Test

La Poste au défi d’assurer un intérim, en attendant la nomination d’un nouveau PDG

Un ou plusieurs dirigeants par intérim devraient être nommés à la tête de La Poste alors qu’arrive à échéance mercredi le mandat de Philippe Wahl à ce poste stratégique, qu’il occupe depuis 12 ans. Mais l’Elysée n’a pas encore annoncé de nom.Il y a plusieurs candidats officiels à la succession de M. Wahl dont le mandat s’achève le 25 juin pour raison d’âge, et en attendant que le Président de la République ne se décide, La Poste devra donc dès mercredi assurer un intérim à sa tête.La multinationale aux 230.000 postiers assure quatre missions de service public en France et est par ailleurs très présente en Europe. Il revient à Emmanuel Macron de proposer un nom pour la succession à la direction d’une telle grande entreprise publique, cette proposition devant être soumise par la suite à approbation parlementaire.Problème: comme le président n’a toujours pas émis de souhait, l’exécutif s’est mis “hors délai”, notamment au regard de l’agenda parlementaire, relève une source proche du dossier interrogée par l’AFP. Selon les statuts de La Poste, il est alors possible dans ce cas de figure d’opérer une scission entre le poste de président et celui de directeur général.Les deux actionnaires de La Poste, la Caisse des Dépôts à 66% et l’Etat à 34%, désigneront mercredi une partie des administrateurs dont le mandat arrive à échéance. S’ils désignent Philippe Wahl comme administrateur, ce dernier, étant le plus âgé du conseil d’administration, en deviendra automatiquement le président par intérim.- 34,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires -Par ailleurs, dans le cadre d’un processus d’intérim, les statuts de La Poste prévoient qu’un ou plusieurs directeurs généraux délégués soient nommés par le conseil d’administration.Dans l’attente qu’un nouveau PDG prenne officiellement ses fonctions, ce ou ces dirigeants assureront alors le pilotage opérationnel de l’entreprise aux 34,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires (en 2024), chroniquement confrontée à l’attrition du courrier et dont les missions de service public (distribution du courrier et de la presse, aménagement du territoire, accessibilité bancaire) ne sont pas intégralement financées par l’Etat.La Poste devait communiquer à l’issue de son conseil d’administration du 25 juin.La multinationale, dont près d’un quart des effectifs travaille à l’étranger selon son dernier document financier (DEU), est présente également dans la téléphonie mobile, les services de proximité, l’assurance, la banque et la livraison internationale de colis.Six candidats ont été auditionnés par le comité des nominations, dont deux internes, Nathalie Collin, la directrice de la branche Grand Public et Numérique, et Stéphane Dedeyan, le président du directoire de la Banque postale.Mais ce dernier aurait finalement jeté l’éponge à la suite d’une polémique relayée par des médias sur le salaire qu’il aurait exigé, selon une source proche du dossier à l’AFP. M. Dedeyan souhaitait conserver son salaire actuel, qui est bien supérieur aux 450.000 euros annuels du PDG de La Poste.Mais aussi quatre candidats externes: Jérôme Fournel, l’ancien directeur de cabinet de l’ex-Premier ministre Michel Barnier et ex-directeur général des Finances publiques; Sylvie Jéhanno, la PDG de Dalkia; Claire Waysand, la directrice générale adjointe d’Engie et Marie Cheval, PDG de Carmila, la foncière de Carrefour.

La vaccination des enfants faiblit dans le monde, des millions de vies en danger, avertit une étude

La vaccination des enfants contre les maladies potentiellement mortelles s’essouffle dans le monde, sous l’effet d’inégalités économiques persistantes, de perturbations liées à l’ère Covid et de désinformation vaccinale, mettant en danger des millions de vies, avertit une étude publiée mercredi.Ce panorama mondial de la vaccination infantile de 1980 à 2023, publié dans The Lancet, fournit des estimations actualisées pour 204 pays et territoires, en amont d’une conférence des donateurs de l’Alliance du vaccin (Gavi) mercredi à Bruxelles.Ces cinquante dernières années ont connu des avancées sans précédent, et le programme essentiel de vaccination de l’Organisation mondiale de la santé a sauvé quelque 154 millions de vies d’enfants. La couverture vaccinale contre des maladies comme la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la rougeole, la poliomyélite, la tuberculose a par exemple doublé entre 1980 et 2023 dans le monde, retracent les chercheurs. Mais “ces progrès à long terme masquent des défis récents et des disparités notables”, note la revue médicale.Les vaccinations contre la rougeole ont ainsi diminué entre 2010 et 2019 dans près de la moitié des pays, surtout d’Amérique latine et des Caraïbes, et la proportion d’enfants ayant reçu au moins une dose de vaccin contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la rougeole, la polio ou la tuberculose a reculé dans la plupart des pays riches. C’est alors que la pandémie de Covid-19 a frappé, exacerbant les difficultés. Exemples de ses impacts: entre 2020 et 2023, près de 13 millions d’enfants supplémentaires n’ont jamais reçu la moindre dose de vaccin, et environ 15,6 millions d’enfants n’ont pas eu les trois doses complètes de vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche ou contre la rougeole.  Et de grandes disparités subsistent, surtout au détriment des pays les plus pauvres. En 2023, plus de la moitié des 15,7 millions d’enfants non vaccinés dans le monde vivaient ainsi dans seulement huit pays, principalement en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. “La vaccination systématique des enfants est l’une des actions de santé publique les plus puissantes et rentables”, a déclaré Jonathan Mosser, auteur principal de l’étude et membre de l’Institut étasunien de métrologie et d’évaluation de la santé (IHME). – Epidémies en hausse -“Mais les inégalités mondiales persistantes, les défis posés par la pandémie de Covid, l’augmentation de la désinformation et de l’hésitation vaccinale ont tous contribué à affaiblir les progrès de la vaccination”, a-t-il résumé dans un communiqué.S’y ajoutent “un nombre croissant de personnes déplacées et des disparités grandissantes dues aux conflits armés, à la volatilité politique, à l’incertitude économique, aux crises climatiques”, a pointé Emily Haeuser, autre autrice et chercheuse de l’IHME.Résultat: les épidémies de maladies évitables grâce aux vaccins augmentent dans le monde, mettant des vies en danger et exposant les pays touchés à des dépenses croissantes pour y faire face.L’Union européenne a ainsi enregistré près de dix fois plus de cas de rougeole en 2024 qu’en 2023, et les Etats-Unis ont dépassé les 1.000 cas confirmés le mois dernier, soit déjà beaucoup plus que dans toute l’année 2024. Et un nombre croissant de cas de polio -longtemps effacée de plusieurs parties du globe par la vaccination- est signalé au Pakistan et en Afghanistan, tandis qu’une épidémie touche la Papouasie-Nouvelle-Guinée.Tous ces revers risquent d’empêcher d’atteindre les objectifs mondiaux de vaccination de l’OMS pour 2030. Parmi eux: administrer à 90% des enfants et adolescents les vaccins essentiels.L’OMS vise également une réduction de moitié du nombre d’enfants de moins d’un an n’ayant reçu aucune dose du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche par rapport à 2019. Seuls 18 pays y sont parvenus jusqu’ici, selon l’étude, financée par la Fondation Gates et le Gavi. La communauté mondiale de la santé est également ébranlée depuis les coupes drastiques de l’administration du président Donald Trump à l’aide internationale étasunienne début 2025. “Pour la première fois depuis des décennies, le nombre d’enfants qui meurent dans le monde va probablement augmenter cette année, au lieu de diminuer”, a déclaré Bill Gates dans un communiqué distinct diffusé mardi.”C’est une tragédie”, a ajouté le cofondateur de Microsoft, promettant 1,6 milliard de dollars à Gavi pour la conférence. Sa fondation contribue aussi à financer l’OMS ou le groupement de lutte contre la poliomyélite.

En Equateur, les producteurs de cacao se frottent les mains

L’envol des prix du cacao sur le marché international profite aux producteurs équatoriens qui avaient misé sur la fève plutôt que sur la banane, dont le pays est le premier exportateur mondial, les revenus générés dépassant même ceux de l’exploitation minière.Sur la côte pacifique de l’Equateur, la vie a changé pour les agriculteurs qui avaient parié sur la culture de cacaoyers.Autrefois, le prix du cacao “était très bas et on avait juste assez (d’argent) pour entretenir la ferme”, mais aujourd’hui “j’envisage de faire des économies, de décrocher un crédit et d’acheter un autre terrain” pour étendre les cultures, s’enthousiasme Cergio Lema, 50 ans, interrogé par l’AFP.Dans sa ferme située à Milagro, près de Guayaquil (sud-ouest), les fèves de cacao sont séchées sur le sol puis conditionnées dans des sacs pour l’exportation.Le quintal (100 kilos) vendu à un grossiste lui rapporte aujourd’hui 350 dollars, contre une centaine avant l’envol des cours en raison des sécheresses et des ravages de parasites sur les plantations de Côte d’Ivoire et du Ghana, les principaux producteurs mondiaux.La tonne de cacao est cotée à 9.000 dollars sur le marché international. En octobre 2024, elle a atteint un plus haut à 12.000 dollars.- Arriba – L’augmentation des prix depuis fin 2023 profite à la balance commerciale de l’Equateur, dont l’économie dépend largement de l’exploitation des ressources naturelles.En 2024, le cacao équatorien a généré 3,6 milliards de dollars de revenus, soit 600 millions de plus que l’exploitation minière.Entre septembre et mars, les exportations de cacao (2,9 milliards de dollars) ont même dépassé en valeur le secteur de la banane, une première en soixante ans, selon la Banque centrale. La banane a ensuite relevé la tête, mais le cacao la suit de près.L’Equateur est le principal exportateur de cacao dit “fin et aromatique”, très prisé en cuisine. La variété Arriba, une des plus reconnues et appréciées à travers le monde, est originaire de ce pays sud-américain. Son goût raffiné aux notes fleuries de jasmin, de violette ou de lavande présente une teneur en amertume modérée pour plus de finesse et de subtilité.En Equateur, 90% de la production de cacao est issue d’une variété génétique, le CCN-51, un clone créé dans les années 80 pour résister aux ravageurs.”La prospérité actuelle n’est pas une coïncidence, nous récoltons les fruits de nombreuses années d’investissement privé et de recherche dans une variété résistante”, affirme Ivan Ontaneda, président de l’Association nationale des exportateurs et industriels de cacao de l’Equateur (Anecacao).- Extorsion et déforestation – Benjamin Rosales, administrateur d’une exploitation de 100 hectares de cacao, se réjouit de prix “compétitifs” qui lui permettent “d’investir”.Marco Vasquez, 42 ans, a lui modernisé sa ferme dans la province de Los Rios, dans le sud-ouest du pays. “Avec les prix d’avant, il n’était pas possible d’investir”, dit-il. Là, j’ai racheté des semences, j’ai construit un petit pont pour traverser l’estuaire qui inondait auparavant les plantations”.Anecacao estime qu’environ 400.000 producteurs et exportateurs ont bénéficié de la hausse des prix. Mais, revers de la médaille, ils sont désormais la cible d’extorsions dont le nombre de cas recensés a, selon le gouvernement, presque quadruplé entre 2022 et 2024.L’attrait pour la culture de cacao alimente également la déforestation, ont alerté en 2024 plusieurs ONG. La Commission européenne n’a cependant pas classé l’Equateur dans sa première liste des pays à risque pour la production de matières premières potentiellement liées à la déforestation et à la dégradation des forêts, publiée fin mai.

Wall Street termine en hausse, enthousiaste après la trêve entre l’Iran et Israël

Un vent d’optimisme a soufflé mardi sur la Bourse de New York, qui a terminé en forte hausse, après l’annonce d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël.Le Dow Jones a gagné 1,19%, l’indice Nasdaq a pris 1,43%. L’indice élargi S&P 500 a progressé de 1,11%, non loin de son sommet historique.”Le marché boursier continue d’évoluer avec un double sentiment de soulagement et de confiance”, ont résumé dans une note les analystes de Briefing.com.”Le marché est convaincu que la guerre entre l’Iran et Israël ne sera pas de longue durée”, a précisé à l’AFP Peter Cardillo, analyste de Spartan Capital Securities.Le président américain Donald Trump a annoncé mardi que l’Iran et Israël avaient accepté une trêve après 12 jours de guerre. En Israël, aucune alerte n’a été signalée depuis 07H45 GMT et, en Iran, l’armée a rapporté pour la dernière fois des attaques israéliennes à 05H30 GMT. “La paix au Moyen-Orient, du moins pour l’instant, réjouit les acteurs du marché” qui sont ainsi plus enclin à investir, a souligné Jose Torres, analyste d’Interactive Brokers.L’indice de volatilité Vix, surnommé “indice de la peur”, qui mesure la nervosité des investisseurs sur le marché new-yorkais, a perdu près de 12%. Côté indicateurs, la place américaine a fait fi du recul de la confiance des consommateurs américains en juin, après un rebond en mai. Un indice évaluant cette confiance s’est replié de 5,4 points en juin, alors que les analystes s’attendaient au contraire à une légère amélioration.Les consommateurs “restent préoccupés par l’impact inflationniste des droits de douane” et “la vision de la stabilité du marché de l’emploi s’est encore détériorée”, a relevé dans une note Grace Zwemmer, analyste d’Oxford Economics. Les acteurs du marché ont aussi suivi l’audition du président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell mardi devant la Commission financière de la Chambre des représentants à Washington.Le patron de l’institution a répété qu’il ne voyait “pas d’urgence” à baisser les taux d’intérêt, à contre-courant d’autres membres de la Fed et surtout de M. Trump.M. Powell “s’en est tenu à son script et a indiqué qu’il ne plierait pas tant qu’il n’aurait pas vu les résultats de l’inflation” liée aux droits de douane, a commenté M. Cardillo.Mercredi, le président de la Fed sera auditionné devant le Sénat.Sur le marché obligataire, vers 20H15 GMT, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se détendait à 4,30%, contre 4,34% la veille en clôture.A la cote, le spécialiste des véhicules électriques Tesla a été boudé (-2,35% à 340,47 dollars). L’Agence américaine de sécurité routière (NHTSA) a demandé au groupe d’Elon Musk de lui rendre des comptes après le signalement de plusieurs incidents concernant son taxi sans conducteur, lancé pour la première fois dimanche à Austin (Texas) avec un service extrêmement limité à ce stade.Le géant des VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) Uber a, lui, gagné du terrain (+7,48% à 91,62 dollars) après l’annonce de l’extension de son partenariat avec la start-up de véhicules autonomes Waymo. Après un premier déploiement à Austin, les voitures sans chauffeur de Waymo seront désormais aussi accessibles via l’application Uber à Atlanta, en Géorgie.”Les méga-capitalisations, en tant que groupe, continuent de briller”, ont signalé les analystes de Briefing.com, à l’instar de Microsoft (+0,85% à 490,11 dollars), Nvidia (+2,59% à 147,90 dollars) ou Amazon (+2,06% à 212,77 dollars).

Retraites: Bayrou cherche un chemin, le PS dépose une motion de censure

Le Premier ministre François Bayrou qui a rencontré mardi les partenaires sociaux pour tenter de surmonter l’échec du conclave sur les retraites est désormais visé par une motion de censure des députés PS.”Vous avez pris des engagements” qui “n’ont pas été tenus”, a lancé le président du groupe PS à l’Assemblée, Boris Vallaud, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.Les socialistes reprochent à M. Bayrou de ne pas s’engager à présenter un texte qui permettrait de débattre de l’âge de départ à 64 ans.”Le but du travail que je me suis fixé c’est qu'(…) on trouve ce chemin” vers “un texte qui pourrait être examiné par la représentation nationale”, a répondu François Bayrou.Juste avant ce face-à-face dans l’hémicycle, il a reçu à Matignon les trois syndicats participant au conclave (CDFT, CFTC et CFE-CGC), puis le président du Medef, Patrick Martin, et enfin le patron de la CPME, Amir Reza-Tofighi.Le Premier ministre a décidé de lancer ces rendez-vous après l’échec lundi soir du conclave, qui est aussi un revers pour la méthode de dialogue social qu’il prônait.”Je ne peux pas accepter sans réagir qu’on se satisfasse d’échouer si près du but”, a-t-il expliqué mardi matin. – Liste de désaccords -Il a reçu le soutien du président Emmanuel Macron, qui depuis Oslo a “encouragé ardemment” les partenaires sociaux “à savoir aller au-delà des désaccords qui persistent et à trouver ensemble une solution qui soit bonne pour le pays”. Selon les déclarations des partenaires sociaux à leur sortie de Matignon, le Premier ministre leur a notamment demandé pendant le rendez-vous de lui adresser leurs points de blocage dans leurs discussions.”L’idée est qu’il n’y ait pas de nouvelle séance de négociation, charge au Premier ministre de prendre acte et de décider d’ici la fin de la semaine ce qu’il fait de ce qui est aujourd’hui sur la table”, a déclaré Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT, à la sortie.Du côté du Medef, son président Patrick Martin s’est dit “tout à fait d’accord pour transmettre” au Premier ministre la liste des désaccords qui demeurent, “dans l’esprit d’aboutir” à un accord, mais “sans que cela se traduise par une augmentation des cotisations des salariés ou des entreprises”.FO et la CGT, qui étaient sorties très rapidement des discussions, n’ont pas été invitées à Matignon mardi, malgré la demande de la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet.Les partenaires sociaux n’ont pas réussi à trouver lundi soir un accord permettant d’aménager la réforme Borne pour la rendre moins impopulaire, et remettre le système des retraites à l’équilibre en 2030, alors qu’un déficit de 6,6 milliards d’euros est aujourd’hui prévu pour cette échéance.Les partenaires sociaux, proches d’un consensus sur les mesures en faveur des femmes ayant eu des enfants, s’opposent sur la prise en compte de la pénibilité. Le Medef refuse la proposition de la CFDT, soutenue par les deux autres syndicats, d’un système à points qui permette de comptabiliser les heures de travail pénible d’un point de vue physique (port de charge, postures physiques, vibrations mécaniques) et d’obtenir une possibilité de départ anticipé.- Sous-indexation -Il propose à la place d’avancer d’un an ou deux selon les cas les départs en retraite des personnes en invalidité ou reconnues inaptes au travail. Le patron de la CPME, Amir Reza-Tofighi, a exhorté mardi soir à trouver un accord sur cette question: “il faut vraiment que ce soit autour de la pénibilité qu’on puisse trouver” une “voie de passage”, a-t-il déclaré, après sa rencontre avec François Bayrou.Les partenaires sociaux se déchirent également sur le financement des mesures qui seraient adoptées. Ils sont d’accord pour que les retraités assument une très large part du coût du retour à l’équilibre, via une sous-indexation des retraites. Mais les syndicats reprochent au Medef de refuser toute participation des entreprises à ce retour à l’équilibre, en s’opposant par exemple à toute augmentation de cotisations sociales, qu’elles soient patronales ou salariales. Et les deux parties sont en désaccord sur l’ampleur du resserrement à apporter au dispositif des carrières longues, le Medef souhaitant un très gros tour de vis aux dépens des salariés, quand les syndicats n’acceptent qu’une refonte plus limitée. Le conclave était le fruit d’un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement lors du vote du budget 2025. Et le Premier ministre s’était engagé à en présenter les conclusions devant le Parlement. La possibilité de revenir sur le départ à la retraite à 64 ans avait été vite balayée. Cette mesure phare, et impopulaire, de la réforme Borne de 2023 sera donc toujours en vigueur pour les salariés nés à partir du 1er janvier 1968.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, patron des Républicains, a estimé mardi que “la plus grande réussite” du conclave serait que l’on confie la gestion des retraites aux partenaires sociaux.Avant les socialistes, La France insoumise avait très vite appelé lundi soir les autres groupes de gauche à se joindre à une motion de censure contre le gouvernement. Mais en l’absence des voix du Rassemblement national qui a prévenu qu’il ne s’y associerait pas, le gouvernement semble assuré de se maintenir. Avant d’affronter les débats budgétaires encore plus périlleux, cet été et à l’automne.are-bat-lby-fcz/ak/cbn

Taux de la Fed: Powell temporise, Trump s’acharne

Le président de la banque centrale des États-Unis (Fed) Jerome Powell a répété mardi qu’il ne voyait “pas d’urgence” à baisser les taux d’intérêt, à contre-courant d’autres membres de l’institution et surtout de Donald Trump.”Pour l’instant, nous sommes bien placés pour attendre d’en savoir plus sur l’évolution probable de l’économie avant d’envisager tout ajustement de notre politique”, a déclaré M. Powell au début d’une audition devant la Commission financière de la Chambre des représentants à Washington.”Je ne pense pas que nous avons besoin de nous presser [de bouger les taux] parce que l’économie est toujours solide”, a-t-il dit un peu plus tard. Le patron de la Fed fait face depuis des mois à un feu nourri de critiques de la part de M. Trump. Le président américain lui reproche de conduire une politique monétaire trop restrictive.Quelques heures avant l’audition de mardi, M. Trump a qualifié M. Powell de “bête” et “têtu”. Les États-Unis vont payer “pour son incompétence pendant bien des années”, a jugé le chef de l’État.”Pas d’inflation, une superbe économie. Nous devrions être au moins deux ou trois points [de pourcentage] plus bas” en matière de taux directeurs, a également affirmé le président Trump sur sa plateforme Truth Social.Il a appelé le Conseil des gouverneurs de la Fed à “agir” contre M. Powell. Vendredi dernier, il avait suggéré aux autres banquiers centraux américains de le renverser.Les taux directeurs de la Fed — qui guident les coûts d’emprunt des particuliers et des entreprises — sont compris entre 4,25% et 4,50% depuis décembre.M. Powell, dont le mandat court jusqu’au printemps 2026, avait été propulsé à la tête de la banque centrale par M. Trump lui-même pendant son premier mandat.Interrogé sur l’impact des pressions présidentielles sur son travail, M. Powell a affirmé que lui et ses collègues étaient “uniquement concentrés” sur leur mission au service des Américains.”Tout le reste relève de la distraction en quelque sorte. (…) On fait toujours ce que l’on pense juste, et on vit avec les conséquences”, a-t-il ajouté.Il a par ailleurs jugé fondamental de préserver la crédibilité de la Fed en matière de lutte contre l’inflation.- Appels à la désescalade des taux -Les banquiers centraux américains s’attendent, à divers degrés, à voir l’inflation rebondir aux Etats-Unis du fait des droits de douane mis en place par M. Trump depuis son retour au pouvoir en janvier.Selon M. Powell, l’indice d’inflation PCE pour le mois de mai, qui sera publié vendredi, devrait montrer que les prix ont augmenté de 2,3% sur un an aux Etats-Unis. Cela représenterait une accélération par rapport à avril (+2,1%).Les responsables de la Réserve fédérale (Fed) étaient tous d’accord pour laisser les taux directeurs inchangés lors de la dernière réunion de l’institution, la semaine passée.Plusieurs d’entre eux paraissent désormais pencher en faveur d’un abaissement des taux dès que possible.”Je ne pense pas que nous devrions attendre beaucoup plus”, avait affirmé le gouverneur Christopher Waller vendredi.”Si les pressions sur l’inflation restent contenues” d’ici la prochaine réunion de la Fed, les 29 et 30 juillet, “je soutiendrai une diminution des taux directeurs”, a déclaré lundi Michelle Bowman, vice-présidente de la banque centrale américaine.M. Waller est considéré comme un candidat potentiel à la succession de M. Powell. Il était devenu gouverneur de la Fed sous le premier mandat de M. Trump, à l’initiative de ce dernier.Le président américain a récemment propulsé Mme Bowman à son poste de vice-présidente chargée de la régulation, dans l’optique de lâcher la bride aux acteurs financiers.Au sein du comité de politique monétaire de la Fed, qui compte douze membres, M. Powell ne semble pas le seul à préférer attendre d’y voir plus clair avant de bouger les taux.”La politique monétaire est bien placée pour nous permettre d’attendre et de voir comment les conditions économiques évoluent”, a ainsi dit mardi le gouverneur Michael Barr, lors d’un événement organisé dans le Nebraska (centre).

Au pays du maroilles, un éleveur parie sur le lait de chamelle

“Il faut aimer l’inconnu”: dans le Nord, Julien Job produit et vend du lait et du fromage de chamelle. Une démarche unique en France mais pas si incongrue, étant donné la croissance de la demande et les vertus écologiques du chameau.Des vaches paissent dans le vert bocage de Feignies, non loin de la zone de production du maroilles, l’emblématique fromage des Hauts-de-France. Mais dans le pré voisin, des dromadaires, chameaux et chameaux de Bactriane déploient leurs grandes silhouettes dégingandées. Ce troupeau de 80 têtes est de loin le plus important de France et l’un des plus grands d’Europe. Éleveur atypique de 43 ans, Julien Job travaillait comme transporteur d’animaux pour des zoos et des cirques avant de lancer sa “Camelerie” en 2015.Si la France compte d’autres élevages de camélidés, exploités surtout pour l’agrotourisme, celui-ci est le premier à avoir obtenu l’agrément sanitaire européen permettant de commercialiser lait et produits laitiers.Une prouesse: car il y a 15 ans encore, le lait de chamelle, qui ne caille pas naturellement, était considéré comme inadapté à la production de fromage.Sur son site internet, la Camelerie propose du lait de chamelle pasteurisé, du kéfir (lait fermenté) et même, plus ponctuellement, de la Bosse des Fagnes et du Camelhoumi: deux fromages développés avec le soutien de chercheurs qui ont valu à Julien Job une médaille aux “World Cheese Awards” au Kazakhstan en 2024. – Super-aliment – Bien plus riche en vitamine C que le lait de vache, plus facile à digérer pour les personnes intolérantes au lactose, riche en acides gras non-saturés, le lait de chamelle est souvent considéré comme un super-aliment. Des études explorent aussi ses possibles effets sur les cellules cancéreuses, la régulation de la glycémie chez les diabétiques et l’autisme. “Il y a autour de ce lait un mélange de légendes, d’observations empiriques et de vérités scientifiques”, sourit Bernard Faye, chercheur émérite au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement. Mais il souligne “des effets santé certains sur les consommateurs réguliers”.Alors que Julien Job s’apprête à traire ses chamelles, qui blatèrent bruyamment en raison de la séparation avec leurs petits, des clients à la recherche de lait arrivent à la Camelerie.  “J’en cherchais depuis 13 ans et je découvre qu’il y en a ici” s’exclame Mamadou Niakaté, un Maubeugeois originaire du Mali.Traditionnellement, le lait de chamelle était produit par des nomades dans des régions arides ou semi-désertiques et réservé à leur auto-consommation. Mais ces dernières décennies, des élevages intensifs sont apparus dans des pays du Golfe et la demande mondiale a explosé. Avec le changement climatique, de nouveaux pays misent aussi sur l’élevage de chameaux, de l’Afrique subsaharienne aux Etats-Unis.  – Produit de luxe -Capable de valoriser une végétation pauvre, le chameau consomme beaucoup moins qu’une vache du même poids, et comme il n’a pas de sabots, il endommage moins les sols. Il peut aussi être utilisé en écopaturage pour éliminer ronces, chardons et orties. “C’est l’une des seuls races d’animaux qui survivent entre -40°C et +40°C”, souligne Christian Schoettl, président de la Fédération Française pour le Développement des Camélidés. “Nos climats sont plutôt des climats heureux pour eux”. Les chameaux de Feignies arborent ainsi de belles bosses plus grasses que des chameaux du désert. Seul hic éventuel, l’humidité, un problème que Julien Job résout en leur administrant des vermifuges un peu plus souvent qu’il ne le ferait pour des bovins. Malgré une croissance annuelle de la demande de plus de 8% en Europe, à 17 euros le litre, le lait de ses chamelles reste un produit de luxe, pas près de supplanter le lait de vache. Le fromage, dont la fabrication exige de grandes quantités de lait, devrait rester plus marginal encore. “Une chamelle produit 2 à 3 litres par jour (dix fois moins qu’une vache normande, NDLR), un an sur deux”, souligne Julien Job tandis que le précieux liquide circule dans les tuyaux de sa machine à traire. L’interdiction d’importer des chameaux de l’extérieur de l’Europe, en l’absence d’une filière reconnue dans ce domaine, n’aide pas à améliorer la productivité. Aussi Julien Job tire ses revenus de la vente du lait, mais également du tourisme, avec des promenades à dos de chameaux, et de la vente des petits mâles.  

Lancement officiel du premier parc éolien flottant en France, sur les côtes des Bouches-du-Rhône

A 17 km des côtes les plus proches, invisibles malgré le ciel bleu, les trois éoliennes flottantes de “Provence Grand large”, gigantesques structures de 174 m au dessus des flots, sont les premières officiellement mises en service en France, au large de Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône). “C’est le premier parc éolien flottant en France, et le plus puissant”, a affirmé lundi Christine de Jouette, directrice de cette ferme d’éoliennes pour EDF Power Solutions, ex-EDF Renouvelables, porteur de ce programme avec le Canadien Enbridge.Puissant donc, sauf lundi, pour le lancement officiel de la production de cette ferme éolienne: en cette journée de canicule, les pales des trois monstres étaient désespérément immobiles, privées de la moindre brise.”Chaque éolienne pourra tourner en moyenne à 8,3 mégawatts”, soit 25 mégawatts à elles trois, de quoi fournir une ville de 45.000 habitants (équivalent à celle de Martigues) pendant une année en électricité, a précisé la dirigeante de la filiale d’EDF.  “C’est une technologie qui permet une très bonne stabilité” malgré le vent et la houle, “les flotteurs fonctionnent comme un pendule inversé”, poursuit Mme de Jouette, schématisant avec ses mains l’éolienne derrière elle, à plusieurs centaines de mètres.D’un poids total de 3.500 tonnes, tenue par deux lignes d’ancrage, chaque éolienne est équipée d’un système de flotteurs qui permet d’éloigner le parc éolien des côtes, préservant ainsi les fonds marins des forages de maintien des éoliennes classiques.Contrairement à celles dont le mât est planté dans le sol marin, qui représentent la majorité des éoliennes en mer en France, celles flottantes peuvent être installées dans des zones profondes et plus venteuses. Une nécessité en Méditerranée, où le sol marin atteint rapidement les 100 mètres de profondeur.- “Pays béni des dieux” -“Le vent en mer est de très bonne qualité, il n’est pas gêné par les montagnes ou les arbres. Il y a un très beau flux aérodynamique, un vent fort pour faire tourner les pales. Le rotor se met en rotation a partir de 25 m/s” (10 km/h), a commenté la directrice. “On est dans un pays béni des dieux. Un pays très venteux, des vents de 10 m/s du nord-ouest avec le mistral, et du sud-est. Et on a un sol marin béni pour les ancrages, qui n’est pas très dur”, poursuit-elle: grâce à cela, il sera possible de produire “de façon prévisible, c’est-à-dire qu’en fonction de la météo on pourra prévoir notre production”.Cette ferme, dont la concession est réservée pour les 40 prochaines années, a une durée de vie prévue de 20 ans, pour un investissement total de 300 millions d’euros financés pour un tiers par des fonds propres, un tiers par des subventions (nationales, européennes et locales) et un tiers par des banques, a précisé EDF Power solutions.Lauréat d’un appel d’offres national en 2016, l’énergéticien a testé ce système flottant depuis novembre 2024: sur cette période, il a déjà injecté 30 gigawatts/heure sur le réseau électrique vers le continent.EDF Power Solutions a depuis remporté deux autres appels d’offres, notamment pour un parc de 19 éoliennes flottantes produisant 250 mégawatts à l’horizon 2031, également dans le golfe de Fos.Avec ses 2.800 km de côtes, la France avait décidé de se lancer dans l’éolien en mer dès 2009. Les éoliennes flottantes, technologie encore immature mais dont l’Europe est pionnière, s’imposent en Méditerranée où le plancher marin descend vite. Après Provence Grand Large, deux autres fermes d’éoliennes flottantes sont attendues très prochainement en Méditerranée: le projet EolMed au large de Gruissan (Aude), promu par le producteur indépendant Quair, avec une participation de 20% de Total ; et celui des Eoliennes flottantes du Golfe du Lion, au large de Leucate (Aude) et de Barcarès (Pyrénées-Orientales), porté par Ocean Winds, coentreprise dédiée à l’éolien en mer détenue par Engie et le groupe portugais EDPR.

Energie: l’Assemblée nationale rejette le texte Gremillet

L’Assemblée nationale a largement rejeté mardi en première lecture la proposition de loi Gremillet sur la trajectoire énergétique de la France, profondément remaniée par le RN et la droite lors de son examen dans l’hémicycle la semaine dernière.L’épisode est une nouvelle illustration du cheminement chaotique des textes à l’Assemblée, des divisions de la coalition gouvernementale et du parti LR, et du rapprochement de LR et du RN sur les questions environnementales, faisant dire à l’ancien Premier ministre Gabriel Attal qu’un “axe anti-écologie” s’est formé.142 députés ont voté pour, 377 contre. Le RN et son allié l’UDR ont fait face au front uni de la gauche et des groupes de l’ancienne majorité présidentielle (Ensemble pour la République, MoDem, Horizons). Ces derniers avaient annoncé lundi voter contre le texte d’origine sénatoriale, fustigeant notamment l’inscription d’un moratoire sur les énergies éolienne et solaire, à l’initiative de LR et du RN. LR s’est de son côté très majoritairement abstenu.Le texte, dont l’ambition est de dessiner le futur énergétique de la France à l’horizon 2035, proposait dans sa version sortie de la chambre haute en octobre une relance ambitieuse du nucléaire, et des objectifs en matière d’énergies renouvelables.Mais son examen a déraillé à l’Assemblée, en commission puis dans l’hémicycle. Après avoir voté dès l’entame des débats pour la “sortie des règles de fixation du prix du marché européen de l’énergie”, les députés ont approuvé la réouverture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), puis le fameux moratoire, qui a suscité l’indignation de toute la filière électrique mais aussi du principal syndicat agricole, la FNSEA.Le texte partira pour une deuxième lecture au Sénat, les 8 et 9 juillet.Mais le gouvernement pourrait publier sans attendre la fin de la navette parlementaire le décret sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3), attendue par les acteurs de la filière, comme l’a dit à plusieurs reprises le ministre de l’Industrie Marc Ferracci.- “Bon sens” -Les explications de vote ont spectaculairement démontré les divergences entre les groupes macronistes et la Droite républicaine de Laurent Wauquiez.M. Ferracci a affirmé “prendre acte” au nom du gouvernement d’un rejet du texte “nécessaire”, après l’adoption de mesures “industriellement absurdes” et d’autres “dévastatrices pour nos territoires”.Auteur de l’amendement de la discorde sur le moratoire, Jérôme Nury (LR) a assumé la position de son groupe. “Le bon sens, c’est (…) se préoccuper de la souveraineté de notre électricité et de sa robustesse, tout en veillant au montant de la facture d’électricité des Français et des entreprises”, a-t-il défendu, raillant les “cris d’orfraie” de ses contradicteurs.La gauche elle a fustigé un texte d’inspiration RN, et la “désertion” des macronistes.Alors que Gabriel Attal avait fustigé lundi “un nouveau recul” pour l’écologie, accusant les groupes LR et RN d’avoir soutenu ces derniers mois “tous les retours en arrière majeurs sur l’environnement”, l’écologiste Julie Laernoes s’en est prise avec virulence à l’ancien Premier ministre.”Vous annoncez voter contre ce texte. (…) sachez que ce vote ne vous absoudra pas. Depuis trois ans, vous avez gommé tout ce qui s’apparente de près ou de loin au climat et à l’écologie”, a-t-elle tempêté.Le député communiste Julien Brugerolles a lui pointé les “conditions” du débat, avec un texte mis à l’agenda tardivement et sous pression du RN, et n’ayant pas été précédé d’une “étude d’impact” comme le sont les projets de loi.Mobilisé comme jamais sur ce texte, le RN peinait à cacher son amertume, après avoir engrangé des victoires la semaine passée. “La victoire idéologique de Marine Le Pen est à la hauteur des aveux de tous nos adversaires défaits, ici réunis”, a fustigé le député Jean-Philippe Tanguy.Devant la presse, il a rappelé son souhait que les débats parlementaires puissent aller à leur terme avant la publication du décret. Au cas contraire, le RN agite la menace d’une censure, comme l’a rappelé mardi le patron du parti Jordan Bardella.Mardi toujours, le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a dit à l’AFP “espére(r) que le gouvernement attendra la conclusion de ce débat pour publier son décret”. “Sans quoi ce décret sera fragile”, a-t-il prévenu.Il a également qualifié d'”erreur”, l’adoption à l’Assemblée de l’amendement LR instaurant le moratoire sur le solaire et l’éolien, estimant que la version sénatoriale était “équilibrée, entre nucléaire et énergies renouvelables”.