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La Bourse de Paris termine en baisse, l’enthousiasme autour de la détente commerciale retombe

La Bourse de Paris a terminé en petite baisse mercredi, marquant le pas après que l’enthousiasme autour de la trêve commerciale entre les Etats-Unis et la Chine est légèrement retombé.L’indice vedette de la place parisienne a cédé 0,47% en clôture, soit une perte de 37,04 points, pour s’établir à 7.836,79 points. Mardi, le CAC 40 avait fini sur un gain de 0,30% pour s’établir à 7.873,83 points.La prudence s’est installée sur la place parisienne mercredi après l’enthousiasme du début de semaine.La désescalade de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, qui avait lourdement pesé sur le moral des investisseurs, semble désormais intégrée dans les cours, selon les analystes interrogés par l’AFP.Aux Etats-Unis, “les moteurs de la récente reprise du marché boursier américain sont les bonnes nouvelles sur les droits de douane, les accords commerciaux, et les accords technologiques avec l’Arabie Saoudite, riche en liquidités”, commente Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB.Mais en Europe, “les investisseurs restent en retrait”, remarque Antoine Andreani, directeur de la recherche chez XTB France. “Ils sont suspendus à une annonce, un accord commercial effectif entre les Etats-Unis et l’Union européenne”.En attendant un “prochain catalyseur économique”, les indices européens marquent le pas, note Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.Le luxe flancheLe secteur du luxe a souffert mercredi “en l’absence d’un accord entre les Etats-Unis et l’Union européenne”, “le marché américain représentant une grosse proportion du chiffre d’affaires de ces entreprises.En queue de peloton du CAC 40 mercredi, le géant français des cosmétiques L’Oréal a terminé en baisse de 3,26% à 372,60 euros l’action, suivi de Kering (-3,09% à 185 euros) et du géant du luxe LVMH (-2,18% à 525,20 euros).Alstom dans la tourmenteLe français Alstom est revenu aux bénéfices après son achat de Bombardier en publiant mercredi des résultats meilleurs qu’attendu pour son exercice décalé 2024/2025, mais ses objectifs ont été en deçà des prévisions des analystes et le titre a dévissé en Bourse.Sur l’exercice 2025-2026, le groupe vise une croissance organique de son chiffre d’affaires entre 3% et 5%, avec une marge d’exploitation ajustée d’environ 7%. A partir de l’année 2026, Alstom vise entre 8 et 10% de marge opérationnelle “grâce à des prises de commandes de qualité” et des “initiatives d’excellence opérationnelle”. Ces objectifs ont été jugés timides par les investisseurs, et l’action a terminé sur une chute de 17,28%, à 18,76 euros.

Guerre commerciale: la Chine et les Etats-Unis concrétisent leur pause

La Chine et les États-Unis ont levé mercredi pour 90 jours l’essentiel des lourdes surtaxes douanières qu’ils s’imposent, une trêve dans leur éprouvante guerre commerciale, qui a bouleversé les chaînes d’approvisionnement et les marchés mondiaux.Quelques heures avant cette levée partielle des droits de douane, le président américain Donald Trump a déclaré à la presse entrevoir un accord “très solide” avec le géant asiatique.Cette baisse des surtaxes a été formellement mise en oeuvre mercredi à 04H01 GMT.Lundi, après des négociations durant le weekend à Genève en Suisse, Chinois et Américains avaient annoncé une suspension de l’essentiel de leurs droits de douane punitifs. Un résultat bien supérieur aux attentes, qui a déclenché un optimisme prudent sur les marchés boursiers.Dans le cadre de cet accord, les États-Unis ont accepté d’abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine réduira les siennes à 10% sur les biens américains.”Nous avons le cadre d’un accord très, très solide avec la Chine”, a affirmé Donald Trump dans une interview diffusée par la chaîne de télévision américaine Fox News mardi heure américaine.”Il est temps pour la Chine de s’ouvrir – et ça fait partie de notre accord”, a également déclaré M. Trump, sans plus de précisions. Il effectue actuellement une tournée au Moyen-Orient et était interviewé à bord de l’avion présidentiel Air Force One.- “Comme une arme” -Après l’accord de lundi, la Chine a levé l’interdiction qu’elle avait faite à ses compagnies aériennes d’accepter les avions du constructeur américain Boeing, a affirmé l’agence de presse Bloomberg.Pékin a également annonce suspendre pour 90 jours certaines contre-mesures non douanières, notamment certaines restrictions prises à l’encontre de dizaines d’entités américaines. Sont concernés 17 entités qui étaient interdites d’importer, d’exporter ou de faire de nouveaux investissements en Chine, et 28 entités sur une liste de contrôle des exportations afin de les empêcher de recevoir des produits pouvant être utilisés à des fins civiles et militaires.De son côté, l’administration américaine a annulé mardi de nouvelles restrictions à l’exportation de semi-conducteurs utilisés pour le développement de l’intelligence artificielle (IA), qui auraient particulièrement pénalisé la Chine.Malgré cette accalmie, Pékin cherche depuis plusieurs semaines à fédérer les autres nations face à la campagne mondiale de droits de douane lancée par Donald Trump.Devant un parterre de dirigeants et ministres des Affaires étrangères de pays latino-américains réunis mardi pour un grand rendez-vous diplomatique, le président chinois Xi Jinping a ainsi de nouveau dénoncé les pratiques des États-Unis – sans les nommer.”Personne ne peut gagner une guerre des droits de douane ou une guerre commerciale”, a-t-il affirmé.”Le harcèlement et l’hégémonisme ne mènent qu’à l’isolement”, a souligné M. Xi.De son côté, son chef de la diplomatie, Wang Yi, a exhorté les nations d’Amérique latine à “agir main dans la main” avec Pékin pour défendre leurs droits face à une puissance qui “utilise les droits de douane comme une arme pour intimider les autres pays”.- L’incertitude persiste -Malgré la détente Pékin-Washington, le dossier du fentanyl, cette drogue qui fait des ravages aux États-Unis, reste un important point de friction bilatéral.Sur les 30% de surtaxes douanières punitives que Washington continue d’imposer sur les produits chinois, les deux tiers, soit 20%, le sont pour faire pression sur Pékin dans le cadre de la lutte contre le trafic de cet opioïde.Certains précurseurs chimiques de fentanyl, drogue qui fait des dizaines de milliers de morts chaque année aux États-Unis, sont fabriqués en partie en Chine. Les autorités chinoises sont accusées par Donald Trump de laisser-faire.Le ministère chinois des Affaires étrangères a encore exhorté mardi Washington à cesser de “rejeter la faute” sur Pékin et fustigé des surtaxes douanières “déraisonnables”, eu égard à la “bonne volonté” chinoise en matière de coopération sur la lutte contre les stupéfiants.Des analystes avertissent ainsi que la possibilité d’un rétablissement des droits de douane après 90 jours subsiste.”Des réductions supplémentaires de droits de douane seront difficiles à obtenir et le risque d’une nouvelle escalade demeure”, déclare à l’AFP Yue Su, économiste chez Economist Intelligence Unit.Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a de son côté estimé mercredi devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale que cet accord, ainsi que celui signé entre Washington et Londres, ne sont “pas de bons accords”, appelant l’Europe à “nouer des alliances commerciales avec un maximum d’autres partenaires”.Ces derniers comportent en effet “encore trop de tarifs pénalisants – dont le +socle+ sans précédent de 10%, on n’en a peut-être pas assez souligné, dans l’accord anglais, le caractère quand même très élevé – et surtout toujours autant de flou et d’imprévisibilité qui provoquent l’attentisme”, a-t-il détaillé.

Les Bourses européennes terminent en petite baisse

Les Bourses européennes ont terminé majoritairement dans le rouge mercredi, marquant une pause, l’enthousiasme provoqué par la trêve commerciale entre la Chine et les Etats-Unis retombant quelque peu.Les Bourses de Paris et Francfort ont terminé en petite baisse de 0,47%, Londres a cédé 0,21%. Seule la place de Milan s’est démarquée, gagnant 0,70%.

Trump demande à la Syrie une normalisation avec Israël après l’annonce d’une levée des sanctions

Donald Trump a rencontré mercredi à Doha le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh, lui réclamant de normaliser ses relations avec Israël, après avoir annoncé une levée des sanctions contre son pays, dans un changement de cap majeur.Sitôt arrivé au Qatar après une visite en Arabie saoudite, le président américain a par ailleurs annoncé que la compagnie aérienne Qatar Airways avait passé une commande de 160 avions pour une valeur de 200 milliards de dollars à Boeing.Il doit se rendre jeudi aux Emirats arabes unis, étape finale de sa tournée dans le Golfe, sauf s’il décide à la dernière minute d’aller en Turquie pour des pourparlers russo-ukrainiens, une “possibilité” qu’il a évoquée.La rencontre avec le président par intérim syrien s’est “très bien passée”, a confié Donald Trump aux journalistes dans l’avion, parlant d’un “homme jeune et séduisant. Un gars costaud”.Le portrait élogieux est frappant, pour un homme qui a figuré un temps sur une liste des jihadistes recherchés par les Etats-Unis, devenu président par intérim après avoir renversé en décembre Bachar al-Assad à la tête d’une coalition de forces islamistes.Donald Trump a assuré que le dirigeant syrien était prêt à accéder à sa demande d’une normalisation des relations avec Israël, avec qui la Syrie est officiellement en guerre depuis 1948.Interrogé à ce sujet, le président américain a dit: “Je lui ai dit, j’espère que vous rejoindrez (les accords d’Abraham, ndlr) une fois que vous aurez réglé votre situation et il m’a dit +oui+. Mais ils ont beaucoup de travail à faire”, en référence aux accords par lesquels plusieurs pays arabes ont reconnu Israël en 2020.En Syrie, la perspective d’une levée des sanctions qui étranglent le pays a suscité des manifestations spontanées de joie. “Cela stimulera l’économie et encouragera les gens à revenir”, s’est réjouie Zain al-Jabali, 54 ans, propriétaire d’une fabrique de savon à Alep (nord).- “Une chance de grandeur” -L’entrevue, la première du genre en 25 ans, a duré près d’une trentaine de minutes, en présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’y est joint virtuellement.Le président américain a aussi demandé à Damas d’expulser les membres de groupes armés palestiniens et de prendre “la responsabilité” des prisons détenant des membres du groupe jihadiste Etat islamique en Syrie, actuellement prises en charge par les forces kurdes. La diplomatie syrienne a évoqué une “rencontre historique”, sans mentionner les relations avec Israël. Donald Trump avait créé la surprise mardi en annonçant qu’il allait “ordonner l’arrêt des sanctions” pour donner “une chance de grandeur” à la Syrie.Le pays fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979, renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011. La rencontre Trump-Chareh a eu lieu malgré les réticences d’Israël, allié indéfectible des Etats-Unis. Israël mène régulièrement des frappes en Syrie, pour empêcher selon lui que les armes du pouvoir déchu ne tombent entre les mains des nouvelles autorités, considérées comme hostiles. Concernant les discussions indirectes sur le nucléaire iranien entre Téhéran et Washington, Donald Trump a dit avoir “le sentiment que ça va bien tourner”. Il avait appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l’Iran.- “Homme de paix” -A Doha, Donald Trump a reçu un accueil tout aussi rutilant qu’à Ryad.L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s’est déplacé à l’aéroport pour l’accueillir, et l’avion présidentiel américain a eu droit à une escorte d’avions de combat qataris.Le convoi de Donald Trump a été ensuite précédé de Cybertrucks du constructeur Tesla aux couleurs des forces de sécurité qataries, un clin d’oeil au propriétaire de la marque et grand allié du président, Elon Musk.Dans un premier échange avec le dirigeant qatari, le président républicain a vanté le “marbre parfait” du palais où il était reçu, et loué “l’amitié” avec son hôte.Ce dernier l’a qualifié d'”homme de paix”.Mais ce passage à Doha a pour arrière-plan un scandale politique.L’opposition démocrate aux Etats-Unis reproche au milliardaire d’avoir accepté “le plus gros pot-de-vin étranger de l’histoire récente”.En cause: un Boeing 747-8 offert à Donald Trump par la famille royale qatarie pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandat.

Wall Street continue de profiter de la détente commerciale

La Bourse de New York évolue dans le vert mercredi, cherchant à profiter de l’accalmie sur le plan des droits de douane, les différents accords commerciaux laissant présager un impact moindre de la guerre commerciale sur l’économie américaine qu’initialement anticipé par les investisseurs.Vers 13H50 GMT, le Dow Jones grappillait 0,05%, l’indice Nasdaq prenait 0,27% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,03%. Ce dernier a effacé toutes ses pertes de l’année 2025.”Nous avons assisté à un changement de paradigme massif ce week-end” sur la place américaine, assure auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.Le fort recul de Wall Street observé en début d’année jusque fin avril “était basé sur le fait que nous aurions des droits de douane plus élevés pendant une longue période et sur la possibilité que la guerre commerciale pourrait complètement déstabiliser l’ensemble de l’économie mondiale”, souligne l’analyste.Face à l’annonce d’accords avec le Royaume-Uni, et surtout la Chine, cible principale de Donald Trump, “la peur s’estompe considérablement car le scénario catastrophe qui avait fait chuter les marchés n’est plus d’actualité”, selon M. Sarhan.La Chine et les États-Unis ont levé mercredi pour 90 jours l’essentiel des lourdes surtaxes douanières qu’ils s’imposent, une trêve dans leur éprouvante guerre commerciale, qui a bouleversé les chaînes d’approvisionnement et les marchés mondiaux.Quelques heures avant cette levée partielle des droits de douane, le président américain Donald Trump a déclaré à la presse entrevoir un accord “très solide” avec le géant asiatique.Cette baisse des surtaxes a été formellement mise en œuvre mercredi à 04H01 GMT.Les investisseurs “s’adaptent à un nouvel environnement (avec) un chemin vers la croissance qui pourrait comporter quelques droits de douane, mais pas beaucoup”, estime Adam Sarhan.Dans le cadre du compromis entre Washington et Pékin, les États-Unis ont accepté d’abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine a réduit les siennes à 10% sur les biens américains.La Chine a également levé l’interdiction qu’elle avait faite à ses compagnies aériennes d’accepter les avions du constructeur américain Boeing, a affirmé l’agence de presse Bloomberg.”La hausse des marchés boursiers retient toute l’attention, mais soyez assurés que le marché des bons du Trésor aura son mot à dire sur la poursuite de cette hausse”, écrit Patrick O’Hare, de Briefing.com.Sur le marché obligataire, vers 13H50 GMT, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans était quasi stable par rapport à la veille, à 4,48%.Au tableau des valeurs, les géants du secteur des semiconducteurs Nvidia et Advanced Micro Devices (AMD) avançaient respectivement de 2,14% et 7,73% après avoir décroché d’importants contrats auprès de l’Arabie saoudite.Donald Trump s’est rapproché de Ryad mardi, signant un “partenariat économique stratégique”, avec un montant des investissements saoudiens aux États-Unis qui s’élèverait à 600 milliards de dollars selon l’exécutif américain. AMD profitait également de l’annonce d’un programme de rachats d’actions à hauteur de 6 milliards de dollars.La marque d’habillement American Eagle Outfitters plongeait (-5,35%) après avoir suspendu ses prévisions 2025 en raison de “l’incertitude macroéconomique”. Microsoft progressait de 0,58% après avoir annoncé mardi à l’AFP procéder à une nouvelle vague de licenciements, dans le but notamment de simplifier sa structure hiérarchique.Le groupe n’a pas précisé le nombre d’employés affectés. Une source proche du dossier a indiqué que ce plan social portait sur “moins de 3%” des effectifs du groupe, soit environ 6.000 personnes.

Trump arrive au Qatar après un changement de cap majeur sur la Syrie

Donald Trump est arrivé mercredi à Doha, après avoir effectué un changement de cap majeur sur la Syrie, via une levée des sanctions et une rencontre avec le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh.Le président américain, qui venait d’Arabie saoudite, doit se rendre jeudi aux Emirats arabes unis, l’étape finale de sa tournée dans le Golfe, mais celle-ci pourrait toutefois être bouleversée.Le milliardaire républicain a évoqué la “possibilité” d’un déplacement en Turquie pour des pourparlers entre l’Ukraine et la Russie.La rencontre avec le président par intérim syrien s’est “très bien passée”, a confié Donald Trump aux journalistes dans l’avion, parlant d’un “homme jeune et séduisant. Un gars costaud. Un passé dur”.M. Chareh, arrivé au pouvoir en décembre à la tête d’une coalition de forces islamistes qui ont renversé Bachar al-Assad, a figuré un temps sur une liste des criminels recherchés par les Etats-Unis.En Syrie, la perspective d’une levée des sanctions qui étranglent le pays a suscité des manifestations spontanées de joie dans les rues. “Ces sanctions étaient imposées à Assad, mais aujourd’hui, maintenant que la Syrie a été libérée, cela aura un impact positif sur l’industrie, cela stimulera l’économie et encouragera les gens à revenir”, s’est réjouie Zain al-Jabali, 54 ans, propriétaire d’une fabrique de savon à Alep (nord).- “Une chance de grandeur” -L’entrevue, la première entre présidents des deux pays en 25 ans, a duré près d’une trentaine de minutes, en présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est joint virtuellement à la conversation.Le président américain a appelé M. Chareh à rejoindre les accords d’Abraham, par lesquels plusieurs pays arabes ont reconnu Israël en 2020, d’après un compte-rendu publié par la Maison Blanche. Il lui a également demandé d’expulser les membres de groupes armés palestiniens et de prendre “la responsabilité” des prisons détenant des membres du groupe jihadiste Etat islamique en Syrie, actuellement prises en charge par les forces kurdes auxquelles s’oppose la Turquie voisine, selon la même source. La diplomatie syrienne a évoqué une “rencontre historique”, sans mentionner les relations avec Israël. Donald Trump a créé la surprise mardi en annonçant qu’il allait “ordonner l’arrêt des sanctions” pour donner “une chance de grandeur” à la Syrie.Cette décision était réclamée plus particulièrement par l’Arabie saoudite et la Turquie. Elle a suscité des applaudissements fournis du public venu écouter le discours du président américain à Ryad.La Syrie fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979, qui ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011, élément déclencheur d’une guerre civile de près de 14 ans. La rencontre Trump-Chareh a eu lieu malgré les réticences d’Israël, allié indéfectible des Etats-Unis mais qui voit le nouveau gouvernement syrien comme un ennemi. Israël mène régulièrement des frappes sur des cibles militaires en Syrie, pour empêcher selon lui que les armes du pouvoir déchu ne tombent entre les mains des nouvelles autorités. – “Cadeau temporaire” -A Doha, Donald Trump devrait, comme à Ryad la veille, vanter le potentiel d’énormes contrats avec le riche Etat gazier.Il y a reçu un accueil tout aussi rutilant qu’à Ryad.L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s’est déplacé personnellement à l’aéroport pour l’accueillir.Le convoi du président américain a été précédé, pendant son trajet dans la capitale, de deux Cybertrucks du constructeur Tesla aux couleurs des forces de sécurité qataries, un clin d’oeil au propriétaire de la marque et grand allié de Donald Trump, Elon Musk.Mais les échanges de l’ancien promoteur immobilier avec les dirigeants qataris auront pour arrière-plan un scandale politique qui couve à Washington.L’opposition démocrate aux Etats-Unis reproche au milliardaire d’avoir accepté “le plus gros pot-de-vin étranger de l’histoire récente”.En cause: un Boeing 747-8 offert à Donald Trump par la famille royale qatarie pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandat.Le président a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.

Un diamant bleu rare vendu aux enchères pour 21,5 millions de dollars

Un gros diamant bleu de 10,03 carats a été vendu aux enchères pour 21,5 millions de dollars (19,1 millions d’euros) à Genève, selon la maison Sotheby’s.Le “Bleu méditerranée” (c’est son nom), dont la valeur était estimée à 20 millions de dollars, “a suscité un énorme intérêt” lors de la vente, a indiqué Sotheby’s dans un communiqué publié mardi soir.Pour Tobias Kormind, directeur de 77 Diamonds, le plus grand bijoutier en ligne d’Europe, la vente a toutefois été “moins impressionnante” que prévu, a-t-il souligné dans un communiqué.”Le diamant a dépassé son estimation de 20 millions de dollars, ce qui suggère un intérêt significatif. Mais l’incertitude générale, y compris les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, a peut-être atténué la confiance des enchérisseurs”, a-t-il observé.La bataille entre deux enchérisseurs a démarré à 9 millions de francs suisses et a duré “près de trois minutes”. C’est une collectionneuse privée américaine qui a remporté la pierre précieuse, a précisé la maison d’enchères, sans préciser son identité.”Il s’agit sans aucun doute de la pierre phare de la saison et il se classe parmi les meilleurs diamants bleus que nous ayons vendus”, a indiqué pour sa part après la vente Quig Bruning, chef du département joaillerie de Sotheby’s en Amérique du Nord, Europe et Moyen Orient.Le diamant a été récemment découvert dans la mine légendaire de Cullinan en Afrique du Sud. Il avait ensuite été dévoilé début avril à Abou Dhabi, capitale des Emirats arabes unies.”Les diamants bleus sont au sommet de la pyramide de la rareté”, avait souligné dans la capitale du riche émirat pétrolier M. Bruning.Selon Sotheby’s, “trouver un diamant bleu est un événement incroyablement rare”. 

Trump demande au président syrien de normaliser les liens avec Israël après la levée des sanctions sur Damas

Donald Trump a rencontré mercredi à Ryad le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh, à qui il a demandé de normaliser la relation avec Israël, après avoir annoncé une spectaculaire levée des sanctions contre Damas. L’entrevue, la première entre présidents des deux pays en 25 ans et annoncée au départ comme brève et informelle par Washington, a duré près d’une trentaine de minutes, en présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est joint virtuellement à la conversation. Le président américain a appelé le nouveau chef de l’Etat syrien, arrivé au pouvoir en décembre à la tête d’une coalition de forces islamistes qui ont renversé Bachar al-Assad, à rejoindre les accords d’Abraham, par lesquels plusieurs pays arabes ont reconnu Israël en 2020, d’après un compte-rendu publié par la Maison Blanche. Il lui a également demandé d’expulser les membres de groupes armés palestiniens, et de prendre “la responsabilité” des prisons détenant des membres du groupe Etat islamique en Syrie, actuellement prises en charge par les forces kurdes auxquelles s’oppose la Turquie voisine, selon la même source. La diplomatie syrienne a fait état de son côté d’une “réunion historique”, affirmant qu’elle avait abordé la levée des sanctions contre la Syrie, annoncée la veille par le président américain, et la lutte contre le terrorisme et “les acteurs non étatiques et groupes armés”, sans mentionner les relations avec Israël. Donald Trump avait créé la surprise mardi en annonçant qu’il allait “ordonner l’arrêt des sanctions” qui pèsent lourdement sur l’économie de la Syrie, afin de lui donner “une chance de grandeur”, en allusion à son fameux slogan “Rendre sa grandeur à l’Amérique”.Cette décision était réclamée plus particulièrement par l’Arabie saoudite et la Turquie.La Syrie fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979, mais elles ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011. – “Bonne chance” -“Les sanctions étaient vraiment paralysantes”, a déclaré mercredi le président américain lors d’une rencontre, également à Ryad, avec les dirigeants et représentants des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), c’est-à-dire l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, le Koweït et Oman.”Nous étions convaincus que cela leur donnerait une chance. Ce ne sera pas facile de toute façon, alors cela leur donne une bonne et forte chance, et j’ai eu l’honneur de le faire”, a-t-il répété.  Le ministère syrien des Affaires étrangères s’était réjoui mardi de ce “tournant décisif”, après que l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont déjà assoupli leurs propres régimes de sanctions.M. Chareh avait aussi été reçu avec les honneurs à l’Elysée par le président français Emmanuel Macron qui l’avait exhorté le 7 mai à protéger “tous les Syriens sans exception” face aux violences et exactions entre diverses communautés syriennes.La levée des sanctions signifie que “Washington a accepté les garanties de l’Arabie saoudite pour légitimer la nouvelle administration syrienne”, a affirmé Rabha Seif Allam, du Centre d’études politiques et stratégiques d’al-Ahram au Caire. Elle permettra à Damas de “recevoir les financements nécessaires pour relancer l’économie, imposer l’autorité de l’Etat central et lancer des projets de construction avec le soutien clair du Golfe”, a-t-elle ajouté. La nouvelle a été accueillie par des célébrations en Syrie, où des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants se sont rassemblés mardi soir sur la place des Omeyyades à Damas.  La rencontre Trump-Chareh a eu lieu malgré les réticences d’Israël, allié indéfectible des Etats-Unis. Après l’Arabie saoudite, le président des Etats-Unis se rend mercredi au Qatar voisin, puis jeudi dans les Emirats arabes unis.Il avait livré mardi une louange appuyée des gouvernements de la région, en critiquant les stratégies diplomatiques occidentales “interventionnistes”.- Iran et Gaza -Donald Trump vient d’abord dans la région pour signer de gros accords économiques.En Arabie saoudite, la Maison Blanche a clamé avoir glané pour 600 milliards de dollars d’investissements.Ryad a déployé tous ses fastes pour Donald Trump, et Doha, où il se rendra plus tard mercredi, devrait faire de même.Mais les échanges de l’ancien promoteur immobilier avec les dirigeants qataris auront pour arrière-plan un scandale politique qui couve à Washington.L’opposition démocrate aux Etats-Unis reproche au milliardaire d’avoir accepté “le plus gros pot-de-vin étranger de l’histoire récente”.En cause: un Boeing 747-8 offert à Donald Trump par la famille royale qatarie pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandatLe président a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.

Vaccins et SMS de von der Leyen: Bruxelles épinglé pour son manque de transparence

La Commission européenne n’a pas justifié de manière satisfaisante pourquoi elle refusait l’accès aux SMS échangés en pleine pandémie de Covid-19 entre sa présidente Ursula von der Leyen et le PDG de Pfizer, Albert Bourla, a estimé mercredi la justice de l’UE, infligeant un revers à l’exécutif bruxellois.Le Tribunal de l’Union européenne, basé à Luxembourg, “fait droit au recours” intenté par une journaliste du quotidien américain New York Times pour avoir accès à ces documents, et annule l’acte par lequel la Commission a refusé cette demande.La décision a été immédiatement saluée par le journal, qui y a vu “une victoire pour la transparence”. “Les communications éphémères ne peuvent échapper à la vigilance de l’examen public”, a-t-il souligné.”Cela devrait servir de catalyseur pour que la Commission modifie enfin son attitude restrictive à l’égard de la liberté d’information”, a réagi de son côté l’ONG Transparency International.La Commission européenne a dit “prendre acte” de la décision et s’est engagée à fournir des explications “plus détaillées” pour se justifier.Ces SMS, dont le contenu est toujours resté secret, ont été échangés au moment où le laboratoire Pfizer/BioNTech était le plus gros fournisseur de vaccins anti-Covid à l’Union européenne. Les contrats négociés par la Commission au nom des 27 États membres se chiffraient en milliards d’euros.Cela a valu à Mme von der Leyen d’être la cible de plusieurs plaintes, dont l’une au pénal en Belgique pour “destruction de documents publics” et “corruption”, à laquelle étaient associées la Pologne et la Hongrie. Cette plainte a été déclarée irrecevable en janvier par la cour d’appel de Liège (est de la Belgique).Dans sa décision de mercredi, le Tribunal de l’UE pointe du doigt la légèreté avec laquelle la Commission a refusé la demande de la journaliste du New York Times Matina Stevis, qui avait révélé en avril 2021 l’existence de ces échanges numériques.- “Contenu substantiel” -“Dans une telle situation, la Commission ne peut pas se contenter d’affirmer qu’elle ne détient pas les documents demandés mais doit présenter des explications crédibles permettant au public et au Tribunal de comprendre pourquoi ces documents sont introuvables”, souligne la juridiction.Elle juge aussi que la Commission n’a pas expliqué “de manière plausible” pourquoi elle aurait estimé que les messages échangés “ne contenaient pas d’informations substantielles”.Noeud du litige: Matina Stevis a souhaité se voir communiquer tous les SMS échangés entre Mme von der Leyen et M. Bourla entre le 1er janvier 2021 et le 11 mai 2022, en vertu d’un règlement européen de 2001 sur la possibilité d’accéder à des documents publics de l’UE. Le refus opposé par la Commission l’a poussée à saisir la justice européenne, avec le soutien de son journal.Pour justifier son refus, la Commission européenne a affirmé être incapable de produire ces messages, à la durée de vie “éphémère”. Ceux-ci n’ont pas été enregistrés et archivés en tant que documents publics, “faute de contenu substantiel”, avait expliqué lundi devant la presse un responsable de l’exécutif bruxellois, assurant que “les SMS ne sont pas systématiquement considérés comme des documents publics”.Le tribunal a balayé ces arguments, jugeant qu’ils n’étaient pas avancés “de manière plausible”.Lors des plaidoiries à Luxembourg en novembre, un juriste chargé de défendre la Commission avait plaidé que les textos échangés n’entraient en aucun cas dans le cadre d’une négociation sur les conditions d’achat des vaccins.- “Mise en garde claire” -L’affaire a suscité une controverse au sein même des institutions européennes.La médiatrice de l’UE, à l’époque l’Irlandaise Emily O’Reilly, avait demandé début 2022 au cabinet de Mme von der Leyen de s’efforcer de mettre la main sur les SMS.”Il est clair (qu’ils) entrent dans le cadre de la législation européenne sur l’accès du public aux documents” et “le public peut y avoir accès s’ils concernent le travail de l’institution”, avait-elle estimé, parlant d’un dossier “problématique”.Mercredi, plusieurs eurodéputés écologistes et de gauche ont renchéri sur ce thème. La décision de justice est “une mise en garde claire contre le manque de transparence de la présidente de la Commission”, a réagi l’élu allemand Daniel Freund (Verts).Durant la pandémie de Covid-19, l’UE a acheté ou réservé plus de la majorité de ses doses de vaccin au duo américano-allemand Pfizer/BioNTech, même si cinq autres fabricants ont vu leurs vaccins homologués par le régulateur européen.

Reprise du Coq Sportif: dépôt d’une offre rassemblant plusieurs investisseurs dont Xavier Niel

Un consortium rassemblant plusieurs investisseurs dont Xavier Niel ainsi que le groupe américain Iconix (Lee Cooper, Umbro) ont déposé une offre prévoyant une enveloppe de 60 millions d’euros pour reprendre l’équipementier Coq Sportif, placé en redressement judiciaire fin novembre, selon un communiqué mercredi.La marque tricolore en difficulté – qui a équipé la délégation française lors des Jeux olympiques de Paris l’été dernier – compte près de 300 salariés en France. Elle a été fondée en 1882 à Romilly-sur-Seine, dans l’Aube.Dans un communiqué publié au lendemain de la date limite de dépôt pour les offres de reprise, un consortium annonce avoir déposé une offre afin de “recentrer le Coq Sportif autour de son ADN de marque +accessible et populaire+ et le déployer mondialement avec des apports financiers importants pour relancer cette belle marque française”.Ce projet est porté à 51% par la société d’investissement Neopar, spécialiste du “retournement d’entreprise” et détenue par la famille Poitrinal; à 26,5% par un groupe d’investisseurs dont Xavier Niel, ainsi que l’actuel patron d’Airesis, la maison mère du Coq Sportif, Marc-Henri Beausire et la famille Camuset, fondatrice de la marque. Enfin, le groupe américain Inconix, qui détient notamment les marques Umbro et Lee Cooper et a enregistré 6 milliards d’euros de ventes en 2024, intervient à hauteur de 22,5% dans le projet.Le consortium compte apporter un total de 60 millions d’euros qui serait “injecté immédiatement”, a-t-on précisé à l’AFP.Il dit envisager de “sauvergarder le site de Romilly ainsi qu’un maximum d’emplois” – sans plus de détails chiffrés.Son objectif est notamment de développer le Coq Sportif “à l’international”, estimant que la marque a “un très fort potentiel de croissance à travers des enseignes multimarques” via les réseaux d’Iconix et d’Intersport et comptant “profiter de la visibilité obtenue avec les JO”.Ce projet bénéficie également “du soutien d’Intersport et de nombreuses enseignes multi-marques”, indique le communiqué.La décision du tribunal de commerce de Paris sur la reprise du Coq Sportif devrait être rendue “fin mai, début juin”, selon une autre source proche du dossier.Selon les Echos, une autre offre serait en lice pour reprendre l’équipementier tricolore, projet qui “aurait le soutien des pouvoirs publics” et serait porté par l’homme d’affaires franco-suisse Dan Mamane.Le ministère de l’Economie, contacté par l’AFP, “n’était pas en mesure de réagir immédiatement”.En mars dernier, la région Grand Est avait indiqué que deux repreneurs étaient sur les rangs pour reprendre le Coq Sportif, dont un soutenu par l’Etat. La région avait accepté d’annuler 50% de ses créances envers l’entreprise pour faciliter sa reprise.Le Coq Sportif est endetté envers des acteurs publics pour un montant compris entre 60 et 70 millions d’euros. L’entreprise a notamment bénéficié de plusieurs prêts de l’Etat français d’un montant total de 42 millions d’euros, a encore mentionné la région Grand Est.