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Guerre commerciale: les Bourses mondiales reculent, la tech sous pression

Les Bourses mondiales fléchissent mercredi face aux tensions commerciales qui s’accroissent entre Pékin et Washington, plombant particulièrement les valeurs technologiques.A Wall Street, dans les premiers échanges, vers 13H30 GMT, le Dow Jones cédait 0,48%, le Nasdaq 1,72% et le S&P 500 0,96%.En Europe, la Bourse de Paris perdait 0,59%, Francfort 0,43%, Londres 0,28% et Milan 0,56%. “Les conflits commerciaux persistants du président Trump avec ses partenaires maintiennent les investisseurs sur leurs gardes”, commente Patrick Munnelly, de Tickmill Group.Les échanges de marchandises pourraient chuter jusqu’à 1,5% en volume en 2025 en fonction de la politique douanière de Donald Trump, a averti l’OMC mercredi.La Chine a prévenu qu’elle n’avait pas peur “de se battre” avec les Etats-Unis tout en prônant le dialogue, au lendemain de nouvelles restrictions commerciales venues de plusieurs fronts.Pékin a suspendu toute réception d’avions fabriqués par le constructeur américain Boeing. La Poste de Hong Kong a de son côté annoncé mercredi suspendre les envois de colis vers les Etats-Unis.Les investisseurs s’inquiètent “des craintes d’un durcissement de la guerre commerciale”, relève Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.Nvidia tousse, la tech s’enrhumeLe titre du géant américain des puces Nvidia dévissait de plus de 6% vers 13H30 GMT à Wall Street, après l’annonce de nouvelles restrictions des Etats-Unis sur les exportations de semi-conducteurs vers la Chine, qui pourraient coûter 5,5 milliards de dollars au premier trimestre au groupe.Les autres valeurs américaines de la tech reculaient dans son sillage: Meta cédait 1,87%, Alphabet 2,23%, Apple 1,11% et Microsoft 0,54%.Washington a fait savoir la semaine dernière à Nvidia qu’il devrait obtenir une licence pour exporter certaines puces d’intelligence artificielle (IA) vers la Chine et d’autres pays, d’après un document déposé mardi par l’entreprise auprès de la SEC, le gendarme boursier américain.Le secteur des semi-conducteurs est aussi plombé par le titre du néerlandais ASML, qui chutait de près de 5,91%. Le président directeur général du groupe a déclaré mercredi que les annonces liées aux tarifs douaniers ont “accru l’incertitude” macroéconomique.Les valeurs européennes de la branche suivaient le mouvement: Soitec perdait 2,97% et STMicroelectronics 1,97% à Paris. Infineon cédait 2,01% à Francfort.Le dollar à la peineLe dollar souffre d’une “érosion de la confiance” des investisseurs, note Stephen Innes, analyste chez SPI AM.Depuis le 2 avril dernier, date de l’annonce des droits de douane américains colossaux visant les importations de la plupart des pays et déjà partiellement suspendus, le dollar a cédé environ 5% face à l’euro.Mercredi, vers 13H30 GMT, le billet vert perdait encore 0,75% face à la monnaie unique européenne, à 1,1364 dollar pour un euro.En revanche, le marché de la dette américaine se stabilise, après une flambée des taux d’intérêt la semaine dernière en raison de la perte de confiance dans l’économie américaine. Vers 13H30 GMT, le rendement de l’obligation à dix ans atteignait 4,33%, contre 4,34% mardi.”La vente massive des bons du Trésor américain est désormais plus contenue, ce qui est important pour évaluer la gravité potentielle d’une crise financière”, note Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.Nouveau record de l’or, le pétrole bonditL’or, considéré comme la valeur refuge par excellence, s’est hissé mercredi à un nouveau record historique, à 3.317,75 dollars l’once. Vers 13H30 GMT, l’once d’or atteignait 3.304 dollars.L’actif émerge comme l’un des principaux bénéficiaires de l’actuelle fuite vers la sécurité qui balaye les marchés”, et la crise de “confiance dans les actifs américains”, explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.Côté pétrole, les prix montaient mercredi, sur fond de croissance meilleure qu’attendue cette année en Chine, première importatrice mondiale.Vers 13H30 GMT, le baril de WTI américain prenait 1,02% à 61,96 dollars et celui de Brent de la mer du Nord de 0,97% à 65,30 dollars.

Déficit: Paris veut toujours rentrer dans les clous européens en 2029

Cancre budgétaire de la zone euro, la France a confirmé mercredi vouloir ramener son déficit public dans les clous européens en 2029, malgré une croissance plus molle en 2025 et 2026 dans un environnement international difficile, avec dans son viseur les niches fiscales.Au lendemain de l’avertissement du Premier ministre François Bayrou contre le “piège” de la dette qui menace “la survie [du] pays”, le ministre de l’Economie, Eric Lombard, a présenté le rapport d’avancement de la trajectoire budgétaire française, légèrement ajustée par rapport à octobre, évoquant à l’issue du conseil des ministres de “fortes incertitudes” liées aux droits de douane américains. En 2024, le déficit public s’est creusé à 5,8% du produit intérieur brut (PIB). Le gouvernement espère le ramener à 5,4% cette année, au prix d’un effort budgétaire d’une cinquantaine de milliards d’euros, renforcé récemment par 5 milliards supplémentaires.Il entend ensuite le réduire à 4,6% en 2026 grâce à un nouvel effort chiffré à 40 milliards d’euros. Celui-ci reposerait essentiellement sur une réduction des dépenses, qu’Eric Lombard souhaite équitable entre l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales, tandis que la piste d’une augmentation d’impôts pour les ménages ou les entreprises a été écartée. – “Un peu mieux” -Actuellement le plus élevé de la zone euro, le déficit public français continuerait de refluer ensuite, à 4,1% du PIB en 2027 et 3,4% en 2028.   L’objectif, maintenu, est de repasser sous le plafond de 3% autorisé par les règles budgétaires européennes, mais plus tardivement que le reste de la zone euro, avec une cible à 2,8% en 2029.  “Ce n’est pas qu’une question de chiffres, c’est d’abord et avant tout une question de souveraineté: souveraineté financière, souveraineté stratégique”, a souligné la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin. Concernant la prévision de croissance, déjà rabotée à 0,7% pour 2025 après 1,1% l’an dernier, le gouvernement table sur une progression du PIB de 1,2% en 2026 (contre 1,4% espérés en octobre), dans un environnement difficile, à l’international comme en France, où la menace d’une censure du gouvernement par LFI et le RN, mécontents des annonces budgétaires, ressurgit à l’Assemblée nationale. La croissance atteindrait ensuite 1,4% en 2027 (contre 1,5% prévus auparavant), comme en 2028, et 1,2% en 2029. Le Premier président de la Cour des comptes et président du Haut Conseil des finances publiques, Pierre Moscovici, a estimé mercredi que le budget 2025 était “un peu mieux” que celui de 2024, dont il a dénoncé “la gestion erratique” par les équipes de Bercy dirigées notamment par l’ex-ministre Bruno Le Maire. La prévision de croissance pour cette année “n’est pas hors d’atteinte, même si les risques liés à la conjoncture internationale et à l’incertitude géopolitique sont élevés”, a-t-il jugé. La prévision de déficit peut également être “tenue, mais est loin d’être acquise”, selon le HCFP, car elle requiert “une stricte maîtrise des dépenses”. – Baisses d’impôts? -Mardi, après un “comité d’alerte du budget”, François Bayrou a prévenu que le coût de la dette, d’une soixantaine de milliards d’euros cette année, soit l’équivalent du budget de la défense ou de l’éducation nationale, risquait de s’envoler jusqu’à 100 milliards en 2029. La dette publique a atteint 113% du PIB en 2024, soit 3.305,3 milliards d’euros. Dans la zone euro, seules la Grèce et l’Italie présentent un endettement plus lourd. La dette française continuerait de grimper jusqu’à 118,1% du PIB en 2027 avant de refluer progressivement à 117,2% en 2029. Effort demandé aux retraités? Hausse de la TVA? Si le patron de Matignon a promis de dévoiler les “grands choix” du prochain budget avant le 14 juillet, au terme d’un dialogue “sans tabou” avant les débats budgétaires à l’automne, des pistes ont commencé à émerger. Amélie de Montchalin a évoqué la suppression, parmi les 467 niches fiscales pesant 85 milliards d’euros, de celles jugées inutiles. Si cela rapporte “beaucoup d’argent” à l’Etat, cela pourrait se traduire par des baisses d’impôts “pour un certain nombre de Français, d’entreprises”, a-t-elle dit. La ministre veut aussi faire en sorte que le travail rapporte plus, sans dire comment, et faire rentrer 15 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat en intensifiant la lutte contre les fraudes. 

EDF reporte à nouveau le redémarrage de l’EPR de Flamanville, au 21 avril

Le redémarrage de l’EPR de Flamanville (Manche), à l’arrêt depuis le 15 février, a été décalé du 17 au 21 avril, après “plusieurs opérations de maintenance supplémentaires”, désormais terminées, a annoncé EDF mercredi.C’est le 4e report du redémarrage du réacteur nucléaire normand, à l’arrêt depuis deux mois en raison d’aléas techniques. Le redémarrage devait avoir lieu cette semaine, fixé pour jeudi, avait indiqué le groupe sur son site le 10 avril.Il avait toutefois précisé dans un autre message que cet arrêt était “susceptible de se prolonger”.Désormais, “les dernières opérations de maintenance sont terminées”, a indiqué EDF à l’AFP mercredi. “Les équipes de Flamanville 3 (le réacteur EPR, NDLR) procèdent actuellement au redémarrage en toute sûreté du réacteur, dans l’objectif d’un couplage au réseau électrique le 21 avril”, a précisé le groupe. EDF rappelle que le réacteur EPR est à l’arrêt depuis le 15 février “pour réaliser un certain nombre d’interventions”. Cet arrêt “a ensuite été prolongé pour procéder à plusieurs opérations de maintenance supplémentaires”, explique l’entreprise.Mais le groupe maintient son planning prévisionnel d’atteindre “à l’été 2025” la pleine puissance, soit “100% de puissance nominale”.Selon EDF, des “interventions ont été réalisées sur un circuit de refroidissement des équipements par l’eau de mer, sur le groupe turbo alternateur (opérations de reprise des réglages sur trois paliers, pièces portant et guidant les rotors) et sur des matériels requis pour la poursuite des opérations de montée en puissance du réacteur en toute sûreté”.”Les matériels concernés sont situés dans la partie nucléaire des installations”, signale EDF. Le réacteur de 3e génération a déjà connu deux phases d’arrêt, qui étaient programmées, depuis son raccordement au réseau le 21 décembre 2024, réalisé avec 12 ans de retard.EDF avait prévenu que la montée en puissance du 57e réacteur nucléaire français serait un processus progressif, pouvant nécessiter une dizaine d’arrêts de maintenance programmés et, en parallèle, des opérations imprévues.

Eclaircie pour l’économie chinoise, mais orage en vue

Meilleure qu’attendu et portée notamment par un rebond des exportations, la croissance de 5,4% affichée par la Chine au premier trimestre lui apporte une bouffée d’oxygène. Mais des analystes préviennent: de fortes turbulences économiques sont annoncées avec la tempête de surtaxes douanières de Donald Trump.Une performance en trompe-l’oeil?Oui, disent des analystes, qui pointent un effet d’aubaine: les entreprises (exportateurs côté chinois et importateurs côté américain) se seraient dépêchées d’envoyer et recevoir des marchandises avant l’entrée de vigueur des surtaxes prohibitives de Donald Trump sur les biens chinois.Certes, les mesures prises par le gouvernement chinois pour stimuler la consommation des ménages, faible depuis la pandémie, ont également contribué aux bons chiffres économiques du premier trimestre. Mais la tempête pointe.”Il est trop tôt pour voir dans ces bons résultats le signe d’un redressement durable du marché”, juge ainsi Yue Su, analyste du cabinet Economist Intelligence Unit (EIU). “Cette performance s’explique surtout par des exportations anticipées avant les nouvelles surtaxes, ainsi que par un rebond de la consommation lié aux mesures gouvernementales – notamment dans l’électronique et l’électroménager”, ajoute-t-elle.Donald Trump a imposé des surtaxes douanières allant jusqu’à 145% sur une grande quantité de produits chinois. La Chine a répliqué avec des droits de douane de rétorsion de 125% sur les marchandises américaines importées.- “Les plus touchés” -La présidence américaine a déclaré que la balle était désormais “dans le camp de la Chine”. Mais Pékin, tout en appelant Washington au “respect”, a répondu n’avoir “pas peur” de poursuivre la guerre commerciale, qui montre peu de signes d’apaisement. Cette position combative du géant asiatique masque toutefois une inquiétude bien réelle vis-à-vis de l’impact des droits de douane américains, car l’économie chinoise est très dépendante des exportations.La tempête de surtaxes déclenchée en avril par Donald Trump “se répercutera dans les chiffres du deuxième trimestre: les entreprises américaines chercheront d’autres fournisseurs, ce qui pénalisera les exportations chinoises”, déclare Heron Lim, analyste chez Moody’s Analytics.”Les fabricants d’électronique et les exportateurs seront les plus touchés”, souligne-t-il.Louise Loo, analyste du cabinet Oxford Economics, met également en garde: “l’amélioration de la dynamique de croissance risque fort d’être interrompue dans les prochains mois par les effets contraires produits par ces droits de douane punitifs”.La Chine a reconnu mercredi que l’environnement économique mondial devenait “plus complexe et plus difficile” et que les surtaxes douanières américaines exerçaient une “pression” sur son économie.Le gouvernement avait lancé l’an passé une série de mesures volontaristes pour tenter de relancer l’économie: une baisse des taux d’intérêt, la levée de restrictions sur les achats de logements ou encore un soutien renforcé aux marchés financiers.Mais après une envolée en Bourse, alimentée par l’espoir d’un grand plan de relance, l’optimisme était retombé devant des politiques jugées insuffisantes par les marchés.- “Bouée de sauvetage” -Avec la guerre commerciale avec Washington, potentiellement dévastatrice, les analystes s’accordent à dire que Pékin pourrait se sentir contraint d’en faire plus pour stimuler la consommation intérieure et protéger l’économie des surtaxes américaines.La crise de la dette dans le secteur immobilier – un frein persistant à la confiance des consommateurs – reste un handicap majeur pour l’économie.”Offrir une bouée de sauvetage à l’économie nationale est aujourd’hui plus important que jamais”, affirme Sarah Tan, économiste chez Moody’s Analytics.”L’effondrement du marché immobilier reste la préoccupation numéro un” des Chinois, ajoute-t-elle, car l’achat d’un logement est souvent réalisé avec les économies d’une vie.”Combiné à un marché du travail encore fragile, cette chute “incite les ménages à privilégier l’épargne plutôt que la consommation”, note Mme Tan.Quelle forme pourrait prendre les nouvelles mesures des autorités chinoises?”Nous continuons de tabler sur un plan de relance de 2.000 milliards de dollars, axé sur la consommation, les infrastructures, la rénovation urbaine et la réhabilitation des quartiers insalubres”, déclare Yue Su, de l’Economist Intelligence Unit.

Au pays de Galles, la flambée de l’or relance une mine oubliée chère aux Windsor

On y accède par des échelles vacillantes, le long de boyaux étroits, caillouteux et humides, pour atterrir 50 mètres plus bas: au fond de cette mine galloise longtemps abandonnée, une compagnie attirée par la flambée des prix traque un or rarissime, fondu pour les alliances royales.Il semble parfois pleuvoir au cinquième sous-sol de la mine de Clogau-St David’s, où les gouttes glacées qui s’échappent du plafond se faufilent dans le cou des visiteurs.Ces galeries sinueuses étaient inondées il y a peu. Il a fallu plus de six mois à Alba Mineral Resources, titulaire depuis 2018 de la licence d’exploration, pour les vider.Le cinquième niveau est celui qui les intéresse le plus, avec une forte concentration en quartz, cette roche blanche aux faux airs de neige, indicateur classique de gisements aurifères.Ici, on fore, on dynamite, puis on hisse le minerai à la surface dans un wagonnet rouillé, monté sur câble.”Jusqu’à présent, la mine est en phase d’exploration. Nous passons lentement à l’exploitation”, raconte Mark Austin, géologue principal et vétéran des mines africaines.Nichée dans un parc national, Clogau a connu ses premiers coups de pioche en 1854, d’abord pour le plomb, puis rapidement l’or. Selon la légende, un mineur a découvert les premières paillettes par accident, d’un coup de pied dans la roche.- Lady Di, Kate et Meghan -Après six décennies florissantes, la mine ferme en 1911 et ne sera plus exploitée que par intermittence.Quand elle cesse définitivement son activité en 1998, l’or se monnaye 300 dollars l’once. Il en vaut dix fois plus aujourd’hui, et son cours a battu un nouveau record mercredi, à 3.317 dollars, porté par l’inquiétude autour des droits de douane de Donald Trump.”Trouver des veines d’or inexplorées devient évidemment très intéressant”, s’enthousiasme George Frangeskides, le PDG d’Alba.”On s’est dit qu’avec les techniques modernes, nous pourrions trouver des filons”, poursuit-il devant l’entrée grillagée de la mine, au bout d’un chemin terreux qui serpente en pleine forêt.L’or de cette mine est d’autant plus attrayant qu’il peut se vendre plus de dix fois plus cher, malgré une composition identique. D’abord en raison d’un label “gallois” recherché, ensuite grâce à un lien historique avec Buckingham.Depuis un siècle, les alliances royales sont façonnées avec le précieux métal, une tradition qui remonte aux noces de la reine Elizabeth Bowes-Lyon, la “Reine mère”, en 1923.Ses filles Elizabeth et Margaret, la princesse Anne, mais aussi Lady Di, Camilla, Kate Middleton et Meghan Markle: toutes ont porté un anneau en or gallois. Charles III aussi.”Cela ajoute évidemment au cachet et à l’attrait du projet”, reconnaît George Frangeskides.Même avec une extraction limitée à quelques centaines d’onces par an, il croit son affaire rentable. Quatre millions de livres ont été investis dans le site, où travaillent une dizaine de personnes. Trois pièces d’une once (environ 30 grammes) ont été frappées à partir de vieux déchets miniers, puis mises aux enchères. La première s’est vendue 20.000 livres (26.000 dollars), soit huit fois le prix de l’or.- Chauve-souris -Sous les bottes en caoutchouc du PDG, seuls de vieux rails oxydés et d’antiques fondations en bois témoignent des décennies passées, au cours desquelles 80.000 onces ont été extraites (2,5 tonnes).Casque sur la tête, Mark Austin désigne d’une main gantée les creux dans la paroi où seront installés les explosifs. Le minerai sera ensuite broyé, puis tamisé, pour en extraire d’infimes particules d’or.Une extension prometteuse à la veine de quartz d’origine, d’environ 120 mètres, a été identifiée, sur une zone d’exploration de 107 km2.”Il s’agira d’une petite mine (…) qui produira des quantités très limitées”,  explique à l’AFP John Reade, du Conseil mondial de l’or (CMO), représentant de l’industrie. Mais son lien royal peut attirer des acheteurs “très traditionalistes ou fervents monarchistes”, prêts à payer le prix fort.Au milieu des vieilles pierres grises de Dolgellau, à quelques kilomètres, ce n’est pas la promesse de l’or qui agite les conversations, mais les craintes de pollution liées à la reprise de l’activité.Alba affirme avoir rassuré les autorités et veiller à la protection des chauves-souris qui habitent les lieux.Pour le reste, personne ici ne semble tirer la moindre fierté de cette mine aux accents royaux, tant le pays de Galles reste indifférent à la chronique de Buckingham.Attablé au Cross Keys, pub agité de la petite ville, Will Williams, médecin retraité de 75 ans s’en amuse: “Je ne serais pas étonné que beaucoup de jeunes du coin ignorent même (son) existence.”

Guerre commerciale: Pékin et Washington poursuivent leur bras de fer

La Chine a prévenu mercredi qu’elle n’avait pas peur “de se battre” avec les Etats-Unis tout en prônant le dialogue, au lendemain de nouvelles restrictions commerciales venues de plusieurs fronts, la Maison-Blanche affirmant de son côté que c’est à Pékin de venir à la table des négociations.”Si les États-Unis veulent véritablement résoudre le problème par le dialogue et la négociation, ils doivent (…) cesser de menacer et de faire du chantage, et discuter avec la Chine sur la base de l’égalité, du respect et du bénéfice mutuel”, a dit mercredi lors d’un point presse Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.La déclaration fait suite à des propos de la Maison-Blanche, qui a affirmé mardi que la balle était “dans le camp de la Chine”.Donald Trump “a de nouveau clairement affirmé qu’il était ouvert à un accord avec la Chine. Mais c’est la Chine qui a besoin d’un accord avec les Etats-Unis”, et non l’inverse, a ainsi affirmé la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, devant la presse.Pour Mme Leavitt, “la balle est dans le camp de la Chine” si elle veut mettre fin à la guerre commerciale entre les deux premières puissances économiques mondiales. – “Pression” -La Chine, qui a publié mercredi une croissance économique de 5,4% au premier trimestre 2025, plus forte qu’anticipé, a suspendu toute réception d’avions fabriqués par l’américain Boeing.Un geste dénoncé par le président américain, qui a affirmé sur son réseau Truth Social que la Chine s’était rétractée pour des avions pourtant “couverts par des engagements fermes”.Selon l’agence de presse Bloomberg, Pékin a également demandé aux compagnies aériennes du pays “de stopper tout achat d’équipements et de pièces détachées pour avions auprès d’entreprises américaines”.Pékin semble aussi résolue à s’en prendre à l’agriculture américaine: la fédération des exportateurs de viande américaine a confirmé à l’AFP le non renouvellement des licences de la majorité des exportateurs de boeuf depuis mi-mars.La Poste de Hong Kong a de son côté annoncé mercredi suspendre les envois de colis vers les Etats-Unis.Les nouveaux fronts ouverts par Donald Trump dans son offensive douanière, ciblant certains minerais et objets électroniques, pesaient sur les Bourses mondiales mercredi, les valeurs de la tech souffrant en particulier des restrictions sur les puces imposées au géant américain du secteur Nvidia.En Europe, dans les premiers échanges, la Bourse de Paris perdait 0,6%, Francfort 0,6%, Londres 0,2% et Milan 0,7%.En Asie, la Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 1,01%. Les places chinoises piquaient aussi du nez: l’indice hongkongais Hang Seng perdait près de 2%, Shenzhen 0,8%, Shanghai restant proche de l’équilibre.- “Position de force” -Le président chinois Xi Jinping poursuit mercredi en Malaisie sa tournée en Asie du sud-est pour essayer d’organiser une riposte coordonnée aux droits de douane américains.Chine et Etats-Unis sont entrés dans une surenchère: Washington a imposé au total 145% de taxe sur les produits chinois entrant sur son territoire, qui s’ajoutent à ceux existants avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Pékin a répliqué avec un taux qui atteint désormais 125%.Mais le président américain a atténué ses annonces en exemptant les ordinateurs, smartphones et autres produits électroniques, ainsi que les semi-conducteurs, dont la majorité provient de Chine.Pour tous les autres pays, les droits de douane réciproques supérieurs à un plancher de 10% ont été mis en pause pour 90 jours, la Maison Blanche ouvrant la porte à la négociation.La Corée du Sud, exportateur majeur d’automobiles et de semi-conducteurs vers les Etats-Unis, a annoncé mercredi que son ministre des Finances Choi Sang-mok se rendrait la semaine prochaine à Washington pour rencontrer son homologue Scott Bessent.Dans les négociations qui s’annoncent, l’Union européenne (UE) est “en position de force”, a assuré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans une interview accordée au magazine allemand Die Zeit, car “nous, Européens, savons exactement ce que nous voulons et quels sont nos objectifs”.Autre pays dans le collimateur de Trump, le Canada a fait mardi un geste envers les constructeurs automobiles: il s’agirait de les laisser importer un certain nombre de véhicules fabriqués aux Etats-Unis en échange de leur engagement à maintenir leur production au Canada, sans droits de douane.Ottawa a imposé 25% de droits de douane sur ces produits en représailles aux 25% imposés par Washington sur les automobiles livrées aux Etats-Unis.En plus de l’automobile, Donald Trump a aussi imposé des droits de douane sectoriels de 25% sur l’acier et l’aluminium, et pourrait faire de même sur les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques “d’ici un ou deux mois”, selon le ministre du Commerce Howard Lutnick.

La Bourse de Paris en baisse, entre tensions commerciales et résultats d’entreprises

La Bourse de Paris évolue en baisse mercredi, minée par les inquiétudes liées à de nouvelles restrictions commerciales venues tant de Washington que de Pékin, dans une nouvelle étape de la guerre des droits de douane qui oppose la Chine aux Etats-Unis.Vers 09H30 à Paris, l’indice vedette de la place parisienne, le CAC 40, perdait 0,90%, soit une baisse de 66,33 points, à 7.269,07 points. La veille, il avait terminé en hausse de 0,86%.”L’ambiance du marché est redevenue plus négative (…) alors que les tensions entre les États-Unis et la Chine montrent des signes d’escalade”, commente Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.”Les conflits commerciaux persistants du président Trump avec ses partenaires commerciaux ont maintenu les investisseurs sur leurs gardes”, affirme Patrick Munnelly, de Tickmill Group.”La balle est dans le camp de la Chine” sur la question des droits de douane américains, a assuré mardi la Maison-Blanche, alors que Pékin continue de mettre la pression sur Washington.La Chine, qui riposte systématiquement aux surtaxes douanières américaines, a suspendu toute réception d’avions fabriqués par le constructeur américain Boeing. La Poste de Hong Kong a de son côté annoncé mercredi qu’elle suspendait les envois de colis à destination des Etats-Unis.Le président américain Donald Trump a aussi ouvert mardi une enquête sur les “effets sur la sécurité nationale” de l’importation de minerais critiques ainsi que les “produits dérivés”, comme les smartphones ou les véhicules électriques, selon la Maison-Blanche.Sur d’autres fronts, “il n’y a pas eu de signe d’avancée entre les États-Unis et l’Union européenne non plus”, rappelle Jim Reid.”Les investisseurs mondiaux restent inquiets face aux incertitudes entourant la politique commerciale américaine et à la volatilité des marchés”, note M. Munnelly.Edenred voit rougeLa société française de services prépayés Edenred, qui commercialise le Ticket Restaurant, a confirmé mercredi ses objectifs pour le reste de l’année tout en se disant “très vigilant sur l’évolution de la situation économique mondiale”, a souligné le PDG Bertrand Dumazy.Entre janvier et mars, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 724 millions d’euros, en hausse de 5,7%, dont 667 millions de  chiffre d’affaires opérationnel – hors revenus purement financiers – (+6,7%), soit “soit légèrement en dessous du consensus de la société et des estimations de Jefferies”, notent les analystes de la banque d’investissement.Vers 09H30 à Paris, le titre du groupe perdait 3,75% à 30,05 euros.L’automobile caleLe rebond des titres automobiles observé mardi après des propos plus conciliant de Donald Trump sur le secteur s’est ainsi vite essoufflé.Vers 09H30 à Paris, Stellantis perdait 3,71% à 8,02 euros, et Renault, toutefois moins exposé aux Etats-Unis, 1,50% à 43,89 euros.L’industrie automobile est “en danger” aux Etats-Unis et en Europe, avait d’ailleurs alerté mardi le président de Stellantis, John Elkann, mettant en cause à la fois les augmentations de droits de douane et une trajectoire “irréaliste” de réduction des émissions.

Les Bourses mondiales moroses, nouvelles tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis

Les Bourses mondiales évoluent dans le rouge mercredi, lestées par les inquiétudes liées à de nouvelles restrictions commerciales venues de plusieurs fronts, des minerais à l’export de semi-conducteurs vers la Chine côté Washington, et sur les achats d’avions Boeing et les envois de colis vers les Etats-Unis côté Pékin et Hong Kong.En Europe, dans les premiers échanges, la Bourse de Paris perdait 0,63%, Francfort 0,60%, Londres 0,19% et Milan 0,66%.En Asie, la Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 1,01%. Les places chinoises piquaient du nez: l’indice hongkongais Hang Seng perdait 1,96%, Shenzhen 0,84% et Shanghai restait proche de l’équilibre, grappillant 0,14%.”L’ambiance du marché est redevenue plus négative (…) alors que les tensions entre les États-Unis et la Chine montrent des signes d’escalade”, a commenté Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.”La balle est dans le camp de la Chine” sur la question des droits de douane américains, a assuré mardi la Maison-Blanche, alors que Pékin continue de mettre la pression sur Washington.La Chine, qui riposte systématiquement aux surtaxes douanières américaines, a suspendu toute réception d’avions fabriqués par le constructeur américain Boeing. La Poste de Hong Kong a de son côté annoncé mercredi qu’elle suspendait les envois de colis à destination des Etats-Unis.Le président américain Donald Trump a aussi ouvert mardi une enquête sur les “effets sur la sécurité nationale” de l’importation de minerais critiques ainsi que les “produits dérivés”, comme les smartphones ou les véhicules électriques, selon la Maison-Blanche.Chine et Etats-Unis sont entrés dans une surenchère de droits de douane. Washington a imposé des surtaxes de 145% sur les produits chinois entrant sur son territoire, en plus de ceux existants avant le retour de M. Trump à la Maison-Blanche. Pékin a répliqué avec un taux qui atteint désormais 125%.La Chine a par ailleurs fait état mercredi d’une santé économique meilleure qu’attendu au premier trimestre, stimulée par les expéditions anticipées de marchandises avant les nouvelles exorbitantes surtaxes douanières de M. Trump, qui mettent la “pression”, a reconnu Pékin.”Plus les données économiques chinoises sont solides, moins la Chine a de chances de céder aux exigences américaines”, a noté Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.Sur d’autres fronts, “il n’y a pas eu de signe d’avancée entre les États-Unis et l’Union européenne non plus”, a rappelé Jim Reid.Même en partie retardée avec la suspension de 90 jours d’un certain nombre de surtaxes, la guerre commerciale planera sans nul doute jeudi sur les débats à la Banque centrale européenne (BCE) au moment de déterminer ses taux d’intérêt.La tech voit rougeLes titres technologiques souffrent particulièrement, après l’annonce de nouvelles restrictions américaines sur les exportations de semi-conducteurs vers la Chine.Cela pourrait coûter 5,5 milliards de dollars de charge exceptionnelle au premier trimestre au géant américain des puces Nvidia. Le cours de son action a perdu plus de 5% lors des échanges après la clôture mardi de la Bourse de New York.”En réponse, la Chine pourrait bien restreindre ses exportations de métaux rares et autres matières premières essentielles à la fabrication de puces et de machines vers les États-Unis”, a signalé Mme Ozkardeskaya.Les titres asiatiques liés aux semi-conducteurs ont dégringolé mercredi, à l’image d’Advantest (-6,55%), Disco Corp (-8,00%) ou Sumco (-5,95%) à Tokyo, ou de SK Hynix (-3,65%) à Séoul.Nouveau record de l’or”Sans surprise, l’escalade des tensions commerciales continue de stimuler l’appétit pour l’or”, actif considéré comme la valeur refuge par excellence, a souligné Mme Ozkardeskaya.L’once d’or s’est hissée mercredi à un nouveau record historique, à plus de 3.297 dollars. Vers 07H10 GMT, elle prenait 1,89% à 3.291 dollars.”Les fonds spéculatifs américains vendent non seulement des actions américaines, mais aussi des actions européennes pour se porter sur l’or (…), le franc suisse et à la surprise générale l’euro qui devient une valeur refuge”, a relevé Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.Le dollar à la peineLe dollar souffre d’une “érosion de la confiance” des investisseurs, selon Stephen Innes, analyste chez SPI AM.”Qu’il s’agisse du lancement chaotique des politiques douanières, de l’utilisation d’outils commerciaux comme armes sans cadre de négociation clair, ou de la diplomatie américaine de plus en plus binaire, la base mondiale des investisseurs observe attentivement et recalibre ses choix”, remettant en question la réputation de valeur refuge du dollar, a-t-il expliqué.Depuis le fameux “jour de la libération” le 2 avril dernier, date de l’annonce des droits de douane américains colossaux visant les importations de la plupart des pays et déjà partiellement suspendus, le dollar a cédé environ 5% face à l’euro.Mercredi, vers 07H10 GMT, le billet vert perdait 0,72% face à la monnaie unique européenne, à 1,1365 dollar pour un euro.

Au Niger, l’essor du solaire face à la pénurie d’électricité

Dans le quartier de Lazaret à Niamey, Elhadj Abdou inspecte la dizaine de panneaux solaires qui ornent le toit de sa maison. Une scène de moins en moins rare dans la capitale nigérienne où les habitants se tournent progressivement vers cette énergie face aux coupures de courant. “Ici, plus de coupures d’électricité et c’est zéro facture à payer: tout marche à l’énergie solaire”, se réjouit-il.Sur le boulevard Tanimoune, Amadou Arzika nettoie à l’aide d’un mouchoir de grands panneaux photovoltaïques poussiéreux: “Les six là seront bientôt livrés à un client”, affirme ce vendeur, casquette à l’envers et tee-shirt gris.Adamou Barmini, un résident de la capitale, est formel: “les panneaux (solaires) sont à présent utilisés par tout le monde à cause des coupures qui peuvent durer jusqu’à trois heures”.Le déclic a eu lieu en 2023, lorsqu’une pénurie inédite d’énergie a frappé le pays.Le Nigeria voisin avait suspendu une large partie de ses exportations d’électricité, dans le cadre de sanctions régionales pour protester contre le coup d’Etat qui a renversé le président civil Mohamed Bazoum.Selon Haoua Amadou, la ministre de l’Energie du Niger, cette rupture avait engendré un “déficit de 30% à 50%” en électricité, obligeant la Société d’électricité (Nigelec) à imposer des délestages pouvant durer des journées entières, surtout dans la capitale.Le Nigeria a depuis repris ses livraisons, mais “ne donne que 46 mégawatts au lieu des 80 mégawatts habituels”, déplore la ministre.En dépit des efforts pour renforcer les capacités locales de production, les délestages persistent à Niamey. Particuliers et sociétés se tournent donc progressivement vers l’énergie solaire, dans ce pays sahélien parmi les plus ensoleillés au monde.”On peut produire de l’électricité solaire pendant dix heures dans la journée”, certifie l’ingénieur Maman Arzika. – Abondance -“Depuis deux ans, le marché du solaire est en pleine expansion (…) la demande reste forte”, abonde Djibril Tata, un fournisseur d’équipements solaires, en se félicitant de son “chiffre d’affaires croissant”.”Les affaires marchent bien”, confirme Hilaire Houndegnon, autre fournisseur, dont les ventes ont “plus que doublé” avec notamment 450 panneaux solaires écoulés en 2024.D’après les experts, l’avènement des batteries lithium de très longue durée et un personnel de plus en plus qualifié ont nourri l’essor du solaire.Les équipements sont surtout importés de Chine et sont vendus en pleine rue. Une abondance d’offre qui rend les équipements plus accessibles. Les prix des panneaux solaires ont été divisés par deux, passant sous les 50.000 francs CFA (75 euros) pour les équipements de meilleure qualité.  “Même avec un petit budget, vous pouvez alimenter quelques ampoules, une télé et un ventilateur”, explique Mahamadou Issa, un technicien.Installé dans une ruelle de la ville, Ali Amadou, vendeur de fruits, s’est doté d’un minuscule panneau solaire: “La nuit je m’éclaire, le jour je recharge les téléphones portables”. Il facture environ 100 francs CFA (0,15 euro) pour ce petit commerce d’appoint.Dans le reste du pays, le solaire est également populaire pour alimenter les pompes destinées au forage d’eau potable dans des zones rurales reculées.Des projets solaires, financés par des partenaires étrangers comme la Banque mondiale ou des organisations humanitaires arabes, permettent aussi d’équiper des écoles ou des hôpitaux afin de réfrigérer vaccins et médicaments. En 2024, le Niger a mis en service sa toute première centrale solaire de 30 mégawatts près de Niamey, un chantier lancé avant le putsch avec notamment avec l’appui de l’Union européenne.Et cet immense pays sahélien où le taux d’électrification est inférieur à 20% ne compte pas en rester là.L’énergie solaire est totalement compatible avec la vision souverainiste de la junte au pouvoir qui veut réduire sa dépendance extérieure. Plusieurs projets solaires sont donc au programme, dont un de 19 mégawatts à Agadez (nord) et un plus ambitieux de 200 mégawatts qui est à l’étude, assure la ministre Haoua Amadou.Le Niger doit également bénéficier du projet “Desert to Power” financé par la Banque africaine de développement (BAD) qui ambitionne de faire du Sahel la plus grande zone de production solaire au monde avec 10.000 mégawatts de capacité.Dans les années 80, le Niger avait déjà popularisé chauffe-eau, séchoirs et cuisinières solaires fabriqués localement, ainsi que des pompes à eau et des télévisions communautaires qui fonctionnaient déjà à l’énergie solaire, via des panneaux photovoltaïques.Mais ce rêve du tout solaire avait été abandonné faute de financement.

Les Bourses européennes ouvrent en baisse, minées par les tensions commerciales

Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge mercredi, lestées par les inquiétudes liées à de nouvelles restrictions commerciales venues tant de Washington que de Pékin, dans une nouvelle étape de la guerre des droits de douane qui oppose la Chine aux Etats-Unis.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris perdait 0,67%, Francfort 0,61%, Milan 0,70% et Londres 0,21%.