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Wall Street ouvre en baisse, minée par l’image d’une économie américaine vacillante

La Bourse de New York a ouvert en nette baisse mercredi, plombée par le recul surprise du PIB des Etats-Unis et par le ralentissement des embauches dans le secteur privé américain, tandis que la saison des résultats d’entreprises bat toujours son plein.Vers 13H50 GMT, le Dow Jones perdait 1,46%, l’indice Nasdaq plongeait de 2,38% et l’indice élargi S&P 500 abandonnait 1,81%.”Le marché est sous pression: la crainte d’une récession est le principal moteur de cette tendance à la baisse”, commente auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments. Avant l’ouverture de Wall Street, les investisseurs ont été pris de court par le recul du produit intérieur brut (PIB) du pays au premier trimestre, alors que l’économie américaine était encore florissante fin 2024.”Il s’agit d’un mauvais rapport et le marché s’est fortement replié à la suite de cette nouvelle”, observe M. Sarhan.Première mesure trimestrielle du PIB américain depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, ces données étaient particulièrement attendues après des premiers mois chahutés par les droits de douane.En rythme annualisé, mesure privilégiée par les États-Unis, le PIB s’est contracté de 0,3%, selon les données publiées mercredi par le ministère du Commerce, contre +0,4% attendu par les analystes.Donald Trump a jugé mercredi que le ralentissement économique aux Etats-Unis était un “reliquat” de son prédécesseur Joe Biden et n’avait “rien à voir avec les droits de douane”, dans un message sur son réseau Truth Social.Autre indicateur en berne: l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab, selon laquelle les entreprises privées aux Etats-Unis ont créé nettement moins d’emplois en avril qu’attendu par les analystes, évoquant le “malaise” des employeurs face à l’incertitude générée par les nouvelles surtaxes douanières.Le mois dernier, 62.000 emplois ont été créés dans le secteur privé, soit moins qu’attendu par les analystes et moins qu’en mars (147.000 emplois).Les investisseurs attendent désormais la publication de l’indice officiel PCE à 14H00 GMT, jauge d’inflation privilégiée par la banque centrale américaine (Fed).”Chaque donnée publiée est importante, car elle nous donne une idée de ce que sera la politique à suivre”, souligne M. Sarhan.”Non seulement la politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed), mais aussi la politique budgétaire du Congrès”, détaille l’analyste. L’indice de volatilité Vix, surnommé “indice de la peur”, qui mesure la nervosité des investisseurs sur le marché, s’envolait de plus de 9%.Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait à 4,16%, contre 4,17% mardi en clôture.

Wall Street ouvre en baisse, minée par l’image d’une économie américaine vacillante

La Bourse de New York a ouvert en nette baisse mercredi, plombée par le recul surprise du PIB des Etats-Unis et par le ralentissement des embauches dans le secteur privé américain, tandis que la saison des résultats d’entreprises bat toujours son plein.Dans les premiers échanges, le Dow Jones perdait 0,70%, l’indice Nasdaq reculait de 2,07% et l’indice élargi S&P 500 abandonnait 1,35%.

Feu vert du Parlement à l’arrivée de Bernard Fontana à la tête d’EDF

Le Parlement a approuvé mercredi la nomination de Bernard Fontana à la tête d’EDF, ont annoncé les deux chambres, ouvrant la voie à la prise de fonction de l’actuel directeur général de Framatome, désigné par l’Élysée pour succéder à Luc Rémont. Les commissions des Affaires économiques du Sénat et de l’Assemblée nationale ont donné leur feu vert à cette nomination, avec un total cumulé de 55 voix pour et de 40 voix contre. M. Fontana avait été auditionné successivement par ces deux commissions dans la matinée. Les députés du groupe de La France insoumise se sont prononcés contre, les socialistes pour selon une source au sein du groupe et le Rassemblement national pour également, selon un cadre du parti d’extrême droite.C’est au Sénat que sa candidature a suscité le plus d’hésitations: les sénateurs, dominés par une alliance droite-centristes, se sont majoritairement opposés à cette nomination, avec 14 voix pour et 28 contre.Seul un vote négatif d’au moins trois cinquièmes des suffrages exprimés par les parlementaires de ces deux commissions aurait pu barrer la route du dirigeant, dont la nomination sera définitivement validée par un décret présidentiel, après une assemblée générale d’EDF prévue le 5 mai.Bernard Fontana, 64 ans, dirige depuis septembre 2015 le français Framatome, filiale d’EDF et l’un de ses principaux fournisseurs en équipements, services et combustible pour l’industrie nucléaire.Il succèdera à Luc Rémont, évincé après un peu plus de deux années en poste, avec l’objectif d’accélérer le chantier industriel pharaonique de la relance du nucléaire français. Il prendra les rênes d’EDF alors que de nombreux différends se sont accumulés ces dernières années entre l’entreprise publique et son état actionnaire: maîtrise du programme de construction de réacteurs EPR2, part de l’État dans le financement de ce nouveau nucléaire, bras de fer sur le prix de l’électricité pour les industriels énergivores…Durant son grand oral parlementaire mercredi, Bernard Fontana a voulu se montrer à l’écoute des problématiques de compétitivité de ces derniers: “J’aime l’industrie”, “je les connais bien”, a-t-il notamment lancé, promettant d’être “attentif à identifier rapidement les marges de manœuvre possibles pour conclure des contrats avec eux”.

“Stop aux contrôles”: des agriculteurs bloquent un lycée agricole de Montauban

Des agriculteurs de la Coordination rurale (CR) ont déversé à l’aube mercredi une quinzaine de bennes de paille, de troncs, pommes et autres déchets végétaux devant un lycée agricole de Montauban pour dénoncer les multiples contrôles de leurs fermes, ont constaté des journalistes de l’AFP.Devant le lycée, où devait initialement se tenir une réunion d’information sur la mise en place du “contrôle unique” des exploitations agricoles, une trentaine de manifestants, bonnets jaunes vissés sur la tête, ont déployé des banderoles de la CR proclamant: “Contrôle tes narcotrafiquants avant de contrôler les paysans”, “Stop aux fermes qui ferment” ou encore “Stop aux contrôles, nous sommes paysans, pas délinquants”.L’action, qui a conduit à l’annulation de la réunion pédagogique des services de l’Etat, a été immédiatement condamnée par le préfet du Tarn-et-Garonne, Vincent Roberti, qui a déploré, dans un communiqué, que la CR ait ainsi “bloqué un outil de formation des agriculteurs” et “empêché des agriculteurs qui le souhaitaient de” s’informer.”On en a marre qu’on nous convie à des réunionites pour discuter de la longueur et de l’épaisseur de la chaîne qu’on nous met au cou”, a déclaré à l’AFP Christian Schievene, coprésident de la CR du Tarn-et-Garonne. “On ne veut plus ces chaînes”, a ajouté le producteur de pommes devant le lycée bloqué, “on nous augmente les coûts de production de façon démesurée par les multitudes de contrôles et on nous met en concurrence déloyale face au monde entier”.”On est probablement la profession la plus contrôlée”, a renchéri Pierre-Guillaume Mercadal, éleveur de cochons laineux et porte-parole de la CR du Tarn-et-Garonne, “ils peuvent venir contrôler chez vous sans que vous soyez avertis et vous vous retrouvez avec des types armés chez vous comme si vous étiez le dernier des bandits”, a-t-il dit, en référence au port d’arme “discret pour l’ensemble des contrôles administratifs dans les corps de ferme” validé par le gouvernement pour les agents de l’Office français de la Biodiversité (OFB).”Face à l’absence manifeste de volonté de dialogue de la Coordination rurale”, le préfet a réaffirmé “le rôle de l’État en matière d’accompagnement de la profession agricole. Cette mission essentielle, dont font partie les contrôles, est un gage de l’égalité de traitement et du bon usage des fonds publics, nationaux et européens, et en premier lieu de la Politique agricole commune (PAC) versée aux agriculteurs”. “Les services de l’État poursuivront leur action pour favoriser la bonne acceptation des contrôles”, ajoute le communiqué. 

L’économie européenne résiste à Trump au premier trimestre

L’activité économique de l’Europe a résisté mieux que prévu en début d’année aux annonces intempestives de Donald Trump sur les droits de douane, mais l’impact des tensions commerciales devrait la maintenir dans une quasi-stagnation cette année.Le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a progressé de 0,4% au premier trimestre par rapport aux trois mois précédents, a annoncé mercredi Eurostat.Les analystes interrogés par Bloomberg tablaient en moyenne sur une croissance de 0,2% de janvier à mars pour les 20 pays partageant la monnaie unique, après +0,2% au dernier trimestre de 2024.Pour l’ensemble de l’UE, la croissance a atteint 0,3%, après 0,4% d’octobre à décembre, selon l’office européen des statistiques.Cette performance solide semble liée à des achats anticipés aux Etats-Unis, avant l’entrée en vigueur des taxes douanières en mars et avril. Mais pour l’ensemble de l’année, les perspectives restent ternes.L’Union européenne est en pleines négociations avec l’administration américaine pour obtenir la levée des surtaxes. Elles atteignent pour l’instant 25% sur les automobiles, l’aluminium et l’acier et 10% sur l’ensemble des autres produits.Le Vieux continent est enlisé depuis deux ans dans la stagnation, freiné notamment par la hausse des coûts de l’énergie consécutive à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Et le rebond attendu cette année s’annonce très limité…Le 22 avril, le Fonds monétaire international a abaissé de 0,2 point ses prévisions de croissance pour la zone euro à 0,8% en 2025, après 0,4% en 2024, anticipant un impact des tensions commerciales.- “Fort ralentissement” à venir -“L’économie a commencé l’année sur une base plus solide que prévu. Néanmoins, nous prévoyons un fort ralentissement de la croissance au cours des six prochains mois, étant donné que les droits de douane américains introduits en avril affecteront l’activité”, a commenté mercredi Franziska Palmas pour Capital Economics.De nombreuses entreprises ont envoyé davantage de marchandises en début d’année, afin d’échapper aux taxes additionnelles instaurées par Donald Trump. Ainsi, les exportations depuis l’Irlande vers les Etats-Unis ont bondi de 210% en février. Il s’agit à 90% de produits chimiques et pharmaceutiques.La bonne performance de l’économie européenne au premier trimestre “est dû en partie à l’augmentation de 3,2% du PIB en Irlande, où l’impulsion donnée par l’anticipation des droits de douane américains a probablement été assez importante”, note ainsi Mme Palmas.Parmi les principales économies, l’Espagne s’est une fois de plus distinguée, avec une croissance du PIB de 0,6% par rapport au trimestre précédent. La France, handicapée par l’instabilité politique et une cure de rigueur budgétaire en préparation, a en revanche encore plombé la zone euro, avec une croissance du PIB de seulement 0,1% de janvier à mars.L’Allemagne (+0,2%) et l’Italie (+0,3%), bien que sous la moyenne européenne, ont fait nettement mieux que prévu. Contrairement à la France, ces deux pays profitent d’un secteur manufacturier très performant à l’international. L’expansion en Europe “a probablement été soutenue par la poursuite de l’assouplissement monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), ainsi que par l’augmentation de l’activité des exportateurs avant la mise en œuvre des tarifs douaniers américains”, estime Sam Miley du Centre for Economics and Business Research (Cebr).La BCE a abaissé ses taux le 17 avril pour la sixième fois d’affilée, en espérant contrer l’effet des tensions commerciales avec les Etats-Unis.L’offensive tarifaire de Donald Trump pèse sur l’économie, avec un “risque de baisse des exportations, des investissements et de la consommation”, a averti la présidente de l’institution monétaire Christine Lagarde, ajoutant que le climat financier dégradé pourrait freiner encore davantage l’activité.

Panne géante en Espagne: un rapport du gestionnaire du réseau évoquait des risques liés aux “renouvelables”

Le gestionnaire du réseau électrique espagnol avait alerté dans un rapport récent sur des risques “sévères” de coupures de courant liés à la “forte pénétration des énergies renouvelables” dans le pays, un problème néanmoins écarté mercredi par la présidente de l’entreprise.”La forte pénétration de la production renouvelable sans les capacités techniques nécessaires à un comportement adéquat face aux perturbations (…) peut provoquer des coupures de production”, avait écrit Redeia, société mère de Red Eléctrica Española (REE), dans son rapport financier sur ses résultats annuels 2024 publié fin février.Ces coupures “pourraient devenir sévères, allant jusqu’à entraîner un déséquilibre entre la production et la demande, ce qui affecterait significativement l’approvisionnement en électricité”, avait ajouté Redeia, en évoquant un risque “à court et moyen terme”.Dans un entretien accordé mercredi matin à la radio Cadena Ser, la présidente de Redeia, Beatriz Corredor, a cependant assuré qu’il n’était pas “correct” de lier la panne géante survenue lundi dans l’ensemble de la péninsule ibérique au niveau élevé d’énergies renouvelables en Espagne.La production d’énergies renouvelable “est sûre” et “relier l’incident si grave de lundi à une pénétration des renouvelables n’est pas vrai, ce n’est pas correct”, a insisté Mme Corredor, en assurant que le rapport financier publié en février ne faisait que lister une succession de risques potentiels, comme l’y oblige la législation.”Les énergies renouvelables fonctionnent de manière stable, elles disposent déjà de mécanismes qui leur permettent de fonctionner pratiquement” comme les technologies de nature “conventionnelle”, a-t-elle poursuivi.Dans son rapport de 380 pages, Redeia pointait en particulier deux problèmes liés à la transition énergétique: la présence d’installations électriques plus petites, avec des capacités d’adaptations plus faibles, et l’impact de la fermeture de centrales “conventionnelles” (gaz, charbon, nucléaire).La “perte de production ferme” liée à la fermeture de ces centrales pourrait entraîner “une plus grande difficulté dans l’exploitation du système, une augmentation des limitations à la production et des restrictions techniques, ainsi qu’une éventuelle atteinte à l’approvisionnement”, écrivait-elle.Le gestionnaire du réseau espagnol évoquait également le “risque d’attaque ou d’incident affectant les systèmes informatiques”, susceptible d'”affecter à la fois l’approvisionnement électrique” de l’Espagne et d'”entraîner des coûts et des dommages réputationnels” pour Redeia.Plusieurs pistes ont été évoquées depuis 48 heures pour expliquer la panne, qui a provoqué le chaos tant au Portugal qu’en Espagne, dont une possible cyberattaque. Cette dernière hypothèse a cependant été écartée par REE, qui assure que l’origine précise de la panne n’est toujours pas connue.

La France affiche une croissance terne début 2025

L’activité économique française a progressé de 0,1% au premier trimestre, une évolution sans éclat entre durcissement budgétaire et fortes incertitudes commerciales, annonçant selon le ministre français de l’Economie “un combat” pour atteindre la prévision de croissance annuelle du gouvernement. Après une contraction de 0,1% au quatrième trimestre 2024, “on pourrait se réjouir du léger rebond de la croissance française. Mais la plupart des composantes du PIB affichent des évolutions négatives”, a commenté Sylvain Bersinger, chef économiste chez Asterès dans une note. Malgré cet environnement difficile et une performance inférieure à celles de l’Allemagne (+0,2%), l’Italie (0,3%) ou l’Espagne (+0,6%), le ministre français de l’Economie Eric Lombard a maintenu la prévision de croissance de 0,7% pour la France en 2025, tout en concédant sur Sud Radio que cela serait “un combat”.  Pilier traditionnel de la croissance française, la consommation des ménages a stagné en dépit du repli marqué de l’inflation, à +0,8% sur un an en avril, qui leur redonne du pouvoir d’achat. Or, “c’est vraiment le moteur sur lequel on espère un redémarrage de la croissance”, a souligné Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade, auprès de l’AFP. Outre “le rôle des politiques économiques, il y a aussi un climat d’incertitude, les ménages s’attendant à une remontée du chômage”. – Maîtrise des dépenses -La consommation publique, qui avait soutenu la croissance en 2024, a fortement ralenti (0,1%): “on commence à voir un début de consolidation budgétaire”, selon l’économiste.Les dépenses publiques ont été restreintes pendant six semaines par une loi spéciale, le temps qu’un budget soit adopté mi-février après la chute du précédent gouvernement dans un paysage politique instable. En sus, le gouvernement français prévoit une cinquantaine de milliards d’euros de baisse des dépenses et hausse des prélèvements en 2025 pour assainir des finances publiques très dégradées. La France affiche le pire déficit public de la zone euro pour 2024, à 5,8%. Le gouvernement entend le ramener à 5,4% puis sous le plafond européen de 3% en 2029. Son endettement (113% du PIB) est le troisième plus lourd après la Grèce et l’Italie.Un nouvel effort de 40 milliards est annoncé pour 2026, qui reposera prioritairement sur la maîtrise des dépenses, a indiqué Eric Lombard. Supprimer l’abattement fiscal de 10% des pensions de retraite? Renoncer à l’indexation de celles-ci sur l’inflation? Limiter le recrutement de fonctionnaires? Rationaliser les niches fiscales? Des propositions seront présentées en juillet par le Premier ministre François Bayrou, a-t-il rappelé. Il a en revanche exclu d’augmenter les impôts ou d’en créer de nouveaux, même au niveau local. Le ministre de l’Aménagement du territoire François Rebsamen avait évoqué dimanche l’éventuelle instauration d’une “contribution modeste” pour financer les services publics des communes, au vu de la suppression de la taxe d’habitation sur la résidence principale. Entre janvier et mars, les investissements des entreprises, ménages et administrations publiques sont en berne également (-0,2%). La construction et les biens manufacturés ont particulièrement souffert, “ces derniers étant très sensibles à la montée de l’incertitude commerciale”, a pointé Maxime Darmet.  – “Compliqué” -L’offensive protectionniste du président américain Donald Trump s’est traduite pour l’instant par une application de droits de douane de 10% aux importations de biens provenant d’Europe. Des discussions sont en cours pour essayer d’éviter qu’ils ne soient relevés davantage, mais jeudi à Washington, Eric Lombard avait estimé un accord “encore loin”. La contribution du commerce extérieur est également négative (-0,4 point), à l’inverse de celle des variations de stocks (+0,5 point).  Pour tenir son objectif de déficit en 2025, le gouvernement a aussi acté samedi 3,1 milliards d’euros d’annulations de crédits, excluant un projet de loi de finances rectificatif réclamé par des partis d’opposition. Une “nouvelle coupe” qui, selon le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel (La France insoumise, gauche radicale), “devrait avoir un effet récessif”. Dans cet environnement chahuté, atteindre 0,7% de croissance en 2025 reste “atteignable” mais de plus en plus “compliqué”, a estimé Maxime Darmet. Son confrère Sylvain Bersinger identifie toutefois comme facteurs de soutien à l’activité “la baisse des taux d’intérêt, du prix des matières premières et la relance budgétaire allemande”.  

L’Allemagne retrouve la croissance, mais les droits de douane inquiètent

L’Allemagne a enregistré mercredi une légère hausse de son PIB pour débuter 2025, signal positif après deux années de récession malgré la menace des droits de douane américains, tandis que le taux de chômage a lui progressé en avril.Entre janvier et mars, le PIB allemand a progressé de 0,2% par rapport au dernier trimestre 2024, selon l’office national des statistiques, 0,1 point de pourcentage de plus que les estimations de la plateforme financière Factset. Il s’agit d’un léger sursaut pour le PIB allemand, qui avait chuté de 0,2% d’octobre à décembre, et “une surprise nettement positive” pour Jens-Oliver Niklasch de la banque LBBW.”Cela ne doit pas être interprété comme le début d’une reprise durable”, tempère Dirk Schumacher de la banque KfW, qui voit plutôt une “image mitigée” de l’économie allemande.L’année en cours s’annonce difficile pour la première économie européenne, qui s’attend à stagner selon les estimations printanières du ministère de l’économie.La guerre commerciale déclenchée par Donald Trump devrait coûter cher à l’Allemagne, très dépendant des exportations vers son premier partenaire commercial.Selon l’institut économique Ifo, celle-ci entraînera une contraction du PIB pendant l’été.D’après les estimations de la banque centrale allemande, le PIB devrait aussi vivre un nouveau revers au deuxième trimestre, lesté par une conjoncture “globalement faible”.De quoi aggraver la crise industrielle allemande, entre prix de l’énergie élevé et perte de terrain face aux concurrents chinois.Autre mauvaise nouvelle pour Berlin : le taux de chomage a augmenté à 6,3% en avril après trois mois de stagnation, selon des chiffres de l’Agence fédérale pour l’emploi publiés mercredi.Le taux a grimpé de 0,1 point sur un mois, celui du mois de mars ayant aussi été révisé à la baisse, de 6,3% à 6,2%.”La reprise printanière est également relativement faible en avril”, commente Andrea Nahles, présidente de l’Agence fédérale pour l’emploi.En données corrigées des variations saisonnières (CVS), le nombre de personnes sans emploi a augmenté de 4.000 entre mars et avril, bien moins que ce qu’attendait Factset.En données brutes, qui servent de repère dans le débat politique, ce nombre a chuté de 36.000 personnes en mars, à 2,932 millions, s’éloignant du seuil symbolique des 3 millions.

La Bourse de Paris en petite hausse, focus sur les résultats d’entreprises

La Bourse de Paris évolue en petite hausse mercredi, profitant d’une certaine accalmie sur le front des droits de douane, les investisseurs se concentrant sur les publications de résultats d’entreprises.Vers 10H00 heure de Paris, l’indice vedette de la place parisienne, le CAC 40, prenait 0,30%, soit un gain de 22,33 points, pour s’établir à 7.578,20 points. Mardi, il avait terminé en baisse de 0,24% à 7.555,87 points.”L’appétit pour le risque se confirme côté marchés”, notent les analystes de Natixis. “Les investisseurs semblent s’accrocher aux bonnes nouvelles”, “notamment l’allégement des droits de douane sur les pièces détachées” pour les constructeurs automobiles.Le président américain a allégé mardi le fardeau des droits de douane pour les constructeurs automobiles fabriquant aux Etats-Unis des véhicules avec des pièces importées, notamment en évitant un cumul de ces taxes en vigueur depuis début avril.La Maison Blanche a par ailleurs annoncé sur son site internet la création d’un dispositif de réduction pendant deux ans de la facture douanière des constructeurs.Ce dispositif prévoit “des remboursements partiels pour les constructeurs automobiles américains sur les pièces importées pendant les deux premières années”, explique Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.Stellantis, constructeur européen particulièrement exposé aux Etats-Unis, prenait ainsi 1,01% à 8,39 euros. Le groupe a cependant annoncé mercredi qu’il suspendait ses prévisions pour l’année 2025 “en raison de l’évolution des tarifs douaniers” ainsi que “de la difficulté à en prévoir les impacts potentiels sur le marché et le paysage concurrentiel”.”Les actions européennes profitent pour l’instant d’un rare moment de calme, malgré les attaques commerciales de Trump”, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.Société Générale saluéeSociété Générale poursuit début 2025 son redressement, avec un bénéfice net multiplié par 2,4 au premier trimestre, salué par les marchés. Son bénéfice net a atteint 1,6 milliard d’euros.Le titre du groupe bancaire prenait 4,91% à 46,11 euros vers 10H00 heure de Paris.Les analystes de Jefferies soulignent dans une note “les solides bénéfices” de la banque au premier trimestre, assurant que celle-ci “coche les bonnes cases”, et que “la banque de détail en France se démarque sur les coûts”.De son côté l’entité cotée de Crédit Agricole, Crédit Agricole SA (Casa), perdait 3,68% à 16,62 euros. Crédit Agricole a publié mercredi un bénéfice net en baisse de 9,2% au premier trimestre, à 2,2 milliards d’euros, freiné par les provisions passées par ses caisses régionales et une charge d’impôt exceptionnelle. TotalEnergies broie du noirTotalEnergies a publié mercredi un bénéfice net de 3,9 milliards de dollars au premier trimestre, en recul de 33%, mais qualifie ses résultats de “solides”.Une vision que le marché ne partage pas, le titre du groupe perdant 3,76% à 50,38 euros vers 10H00 heure de Paris.”Les marchés du pétrole demeurent volatils entre 60 et 70 dollars le baril et les marges de raffinage et pétrochimiques devraient rester déprimées”, a relevé Patrick Pouyanné, son président-directeur général, dans un communiqué.

TotalEnergies: fort recul du bénéfice net au premier trimestre, croissance de la production d’hydrocarbures et d’électricité

TotalEnergies a publié mercredi un bénéfice net de 3,9 milliards de dollars au premier trimestre, en recul de 33%, mais qualifie ses résultats de “solides” dans “un environnement incertain”, soulignant la croissance de près de 4% de sa production d’hydrocarbures et le bond de 18% de celle d’électricité.”Dans un environnement de prix globalement équivalent à celui du quatrième trimestre, TotalEnergies affiche au premier trimestre des résultats solides”, a déclaré Patrick Pouyanné, son président-directeur général, dans un communiqué.Le résultat net ajusté recule également mais dans une moindre mesure, à 4,19 milliards de dollars (-18%), “principalement en raison de la baisse des prix du pétrole et des marges de raffinage, partiellement compensées par la hausse de la production d’hydrocarbures et des prix du gaz”.Le géant pétro-gazier français prévoit une baisse de la demande en 2025 et une volatilité des marchés pétroliers. “Dans un contexte d’incertitudes géopolitiques et macro-économiques à la suite de la mise en place de tarifs douaniers par les Etats-Unis, les perspectives d’évolution de la demande de pétrole sur l’année 2025 sont en baisse”, indique-t-il.”Les marchés du pétrole demeurent volatils entre 60 et 70 dollars le baril et les marges de raffinage et pétrochimiques devraient rester déprimées”, ajoute-t-il.Toutefois, souligne TotalEnergies, “compte tenu de la croissance proche de 4% au premier trimestre, l’objectif de croissance de la production (d’hydrocarbures) de plus de 3% en 2025 par rapport à 2024 est confirmé”.Les prix du gaz restent eux soutenus au deuxième trimestre 2025 “dans un contexte de reconstitution des stocks en Europe”.La production d’hydrocarbures a été portée par les démarrages et la montée en puissance de nouveaux projets ainsi que des effets de périmètre.Celle d’électricité est liée à la croissance de la production à partir de sources renouvelables et à des acquisitions au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.Pour 2025, TotalEnergies confirme son objectif d’investissements nets de 17 à 17,5 milliards de dollars, dont 4,5 dédiés aux énergies bas-carbone.Le groupe va poursuivre son programme de rachat d’actions “jusqu’à 2 milliards de dollars” pour le deuxième trimestre, “malgré un environnement en baisse sous les 70 dollars le baril de Brent depuis le début du mois d’avril et un contexte géopolitique et macro-économique incertain”.TotalEnergies confirme enfin le versement d’un premier acompte sur dividende de 0,85 euro par action au titre de l’exercice 2025, en hausse de 7,6% par rapport à 2024.