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Le typhon Wipha passe près de Hong Kong, frappé par des vents puissants et de fortes pluies

Hong Kong était frappé par des vents puissants et de fortes pluies dimanche, alors que le typhon Wipha passait le long de la côte sud de la Chine, provoquant des chutes d’arbres et des effondrements d’échafaudages.Wipha se situait à environ 140 kilomètres au sud-ouest de Hong Kong aux alentours de 17h00 locales (9h00 GMT), a indiqué l’observatoire météorologique de la ville.Le plus haut niveau d’alerte aux cyclones tropicaux (“T10”) a été activé durant environ 7 heures mais a été abaissé au niveau “T8″, troisième le plus important, au moment où Wipha s’éloignait de la ville.”Des vents de sud-est allant de coup de vent à des vents de type tempête affectent encore par moments certaines parties du territoire”, a indiqué l’observatoire.”La pluie intense de Wipha affecte de manière persistante les environs de l’estuaire de la rivière des Perles”, a-t-il également relevé.La ville voisine de Macao, connue pour ses casinos, a émis son propre avertissement de typhon de niveau maximal peu après midi, les autorités ayant suspendu tous les services de transport public.Les provinces chinoises de Hainan et Guangdong ont également été mises en alerte plus tôt, selon l’agence officielle Chine nouvelle dimanche.Un représentant de l’Autorité aéroportuaire de Hong Kong a déclaré plus tôt dimanche qu’environ 500 vols avaient été annulés en raison des intempéries, tandis qu’environ 400 autres devraient décoller ou atterrir plus tard dans la journée.Plus de 200 personnes ont trouvé refuge dans des centres d’hébergement temporaires gérés par le gouvernement.Les autorités ont fait suspendre dimanche les activités des crèches et des écoles, et les trains circulent en service réduit.Hong Kong avait hissé pour la dernière fois le signal d’alerte au niveau T10 au passage du super typhon Saola en 2023.Deux personnes ont été portées disparues aux Philippines après le passage de Wipha, selon les autorités locales.

Vietnam: les millions de scooters à essence d’Hanoï en sursis

Pour lutter contre la pollution, le Vietnam compte bannir la moto à essence du centre d’Hanoï à partir de juillet 2026, une décision choc pour bien des habitants de la capitale aux millions de scooters.Les deux-roues sont indissociables de toute carte postale du pays, bien que bruyants et parfois peu regardants des règles de conduite.Il n’est pas rare qu’une famille vietnamienne possède au moins deux scooters, privilégiés pour leur coût inférieur à celui d’une voiture, et leur maniabilité, dans des villes souvent embouteillées.Pourtant, de nombreux habitants de Hanoï s’apprêtent à dire adieu à leur fidèle compagnon mécanique.Une directive du Premier ministre publiée mi-juillet a instauré l’interdiction des deux-roues à carburant fossile dans le centre de la capitale à partir du 1er juillet 2026.La zone concernée englobe, sur plus de 30 kilomètres carrés, le coeur historique de la ville, autour des lacs de l’Ouest et Hoan Kiem, prisés des touristes, où résident quelque 600.000 personnes. Mais celle-ci doit s’élargir progressivement dans les années suivantes, selon le plan proposé par le pouvoir, qui prévoit d’incorporer les voitures à essence en 2028.- “Drastique” -La famille de Dang Thuy Hanh a besoin d’au moins 80 millions de dongs (2.600 euros) pour acheter des scooters électriques, un montant “énorme”, concède cette femme au foyer de 52 ans.”Bien sûr que tout le monde veut un environnement plus propre, mais pourquoi nous infliger ce fardeau sans aucune préparation?”, s’est-elle étonnée, à l’image d’autres habitants, qui se disent choqués.Sa famille habite dans une ruelle étroite, typique du Vietnam, sans aucun endroit pour recharger une moto électrique, et le système de transport public “n’est pas encore adapté”, se plaint-elle.Hanoï est régulièrement citée parmi les capitales les plus polluées du monde.Le ministère vietnamien de l’Agriculture a assuré que plus de la moitié de la pollution de l’air provenait des quelques sept millions de deux-roues et le million de voitures — qui fonctionnent en grande majorité avec un moteur thermique — en circulation dans la mégapole.”La pollution menace directement l’environnement, la qualité de vie et la santé des habitants dans la capitale”, a répété mi-juillet le maire adjoint Duong Duc Tuan.”On a besoin de mesures drastiques pour résoudre le problème”, a-t-il assuré.La pollution de l’air tue chaque année environ 70.000 Vietnamiens, a noté l’Organisation mondiale de la santé en 2024.Un rapport de 2022 de la Banque mondiale a listé les émissions industrielles et agricoles, ainsi que le brûlage des déchets comme autres principales sources de microparticules PM 2.5 à Hanoï.L’organisation a conseillé le renforcement des contrôles techniques, la création de zones à faible émission dans le centre-ville, ainsi que la promotion des transports publics parmi ses mesures destinées à réduire la pollution liée aux transports.- Trop cher -Aujourd’hui, Hanoï ne compte que deux lignes de métro, qui desservent principalement sa banlieue.Ceux qui “vivent et travaillent sur la route”, comme Tran Van Tan, partagent l’incompréhension.”La durée de vie des batteries ne va pas répondre aux besoins pour des trajets de longue distance. Le coût pour basculer vers une moto électrique est tout simplement trop élevé”, explique ce livreur Grab, une application populaire de livraison de repas et de transport.”Ceux avec des bas revenus (comme nous) ne peuvent pas remplacer comme ça leurs motos”, poursuit celui qui effectue 40 kilomètres par jour depuis la périphérie de Hanoï où il habite, au centre-ville.Les autorités de Hanoï ont assuré travailler sur plusieurs mesures, dont une aide de trois millions de dongs par véhicule (100 euros) pour se convertir à l’électrique.D’autres villes du Vietnam aimeraient mettre en place des plans similaires, comme Ho Chi Minh-Ville (sud). Le pays, dont le constructeur national VinFast est spécialiste de l’électrique, s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.Mais à Hanoï, la population se dit toujours circonspecte.”Les habitants ne peuvent toujours pas supporter le coût du changement”, proteste Nguyen My Hoa, une employée de bureau de 42 ans, qui pronostique. “Les autorités ne vont pas être capables d’arrêter les nombreuses motos à essence”.

Le prince Albert II célèbre ses 20 ans de règne avec les Monégasques

Le prince Albert II de Monaco a fêté ses 20 ans de règne samedi avec les Monégasques, lors d’un cocktail sur la place du palais qu’il a voulu intime et festif, loin des turbulences qui secouent la principauté depuis quelques anneés.Accompagné de son épouse Charlène, de leurs enfants Jacques et Gabriella, de ses soeurs Caroline et Stéphanie et de l’ensemble de la famille princière, Albert II a été applaudi par des milliers d’invités, face à de vastes buffets dressés sous des toiles aux couleurs rouge et blanc de Monaco.”Tout ce que je fais, chaque jour, que ce soit ici, dans les enceintes internationales, dans la solitude de mon bureau ou sur des mers lointaines, je le fais pour vous”, a-t-il lancé, avant de rappeler les “vertus essentielles” pour son pays : “le travail, le sens de l’accueil, l’intérêt pour l’innovation, l’attachement à l’éthique et l’ouverture à l’international”.Sous une chaleur lourde, la famille princière a ensuite déambulé parmi les invités, dans une ambiance jazzy, avant, plus tard dans la soirée, de couper son gâteau d’anniversaire, une pièce montée recouverte de macarons blancs et rouges servie ensuite à tous les convives, toujours en musique.”Nous sommes plus de 9.900 Monégasques, nous sommes tous présents pour soutenir notre pays et c’est un plaisir”, a salué Frédéric Purasso, entrepreneur de 43 ans.Célibataire sportif et séducteur en 2005, Albert II, qui a désormais endossé le costume de père de famille comblé, règne depuis la mort de son père Rainier III le 6 avril 2005. Mais son avènement n’avait été célébré qu’en juillet, à l’issue d’une période de deuil. – “Argent et vertu” -En 20 ans, Albert II a réussi à faire entendre sa voix sur l’environnement et à accompagner la réussite économique affolante de son micro-Etat de 2 km2 qui allie climat méditerranéen, luxe, casinos, restaurants étoilés, vues spectaculaires sur la grande bleue, sécurité et absence d’impôt sur les sociétés ou sur le revenu.L’immobilier y est le plus cher du monde et le PIB s’est élevé à 9,4 milliards d’euros en 2023, en hausse de près de 50% depuis 2014. Mais Monaco peine à s’aligner sur les exigences internationales de transparence et de lutte contre le blanchiment ou la corruption. Et le micro-Etat est aussi secoué par une bataille médiatique et judiciaire impliquant d’anciens proches d’Albert II accusés de malversations, qui dénoncent en retour une mainmise du magnat de l’immobilier Patrice Pastor sur la principauté.Une situation paradoxale pour un prince qui lors de sa prise de pouvoir avait marqué les esprits en assurant qu'”argent et vertu doivent se conjuguer en permanence”.Mais “ne prêtons pas attention à ceux qui veulent nous désunir, nous affaiblir, nous décourager”, a lancé le prince samedi dans son discours face aux Monégasques.”Quand on est une grande famille, qu’on a une belle vie, il y a toujours des moments où des gens sont jaloux”, a commenté de son côté Michèle Robillon, retraitée de 60 ans.En plus de ces 20 ans de règne d’Albert II, Monaco peut aussi célébrer la fin d’une période de turbulences entamée à la mort prématurée en janvier du chef du gouvernement Didier Guillaume. Nommé après cinq mois de tergiversations, le conseiller d’Etat Philippe Mettoux avait renoncé à la dernière minute, fin juin.Mais un successeur a été nommé, l’ancien préfet de la région Paca Christophe Mirmand. Et celui-ci doit entrer en fonction lundi.

Le prince Albert II célèbre ses 20 ans de règne avec les Monégasques

Le prince Albert II de Monaco a fêté ses 20 ans de règne samedi avec les Monégasques, lors d’un cocktail sur la place du palais qu’il a voulu intime et festif, loin des turbulences qui secouent la principauté depuis quelques anneés.Accompagné de son épouse Charlène, de leurs enfants Jacques et Gabriella, de ses soeurs Caroline et Stéphanie et de l’ensemble de la famille princière, Albert II a été applaudi par des milliers d’invités, face à de vastes buffets dressés sous des toiles aux couleurs rouge et blanc de Monaco.”Tout ce que je fais, chaque jour, que ce soit ici, dans les enceintes internationales, dans la solitude de mon bureau ou sur des mers lointaines, je le fais pour vous”, a-t-il lancé, avant de rappeler les “vertus essentielles” pour son pays : “le travail, le sens de l’accueil, l’intérêt pour l’innovation, l’attachement à l’éthique et l’ouverture à l’international”.Sous une chaleur lourde, la famille princière a ensuite déambulé parmi les invités, dans une ambiance jazzy. Célibataire sportif et séducteur en 2005, Albert II a désormais endossé le costume de père de famille comblé.Albert II règne depuis la mort de son père Rainier III le 6 avril 2005, mais son avènement n’avait été célébré qu’en juillet, à l’issue d’une période de deuil. Il avait alors marqué les esprits en assurant: “Argent et vertu doivent se conjuguer en permanence”.En 20 ans, Albert II a réussi à faire entendre sa voix sur l’environnement et à accompagner la réussite économique affolante de son micro-Etat de 2 km2 qui allie climat méditerranéen, luxe, casinos, restaurants étoilés, vues spectaculaires sur la grande bleue, sécurité et absence d’impôt sur les sociétés ou sur le revenu.L’immobilier y est le plus cher du monde et le PIB s’est élevé à 9,4 milliards d’euros en 2023, en hausse de près de 50% depuis 2014. Mais Monaco peine à s’aligner sur les exigences internationales de transparence et de lutte contre le blanchiment ou la corruption. Et le micro-Etat est aussi secoué par une bataille médiatique et judiciaire impliquant d’anciens proches d’Albert II accusés de malversations, qui dénoncent en retour une mainmise du magnat de l’immobilier Patrice Pastor sur la principauté.”Ne prêtons pas attention à ceux qui veulent nous désunir, nous affaiblir, nous décourager”, a lancé le prince dans son discours.”Quand on est une grande famille, qu’on a une belle vie, il y a toujours des moments où des gens sont jaloux”, a commenté de son côté Michèle Robillon, retraitée de 60 ans.

Dans le Gers, un centre de désalcoolisation de vin pour s’adapter au marché

Dans le laboratoire du Chai sobre, l’ingénieur chimiste saisit les fioles de vin sans alcool fraîchement sorti des cuves, élaboré pour répondre aux nouvelles tendances de consommation.  “Le client attend un vin à 0%”, explique cet ingénieur, Romain Laher, manager chargé de la désalcoolisation au Chai Sobre, qui a été inauguré en juin dernier à Vic-Fezensac, dans le Gers. Les “vinifications pour les vins désalcoolisés” ne diffèrent pas fondamentalement de celles “qu’on peut faire pour l’ensemble des vins”, observe Frédéric Ben, responsable de la vinification et de l’oenologie au Chai Sobre.Dans cette structure, on retire les molécules d’alcool tout en gardant les arômes du vin, selon un procédé spécial mis au point pour s’adapter à “l’attrait grandissant pour un produit différent”, ajoute M. Laher.- “En pleine expansion” -De la sélection des lots jusqu’à la mise en bouteille, le site a été créé à l’initiative de la start-up Moderato et du groupe Vivadour de viticulteurs du Gers. Préparé comme un vin traditionnel, le produit voit son alcool retiré par un “nouvel outil” mis au point “assez récemment” qui a recours à “un processus de distillation à froid”, explique l’ingénieur.”On va réduire la pression au sein de la machine et ça va diminuer la température d’ébullition de l’alcool” qui est retiré “à une température beaucoup plus basse que sur une distillation classique”, détaille-t-il.Passant par plusieurs étapes comprenant le passage de l’alcool “à la phase vapeur”, cette méthode, contrairement à la distillation à température ambiante, permet d’obtenir “les meilleures qualités sur le produit désalcoolisé”, pointe-t-il en suivant le processus depuis un écran tactile. Seulement, le retrait de l’alcool “renforce la sensation acide du vin”, qui doit “être compensée avec du sucre sur le produit final”, note Frédéric Ben. Autour de 6.000 hectolitres sont produits cette année par le Chai, qui prévoit une croissance de 50% par an. Le centre de désalcoolisation est “très jeune mais en pleine expansion”, ajoute le directeur de la vinification qui espère que la capacité de production du site pourra s’accroître jusqu’à 80.000 hectolitres par an.- “Désamour pour les boissons alcoolisées” -C’est en Gascogne, dans le Gers, où les vins ont des “profils aromatiques” particuliers, que la start-up Moderato, spécialisée dans la vente de vin sans alcool, a trouvé les candidats pour la création du centre, raconte Sébastien Thomas, cofondateur de l’entreprise.Les productions de gros manseng, de colombard et de sauvignon répondent ainsi au “phénomène culturel et global d’évolution de la consommation”, ajoute-t-il.Depuis les années 1960, “on assiste à une baisse continue (de la vente) du vin, qui a été très importante dans les années 70-80”, détaille Pascal Dupeyron, directeur de la filière viticole au sein du groupe Vivadour, fédérant 400 viticulteurs du Gers. Encore aujourd’hui, “malgré la notoriété des vins français” et “tout le savoir-faire dans le pays”, cette baisse continue au fil des ans “se traduit par une difficulté à vendre nos vins”, pointe-t-il.En observant “l’émergence du désamour, notamment chez les jeunes, pour les boissons alcoolisées”, le groupe Vivadour a commencé à s’intéresser à la production de vin désalcoolisé en 2023.”On s’était posé la question de savoir comment élargir nos travaux afin de pouvoir valoriser les réserves des viticulteurs”, renseigne M. Dupeyron.Selon un rapport du CNIV (Comité national des interprofessions des vins à appellations et IGP), datant de 2022, la consommation de vin devrait baisser de 25% d’ici 2035, tandis que le marché des vins sans alcool dans le monde devrait lui monter en flèche, et atteindre 5 milliards de dollars en 2032 contre 1,8 milliard en 2022, selon la société américaine Fact.MR.Sur ce marché, Moderato vend 50% de ses produits en France et 50% à l’étranger dans quinze pays comprenant le Canada, la Suisse, le Danemark, mais également les Émirats arabes unis, selon Sébastien Thomas, qui souhaite faire entrer le vin sans alcool “dans la famille de l’excellence française.” 

“Epée de damoclès”: en Savoie, des éleveurs désemparés face à la dermatose nodulaire

“C’est sûr qu’on va y passer”: ses vaches sont vaccinées samedi contre la dermatose nodulaire qui prospère dans les deux Savoie, mais Benoît Mugnier redoute l’euthanasie de son cheptel si un cas est détecté, une épreuve déjà subie par d’autres éleveurs.C’est sur sa commune, à Entrelacs, que le premier cas de cette maladie contagieuse touchant les bovins et non transmissible à l’homme a été détecté le 29 juin, avant que celle-ci ne se propage rapidement.Au 17 juillet, 27 foyers ont été répertoriés en Savoie (17 uniquement à Entrelacs) et Haute-Savoie (10 sur 4 communes).Pour limiter la propagation, l’Etat a décrété l’euthanasie systématique de tout troupeau comptant une vache malade, suscitant colère et protestation chez des éleveurs concernés et une partie du monde agricole.Alors chaque jour Benoît Mugnier inspecte ses 30 vaches en s’attendant “au pire” : avec des mouches et des taons – la maladie se transmet par les insectes piquants – nombreux dans son étable, et sans possibilité d’installer un système de ventilation, il l’assure : “C’est sûr qu’on va y passer, on est cuits”. Comme 285.000 bovins dans le sud-est de la France, ses bêtes vont bénéficier de la campagne de vaccination lancée depuis vendredi, mais elles devront attendre 21 jours avant que la protection fasse totalement effet. Si un cas est détecté entre-temps et le met “au pied du mur”, “je ne sais pas comment je vais réagir, je n’en sais rien”, admet l’éleveur de 36 ans, qui vit de son atelier de transformation de lait.- Blocages -A deux kilomètres à vol d’oiseau, sur des hauteurs verdoyantes donnant vue sur les Alpes, Pierre-Jean Duchêne, dont l’exploitation a été touchée par deux cas, refuse l’euthanasie de 70 de ses vaches, une mesure qu’il juge “drastique”.Des tracteurs et des véhicules décorés de banderoles “Stop aux massacres”, “Vaches gardées, paysans sauvés” bloquent tous les accès à sa ferme, où éleveurs, voisins et amis se relaient en nombre pour le soutenir depuis une semaine.”On n’est pas là pour se battre contre l’État, on est là pour essayer de défendre nos troupeaux”, insiste l’éleveur de 28 ans, repreneur de l’exploitation familiale, pour qui la “lutte” doit rester “calme”.Mercredi, la préfète de la Savoie Vanina Nicoli a condamné des “actes d’intimidation” à l’encontre des services vétérinaires sur deux exploitations et dénoncé des blocages “irresponsables” qui “participent à la propagation de la maladie”.Mais il n’y a pas eu de “développement sur d’autres animaux à ce jour”, argue Pierre-Jean Duchêne, qui attend inquiet les résultats des tests sur deux vaches pour, il l’espère, prouver la bonne santé du troupeau. En attendant, toutes sont “confinées” depuis trois semaines dans une grande étable équipée de ventilateurs.”Ce qui est déplorable, c’est que si on n’avait pas bloqué les accès de la ferme jeudi dernier, là vous verriez un bâtiment vide”, explique-t-il devant ses bêtes produisant du lait pour la raclette, la tomme et l’emmental.Il reproche aux services de l’Etat de ne pas avoir anticipé la maladie, déjà apparue ailleurs en Europe.Maladie virale, la dermatose nodulaire (DNC) conduit à “des pertes de production importantes” qui peuvent aller “jusqu’à la mort d’une partie du cheptel infecté” (environ 10%), explique le ministère de l’Agriculture. La maladie provoque notamment fièvre, chute de lactation, hypertrophie des ganglions lymphatiques et nodules sur la peau et les muqueuses.- “Dur à vivre” -Quelques centaines de mètres plus loin, la ferme de Claude Germain reste aussi en sursis: il a “sauvé” une trentaine de ses vaches qui devaient être euthanasiées vendredi matin, après un demi-tour surprise des services de l’Etat confrontés à un référé administratif et à la mobilisation de soutiens aux éleveurs, notamment la Coordination rurale. “Mais il y a toujours l’épée de Damoclès” car le troupeau reste concerné par la mesure, lâche l’éleveur, éprouvé par cette situation “très dure à vivre”.A 59 ans, ce Savoyard qui a travaillé toute sa vie sur son exploitation et ne connaît “rien d’autre” ne pourra pas reconstituer un nouveau troupeau, un travail de plusieurs années voire de générations pour améliorer la génétique et amortir les coûts.Plusieurs éleveurs de la commune d’Entrelacs (constituée de hameaux) ont déjà perdu leur cheptel. En Haute-Savoie, à Rumilly, une ferme qui refusait l’euthanasie de son troupeau s’est finalement résolue à cette mesure radicale après la détection d’un nouveau cas. “C’est évidemment extrêmement douloureux” car “c’est un travail de plusieurs générations qui s’en va”, a réagi sur place leur soutien Stéphane Gallel, porte-parole de la Confédération paysanne, qui dénonce les abattages systématiques.La FDSEA a salué de son côté une décision “responsable”, l’euthanasie totale restant la stratégie la plus “efficace” pour enrayer l’épizootie selon le syndicat.

Brésil: à Sao Paulo, un immense marché dans le viseur de Trump pour ses contrefaçons

“Pardon de vous déranger, mais qu’est-ce que vous cherchez?”: l’homme interpelle les passants et leur présente un menu. Nul plat à proposer, mais des montres, baskets ou chemises de marques célèbres, dans un marché accusé par Washington d’être un haut lieu de la contrefaçon.L’homme se fait appeler “Alemao 25″ (Allemand 25), a environ 30 ans et travaille comme rabatteur dans la rue du 25-Mars à Sao Paulo. Ce marché populaire, l’un des plus vastes d’Amérique latine, est sous les projecteurs depuis la publication mardi d’un rapport du gouvernement du président américain Donald Trump.”Le secteur de la rue du 25-Mars est depuis des décennies l’un des plus grands marchés pour les produits de contrefaçon”, selon ce rapport, qui fustige des manquements du Brésil à la “protection de la propriété intellectuelle”.Tout cela, alors que les Etats-Unis ont ouvert cette semaine une enquête sur de supposées “pratiques commerciales déloyales” du Brésil, quelques jours après l’annonce par M. Trump de droits de douane punitifs de 50% sur les produits brésiliens à partir du 1er août.”La piraterie c’est pas un crime, c’est des affaires”, dit à l’AFP Alemao 25, dans un sourire.En plein centre historique de Sao Paulo, quartier à la fois vibrant et déshérité de la plus grande mégalopole d’Amérique latine, la rue du 25-Mars et ses alentours attirent environ 200.000 personnes par jour venues faire leurs courses dans plus de 3.000 établissements répertoriés dans 17 rues, selon l’Union des commerçants.Dans le dédale de ses galeries commerçantes et de ses échoppes en pleine rue, “la 25”, comme on l’appelle ici, propose – en gros et au détail – des produits nationaux ou importés, authentiques ou de contrefaçon, d’excellente ou piètre qualité.Electronique, vêtements, parfums, bijouterie, textiles, jouets, alcool, sextoys et plus encore: les habitants de Sao Paulo aiment dire que “si tu ne trouves pas quelque chose dans la 25, tu ne le trouveras nulle part”.- “Même qualité et meilleur prix” -“Les droits de douane de Trump sont de la faute de (Jair) Bolsonaro, c’est de la pure politique politicienne”, tranche Anderson Ferreira, vendeur d’électronique de 52 ans.Donald Trump a justifié la menace douanière contre le Brésil en invoquant une supposée “chasse aux sorcières” contre son allié brésilien, l’ancien président d’extrême droite Jair Bolsonaro. Ce dernier est jugé pour une présumée tentative de coup d’Etat en 2022 visant à empêcher l’investiture de l’actuel président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.A l’inverse, pour Victor Felicio, restaurateur de 29 ans venu faire des achats, “c’est la faute de Lula, qui a affronté Trump et accueilli les Brics” récemment lors d’un sommet du bloc des pays émergents à Rio de Janeiro.Dans la rue du 25-Mars, pôle commerçant depuis un siècle, de nombreux vendeurs préfèrent ne pas parler à la presse. Beaucoup sont issus des communautés chinoise et syro-libanaise et certains disent ne pas parler portugais.”Si aux Etats-Unis ils nous critiquent, c’est qu’ils ne savent rien, car les produits d’ici qu’ils appellent +faux+ sont les mêmes que d’autres magasins vendent comme authentiques, avec la même qualité et un meilleur prix”, soutient Juliana, vendeuse de parfums de 29 ans.D’autres commerçants, qui comme elle refusent de donner leur nom, répètent le même argument: beaucoup de produits ne sont pas de la contrefaçon, mais viennent de la contrebande.Contrefaçons et contrebande causent un préjudice annuel au Brésil d’environ 75 milliards de dollars – environ 4% du PIB -, en pertes fiscales pour l’Etat et en chiffre d’affaires pour les entreprises en règle, selon l’Association brésilienne de lutte contre la contrefaçon.Dans un communiqué, l’Union des commerçants de la rue du 25-Mars affirme cependant que “l’immense majorité des commerçants de la zone agissent de manière légale et transparente”.Leurs produits “sont principalement importés de Chine et n’ont aucun lien avec les Etats-Unis”, insiste l’organisation.”L’une des deux plus grandes puissances du monde s’inquiète de la rue du 25-Mars…”, a ironisé le chef de cabinet de Lula, Rui Costa.Indifférente à la guerre commerciale, Maria Pauline, employée de maison de 61 ans, va continuer de venir comme “presque toutes les semaines”. “Ici c’est toujours moins cher.”

Wall Street reste prudente après une semaine marquée par des records

La Bourse de New York a terminé sur une note prudente vendredi, subissant quelques prises de bénéfices après de nouveaux sommets, les investisseurs attendant par ailleurs des précisions sur la politique monétaire privilégiée par la banque centrale américaine (Fed).L’indice Nasdaq a atteint un record pour la quatrième séance d’affilée, grappillant 0,05% à 20.895,66 points. L’indice élargi S&P 500 a terminé proche de l’équilibre (-0,01%) tandis que le Dow Jones a reculé de 0,32%.”Nous observons des prises de bénéfices après une semaine chargée”, commente auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.Les investisseurs souhaitent “vendre après les records atteints hier par le S&P 500 et le Nasdaq” grâce à des indicateurs économiques meilleurs qu’attendu, abondent pour leur part les analystes de Briefing.com.La place américaine a particulièrement bien accueilli les ventes au détail pour juin, jugées encourageantes, ainsi que les chiffres de l’inflation, autant côté consommateurs que producteurs, dévoilés plus tôt dans la semaine.En outre, “la confiance des ménages (américains, ndlr) à l’égard de l’économie s’est améliorée ce mois-ci en raison de la diminution de la pression sur les prix”, explique dans une note Jose Torres, d’Interactive Brokers.Cet indicateur publié vendredi par l’Université du Michigan s’est légèrement redressé au mois de juillet, en ligne avec les attentes des marchés, mais reste très en deçà des niveaux observés l’année dernière.Avec ces données économiques, Wall Street s’interroge désormais sur le cap privilégié par la Réserve fédérale américaine (Fed) lors de ses prochaines réunions. La veille, l’un des gouverneurs de l’institution -Christopher Waller- a répété qu’il était préférable d’abaisser les taux d’intérêt “plutôt trop tôt que trop tard”, craignant que la Fed ne commence à agir que lorsque l’économie aura commencé à décrocher.Le président américain Donald Trump a également de nouveau plaidé pour une baisse marquée des taux d’intérêt, estimant que l’économie américaine est “en pleine forme” et que l’inflation est “très faible”, a-t-il écrit sur son réseau social Truth Social.Les marchés tablent très largement une prolongation de la pause du comité de politique monétaire de la Fed lors de sa prochaine réunion, les 29 et 30 juillet, n’anticipant une possible baisse des taux qu’à la réunion suivante, mi-septembre, selon l’outil de veille de CME, FedWatch.Mardi, les investisseurs scruteront un discours du patron de la Fed Jerome Powell, à l’affût d’indices quant à la trajectoire monétaire.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt à dix ans se détendait, à 4,42% vers 20H15 GMT contre 4,45% à la clôture jeudi.Ailleurs, à la cote, Netflix (-5,10% à 1.209,24 dollars) a reculé malgré la publication d’un bond de 45% de son bénéfice net pour le deuxième trimestre, signe que les hausses de prix et l’offre publicitaire sont de plus en plus payantes pour la plateforme leader du streaming vidéo.Les valeurs associées au secteur des cryptomonnaies ont profité de l’adoption jeudi par la Chambre des représentants de la première loi américaine de régulation des cryptomonnaies, le “CLARITY Act”.Les plateformes d’échange Coinbase (+2,20% à 419,78 dollars) et Robinhood (+4,07% à 109,74 dollars) ont toutes les deux avancé.Le groupe pétrolier américain Chevron a terminé à l’équilibre (+0,04% à 150,10 dollars) après avoir finalisé le rachat de son compatriote Hess pour près de 60 milliards de dollars (dette incluse), avec plus d’un an de retard sur le calendrier initial du fait d’un litige dont il est sorti victorieux face à son concurrent ExxonMobil.Le laboratoire pharmaceutique Sarepta a dégringolé de 35,94% à 14,07 dollars après qu’un responsable que l’Agence du médicament américaine (FDA) a émis des doutes sur un traitement de thérapie génique – Elevidys – potentiellement risqué.”Les investisseurs se préparent pour la semaine prochaine” avec une nouvelle volée de résultats, note M. Cardillo, dont Coca-Cola, Tesla ou Mattel.

Wall Street reste prudente après une semaine marquée par des records

La Bourse de New York a terminé sur une note prudente vendredi, subissant quelques prises de bénéfices après de nouveaux sommets, les investisseurs attendant par ailleurs des précisions sur la politique monétaire privilégiée par la banque centrale américaine (Fed).L’indice Nasdaq a atteint un record pour la quatrième séance d’affilée, grappillant 0,05% à 20.895,66 points. L’indice élargi S&P 500 a terminé proche de l’équilibre (-0,01%) tandis que le Dow Jones a reculé de 0,32%.

G20: les ministres des Finances plaident pour l’indépendance des banques centrales

Les ministres des Finances du G20 ont plaidé vendredi pour la coopération multilatérale et l’indépendance des banques centrales, affichant un consensus a minima dans un monde secoué par les droits de douanes imposés tous azimuts par Donald Trump.Pour “assurer la stabilité des prix”, l”‘indépendance des banques centrales est cruciale” se sont accordés les argentiers du G20 dans un premier communiqué commun depuis que l’Afrique du Sud a pris la présidence du groupe à la suite du Brésil en novembre.Cette déclaration signée par les Etats-Unis intervient après les critiques renouvelées du président américain Donald Trump à l’encontre du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, accusé encore cette semaine de faire du “mauvais boulot”.”C’est vraiment l’une de mes pires nominations”, l’a attaqué de nouveau vendredi le président américain sur son réseau social Truth, demandant une baisse de plus de trois points des taux d’intérêts directeurs.Le numéro un du Trésor américain Scott Bessent était toutefois absent à Durban, comme lors de la première réunion en février au Cap, mais représenté par le sous-secrétaire du Trésor aux Affaires internationales, Michael Kaplan.En pleine polémique sur une prétendue “persécution” des fermiers blancs par Pretoria, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio avait boycotté la réunion des ministres des Affaires étrangères en Afrique du Sud, premier pays du continent à présider le groupe.- Environnement “difficile” -“Il est important de signaler que les États-Unis restent engagés dans le format du G20 et qu’ils ont également accepté ce communiqué commun”, a relevé le Commissaire européen à l’Economie Valdis Dombrovskis devant les médias à l’issue de la réunion plénière où les “niveaux élevés d’incertitude politique” ont été au coeur des discussions, selon le FMI.”(La réunion) a été difficile dans cet environnement”, a reconnu le ministre des Finances sud-africain Enoch Godongwana. “Réussir ce que nous avons fait dans ce contexte, je pense que c’est une grande réussite”.Reconnaissant des “risques existants et émergents pour l’économie mondiale”, les membres “soulignent l’importance de renforcer la coopération multilatérale” après des mois de décisions unilatérales des Etats-Unis chamboulant les règles du jeu international.Washington doit justement succéder à Pretoria à l’issue du sommet des chefs d’Etat les 22 et 23 novembre à Johannesburg, où la présence de Donald Trump demeure incertaine.En pleine escalade commerciale du président américain, qui a menacé l’Union Européenne de 30% de surtaxes douanières au 1er août, les financiers du G20 se sont aussi accordés sur “l’importance de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour faire avancer les questions commerciales”.Tout en estimant que l’OMC, mise à mal par la politique du locataire de la Maison Blanche, nécessitait une “réforme importante”.Les discussions, qui ont eu lieu dans un luxueux hôtel en dehors de la ville côtière de Durban, ont porté sur la manière de “préserver un système commercial multilatéral fondé sur des règles” ainsi que la fiscalité mondiale, a ajouté Valdis Dombrovskis.Les dirigeants se sont fixé l’objectif de “trouver une solution équilibrée et pratique qui soit acceptable pour tous” au sujet de la taxation minimale des multinationales dans le monde à 15%, quelques semaines après que Donald Trump a obtenu une exemption pour ses entreprises de cette mesure âprement négociée durant des années sous les auspices de l’OCDE.S’agissant de la dette des pays moins avancés, un des sujets portés par la présidence sud-africaine, qui a par ailleurs choisi le thème “Solidarité, égalité, durabilité” pour cette édition, le G20 s’est dit déterminé “à remédier aux vulnérabilités de la dette” dans ces pays en “renforçant davantage la mise en Å“uvre du cadre commun du G20”, déjà existant.Concernant l’environnement et le changement climatique, un des thèmes de friction avec les Etats-Unis, le groupe s’en tient à une formule lapidaire en prenant “acte de la prochaine COP30 à Belem” au Brésil du 10 au 21 novembre.”Tandis que les sécheresses, inondations et les catastrophes climatiques menacent le Sud global, l’inaction du G20 est une trahison”, a réagi l’ONG Oxfam. “L’argent est là: il est temps de taxer les super-riches et les profits excessifs (tirés) des énergies fossiles”.