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“Aucun projet d’introduction en Bourse” pour Club Med, selon son actionnaire Fosun

Le groupe chinois Fosun, actionnaire majoritaire du Club Med, n’a “aucun projet d’introduction en Bourse” du voyagiste, a-t-il indiqué jeudi, au lendemain de déclarations du dirigeant du Club Med en faveur d’un retour à la Bourse de Paris.”Fosun Tourism examine régulièrement diverses options stratégiques et financières, en fonction des plans de développement et des intérêts à long terme de la société. À ce stade, nous n’avons aucun projet d’introduction en Bourse de Club Med”, est-il écrit dans un communiqué transmis à l’AFP.”À l’avenir, le conseil d’administration de Club Med procédera à une évaluation approfondie et déterminera la meilleure option pour soutenir le développement durable et à long terme de la société”, ajoute-t-il encore.Dans un entretien publié mercredi sur le site du Figaro, Henri Giscard d’Estaing, président du Club Med, déclarait plaider auprès de l’actionnaire chinois du groupe pour un retour prochain à la Bourse de Paris. Pour le patron du groupe Club Med, “revenir à la Bourse de Paris dès le premier semestre 2026” représente “la meilleure façon” de mettre en oeuvre le projet stratégique de la société. Fosun avait cherché l’an dernier à ouvrir le capital du groupe français de tourisme mais n’avait finalement pas trouvé de nouveaux partenaires.L’année 2024 a également été marquée par un réaménagement de la direction de Club Med sur fond de tensions avec Fosun, qui a cependant vu Henri Giscard d’Estaing rester à la tête du Club. Evoquant justement la succession, Fosun indique dans son communiqué jeudi que “la mise en place d’un plan de succession est une pratique courante en matière de bonne gouvernance d’entreprise”.”Depuis l’année dernière, la préparation de la succession de Club Med a connu des progrès importants, et Henri travaille en étroite collaboration avec Fosun pour faire avancer les modalités de cette transition”, écrit-il.Le groupe chinois assure que “l’identité française du Club Med est au cÅ“ur de la valeur de la marque et que Fosun Tourism “reste pleinement engagé dans le développement à long terme du Club Med et témoigne d’un profond respect pour l’héritage et le patrimoine français de la marque”.

Aérospatial: Le Bourget 2025 porté par la guerre et l’innovation

Dans un climat de tensions commerciales et stratégiques, le salon du Bourget près de Paris, plus ancien et plus grand rendez-vous aérospatial au monde, s’ouvre lundi, marqué par la volonté de l’Europe de se réarmer et retrouver sa souveraineté dans l’espace. 2.400 exposants de 48 pays, avec les Etats-Unis comme premier participant international, se retrouveront pendant une semaine sur un gigantesque site de 70 hectares, égal à 100 terrains de football. Le match habituel des contrats commerciaux Airbus-Boeing devrait se rejouer pendant cette 55e édition du salon biennal, mais les projecteurs seront braqués sur les questions de défense. En pleins conflits militaires et guerre commerciale menée par Donald Trump, “le salon est beaucoup plus complexe”, estime Guillaume Faury, patron d’Airbus et président du Gifas, groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales, qui organise Le Bourget.- Fardeau des droits de douane -Les droits de douane américains pèsent lourd sur ce secteur mondialisé et perturbent les chaînes d’approvisionnement qui se relèvent à peine, après la crise du Covid. L’ensemble des produits, parmi lesquels les avions ou pièces pour les avions importés d’Europe aux Etats-Unis doivent s’acquitter d’une surtaxe de 10% introduite en mars, qui pourrait monter à 20% à l’issue du sursis de 90 jours annoncé par le président américain le 9 avril pour négocier des traités commerciaux.Guillaume Faury espère leur remise à zéro comme le prévoyaient les accords de 1979, tout comme son homologue de Boeing Kelly Ortberg, qui constate l’impact de ces mesures sur les ailes et fuselages importés du Japon et d’Italie et craint les représailles.  “Toute l’industrie aérospatiale occidentale considère que c’est le mieux qui puisse nous arriver”, souligne Guillaume Faury.”Nous ne sommes pas en mesure de répercuter ces coûts sur nos clients. J’espère que, à mesure que chacune de ces négociations pays par pays aboutira, ces tarifs disparaîtront à long terme”, a déclaré Kelly Ortberg dans une interview à Aviation week fin mai. – Décarbonation en retrait?  -Côté défense, “l’environnement géostratégique nous amène à consolider ce point qui était en second plan les années précédentes”, souligne Frédéric Parisot, délégué général du Gifas.L’espace, un secteur par définition dual- civil et militaire – aura plus de place avec le Paris Space Hub, un pavillon dédié de 2.500 m².Un autre pavillon, le Paris Air Lab, accueillera les innovations dans le secteur en vue de la décarbonation, un thème qui semble éclipsé par la guerre. “Cela reste la priorité numéro 1 pour les technologies de demain” , assure Guillaume Faury.Airbus croit toujours en l’avion à hydrogène 100% électrique qu’il espère désormais concevoir dans les années 2040, avec plusieurs années de retard.  Alors que l’industrie doit atteindre son objectif de zéro émission de carbone d’ici 2050, le patron de Boeing, qui mise surtout sur les SAF (carburants d’aviation durable) a émis des doutes sur cette perspective. “Je ne sais pas si nous y parviendrons, mais c’est un objectif noble. Nous devons continuer à faire tout ce que nous pouvons pour nous en approcher autant que possible”.- Israël maintenu – Grande nouveauté dans un milieu qui peine à se diversifier, la féminisation sera “un fil rouge” du salon cette année, explique à l’AFP Guillaume Bourdeloux, directeur général du salon.”Il y aura un évènement spécifique pour l’inauguration” le 16 juin et la journée du 20 juin, à partir de laquelle Le Bourget sera ouvert au grand public, sera entièrement dédiée aux femmes. “C’est une toute première (…) pour montrer aux jeunes filles que le secteur est accessible, intéressant et qu’elles sont tout à fait aptes à y exercer. Il n’y a pas de plafond de verre”, affirme Guillaume Bourdeloux.La présence d’Israël, l’un des leaders des capacités militaires de pointe dans l’aérospatial, est maintenue avec neuf exposants, en “forte décroissance”, de 70% par rapport à l’édition de 2019. Le tribunal judiciaire de Bobigny a rejeté mardi la requête d’associations qui lui demandaient de bannir les entreprises israéliennes du Bourget au nom du risque de perpétuation de “crimes internationaux”.L’Ukraine sera pour sa part représentée par cinq participants, dont la start-up Ailand Systems, spécialisée dans les drones détecteurs de mines ainsi que l’avionneur Antonov et le motoriste Motor Sitch. 

La Bourse de Paris freinée par des tensions géopolitiques et commerciales

La Bourse de Paris évolue dans le rouge jeudi, prudente face à un regain de tensions géopolitiques au Moyen Orient et en attendant d’y voir plus clair sur le front commercial avec les Etats-Unis.L’indice vedette CAC 40 reculait de 0,86% vers 10H25, soit de 66,98 points à 7.708,92 points. Mercredi, l’indice a lâché 0,36% à la clôture, à 7.775,90 points. “Sur les marchés actions, les tensions géopolitiques” au Moyen Orient gagnent du terrain, commente Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.Selon des responsables américains mercredi, les Etats-Unis vont réduire les effectifs de leur ambassade en Irak pour des raisons de sécurité, une annonce qui intervient alors que l’Iran a averti mercredi qu’il ciblerait les bases militaires américaines au Moyen-Orient en cas de conflit avec les Etats-Unis.”Le sentiment de marché a été encore alourdi après que le média CBS News a rapporté que ce retrait partiel était lié à des informations selon lesquelles Israël se préparerait à lancer une opération contre l’Iran”, retient l’économiste de Deutsche Bank.”L’autre grande actualité est venue des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine” après que Donald Trump a annoncé  qu’un accord avait été trouvé entre les négociateurs des deux puissances, sous réserve de validation des deux chefs d’Etat, a poursuivi Jim Reid.Toutefois, “le soulagement que les États-Unis et la Chine aient pu parvenir à une sorte d’accord qui pourrait assouplir les exportations chinoises de terres rares vers les États-Unis – en échange de l’autorisation accordée à davantage d’étudiants chinois d’étudier dans les universités américaines – a été de courte durée, car de nombreux points restent incertains”, détaille Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.Par ailleurs, le secrétaire au Commerce américain, Howard Lutnick, a déclaré sur la chaîne CNBC mercredi que l’accord avec l’Union européenne serait probablement l’un des derniers que les États-Unis concluront, alors que l’administration Trump s’empresse de sécuriser ceux avec d’autres partenaires commerciaux.”Je suis optimiste sur le fait que nous pouvons y arriver, mais l’Europe sera probablement à la toute fin”, ajoutant qu’il est “difficile de négocier” avec l’Union européenne “parce qu’il y a 27 pays”.Le secrétaire au Commerce a également souligné que les Etats-Unis ne “vendent pas de voitures en Europe”, pointant du doigt “des règles injustes” qui doivent devenir plus “équitables”.Stellantis en repliDans ce contexte d’incertitudes, le constructeur automobile Stellantis lâchait 2,86% à 8,77 euros.Chahuté par la politique commerciale erratique de l’administration Trump, le groupe voit son titre fondre de plus de 30% depuis le 1er janvier.

Face à la flambée des prix du riz, les agriculteurs japonais sonnent l’alarme

La rizière de Satoshi Yamazaki, aux rangées de jeunes plants d’un vert éclatant, respire une ambiance paisible à l’heure où la flambée des prix du riz met cependant en exergue des problèmes structurels de l’agriculture japonaise.En avril, le riz vendu dans les commerces nippons était deux fois plus cher qu’un an auparavant, envolée que le gouvernement tente ces derniers mois d’enrayer en débloquant les réserves stratégiques du pays.Une initiative rare que Satoshi Yamazaki, cultivateur de 42 ans de la région du Niigata (centre), qualifie de signal d’alarme, y voyant “l’occasion pour le public de réfléchir à la manière dont le riz est produit”.Ce renchérissement depuis près d’un an a des facteurs multiples.La récolte 2023 (consommée l’an dernier) avait été pénalisée par des chaleurs record, réduisant drastiquement l’offre. La demande de riz, elle, était gonflée par le renchérissement des aliments importés, ainsi que par une vague d’achats paniques déclenchés en août 2024 par un avertissement au “mégaséisme”. L’afflux record de touristes est accusé d’avoir encore grossi la consommation.Surtout, des négociants stockaient du riz pour muscler leurs profits à terme, selon les experts.- “Enorme opportunité” -“Les consommateurs, ou plutôt les détaillants, nous obligent à produire du riz de haute qualité”, explique M. Yamazaki, près des plants inondés étincelant au soleil.Il assure que la flambée des prix ne lui fait pas gagner d’argent, car il vend l’essentiel de sa récolte directement aux détaillants ou consommateurs via des contrats conclus à l’avance.Un modèle contournant l’habituel réseau de distribution nippon, qui inclut firmes de “nettoyage” du riz, grossistes, coopératives… l’acteur à chaque étape collectant sa marge.Sa ferme du Niigata est un cas atypique: 80% des riziculteurs japonais travaillent à temps partiel, à petite échelle, et dépendent complètement des chaînes de production en place, selon l’agronome Kazunuki Oizumin, de l’Université de Miyagi.Et la production n’a cessé de décroître ces dernières décennies: l’an dernier, la surface consacrée à la riziculture (en excluant le riz destiné à l’alimentation animale) est tombée sous 1,4 million d’hectares dans l’archipel, très en-deçà du pic de 3,3 millions en 1960.Un déclin dû au vieillissement démographique et à la difficulté de trouver des successeurs aux cultivateurs.Par ailleurs, une politique gouvernementale en vigueur depuis 1971 oblige les agriculteurs à réduire la superficie consacrée à la riziculture, au profit notamment d’autres céréales.La mesure, censée maintenir stables les prix du riz, a contribué à réduire les marges de manÅ“uvre en cas de tensions sur l’offre.Toru Wakui, président d’une grande exploitation de la région d’Akita (nord), fustige cette politique: le Japon devrait “s’efforcer d’accroître sa production de riz et les exportations vers les marchés étrangers” tout en facilitant l’accès des jeunes à l’agriculture, déclare-t-il à l’AFP.La crise actuelle est “une énorme opportunité” pour encourager l’émergence de grands exploitants à temps plein, beaucoup plus productifs et rentables, abonde l’universitaire Kazunuki Oizumin.- “Vieux riz”? -Le sujet “riz” est devenu politiquement sensible à l’approche des élections pour la Chambre haute du Parlement en juillet sur fond de frustration des consommateurs confrontés à une inflation générale persistante (+3,5% en avril).Le ministre de l’Agriculture a dû démissionner en mai après s’être vanté de ne jamais acheter de riz lui-même puisqu’il en recevait gratuitement.Son successeur Shinjiro Koizumi a, lui, décidé de céder directement aux détaillants le riz tiré des stocks stratégiques… provoquant aussitôt de longues files d’attente dans certains magasins.Les efforts gouvernementaux semblent porter leurs fruits: le prix au détail moyen a légèrement baissé début juin pour la deuxième semaine consécutive, à 4.223 yens (25,55 euros) les cinq kilos.Responsables de l’opposition et commentateurs ont cependant fustigé des stocks de “vieux” riz d’une qualité qui devrait selon eux les destiner aux animaux.Ce dossier complique la situation du Premier ministre conservateur Shigeru Ishiba, le soutien public étant au plus bas depuis son élection en octobre. M. Ishiba voit dans l’accroissement de la production une “solution” pour faire baisser les prix. Mais les défis sont nombreux.Sataoshi Yamazaki, qui cultive 10% du riz en bio et a agrandi ses terres en louant des champs à de petits exploitants, souligne les difficultés du secteur: renchérissement des équipements, pénurie chronique de chauffeurs… “Peut-on ajouter ces coûts au prix du riz?”, soupire-t-il.

Kenya: le gouvernement présente son budget un an après des manifestations meurtrières

Le gouvernement kényan présente jeudi au Parlement son budget, sans hausses massives d’impôts afin d’éviter que le rue ne s’embrase comme l’an passé lors de manifestations réprimées dans le sang.Le Kenya est une puissance économique régionale, fortement endettée auprès de bailleurs étrangers. Sa population dénonce une montée en flèche du coût de la vie, dans un marché de l’emploi stagnant, et une élite politique impliquée dans de multiples scandales de corruption.Le projet de loi de finances de 2024, qui prévoyait d’augmenter les taxes sur des biens de consommation courante, avait dans ce contexte suscité une énorme colère. Des milliers de manifestants avaient pris d’assaut le parlement le 25 juin, forçant le président William Ruto à retirer le texte.Au moins 60 personnes ont été tuées lors de semaines de manifestations. Les groupes de défense des droits de l’Homme affirment que des dizaines d’autres ont été illégalement détenues par les forces de sécurité dans la foulée, dont certaines ne sont jamais réapparues.Cette année, le gouvernement a donc joué la carte de la prudence. Plutôt que d’augmenter les taxes directes appliquées aux consommateurs, il s’est davantage concentré sur les entreprises, tout en cherchant à réduire les dépenses publiques et à fermer les échappatoires fiscaux pour augmenter ses revenus.A l’instar de nombreuses nations africaines, le Kenya est lourdement endetté auprès de bailleurs étrangers. Le paiement des intérêts de ses emprunts excède les budgets de la santé et de l’éducation.- “Eviter la controverse” -“Le projet de loi de finances de cette année cherche, en comparaison avec celui de l’année dernière, à éviter la controverse”, observe Patricia Rodrigues, du cabinet de conseil Control Risks, interrogée par l’AFP.Mais il sera “difficile pour de nombreuses entreprises de l’accepter, car il inclut des augmentations potentielles des impôts sur le revenu et des contributions sociales, ainsi que la fin de certaines exonérations fiscales pour les grandes entreprises et les PME”, ajoute-t-elle.La Banque mondiale a réduit cette année ses prévisions de croissance pour le Kenya de 5 à 4,5% d’ici 2025.Le Kenya cherche actuellement un nouvel accord avec le Fonds monétaire international, ce qui signifie qu’un éventuel nouveau prêt ne sera pas inclu dans le budget. Moins susceptible de provoquer des manifestations que celui de 2024, le budget à venir n’en suscite pas moins déjà une certaine désapprobation, que les autorités s’emploient à faire taire.Fin mai, la développeuse d’une plateforme critiquant le projet de loi des finances 2025 – car il entraînera selon elle une baisse du pouvoir d’achat et un accroissement des violations de la vie privée – a été arrêtée plusieurs jours, puis poursuivie pour cybercriminalité.Alors que la répression des voix discordantes s’accroît dans le pays, un homme qui avait critiqué un haut-gradé policier a été retrouvé mort en cellule ce week-end, quelque heures après son arrestation. La police a d’abord annoncé un suicide, avant que des médecins légistes n’invalident cette thèse.De tels incidents n’ont jusqu’à présent suscité que de petites manifestations. Mais “ce n’est pas parce que la question fiscale n’est plus au premier plan des préoccupations des gens que des manifestations ou des troubles ne se produiront pas”, avertit Patricia Rodrigues.

Wall Street finit en baisse sous le poids de prises de bénéfices

La Bourse de New York a terminé en baisse mercredi, lestée par des prises de bénéfices après la publication d’une inflation américaine sous contrôle et un accord commercial de principe entre les Etats-Unis et la Chine.Le Dow Jones a fini à l’équilibre (-0,00%), tandis que l’indice Nasdaq a reculé de 0,50% et l’indice élargi S&P 500 a perdu 0,27%.”Nous avons traversé une journée en montagnes russes aujourd’hui”, résume auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.”Le marché capitalise sur les nouvelles” de la journée, expliquent pour leur part les analystes de Briefing.com. Mercredi, en début de séance, “le marché a connu une belle progression grâce à des chiffres d’inflation moins élevés que prévu”, observe M. Stovall.Le mois dernier, les prix à la consommation ont progressé de 2,4% sur un an aux États-Unis, contre 2,3% en avril, selon l’indice CPI, soit une hausse conforme aux attentes. Toutefois, plusieurs données se sont présentées mieux qu’anticipé. D’un mois sur l’autre, l’indice CPI a ralenti à 0,1% en mai (contre 0,2% en avril), tiré vers le bas par le recul des prix de l’énergie. Hors prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, cet indice évolue au même rythme (2,8% sur un an) depuis mars, alors que les analystes tablaient sur une légère accélération à 2,9% sur un an en mai.Sur le marché obligataire, vers 20Hl5 GMT,  le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se détendait nettement à 4,41%, contre 4,47% mardi en clôture.Les investisseurs ont également digéré les avancées sur le plan commercial entre la Chine et les Etats-Unis.Les deux puissances ont annoncé dans la nuit de mardi à mercredi s’être mis d’accord sur un “cadre général” pour lisser leurs différends commerciaux.Le président américain Donald Trump s’est félicité mercredi de ces négociations qui devraient, assure-t-il, permettre la fourniture de terres rares chinoises aux Etats-Unis, louant une relation “excellente” entre son pays et la Chine. Mais les acteurs des marchés attendent davantage d’informations sur cet accord de principe. Le mouvement baissier de la place américaine “est peut-être simplement dû au fait que le marché a progressé très vite en peu de temps et qu’il a besoin de digérer ses gains”, relève M. Stovall.Ailleurs, au tableau des valeurs, le géant américain de l’automobile General Motors a terminé dans le vert (+1,92% à 49,87 dollars) après avoir annoncé qu’il prévoyait d’investir “environ 4 milliards de dollars au cours des deux prochaines années” dans ses usines américaines afin d’augmenter la production de véhicules.Le spécialiste des véhicules électriques Tesla a gardé la tête hors de l’eau (+0,10% à 326,43 dollars) après que son patron Elon Musk a déclaré sur son réseau social X qu’il “regrettait” certaines de ses publications visant Donald Trump.”Le président a bien vu le communiqué qu’Elon a publié ce matin, et il en est reconnaissant”, a déclaré lors d’un point presse la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.La semaine passée, l’action de Tesla avait dégringolé après une passe d’armes inattendue entre les deux milliardaires.Le géant américain du café Starbucks a été recherché (+4,33% à 95,39 dollars) après avoir annoncé qu’il allait mettre en place un assistant d’intelligence artificielle (IA) ayant pour but d’aider les baristas.L’enseigne de lingerie Victoria’s Secret a reculé (-5,41 à 21,00 dollars) après avoir publié des résultats trimestriels mitigés. L’entreprise à notamment revu a la baisse ses prévisions pour le trimestre en cours.

VivaTech: Emmanuel Macron salue le partenariat “historique” entre Mistral AI et Nvidia

Habitué de VivaTech, Emmanuel Macron a salué mercredi la conclusion d’un partenariat “historique” entre le groupe français Mistral AI et le géant américain des puces électroniques Nvidia, annoncé le jour même depuis le plus grand événement d’Europe consacré à la tech qui se tient à Paris.”Le partenariat annoncé aujourd’hui (…) est, à mes yeux, une alliance historique”, a déclaré le président français sur la scène principale de VivaTech en compagnie des patrons des deux entreprises, Arthur Mensch et Jensen Huang. Mistral AI, qui a conçu le chatbot Le Chat concurrent de ChatGPT, et Nvidia, qui produit des puces électroniques considérées comme indispensables au développement de l’intelligence artificielle (IA) générative, s’allient ainsi pour concevoir une plateforme de cloud (informatique à distance) où les modèles de la start-up tricolore seront disponibles. Baptisée “Mistral Compute”, elle sera dotée de “18.000 superpuces Blackwell”, parmi les plus avancées du géant américain. M. Mensch a vanté l’avènement d’une plateforme “complétement indépendante”, qui permettra aux utilisateurs de “ne plus s’appuyer pour (leur) utilisation de l’IA sur certains fournisseurs américains”. “C’est un changement de paradigme car cela augmentera notre souveraineté et nous permettra d’en faire bien davantage”, a appuyé Emmanuel Macron. Le président s’est aussi livré à une déambulation dans les allées animées du salon, qui a ouvert ses portes mercredi matin pour une neuvième édition avec 14.000 start-up présentes et 165.000 visiteurs attendus. – “Retard” technologique -Défenseur de la “start-up nation”, Emmanuel Macron a échangé pendant sa visite avec plusieurs jeunes entreprises européennes et s’est livré à une défense de la souveraineté technologique du continent. L’Europe “a perdu son autonomie parce qu’elle a mis en danger sa capacité à produire. Elle est devenue de plus en plus dépendante du reste du monde”, s’est inquiété le président, qui a défendu un accès aux marchés publics pour les start-up françaises et européennes. Quatre mois après l’organisation à Paris du sommet sur l’IA, qui avait vu affluer les promesses d’investissements dans cette technologie en France, le chef de l’État a répété son souhait de voir aboutir “une IA (…) soutenable, humaniste et sécurisée”. “Il faut qu’on se dote des capacités pour être au cÅ“ur de ce combat”, a-t-il martelé. Tandis que le président américain Donald Trump souffle le chaud et le froid sur l’économie mondiale au rythme de ses mesures sur les droits de douane, le débat sur la dépendance aux outils numériques américains s’est renforcé dans de nombreux domaines, dont l’IA.”Cette technologie n’a jamais été aussi politique qu’aujourd’hui”, a assuré la ministre française chargée du numérique et de l’intelligence artificielle, Clara Chappaz, en ouverture du salon. “Le sujet de la souveraineté, qui n’était pas aussi important dans les discussions il y a encore un an ou deux ans, est devenu une priorité absolument stratégique”, selon François Bitouzet, directeur général de VivaTech interrogé par l’AFP.- Les “milliards” de Nvidia -Les annonces de Nvidia, qui organisait pour la première fois sa propre conférence à Paris à l’occasion de VivaTech, se sont multipliées, alors que Jensen Huang a livré un discours inaugurale de plus d’une heure.”En deux ans, nous allons multiplier la capacité de calcul dédiée à l’intelligence artificielle en Europe par dix”, a-t-il promis devant une salle comble. Il a également indiqué au cours d’un échange avec la presse que son entreprise investirait “des milliards” de dollars sur le continent dans les années à venir. D’autres partenariats avec des entreprises européennes, comme le géant français des équipements électriques Schneider Electric et l’industriel allemand Siemens, seront quant à eux renforcés, a-t-il aussi souligné.Son entreprise prévoit par ailleurs d’aider au développement de centres technologiques dans plusieurs pays d’Europe.

Ameublement: vers une liquidation judiciaire pour Casa France

L’enseigne de magasins d’ameublement Casa France, qui emploie près de 700 personnes en France, s’achemine vers une liquidation judiciaire, a-t-elle annoncé mercredi, car les offres de reprise examinés par le tribunal de commerce de Bobigny devraient être “irrecevables”.”Au regard des critères exigés par la loi, les offres pourraient être jugées irrecevables”, a indiqué Casa France, dont les administrateurs ont demandé la liquidation. Le tribunal rendra sa décision le 27 juin.”Cette mesure concerne l’ensemble des magasins”, au nombre de 143 dans l’Hexagone, et les “fonctions supports de l’enseigne en France”, a ajouté la société, qui explique sa situation par la faillite de la branche belge, chargée de la logistique du groupe.Casa France emploie 577 personnes en CDI et une centaine en CDD, a précisé l’entreprise.Elle avait annoncé fin mars qu’elle demandait son placement en redressement judiciaire et disait alors espérer retrouver “un ou plusieurs repreneurs” pour ses points de vente.Au total, “neuf offres de reprise”, qui, “au regard des critères exigés par la loi”, ne devraient pas aboutir, selon Casa France. La société estime que sa situation “résulte directement de la liquidation de Casa International en Belgique, qui assurait historiquement les fonctions centrales du groupe international, logistique et informatique notamment, indispensables au fonctionnement de l’activité en France”.La “défaillance” de cette filiale belge en octobre 2024, puis “sa liquidation en mars 2025, faute de repreneur, a entraîné l’arrêt brutal de l’organisation opérationnelle des filiales en Europe”, poursuit Casa France dans un communiqué.Un “choc exogène”, dont Casa France “n’est pas à l’origine et indépendant de sa gestion”, souligne-t-elle.- Crise de l’immobilier, commerce en ligne -S’y sont ajoutées “des difficultés structurelles déjà présentes sur un marché national fragilisé”, indique-t-elle encore, évoquant “la conjoncture défavorable du secteur immobilier” ces dernières années, dont sont dépendants les marchés de l’ameublement et de la décoration.Dans ses magasins, l’enseigne proposait des meubles et accessoires pour la maison et le jardin, ainsi que des articles de décoration.”Durant la période d’observation, Casa France a généré une trésorerie significative, passée de 3 à 15 millions” d’euros, des ressources qui “permettront de régler une partie significative du passif”, note la société.La chaîne Casa, créée en 1975 en Belgique, est présente dans huit pays européens, avec un réseau de 500 magasins. Le groupe Casa compte au total plus de 2.230 salariés.Comme beaucoup d’enseignes du secteur, l’entreprise a donc souffert d’un ralentissement des affaires lié à la crise de l’immobilier, mais aussi de la concurrence du géant suédois Ikea et du commerce en ligne. La filière meuble avait connu un rebond post-Covid, avant de se stabiliser puis de marquer le pas en 2024.En décembre 2023, le tribunal de commerce de Bobigny avait placé une autre entreprise du même secteur, Habitat (créée en 1964), en liquidation judiciaire en raison de ses graves difficultés financières. La marque a été relancée en juin 2024 par le site d’e-commerce vente-unique.com.L’enseigne Maisons du Monde connaît elle aussi un effritement de ses ventes depuis quelques années.Le groupe Casa avait déjà fermé ou vendu plus de 10% de ses magasins en Europe, dans le cadre d’un plan de relance mis en Å“uvre début 2024 et destiné à renouer avec la rentabilité en 2026.

Volant-éthylotest, détecteur de chutes… De nouvelles technologies au service de la sécurité routière

Un volant-éthylotest, une appli pour motards, les gestes qui sauvent en réalité virtuelle: le chef étoilé Yannick Alléno, personnellement touché par un drame de la route, a distingué mercredi au salon VivaTech à Paris plusieurs innovations mettant “la technologie au service de la vie”.L’association Antoine Alléno, du nom de son fils tué en 2022 par un chauffard ivre, a lancé l’an dernier le challenge Impact pour encourager des start-up à développer des solutions concrètes et rapidement déployables en matière de sécurité routière.Trois lauréats, et deux coups de coeur, ont été sélectionnés parmi 120 candidatures, de 42 pays. Ils se partageront 50.000 euros et bénéficieront d’un accompagnement afin de les aider à mener à bien leurs projets.- Volant-éthylotest -La start-up Ethylowheel travaille sur un dispositif permettant de mesurer le taux d’alcoolémie par un simple contact avec la peau, et potentiellement intégrable au volant de n’importe quel véhicule. “Quand on consomme de l’alcool, quatre voies d’élimination se mettent en place: le foie, les reins, les poumons et la peau. Nous, on vient mesurer avec des petits capteurs ultrasensibles l’infime quantité d’alcool éliminée par la peau et on la relie à l’alcool dans le sang”, explique Julie Bruguière, ingénieure en chimie et biologie de 29 ans.Ce volant-éthylotest pourrait-il bloquer le démarrage du véhicule au-delà du taux réglementaire ?”On rentre là dans des questions politiques”, répond l’autre cofondateur de la jeune pousse, Jaime Alonso, 30 ans. “C’est à étudier avec les constructeurs: soit on bloque le volant, soit on émet un son comme avec la ceinture de sécurité.”Ethylowheel estime que sa solution “réduit le risque de triche” par rapport aux éthylotests antidémarrage existants, puisque la mesure par la peau se fait “tout au long du trajet et pas seulement au moment du démarrage”, quand une autre personne peut souffler à la place du conducteur.- Détection automatique des chutes à moto -L’application Liberty Rider, grâce aux capteurs du téléphone et à des algorithmes, détecte automatiquement une chute à moto et déclenche une alerte pendant 120 secondes.Si elle n’est pas désactivée, un service d’assistance appelle le motard à trois reprises. En l’absence de réponse, les secours sont envoyés sur les lieux de l’accident.Après huit années d’existence et plus de deux millions de téléchargements de son appli, la start-up, qui a développé des partenariats avec des assureurs, a décidé d’élargir son champ d’action à la prévention.”Au bout d’un moment, on s’est rendu compte qu’on comptait les accidents, qu’on était un peu expectatifs”, raconte Emmanuel Petit, son président. “Notre coeur de métier, maintenant, c’est d’aller prévenir l’accident.”Cela passe notamment par des alertes météo ou sur l’état des routes grâce à des données collectées en temps réel.- Les gestes qui sauvent en réalité virtuelle -La société D’un seul geste propose une formation aux gestes qui sauvent “plus courte”, “plus efficace” et “plus attractive”, à l’aide de casques de réalité virtuelle.Alors que seulement 20% de la population française est formée à ces gestes, très loin de certains autres pays européens, cette technologie permet de réduire le temps de formation à une heure, au lieu d’une ou deux journées.”On gagne du temps et, en plus, on mémorise mieux”, affirme le cofondateur et président D’un seul geste, Emmanuel Bourcet. “Quand vous êtes en immersion, votre cerveau, on le trompe et vous avez l’impression de vivre la séquence.””Et quand vous avez le casque sur la tête, vous êtes concentrés à 100%. Vous ne pensez pas aux notifs de votre téléphone, aux courses à faire pour le soir…”, poursuit-il. “On vous met dans un autre univers.” Un univers imaginé avec un comité scientifique dans lequel des moyens mnémotechniques permettent de bien assimiler les gestes qui sauvent, comme pratiquer un massage cardiaque sur le rythme de la chanson des Bee Gees, au titre de circonstance: “Stayin’ Alive”.

La Bourse de Paris freinée par l’incertitude de la politique commerciale sino-américaine

La Bourse de Paris a terminé en repli de 0,36% mercredi, à l’issue d’une séance hésitante, le marché saluant une inflation américaine moins élevée qu’attendu mais restant freiné par l’incertitude autour des négociations commerciales avec les Etats-Unis.L’indice vedette parisien CAC 40 a reculé de 28,43 points et a clôturé à 7.775,90 points. La veille, il avait terminé en hausse de 0,17%.”La réaction initiale du marché à l’inflation américaine a été positive”, commente Andrea Tueni, responsable de la relation clients et des activités de marchés de Saxo Banque.Aux Etats-Unis, en mai, les prix à la consommation ont progressé de 2,4% sur un an, contre 2,3% en avril, selon l’indice CPI publié par le ministère du Travail et sur lequel sont indexées les retraites américaines. D’un mois sur l’autre, l’indice CPI a ralenti à 0,1% en mai (contre 0,2% en avril), tiré vers le bas par le recul des prix de l’énergie. “C’est un premier signal qui indique que si nous n’avions pas de droits de douane de Trump, la banque centrale américaine serait largement en position d’assouplir sa politique monétaire”, commente Andrea Tueni, responsable de la relation clients et des activités de marchés de Saxo Banque.Toutefois, même si “les signaux semblent positifs, le manque de visibilité pèse toujours” sur les questions commerciales avec les Etats-Unis, a poursuivi M. Tueni.Le président américain s’est félicité d’un accord de principe trouvé entre Washington et Pékin dans la nuit à Londres et qui devrait permettre la fourniture de terres rares chinoises aux Etats-Unis.Cet accord est “soumis à une approbation finale du président Xi et moi-même”, a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social. “Les terres rares nécessaires seront fournies”, a-t-il ajouté.Trump a aussi affirmé qu’au total, les droits de douane américains sur les produits chinois atteignent en moyenne 55%.Publicis saluéLe géant français de la publicité Publicis a terminé en hausse de 2,46% à 99,84 euros après avoir remporté un important appel d’offres pour gérer la communication publicitaire du groupe Mars, propriétaire de marques comme M&M’s, Snickers ou encore Whiskas. “À la suite d’un processus d’appel d’offres particulièrement compétitif, Mars a nommé Publicis pour diriger ses activités média, production, réseaux sociaux, influence et commerce en ligne”, a annoncé le groupe américain dans un communiqué de presse mardi, confirmant des informations du média financier Bloomberg, qui estimait le budget publicité de Mars à 1,7 milliards de dollars.Fnac Darty saluéLe distributeur de matériel électroménager et d’électronique Fnac Darty a dévoilé mercredi son plan stratégique pour les cinq prochaines années, avec pour objectif d’accélérer dans la vente de services, tout en ouvrant quelque 150 magasins en Europe.Ces annonces, saluées en Bourse ont permis au titre de bondir de 7,82% à 32,40 euros sur l’indice élargi SBF 120 à Paris.