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Wall Street sans impulsion après la Fed

La Bourse de New York a terminé sans élan mercredi, à la suite de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a laissé ses taux inchangés et a réaffirmé sa posture attentiste.Le Dow Jones a lâché 0,10%, l’indice Nasdaq a grappillé 0,13% et l’indice élargi S&P 500 a perdu 0,03%.La réunion de la Fed “était clairement au centre de l’attention aujourd’hui”, commente auprès d’un journaliste de l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.”Il n’y a pas eu de grande surprise, la Réserve fédérale est restée en mode attentiste”, ajoute l’analyste.Dans une décision largement attendue par les marchés, la Réserve fédérale américaine (Fed) a sans surprise mercredi laissé ses taux d’intérêt inchangés pour la quatrième fois de suite, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.Les responsables de la Fed ont aussi répété qu’ils envisagent toujours deux baisses de taux cette année.”La réaction initiale (de Wall Street) a été positive”, relève M. Kourkafas.Mais l’optimisme des investisseurs a été entamé par les prévisions économiques de l’institution monétaire.”Les droits de douane vont probablement tirer les prix vers le haut et peser sur l’activité économique”, a déclaré Jerome Powell, patron de la Fed, tout en notant que les ces taxes mettaient généralement “un peu de temps” avant d’être répercutées au niveau des consommateurs.Les responsables de la Fed attendent désormais la croissance du produit intérieur brut (PIB) à 1,4% en 2025 (contre 1,7% prévu en mars et 2,1% en décembre 2024) et prévoient une accélération de l’inflation à 3% (contre 2,7% en mars), alors que la Fed vise 2%.Surtout, ils ont réduit leurs perspectives de baisse de taux pour 2026 et 2027, d’un quart de point de pourcentage pour chaque année. Cela a constitué un important facteur de la baisse de la place américaine, selon M. Kourkafas.Dans ce contexte, vers 20H20 GMT sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans était stable par rapport à la veille, à 4,39%.La poursuite de la guerre entre Israël et l’Iran est un “autre facteur qui maintient le moral des investisseurs à un niveau un peu bas”, selon M. Kourkafas.Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a proclamé mercredi que son pays ne se rendrait “jamais” face à Israël, qui a multiplié mercredi les frappes aériennes contre l’Iran avant d’être visé par de nouveaux missiles hypersoniques.Le président américain Donald Trump, devant des journalistes dans le jardin de la Maison Blanche, a lui affirmé que sa patience était “déjà à bout” avec l’Iran. Il a toutefois entretenu le doute sur la possibilité que les Etats-Unis rejoignent Israël et mènent des frappes contre l’Iran.Au tableau des valeurs, la société Circle (+33,82%, à 199,59 dollars), créatrice de la stablecoin USDC, s’est envolée après l’adoption par le Sénat américain d’une loi régulant ces cryptomonnaies.Les stablecoins sont considérés comme les plus sûres et les moins volatiles des monnaies numériques car ils conservent, au fil du temps, leur parité avec une devise classique, souvent le dollar. La plateforme d’échanges de cryptomonnaies Coinbase a aussi profité de cette dynamique, en bondissant de 16,32% à 295,29 dollars.La cotation du sidérurgiste américain U.S. Steel a été suspendue après l’annonce de la finalisation de son accord de fusion avec son concurrent japonais Nippon Steel, qui prévoit notamment un investissement de 11 milliards de dollars aux Etats-Unis d’ici 2028 et une participation de blocage pour le gouvernement américain.

Les députés approuvent une relance massive du nucléaire

Les députés ont approuvé mercredi une relance massive du nucléaire en adoptant un article clé d’une proposition de loi sur le futur énergétique de la France, dont l’examen doit se poursuivre jusqu’à vendredi.Un amendement du rapporteur du texte, Antoine Armand (Renaissance), a été adopté avec les voix notamment du Rassemblement national. Il rétablit cet article clé sur le nucléaire, qui avait été supprimé dans la confusion en commission.”Nous actons une relance d’une ambition inédite: maintien du parc existant, construction de 14 EPR, décision d’un réacteur de 4e génération”, s’est félicité auprès de l’AFP M. Armand, ex-ministre de l’Économie.La France a aujourd’hui une capacité installée de production d’électricité d’origine nucléaire de 63 gigawatts. Le texte, sur lequel un vote solennel est prévu mercredi, prévoit d’augmenter cette capacité de 27 gigawatts supplémentaires “à l’horizon 2050”. Pour cela, la construction d’au moins 10 gigawatts de nouvelles capacités – soit l’équivalent de six réacteurs nucléaires de type EPR2 – devra être “engagée au plus tard en 2026”. Et celle de 13 gigawatts supplémentaires, soit huit EPR2, être engagée “au plus tard en 2030″. Le gouvernement, qui porte un programme de construction de six EPR2 annoncé en 2022 par Emmanuel Macron, défendait lui un amendement légèrement différent, le ministre de l’Industrie Marc Ferracci expliquant préférer repousser la décision sur les huit réacteurs supplémentaires à 2026.”Les sommes colossales que vous voulez à toutes forces investir dans cette énergie du passé (…), c’est tout l’argent qu’on n’investit pas dans l’énergie du futur, c’est-à-dire les énergies renouvelables”, s’est insurgée la députée insoumise Anne Stambach-Terrenoir. L’énergie nucléaire est “la plus décarbonée, la plus pilotable, la plus souveraine et financièrement la plus tenable”, a au contraire argumenté Jérôme Nury (LR). Le PS avait pour sa part proposé d’engager la construction de huit réacteurs d’ici 2035, avec des objectifs supplémentaires renvoyés à plus tard. Un compromis “balayé” par le rapporteur, a regretté le député PS Karim Benbrahim.- Victoires du RN -“Vous considérez que la bienveillance du Rassemblement national à l’égard de François Bayrou vaut plus qu’une politique énergétique exigeante”, a taclé ce député.Dans la foulée du vote sur l’article, après une courte suspension, les élus du RN, massivement présents autour de Marine Le Pen, ont engrangé une série de succès. Le rapport de force dans l’hémicycle était à leur avantage avec, face à eux, des bancs du bloc central et de la gauche bien plus dégarnis. Ainsi, l’Assemblée nationale a par exemple approuvé le redémarrage de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin). Mise en service en 1977, la doyenne des centrales françaises avait été définitivement fermée en 2020. “Je l’avais promis, le groupe RN l’a fait voter par l’Assemblée nationale”, s’est félicitée sur X Marine Le Pen. D’autres amendements RN, qui prévoient par exemple d’augmenter la puissance des réacteurs du parc nucléaire existant, ont été adoptés. Il s’agit surtout pour l’extrême droite, farouche partisane du nucléaire, de victoires symboliques.Car, “ces amendements s’inscrivent dans des articles programmatiques qui n’ont pas de portée normative directe et pourront être réexaminés au cours de la navette” parlementaire, a souligné Antoine Armand. En effet, cette proposition de loi du sénateur Daniel Gremillet (LR), déjà adoptée en première lecture à la chambre haute, doit surtout inspirer le décret gouvernemental fixant la feuille de route énergétique du pays jusqu’en 2035.Le gouvernement veut publier ce décret “avant la fin de l’été”, donc avant la fin de l’examen parlementaire du texte, afin de permettre de “lancer des investissements”.C’est sous la pression du RN, qui en avait fait un motif de censure, que François Bayrou avait accepté d’inscrire ce texte à l’ordre du jour de l’Assemblée. 

La Bourse de Paris prudente, entre conflit au Moyen-Orient et Fed

La Bourse de Paris a terminé sans impulsion mercredi, prudente face à la poursuite du conflit militaire entre Israël et l’Iran et dans l’attente de la réunion de la banque centrale américaine (Fed).Le CAC 40 a perdu 0,36%, clôturant à 7.656,12 points, en recul de 27,1 points. La veille, l’indice vedette parisien avait terminé en repli de 0,76%. “Pour l’instant, les marchés parient sur le fait que la situation actuelle ne conduira pas au pire des scénarios”, c’est-à-dire, “une guerre ouverte entre l’Iran et les États-Unis”, a expliqué à l’AFP Mike O’Sullivan, chef économiste chez Moonfare.Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi que Téhéran était entré en contact avec Washington pour négocier, après plusieurs jours d’échanges intenses de tirs avec Israël.”Ils ont même suggéré de venir à la Maison-Blanche”, a déclaré M. Trump, qualifiant cette proposition de “courageuse”.Ces propos ont rassuré les investisseurs, même si le président américain a aussi entretenu le doute mercredi sur la possibilité que les Etats-Unis effectuent des frappes sur l’Iran, affirmant devant la presse: “Je vais peut-être le faire, peut-être pas.”Globalement, “les marchés semblent complètement ignorer la possibilité que ce conflit évolue vers quelque chose de sérieux pour l’économie mondiale”, a estimé Felipe Villarroel, gérant de portefeuille associé chez TwentyFour AM.Autre point d’attention des investisseurs: la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).Le comité de politique monétaire de la Fed rendra sa décision à 18H00 GMT (20H00 à Paris) et son président, Jerome Powell, tiendra 30 minutes plus tard sa traditionnelle conférence de presse, particulièrement suivie.”Il est évident que la Réserve fédérale américaine ne fera rien, tout comme lors de ses trois dernières réunions”, a jugé Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.Le marché anticipe largement un statu quo sur les taux, laissés inchangés depuis décembre, entre 4,25% et 4,50%.Côté obligataire, les taux d’intérêt d’emprunt à dix ans de la France a atteint 3,21%, contre 3,24% la veille. Pour son équivalent allemand, référence en Europe, ils se sont élevés à 2,49%.Airbus promet de choyer ses actionnairesAirbus (+1,39% à 181,14 euros) a annoncé mercredi qu’il comptait mieux rémunérer ses actionnaires, en portant jusqu’à 50% le taux de distribution de ses bénéfices sous forme de dividendes, contre un plafond précédent fixé à 40%.  Teleperformance déçoitLe géant des centres d’appel Teleperformance a dévissé de 13,61%, à 81,86 euros, après la présentation de ses nouveaux objectifs de moyen terme, qui ont déçu les investisseurs. Le groupe prévoit un chiffre d’affaires annuel compris entre “4% et 6% en 2028” en croissance organique, et une marge d’exploitation Ebita autour de 15,5%.

Les Bourses européennes terminent sans élan

Les marchés boursiers européens ont fini la séance sans impulsion mercredi, prudents face à la poursuite du conflit entre Israël et l’Iran, sans pour autant céder à la panique.Paris a perdu 0,36% et Francfort 0,50%. Les places de Milan (+0,08%) et Londres (+0,11%) sont restées à l’équilibre.

Droits de douane: l’incertitude fait tâche d’huile dans le monde de l’art

Dans le milieu feutré de l’art contemporain, les décisions du président Donald Trump sur les droits de douane entretiennent l’incertitude, certains acheteurs préférant patienter, confient des galeristes à l’AFP.A quelques pas du centre Pompidou à Paris, la galerie Ceysson & Bénétière – présente dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis -, accueille des oeuvres d’artistes contemporains.”Depuis le début d’année, l’incertitude au niveau politique et économique a aussi créé une incertitude à l’achat, dans la mesure où les collectionneurs ne savent pas à quelle sauce ils seront mangés avec les futures taxes, ni comment va évoluer leur situation financière personnelle”, raconte Loïc Bénétière, l’un des cofondateurs de la galerie.Ce dernier en veut pour preuve les grandes foires d’art contemporain du printemps, durant lesquelles “pour la première fois des collectionneurs nous ont dit +J’attends pour voir comment vont s’orienter nos actifs avant de prendre la décision+”.Dans le 6e arrondissement de Paris, qui héberge nombre de galeristes, l’artiste peintre Denis Gérablie se dit aussi circonspect.”Les Américains représentent au moins 50% de mes clients”, explique-t-il dans son atelier. Denis Gérablie dit avoir remarqué moins d’effervescence ces derniers mois.La question des taxes éventuelles “ne touchera pas tous les acteurs de la même façon. Les grosses galeries trouveront toujours preneurs, le problème est plus pour les acteurs intermédiaires comme moi”, juge-t-il.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a imposé des surtaxes massives sur certains secteurs comme l’acier, visé certains pays ou encore déclaré des droits de douane universels – avant de faire en partie marche arrière.En attendant, une surtaxe de 10% est appliquée sur les produits importés aux Etats-Unis. Le flou persiste sur l’imposition de droits de douane sur les oeuvres d’art jusqu’ici exemptées, d’autant plus que la définition des produits concernés par les surtaxes demeure sujette à interprétation, explique un juriste interrogé par l’AFP.  Adam Green, consultant en art pour de gros collectionneurs américains, explique d’ailleurs s’être arraché les cheveux pour comprendre les tenants et les aboutissants des surtaxes.Dans tous les cas, “Donald Trump a mis en place (en avril, NDLR) une pause de 90 jours. Lorsque cette pause prendra fin, il est toujours possible que de nombreux pays choisissent de répondre aux surtaxes des Etats-Unis en appliquant des mesures de rétorsion, et ils pourraient alors inclure les Å“uvres d’art américaines”, craint-il.- Risques -Du côté des maisons de ventes aux enchères, on dit ne pas avoir d’inquiétude marquée.”Il est trop tôt pour déterminer l’impact potentiel de nouveaux droits de douane”, explique Christie’s dans un courriel. “Nous suivons attentivement l’évolution de la situation et procéderons, le moment venu, aux ajustements nécessaires”, poursuit-elle. Ce début d’année en demi-teinte suit pourtant une année 2024 déjà morne pour le secteur. Un transporteur spécialisé dans l’art, qui opère entre l’Europe et les Etats-Unis, explique avoir constaté un recul des volumes de transport de 20% en début d’année par rapport à 2024. “Et 2024 était déjà une mauvaise année”, dit-il, sans vouloir être nommé. Selon le rapport annuel CyclOpe sur les matières premières, les chiffres compilés par Artprice montrent un déclin des ventes aux enchères mondiales pour les arts de plus de 33,5% l’an dernier, à presque 10 milliards de dollars.Les Américains sont traditionnellement de gros acheteurs d’art. Mais les surtaxes pèsent sur l’économie.”Nous sommes dans une phase d’incertitude”, commente Philippe Chalmin, professeur émérite à l’université Paris-Dauphine, qui coordonne le rapport CyclOpe.”La partie émergée de l’iceberg, c’est les ventes aux enchères. Or d’après mes échos, quelques oeuvres ont été retirées de ces ventes récemment”, indique-t-il, signe que les prix de réserve n’avaient pas été atteints.En mai, une sculpture de Giacometti estimée à 70 millions de dollars n’a pas trouvé preneur lors d’une vente aux enchères à New York, rapportait récemment le quotidien Financial Times.  “Dans ces conditions, les collectionneurs deviennent plus sélectifs”, confirme Adam Green.De son côté, Loïc Bénétière conserve “pour l’instant” l’antenne de sa galerie à New York “mais il y a un réel questionnement des acteurs français aux Etats-Unis sur leur place”.

Pas de baisse des taux d’intérêt de la Fed en vue, Trump déjà déçu

La Réserve fédérale américaine (Fed) devrait laisser ses taux d’intérêt inchangés pour la quatrième fois de suite mercredi et cette éventualité agace d’avance Donald Trump, qui a mis un nouveau coup de pression sur l’institution.”Il n’y a pas d’inflation” aux Etats-Unis “et donc j’aimerais voir les taux baisser”, a déclaré le chef de l’Etat devant la Maison-Blanche.M. Trump a qualifié le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, de “personne stupide”. Et aussi affirmé que ce dernier, qu’il avait lui-même désigné pour prendre la tête de l’institution en 2018, était “politisé”.”Peut-être que je devrais aller à la Fed. Est-ce que je suis autorisé à me désigner moi-même ?” a lancé M. Trump. Les acteurs de la finance sont quasiment certains que la Fed ne va pas toucher à ses taux mercredi, en adepte de l’immobilité prudente face au terrain glissant des droits de douane et des crises géopolitiques.Son comité de politique monétaire (FOMC) rendra sa décision à 14H00 heure locale (18H00 GMT) et Jerome Powell tiendra 30 minutes plus tard sa traditionnelle conférence de presse.Il s’agit de la quatrième réunion de la Fed depuis le retour au pouvoir de M. Trump en janvier. Les trois précédentes se sont conclues par un statu quo sur les taux, situés depuis décembre entre 4,25% et 4,50%.Le président américain avait récemment estimé qu’il faudrait baisser les taux “carrément d’un point” de pourcentage afin de réduire les coûts d’emprunt des particuliers et des entreprises.Les banques centrales bougent généralement plus lentement leurs taux, d’un quart de point à la fois.Surtout, les responsables de la Fed ont montré qu’ils tenaient à rester crédibles en matière de lutte contre l’inflation, et que le principal risque était selon eux, pour l’heure, celui d’un déraillement des prix du fait des nouveaux droits de douane.Depuis son retour à la Maison-Blanche, M. Trump a imposé au moins 10% de surtaxe sur la plupart des produits importés aux Etats-Unis et menace d’aller plus loin.- Prévisions actualisées -“Trump a en quelque sorte raison quand il dit qu’il n’y a pas d’impact sur les prix à la consommation”, a déclaré à l’AFP Dan North, économiste chez Allianz Trade North America. Mais, enchaîne-t-il, “c’est parce que cela prend quelques mois” avant que les vagues des droits de douane percutent les consommateurs. “A moins que ces droits de douane ne soient retirés demain (…) l’inflation va repartir, ce que la Fed veut à tout prix éviter”, selon M. North.”En plus, l’économie américaine ne supplie pas la Fed de réduire les taux. Les consommateurs continuent à dépenser, le marché du travail crée encore des emplois, même s’il ralentit un peu”, souligne M. North, qui s’attend au mieux à une baisse de taux lors de la dernière réunion de l’année, en décembre.En l’absence de suspense quant à la décision de mercredi, “tout le monde regardera si une majorité (des responsables de la Fed) est toujours en faveur d’au moins une baisse cette année”, pointe la banque BBVA dans une note. Ceux-ci envisageaient jusqu’alors deux baisses de taux en 2025. Les investisseurs guetteront aussi l’actualisation des prévisions de la Fed pour la première économie mondiale.Va-t-elle abaisser comme en mars ses prévisions pour la croissance, l’inflation et le chômage? Ou considère-t-elle que les États-Unis seront plus étanches que redouté au choc des droits de douane?Le consommateur – moteur de l’économie américaine – semble en tout cas plus attentif à son porte-monnaie. Un indicateur publié mardi montre que les ventes au détail (dans les magasins, les restaurants, chez les concessionnaires) ont reflué de 0,9% en mai.L’escalade militaire au Moyen-Orient brouille davantage le tableau. La modération de l’inflation dont se félicite M. Trump est largement due à la baisse des cours du pétrole. Le conflit menace de le faire flamber.

Wall Street atone avant la décision de la Fed

La Bourse de New York a ouvert sans grand mouvement mercredi, se montrant attentiste en attendant la fin de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui devrait laisser ses taux inchangés mais fournir des prévisions économiques actualisées.Dans les premiers échanges, le Dow Jones était pratiquement à l’équilibre (+0,01%), l’indice Nasdaq grappillait 0,07% et l’indice élargi S&P 500 0,06%.

Pas de baisse des taux d’intérêt de la Fed en vue, Trump sûrement déçu

La Réserve fédérale (Fed) américaine devrait laisser ses taux d’intérêt inchangés pour la quatrième fois de suite mercredi, en adepte de l’immobilité prudente face au terrain glissant des droits de douane et des crises géopolitiques.Le comité de politique monétaire de la banque centrale des Etats-Unis (FOMC) rendra sa décision à 14H00 (18H00 GMT) et son président, Jerome Powell, tiendra 30 minutes plus tard sa traditionnelle conférence de presse.Le FOMC “a entamé sa réunion à 09H00, comme prévu”, pour sa deuxième journée, a déclaré mercredi un porte-parole de l’institution financière.Il s’agit de la quatrième réunion de la Fed depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier. Les trois précédentes se sont conclues par un statu quo sur les taux, situés depuis décembre entre 4,25% et 4,50%.La même issue est attendue mercredi. Cela devrait alimenter la frustration du président américain, qui réclame sur tous les tons une forte détente des taux directeurs afin de réduire les coûts d’emprunt des particuliers et des entreprises.Le président Trump affirme que l’inflation est “sous contrôle” et qu’il faudrait baisser les taux “carrément d’un point” de pourcentage.Les banques centrales bougent généralement plus lentement leurs taux, d’un quart de point à la fois.Surtout, les responsables de la Fed ont montré qu’ils tenaient à rester crédibles en matière de lutte contre l’inflation, et que le principal risque était pour l’heure celui d’un déraillement des prix du fait des nouveaux droits de douane.Depuis son retour à la Maison-Blanche, M. Trump a imposé au moins 10% de surtaxe sur la plupart des produits importés aux Etats-Unis et menace d’aller plus loin.”Trump a en quelque sorte raison quand il dit qu’il n’y a pas d’impact sur les prix à la consommation”, a déclaré à l’AFP Dan North, économiste chez Allianz Trade North America. Mais, enchaîne-t-il, “c’est parce que cela prend quelques mois” avant que les vagues des droits de douane percutent les consommateurs. “A moins que ces droits de douane ne soient retirés demain (…) l’inflation va repartir, ce que la Fed veut à tout prix éviter”, selon M. North.- Prévisions actualisées -“En plus, l’économie américaine ne supplie pas la Fed de réduire les taux. Les consommateurs continuent à dépenser, le marché du travail crée encore des emplois, même s’il ralentit un peu”, souligne M. North, qui s’attend au mieux à une baisse de taux lors de la dernière réunion de l’année, en décembre.En l’absence de suspense quant à la décision de mercredi, “tout le monde regardera si une majorité (des responsables de la Fed) est toujours en faveur d’au moins une baisse cette année”, pointe la banque BBVA dans une note. Ceux-ci envisageaient jusqu’alors deux baisses de taux en 2025. Les investisseurs guetteront aussi l’actualisation des prévisions de la Réserve fédérale pour la première économie mondiale.Va-t-elle abaisser comme en mars ses prévisions pour la croissance, l’inflation et le chômage? Ou considère-t-elle que les États-Unis seront plus étanches que redouté au choc des droits de douane?Le consommateur – moteur de l’économie américaine – semble en tout cas plus attentif à son porte-monnaie. Un indicateur publié mardi montre que les ventes au détail (dans les magasins, les restaurants, chez les concessionnaires) ont reflué de 0,9% en mai.L’escalade militaire au Moyen-Orient brouille davantage le tableau. La modération de l’inflation dont se félicite M. Trump est largement due à la baisse des cours du pétrole. Le conflit menace de le faire flamber.

Tutelle de la France: “la question pourrait se poser” mais “ni demain, ni après-demain”, dit le FMI

Le Fonds monétaire international (FMI) estime que la question d’une tutelle financière de la France “pourrait se poser”, mais “ni demain, ni après-demain”, au moment où le gouvernement qui doit réaliser des économies importantes a mis en avant ce risque. “Il n’y a pas de sujet, (…) actuellement”, a toutefois estimé l’économiste en chef de l’institution de Washington, Pierre-Olivier Gourinchas, interrogé mardi soir sur BFM Business.”La question pourrait se poser mais, j’ai envie de dire, ni demain ni après-demain. Si vraiment rien n’était fait, (…) s’il n’y avait aucune volonté d’infléchir la trajectoire de la dette, évidemment qu’à un moment donné, la question se poserait”, a affirmé l’économiste en chef.Dans la même interview, M. Gourinchas a estimé que le gouvernement français était “très déterminé”, dans ses pistes d’économies.Aujourd’hui, “je crois que la question ne se pose pas”, a-t-il ajouté, se disant “tout à fait confiant” dans le fait que “le gouvernement et les différents partenaires et les différents partis politiques sauront faire ce qu’il faut”.”Le chiffre annoncé par le gouvernement, (…) à peu près 40 milliards d’économies pour le budget 2026, nous semble tout à fait raisonnable. C’est ce qu’il faut faire”, a-t-il aussi dit. La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a mis en garde récemment sur le risque d’une “tutelle” de la France: “il y a un risque de tutelle des institutions internationales, des institutions européennes, de nos créanciers”, a-t-elle averti sur RTL.”Si nous ne faisons pas ces choix maintenant, ce seront nos créanciers ou le FMI qui nous les imposeront”, a-t-elle aussi prévenu dans le JDD.Une mise sous tutelle fait référence à une intervention du FMI à la demande des Etats en difficulté financière, qui doivent en contrepartie d’une assistance de l’institution de Washington s’engager sur un programme de réformes économiques.L’idée d’une intervention du FMI est perçue généralement négativement pour les droits sociaux dans un pays, surtout depuis l’intervention de l’institution en Grèce, avec la Banque centrale européenne (BCE) et la Commission européenne, au tournant des années 2010.L’Union européenne a mis sur pied son propre programme de soutien aux Etats en difficulté ces dernières années, le Mécanisme européen de stabilité (MES), qui permet aux Etats d’obtenir une aide à des conditions favorables en cas d’envolée sur les marchés des taux d’intérêt.

Royaume-Uni: léger ralentissement de l’inflation en mai, à 3,4% sur un an

L’inflation a légèrement ralenti en mai au Royaume-Uni, à 3,4% sur un an contre 3,5% en avril, mois où elle avait bondi à cause de l’augmentation annuelle des factures des ménages, a annoncé mercredi l’Office national des statistiques (ONS).Ce léger repli ne devrait pas infléchir la décision attendue jeudi de la Banque d’Angleterre (BoE), qui devrait maintenir son taux inchangé à 4,25%, selon les analystes.Ce chiffre de 3,4% est plus élevé que le consensus des analystes, qui tablaient sur 3,3%.Il est publié une semaine après l’annonce par l’ONS d’une contraction de 0,3% de l’économie britannique en avril, à cause d’augmentations d’impôts sur les entreprises et des droits de douane de Donald Trump.”Les tensions géopolitiques accrues ajoutent de l’incertitude aux perspectives d’inflation au Royaume-Uni” et “il est peu probable” que la réunion de la BoE jeudi “entraîne une modification de l’approche prudente du comité de politique monétaire”, estime Yael Selfin, économiste en chef chez KPMG UK.Israël a frappé l’Iran pour la sixième nuit consécutive mercredi, quelques heures après que Donald Trump a durci le ton en appelant à une “capitulation sans conditions” de Téhéran, alimentant les craintes d’un conflit prolongé.”Les prix de l’énergie sont devenus un risque majeur pour les perspectives d’inflation avec l’escalade au Moyen-Orient”, insiste l’analyse, soulignant que les prix du pétrole ont augmenté de plus de 13% depuis le début de la semaine passée.Le “potentiel d’aggravation de l’inflation liée à l’énergie signifient que les décideurs politiques hésiteront à réduire les taux trop tôt”, abonde Richard Carter, analyste chez Quilter Cheviot.La Banque d’Angleterre a réduit le mois dernier son taux d’intérêt d’un quart de point, la quatrième réduction de ce type depuis août 2024.Richard Carter n’exclut pas un statu quo également en août si l’inflation devait s’avérer tenace.”Pour les investisseurs comme pour les ménages, cette période nous rappelle que nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge”, souligne-t-il.Selon Richard Heys, chef économiste par intérim à l’ONS, la stabilité observée entre avril et mai s’explique par “divers mouvements de prix qui se sont contrebalancés”. Les tarifs aériens ont reculé, tout comme les prix des carburants.Mais “ces baisses ont été partiellement compensées par l’augmentation des prix des denrées alimentaires, en particulier des chocolats et des produits à base de viande” ainsi que du mobilier et des articles ménagers.Â