest.Dans l’Hexagone, 266 stations météo ont enregistré au moins une fois une température de 40°C ou plus entre le 9 et le 12 août 2025 inclus. C’est plus que sur toute la seconde moitié du XXème siècle (235). bur-mli-dmc-chv/dch    

Annie Genevard annonce un fonds d’urgence sur les vignobles de l’Aude sinistrés par le feu

Dans le village viticole de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, en partie brûlé par l’incendie de la semaine dernière, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé jeudi un fonds d’urgence de huit millions d’euros pour les agriculteurs sinistrés, en majorité des viticulteurs, et exprimé “la solidarité nationale” à l’égard des Corbières “balafrées” par le feu.En bordure du village, où une habitante a trouvé la mort dans l’incendie, des vignes calcinées et d’autres épargnées par le feu s’étendent au pied de la colline recouverte de cendres.Le feu d’une ampleur exceptionnelle a parcouru 16.000 hectares, dont 13.000 ont brûlé, détruit 36 maisons ainsi qu’une vingtaine de hangars agricoles et dévasté 1.000 à 1.500 hectares de vignes, à quelques semaines des vendanges.Après avoir rencontré élus et viticulteurs sinistrés, la ministre a annoncé “un fonds d’urgence de huit millions d’euros, qui servira à indemniser à la fois les pertes de récoltes, les pertes de fonds, quand la vigne par exemple est détruite, et la destruction de bâtiments et de matériels agricoles”.L’aide au monde agricole, en majorité viticole, sera complétée, a-t-elle dit, par un “dispositif fiscal qui permettra d’exonérer aussi les taxes foncières” et par “une avance de jusqu’à 10.000 euros” par producteur, dont le gouvernement a demandé le versement “dans la prochaine quinzaine”.”Le premier objectif est atteint après cette annonce. Ces 8 millions d’euros sont vitaux pour notre profession et on attend la suite”, a réagi Ludovic Roux, président de la chambre d’agriculture de l’Aude à l’issue de la table ronde avec la ministre, à la cave coopérative de Saint-Laurent.- “Situation catastrophique” -“Nous sommes dans une situation catastrophique”, estime-t-il, car “beaucoup ont tout perdu”.”Les remontées de terrain font état de 1.000 à 1.500 hectares fortement impactés (…) c’est-à-dire avec des pertes de fonds, des pertes de récoltes, des vignes qui ont reçu du produit retardant, qui ont été exposées pendant plusieurs jours à de la fumée”, a estimé Jérôme Despey, vice-président de la FNSEA.”Aider les viticulteurs à se relever de ce drame est une absolue nécessité”, a déclaré Mme Genevard, promettant de revenir “avant la fin de l’année pour le temps de la reconstruction”.”Ce traumatisme (…) marque profondément les populations, les exploitants agricoles, mais au-delà tout le pays”, a déclaré la ministre aux élus et aux vignerons, “parce que le sens de la venue du Premier ministre [le 6 août], comme de ma venue, c’est aussi l’expression de la solidarité nationale à l’égard de votre territoire”.- “Laboratoire du réchauffement climatique” -Dans ce territoire des Corbières “balafré par l’incendie”, Mme Genevard a souhaité que l’Aude devienne un “laboratoire de ce réchauffement climatique qui n’est pas étranger à l’épisode qu’on vient de connaître”. “À l’occasion de ce désastre, il faut qu’on se pose de bonnes questions et qu’on apporte des réponses appropriées”, en matière de “choix de cultures, en matière de production, en matière d’activité agricole, en matière d’adduction d’eau”, a-t-elle ajouté.Selon la ministre, il faut “un retour d’expérience pour savoir où ça a brûlé, qu’est-ce qui a brûlé, pourquoi à certains endroits ça n’a pas brûlé, pour qu’on puisse véritablement penser l’avenir”.Les viticulteurs mettent en avant le rôle essentiel de coupe-feu joué par les vignes toujours présentes, qui limitent ou stoppent la propagation des incendies. – Statut spécial -“Voir le patrimoine familial partir en fumée, ça fait mal”, a confié à l’AFP Baptiste Cabal, président de la cave coopérative “le Cellier des demoiselles”, où s’est tenue la réunion.Ce viticulteur a vu “100% des vignes enfumées ou cendrées”.Déjà accablés par des aléas climatiques et économiques, les viticulteurs des Corbières, sinistrés par cette “catastrophe d’une ampleur inédite”, selon l’expression de François Bayrou, attendent aussi que l’État accorde un statut spécial au département.”Ici, on n’est pas dans la Beauce, difficile d’avoir de la rentabilité dans une zone méditerranéenne comme les Corbières, du fait de la sécheresse et du climat. On a besoin d’un accompagnement spécifique. D’une indemnité compensatoire de handicap climatique, comme les zones de montagne bénéficient d’une indemnité compensatoire de handicap naturel dans le cadre de la PAC”, plaide M. Roux.Également présente sur place, la présidente de la région Occitanie Carole Delga a appelé le président Macron à lancer un grand plan national “Occitanie résiliente” d’investissement massif à l’image de “Marseille en grand”.

Pollution plastique: quelques heures pour un impossible traité

Les diplomates de 184 pays n’ont plus que quelques heures jeudi à Genève pour tenter de forger à l’arrachée un texte commun qui établirait un premier traité international de lutte contre la pollution plastique, après le rejet massif d’un projet de texte de synthèse.Une nouvelle séance plénière réunissant tous les délégués est prévue en milieu d’après midi, après l’échec retentissant d’une tentative de synthèse maladroite mercredi après-midi, et des débats d’une grande confusion.Mais les chances de trouver un accord, après trois ans de négociations, semblent très minces, étant donné les profondes divisions qui demeurent entre les deux camps qui se sont affrontés sur le sujet.D’un côté, un groupe de pays majoritaire dit “ambitieux”, dont l’Union européenne, le Canada, l’Australie, beaucoup de pays d’Amerique latine, d’Afrique et d’îles, désireux de nettoyer la planète du plastique qui commence à la gangréner et affecte la santé humaine.De l’autre, un groupe de pays essentiellement pétroliers, qui refusent toute contrainte sur la production de plastique et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux.Pour la coalition dite de grande ambition, le texte présenté mercredi était un document vide de toute ambition, sans obligation aucune sur les pays, ni sur leur volume de production de plastique ni sur l’élimination des produits chimiques problématiques. Il s’agissait uniquement d’un accord portant sur la gestion et l’élimination des déchets plastique déjà existants.Pour le camp d’en face, surnommé “ceux qui pensent la même chose”, mené par l’Arabie saoudite et les États du Golfe, le texte dépassait plusieurs de leurs “lignes rouges”, et surtout ne définissait pas de “scope” c’est-à-dire de champs d’action exact pour le texte.La fin des pourparlers est prévue jeudi à minuit et pourrait déborder dans la nuit si les diplomates étaient en mesure de présenter encore un nouveau texte remanié d’ici là.Poussés par une résolution des Nations unies de 2022, cela fait près de trois ans qu’ils tentent de forger un texte “juridiquement contraignant” pour les États qui s’attaque à la pollution plastique, y compris en milieu marin. Mais sous l’Å“il des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs et opposés à toute coercition, ils ont déjà échoué une fois à produire un texte commun lors de la dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024.- Moins de 10% recyclé -Cette nouvelle séquence diplomatique, entamée à Genève le 5 août, était censée permettre d’aboutir enfin à un texte commun.Le sujet est d’autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 ans précédents, en majorité des produits à usage unique et des emballages et la tendance s’accélère: si rien n’est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d’ici 2060, selon les prévisions de l’OCDE. Or moins de 10% est recyclé.Jeudi matin, des réunions régionales ont eu lieu, ainsi que des réunions des groupes coalisés.Pour Aleksandar Rankovic du groupe de réflexion The Common Initiative, le texte présenté mercredi a supprimé tous les points favorables aux ambitieux et a ôté de ce fait aux pays leur pouvoir de négociation.”Il reste deux scénarios: il y a le mauvais et le très mauvais, et beaucoup de choses pas très belles entre entre les deux” a-t-il dit à l’AFP.”Le mauvais scenario, c’est si les pays adoptent un mauvais traité, un texte comme celui qui a été présenté mercredi”.”Le très mauvais scénario, c’est s’ils ne sont d’accord sur rien, et s’ils prévoient de se réunir de nouveau pour trouver encore une nouvelle synthèse, ou si le texte reste à l’abandon pendant longtemps et soit pratiquement abandonné”.Pour le WWF, les pays ambitieux “ont désormais reconnu qu’il n’y avait aucun texte possible qui soit acceptable par tous les membres de l’ONU”.Leurs ministres ont désormais la possibilité d’avancer “leur propre texte” a indiqué Zaynab Sadan, cheffe de la délégation plastique de l’ONG environnementale WWF. “Ils doivent se préparer à faire adopter leur texte par vote. Il n’y a aucun autre moyen d’obtenir un traité qui ait du sens” a-t-elle estimé.Le ministre suisse chargé de l’Environnement, Albert Rösti a estimé pour sa part auprès de l’agence ATS qu’une absence de résultats dans les pourparlers de Genève serait “une fin grave” et “inacceptable”.La Suisse, pays hôte des négociations, souhaite désormais un texte recentré sur trois grandes questions: une amélioration de la production, sans objectif de réduction, une diminution ou au moins une surveillance des produits plastiques problématiques et un mécanisme de financement pour les pays en développement doivent figurer dans un accord.

Le bitcoin franchit un nouveau record à 124.000 dollars

Le bitcoin a touché un nouveau record jeudi, poussé par des achats institutionnels, une législation favorable aux Etats-Unis et la perspective d’une reprise des baisses de taux américains, le yen bénéficiant à l’inverse des spéculations sur une hausse des taux japonais.La plus capitalisée des cryptomonnaies a enregistré un sommet à 124.514,59 dollars, dépassant son dernier record, atteint mi-juillet, à 123.205,12 dollars, avant de refluer légèrement à 121.533,25 dollars vers 10H10 GMT.Son envolée “est fortement soutenue par la croissance des investissements institutionnels”, comme les ETF bitcoin –des produits de placement qui suivent la performance de ce cryptoactif–, explique à l’AFP Rachael Lucas, de BTC Markets.Les cryptomonnaies sont aussi utilisées par les entreprises pour avlimenter leurs trésorerie ou diversifier leurs investissements, une tendance incarnée par la société Strategy qui détient environ 3% des bitcoins existants.Depuis des mois, le bitcoin “gagne du terrain grâce à une vague de lois pro-cryptomonnaies” aux Etats-Unis, “ainsi qu’à des projets gérés par la famille Trump” qui alimentent un climat favorable au secteur, ajoute l’analyste.Les Américains ont ainsi récemment été autorisés à intégrer les cryptomonnaies et d’autres “investissements alternatifs” à leurs comptes épargne-retraite.Dernier coup d’accélérateur qui a “propulsé le bitcoin”, rapporté par Victoria Scholar, d’Interactive Investor: “les attentes d’une baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed) en septembre” — d’autant que l’administration Trump intensifie la pression sur l’institution pour qu’elle les abaisse.Se détournant du dollar et des actifs américains jugés moins rentables, les investisseurs n’hésitent pas à se tourner vers des actifs plus risqués, comme les cryptomonnaies.L’ether, la deuxième cryptomonnaie par capitalisation, a pour sa part dépassé jeudi 4.790 dollars, un plus haut depuis novembre 2021.

Sur les vignobles sinistrés par le feu, la ministre de l’Agriculture exprime “la solidarité nationale”

Dans un vignoble de l’Aude endommagé par l’incendie exceptionnel de la semaine dernière, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard est allée jeudi à la rencontre de vignerons sinistrés et d’élus auxquels elle a exprimé “la solidarité nationale” à l’égard du territoire des Corbières.En bordure du village viticole de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, l’un des plus sinistrés par l’incendie, des vignes en partie brûlées s’étendent au pied de la colline recouverte de cendres.”Ce traumatisme (…) marque profondément les populations, les exploitants agricoles, mais au-delà tout le pays”, a déclaré la ministre aux élus et aux vignerons, “parce que le sens de la venue du Premier ministre (le 6 août, ndlr), comme de ma venue, c’est aussi l’expression de la solidarité nationale à l’égard de votre territoire”.Déjà accablés par des aléas climatiques et économiques, les viticulteurs des Corbières, sinistrés par cette “catastrophe d’une ampleur inédite”, selon l’expression de François Bayrou lors de sa visite au début de l’incendie, attendent une aide du gouvernement, que la ministre de l’Agriculture doit annoncer jeudi.”À l’occasion de ce désastre, il faut qu’on se pose de bonnes questions et qu’on apporte des réponses appropriées”, en matière de “choix de cultures, en matière de production, en matière d’activité agricole, en matière d’adduction d’eau”, a-t-elle ajouté.Et d’appeler à faire “de ce territoire véritablement un lieu d’expertise”.Selon la ministre, il faut “un retour d’expérience pour savoir où ça a brûlé, qu’est-ce qui a brûlé, pourquoi à certains endroits ça n’a pas brûlé, pour qu’on puisse véritablement penser l’avenir”.Les viticulteurs mettent en avant le rôle essentiel de coupe-feu joué par les vignes toujours présentes, qui limitent ou stoppent la propagation des incendies. Le feu d’une ampleur exceptionnelle a parcouru 16.000 hectares en deux jours, détruit 36 maisons, une vingtaine de hangars agricoles et dévasté 1.000 à 1.500 hectares de vignes, à quelques semaines des vendanges.Lors de son premier déplacement, Annie Genevard doit annoncer des mesures d’urgence et le premier bilan des dégâts, dans un contexte de crise viticole persistante.Une réunion a commencé à la mi-journée, consacrée à ces “mesures d’urgence” mais aussi aux “solutions durables pour reconstruire et renforcer la résilience des exploitations touchées”, selon le ministère de l’Agriculture.”On espère que l’enveloppe sera conséquente (…) Juridiquement, l’incendie, ce n’est ni une catastrophe naturelle, ni une calamité agricole, donc il faut que la solidarité nationale joue son rôle”, estime Ludovic Roux, président de la chambre d’agriculture de l’Aude.- “Electrochoc” -Au-delà des conséquences du sinistre — le plus gros incendie sur le pourtour méditerranéen français depuis un demi-siècle — le représentant agricole plaide pour que l’Etat accorde un statut spécial au département.”Ici, on n’est pas dans la Beauce, difficile d’avoir de la rentabilité dans une zone méditerranéenne comme les Corbières, du fait de la sécheresse et du climat. On a besoin d’un accompagnement spécifique. D’une indemnité compensatoire de handicap climatique, comme les zones de montagne bénéficient d’une indemnité compensatoire de handicap naturel dans le cadre de la PAC”, plaide-t-il.Baisse de la consommation de vin, hausse des coûts de production, baisse des revenus malgré les arrachages destinés à soutenir le cours du vin, “on espère que le feu va créer un électrochoc. Si l’agriculture recule, ça va coûter plus cher à l’Etat”, avertit M. Roux.- Pertes de récoltes -Outre les bordures de vignes détruites par les flammes, les Å“nologues devront déterminer si le raisin épargné peut encore être vinifié, car l’exposition durable aux fumées en altère le goût. Pour le vice-président de la FNSEA Jérôme Despey, “les vignes détruites sont pour la plupart assurées. Les pertes liées à une non-conformité des vins à cause de la fumée ou du retardant, ça, les assurances ne prennent pas a priori”.”Les remontées de terrain font état de 1.000 à 1.500 hectares fortement impactés (…) c’est-à-dire avec des pertes de fonds, des pertes de récoltes, des vignes qui ont reçu du produit retardant, qui ont été exposées pendant plusieurs jours à de la fumée”, a déclaré mardi à l’AFP Jérôme Despey, aussi viticulteur et président du conseil spécialisé Vin et Cidre de FranceAgriMer.

La Bourse de Paris en légère hausse avant l’inflation américaine côté producteurs

La Bourse de Paris évoluait légèrement dans le vert jeudi, dans l’attente de la publication de l’inflation côté producteurs aux Etats-Unis, scrutée pour anticiper la future politique monétaire de la Fed, la banque centrale américaine.Vers 9H50 (heure de Paris), le CAC 40 prenait 0,35%, à 7.831,93 points, en hausse de 26,53 points. La veille, l’indice vedette parisien avait terminé en hausse de 0,66%.”Les investisseurs cherchent de nouveaux points d’appui”, explique John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank. La publication attendue pour 12H30 GMT (14H30 à Paris) des prix à la production (PPI) aux Etats-Unis en juillet, mesure de l’inflation du côté des producteurs, “pourrait donner l’impulsion, ou pas”, ajoute-t-il.L’indice des prix côté producteur “sera utile pour déterminer dans quelle mesure les entreprises absorbent les coûts liés aux droits de douane ou les répercutent sur les consommateurs”, relève Neil Wilson, analyste à Saxo Markets.Les acteurs du marché tentent depuis plusieurs semaines d’évaluer les effets des droits de douane instaurés par Donald Trump sur l’évolution des prix dans la première économie mondiale. Une inflation trop forte découragerait la Fed de baisser ses taux pour stimuler l’activité économique. La publication en début de semaine d’un indice des prix côté consommateurs conforme aux attentes pour le mois de juillet les a pour le moment rassurés.Autre point d’attention des marchés: les discussions diplomatiques en cours avant la rencontre historique vendredi en Alaska entre Vladimir Poutine et Donald Trump, afin de négocier sur la guerre en Ukraine.Le dirigeant américain, qui a dit vouloir “tâter le terrain” avec son homologue russe, a estimé mercredi que si l’entretien se passe bien, il débouchera “presque immédiatement” sur une rencontre à trois entre Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et lui-même. Mais si la réunion tourne mal, Donald Trump a assuré qu’il n’y aurait pas de “seconde rencontre”.”Les marchés européens devraient plutôt rester au point mort dans l’attente de cette rencontre”, estime Andreas Lipkow, analyste indépendant.Côté obligataire, le rendement à dix ans de l’emprunt français atteignait 3,31%, contre 3,33% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, atteignait 2,66%, contre 2,68% la veille.Chiffre d’affaires en hausse pour InnelecInnelec (+0,55% à 3,68 euros), grossiste en produits multimédia, a fait état mercredi soir d’un chiffre d’affaires en hausse de 2% à 15,9 millions d’euros au premier trimestre de son exercice décalé 2025/2026, porté par une “reprise progressive de l’activité qui devrait s’amplifier au cours des prochains mois”.

En plein été, des pastilles surfent sur les mythes autour de l’hydratation

Pour les jours de grande chaleur, après une soirée trop arrosée ou même pour soulager des maux de tête: des pastilles effervescentes promettent de “booster” et “optimiser” notre hydratation, mais ne présentent en réalité aucun intérêt selon des professionnels.”Mon secret pour sortir tous les soirs sans être fatiguée: Hydratis, une pastille qui va hydrater ton corps”, avance une utilisatrice de TikTok dans une vidéo vue plus de 150.000 fois.Ce prétendu “remède” pour les lendemains de soirée serait aussi utile pour les jours de canicule, à en croire de nombreux pharmaciens qui en font la promotion sur les réseaux sociaux.Bien positionnées à côté de la caisse dans les officines ou placardées dans les couloirs du métro parisien, les pastilles d’hydratation – la marque Hydratis en tête mais aussi Waterdrop ou Lxir – sont immanquables cet été.Dissous dans un verre d’eau, ces comprimés – mélange de sucre, sel, potassium, chlorure, magnésium et zinc – assurent offrir une “meilleure hydratation” et prévenir les risques de déshydratation.Avec pour argument de vente que les Français ne s’hydrateraient pas assez.Alors que l’Agence nationale de sécurité alimentaire (Anses) recommande de boire entre 1,5 et 2 litres d’eau par jour, 78% des Français n’atteignent pas cette préconisation, selon un sondage Ifop réalisé justement en juin dernier pour la marque Hydratis.Mais cette recommandation n’est qu’un repère et ne signifie pas que trois quarts des personnes sont déshydratées, souligne la diététicienne Violette Babocsay.”L’alimentation apporte d’ailleurs déjà environ 1 litre d’eau car beaucoup de produits en contiennent: les fruits ou les légumes, c’est 80 à 90% d’eau, la viande rouge, c’est 60 à 70% d’eau”, précise-t-elle à l’AFP.-“Du marketing pur et simple”-Selon les marques, leurs pastilles permettraient aussi de compenser la perte d’électrolytes via la transpiration, plus abondante chez les sportifs ou les jours de chaleur.Toutefois, “ce n’est pas au bout de 30 minutes de sport qu’on a besoin d’électrolytes”, nuance Mme Babocsay.”Cela peut être utile pour les marathoniens qui courent pendant 4 heures et qui ne peuvent pas manger, mais une personne normale récupère les électrolytes dans son alimentation”, explique-t-elle.”Même pour les travailleurs exposés à la chaleur – qui vont transpirer plusieurs litres d’eau-, l’idée générale reste que cela n’est pas nécessaire”, ajoute auprès de l’AFP Basile Chaix, directeur de recherche à l’Inserm.Dans tous les cas, pour rester hydrater, rien ne vaut un verre d’eau, insistent les professionnels.Pour Arnaud Cocaul, médecin nutritionniste, ces pastilles n’ont donc “aucun intérêt”, et leurs promesses ne relèvent “que du marketing pur et simple”.Et avec leur aspect ludique, il craint que ces produits n’éloignent des principes fondamentaux.Saveurs kiwi, pêche ou fruit des bois : “En prenant l’habitude d’ajouter des arômes, les gens ne savent plus boire de l’eau, et ça c’est un problème”, pointe le médecin.-Des “fausses croyances”-De son côté, Violette Babocsay s’insurge contre l’idée d’ajouter du sucre et du sel dans de l’eau “alors que les gens en consomment déjà trop, ça n’a aucun sens”.La jeune femme, qui s’attaque à la désinformation en nutrition sur son compte Instagram @violette.diet, dénonce également “les fausses croyances” sur lesquelles surfent ces marques.Comme celles voulant “que l’eau ne suffit pas pour une hydratation optimale ou que si vous avez soif, c’est que vous êtes déjà déshydraté, et que c’est pour ça que vous êtes fatigué ou que vous pouvez avoir mal à la tête”. Ce qui est “complètement faux”.Tout comme la conviction que plus on boit, mieux c’est, selon la diététicienne, qui rappelle qu’il est aussi dangereux d’être trop hydraté que pas assez.Pour Basile Chaix, en prétendant “optimiser l’hydratation”, ces pastilles peuvent même avoir des “effets pervers”. “Les gens peuvent penser qu’un verre d’eau avec une pastille est plus efficace et donc moins faire attention à s’hydrater”, prévient le chercheur. Et même sans danger direct à consommer ces produits, il s’agit pour Arnaud Cocaul d’un “mauvais signal de santé publique”.