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Des entreprises “profitent” du “génocide” des Palestiniens, dit une experte de l’ONU

Des entreprises “ont profité de l’économie israélienne d’occupation illégale, d’apartheid et maintenant de génocide”, a estimé jeudi la rapporteure spéciale de l’ONU pour les Territoires palestiniens, Francesca Albanese.Mme Albanese a présenté au Conseil des droits de l’homme des Nations unies un rapport intitulé “De l’économie de l’occupation à l’économie du génocide”, dans lequel sont étudiés “les mécanismes des entreprises qui soutiennent le projet colonial israélien de déplacement et de remplacement des Palestiniens”.La mission d’Israël à Genève a affirmé que le rapport de Mme Albanese était motivé par son “programme obsessionnel et haineux visant à délégitimer l’État d’Israël”.La situation dans la bande de Gaza et en Cisjordanie est “apocalyptique”, a fait valoir Mme Albanese. “A Gaza, les Palestiniens continuent d’endurer des souffrances qui dépassent l’imagination”. – Une “machine à effacer” -“Des fabricants d’armes aux géants de la technologie, en passant par les banques, les entreprises énergétiques, les plateformes en ligne, les supermarchés et les universités, les entreprises ont fourni les outils, le financement, les infrastructures et la légitimité de cette machine à effacer”, a accusé Mme Albanese devant l’organe suprême de l’ONU chargé des droits de l’homme. “Les colonies s’étendent, financées par les banques et les assureurs, alimentées par les combustibles fossiles et normalisées par les plateformes touristiques, les chaînes de supermarchés et les institutions universitaires”, a-t-elle dit. “Tout cela a contribué à renforcer l’apartheid et à permettre la destruction lente et inexorable de la vie des Palestiniens”, a jugé cette experte, dont la présentation a été accueillie par des applaudissements dans l’hémicycle.Mme Albanese fait depuis longtemps l’objet de demandes de révocation de la part d’Israël et de certains de ses alliés en raison de ses accusations. Elle a été nommée par le Conseil des droits de l’homme mais ne parle pas au nom des Nations unies. – Profiter de la violence -Mme Albanese a précisé devant la presse qu’elle avait contacté les 48 entreprises citées dans son rapport, que 18 d’entre elles lui avaient répondu et que, parmi celles-ci, “seul un petit nombre avaient accepté d’être interrogées de bonne foi”, la plupart “disant qu’il n’y avait absolument rien de mal”. Mais elle a ajouté que le nombre des entreprises concernées pourrait être supérieur à mille. “Des personnes et des organisations ont profité de la violence et des meurtres”, a-t-elle dénoncé. “Mon rapport expose un système, quelque chose de si structurel, répandu et systémique qu’il n’y a aucune possibilité d’y remédier : il faut le démanteler”. L’AFP a demandé un commentaire à plusieurs entreprises citées dans le rapport. Certaines n’ont pas répondu.”Nous pensons qu’il ne nous appartient pas de décider où quelqu’un peut ou ne peut pas voyager”, a plaidé la plateforme de voyage Booking.com. Un cabinet de communication représentant Microsoft a répondu que ce géant de la technologie n’avait “aucun commentaire à faire”.Le géant danois du transport maritime Maersk a assuré avoir “maintenu une politique stricte consistant à ne pas expédier d’armes ou de munitions à Israël” depuis le début de la guerre entre ce pays et le Hamas. “Nous respectons évidemment les droits de l’homme”, a réagi un porte-parole du constructeur suédois de poids lourds Volvo, précisant : “Nous vendons par l’intermédiaire de revendeurs”. Glencore, un groupe suisse d’exploitation minière et de négoce de matières premières, a rejeté “catégoriquement toutes les accusations”, les considérant “dépourvues de tout fondement juridique”.L’experte de l’ONU a relevé que les consommateurs avaient “la possibilité de demander des comptes à ces entreprises car nous votons en quelque sorte avec nos portefeuilles”. rjm-burx/ial/bds

Le secteur touristique prévient que faute de stratégie, la France risque de se faire distancer

Pour retrouver sa place de leader du tourisme, la stratégie de la France ne peut se contenter du cap de 100 millions de visiteurs étrangers affiché par les pouvoirs publics, déplorent les professionnels du secteur en appelant à davantage d’investissements, lors d’un colloque organisé jeudi par l’Alliance France Tourisme.”La France n’est plus le leader mondial du tourisme” et perd des parts de marché dans un secteur de plus en plus concurrentiel, a déploré auprès de l’AFP Dominique Marcel, président de l’Alliance France Tourisme.Selon lui, ce cap de 100 millions de visiteurs étrangers franchi en 2024 ne “veut pas dire grand-chose, puisque ce qui est important, c’est la dépense touristique”.Avec 71 milliards d’euros de recettes touristiques l’an dernier, la France s’est classée à la quatrième position en la matière, loin derrière les 126 milliards d’euros de l’Espagne, qui est numéro un avec pourtant moins de visiteurs.Et c’est sans compter la concurrence ces dernières années de destinations qui montent en puissance comme Dubaï ou plus récemment l’Albanie, soulignent les professionnels.”Ce qu’on veut, c’est passer d’une approche en volume à une approche en valeur”, poursuit M. Marcel, c’est-à-dire viser des touristes qui dépensent davantage.Il juge qu’à l’heure du surtourisme, il n’est pas forcément pertinent de vouloir faire venir de plus en plus de visiteurs, sachant que la durée moyenne de séjours est plus courte en France que dans d’autres pays.L’Alliance France Tourisme, groupe de réflexion qui réunit notamment des entreprises comme Accor, SNCF Connect, European Camping Group, ou encore la Compagnie des Alpes, a conclu jeudi un partenariat avec Régions de France, l’institution qui regroupe les régions françaises.”Il faut changer le marketing (touristique). Ce n’est pas la quantité qui compte mais la qualité”, a indiqué Franck Louvrier, maire de La Baule et chargé du tourisme auprès de Régions de France.Pour lui, le pays doit investir dans les modes de transport, en s’appuyant par exemple sur les 450 aérodromes et aéroports du territoire, “une opportunité formidable”.Il a estimé aussi que plus de moyens devraient être mis sur le tourisme d’affaires, en rénovant les structures de type palais des congrès “construites dans les années 80”.- JO 2030 -Pour Pascal Savary, PDG du fonds Atream, qui a repris en 2022 le groupe Pierre et Vacances/Center Parcs (PVCP), numéro un européen des résidences de tourisme, le secteur doit “parler beaucoup plus aux grands investisseurs” qui gèrent les 2.000 milliards d’euros d’encours de contrats d’assurance vie en France.Il a ainsi annoncé lancer à la rentrée “un fonds de 800 millions d’euros pour investir en France dans les territoires” avec “un grand groupe financier français”.Les investissements doivent également aller vers l’augmentation de l’offre d’hébergement touristique, a renchéri Vanguélis Panayotis de MKG Consulting, spécialiste du secteur: “depuis 2004, on n’a pas créé en solde net d’hébergement marchand”, l’augmentation de la capacité d’hébergement venant uniquement des locations entre particuliers type Airbnb.Une augmentation de l’offre d’hébergements d’autant plus importante que la France se prépare pour les Jeux olympiques d’hiver 2030, a fait valoir Pierre-Antoine Molina, délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques (JOP): “on avait sous-estimé l’hébergement lors des JO d’Albertville (en 1992, NDLR). Là, on a l’occasion de rénover et de moderniser”.Il souhaite notamment s’attaquer “à la problématique des lits froids”, ces logements de montagne rarement occupés par leurs propriétaires et non proposés à la location.L’expérience récente des JO de Paris, une réussite selon les participants au colloque, devrait également servir aux organisateurs des JO 2030.Alors que les professionnels du tourisme souhaitent mieux capitaliser sur les JO de Paris, M. Molina a reconnu que “le tourisme n’est peut-être pas le domaine pour lequel on a le plus planifié l’héritage des JO”. L’un des enjeux est notamment la récupération et l’utilisation des données des 1,2 million de visiteurs passés dans la région pour l’événement. Il a aussi indiqué que les autorités étaient “à pied d’Å“uvre” pour tenter de bâtir des itinéraires de tourisme sportif.

Deuxième journée de grève de contrôleurs aériens, en pleins grands départs

Fin d’année scolaire risque de rimer avec galère vendredi pour ceux qui ont choisi l’avion: des centaines de vols vont encore être annulés, en particulier dans les aéroports parisiens, au deuxième jour d’une grève de contrôleurs aériens.Des centaines de milliers de personnes ont déjà été affectées jeudi en France et en Europe par ce mouvement social, déclenché par deux syndicats minoritaires qui réclament une amélioration de leurs conditions de travail et des effectifs plus importants.La Direction générale de l’aviation civile a chiffré à 933 le nombre de vols supprimés jeudi au départ ou à l’arrivée de la France, soit environ 10% des vols initialement prévus. Localement, ces taux ont été bien plus élevés: 50% à Nice, troisième aéroport français, et 25% à Paris-Charles-de-Gaulle et Orly, où transitent 350.000 personnes par jour au total en période estivale.Vendredi, jour de grands départs, la situation sera encore plus tendue dans les aéroports parisiens, puisque la DGAC a demandé aux compagnies de réduire leurs programmes de vols de 40%.Le Premier ministre François Bayrou a jugé cette grève “choquante”. “C’est prendre en otage les Français que de choisir le jour où tout le monde part en vacances pour faire une grève du contrôle aérien”, a-t-il affirmé jeudi soir sur BFMTV.- “Intolérable” -Les effets du mouvement se font sentir au-delà des frontières nationales, la principale association européenne de compagnies aériennes, Airlines for Europe (A4E) ayant estimé qu’en Europe, 1.500 vols seraient annulés jeudi et vendredi, “affectant presque 300.000 passagers” sur le Vieux continent.”Cette grève est intolérable. Le contrôle aérien français est déjà responsable des retards parmi les pires en Europe, et maintenant, les agissements d’une minorité d’aiguilleurs du ciel français vont perturber les projets de vacances de milliers de personnes en France et en Europe”, a affirmé la directrice générale d’A4E, Ourania Georgoutsakou.Selon la DGAC, le taux de grévistes s’est établi à 26,2% jeudi, 272 contrôleurs ayant pris part au mouvement sur le millier de personnels de service.Le deuxième syndicat d’aiguilleurs du ciel, l’Unsa-Icna (17% des voix aux dernières élections professionnelles) a lancé ce mouvement pour réclamer de meilleures conditions de travail et des effectifs plus importants. Il a été rejoint par la troisième force syndicale de la profession, l’Usac-CGT (16%).Toute la journée de jeudi, des vols maintenus ont accusé d’importants retards, en particulier à Nice et Marseille. A4E a chiffré à “quasiment 500.000 minutes” cumulées jeudi les retards en Europe, sur près de 33.000 trajets commerciaux, de nombreux avions empruntant l’espace aérien français sans forcément atterrir dans le pays.La première compagnie aérienne européenne, Ryanair, a annoncé jeudi avoir dû annuler 400 vols, affectant 70.000 passagers. Son patron Michael O’Leary, familier des coups d’éclat, a dénoncé une situation provoquée “par un faible nombre de contrôleurs aériens français participant à des grèves récréatives” et exhorté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à réformer le contrôle aérien en Europe, où à défaut, à démissionner.Air France a confirmé avoir été “contrainte d’adapter son programme de vols”, sans préciser le nombre d’annulations, mais souligné que son réseau long-courrier n’avait pas été affecté jeudi.La grève fait perdre “des millions d’euros” aux compagnies aériennes, a prévenu jeudi le ministre des Transports Philippe Tabarot, en répétant ne pas vouloir céder aux demandes “inacceptables” des syndicats.- “Management toxique” -Une réforme contestée est en cours pour établir un pointage des contrôleurs à la prise de poste, à la suite d’un “incident grave” à l’aéroport de Bordeaux fin 2022, quand deux avions avaient failli entrer en collision. Une enquête en avait fait peser la responsabilité sur une organisation défaillante du travail des aiguilleurs, en dehors du cadre légal et sans respect du tableau de service.Parmi les griefs de l’Unsa-Icna: “un sous-effectif entretenu et responsable des retards une bonne partie de l’été”, des outils obsolètes et “un management toxique, incompatible avec les impératifs de sérénité et de sécurité exigés”.Le premier syndicat d’aiguilleurs du ciel, le SNCTA (60% des voix), n’a pas appelé à la grève.

Avec le vote de sa grande loi budgétaire, Trump remporte une victoire majeure

Donald Trump a remporté jeudi la première victoire législative majeure de son second mandat avec l’adoption au forceps par le Congrès d’un grand projet de loi budgétaire qui acte des baisses des impôts et des coupes dans la protection sociale des Américains.Le président républicain doit promulguer ce texte, qu’il a baptisé “grande et belle loi” et dont il a fait la clé de voûte de son programme économique, vendredi, jour de la Fête nationale américaine, comme il le souhaitait ardemment.Cette loi prévoit la prolongation de colossaux crédits d’impôt adoptés lors du premier mandat du milliardaire, l’élimination de l’imposition sur les pourboires, promesse phare de sa campagne, ainsi que des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l’immigration.Pour compenser en partie le creusement attendu du déficit, le texte prévoit notamment d’importantes coupes dans Medicaid, programme public d’assurance santé dont dépendent des millions d’Américains aux faibles revenus, une réduction drastique du principal programme d’aide alimentaire du pays de même que la suppression de nombreuses incitations fiscales en faveur des énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.Après le Sénat, qui l’avait approuvé mardi de justesse, la Chambre des représentants a adopté définitivement ce texte imposant (869 pages), lors d’un vote très serré jeudi, précédé de multiples pressions et tractations.Cette loi propulsera l’économie américaine telle une “fusée”, a estimé Donald Trump, qui se rend vendredi à un meeting dans l’Iowa (centre) pour lancer les célébrations du 250e anniversaire des Etats-Unis, en 2026.Selon Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche,”ce texte rassemble toutes les politiques sur lesquelles le président a fait campagne et pour lesquelles les Américains ont voté”.La cérémonie de signature est prévue à la Maison Blanche vendredi à 16h00 (20H00 GMT).- Deux républicains contre -Pour dénoncer cette “monstruosité répugnante” qui “fera souffrir les Américains ordinaires”, le chef de file des élus démocrates Hakeem Jeffries a prononcé jeudi un discours de près de neuf heures -un record à la Chambre des représentants- afin de repousser au maximum le vote final.Une fois le scrutin remporté par 218 voix contre 214, des parlementaires ont scandé “USA, USA, USA!” dans l’hémicycle.Seulement deux élus de la majorité conservatrice ont finalement voté “contre”, résultat de la pression maximale exercée par les dirigeants du Parti républicain et par Donald Trump lui-même. Le parti présidentiel ne pouvait pas se permettre plus de trois défections dans son propre camp.Mercredi soir, le président avait élevé le ton et fait part sur son réseau Truth Social de son impatience: “Qu’est-ce que les républicains attendent?”.Le chef de l’Etat a parlé au téléphone à des élus récalcitrants de son camp jusqu’à tard dans la nuit pour les convaincre, selon le chef de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson.- Dizaines d’amendement -L’explosion attendue du déficit public a rendu l’adoption de la loi difficile pour de nombreux républicains attachés au sérieux budgétaire.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, estime en effet que le texte augmenterait la dette de plus de 3.400 milliards de dollars d’ici 2034.”Je suis venu à Washington (en tant qu’élu, ndlr) pour aider à freiner notre dette nationale”, avait ainsi affirmé le républicain Keith Self en exprimant son opposition au texte avant de finalement rentrer dans le rang.Le projet de loi avait été adopté au Sénat de justesse, mardi, après 26 heures de votes sur des dizaines d’amendements. Les démocrates, minoritaires dans les deux chambres du Congrès, n’ont pu que retarder son adoption, à l’image du long discours de leur chef de file à la Chambre.”Dix-sept millions de personnes viennent de perdre leur assurance santé”, a dénoncé le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, qui s’affirme comme une figure majeure de l’opposition à Donald Trump.L’ancien président démocrate Joe Biden a, lui, dénoncé une loi “irresponsable” et “cruelle” pour les Américains les moins fortunés.

Finances publiques: les grandes entreprises (Afep) appellent à “agir maintenant”

Patricia Barbizet, la présidente de l’association française réunissant les 117 plus grandes entreprises françaises (Afep), a appelé jeudi à “agir maintenant” face à la situation “difficile” des finances publiques de la France, estimant leur redressement encore “possible”.Le Premier ministre François Bayrou a annoncé jeudi sur BFMTV qu’il présenterait son plan de redressement des finances publiques et ses orientations budgétaires le mardi 15 juillet.Pour réduire le lourd déficit du pays, attendu à 5,4% du PIB en 2025 et à 4,6% en 2026, le gouvernement ambitionne un effort budgétaire de 40 milliards d’euros dans le cadre du projet de budget pour 2026. “Oui, la situation des finances publiques est difficile et oui, il va falloir réagir. Et c’est encore possible”, a déclaré Patricia Barbizet, la présidente de l’Association française des entreprises privées lors des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence. “On est à un moment charnière. Je pense que c’est vraiment maintenant qu’il faut agir, peut-être la dernière chance”, a-t-elle ajouté. François Bayrou a dit qu’il présenterait le 15 juillet les moyens d’un plan sur “quatre ans”, visant à “revenir (…)  à un certain équilibre des finances publiques” afin qu’on “touche le point où la dette n’augmente plus”. Il a estimé possible d’y arriver en 2029, l’objectif du gouvernement étant de ramener le déficit public sous le seuil de 3% du PIB à cet horizon. Evoquant les enjeux environnementaux, concurrentiels, technologiques ou démographiques, la présidente de l’Afep a estimé que “la France ne peut pas s’exonérer et passer à côté de ces défis”. “Or, notre situation budgétaire ne répond plus à ces besoins”, a-t-elle développé, appelant à investir, innover et travailler davantage dans le pays. Pour elle, “il faut cesser d’augmenter les impôts” car “on a la fiscalité comme les dépenses les plus élevées”. Il faut “un cadrage simple et lisible” sans changer “les règles toutes les dix minutes”. “La défiance des ménages et des investisseurs s’installe, et c’est un risque de crise supplémentaire. Nous devons donc redonner de la crédibilité, de la stabilité aux finances publiques”, a-t-elle insisté. L’Afep indique que ses entreprises emploient 12% des salariés du secteur privé en France et représentent 15% de son PIB marchand.

Victoire majeure pour Trump avec l’adoption de son vaste projet de loi budgétaire

Donald Trump a remporté jeudi la première victoire législative majeure de son second mandat après l’adoption au forceps par le Congrès américain d’un grand projet de loi budgétaire, clé de voûte de son programme économique.Après le Sénat, qui l’avait approuvé mardi de justesse, la Chambre des représentants a adopté définitivement ce texte de 869 pages baptisé “grande et belle loi” par le président lui-même, là encore au terme d’un vote serré, précédé de multiples pressions et tractations.”VICTOIRE”, a immédiatement réagi la Maison Blanche dans un message sur X.Initialement prévu mercredi, le vote final n’a eu lieu que jeudi en début d’après-midi à Washington. Il s’est tenu après un discours de près de neuf heures -un record à la Chambre des représentants- du chef de file des élus démocrates, Hakeem Jeffries, qui a tenté de repousser le vote au maximum.L’opposition affichée de plusieurs élus conservateurs -qui dénonçaient le creusement de la dette publique attendu avec cette législation- avait auparavant forcé les responsables républicains à le retarder.Avec une majorité de seulement huit sièges, le parti présidentiel ne pouvait pas se permettre plus de trois défections dans son propre camp.Seulement deux républicains ont finalement voté “contre”, aboutissement de négociations en coulisses menées par le président de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson, avec l’aide du locataire de la Maison Blanche.- Téléphone -Plus tôt, Donald Trump avait commencé à élever le ton.”Qu’est-ce que les républicains attendent??? Qu’est-ce que vous essayez de prouver???”, avait-il lancé sur sa plateforme Truth Social peu après minuit.”MAGA n’est pas content, et ça vous coûte des voix”, avait ajouté tout en majuscules le tempétueux président de 79 ans, en référence à son mouvement “Make America Great Again”.Il a parlé au téléphone à des républicains récalcitrants jusqu’à tard dans la nuit pour les convaincre, selon Mike Johnson.Depuis plusieurs semaines, le président presse le Congrès d’adopter sa “One Big Beautiful Bill” avant vendredi, jour de la fête nationale, qu’il a fixé comme échéance symbolique pour la promulgation de cette loi.Elle prévoit la prolongation de colossaux crédits d’impôt adoptés lors du premier mandat du républicain, l’élimination de l’imposition sur les pourboires, promesse phare de sa campagne, de même que des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l’immigration.Selon des analyses indépendantes, les principaux bénéficiaires seront cependant les ménages les plus aisés, tandis que des millions d’Américains aux revenus modestes pourraient perdre leur accès à des programmes publics d’assurance santé ou d’aide alimentaire.- “Freiner notre dette” -Experts comme politiques pointent aussi du doigt l’explosion attendue du déficit public.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, a estimé mardi que le texte augmenterait la dette de plus de 3.400 milliards de dollars d’ici 2034.”Je suis venu à Washington pour aider à freiner notre dette nationale”, a affirmé Keith Self, un élu républicain à la Chambre, pour justifier avoir voté “non” lors du vote de procédure, qui a eu lieu dans la nuit.L’élu texan a accusé ses collègues du Sénat d’avoir “piétiné” la version précédemment adoptée à la Chambre, avant d’ajouter qu’au bout du compte c’était pour lui “une question de morale”.Comme plusieurs autres collègues, il a finalement changé son vote en “pour” quelques heures plus tard.Pour compenser en partie le creusement du déficit, les républicains prévoient de sabrer dans Medicaid, programme public d’assurance santé dont dépendent des millions d’Américains aux faibles revenus.Une réduction drastique du programme Snap, principale aide alimentaire du pays, est également prévue, de même que la suppression de nombreuses incitations fiscales en faveur des énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.Sans surprise, les démocrates s’opposent en bloc au texte.Pour Hakeem Jeffries, cette loi est une “monstruosité répugnante” qui “fera souffrir les Américains ordinaires” au profit des plus riches.

Des centaines de milliers de passagers affectés par une grève des aiguilleurs du ciel français

Plus de 1.500 vols annulés et d’importants retards pour les autres, des centaines de milliers de passagers affectés en Europe: une grève des contrôleurs aériens français, jeudi et vendredi, perturbe gravement le début des vacances d’été, faisant perdre “des millions d’euros” aux compagnies.La Direction générale de l’aviation civile a chiffré à 933 le nombre de vols supprimés jeudi au départ ou à l’arrivée de la France, soit environ 10% des vols initialement prévus. Localement, ces taux ont été bien plus élevés: 50% à Nice, troisième aéroport français, et 25% à Paris-Charles-de-Gaulle et Orly, où transitent 350.000 personnes par jour au total en période estivale.Le Premier ministre François Bayrou a jugé cette grève “choquante”. “C’est prendre en otage les Français que de choisir le jour où tout le monde part en vacances pour faire une grève du contrôle aérien”, a-t-il déclaré jeudi soir sur BFMTV.Les effets du mouvement se font sentir au-delà des frontières, la principale association européenne de compagnies aériennes, Airlines for Europe (A4E) ayant estimé qu’en Europe, 1.500 vols seraient annulés jeudi et vendredi, deuxième jour de la grève, “affectant presque 300.000 passagers” sur le Vieux Continent.”Cette grève est intolérable. Le contrôle aérien français est déjà responsable des retards parmi les pires en Europe, et maintenant, les agissements d’une minorité d’aiguilleurs du ciel français vont perturber les projets de vacances de milliers de personnes en France et en Europe”, a affirmé la directrice générale d’A4E, Ourania Georgoutsakou.Selon la DGAC, le taux de grévistes s’est établi à 26,2%, 272 aiguilleurs du ciel ayant pris part au mouvement sur le millier de personnels de service.- “Agaçant” -“On essaie de positiver, il y a plus grave mais c’est agaçant”, témoigne à l’AFP Nadia Rivet, 51 ans. Le vol de cette employée de banque entre Pau et Paris prévu jeudi matin a été supprimé, alors qu’elle voulait passer six jours de congés dans la capitale pour y voir sa sÅ“ur et se rendre à l’anniversaire d’un ami.  Le deuxième syndicat d’aiguilleurs du ciel, l’Unsa-Icna (17% des voix aux dernières élections professionnelles) a lancé ce mouvement pour réclamer de meilleures conditions de travail et des effectifs plus importants. Il a été rejoint par la troisième force syndicale de la profession, l’Usac-CGT (16%).Toute la journée, des vols maintenus ont accusé d’importants retards, allant jusqu’à une heure trente à Nice selon le tableau de bord de la DGAC. A4E a chiffré à “quasiment 500.000 minutes” cumulées jeudi les retards en Europe, sur près de 33.000 trajets. “Je venais pour des vacances, pour l’anniversaire de ma femme, pour ses 40 ans, et je me retrouve bloqué” à Charles-de-Gaulle, raconte Julien Barthélémy, 45 ans, arrivant de New York et espérant rejoindre Marseille. “Là, j’ai trois vols sur lesquels je suis sur la +waiting list+ et j’attends que le prochain se libère”.Vendredi, veille des vacances scolaires, la situation sera encore plus tendue dans les aéroports parisiens et à Beauvais, place forte du “low cost”, la DGAC y ayant ordonné une réduction du nombre de vols de 40%.La première compagnie aérienne européenne, Ryanair, a annoncé jeudi avoir dû annuler 400 vols, affectant 70.000 passagers, dans un nouveau bilan. Son patron Michael O’Leary, familier des coups d’éclat, a dénoncé une situation provoquée “par un faible nombre de contrôleurs aériens français participant à des grèves récréatives” et exhorté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à réformer le contrôle aérien en Europe, où à démissionner si elle n’y était “pas prête”.- Pointage contesté -Air France a confirmé avoir été “contrainte d’adapter son programme de vols”, sans préciser le nombre d’annulations, mais souligné que son réseau long-courrier n’était pas affecté.La grève fait perdre “des millions d’euros” aux compagnies aériennes, a prévenu jeudi le ministre des Transports Philippe Tabarot, en répétant ne pas vouloir céder aux demandes “inacceptables” des syndicats.Une réforme contestée est en cours pour établir un pointage des contrôleurs à la prise de poste, à la suite d’un “incident grave” à l’aéroport de Bordeaux fin 2022, quand deux avions avaient failli entrer en collision. Une enquête en avait fait peser la responsabilité sur une organisation défaillante du travail des aiguilleurs.Parmi les griefs de l’Unsa-Icna: “un sous-effectif entretenu et responsable des retards une bonne partie de l’été”, des outils obsolètes et “un management toxique, incompatible avec les impératifs de sérénité et de sécurité exigés”.

Wall Street termine en hausse, nouveaux records pour le S&P 500 et le Nasdaq

La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, à l’issue d’une séance tronquée à la veille d’un jour férié aux Etats-Unis, les indices Nasdaq et S&P 500 atteignant de nouveaux sommets en clôture poussés par des indicateurs meilleurs qu’attendu.L’indice Nasdaq a pris 1,02% à 20.601 points et l’indice élargi S&P 500 a gagné 0,83% à 6.279 points. Le Dow Jones a progressé de 0,77%.La séance a été écourtée de trois heures à cause de la fête nationale du 4 juillet, vendredi, lors de laquelle Wall Street sera fermée.”La publication de données économiques positives a été l’un des principaux moteurs de la bonne performance de cette journée”, résument dans une note les analystes de Briefing.com.”C’est une belle progression en raison de chiffres de l’emploi meilleurs que prévu”, précise auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities. La première économie mondiale a créé 147.000 emplois en juin, soit davantage que ce qui était envisagé par les acteurs de la finance (110.000, selon le consensus publié par MarketWatch), et autant qu’en mai (144.000, après révision en hausse), selon le rapport mensuel du ministère du Travail.Le taux de chômage a lui légèrement reculé, passant de 4,2% à 4,1%, un niveau considéré comme proche du plein emploi.De quoi conforter la Fed dans l’idée qu’il n’y a pas d’urgence à baisser ses taux d’intérêt.Seulement 4,65% des acteurs du marché s’attendent désormais à une baisse des taux en juillet, selon l’outil de suivi de CME FedWatch, alors qu’ils étaient plus de 20% la veille.”Le rapport comportait (…) quelques points faibles”, avance toutefois Patrick O’Hare, de Briefing.com. “50% de la hausse est attribuée aux embauches par le gouvernement. Ainsi, si l’on soustrait ce facteur, l’augmentation n’est pas aussi positive que le marché ne le pense”, détaille M. Cardillo.Toujours côté indicateurs, l’activité dans les services est repartie à la hausse en juin aux Etats-Unis, faisant un peu mieux qu’attendu par les analystes, selon un indice publié jeudi (50,8%, contre 49,9% le mois précédent).Les premières demandes d’allocation chômage sont pour leur part ressorties en baisse par rapport à la semaine passée et en deçà des attentes du marché (233.000).Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à dix ans se tendait à 4,34% vers 17H15 GMT, contre 4,28% à la clôture mercredi. Wall Street garde également un oeil sur le vaste projet de loi budgétaire de Donald Trump, clé de voûte de son programme économique, qui doit repasser par la Chambre des représentants. “Les investisseurs partent du principe que cette loi sera adoptée”, commente auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.Certains experts pointent du doigt l’explosion attendue du déficit public: le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, a estimé mardi que le texte augmenterait la dette de plus de 3.400 milliards de dollars d’ici 2034.Le site de voyages Tripadvisor s’est envolé (+16,74% à 17,50 dollars) après que le fonds d’investissement alternatif Starboard Value a annoncé une participation de plus de 9% dans l’entreprise.La société d’informatique Datadog a brillé (+14,92% à 155,15 dollars) après l’annonce de son intégration au sein de l’indice S&P 500 le 9 juillet, remplaçant l’équipementier en télécommunications Juniper Networks.Le titre du spécialiste de la cybersécurité CrowdStrike en hausse de 3,63% a atteint un nouveau record à 514,10 dollars après une évaluation à la hausse par les analystes de Wedbush Securities.

Médias: Bernard Arnault (LVMH) a racheté L’Opinion et L’Agefi

Bernard Arnault, PDG du numéro un mondial du luxe LVMH, qui contrôle le groupe de presse Les Echos-Le Parisien et Paris Match, a racheté le quotidien libéral L’Opinion ainsi que le site d’actualité financière L’Agefi, ont indiqué jeudi des sources proches du dossier, confirmant une information du Figaro.Le groupe LVMH, déjà actionnaire minoritaire de Bey Médias, structure qui chapeaute L’Opinion et L’Agefi, en a acquis la totalité. Il entend “donner les moyens aux titres de se développer”, selon ces sources. Le montant de la transaction n’a pas été précisé. Les parts des autres actionnaires, notamment celles de la holding Thétys de la famille Bettencourt, celles de l’Américain Ken Fisher et du groupe Dow Jones, propriété du magnat des médias Rupert Murdoch, ont également été cédées à LVMH. Bey Médias va être autonome au sein du groupe de luxe et la gouvernance des titres demeure inchangée: Nicolas Beytout, qui était premier actionnaire de Bey Médias, garde la présidence. Les rédacteurs en chef Rémi Godeau pour L’Opinion et Alexandre Garabedian pour L’Agefi restent aux manettes.Ces annonces ont été faites en comité social et économique (CSE) jeudi.Selon Le Figaro, le PDG de LVMH avait participé au financement de L’Opinion dès sa création en 2013 par Nicolas Beytout, pour défendre une ligne résolument libérale et pro-européenne.L’Opinion est en déficit chronique, à l’inverse de L’Agefi, poids lourd de l’information financière en France. Les titres comptent au total quelque 150 salariés dont 90 journalistes, et les emplois sont conservés.   “Pour un fondateur, savoir que l’entreprise va perdurer est un élément important”, a indiqué à l’AFP Nicolas Beytout, qui a été auparavant PDG du groupe Les Echos.En 2024, ce dernier était entré en négociations exclusives pour ouvrir le capital du groupe au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky et sa filiale médias CMI France. Mais ces discussions n’avaient pas abouti.En 2023, d’autres négociations pour une refinanciarisation avaient également été lancées avec le concurrent de Kretinsky, Rodolphe Saadé (CMA CGM), sans succès non plus.Fin 2024, LVMH, déjà propriétaire du groupe de presse Les Echos-Le Parisien, a racheté Paris Match au groupe Lagardère, dans le giron d’un autre milliardaire, Vincent Bolloré.

Une commission parlementaire déplore “l’absence de vision” de l’Etat sur le coût des agences

Une commission d’enquête du Sénat pointe jeudi un “archipel” d’agences et d’opérateurs mal connus de l’Etat lui-même et déplore son “absence de vision” sur les coûts réels de ces structures, sans écarter la faisabilité d’économies de plusieurs milliards d’euros, mais pas à “missions constantes”.Les travaux de cette commission étaient particulièrement scrutés alors que les annonces de François Bayrou le 15 juillet doivent poser les bases de débats budgétaires qui s’annoncent périlleux.Aux termes de ces travaux, les sénateurs ont dressé un panorama de 434 opérateurs, 317 organismes consultatifs et 1.153 organismes publics nationaux, un “archipel aux frontières floues” dont les contours précis ne sont pas précisément connus par l’Etat, selon le rapport de la commission d’enquête.Ses conclusions, adoptées largement mais sans le soutien des sénateurs socialistes et écologistes, rejoignent en partie les constats du Premier ministre lors de son discours de politique générale sur le dédale que constitue selon lui le millier d’agences et d’opérateurs en France.”Les agences sont le symptôme d’un État qui ne se pilote plus lui-même”, a lancé Christine Lavarde (Les Républicains) lors d’une conférence de presse.Le rapport dénonce notamment les carences dans “la capacité de pilotage” de certains de ces opérateurs par le pouvoir exécutif, et recommande de renforcer la tutelle de l’Etat, notamment par l’intermédiaire des préfets.  Et “au risque de décevoir ceux qui voyaient dans ce travail des milliards d’économies, vous aurez beau chercher, vous ne trouverez pas. Donc pas de serpe, pas de hache”, a lancé le président communiste de la commission, Pierre Barros.- “Milliards possibles” -Une allusion aux déclarations de la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, qui avait déclaré vouloir réaliser 2 à 3 milliards d’euros d’économies en supprimant ou fusionnant un tiers des opérateurs d’ici 2027, hors universités. “Tous ceux qui annoncent des milliards d’économies en parlant des agences mentent un peu aux Français”, car “ce n’est pas la coquille qui fait le coût de l’action publique, ce sont les actions que porte cette coquille”, a déclaré Mme Lavarde.Selon le rapport, la ministre “n’a pas été en mesure de préciser à la commission d’enquête la façon dont ce calcul avait été réalisé”.Les sénateurs jugent toutefois que des économies seraient envisageables par une “meilleure organisation” des opérateurs, notamment par la mutualisation de certaines “fonctions supports”: la paye, le recrutement, la gestion des carrières, etc.Mais selon le rapport, par ces seules réorganisations, sur une trajectoire de 2 ou 3 ans et en adoptant une approche “très volontariste”, on pourrait seulement parvenir à des économies à hauteur de 540 millions d’euros. Une goutte d’eau en comparaison des 40 milliards d’euros d’économies que le gouvernement espère pour son budget 2026.Saluant une contribution “utile et rigoureuse”, Bercy a toutefois indiqué à l’AFP que le rapport “ne saurait, à lui seul, refléter l’ensemble des économies réalisables” dans le champ des agences et opérateurs, et maintient que les 2 à 3 milliards d’euros d’économies “sont à la fois atteignables et nécessaires”. Le gouvernement “va au-delà de ce périmètre” de la seule réorganisation, et se penche notamment sur “les interventions des opérateurs qui se superposent parfois aux actions de l’État et des collectivités”, ajoute Bercy.Le rapport soumet en outre une soixantaine de recommandations pour améliorer la “lisibilité de l’action publique” et “faire parler l’Etat d’une seule voix”.Le Sénat propose ainsi de “créer une vraie base de données budgétaires pour pouvoir suivre ces agences”, l’exercice d’une tutelle unique sur chaque opérateur, ou d’imposer un “moratoire” sur la création de nouvelles entités avec une méthode “au cas par cas”, distinguant les cas de “fusion”, “réinternalisation” de missions ou encore de “mutualisation”.La commission a proposé la suppression de certains organismes comme l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), l’Agence bio et l’Agence nationale du sport (ANS), mais sans abandonner les politiques publiques qu’elles mettent en oeuvre, notamment en les réintégrant dans le champ des ministères.”Supprimer l’Agence Bio, c’est supprimer l’unique opérateur d’État 100% dédié à ce mode de production stratégique”, a réagi le président de l’Agence Bio, Jean Verdier.Quant à l’idée de supprimer l’ANCT, l’Association des maires ruraux a dénoncé une recommandation “déconcertante et malvenue”.