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Wall Street fait fi de la prolongation de la paralysie budgétaire américaine

La Bourse de New York évolue en petite hausse mardi, les investisseurs faisant abstraction des incertitudes politiques aux Etats-Unis, où l’arrêt partiel des activités de l’Etat fédéral se poursuit, pour continuer à se réjouir des perspectives d’assouplissement monétaire.Vers 14H00 GMT, le Dow Jones grappillait 0,01%, l’indice Nasdaq gagnait 0,16% et l’indice élargi S&P 500 avançait de 0,08%.Ces mouvements “ne traduisent pas une grande conviction à l’achat, mais à ce stade, ce n’est pas le facteur déterminant”, juge Patrick O’Hare, de Briefing.com.Pour l’analyste, “l’aspect principal est qu’il n’y a toujours pas de conviction à la vente” au sein des investisseurs.Ces dernières semaines, les principaux indices de la place américaine ont enchaîné les records.Les remous politiques aux Etats-Unis et la paralysie budgétaire dans laquelle est plongée le pays n’ont pas entamé cet optimisme.”Les acteurs du marché considèrent le +shutdown+ sous un angle historique et affirment que, dans l’ensemble, il n’a pas eu d’incidence sur le marché ou l’économie” lors des précédents blocages, souligne auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.Pour l’analyste, la seule limite pourrait être en cas d’arrêt “trop long”.Lundi, le Sénat américain a, de nouveau, échoué à se mettre d’accord sur un budget. Comme lors du dernier vote vendredi, le texte des élus républicains n’a récolté que trois voix de sénateurs de l’opposition et n’a pas réussi à atteindre le seuil des 60 requises pour lever ce blocage.Cette mise à l’arrêt empêche la publication d’un certain nombre d’indicateurs susceptibles de donner une image plus précise de l’état de santé de l’économie américaine.Mais pour Art Hogan, les données dont la publication est maintenue, “n’auront pas plus d’importance que d’habitude”.La raison: des attentes déjà très fortes quant à une nouvelle baisse des taux directeurs de la banque centrale américaine (Fed) fin octobre.Selon l’outil de veille CME FedWatch, la Réserve fédérale devrait avoir diminué ses taux d’un demi-point de pourcentage d’ici la fin de l’année.En attendant, les investisseurs prêteront attention aux différentes prises de parole des responsables de l’institution monétaire ainsi qu’à la publication, mercredi, du compte-rendu de la dernière réunion de la Fed.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance dix ans était stable par rapport à la clôture la veille, à 4,15%.Côté entreprises, le géant boursier américain Intercontinental Exchange (ICE), maison mère de la New York Stock Exchange (NYSE), était recherché (+1,78% à 161,89 dollars) après avoir annoncé une prise de participation de 2 milliards de dollars dans la plateforme de paris Polymarket.L’opération valorise cette dernière 8 milliards de dollars, selon un communiqué commun publié mardi.Le prix de l’action de la société d’exploration minière canadienne Trilogy Metals était quasiment multiplié par trois (+194,05% à 6,16 dollars), profitant de l’annonce d’une prise de participation de l’Etat américain, à hauteur de 10% de son capital.Ce partenariat est lié au rétablissement du projet Ambler Road qui vise à construire une autoroute en Alaska de plus de 300 km qui traverserait un parc national pour rejoindre une mine.Le fabricant d’ordinateurs et serveurs Dell (+3,00% à 150,13 dollars) profitait d’un relèvement de ses prévisions de chiffre d’affaires, attendu en hausse de 7% à 9% contre 3% à 4% précédemment. L’entreprise prévoit également une croissance plus forte de son bénéfice net.

Avec le Neoliner Origin, le transport à la voile prend une dimension industrielle

Sur la passerelle de son cargo roulier, le capitaine Mathieu Poulain dispose de tous les instruments de navigation classiques d’un navire de commerce. Avec, en plus, deux écrans: l’un pour régler les voiles, l’autre les mâts.Avec ses 136 mètres de long, ses deux mâts carbone autoportés de 75 m et ses 3.000 m2 de voiles rigides, le Neoliner Origin, sorti il y a tout juste une semaine de son chantier de construction turc, est le plus gros cargo à la voile du monde. Il espère concurrencer le marché des “ro-ro” (rouliers) de sa catégorie, en réduisant jusqu’à 80% des émissions de gaz à effet de serre.S’il sent encore la peinture, le voilier a réussi cette semaine ses essais en mer, chargeant 300 voitures à Bastia, avant de rejoindre Marseille, où il a fait une escale lundi au pied de la tour de CMA-CGM, géant français du transport maritime et partenaire majeur de Neoline avec 37% de participation.Parmi ses principales innovations, les voiles – des panneaux de carbone et fibre de verre mis au point par les Chantiers de l’Atlantique – peuvent être hissées ou affalées en 2 minutes 30 et sont orientées automatiquement pour optimiser la prise au vent. Ce navire rutilant, aux mâts rabattables, intègre également des outils de simulation numérique de routage météo pour choisir en temps réel les trajectoires les plus efficaces.”L’objectif final, c’est d’atteindre une propulsion vélique de 90-95%, les moteurs nous servant uniquement à appareiller et accoster”, explique le capitaine Poulain.Après 20 ans dans la marine marchande, le capitaine Antonin Petit, deuxième commandant, ne cache pas sa satisfaction: “j’ai quitté le transport maritime classique par conviction personnelle, avec l’envie d’agir, réellement, pour la préservation de notre planète. Plus les années passaient, plus je ressentais une angoisse entre ma pratique professionnelle et mes convictions. Là, c’était l’occasion.” – Rotations transatlantiques -Après un baptême officiel à Nantes le 13 octobre, le Neoliner Origin quittera le 16 octobre son port d’attache de Saint-Nazaire pour sa première transatlantique jusqu’à Saint-Pierre-et-Miquelon, puis Baltimore (Etats-Unis) et Halifax (Canada), et assurera ensuite une rotation par mois à une vitesse commerciale de 11 noeuds, explique le président de Neoline, Jean Zanuttini.  Dans son garage principal, long de 117 m, dans lequel colis et conteneurs sont chargés par l’arrière, le Neoliner Origin pourra embarquer 5.300 tonnes de marchandises, soit nettement plus que les volumes jusqu’ici proposés par les navires à la voile.Huit chargeurs français se sont déjà engagés : Renault, Manitou, La Fournée Dorée, Hennessy, Rémy Cointreau, Longchamp, Clarins et Bénéteau.Pour la CMA-CGM, le Neoliner Origin est “un véritable démonstrateur industriel de la transition énergétique dans le transport maritime”.”Il y a déjà aujourd’hui une dizaine d’offres sur le marché de systèmes qui permettent l’assistance vélique. Mais la grande nouveauté sur ce projet, c’est qu’on ne parle plus d’assistance, on est sur un vrai voilier !”, relève Xavier Leclercq, vice-président du groupe CMA CGM.”Nous avons voulu prouver qu’il était possible de concevoir un navire performant, rentable et capable de diviser par cinq la consommation de fuel tout en rendant un service de qualité. Aujourd’hui, nous avons démontré que ce projet est finançable, constructible et désormais exploitable”, se félicite Jean Zanuttini, qui prévoit déjà la construction d’un second cargo identique, dont la mise en chantier pourrait débuter mi-2026.”C’est certainement une des solutions qui va s’imposer pour décarboner le transport maritime”, estime M. Leclercq de la CMA CGM qui opère plus de 650 navires dans 160 pays.Actuellement, le transport maritime est responsable de 3% des émissions mondiales de CO2 et près de 99% des navires dédiés au transport international utilisent du fioul lourd ou du gaz naturel liquéfié.L’Organisation maritime internationale (OMI) vise une réduction des émissions de 20 à 30% d’ici à 2030 pour atteindre le zéro émission net en 2050.

Les vendanges 2025 revues en baisse, minées par la canicule

Les aléas climatiques ont de nouveau affecté en 2025 les vendanges françaises, estimées mardi à des niveaux proches du volume déjà faible de 2024, en raison d’une canicule et d’une sécheresse aoûtiennes particulièrement dommageables dans le Bordelais et le Languedoc-Roussillon.Les prévisions de production ont été revues en baisse par rapport à celles présentées début septembre. Selon les estimations établies au 1er octobre, la production viticole française en 2025 atteindrait 36 millions d’hectolitres, très en deçà de la production moyenne de ces cinq dernières années (-16%), a indiqué le service de la statistique du ministère de l’Agriculture.”Les vendanges, désormais presque achevées, confirment les conséquences défavorables de la canicule d’août sur le potentiel de production dans la plupart des bassins”, a-t-il noté.L’an dernier, la production avait déjà été minée par les intempéries, que ce soit précipitations, sécheresse ou gel tardif. Le volume des vendanges avait chuté à 36,25 millions d’hectolitres, près des niveaux historiquement bas de 2017 et 2021.Cette fois-ci, en 2025, la canicule et la sécheresse d’août ont réduit le potentiel, accélérant la maturité des raisins tout en bloquant leur grossissement. Résultat: des baies plus petites avec moins de jus. Les pluies de septembre, arrivées tardivement, n’ont pas permis d’y remédier, signale le ministère.”Ça a été la déception. On s’attendait à une année normale, et puis la canicule est venue impacter les rendements, ça a brûlé carrément, les raisins ont perdu en volume”, a témoigné Dominique Furlan, vigneron dans l’Entre-Deux-Mers (Gironde).”Plus on avançait dans la récolte et plus on s’apercevait que les rendements avaient fondu”, a-t-il expliqué mardi à l’AFP, tout en soulignant en revanche “la bonne qualité” de la production.- Disparités régionales -Selon le ministère de l’Agriculture, de toutes les catégories de vins, seule la production des appellations d’origine protégée (AOP) devrait progresser, de quelque 5% par rapport à 2024, portée par des hausses en Champagne, Bourgogne, Val de Loire, Corse et dans le Sud-Est. Ce bilan reste malgré tout inférieur de 11% à la moyenne de 2020-24.Le paysage est de fait contrasté selon les régions.Dans le Bordelais, les pluies de début septembre n’ont pas compensé les pertes. L’arrachage de vignes accentue encore la baisse de la production, qui serait ainsi légèrement inférieure à celle de l’an dernier, déjà réduite, et 17% sous la moyenne quinquennale.”On a eu un été très sec, qui a produit des baies toutes petites, très concentrées”, a constaté auprès de l’AFP Christophe Chateau, directeur de la communication du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux. “Les volumes annoncés conjuguent deux phénomènes: une récolte faible, avec 10.000 hectares cultivés en moins par rapport à l’an dernier, et des rendements faibles à cause de la sécheresse.”Face à la crise du secteur, liée notamment à la déconsommation, l’Etat a subventionné des campagnes d’arrachage de vignes dans plusieurs régions. Dans le Bordelais, la surface AOC est ainsi passée de 103.000 hectares en 2023 à 95.000 ha en 2024 puis 85.000 ha en 2025.En Languedoc-Roussillon, canicule et sécheresse ont limité le niveau de production, puis les pluies ont favorisé le mildiou. Renforcée par l’arrachage de plus de 10.000 hectares, la baisse de production serait de 9% sur un an et 19% par rapport aux cinq dernières années.En Alsace, du tri a été nécessaire en raison de la dégradation sanitaire en fin de campagne. La production y reculerait de 9% sur un an.En Bourgogne, la situation varie selon les départements. L’Yonne affiche les rendements les plus élevés au contraire de la Côte-d’Or, touchée par la canicule. La récolte du bassin s’annonce toutefois supérieure de 45% à celle de 2024, affectée par le mildiou.A l’inverse, dans le Beaujolais, le rendement serait le plus faible depuis au moins 35 ans, conséquence de la canicule, du mildiou, de la coulure et de la grêle. La production y est attendue en baisse de 32% sur un an.Dans le Sud-Est, la production serait proche de 2024, mais inférieure de 10% à la moyenne quinquennale, avec un impact marqué de la canicule en Ardèche, Vaucluse, Bouches-du-Rhône.En Champagne, Corse et Savoie, les productions dépasseraient celles de 2024, comme dans le Val de Loire en dépit de la canicule.

BHV: derrière le scandale Shein, un grand magasin dans la tourmente

La bronca suscitée par l’arrivée de Shein au Bazar de l’hôtel de ville (BHV) complique encore la donne pour l’emblématique grand magasin parisien, fragilisé par des retards de paiement qui ont fait fuir plusieurs fournisseurs et inquiètent les salariés.En novembre, la marque de mode ultra-éphémère Shein doit s’installer au sixième étage de l’établissement ouvert en 1856 au coeur de Paris, en vertu d’un accord dévoilé la semaine dernière par le géant asiatique et la Société des grands magasins (SGM), qui a racheté le fonds de commerce du BHV aux Galeries Lafayette en 2023.”Profondément choquée” par l’accueil d’une marque régulièrement accusée de pollution environnementale et de conditions de travail indignes, la cofondatrice d’AIME (cosmétiques), Mathilde Lacombe, a annoncé dans la foulée son départ du BHV Marais, tout comme d’autres marques tricolores (Culture Vintage, Talm, etc.).Mais plusieurs fournisseurs avaient déjà plié bagage, à l’instar du Slip Français, absent du BHV depuis quinze jours, après dix ans de collaboration. “C’est un partenaire en qui on n’avait plus confiance”, a déploré auprès de l’AFP le fondateur de la marque de sous-vêtements, Guillaume Gibault, invoquant “plus d’un an d’impayés” pour lesquels des “procédures” judiciaires sont “en cours”. “La relation commerciale a toujours été fructueuse jusqu’à l’arrivée de SGM”, foncière commerciale créée en 2021 par deux trentenaires frère et sœur, Frédéric et Maryline Merlin, a-t-il ajouté. “Notre +corner+ (espace dédié à une marque où les achats sont encaissés par le BHV, puis reversés moyennant une commission, ndlr) a continué à fonctionner commercialement (…) mais on a tout de suite eu de gros problème d’impayés”, souligne Guillaume Gibault.- “Bonne décision” -L’accord avec Shein “n’a fait que confirmer qu’on avait pris la bonne décision”, ajoute-t-il.  De même, Maison Lejaby (sous-vêtements) est partie du BHV la semaine dernière. “Les tribunaux vont être saturés d’injonctions de payer”, a prédit sur Linkedin son directeur général, Xavier Martin, évoquant des “centaines de fournisseurs français” lésés.Farrow & Ball (peinture et papier peint), Swarovski (bijoux) ou encore American Vintage (vêtements) ont également quitté le navire, les thés Mariage Frères ont suspendu leurs ventes et d’autres sociétés ne livrent plus de marchandises, ont indiqué à l’AFP les syndicats CFTC, CFE-CGC, CGT et Sud-Solidaires.Sollicitée par l’AFP, la SGM assure elle, comme en septembre 2024, que les retards de paiement, de plusieurs millions d’euros, sont transitoires. En cause, selon elle, la mise en place d’un nouveau système de comptabilité automatisé. “Le BHV est redevenu rentable en 2024”, assure la SGM qui réfute que ces retards soient liés à des “problèmes de trérorerie”.Mais les difficultés se reflètent dans les rayons vides et allées clairsemées du grand magasin, qui emploie directement 750 salariés, en particulier dans le bricolage et en papeterie.- “Désamour” -“Comment peut-on servir les clients s’il n’y a pas de produits?”, s’indigne une vendeuse du BHV qui a souhaité rester anonyme, après avoir renvoyé un chaland vers une enseigne concurrente, faute de pouvoir lui fournir l’article recherché. “C’est comme ça toute la journée”, ajoute-t-elle, triste de de voir partir une “clientèle de quartier fidèle”.”On sent qu’il y a un désamour, il y a moins de monde”, abonde Christine Rollet, pré-retraitée de 66 ans et habituée du BHV, qui ne reviendra plus “très souvent”, “frustrée” de ne pas trouver “ce qu’elle veut”.La fréquentation pourrait encore baisser avec l’arrivée de Shein, redoutent les syndicats.Autre motif d’inquiétude, le sort des murs du BHV, évalués à 300 millions d’euros et que la SGM doit racheter aux Galeries Lafayette avec l’aide de la Caisse des dépôts. Problème: le groupe public a déclaré ne “pas cautionner” l’alliance avec Shein. “Si cela fait capoter le rachat des murs et qu’il (Frédéric Merlin) n’a pas de solution derrière, Shein ou pas, il n’y aura plus de BHV”, s’alarme Florine Biais (CGT).Le géant asiatique doit aussi s’installer dans cinq magasins en région, estampillés Galeries Lafayette mais exploités par la SGM.Mardi, une intersyndicale CFDT-FO-CFE-CGC a exprimé son refus du projet, que le groupe Galeries Lafayette a promis d’empêcher.

Droits voisins: des journaux saisissent l’Autorité de la concurrence contre Meta

L’Apig, organisme collectif qui regroupe près de 300 quotidiens français, a saisi l’Autorité de la concurrence contre le géant américain Meta au sujet de la rémunération liée à l’utilisation des contenus de presse (droits voisins), selon un document interne consulté mardi par l’AFP.Cette saisine visant la maison-mère de Facebook et Instagram a été déposée “pour abus de position dominante”, selon ce document, confirmant une information du média spécialisé mind Media et du quotidien économique Les Echos.”Cette action intervient après plus de dix mois de négociations infructueuses relatives à la rémunération des droits voisins des éditeurs de presse”, écrit l’Apig (Alliance de la presse d’information générale) dans ce document.Les discussions portent sur le renouvellement d’un accord signé en 2021 et arrivé à échéance fin 2024.”Les propositions financières faites jusqu’à présent par Meta n’ont rien à voir avec les rémunérations prévues pour la période précédente”, selon le document de l’Apig, qui pointe “une diminution massive et injustifiée”.Selon mind Media, la dernière offre présentée par Meta à l’Apig “dépassait tout juste les 4 millions d’euros, contre plus de 20 millions dans le contrat précédent”.Les droits voisins du droit d’auteur ont été institués pour les plateformes numériques par une directive européenne de 2019. Ils permettent aux journaux, magazines ou agences de presse de se faire rémunérer lorsque leurs contenus sont réutilisés par les géants du numérique.Au terme d’une âpre bataille, la presse française avait signé des accords à partir d’octobre 2021 avec Meta et de mars 2022 avec Google. Après la période d’accalmie qui a suivi, les médias ont réenclenché des procédures contentieuses fin 2024, via des organismes collectifs ou à titre individuel, avec en toile de fond la renégociation de certains accords signés à partir de 2021. Des procédures sont ainsi en cours contre X, Microsoft ou LinkedIn.Pour sa part, l’accord entre l’Apig et Google a été renouvelé en janvier dernier.En mars 2024, l’Autorité de la concurrence avait infligé une amende de 250 millions d’euros à Google, en lui reprochant de ne pas avoir respecté certains engagements pris en 2022.Parallèlement au dossier des droits voisins, quelque 200 médias français, dont TF1, France Télévisions, Radio France ou Le Figaro, ont attaqué Meta en justice en avril, en l’accusant de “pratiques illégales” dans la publicité en ligne.En Espagne, 80 médias poursuivent Meta pour la même raison.

Médicaments génériques: les pharmaciens saluent le rétablissement du plafond sur les remises

Les pharmaciens ont exprimé leur soulagement mardi après le rétablissement, pour au moins trois mois, du plafond des remises commerciales que peuvent leur accorder les laboratoires sur les médicaments génériques, selon un arrêté publié au Journal officiel.Daté du 4 août, un précédent arrêté avait plafonné au 1er septembre dernier les remises commerciales sur les médicaments génériques à 30% du prix hors taxes de ces produits au lieu de 40% auparavant. Ce plafond, avait décidé le gouvernement, devait diminuer progressivement pour atteindre 20% début juillet 2027.Ce texte avait déclenché une levée de bouclier chez les pharmaciens d’officine pour qui les ristournes consenties par les laboratoires – destinées à encourager la dispensation de médicaments génériques, moins chers que les originaux -, génèrent une source significative de revenus.Paru mardi, un nouvel arrêté daté du 6 octobre rétablit ainsi de manière provisoire, jusqu’au 31 décembre 2025, les 40% de remise autorisée sur le prix des médicaments génériques, cette suspension de trois mois pouvant être prolongée.Concernant les biosimilaires, ce nouvel arrêté maintient la création d’un plafond de remises de 15% pour développer les médicaments biosimilaires substituables. Le texte prévoit que le plafond des remises des génériques et certaines spécialités passe à 30% à partir du 1er janvier 2026. La fixation d’un plafond unique, tous médicaments confondus, à 20% en 2027 a été supprimée.”Si cette victoire d’étape est juridiquement actée, il nous revient désormais de mettre à profit cette période transitoire pour bâtir un nouveau modèle de rémunération de l’officine”, a réagi la Fédération des pharmaciens d’officine (FSPF) dans un communiqué. Ce syndicat majoritaire demandera au prochain gouvernement de lancer “sans délai” ces travaux.Saluant aussi une “première victoire”, l’autre grand syndicat de pharmaciens, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), s’est dit “déjà mobilisé” pour que “le passage à 30%” de ces remises, prévu “à titre transitoire au 1er janvier 2026” par l’arrêté publié mardi soit “abandonné définitivement”.Les pharmaciens s’étaient mobilisés pendant plusieurs mois – grèves des gardes avec refus du tiers payant en cas de réquisition, fermeture le 16 août, grève massive le 18 septembre – pour protester contre cette mesure, pointant des conséquences pour l’emploi pour les officines les plus fragiles, en zone rurale.

Dans le sud-ouest du Cameroun, le tourisme tente de survivre au conflit séparatiste

Depuis dix ans, les touristes se font rares sur les spectaculaires plages de sable noir volcanique de Limbé, effrayés par le conflit qui secoue la partie anglophone du Cameroun. Mais la ville tente de maintenir le cap, malgré les tensions à l’approche de la présidentielle du 12 octobre.Fin 2016, une révolte éclatait dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, après une sanglante répression de manifestations de la minorité anglophone qui s’estimait marginalisée par le pouvoir central. Au moins 6.000 personnes ont été tuées depuis dans des affrontements entre armée et groupes séparatistes.Le conflit a depuis amplement perdu en intensité, et la présence de l’armée dans des grandes villes du Sud-Ouest comme Limbé permet d’offrir stabilité et sécurité à leurs habitants, contrairement aux localités rurales et reculées, ou Nord-Ouest voisin, où les séparatistes restent actifs.Mais “les revendications anglophones ont créé une certaine psychose” chez les potentiels touristes, note Yann Anoko, directeur de l’Hôtel Seme Beach, situé à la sortie de Limbé. Face à une activité en chute libre, le directeur a réduit son nombre de lits de moitié, laissant des bâtiments entiers du vaste complexe à l’abandon, et s’est séparé des trois-quarts de son personnel.”Ce parking peut accueillir 300 voitures. Aujourd’hui, il n’y en a que quatre”, souffle-t-il avec nostalgie. En semaine, l’activité pétrolière de la région attirait autrefois un tourisme d’affaire, des congrès, des séminaires. Le weekend, les touristes profitaient des lacs et rivières cristallins ou du paysage unique de la plage noire charbon au flanc du Mont Cameroun, le volcan encore actif qui surplombe la région. Jardinier depuis quinze ans à Seme Beach, Cyprine Okulodomo se souvient de cet âge d’or : “C’était bien mieux, on avait des clients, les touristes venaient de partout” pour se baigner, observer les éléphants de forêts ou visiter le fort de Bimbia, vestige de la traite transatlantique des esclaves.- “Zone rouge” -Depuis le début de la crise, les séparatistes Ambazoniens, du nom de la République autoproclamée sur le Cameroun anglophone, ont instauré chaque lundi un principe de “ville-morte”, où commerces doivent rester fermés, et habitants sont avisés de rester chez eux.Pour la présidentielle du 12 octobre, les consignes ont été étendues à tous les jours en dehors du week-end. Lors de la précédente en 2018, l’abstention avait été particulièrement élevée dans les régions anglophones instables de l’ouest.La “ville-morte”, “ce n’est pas de l’insécurité, c’est une grève pacifique”, “mais elle paralyse l’activité économique: certains commerces n’ouvrent pas en dehors de samedi et dimanche, les hôtels ouvrent mais n’ont pas de clients”, regrette Yann Anoko. Pour limiter les dégâts économiques, des élus y ont notamment menacé de pénaliser les commerces qui suivent le mot d’ordre de grève, selon la presse locale. A Idenau, un village côtier proche de Limbé, un meeting du RDPC, le parti du président Paul Biya, 92 ans et au pouvoir depuis 1982, se tient sous haute surveillance. Sans Biya, grand favori de l’élection qui n’a, à moins d’une semaine du scrutin, pas participé à un seul meeting de campagne. Des militaires aux fusils d’assaut quadrillent le périmètre pour les quelque 200 participants.”C’est vraiment très paisible ici”, assure Nina Gaelle, rassurée par la présence ostensible et quotidienne des militaires. Cette “réfugiée” est arrivée il y a sept ans d’un village de la région du Nord-Ouest, plus acquise aux “Amba-boys”, les milices armées séparatistes. Les kidnappings et meurtres de civils y sont fréquents, et les écoles et autres lieux symboles du pouvoir central régulièrement visés par des attentats.Ouvert il y a trois ans à Idenau, le All Eyes On Me, un petit hôtel d’une dizaine de chambres, mène ses affaires en dépit de la crise, avec une clientèle d’hommes d’affaires qui font des aller-retour au Nigeria.Dans d’autres région ses clients pourraient se retrouver “coincés sur la route par les opérations villes mortes”. Mais “pas ici”, insiste Eric Mohntoh, le responsable de l’hôtel.  Conscient d’être “en zone rouge pour les voyageurs internationaux”, un responsable d’un hôtel quatre étoiles à Limbé, espère convaincre à terme les touristes de revenir. “Les visiteurs sont sceptiques, ils pensent que c’est la guerre, surtout en temps d’élection”, alors qu’en fait “c’est très calme”, assure l’hôtelier ayant requis l’anonymat.”Il faut un peu de temps pour convaincre. Nous le faisons principalement via les réseaux sociaux”, explique le responsable de cet hôtel qui investit dans le marketing en invitant notamment des influenceurs.A l’hôtel Seme Beach, Yann Anoko, résiliant, tente de se rassurer et espère la fin prochaine du conflit et le retour des touristes: “Ca ne peut pas être pire”. 

Ultimes négociations pour Lecornu, Macron lâché par ses alliés

Dissolution, présidentielle anticipée… La crise politique s’enflamme mardi jusque dans le camp présidentiel où Emmanuel Macron, qui a demandé à Sébastien Lecornu de poursuivre “d’ultimes négociations” pour reformer une coalition, se trouve plus isolé que jamais.Même son ancien Premier ministre et patron d’Horizons, Édouard Philippe, l’exhorte à partir avant la fin de son mandat. Il lui a demandé d’organiser “une élection présidentielle anticipée” après l’adoption d’un budget pour 2026. Évoquant un État qui n’est selon lui “pas tenu”, Edouard Philippe, candidat déclaré à la présidentielle, a estimé qu'”on ne va pas faire durer ce que nous vivons depuis six mois pendant 18 mois encore, c’est beaucoup trop long”.Déjà la veille, un autre ex-chef du gouvernement, jadis très proche d’Emmanuel Macron, Gabriel Attal avait sèchement pris ses distances avec le chef de l’Etat dont il ne comprend “plus les décisions”. Le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance a toutefois rejetté mardi l’hypothèse d’un départ anticipé du président, arguant que “tout notre équilibre démocratique serait fragilisé”.Dans le même temps, les opposants continuent de dénoncer la situation politique inédite dans laquelle la France est plongée depuis la démission surprise lundi du gouvernement de Sébastien Lecornu nommé 14 heures plus tôt.Anticipant une dissolution, Les Ecologistes et La France insoumise ont de leur côté appelé toute la gauche à s’unir pour porter un “programme de rupture”.- Fumée -Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, qui avait provoqué la crise en menaçant dimanche de quitter ce gouvernement pour protester notamment contre le retour de Bruno Le Maire en son sein, a tempéré sa position.Il a proposé mardi que son parti, Les Républicains, participe à un gouvernement de “cohabitation” avec la macronie à condition que LR “ne s(‘y) dilue pas”. Mais il n’est pas venu à la réunion dans la matinée du “socle commun”, fragile alliance entre le centre et la droite qui a tenu cahin-caha depuis la dissolution de 2024.Le centriste Hervé Marseille n’en était pas non plus, y voyant une “opération de rafistolage” que les Français jugent “incompréhensible”, alors qu'”on est en crise de régime”.Le Premier ministre démissionnaire a réuni ses alliés pendant près de deux heures, avec les présidents des deux chambres du Parlement, Yaël Braun-Pivet (Renaissance, Assemblée) et Gérard Larcher (LR, Sénat).Le président l’a chargé de mener d'”ultimes négociations” d’ici mercredi pour “définir une plateforme d’action et de stabilité”.- “agir ensemble” –  Le terrain est très glissant, sinon miné, pour le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République, qui a maintenu des contacts bilatéraux avec Bruno Retailleau lundi soir.Ces nouvelles tractations, si elles devaient aboutir à un compromis, ne se traduiront pas nécessairement par une reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon, selon l’entourage d’Emmanuel Macron.En cas d’échec, le président prendra ses “responsabilités” selon la même source, faisant planer la menace d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée.”Il peut réussir”, considérait lundi un conseiller de l’exécutif, “s’il décroche la suspension de la réforme des retraites par exemple”, une exigence des socialistes. “Je me suis demandé pourquoi il ne nous avait jamais proposé de compromis, aucun accord. Mais parce qu’il était incapable de le faire avec son propre bloc central”, a analysé mardi sur France Inter le chef de file des députés PS, Boris Vallaud.Le patron du parti Olivier Faure a lui demandé “un changement de cap” avec l’arrivée d’un “gouvernement de gauche” à Matignon.Outre l’appel des Ecologistes et de LFI à l’issue d’une réunion initiée par les Verts mais à laquelle le PS et le PCF ne s’étaient pas associés, le PS a lui organisé une autre réunion en visio à 10H30, à laquelle toutes les organisations de gauche devaient participer, sauf LFI.Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, continue de demander la démission d’Emmanuel Macron, en brandissant l’arme de la motion de destitution dont la recevabilité doit être examinée mercredi par le Bureau de l’Assemblée.Le RN ne trace que deux chemins possibles: la dissolution ou la démission.Les milieux économiques s’inquiètent de l’incertitude politique. Le président du Medef Patrick Martin a fait part mardi sur franceinfo de sa “colère” et de son “inquiétude” au sujet de la situation politique.sac-lum-sl-caz-leo-are/sde/sla

Les énergies renouvelables ralentissent, rendant difficile l’objectif de tripler les capacités

L’éolien et le solaire ont dépassé le charbon l’an dernier mais la croissance des énergies renouvelables ralentit en raison de changements politiques aux Etats-Unis et en Chine, ce qui met hors de portée l’objectif de tripler les capacités mondiales d’ici 2030 fixé lors de la COP28.L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estimait encore l’an dernier possible d’atteindre cette cible, décidée dans l’accord final de la COP28 de Dubaï en 2023.Mais selon son dernier rapport annuel publié mardi, la capacité mondiale d’énergie produite à partir de solaire, d’éolien ou d’hydraulique devrait plutôt “atteindre 2,6 fois son niveau de 2022 d’ici 2030″. Cette progression permet à la part des énergies renouvelables dans l’électricité mondiale d’atteindre 34,3% au premier semestre, dépassant ainsi celle du charbon, tombée à 33,1%, tandis que le gaz est à 23%, selon un rapport distinct du centre de réflexion Ember.”Le solaire et l’éolien connaissent désormais une croissance suffisamment rapide pour répondre à la demande mondiale croissante en électricité”, relève Malgorzata Wiatros-Motyka, analyste chez Ember.Mais cette croissance ralentit et les prévisions de capacités d’énergies renouvelables “sont inférieures de 5%” à l’an dernier, “reflétant les changements de politique, de réglementation et de marché depuis octobre 2024”, estime l’AIE.Deux raisons principales à cela, relève l’agence: la suppression anticipée des incitations fiscales fédérales aux Etats-Unis ainsi que d’autres modifications réglementaires, qui ont conduit l’AIE à réduire de près de 50% ses prévisions pour le marché américain par rapport à l’an dernier.La seconde est le passage de la Chine pour l’achat d’électricité renouvelable de tarifs réglementés à un système d’enchères, ce qui “affecte la rentabilité des projets” et conduit à une réduction des prévisions de croissance pour le pays.L’AIE prévoit désormais une augmentation de la capacité mondiale d’énergie renouvelable de 4.600 gigawatts (GW) d’ici 2030, “soit environ l’équivalent de la capacité de production totale de la Chine, de l’Union européenne et du Japon réunis”.Il y a un an, elle tablait encore sur un presque triplement avec plus de 5.500 GW de nouvelles capacités entre 2024 et 2030.Toutefois, souligne l’AIE, “ces ajustements sont en partie compensés par le dynamisme d’autres régions”, notamment l’Inde, l’Europe et la plupart des économies émergentes et en développement, où les perspectives de croissance sont revues à la hausse.Sur le plan géographique, la Chine mène toujours la danse mais l’Inde “est en passe de devenir le deuxième marché mondial de croissance des énergies renouvelables” avec une capacité qui devrait être multipliée par 2,5 en cinq ans.Dans l’Union européenne, les prévisions sont légèrement revues à la hausse grâce à l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et la Pologne en particulier, tandis que celles pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord progressent de 25 %.- Baisse des importations fossiles -Le solaire photovoltaïque représentera à lui seul environ 80% de l’augmentation mondiale des capacités renouvelables au cours des cinq prochaines années, estime l’AIE, suivi par l’éolien, l’hydraulique, la bioénergie et la géothermie.Cette dernière est en passe d’atteindre des “sommets historiques” dans des marchés clés, notamment les États-Unis, le Japon ou l’Indonésie.L’hydroélectricité devrait également connaître un fort engouement du fait des avantages qu’elle offre pour équilibrer les réseaux électriques, grâce aux stations de transfert d’énergie par pompage.Et en dépit de problèmes de chaîne d’approvisionnement, de coûts en hausse et de retards dans l’obtention des permis, la capacité mondiale d’énergie éolienne devrait presque doubler d’ici 2030, ajoute l’agence.L’éolien en mer voit en revanche ses perspectives de croissance reculer par rapport à l’an dernier à cause “de changements de politique sur les marchés clés”, notamment les Etats-Unis, indique l’AIE.”Le déploiement des énergies renouvelables a déjà permis de réduire considérablement les besoins d’importation de carburant dans de nombreux pays”, souligne l’agence mais il faut augmenter la flexibilité des réseaux électriques pour mieux les intégrer.Intermittentes par essence, elles devraient produire près de 30% de l’approvisionnement mondial en électricité d’ici 2030, soit le double d’aujourd’hui.”La réduction de la production (d’électricité) et les prix négatifs (lorsque l’offre est supérieure à la demande, ndlr) signalent un manque de flexibilité” alors que des solutions existent, notamment les chargeurs intelligents pour véhicules électriques, la flexibilité d’approvisionnement et le stockage d’électricité.

La Bourse de Paris toujours dans le rouge après la démission de Lecornu

La Bourse de Paris évolue en baisse au lendemain de la démission surprise du Premier ministre français Sébastien Lecornu, poussant les investisseurs à la prudence face à un nouvel épisode d’instabilité politique dans le pays.Vers 10H00 heure de Paris, l’indice vedette CAC 40 perdait 0,44% soit 34,73 points pour s’établir à 7.937,05 points. La veille, le CAC 40 a terminé en baisse de 1,36% pour s’établir à 7.971,78 points.”La France est empêtrée dans ses problèmes politiques et budgétaires”, commente Neil Wilson, analyste chez Saxo Markets.La crise politique s’enflamme mardi jusque dans le camp présidentiel et le chef de l’Etat français Emmanuel Macron, qui a demandé au Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu de poursuivre “d’ultimes négociations” pour tenter de composer une coalition, se trouve plus isolé que jamais.Ces négociations de la dernière chance laissent planer la menace d’une dissolution de l’Assemblée nationale, voire d’une élection présidentielle anticipée. “Macron semble acculé”, résume Neil Wilson.La chute de l’éphémère gouvernement Lecornu lundi “a suivi des tentatives infructueuses de former une coalition stable et des critiques selon lesquelles son nouveau gouvernement ressemblait trop à l’ancien”, commente Jim Reid, économiste de la Deutsche Bank.”La démission a entraîné une réaction immédiate sur les actifs français”, note Jim Reid, le taux d’intérêt de l’emprunt de la France à dix ans grimpant lundi jusqu’à 3,61% avant de terminer à 3,57%. Mardi, il évoluait à 3,59% vers 10H00 à Paris.”Les investisseurs perçoivent donc la France comme un (émetteur de dette souveraine) de plus en plus risqué par rapport à ses pairs, et l’écart France-Allemagne à 10 ans” a atteint lundi un plus haut depuis janvier, à 0,85 point de pourcentage, note M. Reid.L’écart avec l’Allemagne se situait mardi vers 10H00 heure de Paris à 0,86 point de pourcentage.Valneva dévisseLe fabricant franco-autrichien de vaccins, Valneva, a annoncé lundi avoir revu à la baisse ses prévisions financières pour 2025, après la décision des autorités sanitaires américaines de suspendre la licence de son vaccin contre le chikungunya.La société de biotechnologie prévoit désormais un chiffre d’affaires compris “entre 165 et 180 millions d’euros”, contre 180 à 190 millions d’euros annoncés précédemment, et revoit aussi à la baisse ses investissements en R&D, désormais compris “entre 80 et 90 millions d’euros”, contre 90 à 100 millions d’euros prévus auparavant, selon un communiqué.En réaction, le titre de Valneva chutait de 7,72% à 4,49 euros vers 10H15 à Paris.