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Les Bourses européennes terminent en recul

Les Bourses européennes ont terminé en baisse vendredi, après la dégradation du marché du travail en août aux Etats-Unis, qui accroît la crainte d’un ralentissement dans la première économie mondiale.Paris a perdu 0,31%, Francfort 0,73% et Milan 0,91%. Londres est restée à l’équilibre (-0,09%).

Wall Street profite des anticipations de baisse des taux de la Fed

La Bourse de New York évoluait dans le vert vendredi, affichant son optimisme quant à la possibilité que la banque centrale américaine (Fed) procède à un net assouplissement monétaire dans les prochains mois après la publication d’un emploi atone aux Etats-Unis.Vers 13H55 GMT, le Dow Jones prenait 0,13%, l’indice Nasdaq gagnait 0,56% et l’indice élargi S&P 500 avançait de 0,25%.La première économie mondiale a créé 22.000 emplois en août, un niveau bien inférieur à ce à quoi les Etats-Unis étaient habitués, selon le ministère du Travail. Les analystes s’attendaient à 75.000 créations d’emplois, selon le consensus publié par MarketWatch.Le taux de chômage a progressé à 4,3% contre 4,2% en juillet et 4,1% en juin. Il s’agit du plus haut niveau depuis l’automne 2021.”Ce n’est certainement pas un bon chiffre”, commente auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers. Mais cela ne plombe pas pour autant la place américaine, qui “considère que les mauvaises nouvelles, mais qui ne sont pas dramatiques, sont acceptables”.Dans ce cas précis selon M. Sosnick, “la réaction des rendements obligataires nous indique que le marché anticipe certainement de nouvelles baisses” de taux de la Réserve fédérale, ce qui est vu d’un bon Å“il par les investisseurs car cela devrait donner un coup de fouet à l’économie.Vers 13H55 GMT, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance 10 ans tombait à 4,08%, contre 4,16% jeudi en clôture, au plus bas depuis avril. A deux ans, l’échéance la plus sensible aux évolutions de la politique monétaire, il chutait à 3,48% contre 3,59%. Le rendement à 30 ans s’établissait à 4,79% contre 4,85%, ce qui indique que les investisseurs “ne s’attendent pas à ce que l’inflation pose problème” malgré les perspectives d’assouplissement monétaire, estime Steve Sosnick.Selon l’outil de veille FedWatch de CME, les experts anticipent désormais que les taux de la Fed auront baissé de trois quarts de point de pourcentage d’ici à la fin de l’année.En parallèle, “nous avons reçu de bonnes nouvelles de la part de grandes valorisations, ce qui va certainement aider le marché” à poursuivre sa hausse vendredi, remarque M. Sosnick.Le géant des semiconducteurs Broadcom (+11,57% à 341,53 dollars) bondissait à l’annonce de résultats supérieurs aux attentes pour le troisième trimestre de son exercice décalé, tant au niveau de son chiffre d’affaires que de son bénéfice net par action. L’entreprise a aussi annoncé des prévisions au-delà des anticipations des analystes et a assuré qu’elle avait conclu un accord pour fournir pour 10 milliards de dollars de puces à un nouveau client, dont l’identité n’a pas été révélée.”Il y avait une certaine nervosité concernant le ralentissement des dépenses en intelligence artificielle (IA), mais Broadcom nous a indiqué hier que ce ralentissement ne serait peut-être pas généralisé”, souligne Steve Sosnick.Le spécialiste des véhicules électriques Tesla (+4,76% à 354,65 dollars) était recherché après que son conseil d’administration a proposé un plan de rémunération inédit pour son patron Elon Musk, qui pourrait lui rapporter plus de 1.000 milliards de dollars, sous conditions, et renforcer son contrôle sur l’entreprise.Ayant lui aussi publié ses résultats jeudi après la clôture de Wall Street, l’équipementier sportif Lululemon Athletica (-15,26% à 174,25 dollars) plongeait en raison de prévisions ne convainquant pas les analystes. L’entreprise s’attend à un bénéfice net par action compris entre 12,77 et 12,97 dollars pour l’année complète, alors que les anticipations étaient de 14,15 dollars.

L’Europe lance Jupiter, son supercalculateur destiné à rattraper son retard dans l’IA

“Priorité absolue”: le chancelier allemand Friedrich Merz a lancé vendredi Jupiter, le premier ordinateur géant et ultra-rapide en Europe, destiné à combler le retard des Européens sur la Etats-Unis et la Chine dans l’intelligence artificielle (IA).- Jupiter, c’est quoi ? – Basé dans la commune de Jülich (Allemagne), à l’ouest de Cologne, Jupiter est le premier supercalculateur “exascale” du Vieux continent, capable d’effectuer au moins un quintillion de calculs par seconde, soit un milliard de milliards.”C’est comme si 10 millions d’ordinateurs portables classiques étaient utilisés en même temps, empilés jusqu’à une hauteur de 300 kilomètres”, a comparé le chancelier allemand vendredi lors de l’inauguration du supercalculateur.Les États-Unis disposent déjà de trois machines de ce type, toutes exploitées par le Département de l’énergie.Jupiter occupe une surface de près de 3.600 mètres carrés – soit environ la moitié d’un terrain de football – avec des rangées de processeurs et environ 24.000 puces du géant américain Nvidia, prisées par l’industrie de l’intelligence artificielle.Le supercalculateur, élaboré par le groupe français Atos pour un budget de 500 millions euros, financé à parts égales par l’Union européenne et l’Allemagne, est le premier ordinateur exascale d’Europe, et le quatrième dans le monde d’après les données connues.Sa puissance de calcul colossale représente “aujourd’hui ce qui se fait de plus puissant au monde sur des ordinateurs qui permettent de faire des calculs” , commente auprès de l’AFP Emmanuel Le Roux, dirigeant de l’activité Advanced computing d’Atos.- Course à l’IA -Jupiter est le premier supercalculateur pouvant être considéré comme compétitif à l’international, selon Thomas Lippert, directeur du centre de recherches de Jülich.”Les États-Unis et la Chine se livrent une course au coude-à-coude dans une économie mondiale portée par l’intelligence artificielle”, mais l’Allemagne et l’Europe ont “toutes les chances de rattraper” leur retard, selon le chancelier allemand, qui a salué un “projet pionnier historique européen”.Selon un rapport de l’Université de Stanford (États-Unis) publié cette année, les institutions américaines ont produit en 2024 40 modèles d’IA “notables”, c’est-à-dire particulièrement influents, contre 15 pour la Chine et trois pour l’Europe.Aussi, le nouveau système est “très significatif” pour les efforts européens dans l’entraînement de modèles d’IA, assure Jose Maria Cela, chercheur au Supercomputing Center à Barcelone (Espagne).”La performance d’un modèle d’IA dépend directement de la puissance de calcul de l’ordinateur utilisé”, déclare-t-il à l’AFP, ajoutant que l’Europe souffre d’un “déficit” de systèmes de cette taille.Jupiter fournit ainsi la puissance de calcul nécessaire pour entraîner efficacement les modèles de langage de grande taille (LLM) produisant d’énormes volumes de textes et utilisés dans des chatbots génératifs comme ChatGPT ou Gemini.En Allemagne et en Europe, “disposer de capacités de calcul souveraines, au niveau de nos concurrents internationaux, est une question de compétitivité autant que de sécurité nationale”, a martelé M. Merz.Cependant, du fait de ses nombreuses puces Nvidia, Jupiter reste fortement dépendant de la technologie américaine, et cela alors que les sujets de discordes entre les États-Unis et l’Europe se sont multipliés.- Quels autres usages ? -Les chercheurs souhaitent aussi employer Jupiter pour créer des prévisions climatiques plus détaillées et sur le long terme, afin d’anticiper avec plus de précision des phénomènes extrêmes comme les vagues de chaleur.”Avec les modèles météo d’aujourd’hui, on peut simuler les évolutions du climat dans 10 ans. Avec Jupiter, les scientifiques estiment qu’ils vont pouvoir aller minimum à 30 ans, et sur certains modèles, peut-être même jusqu’à 100 ans “, explique Emmanuel Le Roux.La machine pourra également aider la recherche sur la transition énergétique, par exemple en simulant les flux d’air autour des éoliennes pour optimiser leur conception.Dans la santé, il pourrait servir à simuler les processus cérébraux de manière plus réaliste, pour le développement de médicaments contre des maladies comme Alzheimer.

Porc européen: la Chine va imposer des droits antidumping provisoires

La Chine a annoncé vendredi l’imposition de droits antidumping provisoires sur les importations de porc en provenance de l’Union européenne (UE), nouvel épisode en date des frictions commerciales et politiques entre les deux puissances économiques.La Commission européenne prendra “toutes les mesures nécessaires pour défendre ses producteurs et ses industriels”, a réagi dans la foulée l’un de ses porte-paroles.Pékin et Bruxelles entretiennent depuis plusieurs années des rapports difficiles, aggravés par l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, car le géant asiatique est un partenaire économique et diplomatique clé de Moscou.Les autorités chinoises avaient lancé une enquête antidumping sur le porc européen en juin 2024, peu de temps après l’annonce par l’UE de sa volonté d’imposer des droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques fabriqués en Chine.”L’autorité responsable de l’enquête a déterminé, de manière préliminaire, que les importations de porc et de sous-produits porcins en provenance de l’Union européenne font l’objet de dumping”, a indiqué vendredi le ministère chinois du Commerce, assurant que l’industrie chinoise avait subi un “préjudice important”.Les autorités ont donc décidé de mettre en place “des mesures antidumping provisoires sous forme de cautions” à déposer auprès des Douanes, a annoncé le ministère du Commerce.Ces droits, compris entre 15,6% et 62,4%, entreront en vigueur le 10 septembre.Les mesures annoncées restent “provisoires” car l’enquête du ministère du Commerce doit se prolonger jusqu’en décembre. Des conclusions finales devraient alors être rendues.- “Très mauvaise nouvelle” -La Chine est la première consommatrice mondiale de porc, une viande très utilisée dans la cuisine locale. A titre d’exemple, elle a importé l’année dernière pour 4,3 milliards de yuans (516 millions d’euros) de produits porcins en provenance d’Espagne, l’un des principaux producteurs européens, selon les Douanes chinoises.Côté espagnol, le gouvernement a pourtant réagi avec mesure vendredi, le ministre de l’Agriculture Luis Planas rappelant que son pays et la Chine entretenaient “des relations commerciales fluides et intenses” et se disant “favorable à la résolution de tout différend éventuel par la voie de la négociation”.Mais du côté des producteurs espagnols, les premiers exportateurs de viande porcine vers la Chine, l’annonce de Pékin a suscité la colère. L’Association des agriculteurs de la région de Valence (est) a accusé l’Union européenne de “sacrifier le secteur porcin”, voyant dans les mesures chinoises une mesure de “représailles” après l’imposition par Bruxelles de droits de douane aux véhicules électriques venant de Chine.”C’est une très mauvaise nouvelle pour la filière porc dans son ensemble, et pas seulement à l’export, car cela aura sûrement un impact baissier sur le prix à la production en Europe”, a pour sa part déclaré à l’AFP Thierry Meyer, vice-président d’Inaporc, l’interprofession du porc en France.”Il n’y a jamais eu de pratiques européennes de dumping en Chine car si on les vend là-bas, c’est parce que les prix sont bons. Cette enquête est venue suite au problème des taxes (de l’UE) sur les voitures électriques”, a-t-il ajouté lui aussi.La France a exporté en 2024 un total de 115.000 tonnes en Chine. – Intense séquence diplomatique -L’annonce de Pékin intervient après une intense séquence diplomatique chinoise au cours de laquelle le président Xi Jinping a reçu des dizaines de dignitaires étrangers – dont les dirigeants russe Vladimir Poutine et nord-coréen Kim Jong Un, qui ont assisté à Pékin à un grand défilé militaire marquant le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a vu dans cette rencontre “un défi direct” à l’ordre international, des propos jugés “irresponsables” par un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.A la grande irritation des Européens, la Chine, qui se présente comme partie neutre et médiatrice potentielle, n’a jamais condamné la guerre en Ukraine. Mais les alliés de Kiev accusent Pékin d’aider Moscou à contourner les sanctions occidentales, notamment en lui permettant d’acquérir les composants technologiques nécessaires à sa production d’armements.Vendredi, le ministère chinois des Affaires étrangères a dit “s’opposer fermement” à toute coercition, après un appel du président américain Donald Trump aux dirigeants européens à faire pression économiquement sur le géant asiatique en raison de son soutien à Moscou.La querelle commerciale entre Pékin et Bruxelles avait éclaté l’été dernier, lorsque l’UE avait pris des mesures en vue d’imposer de lourds droits de douane sur les véhicules électriques fabriqués en Chine, accusant les subventions étatiques chinoises de fausser la concurrence.La Chine avait rejeté ces accusations et lancé en retour des enquêtes, largement perçues comme des mesures de rétorsion, contre le porc, le cognac et les produits laitiers importés de l’UE.pfc-em-ehl-aas-meg/mdm

Les chiffres officiels montrent un marché du travail en berne aux Etats-Unis

Les Etats-Unis ont créé peu d’emplois le mois dernier et le taux de chômage a progressé, selon les données officielles publiées vendredi, alors que le précédent rapport avait été jugé “bidonné” en sa défaveur par le président Donald Trump qui a renvoyé la directrice du service statistiques. La première économie mondiale a créé 22.000 emplois en août, un niveau bien inférieur à ce à quoi les Etats-Unis étaient habitués, selon le ministère du Travail. Les analystes s’attendaient à 75.000 créations d’emplois, selon le consensus publié par MarketWatch.Le taux de chômage a progressé à 4,3% contre 4,2% en juillet et 4,1% en juin. Il s’agit du plus haut niveau depuis l’automne 2021.La publication pourrait achever de convaincre la banque centrale des Etats-Unis (Fed) de baisser ses taux d’intérêt pour soutenir l’économie, à l’issue de sa prochaine réunion le 17 septembre.Les investisseurs considèrent maintenant une détente comme acquise: ils parient tous dessus, selon l’outil de veille de CME, FedWatch. Sur ce total, la grande majorité pensent que la Fed baissera les taux directeurs d’un quart de point, une part plus faible estime que la diminution sera plus forte, d’un demi-point.La publication a en conséquence aussi entraîné une chute des coûts d’emprunt pour l’Etat fédéral, en partie liés aux taux de la Fed. Tandis que Wall Street a ouvert dans le vert, les marchés appréciant quand l’argent devient moins cher, y voyant un futur coup de fouet pour l’économie.- Destructions d’emplois en juin -Le mois dernier, la publication de ce rapport officiel sur l’emploi avait créé deux ondes de choc.La première, parce qu’il comportait de fortes révisions du nombre d’emplois créés par la première économie mondiale les mois précédents – montrant que le marché du travail résistait moins bien que ce qui avait été jusque-là imaginé.La seconde, parce que le président américain avait décidé dans la foulée de renvoyer Erika McEntarfer, la responsable du service à l’origine du rapport (BLS). Il a affirmé, sans apporter de preuves, que les chiffres avaient été “bidonnés” à des fins politiques.L’initiative avait stupéfait économistes comme opposants politiques, ces derniers l’accusant d’essayer de faire taire le messager plutôt que d’affronter les conséquences de sa politique économique, notamment ses droits de douane massifs qui bousculent les chaînes de production.M. Trump compte nommer à la tête du BLS EJ Antoni, un économiste d’un centre de réflexion conservateur qui soutient sans réserve sa politique. La nomination n’a pas encore été confirmée par le Sénat à majorité républicaine, le camp présidentiel.Les chiffres publiés vendredi comportent de nouvelles révisions pour les mois précédents. La plus notable concerne le mois de juin, où la tendance auparavant légèrement positive est devenue négative, avec 13.000 destructions d’emploi sur la période.Les conseillers économiques de Donald Trump n’ont pas repris dernièrement l’argument de Donald Trump selon lequel les données ont été forcément truquées de manière partisane. Ils soutiennent plutôt que le renvoi de la directrice du BLS était justifié, car elle aurait selon eux dû prendre des mesures pour améliorer la fiabilité des publications.Sans croire à une manipulation politique, les économistes interrogés par l’AFP attribuent les fortes révisions des chiffres du BLS au fait que les entreprises sondées répondent de plus en plus tardivement, rendant les estimations initiales moins fiables.Au bout du compte, plus le tableau des mois précédents se précise, plus il montre un marché du travail en perte de vitesse.Le secteur industriel, dont le redressement est une des priorités du gouvernement, a détruit plus d’emplois qu’il n’en a créé ces derniers mois.La santé est un des rares domaines qui embauche encore.”Les Etats-Unis n’ont quasiment pas créé d’emplois au cours des quatre derniers mois. Cela touche aussi bien les cadres que les ouvriers”, observe Heather Long, économiste pour la banque Navy Federal Credit Union, pour qui une baisse des taux est urgente pour éviter une récession.

Tesla propose un plan de rémunération pour Elon Musk qui pourrait lui rapporter plus de 1.000 milliards de dollars

Le conseil d’administration de Tesla a proposé vendredi un plan de rémunération inédit pour son patron Elon Musk, qui pourrait lui rapporter plus de 1.000 milliards de dollars, sous conditions, et renforcer son contrôle sur l’entreprise.Le plan, qui a une durée de dix ans et doit être approuvé par les actionnaires, prévoit d’octroyer des actions à Elon Musk en fonction de la valorisation boursière qu’atteint Tesla, d’après un document publié sur le site du gendarme boursier américain (SEC).Le nombre maximal d’actions qu’il pourrait obtenir correspond à 12% du capital actuel de l’entreprise, mais est conditionné à “une croissance stratosphérique” et une valorisation de 8.500 milliards de dollars en Bourse.Ce niveau de valorisation serait inédit et correspondrait à plus du double de l’actuelle plus grosse capitalisation boursière au monde, le champion américain des puces pour l’intelligence artificielle Nvidia.Tesla, en difficulté depuis plusieurs mois, est valorisé aujourd’hui en Bourse à un peu plus de 1.000 milliards de dollars. Les ventes du constructeur ont souffert ces derniers mois d’une gamme vieillissante et des prises de position politiques de son patron.S’il atteint les objectifs les plus ambitieux, Elon Musk, déjà l’homme le plus riche de la planète, atteindrait un niveau de patrimoine jamais vu dans l’histoire et renforcerait aussi son contrôle au capital de Tesla en portant sa participation autour de 25%.Le conseil d’administration a toutefois fixé plusieurs tranches dans son plan de rémunération. Par exemple, si la capitalisation de Tesla atteint 2.000 milliards de dollars, Elon Musk obtiendra alors une rémunération en actions autour de 20 milliards de dollars.- “Retenir” Musk chez Tesla -Ce nouveau plan de rémunération a été “conçu pour retenir et inciter” Elon Musk, selon le conseil d’administration.La rémunération d’Elon Musk chez Tesla fait l’objet d’une bataille judiciaire depuis des années.Un précédent plan de rémunération, validé par Tesla en 2018 et estimé à l’époque à 56 milliards de dollars, avait été annulé en janvier 2024 par une juge du Delaware, saisie par un actionnaire.La juge avait en effet considéré que les actionnaires avaient reçu des informations “erronées” et “trompeuses” au sujet du conseil d’administration et du comité de rémunération, en amont de l’assemblée générale au cours de laquelle le plan avait été approuvé.Mi-juin 2024, le plan de rémunération a de nouveau été validé par les actionnaires de Tesla. Avant d’être de nouveau rejeté par la justice du Delaware en décembre l’an dernier.Tesla, qui a fait appel de la décision, a depuis mis en place un comité spécial chargé d’étudier la question.”La rémunération d’Elon Musk continue de se trouver dans un vide juridique malgré deux votes distincts des actionnaires qui l’ont largement soutenue”, avait expliqué l’entreprise.En attendant, le constructeur automobile a accordé 96 millions d’actions en août à Elon Musk pour une valeur d’environ 29 milliards de dollars.

Une COP en Amazonie? La belle idée vire au casse-tête hôtelier

A Belém, en Amazonie brésilienne, un modeste établissement s’est rebaptisé “Hôtel COP30″ pour l’événement éponyme qui se tiendra en novembre, mais les prix pratiqués rebutent les clients potentiels.Dans une des ruelles colorées et délabrées du centre historique de la capitale de l’Etat du Para (nord), l'”Hôtel COP30” peut loger 40 personnes.Auparavant, c’était un “motel”, établissement aux chambres louées à l’heure et habituellement réservées aux ébats amoureux.Mais les nouveaux propriétaires ont réalisé des travaux et l’ont renommé pour la conférence.”Belém n’a jamais reçu un tel événement et les prix ont échappé à tout contrôle”, admet le gérant, Alcides Moura.Il a lui-même commencé à proposer des chambres à 1.200 dollars la nuit… avant de se raviser, fixant des prix entre 200 et 350 dollars.Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva met un point d’honneur à ce que la conférence annuelle de l’ONU sur le climat, prévue du 10 au 21 novembre, ait lieu dans la région qui abrite la plus grande forêt tropicale de la planète.Mais l’offre d’hébergements est limitée, et les prix ont atteint des niveaux stratosphériques. Quelque 50.000 personnes du monde entier sont attendues.En juillet, plusieurs pays ont même réclamé un changement de ville, en vain.Jusqu’à présent, seuls 68 des 198 pays participants ont payé leurs réservations. “Ce n’était jamais arrivé dans les autres COP. Normalement, tout le monde a de quoi s’héberger trois mois avant”, dit à l’AFP Marcio Astrini, du réseau brésilien d’ONG Observatoire du climat. – “Combattre les abus” -De toutes les capitales régionales du Brésil, Belém est celle qui compte la plus grande part de population vivant dans des favelas: 57% sur 1,4 million d’habitants.Mais pour les propriétaires de logements, la COP30 est une aubaine. Ronaldo França, retraité de 65 ans, va louer pour la première fois la maison où il passe habituellement le week-end dans les faubourgs de Belém.Le prix: 370 dollars la nuit, pour un logement avec trois chambres doubles et une piscine. “Je ne vais pas demander un loyer exorbitant”, glisse-t-il.Les autorités locales ont mis en place en août un groupe de travail pour aiguiller les délégations étrangères.”L’offre de lits est garantie”, affirme à l’AFP le gouverneur du Para, Helder Barbalho, admettant la nécessité de “combattre les abus”.”Ceux qui voulaient du luxe ont pu aller à la COP à Dubai (en 2023, ndlr), ceux qui veulent vivre l’expérience de l’Amazonie vont découvrir Belém”, résume-t-il.Dotée d’une infrastructure limitée, la ville a reçu pour la COP plus de 700 millions de dollars d’investissements publics. Le Parc de la Ville, énorme centre de conventions édifié dans un terrain arboré, accueillera les négociations.- Bateaux de croisière -Selon les autorités, 60% des délégués seront logés chez l’habitant. Les hôtels “sont presque tous pleins”, explique Toni Santiago, président de l’association hôtelière du Para, qui a rejeté la demande du gouvernement de plafonner les prix.”Personne ne doit faire ça dans les autres grands événements à travers le monde, alors pourquoi à Belém?”, argumente-t-il. Pour augmenter l’offre, deux bateaux de croisière proposeront 6.000 lits supplémentaires, mais le port est situé à 20 km du centre de conventions.Même si Airbnb a annoncé que les prix moyens ont baissé de 22% depuis février, il est difficile de trouver des nuits à moins de 100 dollars, prix réclamé par l’ONU pour les délégations des pays les plus démunis.Cette COP pourrait être “la plus excluante de l’histoire”, alerte l’Observatoire du Climat. Pour Marcio Astrini, les problèmes d’hébergement ont relégué au second plan “ce qui est réellement important, comme les objectifs de réductions d’émissions ou le financement climatique”.

L’Europe lance Jupiter, son supercalculateur pour booster l’IA

L’Europe inaugure vendredi en Allemagne Jupiter, son premier ordinateur géant et ultra-rapide, destiné à combler son retard dans l’intelligence artificielle, et à renforcer la recherche scientifique, en particulier sur le climat.- Jupiter, c’est quoi ? – Basé dans la commune de Jülich, à l’ouest de Cologne, Jupiter est le premier supercalculateur “exascale” du Vieux continent, capable d’effectuer au moins un quintillion de calculs par seconde, soit un milliard de milliards.Les États-Unis disposent déjà de trois machines de ce type, toutes exploitées par le Département de l’énergie.Jupiter occupe une surface de près de 3.600 mètres carrés – soit environ la moitié d’un terrain de football – avec des rangées de processeurs et environ 24.000 puces du géant américain Nvidia, prisées par l’industrie de l’intelligence artificielle.Le supercalculateur, élaboré par le groupe français Atos pour un budget de 500 millions euros, financé à parts égales par l’Union européenne et l’Allemagne, est le premier ordinateur exascale d’Europe, et le quatrième dans le monde d’après les données connues.Sa puissance de calcul colossale représente “aujourd’hui ce qui se fait de plus puissant au monde sur des ordinateurs qui permettent de faire des calculs” , commente auprès de l’AFP Emmanuel Le Roux, dirigeant de l’activité Advanced computing d’Atos.Il représente un “bond en avant pour la performance du calcul en Europe “, abonde Thomas Lippert, directeur du centre de Jülich, ajoutant que la machine est vingt fois plus puissante que n’importe quel autre ordinateur en Allemagne.- Course à l’IA -Jupiter est le premier supercalculateur pouvant être considéré comme compétitif à l’international pour l’entraînement de modèles d’IA en Europe, qui accuse un retard par rapport aux États-Unis et à la Chine, selon M. Lippert.Selon un rapport de l’Université de Stanford publié cette année, les institutions américaines ont produit en 2024 40 modèles d’IA “notables”, c’est-à-dire particulièrement influents, contre 15 pour la Chine et trois pour l’Europe.Aussi, le nouveau système est “très significatif” pour les efforts européens dans l’entraînement de modèles d’IA, assure Jose Maria Cela, chercheur au Supercomputing Center à Barcelone.”La performance d’un modèle d’IA dépend directement de la puissance de calcul de l’ordinateur utilisé”, déclare-t-il à l’AFP, ajoutant que l’Europe souffre d’un “déficit” de systèmes de cette taille.Jupiter fournit ainsi la puissance de calcul nécessaire pour entraîner efficacement les modèles de langage de grande taille (LLM) produisant d’énormes volumes de textes et utilisés dans des chatbots génératifs comme ChatGPT ou Gemini.Cependant, du fait de ses nombreuses puces Nvidia, Jupiter reste fortement dépendant de la technologie américaine, et cela alors que les sujets de discordes entre les États-Unis et l’Europe se sont multipliés.- Quels autres usages ? -Les chercheurs souhaitent aussi employer Jupiter pour créer des prévisions climatiques plus détaillées et sur le long terme, afin d’anticiper avec plus de précision des phénomènes extrêmes comme les vagues de chaleur.”Avec les modèles météo d’aujourd’hui, on peut simuler les évolutions du climat dans 10 ans. Avec Jupiter, les scientifiques estiment qu’ils vont pouvoir aller minimum à 30 ans, et sur certains modèles, peut-être même jusqu’à 100 ans “, explique Emmanuel Le Roux.La machine pourra également aider la recherche sur la transition énergétique, par exemple en simulant les flux d’air autour des éoliennes pour optimiser leur conception.Dans la santé, il pourrait servir à simuler les processus cérébraux de manière plus réaliste, pour le développement de médicaments contre des maladies comme Alzheimer.

Catherine Vautrin, une ministre marquée à droite mais qui se veut plus consensuelle

Issue de la droite ralliée au macronisme, Catherine Vautrin refuse d’évoquer Matignon, un poste qui lui avait été promis en 2022 sans lui être accordé. Mais la discrète ministre s’est forgée depuis une stature plus consensuelle qui la fait figurer parmi les potentiels successeurs de François Bayrou.A la tête d’un grand ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, comparé en interne à un “mini-Matignon”, elle assure ne pas faire campagne.Mais elle était vendredi matin auprès de salariés d’un supermarché à Paris qui se “lèvent tôt” pour valoriser le travail, un thème cher à la macronie. Catherine Vautrin n’est pas revenue sur la suppression très critiquée de deux jours fériés, expliquant juste que “l’important” c’est “d’aller vers l’emploi” pour que l’effort budgétaire “soit partagé par tous”. Elle se projette néanmoins dans l’après. La veille, à la Caisse d’assurance maladie de Paris, faisant la promotion du projet de loi de lutte contre la fraude fiscale et sociale, elle a assuré qu’il sera repris par le “prochain” gouvernement, alors que celui de François Bayrou est voué à tomber lundi sous la défiance des oppositions.”Dans ce texte, il y a de nombreuses mesures qui peuvent rassembler les parlementaires”, fait-elle valoir, soulignant “l’attachement de chacun au modèle social”. Or “frauder, c’est trahir ce modèle”.- “mamie passe-partout” -En robe bleu marine très classique, sourire en coin, elle est lucide, bien placée pour savoir que les noms qui sortent pour Matignon ne sont pas toujours ceux qui atterrissent rue de Varenne.Emmanuel Macron avait promis en 2022 de la nommer à la tête du gouvernement avant de la débrancher  à la dernière minute au bénéfice d’Elisabeth Borne, sous la pression de macronistes qui dénonçaient sa participation à la mobilisation contre le mariage pour tous.Mais la page semble tournée. L’ancienne sarkozyste issue de la droite “libérale et sociale” a même rejoint depuis le parti Renaissance de Gabriel Attal.”Elle s’est rachetée une conduite avec le projet de loi fin de vie” : “elle a montré qu’elle était capable de changer de position et de mener un débat (…) transpartisan où on essaye de trouver des équilibres”, assure une ministre du camp présidentiel. “Elle cultive son côté mamie passe-partout. Elle n’est un no-go pour personne”, souligne une conseillère macroniste.Autre atout dans une Assemblée nationale fracturée, elle fait partie des ministres chargés des délicates discussions budgétaires en charge d’élaborer le projet de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), lestée de 22 milliards de déficit.Rompue aux arcanes du pouvoir, cette ex-chiraquienne de 65 ans avait occupé un poste quasiment similaire dans le gouvernement Attal en 2024 avant de prendre le portefeuille des Territoires sous le gouvernement du LR Michel Barnier.- équation compliquée -L’élue rémoise, mariée à un médecin et mère d’une fille, a aussi défendu une réforme de l’assurance chômage, dénoncée comme violente par les syndicats.Elle ne semble pas être pour autant un irritant pour l’ensemble des socialistes, comme semble l’être à leurs yeux l’ex-LR Gérald Darmanin, même si elle est loin d’avoir autant d’affinités avec le premier secrétaire du PS Olivier Faure que son collègue à l’Economie Eric Lombard.”Même si on l’a parfois cataloguée de +réac+, elle a une vraie capacité de dialogue”, souligne le président du conseil national (parlement) du PS, Luc Broussy qui la connait depuis 2004.Mais l’équation budgétaire reste compliquée, la gauche et les syndicats réclamant de repartir d’une autre copie que celle de François Bayrou.”C’est quand même pas normal que quelqu’un qui porte le budget de la Sécurité sociale et qui est membre du gouvernement de François Bayrou revienne porter le même projet une fois que le Premier ministre sera tombé”, s’est ainsi agacé le député PS Philippe Brun sur BFMTV.La question n’est “pas la personne, mais ce qu’elle propose”, glisse aussi un cadre socialiste.A droite, le maire LR de Meaux Jean-François Copé loue son “parcours complet” de parlementaire, ministre et élue locale de longue date, ainsi que son “autorité naturelle”.

A69: le ministre des Transports espère un chantier terminé “dans une année”

Le chantier de l’A69, autoroute contestée entre Toulouse et Castres, “revient à plein régime”, a affirmé vendredi le ministre des Transports, Philippe Tabarot, venu voir dans le Tarn des travaux qu’il espère voir terminés “dans une année”.C’est “l’objectif qui a été fixé à Atosca (futur concessionnaire, en charge des travaux) avec des perspectives positives”, a déclaré le ministre, souhaitant que l’inauguration de l’autoroute ait lieu “dans une grande année, environ 12 à 13 mois supplémentaires”.Interrogé sur l’audience devant la cour administrative d’appel de Toulouse qui doit examiner au fond, aux alentours de la fin du mois de novembre, les recours des opposants à l’autoroute, M. Tabarot s’est dit “optimiste”.”Je pense et j’espère que la cour administrative d’appel a compris l’intérêt de ce projet et que tout a été fait dans les règles”, a dit le ministre.”Nous respecterons bien sûr les prochaines décisions de justice et nous espérons que ces décisions de justice seront respectées également par les opposants du projet, qu’ils accepteront: on est dans un Etat de droit, quelle que soit la décision, il faut la respecter”, a déclaré M. Tabarot.Concernant cette échéance devant la justice, le directeur général d’Atosca, Martial Gerlinger, a déclaré: “je suis là pour respecter un contrat, pour livrer une autoroute attendue sur ce territoire et je suis là bien entendu pour respecter les décisions de justice et je n’ai rien d’autre à dire à ce sujet”.”Ca fait deux mois et demi qu’on travaille, avec quasiment le même effectif que celui du moment de l’arrêt, on est à 800 personnes qui travaillent sur le chantier, 320 engins, (…) on a tout fait pour que rapidement on fasse revenir le personnel de toute la France”, a également déclaré M. Gerlinger, à propos de la reprise des travaux.Fin février, le tribunal administratif de Toulouse avait jugé qu’il n’y avait pas de “raison impérative d’intérêt public majeur” (RIIPM) justifiant l’impact environnemental causé par le projet, ce qui avait conduit à un arrêt des travaux.Mais en mai, la cour administrative d’appel avait fait droit à une demande de l’Etat et du futur concessionnaire, visant à les faire reprendre.Depuis le printemps 2023 et les premiers coups de pioche de ce chantier visant à créer 53 km de voie rapide entre Castres et Toulouse, la contestation a pris différentes formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au coeur de zones à défendre (ZAD), ou encore recours juridiques.Début juillet, plusieurs centaines de personnes s’étaient encore rassemblées dans le Tarn pour une “turboteuf” contre l’autoroute.