Test

Vaccins et SMS de von der Leyen: Bruxelles épinglé pour son manque de transparence

La Commission européenne n’a pas justifié de manière satisfaisante pourquoi elle refusait l’accès aux SMS échangés en pleine pandémie de Covid-19 entre sa présidente Ursula von der Leyen et le PDG de Pfizer, Albert Bourla, a estimé mercredi la justice de l’UE, infligeant un revers à l’exécutif bruxellois.Le Tribunal de l’Union européenne, basé à Luxembourg, “fait droit au recours” intenté par une journaliste du quotidien américain New York Times pour avoir accès à ces documents, et annule l’acte par lequel la Commission a refusé cette demande.La décision a été immédiatement saluée par le journal, qui y a vu “une victoire pour la transparence”. “Les communications éphémères ne peuvent échapper à la vigilance de l’examen public”, a-t-il souligné.”Cela devrait servir de catalyseur pour que la Commission modifie enfin son attitude restrictive à l’égard de la liberté d’information”, a réagi de son côté l’ONG Transparency International.La Commission européenne a dit “prendre acte” de la décision et s’est engagée à fournir des explications “plus détaillées” pour se justifier.Ces SMS, dont le contenu est toujours resté secret, ont été échangés au moment où le laboratoire Pfizer/BioNTech était le plus gros fournisseur de vaccins anti-Covid à l’Union européenne. Les contrats négociés par la Commission au nom des 27 États membres se chiffraient en milliards d’euros.Cela a valu à Mme von der Leyen d’être la cible de plusieurs plaintes, dont l’une au pénal en Belgique pour “destruction de documents publics” et “corruption”, à laquelle étaient associées la Pologne et la Hongrie. Cette plainte a été déclarée irrecevable en janvier par la cour d’appel de Liège (est de la Belgique).Dans sa décision de mercredi, le Tribunal de l’UE pointe du doigt la légèreté avec laquelle la Commission a refusé la demande de la journaliste du New York Times Matina Stevis, qui avait révélé en avril 2021 l’existence de ces échanges numériques.- “Contenu substantiel” -“Dans une telle situation, la Commission ne peut pas se contenter d’affirmer qu’elle ne détient pas les documents demandés mais doit présenter des explications crédibles permettant au public et au Tribunal de comprendre pourquoi ces documents sont introuvables”, souligne la juridiction.Elle juge aussi que la Commission n’a pas expliqué “de manière plausible” pourquoi elle aurait estimé que les messages échangés “ne contenaient pas d’informations substantielles”.Noeud du litige: Matina Stevis a souhaité se voir communiquer tous les SMS échangés entre Mme von der Leyen et M. Bourla entre le 1er janvier 2021 et le 11 mai 2022, en vertu d’un règlement européen de 2001 sur la possibilité d’accéder à des documents publics de l’UE. Le refus opposé par la Commission l’a poussée à saisir la justice européenne, avec le soutien de son journal.Pour justifier son refus, la Commission européenne a affirmé être incapable de produire ces messages, à la durée de vie “éphémère”. Ceux-ci n’ont pas été enregistrés et archivés en tant que documents publics, “faute de contenu substantiel”, avait expliqué lundi devant la presse un responsable de l’exécutif bruxellois, assurant que “les SMS ne sont pas systématiquement considérés comme des documents publics”.Le tribunal a balayé ces arguments, jugeant qu’ils n’étaient pas avancés “de manière plausible”.Lors des plaidoiries à Luxembourg en novembre, un juriste chargé de défendre la Commission avait plaidé que les textos échangés n’entraient en aucun cas dans le cadre d’une négociation sur les conditions d’achat des vaccins.- “Mise en garde claire” -L’affaire a suscité une controverse au sein même des institutions européennes.La médiatrice de l’UE, à l’époque l’Irlandaise Emily O’Reilly, avait demandé début 2022 au cabinet de Mme von der Leyen de s’efforcer de mettre la main sur les SMS.”Il est clair (qu’ils) entrent dans le cadre de la législation européenne sur l’accès du public aux documents” et “le public peut y avoir accès s’ils concernent le travail de l’institution”, avait-elle estimé, parlant d’un dossier “problématique”.Mercredi, plusieurs eurodéputés écologistes et de gauche ont renchéri sur ce thème. La décision de justice est “une mise en garde claire contre le manque de transparence de la présidente de la Commission”, a réagi l’élu allemand Daniel Freund (Verts).Durant la pandémie de Covid-19, l’UE a acheté ou réservé plus de la majorité de ses doses de vaccin au duo américano-allemand Pfizer/BioNTech, même si cinq autres fabricants ont vu leurs vaccins homologués par le régulateur européen.

Reprise du Coq Sportif: dépôt d’une offre rassemblant plusieurs investisseurs dont Xavier Niel

Un consortium rassemblant plusieurs investisseurs dont Xavier Niel ainsi que le groupe américain Iconix (Lee Cooper, Umbro) ont déposé une offre prévoyant une enveloppe de 60 millions d’euros pour reprendre l’équipementier Coq Sportif, placé en redressement judiciaire fin novembre, selon un communiqué mercredi.La marque tricolore en difficulté – qui a équipé la délégation française lors des Jeux olympiques de Paris l’été dernier – compte près de 300 salariés en France. Elle a été fondée en 1882 à Romilly-sur-Seine, dans l’Aube.Dans un communiqué publié au lendemain de la date limite de dépôt pour les offres de reprise, un consortium annonce avoir déposé une offre afin de “recentrer le Coq Sportif autour de son ADN de marque +accessible et populaire+ et le déployer mondialement avec des apports financiers importants pour relancer cette belle marque française”.Ce projet est porté à 51% par la société d’investissement Neopar, spécialiste du “retournement d’entreprise” et détenue par la famille Poitrinal; à 26,5% par un groupe d’investisseurs dont Xavier Niel, ainsi que l’actuel patron d’Airesis, la maison mère du Coq Sportif, Marc-Henri Beausire et la famille Camuset, fondatrice de la marque. Enfin, le groupe américain Inconix, qui détient notamment les marques Umbro et Lee Cooper et a enregistré 6 milliards d’euros de ventes en 2024, intervient à hauteur de 22,5% dans le projet.Le consortium compte apporter un total de 60 millions d’euros qui serait “injecté immédiatement”, a-t-on précisé à l’AFP.Il dit envisager de “sauvergarder le site de Romilly ainsi qu’un maximum d’emplois” – sans plus de détails chiffrés.Son objectif est notamment de développer le Coq Sportif “à l’international”, estimant que la marque a “un très fort potentiel de croissance à travers des enseignes multimarques” via les réseaux d’Iconix et d’Intersport et comptant “profiter de la visibilité obtenue avec les JO”.Ce projet bénéficie également “du soutien d’Intersport et de nombreuses enseignes multi-marques”, indique le communiqué.La décision du tribunal de commerce de Paris sur la reprise du Coq Sportif devrait être rendue “fin mai, début juin”, selon une autre source proche du dossier.Selon les Echos, une autre offre serait en lice pour reprendre l’équipementier tricolore, projet qui “aurait le soutien des pouvoirs publics” et serait porté par l’homme d’affaires franco-suisse Dan Mamane.Le ministère de l’Economie, contacté par l’AFP, “n’était pas en mesure de réagir immédiatement”.En mars dernier, la région Grand Est avait indiqué que deux repreneurs étaient sur les rangs pour reprendre le Coq Sportif, dont un soutenu par l’Etat. La région avait accepté d’annuler 50% de ses créances envers l’entreprise pour faciliter sa reprise.Le Coq Sportif est endetté envers des acteurs publics pour un montant compris entre 60 et 70 millions d’euros. L’entreprise a notamment bénéficié de plusieurs prêts de l’Etat français d’un montant total de 42 millions d’euros, a encore mentionné la région Grand Est.

La Chine rallie la Colombie à ses “Routes de la soie” et progresse en Amérique latine

La Colombie s’est engagée mercredi à rejoindre le grand projet chinois d’infrastructures des “Nouvelles routes de la soie”, un signe de l’ancrage croissant du géant asiatique en Amérique latine, où il espère contrebalancer l’influence américaine.La région est devenue ces dernières années un champ de bataille diplomatique entre Pékin et Washington et les nations latino-américaines subissent régulièrement les pressions de la Maison Blanche pour choisir leur camp.Symbole de l’influence croissante de la Chine en Amérique latine: elle a dépassé les États-Unis en tant que premier partenaire commercial du Brésil, du Pérou, du Chili et les deux tiers des pays y ont adhéré aux “Nouvelles routes de la soie”.La Colombie, en marge d’un grand rendez-vous diplomatique réunissant à Pékin plusieurs dirigeants latino-américains et des Caraïbes, est devenue mercredi le dernier pays en date à rejoindre cette vaste initiative – portée depuis une décennie par le président chinois Xi Jinping.Le ministère colombien des Affaires étrangères a salué une “étape historique qui ouvre de nouvelles opportunités pour l’investissement, la coopération technologique et le développement durable pour les deux pays”.Durant une rencontre mercredi dans la capitale chinoise avec son homologue Gustavo Petro, Xi Jinping a appelé Pékin et Bogota à saisir cette “opportunité” pour “faire passer la collaboration bilatérale à un niveau encore supérieur”, selon l’agence officielle Chine nouvelle.Axe central de la stratégie de Pékin depuis 2013 pour accroître son influence à l’étranger, l’initiative des “Nouvelles routes de la soie” (de son nom officiel “La Ceinture et la Route) vise notamment à construire des infrastructures maritimes, routières et ferroviaires – en particulier dans les pays en développement.Plus d’une centaine de pays y ont adhéré.- “Égales et libres” -“L’histoire de nos relations extérieures est en train de changer”, s’est félicité mercredi Gustavo Petro sur son compte X (ex-Twitter).”Désormais, la Colombie entretient des relations égales et libres avec le monde entier”, a-t-il souligné.Les “Nouvelles routes de la soie” permettent de financer la construction d’infrastructures et d’autres chantiers afin notamment d’améliorer la connectivité et de stimuler les échanges commerciaux. Des projets qui donnent à la Chine, de fait, davantage d’influence dans les pays bénéficiaires.Xi Jinping avait inauguré l’an passé au Pérou, à Chancay, le premier port d’Amérique latine financé par la Chine.Lors de la grande réunion cette semaine entre la Chine et des dizaines de pays membres de la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes (Celac), il a promis mardi que Pékin débloquerait un crédit de 66 milliards de yuans (8,3 milliards d’euros) en faveur du “développement” de la région.La Chine collaborera aussi davantage avec l’Amérique latine dans les infrastructures, l’énergie propre, ou encore la lutte contre le terrorisme et le crime organisé transnational, tout en renforçant les échanges humains via des bourses d’études et des programmes de formation, a souligné Xi Jinping.- Canal de Panama -Le dirigeant chinois entend également fédérer contre la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump.Lors d’un entretien mercredi avec le président chilien Gabriel Boric, Xi Jinping a ainsi déclaré que “la résurgence de l’unilatéralisme et du protectionnisme portait gravement atteinte à l’ordre économique et commercial international”, selon Chine nouvelle.”En tant que défenseurs résolus du multilatéralisme et du libre-échange, la Chine et le Chili se doivent de renforcer leur coordination multilatérale et défendre conjointement les intérêts communs du Sud global”, a-t-il affirmé.Parmi les principaux dirigeants latino-américains présents à la réunion Chine-Celac figuraient le président brésilien Lula. Arrivé samedi pour une visite d’État de cinq jours, il a déclaré que l’Amérique latine ne voulait pas “répéter l’histoire et entamer une nouvelle Guerre froide”.Lors de son entretien mardi avec le président brésilien, Xi Jinping lui a affirmé que les deux pays devaient “s’opposer ensemble à l’unilatéralisme”.Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a annoncé sa volonté de “reprendre” le canal de Panama, construit par les États-Unis, arguant qu’il était sous “l’influence” de la Chine.Dans ce contexte, le président panaméen José Raul Mulino avait annoncé en février le retrait de son pays des “Nouvelles routes de la soie”, à la suite de pressions américaines.

La Bourse de Paris en baisse, accueillant des résultats d’entreprises

La Bourse de Paris évolue en petite baisse mercredi, oubliant l’enthousiasme du début de semaine sur fond de résultats d’entreprises mitigés. L’indice vedette de la place parisienne, le CAC 40, perdait 0,53% vers 10H25. Mardi, le CAC 40 avait fini sur un gain de 0,30%, soit 23,73 points pour s’établir à 7.873,83 points.La prudence s’installe sur la place parisienne mercredi après l’enthousiasme du début de semaine. Les annonces par la Chine et les Etats-Unis d’une réduction temporaire de leurs droits de douane réciproques ont provoqué la hausse des Bourses. On observe désormais “un certain soulagement, car il n’y a pas eu de nouvelle escalade qui aurait encore aggravé la situation”, relève Andreas Lipkow, analyste indépendant.Toutefois, “l’incertitude demeure quant à ce qui se passera à l’expiration de la trêve de 90 jours”, souligne John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.D’autant que le Vieux continent suit les pourparlers entre Washington et d’autres Etats, sans lui-même avancer sur le front des négociations commerciales avec les autorités américaines, qui lui imposent une surtaxe douanière depuis début avril. Les investisseurs songent donc à “repositionner leur portefeuille” pour réduire leur exposition aux actifs risqués, écrit dans une note John Plassard. La Bourse de Paris, plus morose que ses voisines européennes mercredi, est également tirée vers le bas par le repli de certains titres, en pleine période de résultats.Alstom dérailleVers 10H25 heure de Paris, le titre du constructeur ferroviaire dévissait de 15,65% à 19,13 euros car ses objectifs, jugés timides par les investisseurs, ont déçu.Le groupe a pourtant annoncé mercredi des résultats annuels meilleurs que prévu et signe un retour aux bénéfices après son rachat de Bombardier, à 149 millions d’euros lors de l’exercice décalé 2024/25, contre une perte de 309 millions lors de l’exercice précédent. Bouygues progresseLe géant français de la construction, de l’immobilier et des télécoms Bouygues (+2,77% à 10H20) a essuyé une perte nette de 123 millions d’euros au premier trimestre 2025, hors contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises en France, contre 146 millions de pertes il y a un an, a-t-il indiqué mercredi. Il a également maintenu ses prévisions de “légère hausse” pour le chiffre d’affaires et le résultat courant pour 2025.

Trump rencontre le président syrien après avoir levé les sanctions contre Damas

Donald Trump a rencontré mercredi à Ryad le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh après avoir annoncé une spectaculaire levée des sanctions contre Damas, qui a salué un “tournant décisif”. L’entrevue, annoncée comme brève et informelle par Washington, a débuté autour de 10H15 (07H15 GMT) peu avant une réunion du Conseil de coopération du Golfe (CCG), organisation de six pays de la région.Selon la Maison Blanche, Donald Trump a “accepté de saluer” le nouveau chef de l’Etat syrien, arrivé au pouvoir en décembre à la tête d’une coalition de forces islamistes qui ont renversé Bachar al-Assad.L’Américain a annoncé mardi qu’il allait “ordonner l’arrêt des sanctions contre la Syrie”, qui pèsent lourdement sur l’économie du pays, exsangue après 14 années de guerre civile. Le pays fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979, mais elles ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011.- “Chance de grandeur” -M. Trump a estimé que ce geste fort allait “donner (à la Syrie) une chance de grandeur”, en allusion à son fameux slogan “Rendre sa grandeur à l’Amérique”.Il s’agit d’un “tournant décisif”, s’est réjouie la diplomatie syrienne après que l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont déjà assoupli leurs propres régimes de sanctions.M. Chareh avait aussi été reçu avec les honneurs à l’Elysée par le président français Emmanuel Macron qui l’avait exhorté le 7 mai à protéger “tous les Syriens sans exception” face aux violences et exactions entre diverses communautés syriennes.”Bonne chance à la Syrie”, a proclamé Donald Trump en faisant part de sa décision, réclamée par le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane.La levée des sanctions signifie que “Washington a accepté les garanties de l’Arabie saoudite pour légitimer la nouvelle administration syrienne”, a affirmé Rabha Seif Allam, du Centre d’études politiques et stratégiques d’al-Ahram au Caire. Elle permettra à Damas de “recevoir les financements nécessaires pour relancer l’économie, imposer l’autorité de l’Etat central et lancer des projets de constructions avec le soutien clair du Golfe”, a-t-elle ajouté. La nouvelle a été accueillie par des célébrations en Syrie, où des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants se sont rassemblés mardi soir sur la place des Omeyyades à Damas.  La brève rencontre Trump-Chareh a lieu malgré les réticences d’Israël, allié indéfectible des Etats-Unis qui frappe en Syrie depuis bien avant la chute de Bachar al-Assad. Donald Trump doit se réunir ensuite, toujours à Ryad, avec les dirigeants et représentants des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). C’est-à-dire l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, le Koweït et Oman, autant d’Etats en pleine transformation économique et dont le poids diplomatique déborde largement désormais la seule région du Golfe.Après l’Arabie saoudite, le président des Etats-Unis se rend mercredi au Qatar voisin, puis jeudi dans les Emirats arabes unis.Il avait livré mardi une louange appuyée des gouvernements de la région, en fustigeant les stratégies diplomatiques occidentales.- Iran et Gaza -Donald Trump, qui mène une diplomatie résolument transactionnelle, vient d’abord dans la région pour signer de gros accords économiques.En Arabie saoudite, la Maison Blanche a clamé avoir glané pour 600 milliards de dollars d’investissements, avec d’énormes contrats d’armement ou des projets dans l’intelligence artificielle et l’énergie.Ryad a déployé tous ses fastes pour Donald Trump, et Doha, où il se rendra plus tard mercredi, devrait faire de même.Mais les échanges de l’ancien promoteur immobilier avec les dirigeants qataris auront pour arrière-plan un scandale politique qui couve à Washington.L’opposition démocrate aux Etats-Unis reproche au milliardaire d’avoir accepté “le plus gros pot-de-vin étranger de l’histoire récente”.En cause: un Boeing 747-8 offert à Donald Trump par la famille royale qatarie pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandatLe président a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.

Les Bourses européennes ouvrent sans élan: Paris +0,02%, Londres +0,01% et Francfort +0,17%

Les Bourses européennes ont ouvert sans élan mercredi, choisissant la prudence après l’enthousiasme du début de semaine engendré par la pause dans la guerre commerciale déclenchée par les Etats-Unis, et accueillant une salve de résultats d’entreprises. Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris s’émiettait de 0,08%, Londres grappillait 0,05% et Francfort avançait de 0,16%. 

Retailleau va réunir les entrepreneurs dans les cryptomonnaies après plusieurs affaires d’enlèvement

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau va réunir place Beauvau les entrepreneurs du secteur des cryptomonnaies, a-t-il annoncé mercredi, au lendemain d’une violente tentative d’enlèvement en pleine rue à Paris et après plusieurs kidnappings suivis de séquestrations.”Je réunirai à Beauvau les entrepreneurs, il y en a quelques-uns en France, qui sont dans ces cryptomonnaies, pour que, avec eux, on travaille à leur sécurité” et “pour qu’ils soient conscients aussi des risques”, a assuré Bruno Retailleau sur Europe 1/CNews. “Il faut qu’on prenne ensemble des mesures pour les protéger. Mais les commanditaires, où qu’ils soient – peut-être même à l’étranger – on les retrouvera”, a-t-il encore promis.La réunion aura lieu vendredi matin place Beauvau, a ensuite précisé le ministère.Ces derniers mois, plusieurs dirigeants de sociétés spécialisées dans les cryptomonnaies, ainsi que leurs proches, ont été ciblés. La dernière tentative d’enlèvement, avortée mais spectaculaire, mardi en pleine rue à Paris, a visé la fille et le petit-fils du PDG de la plateforme d’échange Paymium.Fin janvier, le cofondateur de Ledger David Balland et sa compagne avaient été kidnappés à leur domicile dans le Cher. L’alerte avait été donnée par Eric Larchevêque, l’autre cofondateur du spécialiste de portefeuilles crypto, qui avait reçu une vidéo d’un doigt coupé de David Balland, accompagnée d’une importante demande de rançon en cryptomonnaies. Séquestré à Châteauroux, David Balland avait été libéré le 22 janvier. Sa compagne avait été retrouvée ligotée dans le coffre d’un véhicule dans l’Essonne le lendemain.Au moins neuf personnes ont été mises en examen dans cette affaire, dont le commanditaire présumé de cet enlèvement.Début janvier, un homme de 56 ans avait été retrouvé dans le coffre d’une voiture près du Mans, à plusieurs centaines de kilomètres de son domicile situé dans l’Ain. Selon plusieurs médias, il s’agissait du père d’un influenceur en cryptomonnaies basé à Dubaï, qui publie régulièrement des vidéos sur ses gains. Une rançon “très élevée” avait été réclamée.Le 1er mai, le père d’un homme ayant fait fortune dans les cryptomonnaies avait lui été enlevé par quatre hommes encagoulés, déjà en plein Paris, et libéré deux jours plus tard. Cinq personnes ont été mises en examen dans cette affaire.

IA: Le Monde signe un accord avec Perplexity pour l’utilisation de ses articles

Le Monde, premier quotidien national français, et Perplexity, start-up d’intelligence artificielle (IA) générative américaine, ont annoncé mercredi un partenariat garantissant notamment la rémunération du journal pour l’utilisation de ses articles.Ce contrat pluriannuel, dont le montant et la durée n’ont pas été dévoilés, permettra également au Monde d’accéder aux technologies de Perplexity, selon un communiqué.En mars 2024, Le Monde avait déjà annoncé un accord en France avec la start-up américaine OpenAI, créatrice de ChatGPT. Celui passé avec Perplexity se révèle “moins important dans la mesure où nous ne contribuons pas à l’entraînement de leurs modèles”, comme c’est le cas avec OpenAI, a précisé à l’AFP le président du directoire du groupe Le Monde, Louis Dreyfus.Concrètement, lorsque les usagers de Perplexity – qui combine un assistant IA et un moteur de recherche – lui poseront une question, les données piochées dans les articles du Monde “apparaîtront dans les réponses avec des liens vers nos articles”, explique Louis Dreyfus. Outre des revenus supplémentaires, “assimilés aux droits voisins” du droit d’auteur, “cela peut nous apporter une nouvelle audience”, souligne le dirigeant, en particulier pour la version du Monde en anglais, inaugurée il y a trois ans.Par ailleurs, Perplexity “met à disposition” du Monde un outil qui sera “déployé progressivement” dès mercredi sur son site et ses applications et s’appuiera sur les contenus du journal pour répondre aux questions des lecteurs, selon M. Dreyfus.Le groupe Le Monde, qui a réalisé en 2024 un chiffre d’affaires de 309,5 millions d’euros (+5 millions par rapport à 2023) et revendique 661.000 abonnés pour son journal amiral, souhaite étendre “à terme” cet accord à ses magazines (Le Nouvel Obs, Télérama, etc.). Le Monde est aussi “très désireux de signer avec d’autres acteurs” de l’IA, fait valoir M. Dreyfus. “Les interfaces pilotées par l’IA comme Perplexity sont l’avenir de la recherche” sur internet “et, avec ce changement, nous devons continuer à soutenir les éditeurs d’actualités dont le contenu est essentiel pour fournir des réponses précises et fiables”, a justifié Jessica Chan, responsable chez Perplexity des partenariats avec les éditeurs, citée dans le communiqué.Lancée fin 2022 et soutenue par le fondateur d’Amazon Jeff Bezos, Perplexity avait déjà signé un premier partenariat média en France, révélé fin janvier par le Figaro, avec Humanoid, éditeur du site Numerama et propriété du groupe Ebra. Ce partenariat portait sur le partage d’éventuels revenus publicitaires, un volet également compris dans l’accord passé avec Le Monde, qui “va bien au-delà”, selon Louis Dreyfus.En octobre, deux médias américains, le Wall Street Journal et le New York Post, ont par ailleurs porté plainte contre Perplexity, l’accusant de piller leurs contenus.D’autres ont adhéré à son offre de partage des revenus publicitaires lancée en juillet, dont les magazines américain Time et allemand Der Spiegel. La société assure répondre chaque semaine à “plus de 100 millions de questions dans le monde”.

Le patron d’Airbnb en quête de “nouveauté” et de “fraîcheur”

“La nouveauté, c’est cool. C’est excitant. Je veux être nouveau. Je veux être frais. Je veux être jeune”, lance Brian Chesky, le patron d’Airbnb, lors d’un entretien avec l’AFP mardi à Los Angeles, où il est venu présenter une nouvelle offre services à domicile sur l’application.A côté de la réservation de logements – qui n’a “plus rien de nouveau”, note-t-il – les utilisateurs vont désormais pouvoir trouver des professionnels des soins de beauté et bien-être ainsi que des traiteurs, prêts à venir dans leur location de vacances ou même chez eux.L’entreprise n’avait jamais tenté une telle diversification de ses sources de revenus depuis sa naissance en 2008 à San Francisco.”Pour rester pertinente, l’entreprise doit se développer et évoluer. Mais ça, c’est notre problème, cela n’intéresse personne”, continue Brian Chesky.”Le vrai problème que nous voulions résoudre, c’est qu’il est très difficile d’obtenir ces services”.Il raconte qu’au début, l’idée semblait juste “intéressante”, mais elle petit à petit devenue “essentielle”. “Nous avons soudain réalisé que cela pourrait entraîner un usage hebdomadaire, et non plus seulement annuel, de l’application”.Dans un premier temps les coiffeurs, masseurs et photographes sélectionnés par la plateforme seront disponibles dans 260 villes dans le monde. L’offre doit ensuite être étendue à d’autres lieux et d’autres services.Comme la garde d’enfants, “l’objectif ultime”. Car proposer des baby sitters sur l’application signifierait que les utilisateurs font vraiment “confiance” à l’entreprise.”Nous devons travailler pour mériter ce niveau de confiance. Nous n’en sommes pas encore là, mais c’est ce qui nous guide”, assure le dirigeant.- “Concierge parfait” -Etonnament, alors que l’intelligence artificielle (IA) générative domine tous les investissements et nouveaux produits dans la Silicon Valley depuis deux ans, Brian Chesky n’a quasiment pas mentionné la technologie à l’oeuvre dans ChatGPT.”Je n’en ai pas parlé, mais nous avons un nouvel agent IA pour le service client, et c’est le meilleur de toutes les applications de voyages”, se vante le dirigeant.Entraîné à partir de “centaines de millions ou même milliards” de données et informations relatives à des séjours de clients, il est d’abord déployé auprès des utilisateurs américains, avant de gagner d’autres pays, dans d’autres langues que l’anglais, dans les mois à venir.Mais Airbnb est plutôt attendu du côté des assistants IA capables de composer tout un séjour sur mesure, et de faire les réservations ensuite, comme celui de la start-up Mindtrip.Un secteur très convoité – Expedia, Booking ou Google essaient depuis des années de s’imposer comme la plateforme centrale des voyageurs.”Nous allons avoir plus de choses dans l’IA”, promet le patron. “A la fin nous deviendrons le concierge parfait pour les voyages et la vie quotidienne”.- Politique -En attendant, Airbnb fait face à des problèmes moins technologiques et plus politiques.Le groupe californien a dû prendre ses distances avec Joe Gebbia, son cofondateur qui a rejoint l’équipe Doge d’Elon Musk, chargée par Donald Trump de traquer les dépenses fédérales qu’elle considère inutiles.Des hôtes de la plateforme ont annoncé quitter Airbnb en réaction à cette situation – les méthodes de la commission sont largement jugées brutales et contre-productives par la gauche américaine.”Nous n’avons pas vu d’impact”, affirme Brian Chesky.”Je pense que le concept d’Airbnb dépasse largement les idées d’une personne ou d’une autre”, ajoute-t-il, avant de rappeler que Joe Gebbia n’est plus impliqué dans les activités quotidiennes d’Airbnb depuis deux ans.Le patron se montre aussi diplomate sur la question des politiques économiques du président américain, qui ont fait plonger les marchés et sèment l’incertitude dans tous les secteurs.Airbnb a observé une baisse du nombre de touristes étrangers venant aux Etats-Unis, mais “nous avons une forte capacité d’adaptation”, assure-t-il. “Si des voyageurs choisissent de partir en vacances dans leur propre pays, ils iront peut-être quand même dans des Airbnb”.”Cela dit, je pense qu’un monde où les frontières sont ouvertes et où les gens voyagent librement est certainement la meilleure chose qui soit”, lâche-t-il, “tant pour l’économie que pour les rencontres culturelles entre les communautés”.

Airbags Takata défectueux: plus de 2.700 véhicules encore concernés en Guadeloupe

Au lendemain de la confirmation d’un nouveau décès en Guadeloupe lié à un airbag Takata défectueux, sur un véhicule Toyota Hilux, le distributeur de la marque dans l’archipel a indiqué mardi que plus de 2.700 véhicules étaient encore concernés.Le scandale des airbags Takata secoue le secteur de l’automobile depuis 2014, forçant ces derniers mois à l’immobilisation de centaines de milliers de véhicules par de nombreux constructeurs pour changer ces équipements à l’origine de plus d’une dizaine de morts en France.La campagne de rappel est notre “priorité” a déclaré auprès de plusieurs médias dont l’AFP Tristan de Reynal, Directeur Général de CARMO SAS, distributeur de la marque Toyota en Guadeloupe, précisant que “2.742 véhicules” sont “encore concernés” sur le territoire guadeloupéen.”Le véhicule impliqué dans cet accident tragique […] a été importé par un autre canal, en dehors du réseau officiel de distribution”, et a donc “[échappé] aux fichiers de traçabilité des distributeurs locaux”, a-t-il ajouté.Concernant les modalités de rappel, M. De Reynal précise que “plusieurs courriers ont été envoyés aux propriétaires concernés mais qu'”un nombre significatif de ces courriers ont été retournés avec la mention +N’habite pas à l’adresse indiquée+”.A ce jour, “96 propriétaires sont injoignables, les adresses connues dans le Siv (Système d’immatriculation des véhicules, ndlr) n’étant pas correctes, ou les courriers n’étant pas récupérés par les destinataires”, explique-t-il encore.M. De Reynal affirme que le distributeur, avec “1.823 airbags en stocks”, est “en mesure de répondre à la demande immédiatement” et a “les moyens de changer tous les airbags restants”.L’entreprise a en outre annoncé la tenue d’une conférence de presse le 3 juin afin de “toucher le maximum de propriétaire” encore concernés.La Chancellerie a demandé le regroupement à la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris de l’ensemble des enquêtes menées sur les conséquences des défaillances de ces airbags, notamment celles relatives à des homicides involontaires.Jusqu’à l’annonce lundi d’une nouvelle victime liée à ces airbags Takata, le ministère des Transports recensait 29 accidents ayant provoqué 11 décès outre-mer et un en métropole. A cause d’un gaz qui vieillit mal, les airbags Takata défaillants risquent d’exploser en projetant des pièces au visage des conducteurs. Leur dégradation est accélérée sous les climats chauds et humides.Â