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Retraites: la CGT claque à son tour la porte d’un “conclave” en sursis

Après Force ouvrière et l’U2P, c’est au tour de la CGT de claquer la porte: Sophie Binet a annoncé mercredi soir le départ de son organisation des concertations sur les retraites lancées par le Premier ministre en janvier, après le refus répété de celui-ci de revenir aux 62 ans.”Le Premier ministre et le patronat ont malheureusement définitivement enterré ce conclave. Et c’est très grave parce que le Premier ministre s’était engagé à ce que ces discussions soient +sans totem, ni tabou+”, a justifié la patronne de la CGT, après le vote de ses instances.Par conséquent, “la CGT a décidé ce soir de quitter ces concertations et d’appeler les salariés à se mobiliser” en rejoignant notamment les cortèges de retraités prévus jeudi. Après avoir suscité beaucoup d’espoir auprès des syndicats, en leur donnant l’occasion, pour la première fois en plus de deux ans, de renégocier la décriée réforme des retraites qui a porté l’âge de départ de 62 à 64 ans en 2023, François Bayrou a déçu l’opposition de gauche comme les syndicats.Ses déclarations dimanche fermant la porte au retour des 62 ans, réitérées mardi et mercredi devant le Parlement ont fini de provoquer l’ire des centrales syndicales qui lui opposent une fin de non recevoir.Devant le Sénat, François Bayrou a assuré ne s’être “jamais (…) immiscé” dans le débat des partenaires sociaux. “J’ai simplement rappelé qu’il fallait se fixer comme objectif le retour à l’équilibre (du système de retraites) en 2030” et jugé “qu’à mes yeux, on ne pouvait pas revenir à 62, supprimer la réforme des retraites et retrouver l’équilibre financier”, a-t-il plaidé.- L’âge, “le coeur du réacteur” -Le Premier ministre a “rompu le contrat”, “changé les règles du jeu” et “ne voit pas où est le problème”, a dénoncé mardi matin Marylise Léon, N°1 de la CFDT, sur BFMTV/RMC.”Nous, on veut discuter de l’âge, l’âge de départ. C’est le cœur du réacteur. C’est la raison pour laquelle on s’est mobilisés et pour laquelle on a souhaité reprendre le fil des discussions”, a-t-elle encore rappelé.Dans ces conditions, la leader a prévenu qu’elle “s’affranchit” désormais “de la lettre de cadrage” du gouvernement et entend négocier “avec ceux qui ont envie vraiment de travailler” pour ouvrir “un autre” conclave.Mais celui-ci a du plomb dans l’aile : Force ouvrière avait claqué la porte dès la première séance le 27 février, jugeant que la concertation tournait à la “mascarade” après l’exigence de François Bayrou de rétablir l’équilibre financier du système de retraites en 2030, demandant de trouver 6,6 milliards d’économies supplémentaires par rapport à ce qui avait été demandé aux partenaires sociaux en janvier.- “Usure” et “pénibilité” jeudi -Jeudi, seules trois organisations syndicales (CFDT, CFTC, CFE-CGC) et deux organisations patronales (Medef et CPME) se retrouveront ainsi à la table des discussions à partir de 14H00 pour parler d'”usure professionnelle et pénibilité”.Mais “avec les (derniers) rebondissements, j’ai bien peur qu’il y ait du changement”, a déclaré à l’AFP Pascale Coton, négociatrice pour la CFTC.Sur des positions diamétralement opposées à celles des syndicats, la plus petite des trois organisations patronales, l’U2P (artisans, commerçants et professions libérales) a aussi quitté les négociations mardi.Cette organisation estime que l’équilibre du régime des retraites “imposera de repousser l’âge légal de départ au-delà de 64 ans”, sauf pour les métiers difficiles.Le Medef, première organisation patronale, a dit mercredi par la voix de son président Patrick Martin vouloir “laisser sa chance” à la discussion estimant toutefois que “tous les partenaires sociaux, les politiques a fortiori, doivent prendre en compte cette situation des finances publiques qui devient critique”.Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié mercredi, 50% des personnes sondées souhaitent que, dans les prochaines semaines, une motion de censure soit adoptée contre le gouvernement de François Bayrou sur le sujet des retraites. Et ils sont : 56% des Français à souhaiter revenir à 62 ans -contre 62% en janvier-.

Le gouvernement s’attaque aux faux diagnostics de performance énergétique

Dix mesures pour “crédibiliser” le diagnostic de performance énergétique (DPE) pour les logements, obligatoire en cas de vente ou de location mais au coeur de fraudes, ont été présentées mercredi par la ministre Valérie Létard.Promettant une “tolérance zéro” envers la “poignée de diagnostiqueurs (…) qui réalisent des DPE frauduleux, des DPE de complaisance”, elle a souligné combien cet outil était “essentiel pour définir le niveau de qualité d’un bien au regard de sa consommation énergétique, des factures qu’il va générer en terme de chauffage (…) et de l’impact qu’il a sur le climat”.Il doit être “irréprochable”, a-t-elle déclaré sur TF1.La ministre du Logement a ensuite présenté son “plan d’action” à des fédérations de diagnostiqueurs, des instituts de formation, des organismes de certifications et des parlementaires lors d’une réunion au ministère. Le DPE donne une note de A (la meilleure) à G (la plus médiocre) en fonction de nombreux paramètres, comme l’isolation des murs et du toit, le système de chauffage. Cette note, obligatoire pour toute transaction et bail de location, est de plus en plus déterminante pour fixer la valeur d’un bien immobilier à vendre. Elle est prise en compte dans l’octroi d’aides à la rénovation énergétique et si elle est trop basse, et empêche la location du logement.Chaque année, 4 millions de DPE sont réalisés, parmi lesquels le conseil d’analyse économique a identifié 1,7% de diagnostics frauduleux, soit 70.000, selon la ministre. “C’est 70.000 de trop, on doit tendre vers zéro”, a-t-elle affirmé lors de la réunion. “Plus on a d’informations, plus le DPE sera précis”, mais cette recherche d’informations nécessite du temps, a assuré Jean-Louis Kersac’h, dirigeant d’une société de diagnostic, lors d’un déplacement de la ministre qui assistait à la réalisation d’un DPE d’un appartement. Or il a souvent eu vent de diagnostiqueurs à qui il est demandé de “faire quatre diagnostics par jour, avec une prime pour le 5e”. D’où la volonté de Valérie Létard d’utiliser l’intelligence artificielle et la base de données de DPE de l’Agence de la transition écologique (Ademe) pour “mieux repérer et mieux contrôler” les comportements suspects de diagnostiqueurs, comme 10 audits réalisés en une journée aux quatre coins de la France. – “Gros billet” -Elle souhaite aussi géolocaliser les diagnostiqueurs, leur assigner un QR code, ainsi qu’aux DPE établis, afin de vérifier leurs fiabilité. Les contrôles vont être multipliés par quatre pour inspecter chacun des 10.000 diagnostiqueurs chaque année, et les sanctions seront plus sévères: jusqu’à deux ans d’interdiction d’exercer en cas de fraude, contre 6 mois actuellement. Pour limiter les pressions subies, le DPE ne sera plus délivré immédiatement à l’issue de la visite, mais plus tard et dématérialisé. Ces pressions sont légion, selon Jean-Louis Kersac’h : “mail dans lequel le client dit s’attendre à une note C”, “menace de ne pas nous payer”, “proposition d’un gros billet”. “Tous les jours, des clients nous disent +votre DPE n’est pas bon+”, rapporte-t-il.Alban Chanemougame, diagnostiqueur indépendant, confirme : “J’ai déjà perdu un client qui a préféré prendre un diagnostiqueur moins cher mais qui travaille en dix minutes et donc moins fiable”.”Des agences immobilières m’ont déjà demandé d’ajuster des diagnostics, comme le nombre de mètres carrés, ça ne touche pas que les DPE”, explique-t-il à l’AFP.Valérie Létard veut aussi se pencher sur la création d’un éventuel ordre des diagnostiqueurs, d’une formation post-bac et mieux contrôler les organismes de certification et de formation des diagnostiqueurs.Des annonces accueillies favorablement par Yannick Ainouche, co-président de l’Alliance du diagnostic immobilier. Elles correspondent à des propositions qu’il porte depuis deux ans.Il souhaite aller plus loin dans la sanction avec la création d’un “organe disciplinaire” et dans la formation avec “une filière BTS de bac+2”. L’interdiction de location depuis le 1er janvier des logements les plus énergivores, classés G, est critiquée par de nombreux élus de droite, qui affirment qu’elle aggrave la crise actuelle du logement.

Chercheurs américains : CentraleSupélec et l’université PSL se mobilisent

L’école d’ingénieurs CentraleSupélec et l’Université Paris Sciences & Lettres (PSL) vont lancer des programmes pour accueillir des chercheurs basés aux Etats-Unis et financer des travaux qui ne pourraient plus y être menés en raison de la politique de l’administration Trump, ont-ils annoncé mercredi.”A l’heure où les principes d’objectivité et de liberté de la recherche scientifique semblent parfois remis en cause, CentraleSupélec a décidé de s’associer à l’initiative +Safe Place for Science+ lancée par Aix-Marseille Université”, a déclaré dans un communiqué Romain Soubeyran, directeur de CentraleSupélec.Il invite les chercheurs travaillant actuellement aux Etats-Unis sur des sujets en lien avec les “domaines stratégiques” de l’école et souhaitant venir en France à postuler à son programme d’accueil. Issu du rapprochement de Centrale et de Supélec, l’établissement fait référence en sciences de l’ingénieur et des systèmes.Doté d’un “fonds d’amorçage de trois millions d’euros de la Fondation CentraleSupélec”, le programme “vise à offrir un environnement dans lequel les scientifiques de haut niveau pourront mener leurs recherches en toute liberté et sécurité”, indique le communiqué. “Il financera entre autres des +tenure tracks+ (contrats de travail à durée déterminée, NDLR) au niveau professeur ou assistant professeur, des +welcome packages+ (ensemble de mesures d’accueil, NDLR) ou des chaires d’accueil”, précise-t-il.L’Université PSL a annoncé de son côté intensifier ses collaborations avec les scientifiques dont les recherches seraient menacées dans les domaines de l’intelligence artificielle, des sciences du climat, de la santé et des sciences sociales et humanités.”La réduction brutale des financements fédéraux aux Etats-Unis impacte tout le monde, y compris la recherche européenne. Il faut se mobiliser pour soutenir la continuité scientifique dans les domaines prioritaires qui sont menacés”, a souligné auprès de l’AFP le président de PSL, El Mouhoub Mouhoud.L’établissement, qui regroupe notamment l’Ecole Normale, Dauphine ou les Mines, prévoit d’accueillir “15 chercheuses et chercheurs pour poursuivre leurs travaux scientifiques en France” ainsi que le financement de post-doctorats et l’hébergement de chercheurs.Début mars, l’université d’Aix-Marseille a été la première en France à ouvrir les bras aux scientifiques dont le travail pourrait être menacé par la politique menée par Donald Trump, annonçant dégager 10 à 15 millions d’euros dans ce but.La semaine dernière, la Fondation Arc, dédiée à la recherche sur le cancer, a débloqué 3,5 millions d’euros “pour offrir aux chercheurs en difficulté actuellement basés aux Etats-Unis, l’opportunité de poursuivre leurs travaux en France”.Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a multiplié les annonces chocs visant la communauté scientifique: coupes budgétaires brutales, licenciement de centaines d’employés des agences fédérales chargées du climat ou de la santé, censure de certains sujets dans les recherches subventionnées…

Les revenus mondiaux de la musique enregistrée battent un nouveau record (rapport)

Le marché mondial de la musique enregistrée a connu une dixième année consécutive de croissance en 2024, portée par les abonnements aux plateformes de streaming et le succès de stars comme Taylor Swift, a annoncé mercredi la fédération du secteur (IFPI).Son chiffre d’affaires a atteint le record de 29,6 milliards de dollars (27,2 milliards d’euros) l’an dernier, en progression de 4,8%, a indiqué la Fédération internationale de l’industrie phonographique, qui a par ailleurs exprimé des craintes liées à l’essor de l’IA.Le streaming musical – ou la diffusion de contenus en ligne sur des plateformes comme Spotify ou Apple Music -, reste le moteur de cette performance. Grâce à un nombre accru d’abonnements payants, il représente plus des deux tiers (69%) des revenus mondiaux du secteur, soit 20,4 milliards de dollars (18,7 milliards d’euros), selon le rapport annuel de l’IFPI.Cette fédération, qui représente les maisons de disques mondiales, a également annoncé que Taylor Swift était une nouvelle fois en tête de son classement des artistes les plus écoutés en 2024.Selon son rapport, les trois titres les plus populaires l’an dernier sont “Beautiful Things” de l’Américain Benson Boone, avec 2,11 milliards d’écoutes, suivi par “Espresso” de la popstar Sabrina Carpenter (1,79 milliard d’écoutes) et “Lose Control” de Teddy Swims (1,7 milliard d’écoutes).Les ventes de supports physiques, notamment les CD, ont globalement diminué de 3,1% en 2024, après une hausse importante de 14,5% en 2023. Mais au sein de cette catégorie, les vinyles continuent eux de progresser pour la 18e année consécutive, avec des ventes en hausse de 4,6% l’an dernier.Les principaux marchés de la musique enregistrée restent les États-Unis, le Japon et la Grande-Bretagne. Les régions qui ont enregistré la croissance la plus rapide en 2024 sont le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (+22,8%), l’Afrique subsaharienne (+22,6%) et l’Amérique latine (+22,5%).Les représentants du secteur ont aussi pointé les risques liés à l’intelligence artificielle (IA) générative, qui “ingère” de la musique protégée par le droit d’auteur pour entraîner ses modèles sans autorisation, a déclaré la directrice de l’IFPI Victoria Oakley.Si l’IA peut offrir de nouvelles opportunités à cette industrie, c’est aussi un “énorme défi à venir”, a-t-elle souligné, qui fait peser une “menace bien réelle” sur le secteur.

La Bourse de Paris gagne du terrain avant la Fed

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,70% mercredi, sans élément négatif pour la freiner avant la communication attendue dans la soirée de la banque centrale américaine (Fed), notamment sur ses anticipations pour l’économie des Etats-Unis dans les prochains mois.L’indice vedette de la Bourse de Paris a avancé de 56,90 points et s’est établi à 8.171,47 points à la clôture. Mardi, il avait pris 0,57%.La puissante Réserve fédérale (Fed) publiera mercredi soir dans un communiqué sa décision de politique monétaire sur le niveau de ses taux d’intérêt, qui se situent actuellement dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.”Le marché n’attend pas de baisse. Ce qui sera important, ce sont les projections en termes d’emploi, de croissance et de baisses de taux pour le deuxième trimestre”, a expliqué Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés à IG France.Ce n’est pas une réunion que le marché aborde avec “un sentiment de danger”, a-t-il poursuivi, mais une grande attention sera portée au discours de Jerome Powell, président de l’institution monétaire américaine.Il s’agit de la deuxième réunion de la Fed depuis le retour au pouvoir de Donald Trump qui, depuis, a multiplié les annonces de politiques commerciales.”La question des droits de douane est importante. Tant qu’on n’arrivera pas à en mesurer ses effets, il restera difficile pour le Fed d’ajuster sa politique monétaire”, a souligné Alexandre Baradez.Par ailleurs, si le CAC 40 a connu “une séance dans le vert, la période est assez instable en raison des tensions commerciales avec les Etats-Unis”, qui agissent comme “un frein” à une progression plus nette de l’indice, a-t-il ajouté.Les investisseurs gardent en tête qu’à partir du 2 avril, des droits de douane dits “réciproques” seront mis en place, selon les décisions de Donald Trump. Ces droits de douane visent à taxer aux Etats-Unis les produits provenant d’un pays étranger au même niveau que le sont les produits américains importés dans ledit pays.”La date fatidique approche et Trump ne fait toujours pas retomber la pression. Cette animosité de Trump envers l’Europe est le risque principal pour le CAC 40″, a noté l’analyste d’IG France, car l’activité des entreprises composant cet indice est fortement exposée au marché américain.Quitte ou double pour UbisoftLe géant des jeux vidéo Ubisoft a lâché 5,58% à 12,60 euros. Il revisite sa saga phare à la sauce samouraï avec “Assassin’s Creed Shadows”, un opus ambitieux peaufiné jusqu’à la dernière minute et sur lequel l’éditeur français joue son avenir.

Les Bourses européennes terminent sur une note prudente avant la Fed

Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé mercredi, dans l’attente de la prochaine décision de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) et du discours de son président, Jerome Powell.La Bourse de Paris a gagné 0,70% à la faveur d’une séance sans nouvelle négative pour la freiner. Londres a terminé sans changement (+0,02%), tandis que Francfort a reculé de 0,40%.

Kazakhstan: le géant du cuivre Kazakhmys partiellement à l’arrêt après des accidents mortels

L’entreprise Kazakhmys, plus gros producteur de cuivre du Kazakhstan, a annoncé mercredi arrêter partiellement ses activités en raison du “nombre croissant d’accidents”, ayant coûté la vie à huit personnes en un mois dans ce grand pays d’Asie centrale.”Le groupe Kazakhmys suspend temporairement ses opérations minières sur des sites potentiellement dangereux (…) en raison du nombre croissant d’accidents dans les installations de production (…) à compter d’aujourd’hui”, explique le groupe dans un communiqué.”Pendant l’arrêt des mines, une inspection détaillée sera effectuée afin de garantir le respect des règles de sécurité”, poursuit le groupe, assurant que le travail reprendrait une fois toutes les violations établies et éliminées, sans donner de date précise.Joint par l’AFP pour savoir quels sites étaient à l’arrêt et dans quelle mesure cette décision affecterait la production industrielle du groupe, Kazakhmys a répondu qu'”un plan” précis des arrêts prévus était en cours de validation.Kazakhmys assure être le 20e producteur mondial de cuivre concentré et le 12e producteur mondial de cuivre blister et cathodique, mais extrait aussi de l’argent.Mi-février, sept mineurs étaient morts dans un accident et mercredi, un autre travailleur est décédé dans le centre de cet immense pays riche en ressources naturelles.Après l’accident de février, le président Kassym-Jomart Tokaïev avait qualifié d'”inacceptable” la situation dans le domaine de la sécurité au travail, reprochant aux entreprises de ne pas investir suffisamment.Fin octobre 2023, 46 mineurs avaient été tués lors du pire accident minier de l’histoire du pays dans une mine de charbon appartenant au groupe sidérurgique ArcelorMittal, qui a depuis quitté le Kazakhstan sous la pression des autorités.

Retraites: la CFDT acte un “contrat rompu” et veut revoir les règles du conclave

Continuer à débattre des retraites, même si l’option d’un retour à 62 ans a été écartée par Matignon ? La CFDT le veut mais en redéfinissant les “règles” du “conclave” quand la CGT pourrait, après FO, claquer la porte mercredi.Face à un Premier ministre qui a “rompu le contrat”, et “change les règles du jeu”, la CFDT “ira” jeudi à la prochaine séance de négociations pour “dire on arrête le conclave retraites tel qu’il existe là, tel qu’il a démarré”.Sa numéro un Marylise Léon, offensive mercredi matin sur BFMTV/RMC au lendemain d’une rencontre avec François Bayrou à Matignon, a précisé qu’elle “s’affranchit” désormais “de la lettre de cadrage” du gouvernement et entend négocier “avec ceux qui ont envie vraiment de travailler” pour ouvrir “un autre” conclave.”On a un gouvernement qui change les règles du jeu, des organisations qui décident de partir et un patronat qui reste mais qui boude dans son coin et qui ne fait aucune proposition”, a déploré la responsable du premier syndicat français, avec le sentiment d’être “un peu la seule adulte dans la pièce”.”Nous, on veut discuter de l’âge, l’âge de départ. C’est le cœur du réacteur”, a-t-elle souligné, sans exiger pour autant un retour à 62 ans pour tous les travailleurs.”Les règles ne changent absolument pas” mais les partenaires sociaux sont libres d'”élargir l’ordre du jour”, a assuré dans l’après-midi à l’Assemblée nationale la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet.Devant le Sénat, elle a ajouté que la discussion doit “aller à son terme”, “pour d’abord rétablir l’équilibre et aussi pour corriger” certaines choses, notamment “la pénibilité” et “les carrières des femmes”. Egalement devant la chambre haute, François Bayrou a assuré ne s’être “jamais (…) immiscé” dans le débat des partenaires sociaux.- “nouvelle réforme” -Le chef du gouvernement avait confirmé mardi à l’Assemblée nationale qu’il ne jugeait “pas possible” d’abroger la mesure phare de la réforme des retraites de 2023, qui décale progressivement l’âge de départ à 64 ans.Conséquence, le conclave qu’il a annoncé en janvier pour éviter une censure de son gouvernement vacille, alors que les chaises de trois organisations sur huit pourraient rester vides jeudi.Force ouvrière avait claqué la porte dès la première séance le 27 février, jugeant que la concertation tournait à la “mascarade” après l’exigence de François Bayrou de rétablir l’équilibre financier du système de retraites en 2030, soit 6,6 milliards d’économies supplémentaires à trouver par rapport à ce qui avait été demandé aux partenaires sociaux en janvier.Face au refus d’envisager un retour aux 62 ans, la direction de la CGT propose à ses instances de quitter également les négociations. Le syndicat estime que “ce durcissement des positions, sur injonction du Medef, est inacceptable et verrouille le cadre des concertations”.La décision pourrait être officialisée mercredi en fin de journée après consultation du Comité confédéral national, le “parlement” de la CGT. Le syndicat boycottait déjà les discussions sur les retraites des fonctionnaires mercredi, comme FO et Solidaires.Sur des positions diamétralement opposées à celles des syndicats, la plus petite des trois organisations patronales, l’U2P (artisans, commerçants et professions libérales) a aussi quitté le “conclave” mardi, qualifiant ces négociations de “jeu de dupes”.Cette organisation estime que l’équilibre du régime des retraites “imposera de repousser l’âge légal de départ au-delà de 64 ans”, sauf pour les métiers difficiles.Le Medef, première organisation patronale, a dit mercredi par la voix de son président Patrick Martin vouloir “laisser sa chance” à la discussion et continuer à y participer, à condition que chacun cesse de “jouer à cache-cache” et “abatte ses cartes”.Mais il a aussi estimé que” tous les partenaires sociaux, les politiques a fortiori, doivent prendre en compte cette situation des finances publiques qui devient critique”.Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié mercredi, 72% des Français jugent qu’il faut “une nouvelle réforme des retraites”, dont 45% urgemment. Ils sont 56% à souhaiter revenir à un âge de départ à 62 ans, un pourcentage en baisse de 6 points depuis le 8 janvier.

Expérimentation pour afficher la rémunération du producteur agricole sur les produits

La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé mercredi le lancement de l’expérimentation de l’affichage “rémunération du producteur” destinée à apporter aux consommateurs des informations sur la part du prix de vente des produits qui revient aux agriculteurs. Ce dispositif est prévu par les lois Egalim censées protéger le revenu des agriculteurs.La ministre a dans un premier temps lancé “un appel à manifestation d’intérêt”, pour “identifier différentes méthodologies de description, de communication et d’évaluation des conditions de rémunération des producteurs agricoles” et des “modalités d’affichage pour le consommateur”, précise le ministère dans un communiqué.Cet appel à manifestation d’intérêt est ouvert du 18 mars au 30 juin 2025 et les dossiers de candidature sont accessibles sur le site du ministère.L’expérimentation va évaluer les initiatives des différentes parties prenantes pour les filières concernées, précise le communiqué: viande bovine, ovine et caprine, viande porcine, fruits et légumes transformés, lait et produits laitiers, oeufs.Les propositions devront aider à définir “les critères permettant d’obtenir une information compréhensible pour le consommateur, objective, fiable et aisément contrôlable, en cohérence avec la règlementation”. Les critères devront aussi répondre “aux objectifs d’amélioration des conditions de rémunération des agriculteurs”.L’expérimentation s’inscrit dans le cadre de la loi Egalim 2, promulguée le 18 octobre 2021.Parmi les mesures de cette loi, figurait en effet la possibilité d’expérimenter un affichage sur les produits mettant en avant les conditions de rémunération leurs producteurs.fmp/jum/nth

Turquie: la livre et la Bourse plongent après l’arrestation du maire d’Istanbul

La livre turque a plongé mercredi à son niveau le plus bas face au dollar et à l’euro après l’arrestation du maire d’opposition d’Istanbul qui a également fait cuter de près de 9% la Bourse d’Istanbul.Le dollar s’est échangé au-delà de 40 livres mercredi peu avant 11 heures locales (08H00 GMT), un niveau historiquement bas pour la devise turque, avant de repasser sous la barre des 38 livres dans l’après-midi, conséquence d’une intervention massive de la Banque centrale turque, selon des économistes.La Bourse d’Istanbul, qui avait dû interrompre temporairement les transactions face à la chute de son indice vedette mercredi matin, a clôturé en forte baisse.Son indice, le BIST100, chutait de 8,72% à la fermeture, peu après 18H00 (15H00 GMT).Le maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, principal opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan, a été interpellé mercredi matin ainsi que plusieurs dizaines de ses collaborateurs, d’élus et membres de son parti. L’édile, qui envisage de présenter à la prochaine présidentielle, est accusé de “corruption” et de “soutien à une organisation terroriste”, selon les autorités.La Turquie souffre depuis plusieurs années d’une flambée des prix, alimentée par la chute de sa devise.L’inflation a ralenti en février à 39,05% sur un an, passant sous la barre des 40% pour la première fois depuis juin 2023.