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Nucléaire: feu vert de Londres à Sizewell C, dont le coût enfle encore

Le gouvernement britannique a donné son feu vert mardi à la future centrale nucléaire britannique Sizewell C, dont le coût a encore enflé, à 38 milliards de livres (presque 45 milliards d’euros), aux côtés d’investisseurs privés et de l’énergéticien public français EDF.Cette future centrale, dans l’est de l’Angleterre, est un projet clé pour la sécurité énergétique britannique, et le Royaume-Uni “fait les investissements nécessaires pour ouvrir un nouvel âge d’or au nucléaire”, a assuré le ministre de l’Energie Ed Miliband, qui a annoncé dans un communiqué sa “décision finale d’investissement”.Londres a déjà alloué presque 18 milliards de livres à ce projet à la mise en oeuvre laborieuse et s’activait depuis des mois en coulisses pour chercher des partenaires privés et boucler le financement, alors que le coût de construction a presque doublé par rapport aux premières estimations.Le projet s’appuie aussi sur un nouveau modèle de financement qui fera peser une partie du coût sur les factures énergétiques des particuliers – ce qui ajoutera environ une livre par mois pour les ménages pendant la durée de la construction de Sizewell C, selon l’exécutif.Le gouvernement sera le premier actionnaire, avec 44,9%, devant La Caisse (anciennement connue sous le nom de Caisse de dépôt et placement du Québec) qui prend 20%, le groupe énergétique britannique Centrica (15%) et le fonds d’investissement britannique  Amber Infrastructure (7,6%). EDF avait déjà annoncé au début du mois sa participation de 12,5%.- Pas avant 2035-Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d’efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l’une de ses priorités. C’est aussi une façon d’atteindre ses ambitions climatiques, en complément des immenses champs d’éoliennes construits en mer.Sizewell C, qui verra sortir de terre deux réacteurs nucléaires de nouvelle génération de type EPR, pourra alimenter six millions de foyers — mais ne devrait pas commencer à produire d’électricité avant 2035.Le projet est porté par le groupe français, qui gère déjà le vieillissant parc nucléaire britannique et construit en parallèle une autre centrale nucléaire, Hinkley Point C, dans le sud-ouest de l’Angleterre.Le prix de 38 milliards de livres annoncé mardi représente une forte hausse par rapport au précédent chiffrage officiel de 20 à 30 milliards. Mais il est environ 20% plus faible qu’Hinkley Point C, fait valoir le gouvernement britannique.Alors qu’EDF détient 72,6% de cet autre projet, des critiques se sont élevées au Royaume-Uni pour pointer son investissement jugé trop faible dans Sizewell C et, en contrepartie, la part trop importante du financement qui pèsera sur le contribuable britannique.L’ONG Greenpeace a aussi déploré mardi le choix du nucléaire au détriment de “sources d’énergie renouvelables moins chères”, reprochant au gouvernement d’avoir cédé au “lobbying de l’industrie nucléaire”.Le groupe chinois CGN avait été évincé du projet en 2022. Depuis, le gouvernement britannique était devenu actionnaire majoritaire et EDF avait réduit sa part.- Symbole de collaboration -En France, où la relance de la filière a été actée par le gouvernement, on surveille de près les dépenses d’EDF, une entreprise 100% publique. Les sommes astronomiques et les dérapages de budgets associés aux projets nucléaires d’EDF au Royaume-Uni font grincer des dents.L’Elysée avait toutefois érigé au début du mois ce projet en symbole de la collaboration avec Londres sur le nucléaire.Le “fonds souverain national” lancé l’an dernier par le gouvernement britannique a indiqué de son côté qu’il serait le levier de financement de l’exécutif – et pourra prêter jusqu’à 36,6 milliards de livres pour la construction. Bpifrance, la banque publique d’investissement française, pourrait garantir un prêt de 5 milliards de livres.Londres a précisé jeudi que le total du financement par fonds propres et par emprunt “dépasse le coût de construction” mais que cela “constitue une garantie pour les contribuables en cas de dépassement” du budget.Le gouvernement a promis le mois dernier d’injecter plus de 30 milliards de livres (35 milliards d’euros) pour relancer l’énergie nucléaire dans le pays, pour Sizewell C, mais aussi des petits réacteurs et la recherche sur la technologie prometteuse de la fusion.

Wall Street ouvre sans direction claire, se concentre sur les résultats d’entreprises

La Bourse de New York évolue en ordre dispersé mardi, digérant une nouvelle volée de résultats d’entreprises mitigés et dans l’attente de développements sur le plan commercial.Vers 13H50 GMT, le Dow Jones prenait 0,29%, l’indice Nasdaq lâchait 0,45% et l’indice élargi S&P 500 (-0,02%) était proche de l’équilibre. La veille, le Nasdaq et le S&P 500 avaient tous les deux atteint de nouveaux sommets en clôture.”Les résultats trimestriels devraient être le principal moteur sur le marché cette semaine”, ont résumé dans une note les analystes de Briefing.com.La place américaine accueille mardi une nouvelle salve de performances financières, dont les publications de Coca-Cola, General Motors et Lockheed Martin. Plus d’une centaine de sociétés composant l’indice S&P 500 doivent publier leurs résultats cette semaine.Les acteurs du marché attendent notamment avec impatience les publications de deux des “Sept Magnifiques”, surnom donné aux grands noms du secteur technologique: Alphabet (maison mère de Google) et Tesla, qui publieront leurs résultats mercredi.Surtout, les investisseurs souhaitent connaître les premiers “impacts des droits de douane” sur les performances des groupes, a expliqué à l’AFP Sam Stovall, analyste de CFRA.Le président américain Donald Trump a donné aux partenaires commerciaux des Etats-Unis jusqu’au 1er août pour parvenir à un accord avec la Maison-Blanche sur les droits de douane.Les discussions avec l’Union européenne – que M. Trump a récemment menacée de 30% de taxes douanières – seront particulièrement scrutées par les investisseurs.”La route sera semée d’embûches jusqu’à ce que nous connaissions les conditions finales des droits de douane”, a prévenu M. Stovall.Les investisseurs ont par ailleurs suivi le discours de Jerome Powell, président de la banque centrale américaine (Fed), avant la réunion de politique monétaire de l’institution les 29 et 30 juillet.M. Powell n’a pas donné d’indices sur la trajectoire monétaire privilégiée par la Réserve fédérale (Fed), alors que M. Trump a demandé à plusieurs reprises à l’institution de baisser ses taux au plus vite.La Fed les maintient inchangés depuis le début de l’année, entre 4,25% et 4,50%.Les marchés anticipent largement une prolongation de cette pause en juillet, une baisse des taux n’étant attendue qu’en septembre selon l’outil FedWatch du CME.Au tableau des valeurs, le constructeur automobile américain General Motors perdait de la vitesse (-5,81% à 50,12 dollars) malgré un deuxième trimestre qui a dépassé les attentes des analystes.Entre avril et juin, le géant de Détroit a dégagé un chiffre d’affaires de 47,12 milliards de dollars (-1,8%) et un bénéfice net de 1,89 milliard (-35,4%), a-t-il annoncé mardi dans un communiqué.Le groupe a estimé l’impact net des droits de douane sur ce trimestre à 1,1 milliard de dollars, et confirmé un impact brut autour de 4 à 5 milliards de dollars pour l’ensemble de l’année.Le groupe de défense américain Lockheed Martin glissait franchement (-7,48% à 426,10 dollars) après une dégringolade de son bénéfice net au deuxième trimestre, plombé par des charges exceptionnelles d’environ 1,7 milliard de dollars.Sur un an, son bénéfice net a reculé de près de 80%, à 342 millions de dollars américains contre 1,6 milliard au même trimestre l’année passée.Le géant américain Coca-Cola perdait un peu de terrain (-0,94% à 69,41 dollars) à la suite de résultats mitigés, notamment un chiffre d’affaires en deçà des attentes.Le groupe a par ailleurs confirmé la commercialisation “à l’automne” aux Etats-Unis d’une version au sucre de canne de son célèbre soda.

Wall Street ouvre sans entrain, se concentre sur les résultats d’entreprises

La Bourse de New York a ouvert avec prudence mardi, digérant une nouvelle volée de résultats d’entreprises mitigés et dans l’attente de développements sur le plan commercial.Dans les premiers échanges, le Dow Jones lâchait 0,11%, tandis que l’indice Nasdaq (+0,04%) et l’indice élargi S&P 500 (-0,01%) étaient tous les deux près de l’équilibre. 

Japon: vers un nouveau réacteur nucléaire, le premier depuis Fukushima

Une compagnie électrique régionale au Japon a annoncé mardi lancer une étude géologique en vue de préparer la construction du premier nouveau réacteur nucléaire dans le pays depuis la catastrophe de Fukushima en 2011.Kansai Electric effectuera une étude pour “évaluer la possibilité de construire une centrale de remplacement à la centrale nucléaire de Mihama”, a déclaré le président de l’entreprise, Nozomu Mori, lors d’une conférence de presse télévisée. “Étant donné que les ressources naturelles sont limitées dans notre pays… il est important que l’énergie nucléaire joue son rôle dans les années à venir”, a-t-il ajouté. Après la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011, victime d’un tsunami, le Japon a arrêté tous ses réacteurs nucléaires, y compris les trois réacteurs de Mihama, le public exprimant une grande inquiétude vis-à-vis de cette énergie. À cette époque, Kansai Electric avait décidé de suspendre une étude géologique en cours portant sur un projet de remplacement de l’un des réacteurs de Mihama. En 2015, Kansai Electric a mis à l’arrêt deux des trois réacteurs de Mihama qui avaient fonctionné pendant plus de 50 ans. Le dernier réacteur reste opérationnel aujourd’hui, bien qu’il ait été en service depuis près de cinq décennies.M. Mori a indiqué que la reprise de l’étude elle-même ne serait pas le seul facteur déterminant pour décider de construire un nouveau réacteur, ajoutant ne pas avoir de visibilité quant à une date de début de travaux potentiels. Les médias locaux ont rapporté qu’un nouveau réacteur pourrait coûter quelque 6,8 milliards de dollars et pourrait mettre 20 ans avant d’être opérationnel. Le gouvernement a continué à soutenir l’énergie nucléaire comme une source fiable, propre et un outil dont le Japon a besoin pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Près de 15 ans après la catastrophe de Fukushima, le Japon a redémarré de nombreux réacteurs tandis que les craintes du public japonais vis-à-vis de l’énergie nucléaire se sont atténuées.Les grandes entreprises ont également soutenu l’énergie nucléaire, car le Japon aura besoin de davantage d’électricité pour faire fonctionner l’intelligence artificielle et les centres de données à l’avenir. 

Arrêts maladie: un allongement de la carence serait “profondément injuste”, dénonce Marylise Léon

Un allongement à sept jours du délai de carence pour le versement des indemnités en cas d’arrêt maladie serait “profondément injuste”, a dénoncé la numéro un de la CFDT Marylise Léon mardi sur RMC.”Ce qui est aujourd’hui sur la table, c’est de transférer l’indemnisation entre le quatrième et le septième jour à la charge des entreprises” et de demander un “effort aux salariés”, a déclaré Mme Léon, au lendemain d’une rencontre avec la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet.Selon Les Echos, le gouvernement envisage de décaler la date à laquelle l’Assurance maladie intervient pour indemniser les personnes en arrêt, en demandant aux entreprises et à leurs assureurs de prendre le relais dans l’intervalle. La responsable syndicale a également jugé “très probable” que le gouvernement envisage “un jour de carence d’ordre public”, qui ne serait pris en charge ni par l’assurance-maladie, ni par les entreprises.”Être malade, ce n’est pas un choix. On ne se met pas en arrêt maladie parce qu’on a envie de faire autre chose”, a-t-elle réagi, s’insurgeant contre une mesure qui “ne fonctionne pas”.En 2018, l’instauration d’un jour de carence dans les fonctions publiques “avait eu pour effet de provoquer des arrêts plus longs”, a-t-elle affirmé.Dans leur ensemble, les pistes mises sur la table pour réformer l’assurance-chômage et le droit du travail sont “une punition générale” avec l’idée que “les chômeurs seraient des fainéants” et que les travailleurs français “ne travailleraient pas suffisamment et qu’il faut flexibiliser encore plus”, a estimé Mme Léon. Ce type de propositions “doivent être combattues”, a-t-elle martelé, dénonçant “une nouvelle étape de dérégulation totale du code du travail”.

La Bourse de Paris repli en attendant les résultats d’entreprises

La Bourse de Paris a ouvert en baisse mardi, dans un contexte d’incertitudes liées aux résultats d’entreprises du deuxième trimestre et à l’approche du 1er août, date butoir des négociations commerciales entre Européens et Américains.L’indice vedette CAC 40 perdait 0,34% vers 09H30, soit 26,63 points à 7.782,66 points. La veille, l’indice phare de la place parisienne avait conclu la séance en repli de 0,31% et s’était établi à 7.798,22 points à la clôture.”Les craintes entourant les accords commerciaux à conclure d’ici au 1er août, ainsi que la capacité des entreprises à résister à la guerre commerciale menée par les Etats-Unis, mettent à l’épreuve la résilience des marchés”, commente Patrick Munnelly, stratégiste chez Tickmill.En ce qui concerne l’Union européenne, les 27 espèrent toujours obtenir un accord avec les Etats-Unis après les nouvelles menaces de Donald Trump de lui imposer le 1er août des droits de douane de 30%.Les pays européens essayent de rester unis, bien que leurs économies ne soient pas exposées de la même façon aux foudres douanières du président américain.”Les marchés s’inquiètent de ce que sera l’accord commercial entre l’Union européenne et les Etats-Unis avant la date butoir du 1er août”, note Jim Reid, économiste de Deutsche Bank. “Les négociations devraient se poursuivre cette semaine (…) mais l’absence de progrès concrets continue de faire hésiter les investisseurs”, poursuit-il.C’est dans ce contexte que la saison des résultats d’entreprises pour le deuxième trimestre se tiendra ces deux prochaines semaines.Ils devraient être “fortement affectés par l’évolution des taux de change, ce qui est rare”, estime Christopher Dembik, conseiller en investissement pour Pictet AM. La monnaie unique s’est fortement appréciée entre avril et fin juin, passant de 1,08 à 1,18 dollar pour un euro. Or, un euro fort rend les produits européens plus chers à l’étranger, donc moins compétitifs. Sanofi annonce une acquisition à un milliard de dollarsLe groupe pharmaceutique français Sanofi (-0,10% à 82,08 euros) a annoncé mardi la signature d’un accord pour l’acquisition de la biotech britannique Vicebio pour un montant de plus d’un milliard de dollars, ce qui lui permettra de mettre la main sur des candidats-vaccins contre des virus respiratoires. Longchamp et Interparfums s’associentLa marque française de maroquinerie Longchamp et le groupe Interparfums (+0,73% à 33,10 euros) ont annoncé mardi la signature d’un accord de licence parfums courant jusqu’au 31 décembre 2036. Les deux groupes précisent prévoir un premier lancement en 2027.

Les Bourses européennes ouvrent en repli

Les Bourses européennes ont ouvert en repli mardi, les investisseurs attendant de nombreux résultats d’entreprises dans les deux prochaines semaines, dans un contexte toujours incertain sur le front des négociations commerciales entre Européens et Américains.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris cédait 0,24%, Francfort reculait de 0,33% et Londres oscillait autour de son point d’équilibre (-0,08%).

Airbags Takata: l’UFC-Que Choisir lance une action de groupe contre Stellantis en France

L’UFC-Que Choisir a annoncé mardi avoir lancé une action de groupe visant le constructeur automobile Stellantis pour réclamer le versement d’indemnités aux propriétaires de véhicules équipés d’airbags Takata faisant l’objet d’une immobilisation forcée.L’association de consommateurs a décidé de saisir le tribunal “afin que les préjudices causés aux automobilistes victimes des rappels sous +stop drive+, opérés depuis 2023 de façon totalement anarchique et déraisonnée, soient réparés”, a-t-elle indiqué.Fin juin, le gouvernement français a ordonné aux constructeurs automobiles toutes marques confondues d’immobiliser 800.000 véhicules supplémentaires équipés d’airbags Takata, potentiellement défectueux, portant à 1,7 million le nombre de véhicules visés par une interdiction de circuler pour cette raison, jusqu’à remplacement du dispositif.Cette décision a été prise après l’accident mortel d’une automobiliste survenu à Reims en raison de l’explosion de son airbag lors d’un choc avec un autre véhicule.”Ces mesures de +stop drive+ sont les conséquences directes et certaines du manquement, de par l’incurie et la gestion chaotique de Stellantis et Citroën, dans l’exécution de leur obligation générale de sécurité, constituant une faute du constructeur, et ouvrant ainsi le droit à réparation”, développe l’UFC-Que Choisir.Au moins trois des automobilistes tués ces dernières années conduisaient une Citroën C3.L’association demande une série d’indemnités pour divers préjudices, notamment une indemnité journalière pour toute la durée de l’immobilisation du véhicule ou encore pour préjudices moraux subis par les consommateurs “transportés dans des automobiles équipés d’équipements mortels”.C’est la première action de groupe intentée en France au sujet de ces airbags défectueux, responsables d’au moins 60 morts dans 11 pays ces 15 dernières années, dont 18 en France.Aux Etats-Unis, pays le plus touché avec 28 morts, Ford, Toyota, Honda, BMW, Nissan et Mazda ont versé un total d’1,5 milliard de dollars d’indemnisations aux victimes. Les airbags Takata sont responsables d’explosions mortelles ou provoquant de graves blessures à cause d’un gaz, le nitrate d’ammonium, qui se dégrade avec le temps, particulièrement dans les climats chauds et humides.Les coussins de sécurité se déclenchent alors même en cas de collision mineure, provoquant une explosion identique à celle d’une grenade et projetant dans l’habitacle des pièces de métal et de plastique, souvent fatales au conducteur.L’entreprise japonaise Takata, fabriquant mondialement connu de systèmes d’airbags et de ceintures de sécurité, n’a pas survécu au scandale et a déclaré faillite en 2017.En France, des juges d’instruction enquêtent sur des soupçons de tromperie aggravée et mise en danger de la vie d’autrui.

Fin des soldes d’été en France, les ventes en baisse

Les soldes d’été, ponctuées cette année par la canicule, s’achèvent mardi soir dans la plupart des régions de France avec des ventes moroses après un début d’année positif, et la question de la pertinence de cette période de promotions agite les entreprises du secteur.Les ventes en magasin ont baissé de 5% sur les trois premières semaines de soldes par rapport à la même période l’an passé, et les ventes en ligne de 3%, selon le panel d’enseignes de l’habillement de Retail Int. pour l’Alliance du Commerce.Seul Paris tire son épingle du jeu, avec un rebond de 3% après avoir pâti en 2024 des Jeux olympiques.”La période des soldes n’est plus ce qu’elle était il y a 10, 15, 20 ans, ça n’est plus la seule période promotionnelle de l’année”, a relevé auprès de l’AFP Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du Commerce.Il appelle néanmoins à “relativiser”: au premier semestre, les ventes ont progressé de 1,7% par rapport aux six premiers mois de 2024.Et il met en avant “une très belle météo au printemps et sur le début de l’été, donc beaucoup de Français (…) n’ont peut-être pas attendu (la) période de soldes”, débutée le 25 juin, pour faire leurs achats.Le démarrage des soldes s’est par ailleurs accompagné d’une vague de chaleur dans l’Hexagone, décourageant les consommateurs de se déplacer.”A part un peu en matinée, on n’a eu quasiment personne les jours de canicule, c’était vraiment très calme”, raconte ainsi une commerçante parisienne citée dans le Crocis, l’observatoire économique de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Paris Ile-de-France, publié lundi.”Les soldes n’ont pas vraiment séduit cet été, en partie en raison des fortes chaleurs qui ont découragé la clientèle mais aussi d’une vampirisation par les ventes privées”, remarque cette étude.”Les ventes privées s’inscrivent de plus en plus dans le paysage”, ce qui “empiète sur la clientèle des soldes”, souligne Bénédicte Gualbert, responsable de cette enquête.- Les soldes restent “un moment unique” -Le résultat de ces quatre semaines de remises est “dans l’ensemble très moyen”, déplore Pierre Talamon, président de la Fédération nationale de l’habillement (FNH), faisant état d’un “manque d’appétence pour les soldes de la part du consommateur”.”On réclame de décaler les soldes en fin de saison”, a-t-il précisé à l’AFP, soulignant la nécessité d’acheter “mieux, mais moins”, d’un “changement de paradigme”.Malgré tout, les commerçants restent attachés à ce rendez-vous, qui reste “un moment unique parce que c’est le seul moment rassembleur et fédérateur de tout le commerce”, souligne Yohann Petiot.”Ce que nous disent les commerçants c’est qu’il y a toujours un effet un peu magique [des soldes], bien qu’émoussé par rapport à ce que c’était il y a 15 ans”, ajoute Bénédicte Gualbert.Yann Rivoallan, président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin, pointe lui du doigt la concurrence des chinois Shein et Temu pour expliquer ces soldes médiocres.”Il y avait toutes les raisons pour que ça soit positif (…), malheureusement non”, souligne-t-il. “Vivement que la loi anti-fast-fashion sorte!”Adoptée à l’Assemblée nationale, puis, début juin, au Sénat, cette proposition de loi doit désormais faire l’objet d’un accord députés-sénateurs lors d’une commission mixte paritaire (CMP) attendue à l’automne.Pour Yann Rivoallan, il y a “quelque chose à réinventer” au niveau des soldes, “mais tant qu’il y a Shein et Temu qui font tout et n’importe quoi, ça nous empêche de construire un écosystème sain pour les clients”.

Wall Street termine sans dynamique claire, mais atteint de nouveaux sommets

La Bourse de New York s’est encore envolée vers de nouveaux records lundi, à l’entame d’une semaine riche en résultats d’entreprises, les investisseurs outrepassant les inquiétudes relatives à la politique commerciale américaine.L’indice Nasdaq et l’indice élargi S&P 500 ont tous les deux atteint de nouveaux records, prenant respectivement 0,38% à 20.974,17 points et 0,14% à 6.305,60 points. De son côté, le Dow Jones a terminé près de l’équilibre (-0,04%).”Le marché dans son ensemble a enregistré des gains généralisés aujourd’hui (lundi)”, ont résumé dans une note les analystes de Briefing.com.”La date butoir du 1er août pour les accords commerciaux ne suscite pas beaucoup d’inquiétude, les acteurs du marché étant généralement optimistes” sur la suite des événements, a noté pour sa part Jose Torres, analyste d’Interactive Brokers.Le président américain Donald Trump a donné aux partenaires commerciaux des Etats-Unis jusqu’au 1er août pour parvenir à un accord avec la Maison-Blanche sur les surtaxes douanières.Les discussions avec l’Union européenne – que Donald Trump a récemment menacée de 30% de droits de douane – seront particulièrement scrutées par les investisseurs.Mais ces derniers semblent se concentrer pour le moment sur la saison des résultats trimestriels d’entreprises, alors que plus d’une centaine de sociétés composant l’indice S&P 500 doivent publier leurs performances financières cette semaine.Parmi elles, deux des “Sept Magnifiques”, surnom donné aux grands noms du secteur technologique, sont particulièrement attendues: Alphabet (maison mère de Google) et Tesla, qui publieront leurs résultats mercredi.”La croissance des bénéfices a (…) été solide jusqu’à présent”, souligne dans une note David Morrison, analyste de Trade Nation.Toutefois, “les grandes entreprises technologiques sont dans le collimateur (de l’UE) en ce qui concerne les droits de douane”, a commenté Christopher Low, analyste de FHN Financial.L’UE pourrait rendre “plus difficiles les activités des entreprises technologiques américaines” sur le territoire, a-t-il estimé.La semaine sera peu chargée en données macroéconomiques américaines, exceptées les ventes de logements anciens mercredi et les commandes de bien durables vendredi.La place américaine va également surveiller mardi la prise de parole du président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell.La Fed, dont la prochaine réunion est prévue les 29 et 30 juillet, et M. Powell, sont la cible d’attaques régulières de l’administration américaine.Selon Donald Trump, la Fed devrait avoir d’ores et déjà diminué ses taux de trois points de pourcentage, afin de soutenir l’économie américaine. “Il est peu probable qu’ils réduisent les taux la semaine prochaine. (…) mais je pense qu’il sera difficile de résister à une baisse des taux d’ici la réunion de septembre”, a observé Christopher Low.Sur le marché obligataire, le rendement américain à dix ans se détendait nettement à 4,37% vers 20H15 GMT, contre 4,41% en clôture vendredi.Ailleurs, à la cote, le groupe de services de paiements Block (Cash App, Square) a brillé (+7,22% à 78,08 dollars), après l’annonce de son ajout au sein de l’indice élargi S&P 500 le 23 juillet.Block va remplacer le groupe pétrolier Hess, racheté par Chevron.L’enseigne Domino’s Pizza (-0,80% à 462,24 dollars) a été quelque peu boudée en raison d’un bénéfice net par action, donnée de référence pour les marchés, inférieur aux attentes des analystes pour le deuxième trimestre, à 3,81 dollars.Les ventes ont cependant largement dépassé les anticipations.L’aciériste Cleveland-Cliffs a grimpé de 12,45% à 10.66 dollars, porté par une perte nette par action au deuxième trimestre moindre qu’anticipé, à 50 cents alors que les analystes tablaient sur 74 cents.Â