Test

La Bourse de Paris recule modérément face au conflit au Moyen-Orient

La Bourse de Paris a terminé en baisse lundi, sans toutefois céder à la panique, après les frappes américaines dimanche contre des installations nucléaires iraniennes qui font craindre un embrasement au Moyen-Orient.Le CAC 40 a perdu 0,69%, à 7.537,57 points, en recul de 52,09 points.”Les investisseurs commencent à s’habituer à l’incertitude, devenue une nouvelle normalité”, a relevé Charlotte de Montpellier, économiste chez ING, interrogée par l’AFP.”Les marchés financiers restent donc calmes et ne cèdent pas à la panique”, a résumé Andreas Lipkow, analyste indépendant.Cela s’explique aussi par le fait que, “jusqu’à présent, l’Iran n’a pas réagi de manière significative”, a estimé Fawad Razaqzada, analyste de marchés pour City Index. “Mais la situation pourrait changer à tout moment”, a-t-il mis en garde.L’Iran a menacé lundi de s’en prendre militairement aux États-Unis et de leur infliger de “lourdes conséquences”, tandis qu’Israël a annoncé des frappes d’une force “sans précédent” contre la capitale iranienne Téhéran. Dans ce conflit, le risque principal serait que l’Iran “tente de fermer le détroit d’Ormuz, par lequel transitent plus de 20% du pétrole mondial chaque jour”, a souligné Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.”Si le détroit venait à être fermé, un choc pétrolier et une nouvelle flambée de l’inflation sont à craindre”, a estimé Susannah Streeter, analyste de Hargreaves Lansdown.Mais “les marchés estiment que l’Iran n’ira pas jusqu’à fermer le détroit, d’où est exportée une partie de leur pétrole, vers la Chine particulièrement”, selon Charlotte de Montpellier.Dans ce contexte, côté obligataire, l’emprunt français à dix ans restait stable, à 3,24%, contre 2,23% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, a atteint 2,50%.Carmat dévisse, risque de cessation de paiementLa société Carmat, qui produit et commercialise un cÅ“ur artificiel, en difficulté depuis plusieurs années, a annoncé vendredi un risque de cessation de paiements dès la fin du mois et le lancement d’une campagne de dons pour la poursuite de ses activités.Son titre a dévissé de 47,50% à 0,41 euros à Paris, après une suspension des échanges dans la matinée.Stellantis voit rougeAntonio Filosa a pris lundi ses fonctions à la tête de Stellantis et présenté la nouvelle équipe dirigeante, dans un contexte difficile pour le cinquième constructeur automobile mondial (marques Peugeot, Fiat, Chrysler…).En Bourse, l’action de Stellantis a perdu 2,25% à 8,01 euros.

Des avions français abattent des ballons d’exercice à très haute altitude

Des avions de combat français sont parvenus à abattre des ballons-cibles “au-delà de 20 kilomètres d’altitude” lors d’une campagne d’essais de missiles destinée à tester leurs capacités d’interception en très haute altitude, a annoncé lundi le ministre des Armées.”Des Rafale et Mirage 2000 ont réalisé avec succès les premiers tirs de missiles Mica vers des ballons stratosphériques opérant à très haute altitude (THA) fournis par le Cnes”, l’agence spatiale française, a affirmé sur X Sébastien Lecornu.Ces “tirs d’essais” repoussent selon lui “les contraintes technologiques qui s’exercent sur l’avion, son pilote et son armement”, selon lui.Le plafond de vol habituel d’un Rafale va jusqu’à 15 kilomètres et à 18 kilomètres pour un Mirage 2000, selon leur constructeur Dassault Aviation.La très haute altitude, espace compris entre 20 et 100 kilomètres d’altitude, devient un espace de conflictualité, symbolisé par l’affaire du “ballon chinois”, abattu par un chasseur américain en février 2023 après avoir survolé le Canada et les États-Unis.Le ministre des Armées a dévoilé la semaine passée la stratégie française dans la THA à l’occasion du salon aéronautique du Bourget.Il entend y développer des moyens pour surveiller cet espace, où transitent des missiles à très grande vitesse ou des ballons très lents.Il veut également mettre au point des moyens d’interception à ces altitudes mais aussi développer des engins volant pendant de longues durées au-delà de 20 kilomètres d’altitude, considérés comme des pseudo-satellites (HAPS) et qui peuvent servir de relais de communications ou de capteurs de renseignement.

Le Livret A se reprend en mai, nette baisse de taux en vue cet été

Le Livret A, boudé par les épargnants depuis la baisse de son taux en début d’année, a retrouvé des couleurs en mai, avant un nouveau recul très probable de son rendement cet été.Les dépôts des épargnants sur les Livrets A ont dépassé les retraits de 1,22 milliard d’euros le mois dernier, selon les données publiées lundi par la Caisse des dépôts (CDC).Les Livrets de développement durable et solidaire (LDDS) ont dans le même temps gonflé de 660 millions d’euros, portant le total de la “collecte nette” de ces deux produits à 1,88 milliard d’euros, un record cette année.Ce montant illustre-t-il le réveil du produit d’épargne réglementée détenu par 56 millions de Français, après un début d’année morose?Il pourrait en réalité traduire la volonté des épargnants de profiter à plein du taux actuel de 2,4%, avant une baisse annoncée cet été.Fort des données disponibles et de leurs projections, les spécialistes de l’épargne contactés par l’AFP attendent un nouveau taux du Livret A, valable aussi pour le LDDS, entre 1,5% et 1,7%, contre 2,4% aujourd’hui.Les deux composantes de la formule de calcul de ce taux – l’inflation et un taux d’intérêt interbancaire déterminé par la Banque centrale européenne (BCE) – sont en effet orientées à la baisse.”Dans une optique de baisse des taux du crédit et de relance de la consommation, il est fort probable” que le ministre de l’Economie se range derrière le calcul de la formule et n’y déroge pas, comme il a la possibilité de le faire sur proposition du gouverneur de la Banque de France, estime le directeur du Cercle de l’Epargne Philippe Crevel. Le taux d’épargne des Français, mesuré par l’Insee à 18,8% au premier trimestre, est à son pic en 45 ans (hors crise sanitaire), et présenté comme un frein à la consommation et donc à la croissance.Interrogé sur le sujet jeudi dernier par France Info, le nouveau directeur général de la “Caisse” Olivier Sichel a souligné qu’un tel taux resterait supérieur à l’inflation.Le nouveau taux sera calculé par la Banque de France mi-juillet, et transmis par son gouverneur François Villeroy de Galhau au ministre de l’Economie Eric Lombard, par ailleurs ancien directeur général de la CDC, pour application au 1er août jusqu’à fin janvier 2026.- Le LEP cale -Les Livrets A et les LDDS, plafonnés respectivement à 22.950 euros et 12.000 euros, permettent de conserver une épargne garantie, disponible et défiscalisée. Ils sont ralentis cette année par une première baisse de leur rémunération effective depuis le 1er février, de 3% à 2,4%, et souffrent de la concurrence d’un autre produit d’épargne également à capital garanti: les fonds euros de l’assurance vie.Les Livrets d’épargne populaire (LEP), réservés aux personnes aux revenus modestes, ont connu de leur côté un mois de mai compliqué, affirme lundi la CDC: leur encours s’est dégonflé de 1,19 milliard d’euros, après une “décollecte nette” déjà visible au mois d’avril.Le printemps est souvent peu porteur pour ce livret, sous l’effet des clôtures annuelles de comptes par les banques pour les détenteurs dépassant le plafond de ressources.Les ménages modestes bénéficieront-ils d’un “coup de pouce” lors de la prochaine fixation du taux du LEP, mi-juillet avec celle du Livret A ?M. Crevel attend par exemple un taux à 2,5% au 1er août, a priori plus intéressant que le taux théorique: celui du Livret A augmenté de 0,5 point de pourcentage.”C’est très hypothétique”, observe de son côté Éric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management.Si l’encours des LEP a baissé le moi dernier, ceux des Livrets A et des LDDS se maintiennent fin mai à des niveaux records: 445,3 milliards d’euros pour les premiers et 163,3 milliards pour les seconds.

Les députés planchent sur le projet du gouvernement pour “refonder” Mayotte

“Une ambition sans précédent” ou un “énième plan” pour le département le plus pauvre de France ? Les députés planchent, à partir de lundi, sur le projet de loi visant à “refonder” Mayotte, avec pour objectif de réduire ses profondes inégalités avec le reste du territoire.Six mois après le passage dévastateur du cyclone Chido et une loi de reconstruction adoptée par le Parlement en février, l’Assemblée nationale s’empare de nouveau d’un texte gouvernemental pour Mayotte.  “Sans une action plus fondamentale de refondation, nous reviendrons, au mieux, à la situation très insatisfaisante” d’avant le cyclone, a souligné lundi le ministre des Outre-mer Manuel Valls, défendant un texte “d’une ambition politique sans précédent”, lors d’un point presse organisé dans la matinée.”Depuis des années, pour ne pas dire des décennies, les Mahorais attendent ce texte qui doit répondre à leurs aspirations à l’égalité réelle et au parachèvement de la départementalisation. Nous y sommes !”, s’est exclamé le ministre.Lors de la proclamation de l’indépendance des Comores dans les années 1970, Mayotte a choisi de rester en France. Après un référendum en 2009, elle devient le 101e département français.Mais des années plus tard, les inégalités avec l’Hexagone restent abyssales: 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté national et environ un tiers de l’habitat est “informel”, souvent des bidonvilles insalubres (chiffres de l’Insee). Le texte prévoit notamment de débloquer “près de quatre milliards d’euros” sur six ans pour relever l’archipel.Le département fait également face à une immigration massive venue des Comores et de l’Afrique continentale, environ la moitié de la population du département est étrangère.Le texte liste ainsi deux priorités: la lutte contre l’immigration clandestine et l’habitat illégal, “sans quoi, nous risquons de reconstuire Mayotte sur du sable”, selon M. Valls. Il prévoit des mesures pour faciliter la destruction des bidonvilles, ou durcir les conditions d’accès au séjour.Plusieurs mesures particulièrement irritantes pour la gauche, comme la possibilité de déroger à l’interdiction de placement en rétention d’un mineur, ont été supprimées en commission.Le gouvernement a prévenu qu’il soutiendrait leur réintroduction en séance. – “Mayotte étouffe” -Le texte contient aussi un volet économique et social, avec une mesure particulièrement attendue: la convergence sociale d’ici 2031 – c’est-à-dire une harmonisation du niveau de prestations sociales entre Mayotte et la métropole.En commission, les députés ont inscrit dans la loi un premier objectif d’atteindre “87,5%” du Smic dès le 1er janvier 2026.Mais sur place, des élus locaux rappellent que ces promesses de convergence ne sont pas nouvelles, sans avoir été tenues par le passé.  “On ne peut pas comprendre qu’à chaque nouveau texte, on repousse l’échéance”, s’indigne un conseiller départemental, Soula Saïd Souffou, pour qui le projet de loi n’est “qu’une énième loi” Mayotte.Des critiques balayées par Manuel Valls qui souligne que, depuis la départementalisation, “c’est la première fois qu’un gouvernement inscrit dans la loi la convergence sociale, c’est un effort inédit et massif”.Autre disposition réclamée sur l’archipel, la fin du visa territorialisé, qui empêche les détenteurs d’un titre de séjour mahorais de venir dans l’Hexagone.La suppression de ce titre de séjour spécifique, perçu comme une injustice et un manque de solidarité de la France métropolitaine face au problème migratoire, a été approuvée en commission.Mais seulement à compter de 2030, le temps que les dispositifs de lutte contre l’immigration illégale fassent effet, et éviter ainsi un appel d’air, selon les défenseurs de ce calendrier.”Mayotte étouffe”, s’indigne une autre conseillère départementale d’opposition Hélène Pollozec, déplorant que la fin de cette mesure dérogatoire ne soit pas immédiate.Plusieurs ONGs ont dénoncé ces derniers jours un projet de loi passant à côté des grands défis, comme l’accès à l’eau ou à l’éducation. Approuvé par le Sénat fin mai, le texte remanié par les députés devrait être adopté sans grande difficulté, “tant les parlementaires, de toutes sensibilités politiques (…) se retrouvent” sur la nécessité d’une loi, pense son rapporteur général Philippe Vigier (MoDem, ancien ministre des Outre-mer). “J’estime que Mayotte mérite autre chose, on continue de traiter le département différemment du reste de la France”, déplore cependant auprès de l’AFP le député insoumis Aurélien Taché. Son groupe n’a pas encore décidé s’il votera contre ou s’abstiendra.

Cognac: les négociations avec les autorités chinoises “en bonne voie”, selon un ministre français

Les  négociations entre la France et la Chine sur les sanctions antidumping ciblant le cognac et l’armagnac sont “en bonne voie”, a déclaré lundi le ministre français délégué au Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, lors d’un déplacement en Charente.”J’ai eu une discussion avec le ministre du Commerce (chinois, NDLR) au début du mois de juin, qui a permis de poursuivre une discussion entre les acteurs de la filière et les autorités chinoises sur des engagements de prix minimum. Cette discussion, à l’heure où on se parle, est toujours en cours”, a affirmé M. Saint-Martin à la presse, après avoir rencontré la filière et visité une exploitation.”Il ne faut pas faire preuve de triomphalisme, nous n’avons pas encore abouti mais c’est en bonne voie”, a indiqué le ministre.Pékin doit publier le 5 juillet les conclusions de son enquête antidumping sur les importations de brandys européens (eaux-de-vie de vin, essentiellement du cognac), menée en représailles à une procédure européenne visant les subventions d’État dont bénéficient les véhicules électriques fabriqués en Chine.Le 12 juin, la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France avait indiqué que les négociations portaient sur une hausse de prix de 12 à 16% pour ces alcools, alors que Pékin envisageait d’augmenter ses droits de douane de plus de 30%. Depuis l’automne, des mesures temporaires imposent aux importateurs de déposer une caution équivalente auprès des douanes chinoises.”En parallèle, il y a des engagements que nous demandons aux autorités chinoises: que nous puissions retrouver nos produits de cognac sur les étalages des duty-free dans les aéroports (et) que tous les dépôts de garantie qui ont été faits par nos maisons soient levés et remboursés”, a poursuivi M. Saint-Martin.De même, alors que la Chine distingue des entreprises qu’elle considère comme coopérantes et d’autres non, “nous voulons que toutes les maisons de cognac soient traitées à même enseigne. Parce qu’il y a évidemment des grands groupes mais il y a aussi beaucoup de petites et moyennes entreprises dont l’avenir dépend de ces décisions et de la fin de cette négociation”, a souligné le ministre.La Chine reçoit à elle seule un quart des exportations de cognac français.”Après de longs mois de doute, nous sommes conscients des efforts déployés par notre gouvernement pour lever les sanctions qui nous frappent”, a commenté Florent Morillon, président du BNIC, organisme interprofessionel du cognac.”Il y a désormais urgence. Nous sommes en train de basculer dans la crise et tout doit être fait pour en protéger nos entreprises qui ont déjà été mises à très rude épreuve par un contentieux diplomatique auquel elles n’auraient jamais dû être mêlées”, a-t-il ajouté.

Les Jeux de Paris ont coûté près de six milliards d’euros d’argent public, selon la Cour des comptes

Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ont coûté près de six milliards d’euros d’argent public dont une grande part pour la sécurité de cet événement hors normes, annonce lundi la Cour des comptes dans “une première estimation”.La Cour a évalué “les dépenses d’organisation à 2,77 milliards d’euros” dont 1,4 milliard pour la sécurité, et celles liées aux infrastructures à 3,19 milliards d’euros.”Il n’y a vraiment pas matière à polémique”, a assuré son premier président Pierre Moscovici au cours d’une conférence de presse. Mais, il fallait rapidement “faire la vérité des prix”, surtout au vu de la situation actuelle des finances publiques de la France et en raison de la préparation des JO d’hiver de 2030.Taquine, la Cour des comptes présente cette facture le jour de la journée olympique.Jusqu’à présent, seuls les comptes du comité d’organisation (Cojo) à 4,4 milliards en dépenses (76 millions d’euros d’excédent) reposant quasi essentiellement sur des financements privés et ceux de la Solideo (Société des livraison des ouvrages olympiques) comprenant une part publique, étaient connus.La première estimation des coûts publics de lundi agrège de nombreuses dépenses de l’Etat, des collectivités ou d’entreprises publiques: primes aux policiers, construction du village olympique, ou encore le coup d’accélérateur mis sur les travaux de la ligne 14 du métro dans les dernières semaines pour arriver à temps près du village olympique, etc…Pierre Moscovici a aussi fait état lundi d’une estimation faite par les services du Premier ministre, et non publique jusqu’ici, de 5,3 milliards d’euros pour ces JO qui ont été “une réussite incontestable”. Au regard des autres éditions, “il semble que les dépenses publiques soient plus limitées qu’à Londres 2012”, a-t-il esquissé.- Impact sur l’économie -La facture publique est un véritable casse-tête à calculer. Faut-il compter les dispositifs antidrones supplémentaires achetés avant les JO qui serviront ensuite? La Cour des comptes répond oui. Un rapport plus détaillé sera publié d’ici octobre, par thématiques.De même, du fait de “l’indisponibilité des données”, la Cour n’a pas inclus “les effets positifs et négatifs des Jeux sur l’activité économique”.Parmi les plus grands postes de dépenses: la sécurité, avec plus de 35.000 forces de l’ordre mobilisées dans un contexte de risque terroriste, ce qui a représenté 1,4 milliard d’euros (dont des primes pour près de 315 millions d’euros en faveur de la police et de la gendarmerie).”Les prévisions initiales du ministère de l’Intérieur (pour la sécurité) évoquaient un budget de 200 millions d’euros”, a rappelé Pierre Moscovici.”Je ne dis pas qu’on aurait pu sécuriser avec moins de moyens”, a-t-il commenté, mais “le budget initial était trop faible”. Plus de 304 millions ont aussi été investis dans des caméras, la sécurité des réseaux, des moyens antidrones…Compte tenu du manque d’agents de sécurité privée, l’Etat a aussi investi 78 millions d’euros pour former de nouveaux personnels.Viennent ensuite les dépenses liées aux transports et mobilités: 570 millions d’euros dont 335 pour les “renforts d’offre” de la RATP (métro) et de la SNCF (train).S’agissant des infrastructures, la part de l’Etat et des collectivités dans la Solideo est de 1,65 milliard d’euros.- “Chiffrage disproportionné” -Petit flottement concernant la baignabilité de la Seine qui a cumulé 1,4 milliard d’euros d’investissements publics, mais certains peuvent être imputés à des obligations européennes. A ce stade, la Cour des comptes estime que les coûts imputables aux Jeux oscillent “entre 200 millions et un milliard d’euros”. Compte tenu de “cette incertitude”, ils ne sont pas intégrés dans cette évaluation.Le comité d’organisation des JO, qui fermera ses portes le 30 juin, trouve que la Cour a ratissé bien large et juge que le chiffrage est “disproportionné par rapport à la réalité”, a estimé auprès de quelques journalistes son directeur financier Fabrice Lacroix, qui évalue la facture publique plutôt “autour de deux milliards d’euros”.Dans sa réponse à la Cour des comptes, le président du Cojo Tony Estanguet regrette que “l’impact économique positif des Jeux” ne soit pas pris en compte. Un choix aussi relevé par la ministre des Sports Marie Barsacq, ex du Cojo, dans une réaction à l’AFP.

Wall Street ne panique pas après les frappes américaines en Iran

La Bourse de New York évolue en petite hausse lundi, se montrant rassurée par l’absence de flambée des prix du pétrole malgré les frappes aériennes américaines contre des sites nucléaires iraniens, en attendant la réaction de Téhéran.Vers 13H55 GMT, le Dow Jones avançait de 0,23%, l’indice Nasdaq de 0,17% et l’i ndice élargi S&P 500 de 0,30%.”Le bombardement de l’Iran par l’armée américaine samedi a été une surprise, l’administration ayant indiqué qu’elle attendait quelques semaines avant de le faire”, rappelle auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.Le Pentagone a affirmé avoir “dévasté le programme nucléaire iranien”. Mais le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a jugé impossible à ce stade d’évaluer l’étendue des dégâts et réclamé lundi un accès aux sites nucléaires iraniens.Après ces frappes, il y a eu “au cours du week-end une fuite vers les actifs plus sûrs, comme l’or et le dollar, mais une grande partie de cela s’est dissipée aujourd’hui” en l’absence de représailles de l’Iran, juge l’analyste.Téhéran a menacé lundi les Etats-Unis de “lourdes conséquences”, tandis qu’Israël a annoncé des frappes d’une force “sans précédent” contre la capitale iranienne.Selon M. Hogan, les investisseurs se montrent particulièrement rassurés par l’absence “de perturbation de la production énergétique en Iran” ou de bond des prix du pétrole. Vers 13H50 GMT, les cours de l’or noir évoluaient en légère baisse.Sans perturbation de l’approvisionnement mondial de pétrole, les acteurs sont donc confrontés “à une incertitude émotionnelle plus qu’à une incertitude économique fondamentale”, estime Art Hogan.”Il peut y avoir un certain malaise sur le marché à la suite des bombardements menés par les États-Unis, mais il n’y a pas de crainte de retombées économiques significatives”, abonde Patrick O’Hare, de Briefing.com.Selon Art Hogan, les acteurs de marché devraient donc cette semaine “porter plus d’attention aux nouvelles données économiques” dont la publication de l’indice d’inflation PCE, jauge privilégiée par la Réserve fédérale, ainsi que la révision de PIB américain pour le premier trimestre.Dans ce contexte, vers 13H45 GMT sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se détendait nettement, à 4,34% contre 4,38% à la clôture vendredi.Au tableau des valeurs, les entreprises du secteur de la défense bénéficiaient de l’escalade au Moyen-Orient, à l’image de Kratos Defense (+5,02%), Northrop Grumman (+0,92%) ou RTX (+0,10%).L’entreprise de télémédecine Hims & Hers dévissait (-26,58% à 47,15 dollars) après que le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk a annoncé qu’il stopperait sa collaboration avec l’entreprise. Dans le cadre d’un partenariat conclu au printemps, Hims & Hers, comme d’autres sociétés de télémédecine, pouvait vendre les traitements de Novo Nordisk, y compris le médicament anti-obésité star du laboratoire, le Wegovy.Novo Nordisk (-5,68% à 69,58 dollars) reculait lui en raison de résultats d’essais cliniques d’un nouveau traitement anti-obésité jugés décevants par les analystes.Le groupe Trump Media, chargé de la gestion des intérêts économiques de Donald Trump, grimpait de près de 3% à 18,36 dollars après avoir annoncé un programme de rachat d’actions pouvant aller jusqu’à 400 millions de dollars.

Le chef pâtissier François Perret quittera le Ritz fin août

Le chef pâtissier François Perret quittera le Ritz Paris fin août, après 10 ans de collaboration couronnés par de nombreuses distinctions, dont le titre de “meilleur pâtissier de restaurant au monde”, ont annoncé lundi les deux parties.”C’est avec une grande émotion que je vous confie que mon aventure au Ritz Paris, si riche et si intense, prendra fin à la fin de l’été”, écrit le pâtissier dans un communiqué.”Aujourd’hui je suis prêt à me lancer dans de nouveaux projets personnels, qui s’annoncent passionnants”, ajoute le quadragénaire, sans donner plus de précisions. “Grâce à lui, la pâtisserie de notre maison a connu un succès inégalé et s’est imposée parmi les meilleures dans le monde entier”, s’est de son côté félicité Laurent Herschbach, directeur général du Ritz.Arrivé en 2015 dans les cuisines du palace de la place Vendôme, François Perret s’est imposé ces dernières années comme un pâtissier incontournable.En 2019, il a été sacré “meilleur pâtissier de restaurant au monde” par l’Association des Grandes tables du monde.L’année suivante, le grand public l’a découvert au travers de la série “The Chef in a Truck” sur Netflix, dans laquelle il sillonnait la Californie en camionnette pendant deux semaines pour découvrir les desserts locaux, les raffiner à sa façon et les faire goûter aux Américains.En 2021, François Perret a ouvert la pâtisserie-salon de thé Ritz Paris Le Comptoir, rue Cambon, à quelques pas de l’hôtel de luxe, où ses fameux madeleines, cakes marbrés et millefeuilles s’arrachent, et qui a obtenu en 2024 le prix de “Meilleure pâtisserie du monde” du guide de voyage culinaire La Liste. Une deuxième boutique a ouvert début juin dans la capitale, en face du Bon Marché. 

Préavis de grève de contrôleurs aériens français juste avant les vacances d’été

Le deuxième syndicat représentatif des contrôleurs aériens français a annoncé lundi qu’il avait déposé un préavis de grève pour les 3 et 4 juillet, juste avant les vacances scolaires d’été, pour protester notamment contre “un management toxique”.L’UNSA-ICNA “appelle à un changement de cap pour renforcer les effectifs, faire aboutir les projets de modernisation technique, et remettre les priorités opérationnelles au cÅ“ur des décisions” de la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC), a-t-il indiqué dans un communiqué transmis à l’AFP.Le syndicat “dénonce les dérives managériales au sein de la Direction des services de la navigation aérienne, dont le mode de management autoritaire, brutal, reniant ses engagements et déconnecté des réalités opérationnelles, entretient un climat de pression constante et de défiance incompatible avec les exigences en matière de sérénité et de sécurité du métier de contrôleur aérien”, a-t-il détaillé.L’organisation, qui a rassemblé 17% des voix aux dernières élections professionnelles, “tient à rappeler que la cause première des retards et du manque de performance imputables aux services de la navigation aérienne française est connue: un sous-effectif structurel, fruit d’une politique de recrutements défaillante et d’une absence d’anticipation, malgré les signaux d’alerte transmis depuis des années”.En conséquence, elle “dépose un préavis de grève pour les journées des 3 et 4 juillet 2025”. Les vacances scolaires d’été, synonymes de haute saison pour la fréquentation des aéroports et des avions, commencent le samedi 5 juillet.Contactée par l’AFP, la DGAC n’a pas réagi dans l’immédiat.

Paris: coupure électrique au palais de justice, attribuée aux “fortes chaleurs”

Une coupure d’électricité attribuée aux “fortes chaleurs” paralyse depuis lundi matin le palais de justice historique de Paris, ainsi que le tribunal des activités économiques (anciennement tribunal de commerce), situés sur l’île de la Cité, a-t-on appris de sources concordantes.”Un incident est en cours sur le réseau électrique dans le secteur de l’île de la Cité à Paris en raison de l’épisode exceptionnel de fortes chaleurs ces derniers jours”, a indiqué à l’AFP le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité, Enedis.”La cour d’appel de Paris fait face à une coupure d’électricité massive affectant différents bâtiments du secteur”, selon un communiqué à la mi-journée de la juridiction, qui indique avoir “mis en oeuvre un plan de continuation de l’activité juridictionnelle”. La coupure touche également la Préfecture de police et la maison des avocats, selon Enedis, qui ajoute être en lien étroit avec ces établissements, “qui seront réalimentés une fois les réparations réalisées”.Quelque 1.400 clients sont privés d’électricité, selon le même source, qui a indiqué que “trois groupes électrogènes sont en cours d’installation pour permettre une reprise vers le milieu de journée”.Cette coupure perturbe fortement les procès en cours.”L’ensemble des audiences concernant la privation de liberté sera maintenu. Certaines ont déjà été délocalisées dans d’autres enceintes judiciaires”, précise néanmoins la cour d’appel, qui ajoute que l’accès au palais est “limité aux seules nécessités de l’activité judiciaire”.Dans la matinée, le barreau de Paris avait indiqué sur X que les “audiences d’urgence, notamment celles relatives à l’hospitalisation d’office et au contentieux des étrangers” étaient “transférées provisoirement au Conseil de prud’hommes de Paris”.A 13H30 était notamment attendue la décision concernant l’ex-patron d’Orange Stéphane Richard dans l’affaire de l’arbitrage frauduleux de 2008 entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais.Cette décision sera donc reportée.Le palais de justice historique de Paris, situé au coeur de la capitale, n’abrite plus le tribunal correctionnel depuis son déménagement en 2018 dans le nouveau tribunal porte de Clichy, dans le nord-ouest de la capitale.Le bâtiment reste le siège de la cour d’appel (et donc des cours d’assises) ainsi que de la Cour de cassation. La salle “grands procès”, construite notamment pour organiser le procès du 13-Novembre à l’intérieur du palais, est actuellement en cours de déconstruction.