Test

Les robotaxis Waymo vont livrer des repas pour Doordash aux Etats-Unis

Les véhicules sans conducteur de Waymo vont livrer dans quelques mois les courses et les repas des clients de DoorDash, numéro 1 américain de la livraison alimentaire, en commençant par exercer dans la métropole de Phoenix (Arizona), ont annoncé jeudi les deux sociétés.Le service n’est pas immédiatement disponible, mais “dans les prochains mois, les clients de DoorDash pourront bénéficier d’un véhicule Waymo entièrement autonome pour leur prochaine livraison auprès d’un commerçant participant”, ont indiqué les deux sociétés dans un communiqué.Le leader américain des robotaxis, dont les centaines de véhicules sans conducteur sont devenus quasi banals dans les rues de sa vitrine de San Francisco, poursuit donc au-delà des premiers tests de livraison mené avec Uber en s’associant cette fois à DoorDash.Le service sera initialement proposé dans la métropole de Phoenix, où Waymo a commencé à faire rouler ses voitures en 2016 et où il bénéficie de sa plus large zone d’opération autorisée (environ 800 km2, soit la surface de Paris et sa petite couronne).Les clients commandant via Doordash pourront voir la livraison assurée par un véhicule autonome et débloquer l’ouverture du coffre avec leur téléphone. Les premières livraisons seront initialement limitées aux DashMart, les magasins de proximité de DoorDash, avant d’être élargies à d’autres commerçants, ont précisé les sociétés.”Waymo Driver a déjà parcouru plus de 100 millions de kilomètres en mode autonome sur les routes publiques et a effectué plus de 10 millions de trajets” aux États-Unis, précise au passage la filiale d’Alphabet (Google), qui vient d’annoncer ses premiers tests prévus en Europe, en commençant par Londres.DoorDash, basé à San Francisco et présent dans plus de 30 pays, est numéro un de la livraison alimentaire aux États-Unis. Il vient de racheter Deliveroo, qui est présent dans neuf pays supplémentaires, dont la France et la Belgique.D’autres entreprises, comme Amazon avec des drones ou la start-up Nuro avec des robots, sont dans la course pour développer des moyens de livraison autonome.

Lecornu échappe de peu à la censure et va pouvoir s’atteler au budget

Sébastien Lecornu a échappé à quelques voix près jeudi à la censure, le Parti socialiste laissant sa chance au Premier ministre en échange de sa promesse de suspendre la réforme des retraites. Les débats budgétaires vont désormais pouvoir commencer à l’Assemblée dès la semaine prochaine.Au total, 271 députés ont voté pour, insuffisant pour atteindre les 289 voix nécessaires au renversement du gouvernement. LFI, le groupe des communistes et ultra-marins, les écologistes et l’extrême droite ont approuvé à quelques exceptions près le texte de La France insoumise, Les Républicains et surtout le PS faisant le choix inverse.Une deuxième motion déposée par le Rassemblement national n’a elle réuni que 144 voix.De manière au moins provisoire, le président de la République réussit son pari, après avoir renommé contre vents et marée Sébastien Lecornu, qui avait dû démissionner le 6 octobre, privé du soutien du patron de LR Bruno Retailleau.Le camp présidentiel a néanmoins du mal à avaler le gel de sa réforme phare sur les retraites.Emmanuel Macron a réuni jeudi soir à l’Elysée pour en parler les auteurs du texte, l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne et l’ex-ministre du Travail Olivier Dussopt, qu’il a remerciés, selon un participant. Etaient également autour de la table une quinzaine de députés Renaissance. Ni le Premier ministre ni le patron du parti Renaissance Gabriel Attal n’étaient présents.”Le Premier ministre a la liberté et la responsabilité de ses compromis. C’est douloureux pour nous tous”, a affirmé le chef de l’Etat, selon la même source. “Je sais ce que vous coûte cette suspension” et “ce que vous a coûté aussi de défendre cette réforme, les menaces parfois, la violence. Ce combat était juste et le reste. Mais il fallait ce compromis pour permettre la stabilité”.- “Tromperie” -Sébastien Lecornu, qui a quitté à pied l’Assemblée après le vote, suivi par plusieurs caméras, a sobrement pris acte du vote de non-censure. Il s’est dit “au travail”, satisfait que “les débats puissent démarrer” mais admettant que la situation restait “difficile”. A la tribune, le député socialiste Laurent Baumel a défendu la position de son groupe, avertissant qu’il ne s’agissait “en aucun cas d’un pacte de non-censure” pour l’avenir.”La pérennité même de votre gouvernement” est suspendue à l’effectivité de la suspension promise, a-t-il prévenu, alors que des doutes émergent sur la possibilité de son vote au terme du débat budgétaire. Chacune leur tour, Aurélie Trouvé (LFI) puis la cheffe des députés RN, Marine Le Pen, ont tenté de convaincre les hésitants, notamment chez LR et au PS, de voter leur motion respective.La suspension de la réforme des retraites, “n’est qu’un leurre, une tromperie, un subterfuge”, a dénoncé la députée Insoumise.Marine Le Pen a, elle, tancé la droite qui refusait de “se dissoudre dans le macronisme” et a préféré “se dissoudre dans le socialisme”. Fustigeant un budget de “matraquage fiscal”, elle a attaqué les “partis unis par la terreur” d’une élection anticipée et dit attendre la dissolution “avec une impatience croissante”.- “Ordre et désordre” -En réponse, Sébastien Lecornu a appelé à “un moment de vérité entre ordre républicain et désordre”, demandant aux censeurs de ne pas “prendre en otage” le budget.Pour donner des gages aux députés, le Premier ministre a renoncé à utiliser l’arme du 49.3 dans les débats, qui permet au gouvernement d’imposer son texte.De leurs côtés, Insoumis, écologistes et communistes ont fustigé des mesures d’économies “inacceptables”.Chez les socialistes, sept voix ont fait défaut, principalement parmi les députés ultra-marins, dont certains avaient reproché mercredi au gouvernement “son désamour à l’égard des territoires d’outre-mer”.Les LR ont eux décidé très majoritairement de ne pas censurer “au nom de l’intérêt national de doter la France d’un budget” malgré des “désaccords importants”, selon leur orateur Jean-Didier Berger. Ils se sont conformés à la ligne édictée par leur chef Laurent Wauquiez.Une députée LR a cependant voté pour les motions LFI et RN, et deux de ses collègues pour la motion RN seule.Les débats autour du budget présenté mardi en Conseil des ministres, qui prévoit un effort d’une trentaine de milliards d’euros, vont enfin commencer à l’Assemblée la semaine prochaine.La commission des Finances s’emparera lundi du projet de loi de finances pour une arrivée prévue dans l’hémicycle vendredi. La bataille entre une gauche traversée de tensions, un socle commun fracturé et l’extrême droite s’annonce dantesque, dans des délais très contraints.la-sl-fff-are/sde/dch   

La Bourse de Paris profite d’une détente du risque politique

La Bourse de Paris a terminé en nette hausse jeudi, profitant d’une détente du risque politique dans le pays, le Premier ministre Sébastien Lecornu échappant de peu à la censure.L’indice vedette de la Bourse de Paris a gagné 1,38% soit 111,59 points, pour s’établir à 8.188,59 points. La veille, il avait terminé en forte hausse de 1,99% à 8.077 points.Le CAC 40 rattrape ainsi un peu de son retard sur ses homologues européens, s’inscrivant en hausse de près de 11% depuis le début de l’année, contre près de 22% pour le Dax de Francfort ou 15,5% pour Londres.”Une des raisons pour laquelle on avait un indice en retrait par rapport à ses homologues européens, c’était le risque politique et ce risque politique est en train de s’estomper”, explique Andrea Tueni, responsable de la relation clients et des activités de marchés de Saxo Banque.Le CAC 40 se situe même à quelques dizaines de points de son record historique en séance, à 8.259,19 points le 10 mai 2024, mais aussi en clôture, à 8.239,99 points le 15 mai 2024.Le Premier ministre français Sébastien Lecornu a échappé à quelques voix près jeudi à la censure, le Parti socialiste laissant sa chance au chef du gouvernement en échange de sa promesse de suspendre la réforme des retraites. Les débats budgétaires vont désormais pouvoir commencer à l’Assemblée dès la semaine prochaine.”Les marchés qui anticipaient le scénario du pire sont soulagés”, explique M. Tueni.Côté valeurs, le titre FDJ a perdu 3,47% à 26,70 euros au lendemain de la publication de ses résultats. FDJ United, nouveau nom de la Française des Jeux, avait prévenu mercredi s’attendre à un “léger recul” de son chiffre d’affaires au quatrième trimestre, en raison d’augmentations de fiscalité.Le groupe de vins et spiritueux Pernod Ricard, qui a dit s’attendre à moyen terme à une amélioration de la croissance organique de son chiffre d’affaires, de 3% à 6%, a pris 4,15% à 86,84 euros.

Grèce: les députés votent la possibilité d’une journée de travail de 13 heures

Les députés grecs ont adopté jeudi un projet de loi qui instaure la possibilité d’une journée de travail de 13 heures dans le secteur privé, dénoncé par les syndicats et la gauche comme un “véritable Moyen Âge du travail”.A l’issue de deux jours de débat houleux, une majorité d’élus, surtout ceux de la droite au pouvoir, a voté en faveur de ce texte porté par le gouvernement conservateur, qui prévoit que, moyennant une rémunération supplémentaire, un employé puisse travailler jusqu’à 13 heures par jour pour un seul employeur durant un nombre de jours limité par an.  L’une des principales formations de l’opposition, Syriza (gauche), a refusé de participer au vote, fustigeant une “monstruosité législative, une dérégulation du travail qui s’attaque (…) aux droits fondamentaux” des travailleurs, selon Christos Giannoulis, porte-parole du groupe parlementaire.A deux reprises, le 1er octobre et mardi, la Grèce s’est retrouvée partiellement paralysée par une grève générale pour protester contre cette réforme.  Dans un pays où l’économie s’est redressée depuis la crise financière mais reste plombée par des bas salaires, la possibilité d’un travail quotidien de 13 heures existe déjà mais uniquement si un employé dispose de deux employeurs ou plus.”Nous donnons désormais la possibilité (à un employé) d’effectuer ce travail supplémentaire chez le même employeur, sans déplacement, avec une rémunération majorée de 40%”, a défendu au Parlement la ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Niki Kerameus.Elle a assuré que cela se ferait sur la base du volontariat et qu’aucun employé ne pourrait y être contraint.- Demande -Elle a insisté sur le fait que selon elle, “il existe des travailleurs qui demandent à travailler davantage d’heures” surtout dans le secteur du tourisme, l’un des principaux moteurs de l’économie où l’été, serveurs, personnels hôteliers et cuisiniers enchaînent les journées à rallonge.La durée légale du temps de travail quotidien en Grèce est actuellement de huit heures avec la possibilité d’effectuer jusqu’à trois heures supplémentaires.Les détracteurs du projet dénoncent la forte dérégulation du marché du travail engagée par le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis depuis son arrivée au pouvoir en 2019.”La journée de 13 heures n’est pas venue de nulle part”, a ainsi souligné Nikos Androulakis, le dirigeant du principal parti d’opposition, le Pasok (centre-gauche). “C’est le nouveau maillon d’une chaîne de démantèlement méthodique des droits des travailleurs”, a-t-il ajouté.Mais le parti de droite de Kyriakos Mitsotakis, Nouvelle-Démocratie (ND), a fait valoir le fort recul du chômage en Grèce depuis son arrivée au pouvoir. Le taux de chômage a chuté de 18% à 8% en 6 ans.”Le gouvernement instaure un véritable Moyen Âge du travail”, a dénoncé le dirigeant de Syriza, Sokratis Famellos.Juste avant le vote des députés, la ministre du Travail a une nouvelle fois souligné que cette disposition ne serait valable que jusqu’à 37 jours par an, soit environ trois jours par mois et sur la base du volontariat.Auparavant, elle avait dénoncé “une utilisation trompeuse du terme “journée de 13 heures” car cela “laisse entendre que tout le monde travaillerait 13 heures par jour”.- Aggravation -Employés du privé et du public sont descendus à deux reprises dans les rues pour fustiger une “nouvelle aggravation d’une situation déjà profondément problématique”, selon la Confédération des travailleurs grecs (GSEE).Elle affirme que beaucoup d’employés n’auront guère la possibilité de refuser de travailler 13 heures “compte tenu du rapport de force déséquilibré entre employeur et salarié, renforcé par la précarité qui prévaut sur le marché du travail”.En outre, les contrôles de l’Inspection du travail sont faibles, arguent les opposants au projet.Les syndicats estiment également que le droit à un repos obligatoire quotidien de 11 heures sera bafoué, notamment en raison du temps de transport pour se rendre sur le lieu de travail. En Grèce, au deuxième trimestre 2025, 20,9% des salariés de 20 à 64 ans travaillaient plus de 45 heures par semaine, contre 10,8% dans l’ensemble de l’UE, selon Eurostat.Le gouvernement a déjà instauré la possibilité d’une semaine de travail de six jours, notamment en cas de forte demande dans un secteur comme le tourisme.

L’Alliance du commerce s’insurge du renforcement du partenariat entre La Poste et Temu

L’Alliance du commerce et la fédération Procos ont fait part jeudi de leur “profonde incompréhension et inquiétude” et appelé le gouvernement à “l’action forte” après le renforcement du partenariat entre La Poste et Temu sur la distribution des colis.Mercredi, Colissimo et Temu ont signé un protocole d’accord “pour renforcer leur collaboration logistique et soutenir les vendeurs” français en facilitant leurs envois, selon un communiqué publié mercredi par la plateforme de bazar appartenant au géant chinois PDD Holdings.Cet accord “acte la possibilité pour Temu d’avoir recours, comme tout autre client, à une palette de services de La Poste, de livraison de colis, d’entreposage ou de préparation de commandes”, d’après La Poste, entreprise publique française détenue à 66% par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et à 34% par l’Etat.”Ce partenariat facilite l’accès” de Temu “au marché français, au détriment des enseignes implantées sur le territoire et des règles fondamentales de concurrence loyale”, ont réagi dans un communiqué commun l’Alliance du commerce et la fédération du commerce spécialisé Procos.Celles-ci “expriment leur profonde incompréhension et inquiétude” et appellent le gouvernement à “la cohérence et à l’action forte”.”La Poste ne peut pas être le cheval de Troie de Temu. Ce partenariat envoie un signal désastreux aux acteurs du commerce implantés en France”, s’insurgent dans le communiqué Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du commerce, et Antoine Peters, délégué général de Procos.Ils demandent également au gouvernement, qu’ils accusent de “double discours”, de mettre en place plusieurs mesures: droits de douane pour les colis de moins de 150 euros, l’instauration de frais de gestion sur les petits colis au niveau européen, le renforcement des contrôles et des sanctions à l’égard de ces plateformes ainsi que la dénonciation de la convention postale universelle qui permet aux vendeurs chinois de bénéficier de tarifs préférentiels. Le projet de budget 2026 de l’Etat prévoit une taxe sur les petits colis livrés par des entreprises établies hors de l’Union européenne, notamment de Chine.Cette annonce survient dans un contexte abrasif en France concernant les plateformes asiatiques d’e-commerce, qui représentent 22% des colis acheminés par La Poste mais sont accusées d’inonder le marché de produits à prix cassés et non conformes, de concurrence déloyale, de pollution environnementale et de travail indigne.

Les Bourses européennes ont fini en hausse, Paris a pris 1,38%

Les Bourses européennes ont terminé en terrain positif jeudi, avec en première position l’indice CAC 40 de la place de Paris, profitant d’une détente du risque politique en France.La Bourse de Paris a terminé en nette hausse de 1,38%, Francfort a gagné 0,38%, Londres 0,12% et Milan 1,12%.

Wall Street profite d’une nouvelle salve de résultats d’entreprises

La Bourse de New York évoluait dans le vert jeudi, poussée par de nouveaux résultats trimestriels au-dessus des attentes, dont ceux du géant taïwanais des semi-conducteurs TSMC.Vers 14H00 GMT, le Dow Jones progressait de 0,17%, l’indice Nasdaq gagnait 0,51% et l’indice élargi S&P 500 prenait 0,27%.Les bonnes performances trimestrielles de la semaine “renforcent la confiance des investisseurs dans la résilience de l’économie”, résume auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.”Les valeurs du secteur des semi-conducteurs devraient connaître une nouvelle séance favorable après l’annonce par TSMC de commandes solides”, notent les analystes de Briefing.com.Le mastodonte taïwanais a annoncé de nouveaux résultats trimestriels mirobolants, porté par la demande grandissante en puces pour l’intelligence artificielle (IA).Dans le sillage de cet optimisme lié au développement de l’IA et des centres de données, le géant Nvidia prenait 1,22%, Broadcom s’octroyait 0,91% et Micron, 2,90%.”Les valeurs technologiques continuent de tirer le marché vers le haut”, mais “Wall Street salue aussi des résultats des banques ou du secteur des transports”, estime Sam Stovall.Le secteur financier a particulièrement brillé en début de semaine, avec des résultats dépassant les attentes malgré les incertitudes économiques.En outre, la banque centrale américaine (Fed) est “susceptible de baisser ses taux à la fin du mois, cela constituera un coup de pouce supplémentaire pour l’économie et pour les investisseurs”, souligne M. Stovall.La majorité des acteurs du marché s’attendent à une baisse d’un demi-point au total d’ici à la fin de l’année, ramenant les taux dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%, selon l’outil de veille CME Fedwatch.Dans le même temps, “Wall Street écarte pour le moment la probabilité d’une guerre commerciale violente” entre la Chine et les Etats-Unis, note Sam Stovall, même si le président américain Donald Trump semble souffler le chaud et le froid sur Pékin.Le ministre des Finances Scott Bessent a affirmé mercredi que, selon ses informations, M. Trump comptait toujours rencontrer prochainement son homologue chinois.Côté indicateurs, “la situation de +shutdown+ aux Etats-Unis continue de retarder la publication de données clés”, rappellent les analystes de Briefing.com.Depuis le 1er octobre, les républicains de Donald Trump et l’opposition démocrate se trouvent dans l’impasse au Congrès, incapables de s’entendre sur un nouveau budget. L’Etat fédéral se trouve depuis lors en état de paralysie.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain se tendait très légèrement, à 4,04% contre 4,03% la veille en clôture.Au tableau des valeurs, la compagnie aérienne américaine United Airlines évoluait dans le rouge (-1,60% à 102,38 dollars) malgré un chiffre d’affaires en progression au troisième trimestre grâce à une fréquentation soutenue.United a transporté 48 millions de passagers de juillet à septembre, un chiffre en hausse de 6,2% sur un an, selon un communiqué publié mercredi.L’éditeur de logiciels américain Salesforce brillait (+7,36% à 254,00 dollars) après avoir annoncé qu’il prévoyait un chiffre d’affaires supérieur à 60 milliards de dollars en 2030, soit plus qu’anticipé par le marché.Le gestionnaire d’actifs Charles Schwab (+1,29% à 95,55 dollars) profitait aussi de résultats trimestriels au-dessus des attentes, notamment grâce à une hausse des volumes d’échanges.

Wall Street profite d’une nouvelle salve de résultats d’entreprises

La Bourse de New York a ouvert en hausse jeudi, poussée par de nouveaux résultats trimestriels au-dessus des attentes, dont ceux du géant taïwanais des semi-conducteurs TSMC.Dans les premiers échanges, le Dow Jones progressait de 0,24%, l’indice Nasdaq gagnait 0,42% et l’indice élargi S&P 500 prenait 0,31%.

Drones militaires: Destinus se projette en France pour passer à l'”échelle industrielle”

Fournisseur clé de l’armée ukrainienne, l’entrepreneur né en Russie et opposant au Kremlin Mikhaïl Kokoritch, cherche à “étendre” à moyen terme la production de ses drones militaires en France pour passer à une échelle “industrielle”.”On a produit cette année 10.000 grands drones. C’est un gros chiffre mais on doit passer à une échelle industrielle, pour arriver à 100.000 par an”, estime dans un entretien à l’AFP, le PDG de Destinus, depuis le salon européen du drone qui se clôture jeudi à Bordeaux.Pour cet entrepreneur sibérien en exil depuis 2012 – il a renoncé à la nationalité russe en 2024 -, “la France fait partie des principaux candidats” pour accueillir son projet “d’usine géante et automatisée”, calquée sur “les échelles de production de l’automobile”, mais qui demande plusieurs centaines de millions d’euros d’investissements.- De l’hypersonique civil à la guerre -“Nous prévoyons certainement de nous développer en France”, assure ce physicien de formation au sujet de Destinus, dont les bureaux opérationnels sont installés à Paris et les usines d’assemblages disséminées en Espagne, Pays-Bas, Allemagne et sur le sol ukrainien.Fondée en 2021 afin de créer un avion autonome hypersonique – un projet au-delà de Mach 5, à plus de 6.100 km/h, désormais mis “en veille” – Destinus s’est rapidement tournée vers l’industrie de la défense et revendique aujourd’hui être le principal producteur de “grands drones d’attaque” en Europe, au bénéfice de Kiev.Pour Mikhaïl Kokoritch, 49 ans, qui considère avoir grandi “dans la seule génération libre” de Russie, entre la chute de l’URSS et l’arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir, le conflit en Ukraine déclenché en 2022 est en réalité “une guerre” pour la défense des “valeurs européennes”.Depuis 2023, la société fournit à Kiev des drones, baptisés Lord, capables d’embarquer des dizaines de kilos d’explosifs et pouvant s’enfoncer “profondément” sur des cibles stratégiques en territoire russe, comme les installations pétrolières, se félicite M. Kokoritch.Elle a aussi développé des drones aux airs de missiles de croisière – “Ruta” -, puis des appareils intercepteurs – “Hornet”- qui “chassent” et “explosent” au contact des Gueran-2 russes. Ces drones d’attaques à bas coût produits par Moscou, dérivés des Shahed-136 iraniens, sont lancés massivement de nuit et épuisent la défense antiaérienne ukrainienne.- Mur antidrone -Destinus travaille sur une seconde version de ce drone antidrone, “plus rapide” et de “plus grande portée”, avec une production prévue en “début d’année prochaine”, selon son fondateur, qui compte “bientôt” livrer chaque mois “un millier” de ses armes aériennes aux forces ukrainiennes. La jeune société aux 300 millions d’euros de chiffre d’affaires a racheté cet été une start-up suisse spécialisée dans l’intelligence artificielle et noué début octobre un partenariat avec l’industriel français de la défense Thales.L’objectif selon Destinus: améliorer la capacité d’emport de leurs appareils, travailler sur des modèles aéroportés, largables depuis un avion de transport tactique, et développer la défense contre les menaces aériennes, alors que Bruxelles vise à créer un “mur” antidrone dans le ciel européen d’ici 2027.”On peut innover rapidement, fabriquer à bas prix, mais nous avons besoin de gros partenaires”, “expérimentés” et “complémentaires” pour “concevoir des systèmes intégrés aux systèmes militaires européens”, veut croire M. Kokoritch.Selon l’agence de presse étatique TASS, une enquête pour “participation à un groupe terroriste” a été ouverte en Russie à son encontre et vise également l’ex-oligarque Mikhaïl Khodorkovski et la légende des échecs Garry Kasparov, deux autres opposants du Kremlin en exil. Déjà déclarés “agents de l’étranger”, tous ont été inscrits sur la liste russe des “terroristes et extrémistes”.”En Sibérie, on dit +Si tu as peur des loups, ne pars pas en forêt+. Si j’ai choisi d’aller en forêt, je ne peux pas organiser ma vie en ayant peur. Je n’y pense pas”, balaie Kokoritch qui a grandi en Bouriatie, près de la frontière russo-mongole, à 6.000 km de Moscou, avant de s’exiler en 2012 aux Etats-Unis, puis en Europe.

Lecornu échappe de peu à la censure, et va pouvoir s’atteler au budget

Sébastien Lecornu a échappé à quelques voix près jeudi à la censure, le Parti socialiste laissant sa chance au Premier ministre en échange de sa promesse de suspendre la réforme des retraites. Les débats budgétaires vont désormais pouvoir commencer à l’Assemblée dès la semaine prochaine.Au total, 271 députés ont voté pour, insuffisant pour atteindre les 289 voix nécessaires pour renverser le gouvernement. LFI, les communistes, les écologistes et l’extrême droite avaient annoncé leur volonté de censurer le gouvernement, Les Républicains et surtout le PS faisant le choix inverse.Une deuxième motion déposée par le Rassemblement national devrait elle être rejetée largement un peu plus tard dans la matinée, la gauche refusant d’y mêler ses voix.Lors des débats à la tribune de l’Assemblée, le député socialiste Laurent Baumel a défendu cette décision du PS d’épargner le gouvernement de Sébastien Lecornu, à rebours du reste de la gauche. Ce n’est “en aucun cas un pacte de non-censure” pour l’avenir, a-t-il averti. “La pérennité même de votre gouvernement” est suspendue à l’effectivité de la suspension de la réforme des retraites promise, et “il n’y aura pas d’entourloupe ou de ruse procédurale”, a-t-il aussi prévenu.Chacune leur tour, Aurélie Trouvé (LFI) puis la cheffe des députés RN, Marine Le Pen, ont tenté de convaincre les possibles hésitants, notamment chez LR et au PS, de voter leur motion respective. La suspension de la réforme des retraites, “n’est qu’un leurre, une tromperie, un subterfuge”, a dénoncé la députée insoumise en lançant les débats. “Vous tous qui avez été élus pour abroger la réforme des retraites, allez-vous vraiment vous laisser abuser par cette aumône en trompe-l’oeil ?”, a-t-elle lancé aux socialistes, alors que doutes émergent sur le fait qu’elle soit effectivement votée. Marine Le Pen a elle tancé la droite, qui après “après avoir fait campagne pendant des mois sur son refus de se dissoudre dans le macronisme”, a préféré “se dissoudre dans le socialisme”. Elle a attaqué les “partis unis par la terreur de l’élection” et a dit attendre la dissolution “avec une impatience croissante”.- “Moment de vérité” – En réponse, Sébastien Lecornu, dont le gouvernement a été nommé dimanche, a appelé à “un moment de vérité entre ordre républicain et désordre”, demandant aux censeurs de ne pas “prendre en otage” le budget. Pour donner des gages aux députés, le Premier ministre a renoncé à utiliser l’arme du 49.3 dans les débats budgétaires, permettant habituellement au gouvernement d’imposer son texte.Chez les socialistes, le chef des députés Boris Vallaud avait appelé ses troupes à s’en tenir à la ligne décidée de façon “quasi-unanime”. Mais certains s’inquiètent notamment que la suspension de la réforme des retraites n’aboutisse pas. Celle-ci doit passer par un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale, ce qui implique que ce texte budgétaire soit adopté, possiblement avec les voix des socialistes, pourtant dans l’opposition.Or, argumentent Insoumis, écologistes et communistes, ce projet de loi comprend des mesures d’économies “inacceptables” comme le gel des prestations sociales ou le doublement des franchises médicales. Les socialistes font “le pari” que celles-ci évolueront lors du débat parlementaire.En cas de censure, le patron du PS Olivier Faure a également fait valoir jeudi que le budget passerait par “une loi spéciale”.Les LR ont eux décidé de ne pas censurer “au nom de l’intérêt national de doter la France d’un budget” malgré des “désaccords importants” selon leur orateur Jean-Didier Berger.Le patron des députés LR, Laurent Wauquiez, avait appelé ses troupes à suivre cette ligne — contrairement à l’eurodéputé François-Xavier Bellamy, proche du chef du parti Bruno Retailleau. – Bataille du budget -Les débats autour du budget, dont le texte a été présenté en Conseil des ministres mardi et qui prévoit un effort d’une trentaine de milliards d’euros, doivent enfin commencer à l’Assemblée la semaine prochaine.La commission des Finances s’en emparera lundi, et il devrait arriver dans l’hémicycle vendredi. La bataille entre une gauche traversée de tensions, un socle commun fracturé et l’extrême droite s’annonce dantesque, dans des délais très contraints.Le socialiste Laurent Baumel a d’ores et déjà appelé M. Lecornu à faire de “nouvelles concessions” sur “la trajectoire financière, sur la justice sociale, sur le pouvoir d’achat” lors des discussions. Même au sein du bloc central, le chef des députés Horizons Paul Christophe, qui a jugé jeudi la suspension de la réforme des retraites “déconnectée de toute réalité démographique et financière” a prévenu: “nous ne voterons pas n’importe quoi. Nous n’avons aucunement l’intention de renier nos valeurs”.