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Eaux: l’exécutif a autorisé Nestlé à utiliser des filtres illégaux, selon Le Monde et Radio France

Le Monde et Radio France affirment dans une enquête mardi que l’Elysée et Matignon ont laissé Nestlé commercialiser des eaux non conformes à la réglementation et à risque pour la santé, malgré les recommandations d’interdiction des autorités sanitaires dès janvier 2023.Début 2024, visé par de premières révélations, Nestlé Waters, filiale du géant suisse de l’agroalimentaire, avait reconnu avoir eu recours à des systèmes interdits de microfiltration pour maintenir la “sécurité alimentaire” de ses eaux minérales. Le groupe, propriétaire en France des marques Vittel, Contrex et Hépar, puisées dans les Vosges, et Perrier dans le Gard, a accepté en septembre 2024 de payer une amende de 2 millions d’euros pour échapper à un procès, après une plainte de l’association Foodwatch. Citant des “échanges de mails et de notes ministérielles”, les deux médias accusent Matignon d’avoir dès 2023 “privilégié les intérêts de Nestlé au détriment des consommateurs” en accordant au groupe des dérogations sur l’usage de microfiltres.Radio France et Le Monde font état d’une note du 20 janvier 2023 du directeur général de la santé (DGS), Jérôme Salomon, qui recommande de “suspendre immédiatement l’autorisation d’exploitation et de conditionnement de l’eau pour les sites Nestlé des Vosges” et d’étendre cette interdiction “au site d’embouteillage de Perrier (à Vergèze, dans le Gard)”. Jérôme Salomon citait un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) sur l’utilisation de microfiltres inférieurs à 0,8 micromètre, qui concluait que l’eau en sortie de puits n’était “pas microbiologiquement saine”.Cette note, qui aurait été transmise au cabinet de la Première ministre, Elisabeth Borne, recommandait de refuser à Nestlé toute dérogation, au risque d’un contentieux avec Bruxelles. Mais un mois plus tard, les cabinets de Matignon et de l’Elysée auraient autorisé la microfiltration, selon les deux médias.Cette autorisation serait le fruit d’un actif lobbying, jusqu’à une rencontre entre des représentants de Nestlé et Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée.Sollicité par l’AFP, l’Élysée a indiqué que “l’attention de ses équipes (avait) été attirée sur ce sujet par l’entreprise Nestlé” et qu’elle avait “renvoyé les intéressés vers les services de l’Etat compétents”, n’ayant “pas vocation à intervenir sur les méthodes de micro-filtration de l’eau”.Egalement interrogés, la DGS et Nestlé n’avaient pas encore réagi dans l’immédiat. Les révélations de presse ont conduit le Sénat à lancer en novembre une commission d’enquête. Un premier rapport sénatorial d’octobre 2024 pointait déjà l'”opacité” des pouvoirs publics et des industriels dans ce dossier. Foodwatch a de nouveau déposé plainte cet automne contre les pratiques de Nestlé et du groupe Sources Alma (Cristaline, St-Yorre…). L’association de consommateurs CLCV a aussi porté plainte contre X.”Le gouvernement français aurait cautionné une fraude d’ampleur mondiale. Foodwatch demande qu’un procès établisse les responsabilités et que des sanctions exemplaires tombent”, a réagi l’ONG mardi. 

La Bourse de Paris recule, inquiète des tensions commerciales

La Bourse de Paris évolue dans le rouge mardi, les investisseurs suivant l’évolution des tensions commerciales provoquées par  Donald Trump, entre accalmie avec le Canada et le Mexique et représailles en Chine.Vers 09H40 (heure de Paris), le CAC 40 perdait 0,44%, à 7.820,40 points, en recul de 34,52 points. La veille, l’indice parisien avait déjà cédé 1,20%, soit 95,25 points, à 7.854,92 points.”Les marchés vont devoir se réhabituer au style Trump et à la volatilité”, ont résumé les analystes de Natixis.Les conséquences des annonces de hausse des droits de douane le week-end dernier par Donald Trump contre le Canada, le Mexique et la Chine, qui ont provoqué une chute des principales bourses occidentales et asiatiques lundi, n’en finissent pas de bousculer les marchés.”Les investisseurs montrent leur soulagement quant au report des tarifs douaniers américains contre le Canada et le Mexique”, après des discussions entre le président américain et les dirigeants de ces deux pays lundi, a expliqué Andreas Lipkow, analyste indépendant.Mais l’inquiétude reste de mise face à “la décision du gouvernement chinois de répliquer aux droits de douane américains”, a relevé John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.Pékin a annoncé mardi l’introduction dès le 10 février de droits de douane de 15% sur le charbon et le gaz américains, et de 10% sur le pétrole et d’autres biens, comme les machines agricoles, les véhicules de sport de grosse cylindrée et les camionnettes.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt à dix ans français atteignait 3,12% vers 09H40, contre 3,11% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, atteignait 2,40%, contre 2,38% lundi.Pluie de résultatsLes marchés scrutent par ailleurs les résultats publiés par les entreprises.Le groupe bancaire BNP Paribas (+1,86% à 65,49 euros vers 9h40) a annoncé mardi un bénéfice net en hausse de 4,1% en 2024, à 11,68 milliards d’euros, tiré par les résultats de la banque de financement et d’investissement.Dassault Systèmes (-0,13% à 37,28 euros) a vu lui son bénéfice net bondir de 14% en 2024, terminant sur un “solide” dernier trimestre grâce au succès de son logiciel 3DEXPERIENCE, et va accélèrer dans l’intelligence artificielle, a-t-il annoncé mardi.Le premier gestionnaire d’actifs en Europe, Amundi, avançait de 0,60% à 66,75 euros, après avoir annoncé lundi qu’il gérait à la fin de l’année 2024 près de 2.240 milliards d’euros, un nouveau record porté par la croissance des fonds indiciels cotés (ETF) et de ses activités en Asie.Le géant français de la communication Publicis gagnait 0,20% à 102,60 euros après avoir qualifié son exercice 2024 d’ “historique”, soldé par un bénéfice net en hausse de 26,5% et s’est dit confiant pour 2025 où il compte continuer à s’appuyer sur l’intelligence artificielle.

La Bourse de Paris recule, inquiète des tensions commerciales

La Bourse de Paris évolue dans le rouge mardi, les investisseurs suivant l’évolution des tensions commerciales provoquées par  Donald Trump, entre accalmie avec le Canada et le Mexique et représailles en Chine.Vers 09H40 (heure de Paris), le CAC 40 perdait 0,44%, à 7.820,40 points, en recul de 34,52 points. La veille, l’indice parisien avait déjà cédé 1,20%, soit 95,25 points, à 7.854,92 points.”Les marchés vont devoir se réhabituer au style Trump et à la volatilité”, ont résumé les analystes de Natixis.Les conséquences des annonces de hausse des droits de douane le week-end dernier par Donald Trump contre le Canada, le Mexique et la Chine, qui ont provoqué une chute des principales bourses occidentales et asiatiques lundi, n’en finissent pas de bousculer les marchés.”Les investisseurs montrent leur soulagement quant au report des tarifs douaniers américains contre le Canada et le Mexique”, après des discussions entre le président américain et les dirigeants de ces deux pays lundi, a expliqué Andreas Lipkow, analyste indépendant.Mais l’inquiétude reste de mise face à “la décision du gouvernement chinois de répliquer aux droits de douane américains”, a relevé John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.Pékin a annoncé mardi l’introduction dès le 10 février de droits de douane de 15% sur le charbon et le gaz américains, et de 10% sur le pétrole et d’autres biens, comme les machines agricoles, les véhicules de sport de grosse cylindrée et les camionnettes.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt à dix ans français atteignait 3,12% vers 09H40, contre 3,11% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, atteignait 2,40%, contre 2,38% lundi.Pluie de résultatsLes marchés scrutent par ailleurs les résultats publiés par les entreprises.Le groupe bancaire BNP Paribas (+1,86% à 65,49 euros vers 9h40) a annoncé mardi un bénéfice net en hausse de 4,1% en 2024, à 11,68 milliards d’euros, tiré par les résultats de la banque de financement et d’investissement.Dassault Systèmes (-0,13% à 37,28 euros) a vu lui son bénéfice net bondir de 14% en 2024, terminant sur un “solide” dernier trimestre grâce au succès de son logiciel 3DEXPERIENCE, et va accélèrer dans l’intelligence artificielle, a-t-il annoncé mardi.Le premier gestionnaire d’actifs en Europe, Amundi, avançait de 0,60% à 66,75 euros, après avoir annoncé lundi qu’il gérait à la fin de l’année 2024 près de 2.240 milliards d’euros, un nouveau record porté par la croissance des fonds indiciels cotés (ETF) et de ses activités en Asie.Le géant français de la communication Publicis gagnait 0,20% à 102,60 euros après avoir qualifié son exercice 2024 d’ “historique”, soldé par un bénéfice net en hausse de 26,5% et s’est dit confiant pour 2025 où il compte continuer à s’appuyer sur l’intelligence artificielle.

Le patron d’OpenAI noue un partenariat avec le géant sud-coréen Kakao après le séisme DeepSeek

Le patron d’OpenAI Sam Altman a conclu un partenariat avec le mastodonte sud-coréen d’internet Kakao lors d’un déplacement en Corée du Sud mardi, après le choc provoqué en janvier par le chinois DeepSeek dans le secteur de l’intelligence artificielle (IA)L’irruption du modèle R1 de la start-up chinoise a stupéfié par sa capacité à égaler ses concurrents américains à un coût, selon l’entreprise, très inférieur, ce qui remet en question le modèle économique du secteur de l’IA.Kakao, qui propose une application de réservation de taxi, une messagerie ou encore une banque en ligne, va pouvoir désormais recourir au robot conversationnel ChatGPT d’OpenAI pour proposer de nouveaux services.”Nous sommes impatients d’apporter une IA avancée aux milliers d’utilisateurs de Kakao et de travailler ensemble”, s’est exprimé M. Altman.”Kakao a une fine compréhension de la façon avec laquelle la technologie peut enrichir la vie quotidienne”, a-t-il ajouté.La directrice générale de Kakao, Shina Chung, a pour sa part déclaré que l’entreprise était “ravie” d’entrer dans une “collaboration stratégique” avec la société américaine, dont l’outil conversationnel a marqué l’émergence de l’IA générative auprès du grand public en 2022.Lors de son déplacement en Corée du Sud, M. Altman s’est entretenu avec le directeur général du géant des semi-conducteurs SK hynix, Kwak Noh-jung, et le président de sa société-mère SK Group, Chey Tae-won, au sujet d’une collaboration dans le domaine des puces mémoire nécessaires à l’IA comme celles à large bande passante (HBM).Le patron d’OpenAI doit également rencontrer mardi le président de l’autre poids lourd du domaine Samsung Electronics, Chey Tae-won.Lors d’une réunion à huis clos avec des développeurs sud-coréens du secteur de l’IA, M. Altman a admis qu’OpenAI n’avait pas encore déterminé de stratégie pour répondre à DeepSeek, d’après un compte rendu obtenu par l’AFP.Interrogé par un responsable de Wrtn Technologies, une entreprise de l’IA établie à Séoul, quant à ses projets pour réagir face aux modèles open source comme DeepSeek, c’est-à-dire dont l’accès au code de programmation est libre, Altman a déclaré qu’il y avait “tout à fait de la place pour l’open source”.”Nous n’avons pas encore défini de stratégie mais nous voulons faire davantage”, a-t-il ajouté.Pour Kim Jang-hyun, professeur de science des données à l’université sud-coréenne Sungkyunkwan, “il semble qu’OpenAI soit en effet particulièrement conscient de l’impact de DeepSeek et influencé” par celui-ci.”La Corée du Sud étant réputée pour être un pays (…) avec une base d’utilisateurs technophiles”, OpenAI pourrait s’en servir comme d'”un terrain d’expérimentation avant d’élargir” cela au reste du monde, juge M. Kim auprès de l’AFP.La semaine dernière, OpenAI avait averti que des entreprises chinoises tentaient activement de reproduire ses modèles d’IA avancés. Mais Sam Altman a déclaré lundi qu’il n’avait “pas l’intention” de poursuivre en justice son rival chinois DeepSeek.Présent à Tokyo lundi, le directeur général d’OpenAI a dévoilé un nouvel outil de “recherche approfondie” pour ChatGPT capable selon lui de bouleverser le monde du travail. Il a également annoncé un partenariat avec le géant japonais de l’investissement dans la tech SoftBank au sein Stargate, un nouveau projet comprenant des investissements d’au moins 500 milliards de dollars dans des infrastructures d’intelligence artificielle aux Etats-Unis.

Guerre commerciale: la Chine réplique après l’entrée en vigueur des taxes américaines

Pékin va taxer les importations d’hydrocarbures, de charbon et de certains véhicules en provenance des Etats-Unis, en réplique à l’entrée en vigueur mardi de droits de douane américains renforcés ciblant les produits chinois, une escalade dans le bras de fer commercial engagé par Donald Trump.La Chine imposera à partir du 10 février des droits de douane de 15% sur les importations de charbon et de gaz naturel liquéfié (GNL) américains, a annoncé le ministère chinois des Finances.Des taxes douanières de 10% seront par ailleurs appliquées aux importations de pétrole américain et à d’autres catégories de biens venant des Etats-Unis: machines agricoles, véhicules de sport de grosse cylindrée et camionnettes.Ces mesures ont été annoncées quelques minutes après l’entrée en vigueur d’une augmentation de 10% des droits de douane américains sur l’ensemble des produits importés de Chine.Ces taxes promulguées par Donald Trump “ne font rien pour résoudre les problèmes propres (aux Etats-Unis) et perturbent la coopération économique et commerciale” entre les deux pays, a justifié le ministère chinois des Finances.Pékin a également annoncé mardi avoir déposé plainte contre Washington auprès de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), dénonçant les intentions “malveillantes” de Washington.Parallèlement, Pékin a annoncé mardi ouvrir une enquête contre le géant technologique américain Google, qu’elle dit soupçonner d’avoir enfreint sa réglementation anti-monopole.Le groupe de prêt-à-porter américain PVH Corp., qui possède Tommy Hilfiger et Calvin Klein, et le géant de la biotechnologie Illumina ont également été ajoutés à une liste d'”entités peu fiables”.La Chine a également annoncé une nouvelle salve de restrictions sur les exportations de plusieurs métaux et métalloïdes utilisés dans l’industrie et la haute technologie – dont le tungstène, tellure, bismuth et molybdène.”La riposte chinoise n’est pas agressive, car la Chine ne cible que certains produits alors que les droits de douane américains visent l’ensemble des exportations chinoises”, tempère Zhiwei Zhang, économiste pour Pinpoint Asset Management.”Il ne s’agit probablement que du début d’un long processus de négociation entre les deux pays”, ajoute l’expert.La riposte chinoise intervient en effet à l’approche d’une possible discussion imminente entre le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Donald Trump, annoncée lundi “probablement” dans “les 24 heures” par la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.- Accords avec le Mexique et le Canada- Le président américain a officialisé samedi une hausse drastique des droits de douane sur les produits provenant du Canada et du Mexique, ainsi que des droits supplémentaires ciblant les produits chinois.Donald Trump affirme vouloir forcer ces trois pays à agir pour diminuer le trafic de fentanyl, un opioïde responsable d’une grave crise sanitaire aux Etats-Unis, et résoudre une balance commerciale américaine lourdement déficitaire avec ces pays.Pékin nie toute passivité sur le dossier du fentanyl, et affirme ne pas “chercher” sciemment un excédent commercial.Washington a finalement suspendu pour un mois son projet d’imposition de droits de douane au Canada et au Mexique après que les deux pays se sont entendus avec Donald Trump pour renforcer leurs contrôles aux frontières.Le Mexique s’est notamment engagé à envoyer 10.000 soldats supplémentaires à la frontière avec les Etats-Unis afin de lutter contre la migration illégale.Le Canada a lui promis de nommer un responsable entièrement dédié à la lutte contre le trafic de fentanyl, de lancer une force d’intervention conjointe avec les Etats-Unis contre le crime organisé et d’inscrire les cartels mexicains sur sa liste des organisations terroristes.Les marchés asiatiques ont en réaction fortement rebondi mardi en début d’échanges asiatiques, avant de limiter leurs gains après l’annonce de représailles chinoises.- “Calmer les esprits” -Donald Trump, qui a déclaré à de nombreuses reprises que “tariff” (droit de douane) était l’un des plus beaux mots du dictionnaire, y a recours comme une arme de négociation pour obtenir des concessions politiques.La tension était particulièrement vive au Canada, que M. Trump aimerait voir devenir le 51e Etat américain. M. Trudeau avait encouragé les Canadiens à acheter des produits locaux et à passer leurs vacances sur le sol national, et des listes de produits américains à boycotter circulent largement.Le compromis annoncé a convaincu la province de l’Ontario, poumon économique du Canada, à renoncer lundi soir à bannir les entreprises américaines des contrats publics.Le Mexique, le Canada et la Chine sont les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis et représentent au total plus de 40% des importations du pays.Lundi, le conseiller économique de la Maison Blanche Kevin Hassett a indiqué sur CNBC que la question n’est pas celle d’une guerre commerciale mais d’une “guerre contre la drogue”.La production de précurseurs chimiques du fentanyl en Chine, ensuite utilisés par les cartels mexicains pour fabriquer cet opioïde de synthèse meurtrier, est un phénomène bien documenté.En revanche, le rôle du Canada dans ce trafic est extrêmement limité. Selon les chiffres officiels des services frontaliers américains, moins de 1% du fentanyl saisi aux Etats-Unis l’année dernière est arrivé du Canada.burs-oho/je/fox/jug/aas/spi

La Chine ouvre une enquête antimonopole contre Google

La Chine a annoncé mardi ouvrir une enquête contre le géant technologique américain Google, qu’elle dit soupçonner d’avoir enfreint sa réglementation anti-monopole, une annonce intervenant juste après l’entrée en vigueur de droits de douane américains contre les produits chinois.”Google étant soupçonné d’avoir violé la loi anti-monopole de la République populaire de Chine, l’agence étatique pour la régulation du marché a lancé une enquête (sur le groupe américain) conformément à la loi”, a déclaré l’organisation gouvernementale dans un communiqué.La Chine a dans le même temps annoncé l’ajout du groupe de prêt-à-porter américain PVH Corp., qui possède Tommy Hilfiger et Calvin Klein, et le géant de la biotechnologie Illumina à une liste d'”entités peu fiables”. La mesure vise à “préserver la souveraineté nationale, la sécurité et les intérêts en matière de développement,”, affirme le ministère chinois du commerce dans un communiqué. “Ces deux entités ont enfreint les principes d’échanges commerciaux en interrompant leurs transactions avec des entreprises chinoises et en adoptant des mesures discriminatoires à leur encontre”, ajoute le communiqué. La Chine a annoncé en septembre une enquête visant PVH Corp. pour “boycott déraisonnable” du coton provenant de la région du Xinjiang, où Pékin est accusé de violations massives des droits de l’homme de minorités musulmanes.Le président américain a officialisé samedi une augmentation de 10% des droits de douane sur l’ensemble des produits importés de Chine.Donald Trump justifie cette mesure par le rôle supposé du pays dans le trafic de fentanyl, ainsi que par une balance commerciale américaine lourdement déficitaire.

Droits de douanes: la Chine toujours menacée par Trump, répit pour le Canada et le Mexique

Donald Trump a suspendu pour un mois son projet d’imposition de droits de douane au Canada et au Mexique et doit parler avec Pékin mardi, dans un contexte d’inquiétude quant à la perspective d’une guerre commerciale nuisible à l’économie mondiale.La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum et le Premier ministre canadien démissionnaire Justin Trudeau ont tous deux conclu lundi des accords de dernière minute avec M. Trump pour renforcer les contrôles aux frontières afin de limiter l’afflux de migrants et de fentanyl – un opioïde meurtrier – aux Etats-Unis.Le milliardaire républicain menaçait ses deux voisins d’instaurer des droits de douanes de 25% sur leurs produits s’ils n’entreprenaient rien dans ce domaine. Il a accepté de temporiser, en se disant “très satisfait” des négociations avec M. Trudeau et en saluant sa “conversation amicale” avec Mme Sheinbaum.Par ailleurs, concernant la Chine, “il est prévu qu’il s’entretienne avec le président Xi (Jinping) dans les prochaines 24 heures”, a assuré lundi la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.Dans ce contexte, les marchés asiatiques ont rebondi mardi matin, l’indice Nikkei gagnant 1,50% à 39.097 points à Tokyo et le Hang Seng de 3,11% à 20.846 points à Hong Kong.M. Trump menace d’imposer 10% supplémentaires sur les droits de douane déjà existants pour la Chine.”Les guerres commerciales ne font pas de gagnant”, a rappelé lundi l’ambassadeur chinois à l’ONU, Fu Cong, ajoutant qu’il ne pensait pas que rehausser les droits de douane “bénéficie aux Etats-Unis eux-mêmes”.- Soldats supplémentaires – Donald Trump, qui a déclaré à de nombreuses reprises que “tariff” (droit de douane) était l’un des plus beaux mots du dictionnaire, y a recours comme une arme de négociation pour obtenir des concessions politiques.Pour tenter de l’amener à de meilleurs sentiments, le Mexique s’est engagé à envoyer 10.000 soldats supplémentaires à la frontière avec les Etats-Unis.Le Canada a lui promis de nommer un responsable entièrement dédié à la lutte contre le trafic de fentanyl, de lancer une force d’intervention conjointe avec les Etats-Unis contre le crime organisé et d’inscrire les cartels mexicains sur sa liste des organisations terroristes.L’ampleur des changements concédés par le Canada n’était pas immédiatement claire. Car, outre ces annonces, M. Trudeau a simplement confirmé la mise en œuvre d’un plan annoncé depuis des semaines. Il prévoit 1,3 milliard de dollars canadiens pour renforcer les contrôles à la frontière, notamment avec “de nouveaux hélicoptères” et “plus de personnel”.Au final, “près de 10.000 agents sont et seront sur le terrain pour protéger notre frontière”, a assuré le Canadien.Les marchés financiers avaient terminé dans le rouge lundi, effrayés par la perspective d’une vaste guerre commerciale et les promesses de représailles du Canada et du Mexique.Un tel scenario fait craindre des pertes d’emplois et des augmentations de prix dans toute l’Amérique du nord. La tension était particulièrement vive au Canada, que M. Trump aimerait voir devenir le 51e Etat américain.- “Calmer les esprits” -M. Trudeau avait encouragé les Canadiens à acheter des produits locaux et à passer leurs vacances sur le sol national, et des listes de produits américains à boycotter circulent largement.Le compromis annoncé a convaincu la province de l’Ontario, poumon économique du Canada, de renoncer lundi soir à bannir les entreprises américaines des contrats publics.”Nous avons temporairement évité des droits de douane qui auraient gravement endommagé notre économie, donnant du temps aux négociations et pour permettre aux esprits de se calmer”, a déclaré Doug Ford, le Premier ministre de l’Ontario.Le Mexique, le Canada et la Chine sont les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis et représentent au total plus de 40% des importations du pays.Lundi, le conseiller économique de la Maison Blanche Kevin Hassett a indiqué sur CNBC que la question n’est pas celle d’une guerre commerciale mais d’une “guerre contre la drogue”.La production de précurseurs chimiques du fentanyl en Chine, ensuite utilisés par les cartels mexicains pour fabriquer cet opioïde de synthèse meurtrier, est un phénomène bien documenté.En revanche, le rôle du Canada dans ce trafic est extrêmement limité. Selon les chiffres officiels des services frontaliers américains, moins de 1% du fentanyl saisi aux Etats-Unis l’année dernière est arrivé du Canada.

Trump suspend les droits de douane pour le Canada et le Mexique, maintient la pression sur la Chine

Donald Trump a suspendu lundi pour un mois son projet d’imposition de droits de douane au Canada et au Mexique, après l’annonce d’un renforcement de la lutte contre le trafic de fentanyl dans ces deux pays.Le président américain doit également s’entretenir très prochainement avec la Chine, contre laquelle il agite l’éventualité d’une guerre commerciale si elle ne prend pas des mesures similaires.Le milliardaire s’est dit “très satisfait” des négociations avec le Canada, sur son réseau Truth Social. Un accord a été trouvé avec le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, qui a confirmé la mise en oeuvre d’un plan déjà annoncé depuis des semaines. Le pays doit consacrer 1,3 milliard de dollars pour renforcer la surveillance de sa frontière avec les Etats-Unis, notamment avec des hélicoptères.Ottawa s’engage également à nommer un responsable entièrement dédié à la lutte contre le trafic de fentanyl – un opioïde meurtrier -, et lancera une force d’intervention conjointe avec les Etats-Unis contre le crime organisé, a expliqué M. Trudeau sur X. Le Canada prévoit aussi d’inscrire les cartels sur sa liste des organisations terroristes, comme l’a fait M. Trump lors de son retour au pouvoir.Un peu plus tôt dans la journée, le président américain est parvenu à un “deal” temporaire similaire avec la présidente du Mexique Claudia Sheinbaum, lors d’une conversation qu’il a qualifiée d'”amicale”.Le Mexique s’est engagé à envoyer 10.000 soldats supplémentaires à la frontière avec les Etats-Unis “pour stopper le flot de fentanyl et de migrants illégaux” aux Etats-Unis, a souligné le milliardaire républicain.En échange de quoi, le projet américain d’imposition de droits de douane de 25% est également suspendu pour un mois, comme pour le Canada.- Appels au boycott -Donald Trump, qui a déclaré à de nombreuses reprises que “tariff” (droit de douane) était l’un des plus beaux mots du dictionnaire, ne cache pas y avoir recours comme une arme de négociation pour obtenir des concessions.Son choix de temporiser sera probablement accueilli avec soulagement par Wall Street, qui a terminé dans le rouge lundi, effrayée par la possibilité de droits de douane américains sur les produits provenant du Canada et du Mexique.Le Mexique et le Canada avaient annoncé des mesures de rétorsion, augurant d’une guerre commerciale avec leur voisin d’Amérique du Nord. Imprévisible, un tel scénario fait craindre des pertes d’emplois et des augmentations de prix dans toute la région. Justin Trudeau avait encouragé ses compatriotes à acheter des produits locaux et à passer leurs vacances sur le sol national.Sur les réseaux sociaux, des listes de produits américains à boycotter circulent largement et des provinces cesseront dès mardi de vendre toutes les boissons alcoolisées américaines dans les magasins qu’elles contrôlent.Lundi soir, la province canadienne de l’Ontario a renoncé à bannir les entreprises américaines des contrats publics, après l’annonce de l’accord américano-canadien.”Nous avons temporairement évité des droits de douane qui auraient gravement endommagé notre économie, donnant du temps aux négociations et pour permettre aux esprits de se calmer”, a déclaré Doug Ford, le Premier ministre de l’Ontario.- Suspense pour la Chine -Reste à savoir si Donald Trump va exécuter son projet contre la Chine, à qui il menace d’imposer 10% supplémentaires sur les droits de douane déjà existants.”Les guerres commerciales ne font pas de gagnant”, a déclaré lundi l’ambassadeur chinois à l’ONU, Fu Cong, ajoutant qu’il ne pensait pas que rehausser les droits de douane “bénéficie aux Etats-Unis eux-mêmes”.Lundi, Donald Trump a assuré que des discussions entre les Etats-Unis et la Chine interviendraient “probablement dans les prochaines 24 heures”.Le Mexique, le Canada et la Chine sont les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis et représentent au total plus de 40% des importations du pays.Lundi, le conseiller économique de la Maison Blanche Kevin Hassett a indiqué sur CNBC que la question n’est pas celle d’une guerre commerciale mais d’une “guerre contre la drogue”.La production de précurseurs chimiques du fentanyl en Chine, ensuite utilisés par les cartels mexicains pour fabriquer cet opioïde de synthèse meurtrier, est un phénomène bien documenté.En revanche, le rôle du Canada dans ce trafic est extrêmement limité. Selon les chiffres officiels des services frontaliers américains, moins de 1% du fentanyl saisi aux États-Unis l’année dernière est arrivé du Canada.

Wall Street se rétracte, craintes sur les conséquences des droits de douane

La Bourse de New York a terminé en baisse lundi en raison des craintes sur les conséquences économiques des droits de douane imposés par Washington mais a limité ses pertes grâce au sursis accordé au Mexique par Donald Trump avant la clôture du marché.Le Dow Jones a reculé de 0,28%, l’indice Nasdaq de 1,20% et l’indice élargi S&P 500 de 0,76%.A l’ouverture, “le marché semblait en bien plus mauvaise posture”, après l’annonce samedi par Donald Trump de droits de douane de 25% sur les produits provenant du Canada et du Mexique et d’une surtaxe de 10% sur les produits chinois, commente auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.Mais, “le fait que Trump ait décidé de laisser au Mexique un mois supplémentaire avant que les droits de douane ne commencent à s’appliquer” a quelque peu rassuré les investisseurs car cela montre que le président “est flexible” et que “les surtaxes sont plus un stratagème de négociation que des règles strictes”, ajoute l’analyste.Lundi, le président américain a finalement suspendu pour un mois l’application de ces droits de douane au Mexique, après un échange “amical” avec son homologue mexicaine au cours duquel celle-ci a promis de déployer 10.000 soldats supplémentaires à la frontière.Quelques heures plus tard, alors que la Bourse de New York avait déjà fermé, Washington a également suspendu l’imposition de droits de douane à l’encontre du Canada pour 30 jours, a annoncé le Premier ministre canadien Justin Trudeau après un appel avec Donald Trump.Avant cet entretien, le président américain a déclaré à la presse que des discussions entre les Etats-Unis et la Chine interviendraient “probablement dans les prochaines 24 heures”. Pékin a assuré qu’elle prendrait les “mesures correspondantes” pour protéger ses “droits et intérêts”.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans se tendait à 4,56%, contre 4,54% vendredi à la clôture.L’indice VIX – dit “indice de la peur” – qui mesure la nervosité des investisseurs, a évolué en nette hausse, prenant 13,33%.”Les groupes les plus exposés à l’international, c’est-à-dire les industriels, les producteurs de biens et services non essentiels, et dans une moindre mesure la technologie, seront probablement les plus touchés par les droits de douane”, souligne Sam Stovall.Le secteur automobile américain a été durement affecté, les investisseurs s’attendant à ce que les nouveaux droits de douanes minent sérieusement ces groupes qui possèdent de nombreuses usines au Mexique et au Canada.Ford a reculé de 1,88%, General Motors a chuté de 3,15% et Stellantis a dégringolé de 3,88%.Les transporteurs FedEx (-6,62%) et UPS (-2,57%) ont également souffert.Le distributeur d’alcool Constellation Brands a perdu pour sa part 3,53%, les investisseurs s’inquiétant de l’impact des droits de douane sur les importations des bières Corona et Modelo depuis le Mexique.Les capitalisations géantes du secteur technologique ont aussi pâti du pessimisme des acteurs de marché, à l’image de Nvidia (-2,84%), Apple (-3,39%), Tesla (-5,17%) ou Microsoft (-1,00%).

Wall Street se rétracte, craintes sur les conséquences des droits de douane

La Bourse de New York a terminé en baisse lundi en raison des craintes sur les conséquences économiques des droits de douane imposés par Washington au Canada et à la Chine mais a limité ses pertes grâce au sursis accordé au Mexique par Donald Trump.Le Dow Jones a reculé de 0,28%, l’indice Nasdaq de 1,20% et l’indice élargi S&P 500 de 0,76%.