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Renault désigne un directeur par intérim et revoit ses objectifs en baisse

Renault a revu en baisse ses objectifs annuels à cause de la “détérioration de la dynamique du marché automobile”, a indiqué mardi le directeur financier du groupe, Duncan Minto, nommé directeur général par intérim le temps de trouver un remplacant à Luca de Meo.Le constructeur automobile français vise désormais une marge opérationnelle autour de 6,5% de son chiffre d’affaires, contre une marge supérieure ou égale à 7% ciblée précédemment. Il vise aussi des flux de trésorerie disponibles (free cash flow) compris entre 1 et 1,5 milliard d’euros, contre 2 milliards d’euros ou plus prévus auparavant.En juin, Renault a enregistré des volumes de vente “légèrement en deçà des attentes” et rencontré “une pression commerciale accrue liée à la poursuite de la baisse du marché” des particuliers. Une “sous-performance” des ventes d’utilitaires sur un marché en fort repli en Europe a également gâché le tableau. Le chiffre d’affaires du groupe a atteint 27,6 milliards d’euros au premier semestre, tout de même en croissance de 2,5%. Mais la marge opérationnelle n’a atteint que 6% du chiffre d’affaires et les flux de trésorerie disponibles sont tombés à 47 millions d’euros à cause de hauts niveaux de production et de stocks de voitures “en hausse” sur six mois.Renault va “renforcer” son plan de réduction des coûts, qui comprend notamment une baisse des frais généraux et administratifs mais aussi une diminution des coûts de production et recherche et développement, a indiqué Duncan Minto. Directeur financier du groupe, cet Ecossais âgé de 50 ans a été nommé mardi à la tête du constructeur automobile français par intérim, le temps que Renault remplace son précédent directeur général Luca de Meo.Ces annonces ne sont pas liées au départ de ce dernier pour rejoindre le géant du luxe Kering, ce mardi même, a assuré Duncan Minto.Le processus de nomination du nouveau directeur général “se déroule très normalement” et “ne devrait pas durer longtemps”, a souligné lors d’une conférence de presse Duncan Minto, qui a fait toute sa carrière dans le groupe Renault.Prise de court mi-juin par l’annonce du départ surprise de Muca de Meo, la direction de Renault avait immédiatement lancé le processus de désignation d’un nouveau directeur général.Mais un mois n’aura pas suffi pour départager les candidats pressentis, dont le patron de Dacia Denis Le Vot et l’ex-figure de Stellantis Maxime Picat.

“Année blanche” et suppression de deux jours fériés : Bayrou annonce sa potion budgétaire amère

François Bayrou a dévoilé mardi une cure budgétaire draconienne de 43,8 milliards d’euros pour 2026, avec un gel des prestations sociales et des retraites et la suppression de deux jours fériés, immédiatement décriée par les oppositions qui le menacent de censure.”C’est notre moment de vérité”, a déclaré d’emblée le Premier ministre, la mine grave, lors d’une conférence de presse en présence de la plupart des membres de son gouvernement.Depuis des mois, le dirigeant centriste qui a fait de la lutte contre les déficits et la dette son ADN politique a multiplié les images esquissant un sombre tableau des finances publiques pour, dit-il, alerter les Français. “Le surendettement”, qui oblige le pays à “emprunter tous les mois pour payer les retraites ou payer les salaires des fonctionnaires”, “est une malédiction qui n’a pas d’issue”, a-t-il martelé mardi, soulignant qu’à “chaque seconde, la dette de la France augmente de 5.000 euros”.Dans ce contexte, et malgré un paysage politique fracturé qui présage d’une mission quasi-impossible pour faire adopter les budgets pour 2026 au Parlement à l’automne, François Bayrou a présenté “un plan pour dire stop à la dette et un plan pour dire en avant la production”.- Hausse d’impôts -Pour le premier, l’objectif est de ramener le déficit à 4,6% du PIB l’an prochain, contre 5,8% en 2024. Le tout dans un contexte international inflammable, entre tensions commerciales et militaires, ce qui a conduit Emmanuel Macron à demander dimanche un effort additionnel de 3,5 milliards d’euros en 2026 pour la défense.Résultat, l’effort à réaliser atteindra l’an prochain 43,8 milliards au lieu des 40 initialement évoqués, a annoncé le chef du gouvernement.Et la potion risque de paraître amère.L’Etat, pour “montrer l’exemple”, va geler ses dépenses en 2026 au niveau  de 2025, “à l’exception de l’augmentation de la charge de la dette et des dépenses supplémentaires pour le budget des armées”, a énoncé François Bayrou. Il a aussi mis en place “une règle de non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois partant à la retraite”, tandis que 5,3 milliards d’économies sont demandés aux collectivités locales.De la même manière, il a décidé d’une “année blanche” pour toutes les prestations sociales, y compris les pensions de retraite, c’est-à-dire qu’elles seront aussi gelées et ne seront pas revalorisées au niveau de l’inflation. Les retraités verront également supprimée leur exemption fiscale pour frais professionnels.Même gel pour les barèmes de l’impôt sur le revenu et la contribution sociale généralisée – ce qui reviendra à augmenter ces prélèvements, alors même que la hausse des impôts est censée être une ligne rouge pour la plupart des partis qui soutiennent le gouvernement.Le plan prévoit par ailleurs le doublement à 100 euros de la franchise annuelle sur les remboursements de médicaments, et un durcissement du statut des affections longue durée.- “Provocation” et “guerre sociale” -Parallèlement, le Premier ministre a aussi proposé une mesure qui fait déjà grand bruit: la suppression de deux jours fériés, par “exemple” le “lundi de Pâques” et le “8-Mai”, pour doper l’activité qu’il juge insuffisante en France.Dans le même but, il va proposer aux partenaires sociaux d’ouvrir de nouvelles négociations sur l’assurance chômage et sur le droit du travail.François Bayrou a assuré avoir “tranché” pour faire participer “tout le monde”.Sans majorité, il a reconnu être “à la merci des oppositions”, qui, si elles joignent leurs voix de la gauche à l’extrême droite, peuvent le faire tomber comme ce fut le cas en décembre, justement sur des textes budgétaires, pour son prédécesseur Michel Barnier. Mais il a assuré vouloir “changer les choses”, “qu’importe le risque” de censure.Or les premières réactions laissent présager une bataille parlementaire épique.La suppression de deux jours fériés est une “provocation” et “une attaque directe contre notre histoire, contre nos racines, et contre la France du travail”, a protesté le président du Rassemblement national Jordan Bardella. “Si François Bayrou ne revoit pas sa copie, nous le censurerons”, a mis en garde Marine Le Pen.”Bayrou déclare la guerre sociale”, a lancé, à l’autre extrémité de l’échiquier politique, la cheffe des députés La France insoumise Mathilde Panot, tandis que son leader Jean-Luc Mélenchon exhortait à “faire partir Bayrou”.La gauche souhaite obtenir une taxe inspirée par l’économiste français Gabriel Zucman sur les “ultra-riches”, en prélevant 2% par an de leur patrimoine, pour un rendement annuel de 20 milliards d’euros.François Bayrou a annoncé une “contribution de solidarité pour “les plus hauts revenus” aux contours encore flous, dont on ne sait pas si elle suffira à garantir la non censure des troupes socialistes.Si LFI et le RN décident de renverser le gouvernement, son sort dépendra de fait du PS.”Les propositions budgétaires faites par François Bayrou sont inacceptables pour nous”, a réagi mardi le député socialiste Philippe Brun, appelant le Premier ministre à “amender considérablement sa copie” s’il “veut sauver son budget”.

Les Bourses européennes terminent dans le rouge

Les Bourses européennes ont terminé dans le rouge mardi, les investisseurs scrutant l’état des relations commerciales entre l’Union européenne et les Etats-Unis, tandis que Bruxelles prépare une riposte aux droits de douane américains en cas d’échec des négociations avec Washington.La Bourse de Paris a clôturé en baisse de 0,54%. Francfort a perdu 0,42%. Londres et Milan ont cédé 0,66%.

Wall Street avance, portée par l’inflation américaine et Nvidia

La Bourse de New York évolue globalement en hausse mardi, accueillant avec optimisme des données d’inflation américaine conformes aux attentes ainsi que l’annonce de la reprise des ventes en Chine d’un modèle de puces dédié à l’intelligence artificielle (IA) de Nvidia.Vers 14H00 GMT, l’indice Nasdaq prenait 0,56% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,15%. Seul le Dow Jones, dont le mode de pondération diffère, reculait (-0,33%).”Aujourd’hui, le marché est animé par de nombreuses actualités qui tournent autour de facteurs fondamentaux tels que les bénéfices, l’inflation et la croissance”, résume dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.”La plus importante est sans doute la nouvelle selon laquelle Nvidia pourra à nouveau vendre sa puce H20 en Chine”, juge l’analyste.”Le gouvernement américain a assuré à Nvidia que les licences seraient accordées” pour ce modèle de puces et “Nvidia espère commencer les livraisons bientôt”, a déclaré la société dans un communiqué.”Cette annonce est énorme (et) pourrait ajouter 1.000 milliards de dollars à la capitalisation boursière de l’entreprise simplement parce que la Chine est un marché gigantesque”, estime auprès de l’AFP Christopher Low, de FHN Financial.Début juillet, Nvidia a été la première entreprise à franchir le seuil historique de 4.000 milliards de dollars de valorisation.Mardi, la place américaine se montre aussi encouragée par les chiffres de l’inflation  côté consommateurs (CPI), qui se sont révélés en hausse (+2,7% sur un an) mais dans la lignée des anticipations des analystes.Ces données “ont été meilleures que ce que l’on craignait”, estime Patrick O’Hare. Mais “il y a des preuves de l’augmentation des prix liée aux droits de douane”, nuance Christopher Low.”Le principal enseignement que l’on peut tirer de ce rapport est qu’il maintiendra la Réserve fédérale (Fed) dans son mode d’attente”, juge M. O’Hare.La grande majorité des investisseurs estiment que la banque centrale américaine va maintenir ses taux à leur niveau actuel à l’issue de sa prochaine réunion le 30 juillet, selon l’outil CME, FedWatch.Mercredi est attendue l’inflation côté producteurs, là aussi pour le mois de juin.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à dix ans était sans grand changement par rapport à la veille en clôture, à 4,44%.Ailleurs à la cote, les investisseurs se sont tournés vers les publications financières trimestrielles de plusieurs banques, qui marquent l’entrée dans la saison des résultats.JPMorgan Chase (-0,23% à 288,04 dollars) et Wells Fargo (-4,33% à 79,79 dollars) ont tous deux annoncé des résultats meilleurs qu’attendu mais cela n’a pas suffit à convaincre Wall Street.L’économie américaine “reste résiliente” mais des “risques importants persistent”, a prévenu Jamie Dimon, patron de JPMorgan Chase, considéré comme l’un des plus puissants dirigeants au monde.Blackrock, le plus gros gestionnaire d’actifs au monde, reculait aussi de plus de 6%, à 1.039,95 dollars, malgré un chiffre d’affaires et des bénéfices en hausse au deuxième trimestre.Le géant chinois des moteurs de recherche Baidu (+7,00% à 91,89 dollars) était recherché après avoir annoncé que ses véhicules autonomes seraient proposés sur la plateforme du géant des VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) Uber (-1,80% à 92,20 dollars) dans la plupart des régions du monde, à l’exception des Etats-Unis et de la Chine.

Budget: Bayrou présente l’addition, les boucliers se lèvent déjà

Le Premier ministre, François Bayrou, dévoile mardi les grandes orientations du budget 2026, un casse-tête financier et politique visant 40 milliards d’euros d’économies, en plus d’augmenter le budget des armées, et qui soulève déjà une levée de boucliers des oppositions.Résoudre l’équation paraît relever de l’exploit mathématique, tant les marges de manÅ“uvre financières sont réduites.Objectif: ramener le déficit à 4,6% du PIB l’an prochain, contre 5,8% en 2024. Le tout dans un contexte international inflammable, entre tensions commerciales et militaires, ce qui a conduit Emmanuel Macron à demander dimanche un effort additionnel de 3,5 milliards d’euros pour la défense. Le chef de l’Etat a fait néanmoins pression sur le Parlement pour qu’il vote le budget “en heure”, expliquant qu’une censure à l’automne comme l’an dernier “décalerait” les crédits notamment pour les armées.A cet égard, le gouvernement serait sur la piste d’une suppression de deux jours fériés pour financer l’effort de défense, selon deux sources ministérielle et parlementaire. Le Premier ministre a promis auprès de l’AFP de ne laisser aucune “poussière” de dépenses “sous le tapis”. Mais, politiquement, son socle de soutiens, qu’il réunira mardi soir à 19H00 à Matignon, paraît plus friable que jamais.  Chacun sur l’échiquier a posé, avant même cette présentation, ses lignes rouges.Au Rassemblement national, qui se place en arbitre de la censure après avoir renversé le gouvernement Barnier en décembre, le député et membre de la direction du parti, Jean-Philippe Tanguy, a promis de renverser le gouvernement en cas de hausse d’impôts, voire de gel budgétaire (“année blanche”), une autre manière selon lui “de piquer de l’argent aux gens”.Le rendement de cette année blanche, qui consiste à reconduire à l’identique certaines dépenses sans tenir compte de l’inflation, varie selon le périmètre retenu. Elle pourrait s’étendre au barème de l’impôt sur le revenu, voire mettre à contribution les retraités.- “Sur un fil” -Du côté de La France insoumise, l’année blanche serait “une année rouge pour les Français” et “les mêmes causes produiront les mêmes effets”, a estimé le coordinateur du mouvement Manuel Bompard, qui avait voté aussi la censure en décembre.Pour le député socialiste Philippe Brun, “ce qui serait inacceptable”, c’est que “les plus riches (…) soient totalement exemptés d’efforts”.La gauche rêve d’obtenir une taxe inspirée par l’économiste français Gabriel Zucman sur les “ultra-riches”, en prélevant 2% par an de leur patrimoine, pour un rendement annuel de 20 milliards d’euros. Mais le camp macroniste n’en veut pas.La patronne de la CGT, Sophie Binet, a invité le gouvernement à aller “chercher l’argent là où il est, à savoir dans la poche des actionnaires, des rentiers, des plus riches”.Autant dire que François Bayrou, qui s’exprimera à 16H00 pendant 45 minutes lors d’une conférence de presse, avant certains de ses ministres (Eric Lombard, Catherine Vautrin, Amélie de Montchalin, François Rebsamen et Astrid Panosyan-Bouvet), infographies à l’appui, marche sur un fil. Plusieurs chefs de groupes parlementaires ont été invités.Le ministre de l’Economie Eric Lombard assurera le service après-vente au 20H00 de France 2.Le Premier ministre décline sur tous les registres le “piège mortel” qui guette le pays, face au mur de la dette qui a atteint 114% du PIB en mars, un combat dont il a fait son ADN politique et dont la dramatisation vise à ce que la note, qui s’annonce salée, soit mieux acceptée.Il promet “un plan cohérent, suffisamment précis, même s’il restera à finaliser avec le Parlement, pour que tout le monde mesure la part que chacun doit prendre à cet effort”. – Deux volets -Avec “deux volets”: l’un tourné vers “un retour à un équilibre supportable des finances publiques”. Et l’autre de “soutien à la production”. M. Bayrou, qui a présenté vendredi ses intentions à Emmanuel Macron et devait le revoir ce mardi en fin de matinée, a promis “des efforts ici ou là” en matière de fiscalité mais pas de hausse d’impôts généralisée. La contribution pour les hauts revenus instaurée l’an dernier devrait être remodelée et reconduite, selon une source ministérielle.L’Etat dans son ensemble devra se serrer la ceinture, ainsi que les collectivités.Des coups de rabot sont aussi évoqués dans les niches fiscales, les aides publiques aux entreprises ou encore chez les opérateurs de l’Etat.Suscitant déjà la controverse, un nouveau durcissement des règles de l’assurance chômage se profile, alors que M. Macron compte financer l’effort militaire par “plus de production et plus d’activité”.D’autres gisements d’économies ont été identifiés sur la facture des transports médicalisés, des affections de longue durée (ALD) ou des arrêts maladie.

Volkswagen reprend l’export de son minibus électrique vers les États-Unis

Le constructeur automobile Volkswagen a repris l’expédition de son minibus électrique ID. Buzz vers les États-Unis, après une suspension provisoire liée à un rappel technique, a appris l’AFP mardi.”Un cargo transportant des ID. Buzz électriques a quitté samedi le port d’Emden (mer du Nord) pour les États-Unis. Les véhicules y seront mis aux normes avant d’être livrés aux concessionnaires”, a précisé à l’AFP Tobias Riepe, porte-parole de la branche utilitaires du constructeur.Produit à Hanovre (nord de l’Allemagne), le modèle était bloqué à l’export en raison d’un rappel ordonné par les autorités américaines. En cause: des sièges arrière jugés trop larges, ce qui demande une intervention du constructeur pour y remédier. Depuis son lancement fin 2024, Volkswagen a écoulé environ 3.800 exemplaires de l’ID. Buzz outre-Atlantique., inspiré du mythique Combi des années 1960-70.Outre le rappel technique, le quotidien Handelsblatt a récemment évoquer une autre difficulté : l’alourdissement récent des droits de douane américains.Depuis avril, l’administration Trump impose une surtaxe d’environ 25% sur les véhicules européens, en plus des 2,5% habituels, ce qui renchérit fortement les coûts d’exportation pour Volkswagen.Malgré tout, le constructeur n’a pas relevé le prix de vente du véhicule pour compenser ces taxes supplémentaires, a appris l’AFP.L’ID. Buzz fait partie de la gamme “ID”, au cÅ“ur de la stratégie électrique de Volkswagen et de ses importants investissements dans la mobilité zéro émission.

Trump donne 50 jours à la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Donald Trump a donné lundi à la Russie un ultimatum de 50 jours pour mettre fin à la guerre en Ukraine sous peine de sanctions sévères, et a annoncé un réarmement massif de Kiev à travers l’Otan.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué cette annonce, se disant “reconnaissant” envers son homologue américain “pour sa volonté de soutenir la protection des vies” ukrainiennes.Donald Trump s’est dit “déçu” par le président russe Vladimir Poutine, à l’origine de l’invasion de l’Ukraine en février 2022. “Je pensais que nous aurions un accord il y a deux mois, mais ça ne semble pas se concrétiser”, a-t-il dit à la Maison Blanche, au côté du secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte.”Par conséquent, nous allons mettre en place des droits de douane secondaires”, c’est-à-dire contre les alliés de Moscou.”Si nous n’avons pas un accord d’ici 50 jours, c’est très simple, (les droits de douane) seront à 100% et c’est comme ça”, a-t-il ajouté.L’an dernier, les principaux partenaires commerciaux de la Russie étaient la Chine, pour quelque 34% du total des échanges, ainsi que, dans une moindre mesure, l’Inde, la Turquie et le Bélarus, selon les Douanes russes.A Bruxelles, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a jugé que le délai de 50 jours représentait une durée “très longue” quand des “civils innocents meurent tous les jours”.”C’est une très grosse affaire que nous avons conclue. Des équipements militaires d’une valeur de plusieurs milliards de dollars vont être achetés aux Etats-Unis, aller à l’Otan, etc. et seront rapidement distribués sur le champ de bataille”, a dit Donald Trump, soulignant que cela ne coûtera pas un centime aux Etats-Unis.Mark Rutte a précisé que l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Finlande, le Canada, la Norvège, la Suède et le Danemark feront partie des acheteurs, et que “la rapidité” des livraisons sera “essentielle” pour pousser Vladimir Poutine à négocier la paix.Le chancelier allemand Friedrich Merz a souligné que son pays jouera “un rôle crucial” dans cet effort commun pour l’Ukraine.Des systèmes de défense antiaériens Patriot seront aussi fournis à l’Ukraine “dans les prochains jours”, a dit Donald Trump.- “Oh, vraiment?” -Le président américain avait multiplié ces derniers temps les signaux contradictoires sur l’Ukraine, le Pentagone décidant même d’une pause dans la livraison d’armes à Kiev.Mais lundi, Donald Trump a clairement manifesté son impatience, répétant qu’il était “mécontent” de Poutine.”Nous pensions avoir un accord à quatre reprises environ”, mais, à chaque fois, le président russe a continué à bombarder l’Ukraine, a-t-il dit, en racontant un échange avec la Première dame Melania Trump.”Je rentre chez moi et je dis à la Première dame: +J’ai parlé à Vladimir aujourd’hui, nous avons eu une merveilleuse conversation+. Et elle me répond: +Oh vraiment? Une autre ville vient d’être frappée+”.Vladimir Poutine refuse de mettre fin au conflit déclenché par l’invasion russe de l’Ukraine il y a plus de trois ans.Après son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a tenté de se rapprocher du dirigeant russe et de négocier une fin de la guerre.Mais le processus diplomatique est dans l’impasse après des sessions de pourparlers peu infructueuses entre Moscou et Kiev. – “Mieux vaut tard que jamais” -Dans l’est de l’Ukraine, où les combats font rage, le soldat Adistron, 29 ans, s’est dit “très heureux” que son pays reçoive bientôt davantage de systèmes Patriot, efficaces selon lui pour protéger les civils, mais aussi les troupes.”Sans eux, nous sommes démunis”, a-t-il dit à l’AFP. “Donc, M. Trump, donnez-nous-en davantage.”Les frappes aériennes russes en Ukraine se sont intensifiées récemment. Moscou bat chaque semaine des records en nombre d’engins tirés, fournis par une industrie de défense qui tourne à plein régime.Le ministère russe de la Défense a encore revendiqué lundi la prise de deux petits villages ukrainiens: Maïak, dans la région orientale de Donetsk et Malynivka, dans celle de Zaporijjia (sud).Des attaques ont tué lundi au moins trois civils dans les régions de Kharkiv et Soumy, frontalières de la Russie dans le nord-est de l’Ukraine, selon les autorités locales.

Fournitures scolaires: des prix encore trop élevés, selon l’UFC-Que Choisir

Après une légère baisse en 2024, les prix des fournitures scolaires enregistrent cette année une hausse de 2%, selon une estimation communiquée mardi par l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir, qui pointe une flambée attendue début septembre.”Globalement, les prix des fournitures scolaires se maintiennent à un niveau élevé”, explique à l’AFP Noé Baudoin, chargé des études à l’UFC-Que Choisir, dans le sillage de “la forte hausse intervenue en 2023.”Sur 118 produits analysés par l’association entre début juillet 2024 et début juillet 2025, 41 ont vu leurs prix augmenter de 2% ou plus, 23 ont enregistré une baisse d’au moins 2%, et 54 sont restés stables.Selon l’association, la hausse de 10% en 2023 du prix des fournitures, due à l’envolée des tarifs des matières premières – notamment de la pâte à papier et du pétrole – n’a jamais été complètement effacée alors que le coût de ces matières est “revenu au plus bas”.”Quand les matières premières flambent, les prix sont directement impactés. En revanche, on ne l’observe pas vraiment sur les prix en rayons quand elles baissent”, regrette Noé Baudoin.Autre enseignement de l’étude: le moment des achats a un impact significatif sur le budget. Les prix ont tendance à légèrement baisser au cours de l’été mais connaissent un pic au moment de la rentrée, début septembre.”Le gros conseil, c’est vraiment de ne pas faire ses achats à la rentrée, même si c’est tentant d’attendre les consignes des professeurs”, relève Noé Baudoin.

Les acteurs de l’énergie solaire créent une fédération pour contrer “les attaques”

Une nouvelle association de professionnels du photovoltaïque, la Fédération nationale de l’énergie solaire (Fnes), vient d’être lancée avec l’objectif de structurer le secteur et mieux répondre aux “attaques” contre cette énergie renouvelable, en plein débat sur le futur énergétique de la France, a-t-on appris mardi.Cette association dont les statuts ont été symboliquement déposés le 21 juin, jour du solstice d’été, et qui a été officiellement lancée lundi, vise à fédérer la filière dans “toute sa diversité”: installateurs, équipementiers, distributeurs, financeurs, bureaux d’études, organismes de formation, etc. L’association entend répondre à un “besoin stratégique : affirmer une vision claire et partagée de la filière solaire” tout en luttant avec “pédagogie” contre “le solar bashing” et les “idées reçues” ou les “oppositions idéologiques” sur le solaire, selon son manifeste transmis à l’AFP.La filière s’estime victime “d’attaques assez injustes, qui peuvent être utilisées pour de la récupération politique, qui parfois sont idéologiques (…) et qui sont très court-termistes”, explique à l’AFP Floriane de Brabandère, la présidente de la Fnes.L’association se veut complémentaire de l’action des syndicats représentatifs des renouvelables, tels que le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et Enerplan, pour le solaire. “Le but n’est pas de les remplacer”, ni de “rajouter une voix en plus (…) face à l’administration”, souligne la présidente, mais de “mettre tout le monde autour de la table pour avoir des débats en interne dans la filière” sur des thématiques telles que l’emploi, la formation. Depuis plusieurs mois, les critiques de la droite et de l’extrême droite se sont multipliées contre les énergies renouvelables dont le photovoltaïque, accusées de faire flamber les coûts de raccordement et le poids pour les finances publiques, et de faire de l’ombre au nucléaire, majoritaire en France. La droite et l’extrême droite ont tenté d’instaurer un moratoire sur les nouvelles installations renouvelables, mesure finalement rejetée le 24 juin par une large majorité à l’Assemblée nationale lors de l’examen de la proposition de loi “Gremillet” sur la programmation énergétique de la France qui doit revenir devant les députés fin septembre.Sans attendre cette échéance, le décret de la programmation pluriannuelle de l’énergie, qui détaille les objectifs par énergie, avec de possibles ajustements à la baisse sur le solaire, est lui attendu “avant la fin de l’été”, a assuré le 8 juillet le ministre de l’Energie Marc Ferracci.

Les Bourses européennes ouvrent en légère hausse

Les marchés boursiers européens ont ouvert en légère hausse mardi, dans l’attente des chiffres d’inflation en juin aux Etats-Unis et sur fond de négociations commerciales entre Washington et ses partenaires.Vers 7H05 GMT, dans les premiers échanges, Paris prenait 0,18%, Londres 0,10% et Francfort 0,26%. Milan gagnait 0,29%.