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Abaisser le prix plafond sur le pétrole russe n’est plus une priorité selon von der Leyen

L’abaissement du plafond du prix de vente du baril de pétrole russe, un temps envisagé, n’est plus priorité du fait de la hausse du cours du pétrole, a déclaré mardi la présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen, en marge du sommet du G7 au Canada.La CE envisageait jusqu’ici d’inclure le passage du plafond de 60 dollars à 45 dollars à son prochain “paquet” de sanctions, afin de réduire encore les capacités de la Russie à financer sa guerre en Ukraine.Si le plafond actuel “avait peu d’effet” jusqu’ici du fait de la baisse du cours du pétrole, “la hausse des prix observée ces derniers jours rend toute sa pertinence” à la limite de 60 dollars, a déclaré à la presse Mme von der Leyen.”Il n’y a donc pas dans l’immédiat de pression pour abaisser encore le plafond existant”, a-t-elle ajouté.Ce plafonnement était une initiative du G7, fin 2022, dans le but de réduire les apports financiers en faveur de la Russie en créant les conditions pour empêcher les compagnies de transport maritime et d’assurance, principalement occidentales, de faire affaire avec la Russie au-delà de ce prix par baril.Selon la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, le seuil de 60 dollars a permis de réduire de 30% les revenus pétroliers de la Russie, essentiels au financement de sa guerre contre l’Ukraine.La Russie a cependant constitué une flotte “fantôme” de pétroliers pour contourner cette interdiction, estimée à plus de 500 navires, que l’UE a déjà pris pour cible.La CE espérait convaincre Donald Trump d’accepter d’abaisser à 45 dollars ce plafond mais la guerre entre Israël et l’Iran a fait passer le sujet au second plan et le président américain a quitté le sommet prématurément du fait de la crise.L’UE envisage également d’ajouter 22 autres banques russes à sa liste d’institutions financières privées d’accès au marché international des capitaux via le système Swift. Elle veut aussi ajouter d’autres sociétés, y compris de Chine, à la liste noire de celles qui aident l’armée russe à contourner les sanctions déjà en place.M. Trump ne souhaite de son côté pas imposer de nouvelle sanction à la Russie, malgré l’absence d’engagement de la part de Vladimir Poutine en faveur d’un cessez-le-feu avec l’Ukraine.Mais “le fait que nous ayons un nouveau paquet, renforcé, de sanctions à l’encontre de la Russie est la preuve” de l’engagement de l’Europe aux côtés de l’Ukraine, a insisté Ursula von der Leyen.

La nuit tombe sur un “conclave” des retraites devenu labyrinthe

Entamé il y a trois mois et demi, le conclave sur les retraites entre partenaires sociaux, impulsé par François Bayrou, n’avait toujours pas trouvé d’issue mardi en fin de soirée, date butoir de la concertation.”J’ai abordé l’aspect cotisations et la partie patronale nous a dit +vous savez, augmenter les cotisations, c’est non+: donc en gros, on n’a pas à leur poser la question”, s’est désolée Christelle Thieffinne négociatrice de la CFE-CGC, venue parler à la presse en soirée.Ce fut le refrain de la journée: “la négociation n’a pas avancé”, a ainsi brossé peu avant midi, Yvan Ricordeau, représentant de la CFDT, qui a agité le spectre d’un échec.Entamées à 9h30, les discussions se sont arrêtées à 11h30, le temps d’un long déjeuner pour chaque camp. “L’après-midi, on a repris à 15h, on a parlé de pénibilité, puis à 16h, il y a eu une interruption de séance de deux heures à la demande du patronat et ils reviennent pour proposer… rien”, a encore regretté Mme Thieffinne. – Le patronat “plante la négo” -La concertation a repris vers 18h00. Avec une partie patronale qui “plante la négo”, selon l’accusation lancée par la même représentante de la CFE-CGC, qui a décrit une “ambiance tendue”.Le Medef ne s’est pas présenté devant la presse de la journée. La CFE-CGC refuse toutefois de quitter la concertation: “C’est à eux, la partie patronale, de nous dire qu’ils refusent d’avancer”.Des plateaux repas ont été servis aux participants, pour reprendre les travaux après 20h. Pour alléger la pression, le Premier ministre, François Bayrou, s’était dit prêt lundi à accorder “quelques jours de plus” aux cinq partenaires encore présents: CFDT, CFTC, CFE-CGC côté syndical, Medef et CPME côté patronal. Mais pour les syndicats, pas question d’aller au-delà de la date butoir de mardi si le patronat n’avance pas.Les syndicats veulent en particulier obtenir que la pénibilité et l’usure soient prises en compte pour pouvoir partir avant 64 ans, l’âge légal fixé par la réforme Borne de 2023.  Et les représentants des salariés accusent le patronat de privilégier la reconversion plutôt que les départs anticipés en cas d’usure professionnelle.Parmi les autres “points durs”, la CFTC a également mis comme “ligne rouge” – objectif impératif – le passage à 66 ans de l’âge de départ sans décote (contre 67 ans), également rejeté par le patronat.- Prime seniors “pas évoquée” -Les syndicats ont en tout cas enterré la proposition sortie du chapeau lundi par François Bayrou d’une “prime” pour inciter les salariés seniors à retarder leur départ à la retraite.”Ce n’est ni une demande d’une organisation syndicale, ni d’une organisation patronale. Elle n’a fait l’objet d’aucun chiffrage et d’aucune étude de faisabilité, et pour l’instant, elle n’a pas été évoquée”, a souligné Yvan Ricordeau à la mi-journée.Même si ça ne faisait pas grand mystère depuis le début, le Medef a entériné depuis le 10 juin qu’il ne bougerait pas sur l’âge de départ à 64 ans. Ce n’est pas forcément une fin de non-recevoir pour les syndicats. Tout dépendra de ce que le patronat lâchera en termes de carrière des femmes, de pénibilité, ou d’augmentation de cotisations sociales.”S’il y a un accord (au conclave), il y aura débat au Parlement, mais je ne remettrai pas en chantier s’il n’y a pas d’accord”, a rappelé mardi François Bayrou devant les députés. La fin du conclave est un instant de vérité pour le Premier ministre. Il s’était engagé au début du processus à présenter un éventuel accord – même partiel – devant le Parlement. L’idée de ce conclave était principalement de rendre moins impopulaire la réforme des retraites Borne de 2023, qui porte progressivement de 62 à 64 ans le départ à la retraite. Tout en visant l’équilibre financier, alors le déficit annoncé du système est de 6,6 milliards d’euros en 2030.FO avait claqué la porte dès la première réunion le 27 février, la CGT et l’U2P (organe patronal pour les artisans) avaient à leur tour quitté mi-mars ce processus prévu initialement pour s’achever le 28 mai.Le Premier ministre avait lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement.”Si le Parlement n’avait pas le dernier mot (sur les retraites), c’était la censure”, a rappelé devant la presse mardi le porte-parole du groupe PS à l’Assemblée nationale, Arthur Delaporte. pgr-lby-boc-sl/alu/cbn

Airbags Takata: Citroën rappelle toutes les C3 et DS3 en Europe après un nouvel accident mortel

Les airbags défaillants du fabricant Takata ont fait une deuxième victime en France métropolitaine, conduisant le constructeur automobile Citroën à demander mardi l’immobilisation immédiate de toutes les C3 et DS3 en Europe encore équipées de ce type d’équipement dangereux.La responsabilité des airbags Takata a été confirmée dans la mort d’une femme de 37 ans dans un accident sur l’autoroute le 11 juin à Reims. L’explosion de l’airbag dans sa Citroën C3 de 2014 a provoqué “de très graves blessures” ayant entraîné sa mort, a indiqué mardi le procureur de Reims François Schneider.Mardi, le ministre des Transports Philippe Tabarot a demandé l’immobilisation de toutes les Citroën C3 et DS3, afin de changer leurs airbags. Jusqu’à présent, certains conducteurs avaient été invités à faire remplacer leurs airbags, mais pas à cesser d’utiliser leurs véhicules.Citroën a réagi en fin de journée en demandant par la voie de son directeur Xavier Chardon auprès de l’AFP un rappel, appelé “stop drive”, dans toute l’Europe “compte tenu du contexte”. Cela signifie une immobilisation immédiate de toutes les voitures de modèle C3 et DS3, quelle que soit leur année de production, suivie d’une réparation.441.000 voitures Citroën C3 et DS3 fabriquées jusqu’en 2029 sont concernées en Europe, dont 82.000 en France, en plus de celles qui avaient déjà été immobilisées.”Il est important que les clients prennent contact avec nous”, a déclaré M. Chardon.”On ne fuit pas nos responsabilités. Les véhicules ont été rappelés, on va un cran plus loin avec un +stop drive+”, a-t-il ajouté en disant s’engager “personnellement à ce qu’il n’y ait plus un seul airbag Takata dans les Citroën”.Le groupe a précisé avoir envoyé le 20 mai une lettre recommandée à la future victime. Mais l’adresse issue du fichier des cartes grises était incorrecte et la lettre avait été renvoyée à l’expéditeur.- Scandale mondial -Depuis 2014, le scandale industriel des airbags défectueux de marque japonaise Takata secoue le secteur de l’automobile mondiale et a causé plusieurs décès.A cause d’un gaz qui vieillit mal, ces équipements de sécurité censés protéger les passagers en cas de choc, peuvent exploser, notamment dans les climats chauds et humides, en projetant des pièces au visage des conducteurs.De nombreux constructeurs ont dû immobiliser des millions de véhicules à travers le monde, afin de remplacer les airbags défectueux.L’accident de Reims est le deuxième accident mortel en métropole lié à ce sujet, a confirmé mardi le ministère des Transports. Le ministère des Transports a recensé au total 18 décès et 25 personnes blessées sur l’ensemble du territoire français, dont 16 décès et 24 personnes blessées dans les Outre-mer.En France, Citroën avait lancé une immobilisation de quelque 236.900 modèles C3 et DS3 dans le nord du pays début 2025, après une première campagne au printemps 2024 dans le sud de l’Europe pour certains modèles. La mesure ne concernait pas jusqu’à présent les voitures fabriquées après 2013.Après des débuts chaotiques, notamment faute d’airbags en nombre suffisant, les rendez-vous de remplacement se sont enchaînés en concessions.Pour les modèles fabriqués à partir de 2014, un rappel en concession par lettre simple, sans “stop drive”, avait été lancé au mois de mai 2025. “Nos analyses ne montraient pas de risque de dégradation au-delà de 2013″, a précisé un porte-parole de Stellantis.Près d’un tiers des véhicules doivent encore être réparés: sur plus de 690.000 Citroën C3 et DS3 équipées de ces airbags défaillants en France, 481.000 ont été traités, a indiqué Stellantis, soit 69,7% des véhicules concernés.”Cet accident pose notamment la question des analyses de risques réalisées par le constructeur”, a estimé le ministère dans un communiqué.Pour l’association UFC-Que choisir, “ce nouveau décès est inacceptable et aurait été évité si les mesures nécessaires avaient été mises en place par Stellantis”. Elle a porté plainte et demandé la création d’une commission d’enquête “afin que les dysfonctionnements soient identifiés et que les responsabilités soient pleinement établies”, a-t-elle déclaré à l’AFP.Le parquet de Reims a ouvert une enquête pour homicide involontaire puis s’est dessaisi au profit du parquet de Paris qui regroupe les procédures dans le dossier Takata au niveau national.zl-tsz-sr-im/ak/ktr

Après le fond de commerce, les murs: le grand magasin BHV change complètement de pavillon

C’est un processus en plusieurs étapes: après avoir acheté en 2023 le fond de commerce du BHV, un magasin célèbre situé dans le coeur de Paris, la Société des grands magasins (SGM) va finalement en acquérir aussi les murs, grâce à la participation de la Banque des territoires (Caisse des dépôts).Leur vente patine depuis plus de deux ans et ils restaient jusque-là la propriété des Galeries Lafayette, évalués à quelque 300 millions d’euros selon le magazine Challenges qui suit de près l’enseigne.L’opération de rachat reste cependant “soumise à la mise en place d’un financement bancaire complémentaire”, précisent les deux acheteurs dans un communiqué commun, où ils indiquent que la SGM “restera majoritaire” à “l’issue de l’opération”. Selon Challenges, cela faisait plus de deux ans que la SGM – société créée en 2021 par deux trentenaires frère et soeur, Frédéric et Maryline Merlin – tentait de finaliser ce rachat des murs du BHV Marais. Le déclic est donc venu de la Caisse des dépôts, qui a accepté d’accompagner la SGM en tant qu’actionnaire minoritaire. Directeur de l’investissement de la Banque des territoires, François Wohrer considère ce projet comme “une opportunité unique de faire de ce lieu emblématique un moteur du dynamisme commercial au coeur de Paris”. En difficulté post-Covid, l’emblématique Bazar de l’Hôtel de Ville avait quitté en 2023 le giron des Galeries Lafayette, qui le détenait depuis 1991, après que l’enseigne avait multiplié les refontes pour relancer le magasin avant de le céder.Les difficultés du BHV se sont poursuivies malgré le changement de propriétaire. Les représentants du personnel avaient alerté durant l’année 2024 quant à la santé du BHV, arguant notamment que certains fournisseurs peinaient à se faire payer depuis le changement de propriétaire.Mais en janvier 2025, la SGM a revendiqué le retour de la rentabilité du BHV Marais, sans toutefois publier de résultats exhaustifs.L’annonce des négociations exclusives entre la SGM et la Caisse des dépôts survient peu après l’arrivée d’un nouveau directeur à la tête du BHV: Karl-Stéphane Cottendin, chargé en avril de “bâtir le BHV de demain”, moins de deux ans après la nomination de sa prédécesseure. – Créé en 1856 -“Le projet prévoit une transformation en profondeur pour répondre aux nouveaux usages urbains et modes de consommation. L’objectif est de faire de ce site légendaire un lieu de vie durable, accessible et utile pour l’ensemble des visiteurs”, indiquent la SGM et la Caisse des dépôts dans leur communiqué à propos du mythique magasin parisien.”Le retour à la rentabilité que nous avons déjà amorcé nous donne aujourd’hui la légitimité et les moyens d’inscrire cette ambition dans la durée”, insiste mardi Frédéric Merlin, président de SGM, cité dans le communiqué.La SGM est une foncière commerciale qui détient et exploite aujourd’hui la marque BHV, les magasins du BHV Marais, du BHV Parly 2, et détient sept magasins les Galeries Lafayette. Deuxième plus ancien grand magasin parisien après le Bon Marché, le BHV avait été fondé en 1856 par un marchand originaire d’Annonay (Ardèche), François Xavier Ruel, venu tenter sa chance à Paris après avoir rencontré sa femme, Marie-Madeleine Poncerry, à Lyon.C’est cette dernière qui prit la tête cette année-là d’un magasin portant le nom de “Grand Bazar de l’Hôtel de Ville-Ruel Jeune”, à l’angle des rues de Rivoli et des Archives, détaillait un ouvrage publié en 2016, qui le présentait comme “le grand magasin préféré des Parisiens”.

Le “conclave” sur les retraites s’éternise et s’enlise

À la date butoir du conclave sur les retraites, impulsé par François Bayrou, les négociations entre partenaires sociaux se prolongent mardi soir mais ne progressent pas, au grand dam des syndicats.”Il n’y a toujours pas d’avancée”, a regretté en soirée Christelle Thieffinne, négociatrice de la CFE-CGC.Comme un écho à “la négociation n’a pas avancé”, tableau peint juste avant la pause déjeuner, à la mi-journée, par Yvan Ricordeau, représentant de la CFDT, qui a agité le spectre d’un échec.Entamées à 9h30, les discussions se sont arrêtées à 11h30, le temps d’un long déjeuner pour chaque camp. “L’après-midi, on a repris à 15h, on a parlé de pénibilité, puis à 16h, il y a eu une interruption de séance de deux heures à la demande du patronat et ils reviennent pour proposer… rien”, a regretté Mme Thieffinne. “Ça n’avance pas, le Medef (principale organisation patronale) ne veut pas participer à l’effort financier et refuse d’augmenter les cotisations”, a cinglé au moment de cette suspension Pascale Coton, négociatrice de la CFTC. – Le patronat “plante la négo” -La concertation a ensuite repris vers 18h00. Avec une partie patronale qui “plante la négo”, selon l’accusation lancée par la même représentante de la CFE-CGC, qui a décrit une “ambiance tendue”.Le Medef ne s’est pas présenté devant la presse de la journée. La CFE-CGC refuse toutefois de quitter la concertation: “C’est à eux, la partie patronale, de nous dire qu’ils refusent d’avancer”.Des plateaux repas ont été servis aux participants, pour reprendre les travaux après 20h. Pour alléger la pression, le Premier ministre, François Bayrou, s’est dit prêt lundi à accorder “quelques jours de plus” aux cinq participants encore présents: CFDT, CFTC, CFE-CGC côté syndical, Medef et CPME côté patronal. Mais pour les syndicats, pas question d’aller au-delà de la date butoir de mardi si le patronat n’avance pas.Les syndicats veulent en particulier obtenir que la pénibilité et l’usure soient prises en compte pour pouvoir partir avant 64 ans, l’âge légal fixé par la réforme Borne de 2023.  Et les représentants des salariés accusent le patronat de privilégier la reconversion plutôt que les départs anticipés en cas d’usure professionnelle.Parmi les autres “points durs”, la CFTC a également mis comme “ligne rouge” – objectif impératif – le passage à 66 ans de l’âge de départ sans décote (contre 67 ans), également rejeté par le patronat.- Prime seniors “pas évoquée” -Les syndicats ont en tout cas enterré la proposition sortie du chapeau lundi par François Bayrou d’une “prime” pour inciter les salariés seniors à retarder leur départ à la retraite.”Ce n’est ni une demande d’une organisation syndicale, ni d’une organisation patronale. Elle n’a fait l’objet d’aucun chiffrage et d’aucune étude de faisabilité, et pour l’instant, elle n’a pas été évoquée”, a souligné Yvan Ricordeau à la mi-journée.Même si ça ne faisait pas grand mystère depuis le début, le Medef a entériné depuis le 10 juin qu’il ne bougerait pas sur l’âge de départ à 64 ans. Ce n’est pas forcément une fin de non-recevoir pour les syndicats. Tout dépendra de ce que le patronat lâchera en termes de carrière des femmes, de pénibilité, ou d’augmentation de cotisations sociales.”S’il y a un accord (au conclave), il y aura débat au Parlement, mais je ne remettrai pas en chantier s’il n’y a pas d’accord”, a déclaré François Bayrou devant l’Assemblée nationale mardi. La fin du conclave est un instant de vérité pour le Premier ministre. Il s’était engagé au début du processus à présenter un éventuel accord de cette concertation devant le Parlement. L’idée de ce conclave était principalement de rendre moins impopulaire la réforme des retraites Borne de 2023, qui porte progressivement de 62 à 64 ans le départ à la retraite. Tout en visant l’équilibre financier, alors qu’un déficit du système s’annonce à hauteur de 6,6 milliards d’euros en 2030.FO avait claqué la porte dès la première réunion le 27 février, la CGT et l’U2P (organe patronal pour les artisans) avaient à leur tour quitté mi-mars ce processus prévu initialement pour se conclure fin mai.Le Premier ministre avait lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement.”Nous avons toujours été extrêmement clair: si le Parlement n’avait pas le dernier mot (sur les retraites), c’était la censure”, a rappelé devant la presse mardi le porte-parole du groupe PS à l’Assemblée nationale, Arthur Delaporte. pgr-lby-boc-sl/alu/cbn

L’Assemblée approuve la loi “simplification”, et la suppression des zones à faibles émissions

Après avoir fait planer le suspense jusqu’au bout, et malgré la division du camp gouvernemental, l’Assemblée nationale a adopté mardi le projet de loi de “simplification”, et sa mesure controversée d’abrogation des zones à faibles émissions contre la pollution de l’air.A l’issue de trois mois d’un examen totalement décousu par de multiples reports, le texte a été adopté par 275 voix contre 252, et ira devant une commission mixte paritaire, où sept députés et sept sénateurs devront s’accorder sur une mouture commune.Après le vote, la ministre chargée du Commerce et des PME Véronique Louwagie (Les Républicains) a défendu un texte “fortement attendu par le monde économique”.Les députés de l’alliance RN-ciottistes, de LR, du MoDem et d’Horizons ont largement voté pour (5 abstentions LR), comme certains indépendants de Liot. La gauche et les écologistes se sont massivement opposés au texte portant des “coups de tronçonneuse (…) à l’État de droit” et “la justice environnementale”, selon Anne Stambach-Terrenoir (LFI).Le temps d’un vote ils ont été rejoints par les deux tiers des députés macronistes du groupe Ensemble pour la République (quatorze députés EPR se sont abstenus, et huit ont voté pour). Le groupe escomptait rejeter le texte et avec lui des reculs sur des marqueurs du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, à commencer par les “zones à faibles émissions” (ZFE). LR et RN ont en effet inscrit dans la copie la suppression pure et simple de ces ZFE, qui excluent des véhicules anciens et polluants, avec le concours de certaines voix macronistes. Mais aussi celles de LFI, bien que le groupe soit opposé au reste du texte.La cheffe des députés du Rassemblement national Marine Le Pen a salué sur X  une “victoire tant espérée par des millions de Français victimes d’une politique de ségrégation sociale inacceptable”. Elle a promis de faire “tout ce qu’il est humainement possible” pour confirmer ce résultat en commission mixte paritaire.”La santé publique et la lutte contre le dérèglement climatique et les pollutions ne devraient pas être les variables d’ajustement de calculs politiques”, a rétorqué la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher. – La suite en CMP, et au Conseil constitutionnel ? -Pour le patron du groupe PS Boris Vallaud, le vote “révèle le scepticisme climatique d’une partie de l’hémicycle”. “C’est très inquiétant d’avoir un gouvernement pas gouverné, d’avoir une majorité, même relative, sans chef”, a-t-il ajouté. “Ni Emmanuel Macron ni Gabriel Attal n’ont le moindre impact sur leur camp”, a déploré la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier sur X. “Ils voulaient se racheter une conscience en préservant les ZFE, mais même ça, ils n’en sont pas capables”, a-t-elle ajouté.Contre la gauche et une partie du bloc central, la droite et le RN ont aussi obtenu un franc recul du “zéro artificialisation nette” (ZAN), dispositif de lutte contre l’artificialisation des sols, en permettant aux collectivités de “dépasser jusqu’à 30%” la limite de surfaces aménageables.Des votes très médiatisés qui “écrasent tout”, y compris certains “compromis intéressants”, regrette le rapporteur Stéphane Travert (apparenté EPR), qui s’est lui-même abstenu. Il a souligné après le vote “plusieurs avancées majeures” du texte pour “la mise en Å“uvre de projets industriels et numériques”, ou pour soutenir “le commerce local”.Les alliés d’EPR au MoDem et à Horizons ont approuvé le texte, les deux groupes estimant que la mesure sur les ZFE a de grandes chances d’être rejetée au Conseil constitutionnel en tant que “cavalier législatif” – sans lien suffisant avec le texte initial.Éclectique, le texte prévoit une batterie de dispositions pour les particuliers, les entrepreneurs ou les commerçants, allant de la simplification du régime des baux commerciaux, à celle de la délivrance des licences IV.Il prévoit aussi de faciliter l’implantation de centres de données (“datacenters”), et de sécuriser le parcours juridique de projets d’infrastructure comme la controversée autoroute A69.Les principaux combats parlementaires ont tourné initialement autour de la simplification de l’action publique, et d’une revue des agences de l’État et organes consultatifs. Au final, une vingtaine d’instances sont visées par une possible suppression.

Airbags Takata: nouvel accident mortel, une situation “scandaleuse” pour le ministre des Transports

Les airbags défaillants du fabricant Takata ont fait une deuxième victime avérée en France métropolitaine, relançant le débat sur les mesures de rappel nécessaires.La responsabilité des airbags Takata a été confirmée dans la mort d’une femme de 37 ans dans un accident sur l’autoroute le 11 juin à Reims. L’explosion de l’airbag dans sa Citroën C3 de 2014 a provoqué “de très graves blessures” ayant entraîné sa mort, a indiqué mardi le procureur de Reims François Schneider, confirmant des informations de Radio France lundi. Le ministre des Transports a demandé mardi l’immobilisation de toutes les Citroën C3 et DS3 nécessitant un changement d’airbags. Jusqu’à présent, certains conducteurs avaient été invités à faire remplacer leurs airbags mais pas à ne plus utiliser leurs véhicules.La maison-mère de Citroën, Stellantis, a indiqué mardi “réévaluer la situation afin de prendre les mesures nécessaires”, soit une éventuelle immobilisation de tous les véhicules concernés.Le groupe a précisé avoir envoyé le 20 mai une lettre recommandée à la future victime. Mais l’adresse issue du fichier des cartes grises était incorrecte et la lettre a été renvoyée à l’expéditeur.- Scandale mondial -Le scandale des airbags Takata secoue le secteur mondial de l’automobile depuis 2014, forçant de nombreux constructeurs à immobiliser des centaines de milliers de véhicules à travers le monde, afin de remplacer ces équipements de sécurité. A cause d’un gaz qui se dégrade avec le temps, notamment sous les climats chauds et humides, ces airbags risquent d’exploser en causant des blessures graves voire mortelles pour le conducteur et le passager avant. L’accident de Reims est le deuxième accident mortel en métropole lié à ces airbags, a confirmé mardi le ministère des Transports. Jusqu’à l’annonce de ce décès, le ministère des Transports avait recensé 29 accidents ayant provoqué onze décès Outre-mer, où les airbags se dégradent plus vite, et un en métropole fin 2023.- Stop drive -Le ministre Philippe Tabarot a indiqué à l’AFP avoir convoqué les dirigeants de Citroën et demandé une mesure de “stop drive”, c’est-à-dire d’immobilisation, pour “l’ensemble des C3 et DS3 faisant l’objet d’un rappel”. Citroën a demandé en 2024 aux propriétaires dans le sud de la France de C3 construites entre 2008 et 2013 de ne plus conduire leur véhicule jusqu’au changement de l’airbag, dans le cadre d’une procédure appelée “stop drive”. Après des débuts chaotiques, notamment faute d’airbags en nombre suffisant, les rendez-vous se sont enchaînés en concessions. La mesure a été étendue au nord de la France en février 2025. Pour les modèles fabriqués à partir de 2014, un rappel en concession par lettre simple, sans “stop drive”, a été lancé au mois de mai 2025. “Nos analyses ne montraient pas de risque de dégradation au-delà de 2013″, a précisé un porte-parole de Stellantis.Près d’un tiers des véhicules doivent encore être réparés: sur plus de 690.000 Citroën C3 et DS3 équipées de ces airbags défaillants en France, 481.000 ont été traités, a indiqué Stellantis, soit 69,7% des véhicules concernés.”Cet accident pose notamment la question des analyses de risques réalisées par le constructeur”, a estimé le ministère dans un communiqué.Après un long silence de l’Etat sur le sujet, le ministère des Transports avait pris des premières mesures début 2025 face à la lenteur des constructeurs. Le ministre des Transports considère cette situation “inacceptable et scandaleuse” et estime, “en l’état, que l’attitude de l’entreprise n’est pas à la hauteur des enjeux et des risques encourus”.Pour l’UFC-Que choisir, “ce nouveau décès est inacceptable et aurait été évité si les mesures nécessaires avaient été mises en place par Stellantis”. L’UFC-Que Choisir a porté plainte et demandé la création d’une commission d’enquête “afin que les dysfonctionnements soient identifiés et que les responsabilités soient pleinement établies”, a déclaré l’association à l’AFP.Le parquet de Reims a ouvert une enquête pour homicide involontaire puis s’est dessaisi au profit du parquet de Paris qui regroupe les procédures dans le dossier Takata au niveau national.  

La Bourse de Paris lestée par la géopolitique et la consommation américaine

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,76% mardi, lestée par les affrontements entre Israël et l’Iran et par la baisse de la consommation aux Etats-Unis, moteur de la croissance de la première économie mondiale.L’indice vedette CAC 40 a reculé de 58,51 points à 7.683,73 points à la clôture. Lundi, le CAC 40 avait pris 0,75%, les investisseurs pariant sur un affrontement qui serait circonscrit aux deux belligérants.”La réaction du marché lundi a été surprenante et la séance semble plus logique aujourd’hui (mardi, ndlr)”, les investisseurs se montrant “prudents face aux risques géopolitiques”, commente Xavier Girard, responsable de l’équipe de conseils Bourse de Milleis Banque Privé.Israël a lancé une attaque contre l’Iran, d’une ampleur sans précédent, le 13 juin, avec l’objectif affiché d’empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique. Depuis, les tirs de missiles entre les deux puissances sont nourris.La tension est remontée d’un cran mardi après que le président américain a quitté de manière anticipée le G7, qui se tient au Canada, assurant que cela n’avait “rien à voir avec un cessez-le-feu” entre Israël et l’Iran. “C’est beaucoup plus gros que ça”, a-t-il dit sans autre précision.La hausse des cours du pétrole a été au centre de l’attention. “Le pétrole iranien ne représente que 3% des exportations mondiales, ce qui aurait beaucoup d’impact serait un blocage du détroit d’Ormuz”, par lequel transite près de 20% du pétrole mondial, explique Xavier Girard.Or, face “à des facteurs susceptibles d’avoir un impact négatif sur le commerce mondial et sur les bénéfices des entreprises, les actions baissent à court terme”, a poursuivi l’expert.Par ailleurs, la publication de données économiques mardi annonçant une baisse de la consommation aux Etats-Unis a aussi contribué à freiner le marché.Les ventes au détail aux Etats-Unis ont baissé plus fortement qu’attendu en mai, selon des données officielles du ministère du Commerce. Elles ont reculé de 0,9% sur un mois en mai, pour atteindre 715,4 milliards de dollars. Les analystes s’attendaient à un repli moins marqué, de -0,6%, selon le consensus publié par MarketWatch.”Les ventes au détail représentent le coeur de l’économie américaine” puisque “la croissance ou la baisse de la consommation finit par se traduire dans les entreprises”, explique Xavier Girard.Enfin, “l’autre point d’attention est la réunion de la banque centrale américaine (Fed) aux Etats-Unis”, poursuit l’expert. Le marché s’attend à ce que la Fed laisse ses taux inchangés, mais ses perspectives économiques sur les États-Unis sont particulièrement attendues.Des commandes pour AirbusLa compagnie polonaise LOT, cliente traditionnelle de Boeing notamment, a choisi pour la première fois l’avionneur européen Airbus (-0,79% à 160,74 euros) pour moderniser sa flotte avec une commande ferme de 40 A220 d’une valeur théorique de 3,4 milliards de dollars. FDJ United en hausseLe groupe de loteries et de paris sportifs FDJ United, nouveau nom de la Française des Jeux, a gagné 2,94% à 32,90 euros à la Bourse de Paris, après une recommandation favorable de JPMorgan, qui a classé le titre “à surpondérer”.

Conclave sur les retraites: les blocages demeurent

A quelques heures de la fin prévue du conclave sur les retraites, impulsé par François Bayrou, les négociations entre partenaires sociaux ne progressent pas, ont indiqué mardi les participants à la mi-journée, avant de reprendre les débats en début d’après-midi.La négociation “n’a pas avancé”, a déploré juste avant la pause déjeuner Yvan Ricordeau, le représentant de la CFDT, qui a agité le spectre d’un échec.”Je ne sais pas comment ça va se terminer cet après-midi, mais si l’heure du déjeuner ne permet pas au patronat de revenir à une situation un peu plus humaine, je pense que ce (mardi) soir on va avoir un problème”, a aussi regretté à ce moment Pascale Coton, la représentante de la CFTC.”On n’est pas d’accord sur… tout”, a renchéri Christelle Thieffine, négociatrice de la CFE-CGC au retour de son déjeuner. Les négociations ont repris en début d’après-midi, avec une fin théoriquement prévue dans la soirée. Pour tenter de mettre de l’huile dans les rouages, le Premier ministre, François Bayrou, s’est dit prêt lundi à accorder “quelques jours de plus” aux cinq participants encore présents: CFDT, CFTC, CFE-CGC côté syndical, Medef et CPME côté patronal. Mais les syndicats ont martelé qu’ils ne souhaitaient pas poursuivre les discussions si le Medef, principal représentant patronal, ne mettait pas sur la table de nouvelles propositions.- “Insupportable pour nous” -Les syndicats veulent en particulier obtenir que la pénibilité et l’usure soient prises en compte pour pouvoir partir avant 64 ans, l’âge légal fixé par la réforme Borne de 2023.  La CFDT, en particulier, veut obtenir une possibilité de départ anticipé pour manipulation de charges lourdes, postures pénibles ou exposition aux vibrations mécaniques, dans le cadre d’un compte pénibilité (C2P) déjà existant.Le patronat refuse pour l’instant une telle mesure. Ce serait “insupportable pour nous”, a déclaré mardi matin en arrivant au conclave Eric Chevée, le représentant de la CPME (patronat pour petites et moyennes entreprises).La CPME a proposé à la place un dispositif qui consisterait à créer des “points d’usure” pour les personnes “qui doivent porter des charges lourdes, subir des postures pénibles ou des vibrations mécaniques”, ouvrant “droit à des formations, des aides à la reconversion”.Mais les syndicats accusent le patronat de privilégier la reconversion plutôt que les départs anticipés.Parmi les autres “points durs”, la CFTC a également mis comme “ligne rouge” – objectif impératif – le passage à 66 ans de l’âge de départ sans décote (contre 67 ans), également rejeté par le patronat.- Prime seniors “pas évoquée” -“C’est un mandat que j’ai de mon organisation, on ne peut pas faire autrement”, a indiqué Pascale Coton, représentante de la CFTC.Les syndicats ont en tout cas enterré la proposition sortie du chapeau lundi par François Bayrou d’une “prime” pour inciter les salariés seniors à retarder leur départ à la retraite.”Ce n’est ni une demande d’une organisation syndicale, ni d’une organisation patronale. Elle n’a fait l’objet d’aucun chiffrage et d’aucune étude de faisabilité, et pour l’instant, elle n’a pas été évoquée”, a souligné Yvan Ricordeau à la mi-journée.Même si ça ne faisait pas grand mystère depuis le début, le Medef a entériné depuis le 10 juin qu’il ne bougerait pas sur l’âge de départ à 64 ans. Cela ne signifie pas forcément une fin de non-recevoir pour les syndicats. Tout dépendra de ce que le patronat lâchera en termes de carrière des femmes, de pénibilité, ou d’augmentation de cotisations sociales.”S’il y a un accord (au conclave), il y aura débat au Parlement, mais je ne remettrai pas en chantier s’il n’y a pas d’accord”, a déclaré François Bayrou devant l’Assemblée nationale mardi. La fin du conclave est un instant de vérité pour le Premier ministre. Il s’était engagé au début du processus à présenter un éventuel accord de cette concertation devant le Parlement. Le Premier ministre avait lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement. “Nous avons toujours été extrêmement clair: si le Parlement n’avait pas le dernier mot (sur les retraites), c’était la censure”, a rappelé devant la presse mardi le porte-parole du groupe PS à l’Assemblée nationale, Arthur Delaporte. L’idée de ce conclave était aussi de rendre moins impopulaire la réforme des retraites Borne de 2023, qui porte progressivement de 62 à 64 ans le départ à la retraite. Tout en essayant de revenir à l’équilibre financier, alors qu’un déficit du système s’annonce à hauteur de 6,6 milliards d’euros en 2030.pgr-lby-boc-sl/ito/tes

Wall Street recule, entre conflit Iran-Israël et données économiques

La Bourse de New York évolue en baisse mardi, lestée par la poursuite du conflit militaire entre Israël et l’Iran, et inquiète pour la consommation des ménages américains, après la publication de nouvelles données économiques.Vers 13H55 GMT, le Dow Jones reculait de 0,28%, l’indice Nasdaq lâchait 0,50% et l’indice élargi S&P 500 perdait 0,35%.Lundi, la place américaine avait terminé en territoire positif, se montrant optimiste face à l’absence d’élargissement du conflit entre Israël et l’Iran au reste du Moyen-Orient.Mais cet état d’esprit est désormais “mis à l’épreuve ce matin suite à des informations distinctes laissant penser aux acteurs du marché qu’une escalade du conflit pourrait bientôt se produire”, commente Patrick O’Hare, de Briefing.com.Alors que les Etats-Unis ont annoncé renforcer leur “dispositif défensif” au Moyen-Orient et envoyer leur porte-avions Nimitz dans cette région, Donald Trump a quitté prématurément le sommet du G7 au Canada pour rejoindre mardi matin la salle de crise de la Maison Blanche.Il a affirmé souhaiter “une fin réelle, pas un cessez-le-feu” au conflit mais dit aussi qu’il “n’était pas spécialement d’humeur à négocier” avec Téhéran.Lundi, Donald Trump, qui entretient le flou sur les intentions américaines concernant ce conflit, avait conseillé aux habitants de Téhéran d’évacuer “immédiatement”.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se détendait à 4,43%, contre 4,45% lundi en clôture.Au premier jour de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui devrait déboucher mercredi sur un nouveau statu quo sur les taux selon les estimations des analystes, Wall Street est aussi lestée par la publication mardi de nouvelles données économiques.Les ventes au détail ont décliné plus fortement qu’attendu aux Etats-Unis le mois dernier, montrant que des secteurs de premier plan ont flanché comme l’automobile, le bâtiment et la restauration.Selon les données publiées par le ministère du Commerce, les ventes au détail ont reculé de 0,9% sur un mois en mai, pour atteindre 715,4 milliards de dollars. Les analystes s’attendaient à un repli moins marqué, de 0,6%, selon le consensus publié par MarketWatch.”Cela indique que le consommateur se replie sur lui-même” et cherche à moins dépenser, en raison des nombreuses incertitudes, notamment liées aux droits de douane voulus par Donald Trump, selon Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.”Un mois de négativité n’est pas forcément constitutif d’une chute massive de la consommation”, rappelle toutefois l’analyste.La production industrielle au mois de mai a également plus reculé qu’anticipé par les marchés, à -0,2%, selon des données publiées mardi.Au tableau des valeurs, les sociétés du secteur de l’énergie solaire dévissaient en raison de l’avancement au Congrès américain du mégaprojet de loi bugétaire de Donald Trump qui supprime une grande partie des incitations fiscales aux énergies renouvelables, en particulier celles pour le solaire et l’éolien. Vers 13H55 GMT, Enphase Energy plongeait de 23,08%, First Solar de 17,64%, Sunrun dévissait de plus de 40% et SolarEdge Technologies de plus de 36%.L’opérateur T-Mobile reculait (-3,96% à 221,84 dollars) après des informations de l’agence de presse économique Bloomberg assurant que le géant des investissements tech SoftBank avait réduit sa participation dans la société, en vendant plus de 21 millions d’actions pour environ 4,8 milliards de dollars.La start-up Verve Therapeutics, spécialisée dans l’édition génétique, s’envolait (+73,50% à 10,88 dollars) après l’annonce de son rachat par le laboratoire américain Eli Lilly, notamment connu pour son médicament anti-obésité Mounjaro. Eli Lilly (-1,57% à 794,94 dollars) pourrait débourser jusqu’à 1,3 milliard de dollars dans le cadre de cette opération, qui devrait être finalisée au troisième trimestre.