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Accident d’Air India: des enquêteurs américains annoncent se rendre sur place

L’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB) a annoncé jeudi qu’elle allait diriger une équipe d’enquêteurs américains qui vont se rendre en Inde pour “prêter assistance” à leurs homologues indiens après le crash d’un Boeing 787 Dreamliner de la compagnie Air India.”En vertu des protocoles de l’Annexe 13 de l’Organisation internationale de l’aviation civile, toutes les informations sur l’enquête seront transmises au gouvernement indien”, a précisé la NTSB, sur son compte X.De son côté, le régulateur américain de l’aviation (FAA) avait fait savoir plus tôt être en contact avec la NTSB au sujet du crash de ce Boeing 787-8 Dreamliner avec 242 personnes à bord. L’appareil avait été livré à Air India début 2014.”Lorsqu’un incident se produit à l’étranger, ce gouvernement mène les investigations. Dans l’éventualité où une assistance est requise, la NTSB est le représentant officiel des Etats-Unis et la FAA fournit un soutien technique”, avait expliqué la Federal Aviation Administration, dans son communiqué.Elle disait alors être “prête à lancer immédiatement une équipe en coordination avec la NTSB”.”Nous sommes très attristés par le tragique crash d’Air India aujourd’hui à Ahmedabad. Nos pensées vont aux familles et aux proches de tous ceux qui sont concernés”, a posté sur X Chris Rocheleau, administrateur par intérim de la FAA.Au moins 265 personnes ont été tuées, dont plus d’une vingtaine se trouvaient au sol, ont indiqué les autorités indiennes.- Soutiens -“La FAA travaille activement avec la NTSB et se tient prête à apporter son soutien à nos partenaires internationaux pendant cette période difficile”, a-t-il ajouté.L’avion s’est écrasé sur une zone résidentielle jeudi peu après son décollage de l’aéroport d’Ahmedabad (nord-ouest de l’Inde), à destination de l’aéroport londonien de Gatwick.Il a presque aussitôt émis un appel de détresse avant de s’écraser “hors du périmètre de l’aéroport”, a expliqué la direction générale de l’aviation civile indienne.Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l’avion perdant rapidement de l’altitude, semblant manquer de puissance, juste après le décollage, avant de tomber sur des immeubles et d’exploser en une boule de feu orange.Le constructeur américain Boeing s’est dit prêt à aider Air India.”Nous sommes en contact avec Air India concernant le vol 171 et nous nous tenons prêts à les soutenir. Nos pensées vont aux passagers, à l’équipage, aux premiers intervenants et à toutes les personnes concernées”, a indiqué le groupe dans un message transmis à l’AFP.”Nos plus sincères condoléances aux proches des passagers et de l’équipage à bord du vol 171 d’Air India, ainsi qu’à quiconque touché à Ahmedabad”, a réagi plus tard Kelly Ortberg, patron de Boeing, dans un communiqué distinct.Il a précisé avoir discuté avec Natarajan Chandrasekaran, président d’Air India, “pour lui offrir notre soutien total”.Une équipe de l’avionneur est également “prête pour assister l’enquête” dirigée par les autorités indiennes, a-t-il assuré, laissant le soin à ces dernières de communiquer sur leurs investigations.De son côté, GE Aerospace – fournisseur des deux moteurs de l’appareil – a “activé (son) équipe de gestion d’urgence”. “Nous sommes prêts à assister notre client et l’enquête”, a indiqué un porte-parole, adressant les “sincères condoléances” du groupe aux proches des victimes.

Wall Street termine dans le vert, mais l’incertitude règne

La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, aidée par certains grands noms de la tech américaine et par un indicateur d’inflation meilleur qu’attendu, mais quelque peu bridée par le flou autour de la politique commerciale américaine.Le Dow Jones et l’indice Nasdaq ont chacun gagné 0,24%, tandis que l’indice élargi S&P 500 s’est octroyé 0,38%.Il subsiste une “incertitude quant à l’évolution des relations commerciales et l’augmentation des droits de douane”, résument les analystes de Briefing.com.Donald Trump a annoncé mercredi soir son intention d’envoyer d’ici deux semaines des lettres à certains pays, pour leur annoncer les conditions de Washington pour qu’un accord soit conclu.Ces commentaires “ont provoqué quelques ventes” sur le marché, observe Jack Albin, de Cresset.Côté indicateurs, l’indice des prix à la production (PPI) a progressé de 0,1% en mai, après un recul de 0,2% le mois précédent (contre une précédente estimation à -0,5%), d’après les données publiées par le ministère du Travail.Les analystes s’attendaient à une progression un peu plus forte, de 0,2% sur la période, selon le consensus publié par MarketWatch.L’indice “montre que les pressions sur les prix dues aux droits de douane sont moins fortes que celles qui ressortent des enquêtes auprès des entreprises”, note Bill Adams, de Comerica Bank.Selon Ryan Sweet, chez Oxford Economics, les prochains mois ne devraient pas être aussi “modérés”, notamment parce que les entreprises vont épuiser les stocks constitués avant l’entrée en vigueur des droits de douane.”Il y a des signes d’une réelle faiblesse de l’économie américaine”, soulève pour sa part Adam Button, de ForexLive.”Les demandes d’allocations chômage (publiées jeudi, ndlr) sont à leur plus haut niveau depuis octobre”, observe l’analyste.Sur le marché obligataire, la publicaiton de l’indice PPI a contribué à la détente des taux, selon M. Albin. Vers 20H15 GMT, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans s’établissait à 4,35%, contre 4,41% mercredi en clôture.Au tableau des valeurs, le groupe Oracle, spécialiste du “cloud” et de l’intelligence artificielle (IA), s’est envolé de 13,31% à 199,85 dollars, après avoir présenté un chiffre d’affaires en hausse de 11% au quatrième trimestre de son exercice décalé, au-dessus du consensus des analystes.Le titre de l’avionneur américain Boeing a été franchement sanctionné (-4,77% à 203,80 dollars) après qu’un 787 de la compagnie Air India à destination de Londres s’est écrasé jeudi dans le nord-ouest de l’Inde.Le crash a fait au moins 265 morts dont une vingtaine au sol.Le fabricant de semiconducteurs américain Micron Technology a glané 0,13% à 116,18 dollars après avoir annoncé jeudi l’accroissement de ses investissements aux Etats-Unis, pour les porter à 200 milliards de dollars au total afin d’augmenter ses capacités de production et de recherche dans le pays.Cela représente 30 milliards de dollars de plus que l’enveloppe prévue auparavant.

Armement terrestre : intensification du partenariat franco-belge

Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu et son homologue belge Théo Francken ont annoncé jeudi un partenariat renforcé entre les deux pays en matière de fabrication d’armement terrestre, lors d’une visite du site KNDS de Roanne.”On va basculer dans autre chose pour aller beaucoup plus loin avec un accord stratégique, militaire, de gouvernement à gouvernement”, a déclaré M. Lecornu lors d’un point presse commun après avoir visité les ateliers roannais du site de KNDS, où sont assemblés des véhicules blindés du programme Scorpion ainsi que les canons automoteurs Caesar.La France et la Belgique ont noué en 2018 un partenariat baptisé CaMo (capacité motorisée) visant à doter les deux armées de Terre de matériels terrestres et doctrines semblables.”On va entremêler davantage nos destins en matière d’industrie terrestre, plutôt que de se faire concurrence”, a ajouté le ministre.Il a souligné “la nécessité d’accroitre l’interopérabilité des équipements utilisés par nos deux armées qui chacune ont donné à l’Ukraine des matériels dont on s’est aperçu qu’ils ne fonctionnaient plus entre eux, car chaque pays a développé ses propres systèmes dans les années 90 et 2000″.”Il y a une guerre en Ukraine et on doit collaborer plus ensemble. Il y a une crise de mariage avec les Américains, une crise de mariage approfondie pour l’instant. Alors on doit vraiment chercher une solution européenne”, a pour sa part déclaré Théo Francken.”Je pense que les Américains vont se retirer pas à pas de l’Europe et ils disent +bon, c’est votre problème+, et comme c’est notre problème on doit collaborer encore plus. C’est quelque chose qu’on a fait depuis des années et on doit intensifier ça encore”, a plaidé le ministre belge.

Trump ouvre un nouveau front avec la Californie, au nom des voitures thermiques

Le président américain Donald Trump a signé jeudi une résolution pour mettre fin à la politique ambitieuse en faveur des voitures électriques de la Californie, que l’Etat démocrate défendra devant la justice.”Nous sauvons officiellement l’industrie automobile américaine de la destruction”, a déclaré le chef de l’Etat lors d’un évènement organisé à la Maison Blanche.La résolution avait été votée par le Congrès en mai pour empêcher la Californie d’interdire la vente de voitures thermiques neufs en 2035, au profit de véhicules bas carbone.L’Etat de l’Ouest américain a rapidement saisi la justice pour défendre un dispositif dérogatoire via lequel il fixe des normes environnementales plus strictes que la législation fédérale.La politique du président américain “compromet nos vies, notre économie et notre environnement”, a reproché le procureur général de Californie, Rob Bonta.”C’est irresponsable, illégal”, a-t-il poursuivi. Etat le plus peuplé et le plus riche des Etats-Unis, la Californie à majorité démocrate a été érigée en épouvantail par Donald Trump.Celui-ci a récemment ordonné le déploiement des soldats à Los Angeles, contre l’avis des autorités locales, après des manifestations contre sa politique migratoire musclée.Le gouverneur de la Californie Gavin Newsom, vu comme un potentiel candidat pour la présidentielle de 2028, dénonce une dérive autoritaire.- “Gauchistes” -Dans un long discours ponctué de digressions, Donald Trump a affirmé que “sous la précédente administration, l’Etat fédéral a laissé à des gauchistes californiens le pouvoir dictatorial de contrôler l’avenir de toute l’industrie automobile”.Il estime que la réglementation californienne impose aux constructeurs de tout le pays une transformation à marche forcée, ceux-ci ne pouvant se passer du plus grand marché du pays.Selon lui, “l’affreux plan” californien “aurait mis fin au moteur thermique, que la plupart des gens préfèrent jusqu’ici”. “Si vous voulez de l’électrique, vous pouvez acheter des voitures électriques” mais “on doit vous laisser le choix”, a-t-il ajouté.- L’Ouest pionnier -Le parlement de Californie avait légiféré en 2022 pour imposer que tous les véhicules neufs vendus dans l’Etat soient à “zéro émission” polluante à partir de 2035.Une ambition partagée par une dizaine d’autres Etats démocrates, mais contestée par le président Donald Trump et son Parti républicain qui dénoncent ce qu’ils estiment être un diktat pour l’ensemble des Etats-Unis.La Californie compte le plus grand nombre de voitures électriques du pays et bénéficie depuis plus d’un demi-siècle de dérogations qui lui permettent de fixer des normes environnementales plus strictes que la législation fédérale.L’Etat de l’Ouest américain a ainsi poussé de longue date les constructeurs automobiles à fabriquer des voitures respectant ses normes d’émission et vendues partout aux Etats-Unis. La signature de la résolution par le président faisait peu de doute: le milliardaire républicain, climatosceptique notoire, a fait campagne en 2024 sur sa volonté de forer du pétrole à tout-va. Il a aussi abandonné l’objectif fixé par son prédécesseur démocrate Joe Biden de vendre 50% de voitures électriques aux Etats-Unis d’ici 2030.Le président américain a par ailleurs affirmé jeudi à la Maison Blanche qu’il pourrait relever “dans un futur proche” la surtaxe qu’il a mise en place sur les voitures importées aux Etats-Unis, actuellement de 25%.

Retraites: le COR retire les mots et le tableau qui fâchent

La version définitive du rapport 2025 du Conseil d’orientation des retraites a été expurgée de certaines phrases et du tableau contestés par les syndicats pour manque d’objectivité, a constaté jeudi l’AFP.Le COR a supprimé une phrase évoquant un “appauvrissement du pays” si le choix était fait à l’avenir d’augmenter les cotisations ou de modérer les pensions pour équilibrer financièrement le système des retraites. Il a aussi supprimé la phrase évoquant un “enrichissement du pays” si le choix s’orientait vers un nouveau recul de l’âge légal de départ.Un tableau qui résumait les effets à terme sur le PIB des différents leviers pour équilibrer le système, présent dans la version provisoire du rapport transmise en fin de semaine aux partenaires sociaux, a également été supprimé, a constaté l’AFP.Les syndicats, parties prenantes aux travaux de cette instance, avaient critiqué les formulations choisies par le Conseil dans la première version, estimant qu’elles montraient sous un jour plus favorable le recul de l’âge par rapport aux autres pistes.La CGT les avait jugées “orientées”, et Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT, avait estimé qu’il s’agissait d’une “peau de banane” jetée dans les discussions en cours du “conclave” sur les retraites.Selon Gilbert Cette, président du COR, le rapport expurgé a été “adopté” par le Conseil, avec “l’expression d’une réserve par la CGT”.Le travail du COR consiste à produire un rapport qui “ne satisfait personne” parmi ses membres, mais qui “ne déplait totalement à personne non plus”, a-t-il indiqué devant des journalistes.Pierre-Yves Chanu, représentant de la CGT, a confirmé à l’AFP que le président du COR “ne pouvait pas se prévaloir du soutien” de son syndicat. “Le message du rapport est clairement qu’il faut reculer l’âge de la retraite”, a-t-il regretté. “Les règles de consensus qui prévalaient au sein du COR sont sérieusement écornées.”L’UNSA, autre syndicat qui avait critiqué la première version, s’est montré plus indulgent. “Une fois de plus, le COR confirme que les dépenses de retraites sont stables et sous contrôle”, et que “ce sont les recettes qui sont appelées à diminuer: le problème n’est pas la dépense, mais bien le financement”, a estimé Dominique Corona, son représentant dans l’instance.Ce bilan annuel divise par deux l’estimation du déficit du système des retraites pour 2030, par rapport à 2024, la ramenan à 0,2% du PIB. Concernant 2070, il relève en revanche la prévision de déficit, à 1,4% du PIB.Le rapport prévoit que l’âge moyen de départ à la retraite, de 62,9 ans en 2023 va augmenter sous l’effet des réformes successives pour se stabiliser à plus ou moins 64,6 ans à partir de la décennie des années 2030.Le COR compte 41 membres, partenaires sociaux, parlementaires, associations familiales et de retraités, administrations et “personnalités qualifiées” (statisticiens, économistes, etc.)Il est chargé de donner un avis objectif sur l’évolution prévisible du système des retraites, et est considéré comme un outil de référence par tous les acteurs s’intéressant aux retraites.

La Bourse de Paris termine en légère baisse

La Bourse de Paris a fini la séance sans élan jeudi, oscillant entre de nouvelles menaces douanières de Donald Trump, et un indicateur d’inflation rassurant aux États-Unis, alimentant l’espoir d’une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).Le CAC 40 a perdu 0,14% à 7.765,11 points, en recul de 10,79 points. La veille, l’indice vedette parisien avait lâché 0,36%.Les investisseurs ont dû digérer un énième coup de semonce du président américain dans les actuelles négociations entre les États-Unis et leurs partenaires commerciaux.Donald Trump a annoncé mercredi soir son intention d’envoyer d’ici deux semaines des lettres à certains pays, pour leur annoncer des droits de douane qui leur seront imposés unilatéralement, faute d’accord à ce stade.Ces lettres présenteront “un accord à prendre ou à laisser” et seront envoyées “dans une semaine et demie, deux semaines”, a-t-il précisé mentionnant “plus de 150 pays”.Ces remarques ont “de nouveau inquiété les investisseurs”, et pourraient “accroître l’incertitude économique dans les semaines à venir”, explique Fawad Razaqzada, analyste de marchés pour City Index.Autre point d’attention: la publication d’une inflation côté producteurs moins élevée qu’attendu aux États-Unis, qui a légèrement amélioré l’ambiance, sans pour autant faire passer les cours dans le positif.Ces données “indiquent qu’il n’y aucune pression inflationniste dans les prix à la production” provoqués par “les droits de douane”, relève Andreas Lipkow, analyste indépendant.Elles “donnent davantage de marge de manÅ“uvre à la Réserve fédérale américaine (Fed) pour baisser ses taux prochainement”, indique Pierre-Alexis Dumont. Un assouplissement de la politique monétaire est généralement une bonne nouvelle pour les actions.Côté valeurs, comme l’ensemble du secteur aérien, le titre de la compagnie française AirFrance-KLM a connu un lourd recul de 7,25% à 8,65 euros sur la Bourse de Paris, après qu’un Boeing 787 Dreamliner de la compagnie Air India à destination de Londres avec 242 personnes à bord s’est écrasé jeudi dans le nord-ouest de l’Inde.

“Chez nous Teams, c’est fini”: une région allemande tourne le dos à Microsoft

Dans trois mois, les policiers, magistrats ou agents publics dans le Land allemand de Schleswig-Holstein n’utiliseront plus d’applications développées par l’américain Microsoft, une transition audacieuse pour cette collectivité en quête de “souveraineté numérique”.Cet Etat du nord de l’Allemagne mise sur des logiciels libres pour “reprendre le contrôle” sur ses systèmes informatiques et pouvoir décider “où les données sont stockées”, explique le ministre régional de la numérisation, Dirk Schrödter.L’entretien en visioconférence avec l’AFP se déroule via une application libre allemande. “Chez nous, Teams, c’est fini !”, ajoute-t-il, en référence à l’une des applications phare du géant Microsoft.A ce stade, la moitié des 60.000 fonctionnaires de cette région frontalière du Danemark ont entamé ce basculement technique qui doit s’achever fin septembre. Le reste, soit 30.000 enseignants, devrait suivre dans les prochaines années. – Montrer le chemin -Au cours de cette première phase, enclenchée en 2024, les fonctionnaires sont en train d’abandonner Word et Excel, remplacés par LibreOffice, puis la messagerie Outlook, substituée par Open-Xchange et Thunderbird. Sharepoint doit également être remplacé par la solution nextcloud.  La prochaine étape d’ici quelques années: le basculement vers le système d’exploitation Linux, pour tourner définitivement la page Windows.Le principe de l’open source, ou logiciel libre, existe depuis une quarantaine d’années et propose des logiciels dont le code source peut être inspecté, modifié et amélioré par tous.Le contexte de la montée des tensions entre l’Union européenne et les Etats-Unis, depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, a mis au premier plan le sujet de la souveraineté numérique et mis en lumière les risques inhérents au monopole des géants technologiques américains.Microsoft, en particulier, détient à la fois le système d’exploitation Windows et un écosystème d’applications bureautiques devenues incontournables, solutions clef en main pour les administrations comme pour les entreprises. “Les développements géopolitiques de ces derniers mois ont renforcé l’intérêt pour le chemin que nous avons pris, surtout en Europe”, assure le ministre, qui dit recevoir des demandes de conseils du monde entier. “La guerre en Ukraine avait révélé la dépendance énergétique de l’Europe; désormais, on voit qu’il existe également des dépendances numériques”, ajoute-t-il.Le Land de près de trois millions d’habitants anticipe aussi la future migration de ses données vers un cloud, et souhaiterait privilégier une infrastructure publique allemande plutôt que les services d’une entreprise américaine, explique M. Schrödter, économiste de formation et passionné du numérique.- Administrations “prises à la gorges” -Autre intérêt: faire des économies, car le coût des licences de logiciels dépasse celui des investissements dans la programmation d’applications libres et de la formation des fonctionnaires, d’après les experts interrogés par l’AFP.D’autant plus qu’en cas de mise à jour obligatoire, les administrations et entreprises n’ayant pas anticipé le surcoût se retrouvent “prises à la gorge”, explique l’un d’eux, Benjamin Jean, à la tête du cabinet de conseil Inno3.  A moyen terme, la région allemande compte économiser plusieurs dizaines de millions d’euros.Obstacles à la transition: le manque de formation et la crainte de la nouveauté. “Sans accompagnement c’est l’émeute et tout le monde veut revenir à ce qu’il connaît”, prévient François Pellegrini, professeur d’informatique à l’université de Bordeaux et spécialiste du sujet.D’ailleurs, quelques fonctionnaires devraient faire exception au basculement prévu après l’été dans le cas d’applications et procédures très spécialisées ou liées à la coopération interrégionale, précisent les autorités du Schleswig-Holstein.D’autres tentatives ailleurs en Europe illustrent ces risques comme dans la ville de Munich, pionnière de l’open source dans les années 1990, qui a fait marche arrière en 2017, évoquant des problèmes de compatibilité avec les logiciels fermés omniprésents et le manque de soutien politique continu.Autre acteur historique, la gendarmerie française a tenu bon: ses quelques 100.000 gendarmes utilisent toujours Linux depuis les années 2000.Un récent règlement européen, l'”Interoperable Europe Act”, entré en vigueur en avril 2024, pourrait donner un coup d’accélérateur. Celui-ci favorise la coopération entre les administrations publiques de l’Union européenne et encourage l’usage des logiciels libres.”D’ici deux ou trois ans”, plusieurs administrations modèles pourront faire un retour d’expérience et entraîner “un grand nombre d’acteurs” dans leur sillage, espère M. Jean. 

Trump assure qu’il va mettre fin à la politique en faveur des voitures électriques en Californie

Le président américain Donald Trump a assuré jeudi qu’il allait mettre fin à la politique ambitieuse en faveur des voitures électriques de la Californie, un Etat démocrate érigé en épouvantail.”Nous sauvons officiellement l’industrie automobile américaine de la destruction”, a déclaré le chef de l’Etat, lors d’un évènement organisé à la Maison Blanche.Il doit signer à cette occasion, selon ses services, une résolution votée par le Congrès en mai, destinée à empêcher la Californie d’interdire la vente de véhicules thermiques neufs en 2035.Au moment du vote au Congrès, les autorités californiennes avaient assuré qu’elles saisiraient la justice dès que le président signera le texte qui s’attaque au dispositif dérogatoire dont bénéficie l’Etat le plus peuplé du pays.La signature du président faisait peu de doute: le milliardaire républicain, climatosceptique notoire, a fait campagne en 2024 sur sa volonté de forer du pétrole à tout-va. Il a aussi déjà abandonné l’objectif fixé par son prédécesseur démocrate Joe Biden de vendre 50% de voitures électriques aux Etats-Unis d’ici 2030.Sous l’impulsion du gouverneur démocrate Gavin Newsom, le parlement de Californie avait légiféré en 2022 pour imposer que tous les véhicules neufs vendus dans l’Etat soient à “zéro émission” polluante à partir de 2035.Une ambition partagée par une dizaine d’autres Etats démocrates, mais contestée par le président Donald Trump et son Parti républicain qui dénoncent ce qu’ils estiment être un diktat pour l’ensemble des Etats-Unis.La Californie compte le plus grand nombre de voitures électriques du pays et bénéficie depuis plus d’un demi-siècle de dérogations qui lui permettent de fixer des normes environnementales plus strictes que la législation fédérale.L’Etat de l’Ouest américain a ainsi poussé de longue date les constructeurs automobiles à fabriquer des voitures respectant ses normes d’émission et vendues partout aux Etats-Unis. 

Les Bourses européennes terminent sans élan

Les marchés boursiers européens ont terminé sans élan jeudi, oscillant entre de nouvelles menaces douanières de Donald Trump, et un indicateur d’inflation rassurant aux États-Unis, permettant d’espérer une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).Paris a perdu 0,14%, Francfort 0,74% et Milan 0,58%. Londres a grappillé 0,23%.