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Wall Street termine en hausse avant un indice d’inflation

La Bourse de New York a terminé dans le vert mardi, à la veille de la publication d’un indice d’inflation américain qui pourrait donner une image des conséquences économiques des droits de douane, alors que les négociations commerciales sino-américaines se poursuivent à Londres.Le Dow Jones a avancé de 0,25%, l’indice Nasdaq de 0,63% et l’indice élargi S&P 500 a pris 0,55%.”C’était une session très calme et je pense que c’est en partie dû au fait que nous n’avons pas eu de données importantes aujourd’hui”, a estimé auprès de l’AFP Christopher Low, analyste de FHN Financial.Les investisseurs ont particulièrement scruté toute avancée dans les pourparlers entre Pékin et Washington dans le cadre d’un nouveau cycle de négociations, entamé lundi, afin de consolider la trêve commerciale arrachée il y a un mois en Suisse.”Nous avons discuté toute la journée d’hier et je m’attends à ce que ce soit encore le cas aujourd’hui. Tout se passe bien”, a déclaré sur Bloomberg TV le secrétaire d’Etat au Commerce américain Howard Lutnick, à son arrivée mardi pour ce deuxième jour de négociations.Le président américain Donald Trump avait affirmé lundi avoir “de bons échos”. “Tout se passe bien avec la Chine. Mais la Chine n’est pas facile”, a-t-il dit. “Nous souhaitons ouvrir la Chine et si nous n’y parvenons pas, nous ne ferons sans doute pas de geste” en leur faveur, a-t-il ajouté.La place américaine a aussi été tirée par l’annonce de la Maison-Blanche sur l’abrogation d’une “mesure visant à limiter la pollution des centrales électriques”, ce qui constitue un changement “important” et “positif” pour l’économie américaine, selon M. Low.En cause: les Etats-Unis ont “un défi à relever en matière de production d’énergie qui ne fera que s’aggraver à mesure que l’intelligence artificielle (IA) se développera, parce qu’elle est une énorme consommatrice d’énergie”, a souligné l’analyste.Le secteur des producteurs d’électricité a terminé globalement en hausse mardi à l’image de PG&E (+1,44%), Xcel Energy (+0,85%) ou Consolidated Edison (+1,28%).Côté indicateurs américains, l’inflation pour le mois de mai (indice CPI) sera publiée mercredi, suivie de l’indice des prix à la production jeudi (indice PPI) et d’une première estimation de la confiance des consommateurs vendredi.”Les rapports sur l’inflation sont toujours un peu plus significatifs lorsqu’ils sont publiés juste avant une réunion de la Réserve fédérale (Fed)”, à l’image de celle qui débutera mardi prochain, a prévenu M. Low, d’autant que cette fois, la banque centrale américaine “mettra à jour ses prévisions” économiques pour les mois à venir.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans était stable par rapport à la veille, à 4,47%.Au tableau des valeurs, le groupe informatique américain IBM a pris un peu de vitesse (+1,53% à 276,24 dollars), après la présentation de ses nouvelles avancées techniques qui doivent lui permettre de mettre au point, d’ici 2029, le premier ordinateur quantique commercial, machine à la puissance de calcul inédite utilisable pour des applications concrètes.Le groupe agroalimentaire J.M. Smucker, notamment connu pour son beurre de cacahuètes Jif, a plongé (-15,59% à 94,41 dollars) en raison de prévisions inférieures à celles des analystes pour l’année fiscale en cours à cause des incertitudes économiques.Le géant américain de la restauration rapide McDonald’s a encore perdu du terrain, pour la septième séance consécutive (-1,43% à 300,43 dollars), après que les analystes de Redburn Atlantic ont révisé en baisse leur recommandation, inquiets de l’évolution des habitudes de consommation due aux médicaments amaigrissants et à l’inflation.

“Conclave” des retraites: le Medef inflexible sur les 64 ans, pas sur le reste

A une semaine de la fin prévue du “conclave” sur les retraites, le Medef a dévoilé un peu son jeu mardi, refusant d’abaisser l’âge légal de 64 ans mais proposant quelques aménagements sur la pénibilité et sur la maternité.”Dans un esprit de responsabilité pour notre pays”, le Medef préconise ainsi “le maintien de l’âge légal du départ en retraite à 64 ans”, dans un document recensant ses propositions, transmis à la presse.Sur l’usure professionnelle, “nous sommes prêts à avancer car nous avons conscience qu’il y a des situations professionnelles plus exigeantes que d’autres, pouvant avoir un impact sur la santé”, indique en revanche l’organisation patronale.Au “sujet des femmes”, le Medef dit avoir pour “priorité” de “faire en sorte que la maternité n’impacte pas le déroulement de carrières”. Mais l’organisation patronale demande que ces aménagements de la réforme Borne se fassent sans “remettre en cause l’équilibre financier” de celle-ci, et “sans alourdir le coût du travail pour les entreprises françaises” ou pour les salariés.Le Medef propose de financer ces mesures en resserrant “de manière très significative” le dispositif des carrières longues, qui s’est “progressivement éloigné de sa cible originelle” et cible aujourd’hui un public trop large, estime-t-il.Il propose également de supprimer la surcote parentale mise en place par la réforme Borne.- “Bougé sur l’âge” -Interrogée sur franceinfotv, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, ne s’est pas montrée découragée par le refus du Medef de revenir sur l’âge légal. “S’ils ont pu avancer sur la question de la pénibilité, sur la question de la situation des femmes, on va pouvoir aussi parler de la question de l’âge”, a-t-elle indiqué, en rappelant que la CFDT voulait “un bougé sur l’âge”.La proposition du Medef d’évoluer sur pénibilité et maternité, mais pas les 64 ans, “est light”, a jugé auprès de l’AFP Cyril Chabanier, numéro un de la CFTC, qui dit attendre la suite au conclave.François Hommeril, à la tête de la CFE-CGC, balance entre deux sentiments. “Est-ce qu’on ne laisserait pas de côté le sujet des 64 ans, pour essayer de réparer les injustices que cette réforme a crée ?”, s’interroge-t-il ainsi d’abord auprès de l’AFP. En ajoutant qu’il “ne valide pas” et ne validera “jamais les 64 ans”.Sur la pénibilité et l’usure, le Medef propose notamment de revoir le compte professionnel de prévention pour que celui-ci prenne en compte la manipulation de charges lourdes, les postures pénibles ou les vibrations mécaniques, une ouverture vis-à-vis de la CFDT qui réclame depuis longtemps la prise en compte de ces trois critères.Le Medef propose également de “modifier le dispositif de l’inaptitude/invalidité qui concerne aujourd’hui près d’une personne sur 7 qui liquide sa retraite”, en “abaissant l’âge de départ de 62 ans à 61 ans”.- Reprise en main des partenaires sociaux – S’agissant des femmes, l’organisation patronale suggère de “permettre aux femmes ayant acquis des trimestres supplémentaires liés à la maternité de bénéficier d’une amélioration de leur niveau de pension en modifiant le calcul du salaire annuel moyen”. Ce dernier serait “calculé non plus sur les 25 meilleures années mais sur 23 ou 24 années, ce qui mécaniquement améliorera leur niveau de pension”.Les propositions du Medef ne disent pas en revanche comment revenir à l’équilibre du régime des retraites en 2030, comme l’a demandé le gouvernement de François Bayrou. Pour l’instant, et malgré la réforme Borne, un trou de 6,6 milliards d’euros est toujours attendu en 2030.Le Medef se contente de suggérer “une reprise en main du régime des salariés du privé par les partenaires sociaux”, dans lesquels ceux-ci “auraient à leur main les leviers permettant le pilotage d’un régime de retraite : le niveau des pensions, l’âge de départ, le niveau des cotisations”.Patronat et syndicats piloteraient le système dans le respect d’une “règle d’or à l’instar de celle” déjà en vigueur à l’Agirc-Arrco, le système de retraites complémentaires du privé déjà cogéré par le patronat et les syndicats.  Cette “règle d’or” interdit à l’Agirc-Arrco de s’endetter et la contraint à adapter en permanence ses dépenses à ses ressources.

Boeing n’a livré aucun avion en Chine en mai

Boeing n’a livré aucun avion en Chine au mois de mai malgré le feu vert de Pékin, qui avait temporairement interdit en avril aux compagnies aériennes chinoises de faire affaire avec le constructeur aéronautique américain du fait de la guerre commerciale initiée par Washington.Les deux plus grandes puissances économiques mondiales ont finalement annoncé mi-mai la suspension, pour 90 jours, de la majeure partie de leurs surtaxes respectives.Dans la foulée, Pékin a donné des directives pour une reprise des livraisons des avions Boeing – plus gros exportateur américain – mais le processus et les démarches administratives devaient prendre “un peu de temps”, avait alors expliqué à l’AFP une source proche du dossier.Selon les données publiées mardi par Boeing, le groupe a procédé à 45 livraisons en mai (24 un an plus tôt): 32 exemplaires de la famille du 737 – dont 31 737 MAX, avion le plus vendu de Boeing – , sept 787 Dreamliner, cinq 777 Fret et un 767 Fret.Depuis le début de l’année, il a remis 220 avions à leurs propriétaires – dont 164 737 MAX – contre 131 sur les cinq premiers mois de 2024.A noter qu’en fin de mois, le groupe est parvenu à hisser la production du 737 au plafond mensuel de 38 appareils imposé par le régulateur aérien (FAA) après l’incident en vol en janvier 2024 sur un 737 MAX 9 d’Alaska Airlines, qui a plongé l’avionneur dans une crise existentielle.- Cadence accélérée -Kelly Ortberg, patron de Boeing, avait indiqué récemment être proche de ce plafond et compter demander l’autorisation de grimper à 42 mensuels, puis à 47 vers la fin de l’année. Avant la pandémie de Covid-19 et le crash de deux 737 MAX 8 en 2018 et en 2019 (346 morts au total), Boeing produisait 52 avions de la famille du 737 par mois.La cadence de production du 777/777X devrait atteindre prochainement quatre par mois, celle du 767 se hisser à trois et Boeing vient d’obtenir de la FAA l’autorisation de passer de cinq 787 Dreamliner par mois à sept.Du côté des commandes, le carnet a été grandement étoffé par la commande historique du Qatar à l’occasion de la visite du président Donald Trump dans l’émirat.Qatar Airways a ainsi acheté 210 avions gros porteurs, pour une valeur totale de 96 milliards de dollars: 130 exemplaires du 787 Dreamliner et trente du nouveau programme 777X – pas encore certifié -, avec une option pour cinquante supplémentaires.Au total, l’avionneur a enregistré 303 commandes brutes en mai dont 146 pour des 737 MAX, 127 pour des 787 et trente pour des 777.Il s’agit du plus gros volume de commandes brutes mensuelles depuis décembre 2023 (371 avions commandés), juste avant l’incident d’Alaska Airlines qui n’a fait que des blessés légers.Après annulations et ajustements comptables, les commandes nettes ressortent à 345 avions en mai et à 606 sur les cinq premiers mois de l’année.Le carnet de commandes contenait 6.537 avions à fin mai, soit l’équivalent de plus de 500 milliards de dollars.

Commerce: l’espoir grandit dans les discussions entre Washington et Pékin

Les négociations commerciales entre Chine et Etats-Unis se poursuivaient mardi à Londres et devraient reprendre dans la soirée après une pause, l’objectif restant de consolider la trêve arrachée il y a un mois à Genève.Ce nouveau cycle de discussions est scruté attentivement par les marchés, qui espèrent des progrès aussi significatifs que lors des négociations suisses: Pékin et Washington s’étaient alors entendus sur une réduction substantielle de leurs taxes douanières respectives pendant 90 jours.”Nous avons discuté toute la journée d’hier et je m’attends à ce que ce soit encore le cas aujourd’hui. Tout se passe bien”, a déclaré sur Bloomberg TV le secrétaire d’Etat au Commerce américain, Howard Lutnick, à son arrivée mardi pour ce deuxième jour de négociations.Les discussions ont marqué une pause en fin de journée mais devraient reprendre à 20H00 heures locales (19H00 GMT), a confirmé auprès de l’AFP un porte-parole du représentant au Commerce de la Maison Blanche (USTR).Donald Trump avait affirmé lundi avoir “de bons échos”. “Tout se passe bien avec la Chine. Mais la Chine n’est pas facile”, a-t-il dit. “Nous souhaitons ouvrir la Chine et si nous n’y parvenons pas, nous ne ferons sans doute pas de geste” en leur faveur.- Marchés rassurés -Les terres rares chinoises constituent un enjeu clef des négociations, les Etats-Unis souhaitant rétablir le rythme des expéditions de ces métaux stratégiques, bien plus bas “que celui considéré comme optimal par les entreprises”, a souligné sur CNBC Kevin Hasset, principal conseiller économique de M. Trump.Or ces matières premières, dont les expéditions pâtissent de la guerre commerciale mondiale lancée début avril par le président américain, sont cruciales pour les batteries électriques, les éoliennes ou encore les systèmes de défense (missiles, radars, satellites).La Chine aimerait de son côté que les États-Unis reconsidèrent certains contrôles aux exportations sur ses produits. Interrogé sur cette possibilité, M. Trump s’est contenté d’un “nous verrons bien” évasif.Pour M. Hassett, l’objectif est “une franche et forte poignée de main” après laquelle “le contrôle des exportations par les Etats-Unis sera levé et les terres rares arriveront en quantité”.Selon Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank, les marchés ont été rassurés lundi par “des rumeurs” selon lesquelles “les États-Unis pourraient être disposés à faire des concessions”.”Les investisseurs sont prêts à s’accrocher à toute nouvelle positive concernant le commerce”, relève pour sa part Kathleen Brooks, directrice de recherche pour XTB, au point se satisfaire de la seule prolongation des discussions –qui se déroulent au prestigieux Lancaster House, au cÅ“ur de Londres.La Chine est représentée par son vice-Premier ministre, He Lifeng, comme à Genève, accompagné de son ministre du Commerce Wang Wentao et du représentant au Commerce international, Li Chenggang.Côté américain, Howard Lutnick est entouré du secrétaire au Trésor, Scott Bessent et du USTR, Jamieson Greer.- Dégâts réels -Cette rencontre à Londres est organisé après un accès de tension, Donald Trump accusant il y a une dizaine de jours Pékin de ne pas respecter les termes de l’accord de désescalade signé à Genève.Puis l’Américain et son homologue chinois Xi Jinping se sont entretenus jeudi dernier par téléphone, un échange jugé positif par le locataire de la Maison Blanche.En Suisse, Washington avait accepté de ramener les droits de douane sur les produits chinois de 145% à 30%, en échange d’un mouvement similaire par Pékin de 125% à 10% sur les produits américains, pour 90 jours.Mais les conséquences de la guerre commerciale sont déjà réels, avec une baisse de 12,7% des exportations chinoises vers les Etats-Unis en mai par rapport à avril, selon les statistiques officielles de Pékin.Tout en travaillant à la normalisation des relations avec Washington, le gouvernement chinois s’est lancé dans des discussions avec ses autres partenaires pour constituer un front commun face aux États-Unis.Xi Jinping a d’ailleurs invité mardi son homologue sud-coréen récemment élu, Lee Jae-myung, à travailler avec lui pour “préserver conjointement le multilatéralisme et le libre-échange”, selon un média d’Etat.

Sécurité énergétique: Londres promet des milliards pour le nucléaire

Centrale de Sizewell C, petits réacteurs et recherche sur la fusion: le gouvernement britannique a promis mardi des milliards de livres pour relancer l’énergie nucléaire dans le pays, jugée indispensable pour sa sécurité énergétique et ses ambitions climatiques.Le gouvernement “lance une nouvelle ère pour l’énergie nucléaire” au Royaume-Uni, a affirmé mardi la ministre des Finances Rachel Reeves, à la veille d’un discours dans lequel elle détaillera ses priorités de dépenses et d’investissements d’ici la fin de la décennie.Elle a d’ores et déjà assuré que la filière pourrait compter sur plus de 30 milliards de livres (35 milliards d’euros).A l’image d’autres pays européens, dont la France, qui veulent relancer la filière, Londres estime avoir “besoin de nouvelles installations nucléaires”, pour baisser les prix de l’électricité, assurer la sécurité énergétique et “lutter contre la crise climatique”, a insisté le ministre de l’Energie Ed Miliband.Au premier rang des investissements annoncés mardi, Londres promet d’injecter 14,2 milliards de livres (presque 17 milliards d’euros) dans le projet Sizewell C de réacteurs nucléaires EPR dans l’est du Royaume-Uni, porté par l’énergéticien français EDF.Selon le Financial Times, cette somme comprend en réalité 2,7 milliards de livres déjà promis dans le budget présenté en automne. Elle porte le total investi par le gouvernement britannique dans le projet à 17,8 milliards de livres (21 milliards d’euros).- “Une catastrophe” -La centrale Sizewell C, constituée de deux réacteurs EPR, pourrait coûter au total 20 à 30 milliards de livres (24 à 35 milliards d’euros), voire davantage selon certaines estimations contestées par le gouvernement.Elle ne devrait cependant pas commencer sa production d’électricité avant 2035.”La construction de nouveaux projets nucléaires en Grande-Bretagne est encore bien trop longue et coûteuse”, a réagi mardi l’association pour la croissance économique Britain Remade, appelant le gouvernement à alléger les formalités.Londres a pris une part directe de 50% dans le projet fin 2022, en parallèle de la sortie du chinois CGN, initialement partenaire. Le gouvernement britannique est désormais actionnaire majoritaire de Sizewell C, a précisé EDF en janvier.Si l’exécutif s’active en coulisse pour sécuriser des milliards de financements d’investisseurs privés, il n’y a désormais “aucun projet d’avoir un investissement chinois à Sizewell”, a indiqué un porte-parole du gouvernement mardi.”Privilégier le nucléaire aux énergies renouvelables moins chères, plus propres et plus rapides à déployer” est “une catastrophe”, a réagi l’organisation d’opposants Together Against Sizewell C (TASC), soulignant que les réacteurs ont besoin d'”uranium provenant de l’étranger”.Le gouvernement britannique n’a pas encore pris sa “décision finale d’investissement” sur Sizewell C. Celle-ci est attendue début juillet lors d’un sommet entre Paris et Londres.Mais la promesse d’investissement est “une excellente nouvelle”, a salué Simone Rossi, directeur général d’EDF Energy qui porte aussi dans le pays le projet de centrale Hinkley Point C, déjà en construction.- Petits et moins chers -Doté d’une flotte de centrales nucléaires vieillissantes déjà gérée par l’énergéticien français, le Royaume-Uni a remis l’accent sur le développement de cette énergie depuis le début de la guerre en Ukraine au nom de sa sécurité énergétique.Le gouvernement travailliste, arrivé au pouvoir en juillet, dit vouloir mettre en oeuvre “le plus grand programme de construction nucléaire depuis une génération”.Londres a également annoncé mardi avoir choisi le groupe industriel britannique Rolls-Royce pour fabriquer les premiers petits réacteurs nucléaires (SMR) du pays, une technologie moins chère que les centrales classiques mais qui nécessitera encore des années de développement.EDF, initialement finaliste, s’était retiré du processus de sélection en juillet dernier, après la remise à plat des plans de son premier modèle de petit réacteur.Le gouvernement s’est engagé mardi à consacrer plus de 2,5 milliards de livres (3 milliards d’euros) au programme de petits réacteurs modulaires dans son ensemble, et prévoit d’injecter la même somme dans la recherche et le développement sur la fusion nucléaire.

Lutte contre la “fast fashion”: le Sénat approuve un texte ciblant Shein

Un an après l’Assemblée nationale, le Sénat a adopté mardi une proposition de loi pour freiner l’essor de la “fast fashion”, cette “mode ultra éphémère” incarnée par le géant Shein et ses vêtements à bas coût expédiés par millions depuis la Chine.Le texte de la députée Horizons Anne-Cécile Violland, soutenu par le gouvernement, a été approuvé à l’unanimité.Pour être mis en Å“uvre, il doit désormais faire l’objet d’un accord députés-sénateurs lors d’une commission mixte paritaire (CMP) attendue à l’automne. Entre temps, la Commission européenne aura été notifiée et aura pu adresser des observations à la France sur ce dossier complexe.Pénalités pour les entreprises polluantes, publicité interdite, obligations pour les plateformes, influenceurs sanctionnés… La proposition de loi met en place toute une panoplie d’outils pour limiter un phénomène en pleine expansion, celui de la “fast fashion”, tantôt baptisée mode “ultra éphémère” voire “ultra express”, terme retenu par le Sénat.”C’est une étape majeure dans la lutte contre l’impact économique et écologique de la fast fashion et de l’ultra fast fashion, et un signal fort envoyé aux industriels, comme aux consommateurs”, a réagi la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher après l’adoption du texte.- “Loi anti-Shein” ? -Particulièrement visée par les sénateurs, la plateforme Shein. L’entreprise basée à Singapour se distingue des acteurs historiques de l’industrie textile par la multiplication de ses produits. Une déferlante de 7.220 nouvelles références par jour en moyenne, selon une analyse réalisée par l’AFP du 22 mai au 5 juin. Contre quelque 290 nouvelles références quotidiennes dans la catégorie “vêtements femmes”, et 50 dans celle “vêtements hommes”, du site de H&M, acteur traditionnel du secteur. L’ambition du Sénat comme du gouvernement est donc de cibler Shein plutôt que H&M, Zara ou Kiabi.”Nous avons tracé une ligne nette entre ceux que nous voulons réguler, l’ultra mode express (…) et ceux que nous voulons préserver: la mode accessible mais enracinée, qui emploie en France, qui structure nos territoires, qui crée du lien et soutient un tissu économique local”, a martelé mardi la sénatrice Les Républicains Sylvie Valente Le Hir, rapporteure sur le texte.Une distinction dénoncée par la coalition Stop Fast Fashion, un collectif d’associations parmi lesquelles Emmaüs, Max Havelaar, Zero Waste, Les Amis de la Terre, qui déplore “une véritable victoire idéologique et politique de la fast fashion dite +traditionnelle+” et espère que la CMP “change la donne”.Shein a de son côté pointé un texte qui “risque de faire peser la responsabilité de la durabilité sur les consommateurs, déjà confrontés à des pressions économiques, en réduisant davantage leur pouvoir d’achat”, après avoir déjà dénoncé ces derniers jours une “loi anti-Shein”.L’entreprise défend ouvertement son modèle, placardant des affiches “La mode est un droit, pas un privilège” ou organisant des rassemblements de consommateurs comme dimanche à Saint-Denis ou à Béziers.De leurs côtés, les principaux acteurs de la mode en France ont salué “un texte ambitieux”, priant les sénateurs “de ne pas céder au lobbying infernal de Shein” tentant de “saboter” le texte, dans une tribune envoyée mardi à l’AFP, également signée par le député européen Raphaël Glucksmann, le sénateur Yannick Jadot ou la patronne des Ecologistes Marine Tondelier.- Pénalités -Si la loi entre en vigueur, la plateforme devra se plier à d’importantes obligations, comme celle de sensibiliser les consommateurs à “l’impact environnemental” de leurs vêtements. Elle devra également s’acquitter des “écocontributions” renforcées dans la loi, sur un principe de “bonus-malus” lié aux critères de “durabilité” des entreprises. Avec une pénalité qui atteindra au moins 10 euros par article en 2030.Initialement accusé par des associations environnementales et par une partie de la gauche d’avoir “détricoté” le texte, le Sénat a finalement voté une version assez large du dispositif, car ces pénalités s’appliqueront aussi aux acteurs européens – ou français – les moins durables.De plus, l’interdiction totale de la publicité pour la mode ultra éphémère a été rétablie après avoir été supprimée en commission, avec un volet de sanctions dédié aux influenceurs qui voudraient en faire la promotion. La conformité de ces mesures à la Constitution est néanmoins questionnée. Enfin, le Sénat a également adopté une disposition inattendue: l’instauration d’une taxe sur les petits colis livrés par des entreprises établies hors de l’Union européenne, comprise entre deux et quatre euros. Une façon d’élargir le spectre en visant notamment un autre géant asiatique du commerce en ligne, Temu.

La Banque mondiale revoit en baisse ses prévisions de croissance pour 2025

La Banque mondiale (BM) a revu à son tour en baisse ses prévisions de croissance économique pour l’année en cours, sur fond de tensions commerciales persistantes, et alerte sur le fait que les années 2020 pourraient connaître la croissance la plus faible depuis 60 ans.Selon son rapport sur les perspectives économiques mondiales publié mardi, la croissance mondiale devrait atteindre 2,3% cette année, soit une baisse de 0,4 point de pourcentage (pp) par rapport à ce que l’institution anticipait en début d’année.Cette tendance s’inscrit dans le sens des perspectives publiées ces derniers mois par le Fonds monétaire international (FMI) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), confirmant le ralentissement en cours de l’économie mondiale.”Il y a tout juste six mois, un atterrissage en douceur paraissait en vue (…). Désormais, il semble que nous courons vers de nouvelles turbulences. Sans correction de la trajectoire, les conséquences sur les conditions de vie pourraient être profondes”, a alerté le chef économiste de la BM, Indermit Gill, lors d’une conférence de presse en ligne.En cause, les effets de la hausse des droits de douane aux Etats-Unis voulus par Donald Trump et la guerre commerciale qu’elle a entraînée entre Washington et Pékin, avec à la clé un ralentissement du commerce mondial.Et ces effets pourraient être encore pire: si les surtaxes américaines devaient augmenter de 10pp, avec par exemple le retour des droits de douane dits “réciproques”, l’économie mondiale ralentirait à 1,8% de croissance cette année et 2% en 2026.”A cause du haut niveau d’incertitude politique et de l’augmentation de la fragmentation du commerce, nos perspectives pour 2025 et 2026 se sont détériorées”, a insisté M. Gill.Certes, la BM écarte le risque de récession pour cette année, mais elle estime que “si les prévisions sur les deux prochaines années se matérialisent”, l’économie mondiale connaîtra sur les sept premières années de la décennie 2020 sa plus faible croissance moyenne depuis les années 1960.- “Zones sans développement” -Le ralentissement se concentre en particulier dans les principales économies, et tout spécialement les plus avancées.Les perspectives pour l’économie américaine sont ainsi revues à la baisse de quasiment 1pp par rapport à janvier, à 1,4% désormais attendu cette année, avant une légère reprise à 1,6% en 2026.L’économie de la zone euro perd 0,3pp par rapport au précédent rapport, avec une croissance anticipée à 0,7% cette année puis à peine mieux en 2026, à 0,8%.Les conséquences sont aussi très concrètes pour les pays émergents et en développement, qui sont, “en dehors de l’Asie, des zones sans développement”, actuellement, s’est inquiété M. Gill.”La croissance dans les économies en développement a ralenti au cours des trois dernières décennies. Il en va de même du commerce mondial et de la croissance des investissements. Alors que dans le même temps, la dette a grimpé à des niveaux records”, a-t-il détaillé.Pour ces pays, la croissance moyenne devrait atteindre 3,8% cette année, avant de remonter légèrement à 3,9% en 2026 et 2027, soit en moyenne 1pp de moins que durant la décennie 2010, alors que, dans le même temps, l’inflation devrait se maintenir à des niveaux supérieurs à ceux connus avant la pandémie de Covid-19.- “Travailler de bonne foi” -Le ralentissement est marqué pour les principaux pays émergents. La croissance chinoise est désormais attendue à 4,5% cette année et en ralentissement les deux suivantes, quand l’Inde résiste mieux, à 6,3% en 2025.Le reste du monde pourrait cependant rebondir en cas de réduction des tensions commerciales entre principales économies mondiales, ce qui aurait un effet positif en réduisant les incertitudes politiques et la volatilité financière observées ces derniers mois.En particulier si “tout le monde travaille de bonne foi”, notamment pour “réduire les barrières tarifaires et non tarifaires avec les Etats-Unis”, a souligné M. Gill.Mais la BM invite également les pays en développement à nouer d’autres partenariats commerciaux, en diversifiant leurs débouchés. Elle appelle notamment à renforcer les liens intrarégionaux, idée aussi avancée par le FMI.En parallèle, elle appelle à poursuivre les réformes visant à améliorer le climat des affaires, l’efficacité du marché de l’emploi et à renforcer les ressources financières des Etats.

Wall Street en petite hausse, attend des nouvelles des pourparlers sino-américains

La Bourse de New York évolue en petite hausse mardi, les investisseurs restant attentifs à l’évolution des négociations commerciales entre Pékin et Washington, au deuxième jour de leur rencontre à Londres.Vers 13H40 GMT, le Dow Jones était à l’équilibre (+0,02%), l’indice Nasdaq avançait de 0,27% et l’indice élargi S&P 500 de 0,19%.”Le marché fait preuve d’attentisme”, résume auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.Il y a “peu de conviction en ce début de journée, les acteurs du marché attendant les détails des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine”, commentent pour leur part les analystes de Briefing.com.Les deux puissances ont repris mardi à Londres leurs discussions, dans la plus grande discrétion, avec l’objectif de consolider la fragile trêve arrachée il y a un mois à Genève malgré leurs différends.La deuxième journée de pourparlers dans la capitale britannique a débuté dans la matinée, a indiqué à l’AFP un porte-parole du Trésor américain. “J’ai de bons échos. Tout se passe bien avec la Chine. Mais la Chine n’est pas facile”, avait déclaré le président américain Donald Trump à la presse lundi en fin de journée.”Ce qui ressortira de ces conversations” sera “le prochain catalyseur” pour la place américaine, note M. Hogan.Les marchés espèrent des progrès aussi significatifs que lors des négociations suisses: Pékin et Washington étaient alors parvenus à un accord sur une réduction substantielle de leurs tarifs douaniers respectifs pendant 90 jours.Côté indicateurs, là aussi, les investisseurs sont dans l’expectative: plusieurs données seront publiés dans les prochains jours, dont l’inflation mercredi (indice CPI), l’indice des prix à la production jeudi (indice PPI) et une première estimation de la confiance des consommateurs vendredi.”Le CPI et le PPI du mois dernier ont été relativement conformes aux attentes et nous n’avons pas observé de flambée”, rappelle M. Hogan. “Il sera intéressant de voir si les droits de douane ont eu un impact inflationniste, en particulier sur les biens”, ajoute l’analyste.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se détendait encore, à 4,44%, contre 4,47% la veille en clôture.Ailleurs, à la cote, Apple avançait très légèrement (+0,15% à 201,75 dollars), certains investisseurs s’étant montré quelque peu déçus des premières annonces du groupe lors de sa grande conférence des développeurs (WWDC) qui a débuté lundi. Déjà en retard sur ses concurrents dans le déploiement de l’intelligence artificielle (IA) générative, Apple continue d’avancer très prudemment, laissant de nombreux analystes sur leur faim.Le géant américain de la restauration rapide McDonald’s perdait du terrain (-1,24% à 300,94 dollars) après que les analystes de Redburn Atlantic ont révisé à la baisse leur recommandation, inquiets de l’évolution des habitudes de consommation due aux médicaments amaigrissants et à l’inflation.Paramount perdait de son côté 0,46% à 11,94 dollars après des informations de presse selon lesquelles le groupe va limoger 3,5% de ses effectifs. Le spécialiste des véhicules électriques Tesla était recherché (+1,50% à 313,21 dollars) alors que ses robotaxis autonomes doivent être déployés dans les prochains jours à Austin (Texas).La semaine dernière, l’entreprise avait connu une lourde chute provoquée par la passe d’armes entre son patron Elon Musk et Donald Trump.

Le ton monte autour des orques de Marineland, toujours dans l’impasse

Le ton est monté ces derniers jours entre le Marineland d’Antibes et le gouvernement, formalisant l’impasse dans laquelle se trouvent Wikie (24 ans) et son fils Keijo (11 ans), les deux orques du parc fermé depuis six mois.”Il est urgent que vous preniez vos responsabilités pour régler cette situation que vous avez vous-même provoquée (… et) dont vous serez tenue responsable le moment venu”, a dénoncé la direction du parc la semaine dernière dans un courrier adressé à la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.”Il me semble que le parc a une responsabilité de prendre en charge les animaux qui leur ont permis de faire des profits pendant des années. C’est maintenant au parc de nous faire des propositions”, a répliqué la ministre, interrogée à Nice en marge du sommet de l’ONU sur l’océan. Fermé en raison du désamour du public pour ce modèle de parc et de la loi de 2021 sur le bien-être animal qui interdira à partir de fin 2026 les spectacles de cétacés, sa principale attraction, Marineland a vu Mme Pannier-Runacher lui refuser en novembre d’envoyer les orques dans un parc au Japon, puis Madrid mettre son veto mi-avril à un transfert à Tenerife, dans le seul parc européen équipé. Dans son courrier, que l’AFP a pu consulter, Marineland enjoint la ministre à insister auprès des autorités espagnoles ou à donner son feu vert pour le Japon: “Vous savez parfaitement qu’il n’existe aucune autre solution”.”Aujourd’hui, il n’y en a aucune au plan mondial pour des orques”, a reconnu Mme Pannier-Runacher.Seule l’ONG Sea Shepherd y croit encore: “On a des lieux pressentis en Grèce”, explique Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, qui a proposé de mettre cinq millions d’euros sur la table et se dit confiante de trouver les dons et mécénats nécessaires pour faire tourner un sanctuaire offrant à la fois une issue décente à la crise et “des perspectives de recherche absolument passionnantes” sur les orques.En attendant, Sea Shepherd a obtenu du tribunal administratif de Nice une expertise sur l’état des bassins de Marineland pour s’assurer qu’ils puissent garder les orques le temps qu’un sanctuaire soit prêt.Une option inadmissible pour le parc, qui évoque “des bassins en fin de vie” et “une situation intenable” pour les orques comme pour les soigneurs, qui ne peuvent se projeter et qui sont aussi victimes de harcèlement.Plutôt discrets, ces derniers ont diffusé une vidéo lundi sur Facebook: “Nous sommes présents à Marineland sept jours sur sept, avec les animaux, pour s’occuper d’eux”, ont-ils insisté, en déclinant chacun son prénom et le nombre d’années passées à Marineland: 5, 10, 18, 26… jusqu’à 38.

Le gouvernement acte la relance de la filière nucléaire en France

Le gouvernement a signé mardi le contrat de filière nucléaire pour la période 2025-2028 qui acte la relance de l’atome en France et le programme EPR2 de construction de six nouveaux réacteurs de grande puissance à horizon 2038.Il y a une ambition “de se projeter dans les prochaines décennies”, a déclaré Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Energie, lors de la signature du contrat en marge des “Journées Perspectives” de la filière à Massy (Essonne).Et “il y a l’enjeu de la performance industrielle”, a-t-il ajouté, évoquant la nécessité de “maîtriser les coûts” de la filière nucléaire en en “maîtrisant les délais”.Le ministre de l’Economie Eric Lombard, également présent, a pour sa part souligné l’importance du nucléaire “pour la transformation écologique” et la “compétitivité” de la France. “C’est un élément de compétitivité de notre industrie pour (…) les décennies qui viennent”, a-t-il dit.Ce contrat de filière 2025-2028 répond à l’ambition exprimée par le président de la République, Emmanuel Macron, qui avait annoncé en février 2022 lors du discours de Belfort un programme de construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires et une option pour 8 autres.Le programme EPR2 prévoit la construction de six nouveaux dont une première paire à Penly (Seine-Maritime), puis à Gravelines (Nord) et au Bugey (Ain). Initialement, il visait une entrée en service en 2035 pour le premier réacteur, mais le calendrier a été repoussé à 2038.Le contrat signé mardi n’aborde pas le financement du programme, pour lequel l’Etat s’est engagé jusque-là sur un prêt à taux préférentiel couvrant 50% au moins du devis.EDF est en train de travailler sur le chiffrage et doit boucler le cadrage du programme d’ici la fin de cette année pour une décision d’investissement fin 2026.- Améliorer le taux de féminisation -Aux conditions de 2020, le coût du programme estimé à 51,7 milliards d’euros en 2022 s’élève désormais à 67,4 milliards, ce qui revient à 79,9 milliards aux conditions plus récentes de 2023, selon un rapport de la Cour des comptes de janvier sur la base d’un chiffrage d’EDF fin 2023.En France, le financement du programme serait assorti d’un contrat sur la production nucléaire à un prix garanti par l’Etat de 100 euros maximum du mégawattheure, c’est-à-dire que si l’électricité d’EDF est vendue sur les marchés au-delà, EDF doit verser des recettes à l’Etat; en-dessous, c’est l’Etat qui compense EDF.Le contrat de filière porte également sur les projets de mini-réacteurs (SMR ou small modular reactors), avec de premières mises en service au début de la décennie 2030, selon Bercy, ainsi que sur l’exploitation des réacteurs actuels et le respect des exigences applicables en matière de sûreté nucléaire.La relance du nucléaire, qui devra être inscrite dans la prochaine Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), consacre la rupture avec la précédente adoptée en 2020, qui prévoyait notamment la fermeture de 14 réacteurs, dont les deux de Fessenheim.Les contrats de filière sont des engagements réciproques de la filière et de l’État. Ils sont aussi signés par les organisations syndicales et les représentants de la filière.Le contrat signé mardi est orienté autour de 4 axes: l’exigence opérationnelle, c’est-à-dire la maîtrise des coûts et des délais, l’emploi et les compétences alors que la filière aura besoin de 100.000 recrutements en 10 ans, la recherche et développement et enfin autour de la transition écologique, la gestion des déchets ou encore l’adaptation au changement climatique. La filière veut notamment améliorer son taux de féminisation qui, avec 24% de femmes, est en-deçà de celui de l’industrie en général (30%), a souligné Hélène Badia, la présidente de l’Université des métiers du nucléaire (UMN). “Il y a encore énormément de travail sur le sujet de la féminisation”, a-t-elle déclaré.