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Wall Street termine en hausse après une semaine agitée

La Bourse de New York a terminé en hausse vendredi, à l’issue d’une semaine riche en rebondissements sur le plan commercial, les investisseurs ayant d’ores et déjà le regard rivé sur les données économiques et les résultats trimestriels à venir.Le Dow Jones a terminé proche de l’équilibre (+0,05%), l’indice Nasdaq a progressé de 1,26% et l’indice élargi S&P 500 de 0,74%.”Il n’y a pas d’élément qui stimule réellement le marché aujourd’hui”, observe auprès de l’AFP Victoria Fernandez, de Crossmark Global Investments.”La volatilité a été telle cette semaine qu’aujourd’hui, les (investisseurs) se contentent d’équilibrer les choses”, ajoute-t-elle. Les marchés ont apprécié ces derniers jours le ton plus conciliant de Donald Trump sur la guerre commerciale qu’il a lancée contre la Chine au début du mois.Dernier épisode en date: Donald Trump a affirmé, dans un entretien au Time Magazine publié vendredi, qu’il s’était entretenu avec son homologue chinois Xi Jinping au téléphone au sujet des droits de douane. Les deux premières puissances mondiales se livrent une guerre commerciale lancée par le président américain après son retour à la Maison Blanche.Pékin réfute toutefois mener toute négociation avec Washington, alors que le républicain ne cesse de suggérer l’éventualité “d’un accord équitable” entre les deux pays.Côté indicateurs, l’estimation de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan a été meilleure qu’attendu, mais est restée en déclin sur l’année.La publication est notamment minée par “l’incertitude persistante autour de la politique commerciale”, selon l’Université.”Le marché va se pencher sérieusement sur les données officielles de la semaine prochaine”, estime Mme Fernandez, dont le rapport Jolts du ministère américain du Travail ou le PIB américain pour le premier trimestre.”Tous ces chiffres devraient nous permettre de savoir si l’économie s’affaiblit vraiment, ou non”, avance l’analyste.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait à 4,25% contre 4,30% jeudi en clôture.- “Coup de pouce” d’Alphabet -Côté entreprises, “Alphabet a délivré de bons résultats (jeudi après la clôture de Wall Street, ndlr), et cela a donné un petit coup de pouce au marché”, fait valoir Mme Fernandez.La maison mère de Google a gagné 1,28% après avoir très largement dépassé les attentes au premier trimestre, catapulté par son activité d’informatique à distance (cloud computing), dont la croissance témoigne d’un appétit toujours soutenu pour l’intelligence artificielle (IA).Le bénéfice net ressort à 34,5 milliards de dollars, en hausse de 46% sur un an, selon un communiqué publié jeudi. Rapporté par action, il atteint 2,81 dollars, très au-dessus des 2,34 dollars attendus par les analystes, selon un consensus établi par FactSet.Le groupe américain de semi-conducteurs Intel a franchement reculé (-6,70%) après avoir publié jeudi des résultats moins mauvais que prévu pour le premier trimestre, mais son nouveau patron a dévoilé de nouvelles mesures d’économie, qui vont occasionner des suppressions d’emplois.Que ce soit dans les communiqués publiés jeudi ou lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats, Intel n’a pas donné d’estimation du nombre de réductions de postes qu’il prévoyait.VeriSign, qui gère plusieurs dizaines de millions de noms de domaine en .com, a décollé de 8,00% grâce à des résultats meilleurs qu’attendu.

Des stations-relais pour camions électriques, une solution pour décarboner le transport routier

Le premier “corridor décarboné” pour le transport routier de marchandises longue distance en France a été inauguré vendredi, un système dans lequel des camions électriques se relayent par tronçon, sur le modèle des relais de poste d’autrefois.Après 16 mois d’expérimentation, ce projet porté par le gestionnaire autoroutier Sanef, l’énergéticien Engie et l’entreprise Ceva Logistics, entre en phase opérationnelle sur l’axe Avignon-Lille, soit 900 km.Découpée en quatre segments autoroutiers, cette voie est équipée de cinq stations-relais, éloignées de 200 à 300 km: Avignon, Lyon, Dijon, Sommesous (Marne) et Lille. Celle de l’aire de Sommesous, sur l’A26, est équipée de deux bornes dédiées à la recharge de camions électriques. Quand un poids lourds arrive à la station, il détache sa remorque et la confie à un autre camion électrique prêt à partir pour le tronçon suivant du trajet. Après avoir rechargé ses batteries, le premier camion repart lui avec un nouveau chargement, dans le sens inverse.”L’utilisation de camions électriques sur des segments autoroutiers d’environ 300 km permet de contourner les contraintes opérationnelles d’autonomie”, soulignent les trois opérateurs.Ce modèle promet aussi des “bénéfices environnementaux” ajoute Clémence Fischer, directrice générale chez Engie-Vianeo, filiale d’Engie qui déploie les bornes de recharges. “On réduit de 60% les émissions de gaz à effet de serre par rapport à un transport diesel classique”, explique-t-elle.Et “comme on n’a pas besoin d’attendre que le camion charge, puisque la remorque va repartir directement, il y a 25% de temps en moins par rapport à un trajet d’un camion diesel qui doit s’arrêter, aussi pour des raisons réglementaires” sur les longs trajets, ajoute-t-elle.Avec ce concept, le chauffeur “repart de là où il est parti (…), il rentre à la maison le soir”, ce qui est “intéressant du point de vue social, d’autant que c’est une profession qui est assez tendue en termes de main d’oeuvre”, observe encore Mme Fischer.Les chauffeurs sont plutôt séduits, selon Amine Berra, responsable d’exploitation chez l’entreprise de transport routier FDE Transports.Avec l’électrique, “un conducteur pour se ravitailler, il ne met plus ses gants, il ne se salit plus les mains (…). Il n’a pas besoin de rester en face du lieu de recharge, il peut aller boire un café (…), s’allonger dans sa couchette. Il peut aussi rentrer à son domicile en fin de service”, énumère-t-il.”C’est du temps de gagné aussi sur la journée de travail” et “c’est un confort de conduire supérieur, on a vraiment une réduction sonore. On a vraiment des fins de journée, des fins de semaine bien plus appréciées par les conducteurs”, assure M. Berra.Le déploiement de ce système à plus grande échelle “passera par l’électrification des flottes ainsi que le déploiement d’infrastructures de charge” sur d’autres grands axes routiers, selon les trois opérateurs de l’axe Avignon-Lille, qui estiment que “l’accompagnement des pouvoirs publics sera alors nécessaire, notamment pour le financement des stations-relais”.

Droits de douane: le FMI appelle l’UE et les Etats-Unis à trouver un terrain d’entente

Bruxelles et Washington doivent “calmer les choses” et “négocier un accord” sur les droits de douane si l’Europe veut pouvoir redonner un coup de fouet à sa croissance hésitante, a estimé vendredi le directeur de la région Europe du FMI, Alfred Kammer.”Dans nos échanges avec les responsables politiques européens, je ne sens pas de divergence dans la manière dont cette relation est vue comme étant importante”, a jugé M. Kammer, lors d’une conférence de presse à l’occasion des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, qui doit s’achever aujourd’hui.”Il faut faire les efforts nécessaires pour calmer les choses et négocier un accord”, a-t-il ajouté, souhaitant que ces négociations puissent porter leurs fruits.Le responsable du FMI s’est en revanche montré optimiste pour l’économie européenne, estimant qu’il existait “un faux discours, consistant à prétendre que l’Europe n’est pas compétitive. Mais elle l’est”.Toutefois, “il y a des domaines où des améliorations sont possibles, en particulier concernant l’écart de productivité” entre l’Europe et les Etats-Unis, notamment “la productivité du facteur travail”.De même, “le problème n’est pas que l’Europe ne sait pas innover, elle dispose de startup”, a ajouté M. Kammer, mais “ce qui est nécessaire, c’est de développer le capital-risque et les capitaux privés”.”Actuellement nous avons des barrières financières”, du fait d’une intégration économique et bancaire incomplète, ce qui pousse les startup à venir se financer aux Etats-Unis quand elles changent d’échelle.- “Loin d’un accord” -Au final, a-t-il souligné, “nous avons un tissu de petites et moyennes entreprises en Europe, mais elles sont plus anciennes et donc moins productives” que celles existantes aux Etats-Unis, “nous avons besoin de ces jeunes entreprises”, pour soutenir l’économie européenne.Les commentaires de M. Kammer interviennent alors que plusieurs représentants européens étaient à Washington cette semaine, dans le cadre des réunions de printemps, profitant de l’occasion pour rencontrer le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent.L’Union européenne (UE) s’est montrée ouverte, notamment par la voix de son commissaire à l’Economie Valdis Dombrovskis, avançant plusieurs propositions concrètes pour abaisser les droits de douane imposés depuis début avril par le président américain, Donald Trump.Mais les Européens ont notamment regretté le “manque de clarté” côté américain et les difficultés à avancer sur le sujet.”Nous ne pouvons cacher le fait que nous sommes encore loin d’un accord”, a ainsi déclaré à l’AFP le ministre français de l’Economie et des Finances, Eric Lombard.Son homologue allemand, Jeorg Kukies, s’est montré lui plus positif, assurant être “optimiste sur le fait que cela va se faire. Le plus tôt sera le mieux”.Le président américain a imposé début avril jusque 20% de droits de douane sur les produits européens, dans le cadre de ses droits de douane dits “réciproques”, touchant à des degrés divers l’ensemble des pays dans le monde.Il avait ensuite reculé pour revenir à un “taux minimal” de 10%, qui ne serait pas négociable selon lui, retardant de 90% l’application des droits de douane au-delà de cette limite pour laisser le temps aux négociations d’aboutir.L’UE est également concernée par les droits de douane sectoriels, de 25% cette fois, imposés sur l’acier, l’aluminium et les automobiles, qui touchent particulièrement l’industrie automobile allemande.

La Bourse de Paris finit en hausse

La Bourse de Paris a fermé en hausse, gardant un oeil sur la guerre commerciale entre Washington et Pékin, tandis que la saison des résultats d’entreprises bat son plein.Le CAC 40 a pris 0,45% à 7.536,26 points, en hausse de 33,48 points. La veille, l’indice vedette français avait terminé en timide hausse de 0,27%, à 7.502,78 points.Sur l’ensemble de la semaine, il a gagné 3,44%.”Pour l’instant il n’y a aucune nouvelle tangible sur la guerre commerciale, les marchés profitent de l’accalmie”, explique à l’AFP Lionel Melka, gérant de Swann Capital. Les investisseurs ont apprécié ces derniers jours le ton plus conciliant de Donald Trump sur la guerre commerciale qu’il a lancée au début du mois.Dernier épisode en date: le président américain a affirmé qu’il s’est entretenu avec son homologue chinois Xi Jinping au téléphone au sujet des droits de douane, dans un entretien publié vendredi dans le magazine Time.Mais Donald Trump ne donne dans cette interview aucun détail sur l’appel, ne précisant ni sa date, ni son contenu. Et Pékin réfute mener toute négociation avec Washington.Les investisseurs attendent donc “de savoir si les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine reprendront”, note Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB.”Un réel progrès pourrait encore mettre du temps à se concrétiser”, insiste Fawad Razaqzada de City Index.Côté obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt à dix ans français a atteint 3,18%, contre 3,16% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, a atteint 2,47%.Bons résultats pour Safran, Accord et Saint GobainEn attendant, “les résultats d’entreprises prennent progressivement le pas dans les préoccupations des investisseurs”, note Lionel Melka.La salve du jour a été bien accueillie à Paris.Le groupe de défense Safran a grimpé de 4,16% à 230,10 euros, en Bourse après avoir publié un chiffre d’affaires de 7,3 milliards d’euros au premier trimestre, supérieur aux attentes des analystes financiers et en hausse de 16,7% sur un an.Le titre du géant de l’hôtellerie Accor s’est lui envolé de 6,30% à 43,22 euros, les investisseurs saluant ses résultats publiés la veille. Le groupe a annoncé jeudi soir un chiffre d’affaires en hausse de 9,2% à 1,34 milliard d’euros au premier trimestre.Le groupe industriel Saint-Gobain a aussi bondi (+4,65% à 94,50 euros), après avoir annoncé des indicateurs “encourageants” pour la reprise du secteur du bâtiment en France, son marché historique, et enregistré une hausse de 3,2% de ses ventes au premier trimestre 2025.Edenred et Pluxee s’effondrentLes actions des deux spécialistes des tickets restaurant Pluxee (-8,76% à 19,05 euros) et Edenred (-16,78% à 26,53 euros) ont plongé à la Bourse de Paris. Selon la plateforme d’information financière Bloomberg, les deux groupes souffrent d’informations parues dans la presse brésilienne selon lesquelles le pays envisage de remplacer les tickets restaurant par un système de paiement instantané.

Bayer doute de l’avenir de son herbicide au glyphosate face aux poursuites judiciaires

Le groupe de pharmacie et d’agrochimie allemand Bayer a assuré vendredi qu’il devient “impossible de continuer” à vendre de manière rentable son herbicide au glyphosate comme auparavant, en raison des “poursuites judiciaires” en cours.Concernant les ventes de glyphosate aux États-Unis, il n’y a “pas de plans spécifiques pour abandonner cette activité”, a assuré Bill Anderson, président du directoire de Bayer, lors de l’assemblée générale des actionnaires.Mais il s’avère “impossible de continuer à commercialiser le produit de la manière dont nous l’avons fait par le passé, en termes de viabilité financière, en raison des poursuites judiciaires”, a-t-il prévenu, interrogé sur ce point par des actionnaires fort critiques.Depuis le rachat de l’américain Monsanto en 2018, le groupe de Leverkusen croule sous le poids de procès aux États-Unis liés au Roundup, célèbre herbicide à base de glyphosate produit par sa filiale et accusé d’être cancérigène.Bayer, qui promet depuis plusieurs mois de réduire “significativement” les litiges liés au glyphosate d’ici la fin 2026, a réitéré vendredi cette promesse.Le groupe a déjà dû s’acquitter de 11 milliards de dollars pour régler à l’amiable plus de 100.000 procès aux États-Unis, tandis que 67.000 sont toujours pendants devant la justice.Pour en sortir, le groupe mise sur une décision de la Cour suprême américaine, saisie début avril d’un recours lié au glyphosate.Mais afin de se préserver une “marge de manœuvre” dans la gestion des litiges encore en cours, Bayer a demandé vendredi à ses actionnaires d’approuver le principe d’une “augmentation de capital potentielle”, qui pourrait aller jusqu’à 35%, se chiffrant alors en milliards d’euros.Les actionnaires ont approuvé cette mesure par la majorité des trois quarts requise, avec un vote à 82% favorable, a communiqué Bayer en fin d’assemblée.Le groupe ne recourrait à cet apport potentiel “qu’en lien avec des mesures permettant de contenir de manière substantielle les litiges aux États-Unis – et seulement après avoir examiné d’autres options de financement”, avait expliqué en matinée M. Anderson.A la Bourse de Francfort, le titre Bayer a terminé en hausse de 2,27% dans un indice Dax gagnant 0,81%.Mais le cours reste sur un recul de près de moitié depuis l’arrivée de M. Anderson à la tête de Bayer en juin 2023.”Les enjeux (liés au glyphosate) sont vraiment importants, pour nous et pour les agriculteurs américains”, a souligné le patron américain. C’est pourquoi “il est très important que des changements législatifs soient apportés pour les agriculteurs américains, les consommateurs américains et la sécurité alimentaire des États-Unis”, a-t-il martelé.M. Anderson fait face à l’hostilité croissante des actionnaires alors que son contrat court jusqu’en 2026.”Le bilan de votre mandat est désastreux” et Bayer se trouve dans une “impasse stratégique”, a déclaré Ingo Speich, représentant du fonds Deka, lors de l’assemblée. Celle-ci est tenue en mode virtuel et a été suivie par jusqu’à 2.600 actionnaires en ligne, selon le décompte communiqué par Bayer.

Afflux de colis chinois: des “mesures concrètes” attendues mardi, selon Bercy

Le gouvernement français prévoit de dévoiler mardi des “mesures concrètes” et d’en appeler à la responsabilité des consommateurs pour répondre aux flux de colis en provenance de Chine et émanant notamment des plateformes Shein ou Temu, a indiqué Bercy vendredi.”A eux trois, Shein, Temu et Amazon représentent un quart des ventes de mode en ligne en France”, a observé le ministère de l’Economie lors d’un point presse téléphonique, en amont d’une prise de parole officielle organisée mardi à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle.L’objectif sera de “mettre la focale sur la question de la régulation des plateformes”, à l’aune du conflit commercial impulsé par Donald Trump, qui “recompose les flux commerciaux” et fait craindre un “risque de déport des flux chinois vers des territoires européens, notamment la France”, a exposé la même source.Si à date, “ce n’est pas forcément un report tel quel” qui est observé, “il y a des velléités des plateformes d’avoir une communication peut-être plus agressive et plus présente vis-à-vis des consommateurs européens”, selon Bercy.Report ou pas, les flux en provenance de Chine sont en pleine expansion, alors que Donald Trump a signé début avril un décret faisant passer de 30 à 90% les droits de douane américains sur les petits colis envoyés de Chine.La Commission européenne avait déjà indiqué précédemment qu’environ 4,6 milliards d’envois de faible valeur, à 91% en provenance de Chine, sont entrés sur le marché européen en 2024. Soit plus de 145 chaque seconde, qui y bénéficient d’une exonération de taxe douanière.En France, 800 millions de colis d’une valeur inférieure à 150 euros ont été livrés l’an dernier sur un total de 1,5 milliard de colis, précise Bercy.Pour faire face, le gouvernement “souhaite” sensibiliser les consommateurs, mais présentera aussi “des mesures concrètes” qui devront “répondre à ce flux de marchandises, préserver la sécurité des consommateurs”, et évoquer les sujets de distorsions de concurrences vis-à-vis des acteurs locaux, sans “remettre en cause un commerce” en ligne plébiscité par de nombreux consommateurs.Interrogé sur la possibilité de mettre fin de manière unilatérale à l’exemption de droit de douanes pour les colis de moins de 150 euros, Bercy a répondu que “des analyses sont en cours” pour savoir s’il est juridiquement possible de le faire, “sachant que ce n’est pas l’intention de départ”.C’est une “réponse, peut-être pas commune” au niveau européen, “mais du moins harmonisée” qui est recherchée, dit encore Bercy.

Réseaux d’eau: le Royaume-Uni face à une facture colossale de 290 milliards de livres

Le secteur de l’eau britannique, blâmé depuis des années pour des infrastructures obsolètes et des épisodes de pollution à répétition, va devoir financer des investissements colossaux de 290 milliards de livres (340 milliards d’euros) sur 25 ans, prévient le contrôleur des comptes britanniques vendredi.”Le secteur doit attirer des investissements sans précédent”, souligne le National Audit Office (NAO) dans un communiqué.Un total de 47 milliards de livres sera nécessaire sur les 5 prochaines années en dépenses d’infrastructures, et il faudra “290 milliards de livres pour atteindre les objectifs gouvernementaux au cours des 25 prochaines années”, ajoute la NAO, qui publie vendredi un rapport sur le sujet.Les compagnies des eaux britanniques, privatisées depuis 1989, pâtissent d’un sous-investissement chronique dans un système qui date en grande partie de l’époque victorienne.Conséquence: le déversement régulier de quantités importantes d’eaux usées dans les cours d’eau et en mer lorsque les canalisations débordent, mais aussi des ruptures de conduites ou des coupures d’approvisionnement qui mettent les nerfs des Britanniques à vif.Selon le rapport, le gouvernement et les régulateurs “ont échoué à attirer les investissements nécessaires”. Il y a urgence et il faut accélérer, souligne la NAO, selon qui il faudrait au rythme actuel 700 ans pour remplacer l’intégralité du réseau d’eau existant.Le gouvernement “a pris des mesures urgentes”, notamment en légiférant pour durcir les sanctions contre les dirigeants de compagnies des eaux qui ne respecteraient pas la loi, a rappelé l’exécutif dans une déclaration transmise à l’AFP. “Mais le changement ne se fera pas du jour au lendemain.”L’Ofwat, le régulateur de l’eau, a de son côté autorisé les entreprises du secteur à augmenter leurs factures, ce qui permettra notamment “d’améliorer la résilience de l’approvisionnement en eau (…), et de réduire la pollution des eaux usées de 45% d’ici 2030”, a-t-il indiqué à l’AFP.Mais le besoin massif d’investissement “coïncide avec une période de piètre performances financières (des entreprises du secteur), de perte de confiance du public et des investisseurs” privés, ajoute le contrôleur des comptes.Les graves difficultés financières de Thames Water, le plus grand distributeur d’eau du Royaume-Uni, qui dessert la région de Londres, est une source d’inquiétude majeure pour le gouvernement, qui voudrait éviter un plan de sauvetage public potentiellement ruineux.La justice britannique a récemment donné son feu vert à un nouvel emprunt de 3 milliards de livres de cette entreprise qui croule déjà sous les dettes, pour lui permettre de se financer dans les mois qui viennent et lui laisser le temps de trouver un repreneur privé.Le fonds d’investissement américain KKR est le “partenaire privilégié” dans ces discussions de rachat, a annoncé Thames Water fin mars, disant viser une recapitalisation “au second semestre 2025”.

BYD double son bénéfice au premier trimestre, à plus d’un milliard d’euros

Le géant chinois des véhicules électriques BYD a annoncé vendredi avoir doublé son bénéfice net au premier trimestre, grâce à l’augmentation de ses ventes, alors que son rival américain Tesla est à la peine.L’entreprise basée à Shenzhen a réalisé un bénéfice net de 9,15 milliards de yuans (1,1 milliard d’euros) au premier trimestre 2025, en hausse de 100,38% par rapport au premier trimestre 2024, selon les résultats publiés à la Bourse de Hong Kong.Ce chiffre constitue un nouveau record pour BYD au premier trimestre, qui est traditionnellement marqué par une baisse des bénéfices en raison des réductions saisonnières de l’activité des usines et des dépenses de consommation pendant les longues vacances du nouvel an lunaire.Le marché chinois des véhicules électriques est le plus important au monde et BYD s’est imposé comme le leader de ce secteur hautement concurrentiel.Le chiffre d’affaires de BYD a atteint 170,36 milliards de yuans (20,5 milliards d’euros) au premier trimestre, inférieur à l’estimation moyenne de Bloomberg qui escomptait 183,17 milliards de yuans.BYD a dépassé pour la première fois Tesla l’an dernier sur le marché mondial de la voiture électrique. 

Trump veut ouvrir l’extraction minière sous-marine en eaux internationales, la Chine proteste

Donald Trump a décidé d’ouvrir l’extraction à grande échelle de minerais dans les grands fonds océaniques, y compris en eaux internationales, une initiative vivement dénoncée par la Chine comme enfreignant “le droit international”.Le président américain a signé jeudi un décret en ce sens, qui remet en cause de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), théoriquement compétente en haute mer.Vendredi, Pékin a réagi estimant que ce projet d’extraction dans les eaux internationales “enfreint le droit international”.”L’autorisation par les États-Unis des activités de prospection et d’exploitation des ressources minérales sur leur soi-disant plateau continental extérieur enfreint le droit international et nuit aux intérêts de la communauté internationale dans son ensemble”, a déclaré devant la presse Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.Ce passage en force du président américain hérisse en outre des associations de protection de l’environnement, qui alertent sur les dégâts que ferait une telle exploitation sur les écosystèmes marins.Le texte du décret demande au secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, “d’accélérer l’examen” de candidatures “et la délivrance de permis d’exploration et d’extraction” de minéraux “au-delà des juridictions” américaines.Il saisit également le ministre de l’Intérieur, Doug Burgum, pour en faire de même pour les eaux territoriales.L’initiative doit permettre de collecter un milliard de tonnes de matériaux en dix ans, a indiqué un haut responsable américain.L’AIFM a juridiction sur les fonds marins des eaux internationales, en vertu d’accords que les Etats-Unis n’ont, néanmoins, jamais ratifiés.Contactée par l’AFP, l’AIFM n’a pas donné suite dans l’immédiat.Le décret enjoint également le secrétaire au Commerce de préparer un rapport sur “la faisabilité d’un mécanisme de partage” du produit des fonds marins.”En se lançant dans l’extraction minière en eaux internationales, à contrepied du reste du monde, le gouvernement ouvre la voie à d’autres pays pour en faire de même”, a réagi Jeff Watters, vice-président de l’ONG Ocean Conservancy, dans un communiqué.”Et cela aura des conséquences négatives pour nous tous et pour les océans dont nous dépendons”, a-t-il prévenu.Aucune extraction minière commerciale n’a encore eu lieu dans les fonds marins, aux Etats-Unis ou ailleurs.Certains Etats ont, en revanche, déjà octroyé des permis d’exploration dans leurs zones économiques exclusives, notamment le Japon et les îles Cook.- Créer des emplois -Le gouvernement Trump estime que l’extraction minière en eaux profondes pourrait créer 100.000 emplois et augmenter de 300 milliards de dollars le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis, sur 10 ans toujours, a indiqué un responsable.”Nous voulons que les Etats-Unis devancent la Chine dans ce domaine”, a expliqué cette source.L’extraction concerne principalement les nodules polymétalliques, des sortes de galets posés sur les fonds marins, riches en minéraux comme le manganèse, le nickel, le cobalt, le cuivre ou les terres rares.Ces dernières sont des métaux aux propriétés magnétiques très prisées pour les véhicules électriques, panneaux solaires, mais aussi smartphones et ordinateurs portables.”Les Etats-Unis font face à un défi économique et de sécurité nationale sans précédent, à savoir la sécurisation de leurs approvisionnements en minéraux critiques sans en passer par des adversaires étrangers”, fait valoir le décret.En 2023, 31 élus au Congrès, tous républicains, avaient adressé une lettre au ministre de la Défense, Lloyd Austin, réclamant que le gouvernement Biden permette l’extraction minière sous-marine.”Nous ne pouvons pas laisser la Chine s’arroger et exploiter les ressources des fonds marins”, avaient-ils écrit. Le gouvernement n’y avait pas répondu publiquement.- Protection à Hawaï -L’entreprise canadienne The Metals Company (TMC) a annoncé en 2025 son intention de contourner l’AIFM en demandant prochainement le feu vert des Etats-Unis pour commencer à exploiter des minerais en haute mer.Pour son patron, Gerard Barron, le décret “marque le retour du leadership américain” dans le domaine des minéraux sous-marins, a-t-il déclaré dans un réaction transmise à l’AFP.”TMC se tient prêt à mettre en œuvre le premier projet d’extraction commerciale de nodules polymétalliques au monde”, a-t-il ajouté.”C’est un exemple clair de la priorisation des compagnies minières au détriment du bon sens”, a regretté Katie Matthews, de l’association Oceana.En juillet 2024, le gouverneur démocrate d’Hawaï, Josh Green, a ratifié un texte interdisant l’extraction minière dans les eaux territoriales de cet Etat situé au beau milieu du Pacifique.De nombreuses organisations de défense de l’environnement s’opposent à la collecte de minéraux, qu’elles accusent de menacer gravement l’écosystème marin.”Trump est en train d’exposer l’un des écosystèmes les plus fragiles et méconnus à l’exploitation industrielle incontrôlée”, a commenté Emily Jeffers, avocate du Centre pour la diversité biologique (CBD), rappelant que plus de 30 pays sont favorables à un moratoire.”La haute mer nous appartient à tous”, a-t-elle ajouté, “et la protéger est un devoir pour l’humanité.”

La Chine annonce que sa capacité en énergie éolienne et solaire dépasse pour la première fois le thermique

La Chine a annoncé vendredi que sa capacité en énergie éolienne et solaire dépassait pour la première fois celle issue des installations thermiques, principalement générée par des centrales à charbon, grâce à une accélération des nouvelles installations cette année.”Au premier trimestre 2025, les nouvelles installations (solaires et éoliennes, ndlr) ont totalisé une puissance de 74,33 millions de kilowatts portant la capacité totale du réseau à 1,482 milliard de kilowatts”, a déclaré l’autorité chinoise de l’énergie dans un communiqué.Cela dépasse “pour la première fois la capacité installée de l’énergie thermique (1,451 milliard de kilowatts)”, a-t-elle ajouté sans définir ce qui entre dans cette catégorie.La Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre responsables du changement climatique, s’est engagée à plafonner ses émissions de carbone d’ici à 2030 et à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060. Alors que 60% de l’énergie chinoise provient du charbon, le pays construit par ailleurs près de deux fois plus de capacités éoliennes et solaires que tous les autres pays réunis, selon une étude publiée l’année dernière. Mercredi, le président chinois Xi Jinping a promis que les efforts de la Chine contre le réchauffement climatique “ne ralentiront pas” et ce “quelle que soit l’évolution de la situation internationale”, au moment où Donald Trump a lancé le retrait les Etats-Unis de l’accord de Paris.M. Xi a également indiqué que la Chine annoncerait ses nouveaux engagements climatiques pour 2035 avant la COP30 de novembre et que ces engagements couvriraient tous les gaz à effet de serre, et pas seulement le dioxyde de carbone.