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Wall Street retrouve un peu de vigueur, le regard tourné vers les résultats

La Bourse de New York a ouvert en petite hausse vendredi, se reprenant après son recul de la veille, les investisseurs attendant avec optimisme le véritable coup d’envoi de la saison des résultats d’entreprises la semaine prochaine.Dans les premiers échanges, le Dow Jones prenait 0,25%, l’indice Nasdaq grappillait 0,08% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,12%.

Recherche en ligne: Londres ouvre la voie à des règles plus strictes pour Google

L’autorité britannique de la concurrence, la CMA, a désigné vendredi Google comme “société stratégique sur le marché” de la recherche en ligne, en raison de la domination de son moteur de recherche, un statut qui devrait l’assujettir à des règles plus strictes.Cette désignation “n’impose aucune exigence immédiate” mais “permet à la CMA de considérer des interventions ciblées et proportionnées” pour garantir une concurrence effective, souligne le régulateur dans son communiqué.La CMA compte lancer une consultation “plus tard dans l’année” pour déterminer les dispositions qui pourraient être imposées, par exemple l’affichage d’un écran pour choisir son moteur de recherche, des règles garantissant un classement équitable des résultats ou encore davantage de transparence et de contrôle pour les éditeurs qui créent ou diffusent du contenu (comme les sites d’actualité ou les blogs).Oliver Bethell, directeur principal en charge de la concurrence pour Google a réagi en soulignant que le Royaume-Uni bénéficiait “d’un accès aux derniers produits et services avant les autres pays, car il a jusqu’à présent évité les restrictions coûteuses sur les services populaires”, mais qu’il fallait “éviter les réglementations trop contraignantes” pour “conserver cette position”.- L’IA reste hors champ -Le statut de “société stratégique sur le marché” a été créé dans le cadre d’un nouveau régime sur le numérique entré en vigueur le 1er janvier dernier.Il s’inspire du Règlement européen sur les marchés numériques (“Digital Markets Act”, DMA), que doivent respecter dans l’UE une poignée de géants des technologies dont Apple, Google et Meta, et qui entend mettre un terme à leurs abus de position dominante.Dans l’enquête sur le moteur de recherche de Google, les acteurs entendus par la CMA ont pointé plusieurs préoccupations, notamment sur les accords passés par le géant de Menlo Park avec les fabricants de terminaux pour favoriser son moteur de recherche ou encore sur la difficulté pour les rivaux de référencer un volume de pages comparable à celui accumulé par le géant californien.Selon le régulateur, 90% des recherches sont effectuées via Google au Royaume-Uni et plus de 200.000 entreprises britanniques y font de la publicité.La CMA confirme par ailleurs que l’assistant d’intelligence artificielle (IA) de Google, Gemini, ne fait pour l’instant pas partie du cadre de cette désignation.Mais “cette position sera revue compte tenu de l’incertitude sur l’évolution du marché et pourrait être modifiée à l’avenir”, souligne-t-elle, au moment ou les chatbots d’IA prennent une importance croissante dans la recherche en ligne.- “Freiner l’innovation” -Pour Oliver Bethell, de Google, la plupart des idées évoquées pour encadrer le moteur de recherche “freineraient l’innovation et la croissance au Royaume-Uni”.Il souligne que Google Search “contribue à hauteur de plusieurs milliards de livres par an à l’économie britannique, soit 118 milliards de livres (135 milliards d’euros) pour la seule année 2023”.Le groupe californien emploie selon son site internet plus de 7.000 personnes au Royaume-Uni, où il avait annoncé mi-septembre, à l’occasion d’une visite d’Etat de Donald Trump, un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d’euros) sur deux ans, notamment dans un centre de données et l’IA.Dans deux autres enquêtes distinctes, la CMA a par ailleurs estimé fin juillet que les écosystèmes mobiles d’Apple (iOS) et Google (Android) devaient eux aussi être qualifiés de “sociétés stratégiques sur le marché”.Cette proposition est soumise à consultation et une décision finale est attendue d’ici le 22 octobre.

La Bourse de Paris en hausse en attendant un nouveau Premier ministre

La Bourse de Paris évolue en hausse vendredi, dans un marché attentif aux avancées politiques, le président Emmanuel Macron ayant promis de nommer un Premier ministre d’ici “vendredi soir”.Le CAC 40, le principal indice de la place boursière, gagnait 0,50%, soit 40,04 points à 8.081,40 points vers 10H00. La veille, il a reculé de 0,23%. Les regards sont tournés vers l’Elysée, où Emmanuel Macron a convié à 14H30 les chefs de partis, hormis ceux du Rassemblement national et de La France insoumise, a appris l’AFP de sources concordantes, avant la nomination d’un nouveau Premier ministre.”Ce dernier devra composer avec une Assemblée nationale toujours fragmentée, comme ses prédécesseurs. Néanmoins, les spéculations sur une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale ont diminué, levant une incertitude à court terme pour les investisseurs”, notent les économistes de Deutsche Bank.Signe d’une légère détente, sur le marché obligataire, l’écart entre les taux d’emprunt des deux premières économies européennes se réduisait un peu vendredi: le rendement de l’emprunt français à dix ans s’établissait à 3,50% vers 10H00, contre 2,68% pour l’allemand, portant la différence (“spread”) à 82 points de base, soit 0,82%. Il était monté jusqu’à 86 points de base mardi à la clôture du marché obligataire, un plus haut depuis décembre 2024. En comparaison, avant la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, cet écart était de l’ordre de 50 points de base environ.L’annonce à venir d’un nouveau Premier ministre est “un léger soulagement pour les marchés car cela évite, pour l’instant, l’appel d’élections législatives anticipées”, commente Xavier Chapard, stratégiste de LBPAM.Le “risque de crise systémique semble contenu”, estime le stratégiste, qui souligne toutefois que “les incertitudes politiques, budgétaires et de notation risquent de perdurer”.Stellantis en hausseLe constructeur automobile Stellantis (Fiat, Peugeot, Chrysler) a fait état vendredi d’une hausse de 13% des véhicules livrés au troisième trimestre sur un an. Cette croissance est tirée notamment par les Etats-Unis, où les livraisons ont bondi de 35%, mais l’Europe élargie, le Moyen-Orient et l’Afrique ont également vu les livraisons grimper.Le titre grimpait de 2,43% à 9,34 euros vers 10H00.

En pleine rumeurs de rachat, Warner profite de sa gloire retrouvée à Hollywood

En seulement six mois, Warner Bros est passé d’un géant d’Hollywood en difficulté, avec des rumeurs de renvoi de ses dirigeants, au studio le plus en vogue de l’industrie, cible potentielle d’une offre de rachat de 70 milliards de dollars.”Superman,” “Minecraft”, “Sinners”, sans oublier le chouchou de la critique, “Une bataille après l’autre”: les récents films de la division cinéma de Warner Bros Discovery remplissent les salles. Le studio a ainsi été le premier à atteindre les 4 milliards de dollars de recettes au box-office cette année.Un revirement spectaculaire par rapport à mars dernier, lorsque Warner vacillait à cause de flops coûteux comme “Mickey 17” et de la suite musicale ratée de “Joker”.”Nous faisons notre part”, a déclaré jeudi Michael De Luca, co-directeur du studio, lors d’une interview au sommet Bloomberg Screentime à Los Angeles, un événement qualifié par la presse spécialisée de “tour d’honneur” pour Warner.Cinéphiles renommés, M. De Luca et son homologue Pamela Abdy avaient été débauchés du rival MGM en 2022.Au printemps, des rumeurs circulaient sur leur départ: le PDG de Warner, David Zaslav, avait rencontré des successeurs potentiels, selon la presse américaine.Cette semaine, leurs contrats ont été renouvelés.”Nous ne pouvons pas répondre aux spéculations et rumeurs”, a commenté Mme Abdy. “Tout ce que je peux dire, c’est que David, Mike et moi avons eu le privilège de voir tous ces films à l’avance. Nous savions ce que nous avions avec les réalisateurs et ces films, et nous avions hâte que le public les découvre.”- Films d’horreur -Habituellement surpassé par des rivaux comme Disney et Universal, Warner a inversé la tendance cette année, avec neuf films en tête du box-office, plus que tout autre studio.Parmi eux, “Weapons”, l’un des nombreux films d’horreur à succès de l’entreprise, à un moment où ce genre jusqu’ici florissant enregistre des contreperformances chez les autres studios.Chez Warner, les suites de franchises d’horreur comme “Destination Finale” et “Conjuring” ont également séduit le public.M. De Luca attribue ce succès à l’apport d’idées “fraîches et innovantes”, comme l’injection de plus d’humour dans l’univers sanglant de “Destination Finale”.”Avec des franchises particulièrement anciennes, vous devez vraiment innover au sein du genre”, estime-t-il.”Aucun de ces films n’a été fait à la va-vite. Aucun d’eux n’a été décidé par un groupe d’exécutifs disant: +essorez cette franchise+”, insiste-t-il. “Le public peut voir quand quelque chose manque d’authenticité.”- Rumeurs de rachat -Ce succès soudain survient néanmoins en pleines turbulences pour la société mère du studio, Warner Bros Discovery.Le géant médiatique est née d’une fusion avec Discovery en 2022.En juin, M. Zaslav a annoncé que l’activité de la société devait être scindée, pour séparer ses divisions streaming et cinéma, en plein essor, de ses chaînes de télévision en déclin.Mais ces projets sont désormais remis en cause par un grand jeu de chaises musicales à Hollywood. Car Paramount, récemment acquis la famille du fondateur d’Oracle, Larry Ellison, le deuxième homme le plus riche au monde, envisage de racheter Warner, selon la presse spécialisée.David Ellison, fils de Larry et nouveau PDG de Paramount, a refusé jeudi de commenter l’offre supposée, mais a déclaré qu'”il y a de nombreuses options réalisables dans un avenir proche.”Il a également indiqué vouloir produire “davantage de films et de séries télévisées” pour les consommateurs.”Dans notre secteur, il y aura toujours des spéculations, nous vivons une période de perturbations massives”, a observé Mme Abdy, de Warner. On ne peut pas se concentrer là-dessus.”

“Le livre ne va pas disparaître”, assure la PDG de Flammarion

Les temps sont agités pour l’édition mais le livre papier ne “va pas disparaître” s’il sait répondre au besoin croissant de savoirs et d’imaginaires, assure Sophie de Closets, la PDG de Flammarion, maison d’édition qui célèbre ses 150 ans.Réponse: “Flammarion se porte plutôt bien dans une conjoncture un peu maussade. Nous avons la chance d’être très généralistes avec un équilibre entre la littérature, les poches, la jeunesse, les beaux livres…Et nous avons eu plusieurs succès cette année dont l’ampleur était inattendue: +La meute+, une enquête sur LFI, avec plus de 120.000 exemplaires, +Clamser à Tataouine+, un roman de Raphaël Quenard avec près de 140.000 exemplaires, ou +Les heures fragiles+, de Virginie Grimaldi, qui dépasse les 200.000.Mais il est vrai que le marché du livre se contracte. Ce qui nous inquiète particulièrement est le recul de la lecture chez les 8-12 ans, qui sont les lecteurs de demain.”R: “Oui ! Et on publiera toujours des livres imprimés car je ne crois pas à leur disparition. Le besoin d’imaginaires et de savoirs est toujours aussi fort et la lecture est un refuge vital dans des temps tumultueux.”R: “Nous menons, au niveau du groupe Madrigall, une réflexion sur l’IA avec l’établissement d’une charte pour en réglementer les usages.On va continuer à faire des livres +à la main+, avec l’intelligence humaine des auteurs, des illustrateurs et des traducteurs, qu’il faut protéger.”R: “Car la lecture est un acte de résistance face à un monde qui s’accélère, aux écrans, à la guerre de l’attention… Des études ont montré qu’un quart d’heure de lecture silencieuse par jour contribuait à améliorer l’attention et à faire baisser la violence. La France a la chance d’abriter un écosystème qui soutient le livre, notamment avec un grand nombre de libraires.Certains livres peuvent aussi faire bouger les choses, comme les enquêtes de Victor Castanet sur les Ehpad ou sur les crèches privées: des investigations au long cours que l’édition indépendante peut financer quand les médias sont fragilisés économiquement.”R: “Avec beaucoup de tristesse, parce que c’est une maison historique et généraliste, qui avait toujours accueilli des auteurs de droite, de gauche, pas toujours d’accord entre eux.Maintenant il y a une monochromie bleu marine dans les publications de Fayard, qui devient une maison militante.”R: “On voit bien la polarisation croissante de la société, avec des bulles d’information parallèles, où il est de plus en plus difficile de se mettre d’accord sur ce qui est vrai et ce qui est faux. C’est très inquiétant.Mais cela renforce aussi l’importance du livre. Réjouissons-nous que le livre soit encore un tel vecteur d’influence qu’il soit convoité par des milliardaires pour mener la bataille des idées.”R: “A l’exception des salles des tribunaux, Gisèle Pelicot n’a jamais pris la parole pour raconter son histoire. Elle le fait dans ce récit littéraire, écrit avec la journaliste Judith Perrignon, qui est d’une sincérité et d’une qualité exceptionnelles.”

Wall Street marque le pas, attend les résultats d’entreprises

La Bourse de New York a clôturé en retrait jeudi, au terme d’une séance marquée par l’absence de nouvelles économiques d’ampleur, les investisseurs restant prudents avant la vague de résultats trimestriels d’entreprises prévue ces prochaines semaines.Le Dow Jones a perdu 0,52%, l’indice Nasdaq 0,08% et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,28%.”Il n’y a pas grand-chose à retenir de l’activité boursière d’aujourd’hui (jeudi, ndlr)”, estime auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.”Ce marché a connu une hausse quasi unidirectionnelle depuis les creux du 8 avril et, de temps à autre, lors d’une journée relativement calme en nouvelles, on peut observer quelques baisses”, relève l’analyste.Depuis le choc des droits de douane américains qui avait fait tanguer les marchés début avril, Wall Street affiche une progression constante: en six mois, l’indice de référence S&P 500 a bondi de 35%.Et ce, en dépit des nombreux revirements de la Maison Blanche ou, plus récemment, du blocage budgétaire aux États-Unis qui paralyse une partie de l’État fédéral.Le “shutdown” a suspendu la publication d’un certain nombre d’indicateurs économiques, dont le rapport mensuel sur l’emploi, et menace les chiffres de l’inflation.Par conséquent, la place américaine “doit davantage s’appuyer sur certaines données non officielles”, à l’instar de l’enquête sur la confiance des consommateurs de l’Université du Michigan, dont la première estimation pour octobre est attendue vendredi.Les investisseurs attendent surtout de connaître les performances financières des entreprises, à l’entame de la saison des résultats.- Le secteur minier recherché -En raison de la mise à l’arrêt des activités gouvernementales américaines, les entreprises risquent “de donner des prévisions opaques”, à l’image de ce qu’elles avaient partagé au printemps face “aux incertitudes liées au commerce”, prévient Art Hogan.Selon lui, “cela pourrait entraîner une certaine volatilité”, voire conduire à “une période instable” sur les marchés.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à échéance dix ans se tendait vers 20H25 GMT à 4,15%, contre 4,12% à la clôture mercredi.Côté entreprises, le secteur minier a été recherché, porté par l’espoir que les nouvelles restrictions chinoises sur les exportations de terres rares puissent mener à un développement de cette industrie aux États-Unis.Ramaco Resources a bondi de près de 12%, USA Rare Earth de 15%, MP Materials a pris plus de 2%, tout comme Lithium Americas.La compagnie aérienne américaine Delta Air Lines (+4,29% à 59,57 dollars) a été applaudie pour ses résultats du troisième trimestre, supérieurs aux attentes.De juillet à septembre, le chiffre d’affaires du groupe a atteint un record pour cette période à 16,67 milliards de dollars (+6% sur un an) et son bénéfice net a progressé de 11% à 1,42 milliard de dollars. C’est nettement supérieur aux anticipations des analystes.La biotech américaine Akero Therapeutics (+16,33% à 54,08 dollars), qui développe un traitement contre la MASH, une forme de la maladie du foie gras, s’est envolée à l’annonce de son rachat par le laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk (-1,56% à 58,68 dollars), spécialiste des traitements anti-obésité.

La Bourse de Paris retrouve le calme et termine en léger repli

La Bourse de Paris a conclu en très léger repli jeudi au cours d’une séance calme alors que la situation politique en France se détend et que les investisseurs vont se focaliser sur les résultats de sociétés américaines.L’indice vedette CAC 40 a cédé 0,23% à 8.041,36 points (-18,77 points). La veille, en gagnant 1,07%, la Bourse de Paris avait récupéré le chemin perdu après le choc en début de semaine de la démission du Premier ministre.”La séance a été assez calme, la situation française se détend et les astres se réalignent”, a commenté auprès de l’AFP Romain Aumond, stratégiste et macro-économiste pour Natixis IM. La balle est dans le camp du président Emmanuel Macron qui doit nommer un nouveau chef de gouvernement d’ici vendredi soir, avec l’espoir d’éviter une dissolution et de mettre un terme à la crise politique qui ébranle la deuxième économie européenne.Mercredi soir, le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu a estimé que “les perspectives d’une dissolution s’éloignaient” et que “la situation permettait au président de nommer un Premier ministre dans les 48 prochaines heures”, pour qu’un projet de budget soit déposé lundi au Parlement. L’écart entre les taux à 10 ans de la France et de l’Allemagne (le “spread”) s’est un peu résorbé, s’inscrivant à 0,82% au lieu de 0,87% en pleine tourmente en début de semaine. Le rendement sur l’emprunt français à dix ans s’est établi jeudi à 3,52%.”On commence à attendre désormais les résultats bancaires aux États-Unis à partir de mardi”, a indiqué Romain Aumond.Malgré le blocage budgétaire aux États-Unis qui empêche, du fait de la fermeture des services publics, la publication d’indicateurs économiques, il estime qu’il n’y a “pas de signe d’affaiblissement marqué de l’économie aux États-Unis”. Les marchés s’attendent toujours à deux baisses des taux directeurs de la Réserve fédérale (Fed), un environnement favorable aux actions.Côté valeurs, Danone a bondi de 4,75% à 75,90 dollars après plusieurs notes d’analystes comme Jefferies, optimistes quant aux résultats du troisième trimestre du géant de l’agroalimentaire, dont la croissance se maintient en Chine.

Les Bourses européennes concluent en ordre dispersé, Francfort s’approche d’un record

Les Bourses européennes ont conclu en ordre dispersé jeudi, proches de leurs sommets, commençant à se focaliser sur les résultats d’entreprises aux États-Unis tandis que la situation politique française se détend.A Paris, le CAC 40 a terminé en léger repli de 0,23% au cours d’une séance calme, Francfort est resté stable (+0,06%), s’approchant de son record. Londres a cédé 0,41% après un sommet en séance la veille.

Merz défie Bruxelles sur l’interdiction des voitures thermiques neuves dès 2035

Le chancelier allemand Friedrich Merz a affirmé jeudi qu’il fera “tout”  pour lever l’interdiction de la vente des voitures thermiques neuves au sein de l’Union européenne en 2035, afin de soutenir son industrie automobile en crise.”Il ne doit pas y avoir de coupure brutale en 2035″, a martelé le dirigeant conservateur à l’issue d’une réunion à Berlin avec les industriels et syndicats du secteur ainsi que des responsables politiques et gouvernementaux. Cette date butoir décidée par l’Union européenne, que les constructeurs allemands ont fustigé à tour de rôle le mois dernier, était l’un des points clefs de la réunion.M. Merz a toutefois insisté sur le fait que la mobilité électrique demeure “la voie principale” à suivre. Il ne s’agit pas selon lui de “revenir aux anciennes technologies”, mais d'”avancer avec l’électromobilité et d’autres formes de motorisations neutres pour le climat”.Ces questions seront abordées lors du Conseil européen à Bruxelles dans deux semaines. Le chancelier entend y préconiser “une avancée technologique durable vers la neutralité climatique, mais sans fixer de date butoir que nous ne pouvons pas respecter, ce qui serait irréaliste”.Le ton montait ces dernières semaines dans le pays de Volkswagen, Mercedes et BMW, pour que les membres de la coalition définissent une position commune à plaider à Bruxelles, alors que les sociaux-démocrates du SPD tenaient à l’interdiction de 2035.Le ministre des Finances, Lars Klingbeil, a finalement défendu à son tour l’usage de technologies telles que les prolongateurs d’autonomie et les voitures hybrides rechargeables, “signes de flexibilité”. – Prévisions “trop optimistes” -Présent à la chancellerie jeudi, Oliver Blume, président du directoire de Volkswagen, premier constructeur européen, a reconnu que la montée en puissance de l’électromobilité prendra “plus de temps” que prévu”, selon un communiqué. “Toutes les prévisions politiques (sur le sujet) étaient trop optimistes”, a-t-il ajouté. Mercredi, l’association européenne du secteur, l’ACEA, a appelé l’UE à assouplir l’interdiction, en demandant notamment une exception pour les carburants alternatifs, comme les agrocarburants ou les carburants de synthèse.Prolonger certains véhicules thermiques équipés de prolongateurs d’autonomie ou les hybrides rechargeables au delà de 2035 devrait permettre “d’assurer la compétitivité de notre industrie et des milliers d’emplois en Europe”, a abondé Stefan Hartung, PDG de Bosch, le premier fournisseur automobile mondial. En toile de fond, la crise profonde traversée par l’automobile allemande, avec des bénéfices en chute libre, des suppressions de postes et fermetures de sites. Cela met régulièrement en lumière la fragilité du modèle économique allemand exportateur, longtemps porté par la demande mondiale et une énergie bon marché importée de Russie.Entre le retard sur les modèles électriques chinois de qualité et meilleur marché et des infrastructures de recharge insuffisantes, la crise affecte les grands constructeurs, mais également des fournisseurs majeurs comme Bosch ou ZF, ainsi que tout le tissu de PME sous-traitantes qui forment l’ossature du secteur.Celui-ci a perdu plus de 50.000 emplois en un an sur un total d’environ 800.000, selon EY.L’automobile allemande souffre également du coût de l’énergie en hausse depuis l’invasion russe de l’Ukraine, d’une demande mondiale en baisse et plus récemment des droits de douane américains de 15% imposés sur les voitures européennes.Les exportations allemandes ont de nouveau reculé en août, a indiqué jeudi l’office Destatis. Cette baisse a été alimentée par la chute des ventes vers les États-Unis, premier partenaire commercial du pays.- Pas en arrière “fatal” -Les partis alliés au gouvernement sont par ailleurs convenus d’une enveloppe de 3 milliards d’euros pour financer “la transition vers la mobilité neutre”, ce dont devraient profiter les ménages à faibles et moyens revenus pour acquérir des véhicules électriques, a déclaré M. Merz dans la matinée.Berlin veut également prolonger l’exonération de la taxe fiscale des véhicules électriques de cinq an, au-delà de 2026.Du côté de l’opposition, les Verts allemands n’ont de cesse de souligner que la mobilité électrique est la technologie d’avenir et qu’une prolongation des moteurs thermiques ne fera que creuser le retard de l’Allemagne sur la Chine.  Le pas en arrière de Berlin sur la date butoir de 2035 serait “fatal” et “nuirait au climat, à l’industrie et à l’emploi”, a déclaré jeudi Christoph Bautz, directeur général de l’ONG de gauche Campact, invitant la SPD à “ne pas céder”. D’après une étude du Centre de recherche automobile de Bochum (CAR) parue mercredi, l’écart entre le prix des voitures électriques et thermiques n’a jamais été aussi faible, rendant injustifiée toute remise en cause de l’interdiction des moteurs à combustion à partir de 2035, selon son directeur, Ferdinand Dudenhöffer.

Wall Street en recul, le regard tourné vers les résultats

La Bourse de New York évolue en retrait jeudi, au lendemain d’une nouvelle séance record, les investisseurs patientant avant la vague de résultats trimestriels d’entreprises prévue ces prochaines semaines.Vers 14H05 GMT, le Dow Jones lâchait 0,27%, l’indice Nasdaq reculait de 0,12% et l’indice élargi S&P 500 perdait 0,16%.”Même les marchés les plus haussiers font parfois une pause”, a résumé auprès de l’AFP Steve Sosnick, analyste d’Interactive Brokers.”Les actualités concernant les entreprises sont nombreuses, mais elles ne suscitent pas beaucoup d’enthousiasme sur les marchés”, a signalé Patrick O’Hare, analyste de Briefing.com.Selon lui, “il en va de même pour les développements macroéconomiques” et géopolitiques, qu’il s’agisse de l’accord de cessez-le-feu à Gaza ou des nouveaux contrôles sur les exportations de technologies liées aux terres rares annoncés jeudi par Pékin.Pourtant, la place américaine a, ces derniers mois, montré qu’elle “n’a pas besoin de beaucoup” d’éléments pour progresser et qu’elle “a très bien réussi à ignorer les catalyseurs négatifs”, a rappelé M. Sosnick.Depuis le choc des droits de douane américains qui avait fait tanguer les marchés début avril, Wall Street affiche une progression constante: en six mois, l’indice de référence S&P 500 a bondi de 35%.Mais sans publication d’indicateurs économiques officiels, en raison de la paralysie budgétaire en cours aux Etats-Unis, “d’une certaine manière le rythme du marché (…) a été quelque peu perturbé”, a souligné M. Sosnick.Cela force les investisseurs à scruter avec encore plus d’attention les performances financières des entreprises.”En l’absence de rapports économiques, les résultats d’entreprises sont essentiels”, a expliqué M. Sosnick, mais “lorsqu’il ne s’agit que d’une ou deux entreprises, cela ne suffit souvent pas pour établir une tendance”.Le plus gros de ces publications est attendu à partir de mi-octobre.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance dix ans se tendait légèrement à 4,14%, contre 4,12% à la clôture mercredi.Côté entreprises, la compagnie aérienne américaine Delta Air Lines (7,37% à 61,37 dollars) bondissait après avoir dit se trouver sur une “dynamique positive”, avec une amélioration aux Etats-Unis et l’essor continu des classes business et Premium, qui lui a permis de dépasser les attentes au troisième trimestre.Au troisième trimestre, le chiffre d’affaires du groupe a atteint un record pour cette période à 16,67 milliards de dollars (+6% sur un an) et son bénéfice net a progressé de 11% à 1,42 milliard de dollars. C’est nettement supérieur aux anticipations des analystes.La biotech américaine Akero Therapeutics (+16,42% à 54,12 dollars, qui développe un traitement contre la MASH, une forme de la maladie du foie gras, s’envolait à l’annonce de son rachat par le laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk (-0,71% à 59,19 dollars), spécialiste des traitements anti-obésité.Le constructeur automobile italien Ferrari chutait lourdement après la présentation de son plan stratégique pour les années à venir, jugé bien trop prudent par les marchés. A la cote new-yorkaise, l’action perdait 12,34% à 420,06 dollars.