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Tiktok: la Chine et les Etats-Unis parviennent à un accord à Madrid

Après deux jours de négociations menées à Madrid, la Chine et les États-Unis sont parvenus à un accord concernant TikTok, que le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping doivent finaliser vendredi.”Les grandes discussions commerciales en Europe entre les Etats-Unis et la Chine se sont TRES BIEN déroulées. Cela va bientôt s’achever. Un accord a aussi été trouvé sur une +certaine+ entreprise que les jeunes de notre pays veulent vraiment garder. Ils seront vraiment très heureux”, s’est félicité le président Trump sur son réseau Truth Social.”Je vais parler avec le président Xi vendredi”, a ajouté Donald Trump.”Nous avons un cadre pour un accord TikTok. Les deux dirigeants, le président Trump et le président chinois Xi, se parleront vendredi pour finaliser l’accord, mais nous avons bien un cadre pour un accord sur TikTok”, a confirmé quelques instants plus tard le secrétaire au Trésor des États-Unis Scott Bessent, en début d’après-midi à Madrid, où des délégations des deux pays avaient entamé des discussions commerciales dimanche.Le réseau social TikTok est au cœur d’un différend entre les deux pays depuis des mois. Washington demandait à ce que TikTok soit vendu d’ici le 17 septembre à un propriétaire non chinois, sous peine d’être interdit aux Etats-Unis.En vertu d’une loi votée au Congrès en 2024, TikTok est en principe sous le coup d’une interdiction aux Etats-Unis, sauf si sa maison mère, le groupe chinois ByteDance, en abandonne le contrôle.La date limite pour que l’application populaire trouve un acheteur non chinois ou soit interdite aux États-Unis est fixée au 17 septembre, après une troisième prolongation de cette échéance par le président Trump.Une loi fédérale exigeant la vente ou l’interdiction de TikTok pour des raisons de sécurité nationale devait entrer en vigueur la veille de l’investiture de Donald Trump en janvier.Ce texte visait à empêcher que les autorités chinoises ne puissent mettre la main sur des données personnelles d’utilisateurs de TikTok aux Etats-Unis ou ne soient en mesure d’influencer l’opinion américaine via le puissant algorithme du réseau social, même si aucun élément n’a jamais été produit pour justifier ces craintes.- De nouvelle négociations en vue -La cession nécessite le feu vert de la société ByteDance mais aussi des autorités chinoises, qui n’ont, ni l’une, ni les autres, validé jusqu’à présent l’idée même d’une vente.Entamées dimanche, les négociations entre la Chine et les Etats-Unis se tenaient à Madrid, au siège du ministère espagnol des Affaires étrangères, après un cycle de discussions menées à Genève, Stockholm et Londres.Les délégations étaient dirigées, d’une part, par Scott Bessent et, d’autre part, par le vice-Premier ministre chinois He Lifeng, qui ne s’est pas exprimé à l’issue des discussions lundi.”Nous avons eu de très bonnes discussions”, a estimé Scott Bessent à l’issue de la deuxième journée des pourparlers, précisant que ces échanges s’étaient concentrés sur TikTok. “Nous tiendrons de nouvelles négociations commerciales dans environ un mois à un autre endroit, mais nous avons parlé de nombreuses choses que nous pourrions faire à l’avenir”, a-t-il ajouté.Signe que les tensions ne sont pas apaisées entre les deux géants, Pékin a accusé lundi le géant américain des puces électroniques Nvidia d’avoir violé ses lois antimonopole et annoncé une “enquête approfondie”, sans préciser de quelles violations il s’agissait.Cette annonce survient en outre après le lancement par la Chine au cours du week-end d’enquêtes dans le secteur des semi-conducteurs aux États-Unis.Les tensions commerciales entre Pékin et Washington ont connu des hauts et des bas en 2025, les deux pays se lançant dans l’augmentation répétée de leurs tarifs douaniers respectifs. Au cours de l’année, ces tarifs entre les États-Unis et la Chine ont atteint des niveaux trois fois supérieurs à la normale des deux côtés, perturbant les chaînes d’approvisionnement.Depuis, Washington et Pékin ont conclu un accord visant à désamorcer les tensions, abaissant temporairement les droits de douane à 30% pour les États-Unis et à 10% pour la Chine. En août, les deux pays ont décidé de reporter de 90 jours l’entrée en vigueur de nouvelles hausses de leurs droits de douane respectifs, prolongeant ainsi la trêve commerciale jusqu’au 10 novembre.vid-ds-mig-meg/mdm/er

Wall Street avance, baisse de taux de la Fed et négociations avec la Chine dans le viseur

La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, portée par la perspective d’une baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed) dès mercredi, les investisseurs accueillant également avec optimisme l’avancée des négociations commerciales entre Washington et Pékin.Dans les premiers échanges, le Dow Jones prenait 0,16%, l’indice Nasdaq avançait de 0,46% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,34%.

Tiktok: Chine et Etats-Unis “très proches” d’un accord à Madrid selon le Trésor américain

La Chine et les États-Unis sont “très proches” d’un accord concernant TikTok, a affirmé lundi le secrétaire au Trésor des États-Unis Scott Bessent à Madrid, où les deux pays ont entamé un deuxième jour de discussions commerciales.”Sur l’accord TikTok lui-même, nous sommes très proches de résoudre le problème. Il y a une série d’autres points qui restent non résolus”, a déclaré à la presse Scott Bessent.”Si nous ne parvenons pas à un accord sur TikTok, cela n’affectera pas la relation globale entre les deux pays. Elle reste très bonne”, a-t-il toutefois ajouté, expliquant avoir “beaucoup de respect pour [ses] homologues”.Les négociations commerciales entre les deux plus grandes économies du monde ont repris lundi au ministère espagnol des Affaires étrangères, au lendemain de l’ouverture de ce nouveau cycle de discussions visant à régler les divergences sur le commerce et la technologie qui ont tendu leurs relations, a constaté une journaliste de l’AFP.Les délégations sont dirigées par le secrétaire au Trésor des États-Unis, Scott Bessent, d’une part, et le vice-premier ministre chinois, He Lifeng d’autre part et pourraient se poursuivre jusqu’à mercredi.L’ordre du jour comprend deux des questions les plus épineuses des relations bilatérales entre les deux pays: la menace du président Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers élevés sur les importations chinoises et la demande de Washington que TikTok soit vendu avant, d’ici le 17 septembre à un propriétaire non chinois, sous peine d’être interdit aux Etats-Unis.- Suspicions chinoises sur les puces Nvidia -Mais, signe que les tensions ne sont pas apaisées entre les deux géants malgré l’espoir d’un accord sur TikTok, Pékin a lundi accusé le géant américain des puces Nvidia d’avoir violé ses lois anti-monopole et annoncé une “enquête approfondie”.”Suite à une enquête préliminaire, il a été déterminé que NVIDIA Corporation a violé la loi anti-monopole de la République populaire de Chine”, a affirmé l’Administration d’État pour la régulation du marché (SAMR) dans un communiqué, sans préciser de quelles violations il s’agissait.Le régulateur chinois des marchés va donc approfondir l'”enquête préliminaire” qu’il avait lancée en décembre sur Nvidia.Les résultats financiers de Nvidia publiés le mois dernier ont suscité des inquiétudes concernant ses activités en Chine, de plus en plus scrutées par Washington dans un contexte de fortes tensions commerciales et géopolitiques.Cette annonce survient en outre après le lancement par la Chine au cours du week-end d’enquêtes dans le secteur des semi-conducteurs aux États-Unis.Les tensions commerciales entre Pékin et Washington ont connu des hauts et des bas en 2025, les deux pays se lançant dans l’augmentation répétée de leurs tarifs douaniers respectifs. Au cours de l’année, ces tarifs entre les États-Unis et la Chine ont atteint des niveaux trois fois supérieurs à la normale des deux côtés, perturbant les chaînes d’approvisionnement.Depuis, Washington et Pékin ont conclu un accord visant à désamorcer les tensions, abaissant temporairement les droits de douane à 30% pour les États-Unis et à 10% pour la Chine. En août, les deux pays ont décidé de reporter de 90 jours l’entrée en vigueur de nouvelles hausses tarifaires sur leurs exportations réciproques, prolongeant ainsi la trêve commerciale jusqu’au 10 novembre.Le ministère chinois du Commerce a appelé vendredi Washington à “travailler avec la Chine sur la base du respect mutuel et de consultations égales, pour résoudre les préoccupations mutuelles par le dialogue et trouver une solution au problème”, selon un communiqué. Les réunions à Madrid pourraient poser les bases d’un possible sommet entre Trump et le dirigeant chinois Xi Jinping plus tard cette année. 

La Bourse de Paris en hausse, les yeux sur la Fed

La Bourse de Paris a ouvert en hausse lundi, faisant fi de la dégradation par Fitch de la note de la dette française, les yeux rivés sur la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui devrait baisser ses taux cette semaine.Vers 9H30 (heure de Paris), le CAC 40 prenait 0,72%, en hausse de 56,61 points, à 7.881,85 points. Vendredi, l’indice vedette parisien était resté stable (+0,02%).”Les acteurs du marché nourrissent de grandes attentes à l’égard de la prochaine réunion de la Réserve fédérale américaine et de sa décision sur les taux d’intérêt”, relève Andreas Lipkow, analyste indépendant.L’institution monétaire de la première économie mondiale se réunit les 16 et 17 septembre pour déterminer de la suite de sa politique.Elle devrait abaisser ses taux pour la première fois depuis décembre 2024, afin de stimuler l’activité économique américaine, sur fond de détérioration du marché du travail ces dernières semaines.”La Fed baissera probablement ses taux de 0,25 point de pourcentage”, prévoient les experts de Natixis.L’inflation du mois d’août, publiée la semaine dernière, est restée globalement conforme aux attentes du marché. Elle ne constitue donc plus, selon les analystes, un obstacle à un assouplissement monétaire de la banque centrale américaine.”Je pense que vous allez procéder à une forte baisse. C’est le moment idéal pour baisser les taux”, a d’ailleurs affirmé dimanche le président des Etats-Unis Donald Trump, qui réclame à cor et à cri un tel mouvement depuis plusieurs mois.Une baisse des taux est généralement bonne pour les actions car elle permet aux entreprises de se financer à moindre coût, ce qui améliore les perspectives d’investissements et donc de croissance de l’activité.La dette française dégradéeL’agence de notation Fitch a abaissé vendredi soir la note souveraine de la France à A+, sanctionnant le pays pour son instabilité politique persistante et les incertitudes budgétaires qui contrarient l’assainissement de ses comptes publics très dégradés. Ouvrant le bal des examens d’automne des agences de notation, Fitch dresse un constat sévère de la situation des finances publiques dans la deuxième économie de la zone euro, quatre jours après la chute du gouvernement Bayrou et la nomination de Sébastien Lecornu.Elle juge notamment improbable la réduction du déficit public sous les 3% du PIB en 2029 comme l’ambitionnait le gouvernement sortant pour remettre la France dans les clous européens. Cette dégradation était attendue par les investisseurs parisiens, et n’a eu donc que peu d’effet sur le marché obligataire.Vers 9H30 (heure de Paris) le taux d’intérêt à dix ans hexagonal était de 3,50%, le même niveau que vendredi soir en clôture, avant la décision de Fitch. L’écart avec celui de l’Allemagne atteignait 0,80 point de pourcentage, contre 0,79 point en fin de semaine dernière.

En Grèce, des mouches stériles pour lutter contre la destruction des cultures fruitières

Dans un verger de kakis, à Naoussa, dans le nord de la Grèce, des scientifiques ouvrent avec précaution des sachets en papier. Des milliers de mouches s’envolent aussitôt au dessus des plaqueminiers.L’expérience vise à atténuer l’impact destructeur de nouvelles espèces de mouches invasives qui ravagent les cultures fruitières.Car ces insectes lâchés sont des mâles stérilisés de la mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata) qui détruit une partie des récoltes à Naoussa, une région productrice de pêches, un fruit largement exporté hors de Grèce.Financé par l’Union européenne, le projet REACT, doté d’un budget de 6,65 millions d’euros sur quatre ans, rassemble des chercheurs de douze pays: du Royaume-Uni à l’Afrique du Sud en passant par Israël et la France afin de procéder à un premier essai de la technique de l’insecte stérile (TIS).”Notre approche est d’éradiquer localement les populations de la mouche méditerranéenne des fruits”, explique Nikos Papadopoulos, professeur d’entomologie à l’Université de Thessalie, qui participe au projet.Ce savoir-faire doit ensuite être appliqué “à d’autres espèces destructrices, comme la mouche orientale des fruits (Bactrocera dorsalis) et la mouche des pêches (Bactrocera zonata)”, poursuit-il lors d’une visite organisée pour des journalistes, dont deux de l’AFP.Venue d’Afrique subsaharienne, la mouche méditerranéenne a commencé à apparaître dans le sud-est de l’Europe avec la hausse des températures liée au changement climatique. Le ver de ce ravageur s’attaque aux pêchers, agrumes, pommiers, abricotiers, fraisiers et cerisiers notamment.- supplément bactérien -Les mouches mâles stérilisées à l’Université de Patras reçoivent “un supplément bactérien qui les rend plus actives, plus résistantes et plus compétitives”, détaille George Tsiamis, directeur du laboratoire de systèmes microbiologiques de cette université. “Elles sont ainsi plus susceptibles de survivre, de parcourir des distances plus longues, de vivre plus longtemps et surtout de s’accoupler avec des femelles de type sauvage”, poursuit le chercheur.Mais la reproduction des mouches mâles stérilisées et des femelles est empêchée ce qui va réduire progressivement jusqu’à l’élimination des ravageurs. Une technique qui, à en croire ses promoteurs, n’utilise pas de pesticides.Savvas Pastopoulos a accepté que son verger participe à cet essai scientifique et a été chargé d’informer les autres producteurs de fruits alentour.”Lorsqu’ils ont vu ces sacs remplis d’insectes, ils se sont d’abord montrés méfiants”, affirme cet agronome de 40 ans. Mais une fois les explications fournies, “ils ont compris l’intérêt du projet”. A Naoussa, “il y a eu des saisons où la mouche méditerranéenne a causé la perte de notre production en quinze jours”, se désole-t-il. Les mouches des fruits envahissantes figurent parmi les menaces les plus destructrices pour la production alimentaire mondiale, selon les scientifiques. Deux des espèces nuisibles, la mouche orientale des fruits et la mouche des pêches, ont causé des dégâts économiques massifs dans le monde et menacent désormais d’envahir l’Europe.Selon Nikos Papadopoulos, la mouche orientale des fruits est désormais présente en Europe, à commencer par la région de Naples, en Italie. Elle est aussi apparue en France et en Belgique. “C’est une menace réelle pour les pays méditerranéens et on s’attend à des problèmes en Grèce, sur la côte croate, en Italie, en Espagne et au Portugal”, souligne-t-il.- facteur aggravant -Le changement climatique constitue un facteur aggravant car les espèces envahissantes se propagent avec la chaleur, selon Vasilis Rodovitis, doctorant au laboratoire d’entomologie et de zoologie agricole de l’Université grecque de Thessalie. Ces deux espèces “se sont révélées capables de passer l’hiver dans les régions les plus chaudes d’Europe, comme l’île de Crète (Grèce) ou la ville de Valence (Espagne)”, selon lui. Dans des régions tempérées comme Naples et Thessalonique, la deuxième ville grecque, “nous avons observé un faible taux de survie mais suffisant pour se  reproduire au début de printemps”, a-t-il ajouté. La petite ville de Naoussa a été choisie parce que la population de la mouche méditerranéenne des fruits y est faible,comme lors des premiers stades d’invasion d’une nouvelle espèce. “Nos premières conclusions montrent une réduction du nombre de la population locale de ravageurs que nous surveillerons cette année et l’année prochaine”, assure Marc Schetelig, coordinateur du projet. Selon ce professeur de biotechnologie à l’Université de Giessen en Allemagne, “cet essai à petite échelle sert de modèle pour l’Europe”. 

Chine: l’industrie et la consommation marquent le pas

La croissance de la production industrielle et celle des ventes au détail en Chine ont ralenti en août davantage qu’attendu, symptômes des difficultés persistantes de la deuxième économie mondiale, indiquent des données officielles publiées lundi. La crise prolongée du secteur immobilier, jadis moteur économique, une demande internationale plus faible ainsi qu’un taux de chômage élevé chez les jeunes Chinois pèsent sur la consommation des ménages et le moral des entreprises.Dans ce contexte, la production industrielle a connu en août son taux de croissance le plus bas depuis un an, avec une progression de 5,2% en glissement annuel, selon le Bureau national des statistiques (BNS).C’est bien inférieur à la prévision moyenne d’analystes interrogés par l’agence Bloomberg (+5,6%). La croissance de la production industrielle n’avait plus connu un niveau aussi bas depuis août 2024 (+4,5%). La faiblesse de la demande internationale est l’un des éléments d’explication.Les ventes de détail, principal indicateur de la consommation, ont encore ralenti en août, avec une progression de 3,4% seulement sur un an, selon le BNS. Il s’agit de leur rythme le plus faible en neuf mois et il est très inférieur lui aussi aux prévisions des économistes interrogés par Bloomberg (+3,8%).La baisse des ventes coïncide avec l’essoufflement d’un programme, subventionné par les autorités pour stimuler la consommation, de reprise de biens (produits électroniques, réfrigérateurs, climatiseurs, etc.) pour les ménages qui souhaitent acheter du neuf.Cette faiblesse durable des ventes alimente les craintes d’une spirale déflationniste.- “Perte de vitesse” -“L’environnement externe reste marqué par de fortes instabilités et incertitudes, et les performances économiques (de la Chine) continuent de faire face à de nombreux risques et défis”, a affirmé lundi Fu Linghui, économiste en chef du BNS, devant la presse.Sur le front de l’emploi, aucune amélioration n’est constatée: le taux de chômage s’élevait à 5,3% en août, en hausse de 0,1 point par rapport à juillet.”Les derniers chiffres montrent une nouvelle perte de vitesse le mois dernier”, indique dans une note Zichun Huang, économiste au cabinet Capital Economics. “Si une partie s’explique par des perturbations temporaires liées à la météo, le ralentissement de fond est net, ce qui accroît la pression sur les autorités pour renforcer leur soutien” budgétaire, souligne-t-elle.Signe du marasme dans l’immobilier: les prix des logements neufs ont encore reculé en glissement annuel dans 65 des 70 villes suivies par le BNS, selon des données publiées lundi. “Ce déclin du marché immobilier est un facteur clé derrière la faiblesse du moral des consommateurs”, souligne dans une note Lynn Song, économiste à la banque ING.- Guerre commerciale -Malgré une série de mesures de relance prises depuis l’an dernier par les autorités, l’activité peine à reprendre ses couleurs de l’avant-Covid.”Les signaux venant du marché du travail ne s’améliorent pas et les vents contraires venus de l’étranger s’intensifient”, souligne Sheana Yue, du cabinet Oxford Economics.Elle avertit du fait que “l’économie pourrait connaître un coup d’arrêt au quatrième trimestre” si la faiblesse de l’activité se prolonge.Le gouvernement chinois s’est fixé un objectif ambitieux “d’environ 5%” de croissance pour cette année mais celui-ci est compliqué par le contexte national et l’offensive commerciale lancée par le président américain Donald Trump.La Chine et les Etats-Unis ont entamé dimanche de nouvelles discussions commerciales à Madrid pour tenter de trouver des accords sur leurs différends. Pékin et Washington se sont livré une véritable guerre commerciale en début d’année, répondant chacun aux hausses de droits de douane de l’autre. Les deux pays sont ensuite convenus d’une trêve commerciale jusqu’à novembre. Leur accord a temporairement fixé à 30% les taxes américaines sur les produits chinois et 10% celles de Pékin sur les marchandises américaines.

Agriculture: la FNSEA appelle à “une grande journée d’action” le 26 septembre

Le syndicat agricole FNSEA appelle à “une grande journée d’action” autour des questions des échanges internationaux pour les produits agricoles le vendredi 26 septembre à travers toute la France, a annoncé son président Arnaud Rousseau dans un entretien au Journal du dimanche.Cette mobilisation aura lieu contre “le Mercosur, les taxes imposées par Donald Trump et le flot des importations internationales qui ne respectent pas les normes qui sont les nôtres”, a expliqué le dirigeant.”A l’image des œufs ukrainiens: tous ces produits qui entrent sur notre territoire et que nous ne voulons pas voir dans nos assiettes, car ils sont dangereux pour la santé et pour l’environnement!”, poursuit-il dans cet entretien au JDD.Arnaud Rousseau évoque la date du 25 septembre dans l’entretien, mais la mobilisation est prévue en réalité le vendredi 26 septembre, a ensuite précisé la FNSEA.”Les actions sont à l’appréciation des fédérations départementales mais ça peut prendre la forme de visite de grandes surfaces pour aller chercher tous les produits non conformes”, a indiqué à l’AFP un porte-parole du premier syndicat agricole français, qui mènera ces actions avec les Jeunes Agriculteurs (JA).La FNSEA et les JA avaient déjà dit leur hostilité à l’accord de libre-échange entre des pays latino-américains du Mercosur et l’Union européenne (UE).Cet accord UE-Mercosur doit notamment permettre à l’UE d’exporter davantage de voitures, de machines, de vins et de spiritueux en Argentine, au Brésil, en Uruguay et au Paraguay.En retour, il faciliterait l’entrée de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains, au risque de fragiliser certaines filières agricoles européennes.La FNSEA avait indiqué ne pas vouloir participer au mouvement “Bloquons tout” du 10 septembre pour éviter une “récupération politique”, mais elle avait déjà prévu une mobilisation “cet automne” sur ses propres revendications.”Nous attendons une date de rendez-vous avec (le nouveau Premier ministre) M. Lecornu dans les prochains jours”, a dit le porte-parole de la FNSEA à l’AFP.

Face au climat qui change, la moule bulgare veut croire en sa chance

Ensemencement décalé, filets plus profonds. En mer Noire, le Bulgare Nayden Stanev adapte son élevage de moules en espérant tirer son épingle du jeu car ici, le réchauffement est moins intense qu’en Méditerranée et l’eau donc plus clémente pour le petit mollusque à coque noire. “Cette année, on s’en tire bien”, dit à l’AFP le mytiliculteur de 56 ans à bord de son vieux bateau diesel, évoquant les 20% de coquillages qui n’ont pas survécu à la canicule marine, qui décime les élevages d’Europe. Car ce coquillage est menacé, au grand désespoir des principaux pays producteurs que sont l’Espagne et l’Italie, où la production baisse inexorablement ces dernières années. Bien sûr, avec son millier de tonnes produits par an contre plus de 54.500 rien que pour la France en 2023, la Bulgarie est encore loin de jouer dans la cour des grands. Mais elle est déjà le premier producteur en Europe de l’Est.- Pleine saison -Avec les eaux de la Grèce voisine qui tendent à se “tropicaliser”, de nouvelles opportunités s’offrent à Nayden Stanev qui compte bien en profiter et fait tout pour adapter sa ferme marine. Car la Méditerranée est l’une des mers qui change le plus vite. Avec une température moyenne en surface de 26,79°C, elle a connu cette année son mois de juillet le plus chaud jamais enregistré, selon Mercator Océan International, opérateur du service Copernicus Marine de l’Union européenne.Si ces hausses de température ne sont pas nouvelles, le changement climatique les rend de plus en plus fréquentes, de plus en plus longues, de plus en plus extrêmes. Avec ses 25,46°C degrés sur la même période, la mer Noire laisse plus de temps aux professionnels pour s’adapter et la baie du cap Kaliakra (nord-est), protégée des courants, demeure privilégiée. En compagnie de ses six employés, Nayden Stanev est sur le pont dès l’aube pour récolter et livrer sa production alors que la saison bat son plein en cette fin du mois d’août.- Gestes ancestraux -Le téléphone de cet ancien commando de marine sonne sans interruption tandis qu’il prend les commandes sur un petit carnet. Ce jour-là, ce ne sont pas moins de dix tonnes de moules qu’il devra livrer.Des centaines de restaurants et les marchands locaux sont très demandeurs, mais aussi la Roumanie voisine. Après une courte traversée, l’équipage atteint les 200 hectares de champs de moules. A la surface flottent des bouées sombres auxquelles sont suspendus de longs filets sur lesquels elles croissent.Sans échanger un mot, les hommes travaillent avec des gestes ancestraux: l’un fait émerger les précieuses coquilles, l’autre les nettoie, un troisième les trie. Les sacs de 800 kilos s’empilent, des cormorans guettent les restes avant que le bateau ne revienne à quai en début d’après-midi, attendu par plusieurs camions frigorifiques. Quelques habitants patientent aussi, munis de seaux pour le dîner en famille. Malgré la bonne récolte, les experts invitent à la prudence. Ici non plus “la mer n’a pas le temps de refroidir, quand le réchauffement est prolongé”, déplore Radoslava Bekova, de l’institut d’océanologie à l’académie bulgare des sciences. “Fragilisée, la moule est vulnérable aux maladies” et l’année dernière, les pertes avaient été très lourdes, rappelle-t-elle.La production de moules dans l’UE est en baisse depuis 2018 tandis que la production mondiale a continué de croître, selon les données de l’Observatoire européen des marchés des produits de la pêche et de l’aquaculture (EUMOFA). En 2023, le volume récolté dans l’UE était inférieur d’environ 21% à celui de 2018.”Le passage durable des eaux à 26°C et plus — seuil de mortalité massive des moules — pendant les pics de demande perturbe la chaîne d’approvisionnement”, constate John A. Theodorou, professeur associé au département des pêches et de l’aquaculture de l’Université de Patras, en Grèce. “Le changement climatique frappe déjà à la porte des producteurs européens”. Dans ce tableau noir, les conchyliculteurs bulgares ont des raisons d’espérer.L’écart de températures “ouvre des débouchés à la moule de la mer Noire, moins exposée aux pressions environnementales”, estime M. Theodorou.Quelque 356.500 tonnes de moules ont été récoltées dans l’UE en 2023, pour une valeur d’environ 463 millions d’euros, d’après les données d’EUMOFA. L’Espagne arrivait en tête avec 155.700 tonnes, suivie de l’Italie (57.279) et de la Grèce (18.000). La Bulgarie représentait, elle, près de 1.100 tonnes. 

Budget: Yaël Braun-Pivet appelle à un accord autour de 35 milliards d’économies

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a appelé dimanche le gouvernement de Sébastien Lecornu et les partis à chercher un accord autour “de 35 à 36 milliards” d’euros d’économies dans le projet de budget 2026, soit moins que les 44 milliards initialement prévus par François Bayrou.”Il faut discuter et donc il va falloir baisser cette ambition” d’économies, a reconnu sur LCI Yaël Braun-Pivet, qui a exprimé sa satisfaction après la décision du Premier ministre Sébastien Lecornu d’abandonner la suppression de deux jours fériés, mesure qui était destinée à augmenter les recettes de l’Etat. “Je pense que l’on peut arriver à un accord autour d’une somme qui sera un peu moindre (et) si on pouvait avoir une cible à 35/36 milliards, ça serait bien”, a-t-elle expliqué. “Maintenant, essayons de trouver le bon niveau qui nous permette de résorber cette dette et de nous inscrire dans une bonne trajectoire et d’être juste vis-à-vis de nos concitoyens”, a affirmé la présidente macroniste de l’Assemblée nationale.”Il faut de la justice fiscale, c’est important”, a-t-elle prévenu. “Il faut que tout le monde mette la main à la pâte pour que l’on puisse y arriver, patrons compris, entreprises comprises”, a affirmé Yaël Braun-Pivet, en réponse au patron du Medef Patrick Martin qui brandit la menace d’une “grande mobilisation patronale” si les impôts des entreprises étaient augmentés.Après la main tendue de Sébastien Lecornu à la gauche, en particulier au PS, elle a appelé le parti d’Olivier Faure à ne “pas avoir une attitude qui serait une attitude de blocage”.Elle a toutefois rejeté la proposition des socialistes d’appliquer la taxe Zucman sur les très hauts patrimoines, qui n’est “pas d’une bonne piste”.Hors de question également pour elle de revenir sur la réforme des retraites, mais elle a donné des pistes pour un compromis sur “la pénibilité et la carrières des femmes”. Elle a aussi refusé de revenir sur la politique de l’offre. “La France est redevenue le pays le plus attractif d’Europe parce que nous avons mené cette politique”, a-t-elle déclaré.

La Fête du sport étrennée dans un contexte budgétaire tendu pour le secteur

Laure et Florent Manaudou dans la Seine, un parterre d’athlètes et plus de 5.000 événements dans toute la France: la première Fête du sport dimanche veut instaurer un rendez-vous joyeux et populaire, malgré un contexte plombé par la crainte de coupes budgétaires supplémentaires.A la suite de la grande parade des athlètes des JO de Paris 2024 qui s’était déroulée le 14 septembre 2024 sur les Champs-Elysées, Emmanuel Macron avait proposé d’instaurer tous les ans, à cette date, une Fête du sport à l’image de la Fête de la musique (21 juin).Dimanche, dans tout l’Hexagone, plus de 5.000 animations, démonstrations, rencontres avec des athlètes et autres initiations gratuites sont proposées par 73 fédérations sportives.A Paris, la rue de Rivoli sera transformée entre 11H00 et 18H00 en “Boulevard du sport” sur plus de deux kilomètres, avec des espaces de démonstrations et de pratique pour petits et grands, en présence d’athlètes de renom comme Marie-José Pérec (athlétisme), Martin Fourcade (biathlon), Nikola Karabatic (handball) ou encore Sofiane Oumiha (boxe).Toujours dans la capitale, mais dans la Seine cette fois, “une course de légende” opposera en fin de journée dans le bassin Grenelle – l’un des trois sites de baignade dans le fleuve ouverts cet été au grand public – les nageurs Alain Bernard, Charlotte Bonnet, Jordan Coelho, Maxime Grousset, Camille Lacourt, Laure Manaudou, Florent Manaudou, Malia Metella et Yohann N’Doye-Brouard.Dans leur sillage, Maxime Grousset tentera ensuite de battre son record sur 100 mètres nage libre face à… Tony Estanguet en canoë.En début de soirée, cette première Fête du sport se conclura par l’ultime envol de l’année pour la vasque olympique.S’ils se disent “pleinement engagés pour la réussite” de cette Fête du sport, les Comités olympique et paralympique ont aussi dénoncé le fait que le sport, depuis les JO-2024, a “été fragilisé par les coupes budgétaires”, dans une tribune publiée vendredi et signée par leurs présidentes respectives Amélie Oudéa-Castéra et Marie-Amélie Le Fur.- “Pas le cœur à la fête” -Dans le plan de rigueur annoncé par l’ex-Premier ministre François Bayrou, les missions jeunesse et sport se voyaient rabotées de 17,6% pour l’année 2026, une annonce qui avait sidéré le monde du sport, dont le précédent budget avait déjà été bien rogné.”On n’a pas le cœur à la fête”, résumait vendredi auprès de l’AFP Mme Oudéa-Castéra, également ancienne ministre des Sports et des JO.Elle disait “espérer que dans le cadre de la nouvelle donne politique, on reviendra à plus de raison sur ce que doit être la contribution du sport” dans les coupes budgétaires pour 2026, ajoutant qu’elle “n’accepte pas qu’il y ait une trahison de l’héritage des Jeux” de Paris.Un appel au boycott de l’événement a d’ailleurs été lancé par le président PS du département de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, pour protester contre “le choix incompréhensible” du gouvernement “de réduire le budget du sport” et notamment l’exclusion des enfants de 6 à 14 ans du “pass Sport”, réservé désormais aux ados.La ministre démissionnaire des Sports Marie Barsacq a dit “comprendre la raison pour laquelle M. Troussel lance ce boycott puisque c’est un appel à prendre conscience que le sport compte dans le pays”, mais estime que “dans le contexte actuel, on a plutôt intérêt à installer ce rendez-vous annuel pour que le sport prenne sa place”. “Le soutien au sport ne passe pas que par le budget du ministère des Sports”, déclarait il y a quelques jours Mme Barsacq à l’AFP.