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La Bourse de Paris en baisse, accueillant des résultats d’entreprises

La Bourse de Paris évolue en petite baisse mercredi, oubliant l’enthousiasme du début de semaine sur fond de résultats d’entreprises mitigés. L’indice vedette de la place parisienne, le CAC 40, perdait 0,53% vers 10H25. Mardi, le CAC 40 avait fini sur un gain de 0,30%, soit 23,73 points pour s’établir à 7.873,83 points.La prudence s’installe sur la place parisienne mercredi après l’enthousiasme du début de semaine. Les annonces par la Chine et les Etats-Unis d’une réduction temporaire de leurs droits de douane réciproques ont provoqué la hausse des Bourses. On observe désormais “un certain soulagement, car il n’y a pas eu de nouvelle escalade qui aurait encore aggravé la situation”, relève Andreas Lipkow, analyste indépendant.Toutefois, “l’incertitude demeure quant à ce qui se passera à l’expiration de la trêve de 90 jours”, souligne John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.D’autant que le Vieux continent suit les pourparlers entre Washington et d’autres Etats, sans lui-même avancer sur le front des négociations commerciales avec les autorités américaines, qui lui imposent une surtaxe douanière depuis début avril. Les investisseurs songent donc à “repositionner leur portefeuille” pour réduire leur exposition aux actifs risqués, écrit dans une note John Plassard. La Bourse de Paris, plus morose que ses voisines européennes mercredi, est également tirée vers le bas par le repli de certains titres, en pleine période de résultats.Alstom dérailleVers 10H25 heure de Paris, le titre du constructeur ferroviaire dévissait de 15,65% à 19,13 euros car ses objectifs, jugés timides par les investisseurs, ont déçu.Le groupe a pourtant annoncé mercredi des résultats annuels meilleurs que prévu et signe un retour aux bénéfices après son rachat de Bombardier, à 149 millions d’euros lors de l’exercice décalé 2024/25, contre une perte de 309 millions lors de l’exercice précédent. Bouygues progresseLe géant français de la construction, de l’immobilier et des télécoms Bouygues (+2,77% à 10H20) a essuyé une perte nette de 123 millions d’euros au premier trimestre 2025, hors contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises en France, contre 146 millions de pertes il y a un an, a-t-il indiqué mercredi. Il a également maintenu ses prévisions de “légère hausse” pour le chiffre d’affaires et le résultat courant pour 2025.

Trump rencontre le président syrien après avoir levé les sanctions contre Damas

Donald Trump a rencontré mercredi à Ryad le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh après avoir annoncé une spectaculaire levée des sanctions contre Damas, qui a salué un “tournant décisif”. L’entrevue, annoncée comme brève et informelle par Washington, a débuté autour de 10H15 (07H15 GMT) peu avant une réunion du Conseil de coopération du Golfe (CCG), organisation de six pays de la région.Selon la Maison Blanche, Donald Trump a “accepté de saluer” le nouveau chef de l’Etat syrien, arrivé au pouvoir en décembre à la tête d’une coalition de forces islamistes qui ont renversé Bachar al-Assad.L’Américain a annoncé mardi qu’il allait “ordonner l’arrêt des sanctions contre la Syrie”, qui pèsent lourdement sur l’économie du pays, exsangue après 14 années de guerre civile. Le pays fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979, mais elles ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011.- “Chance de grandeur” -M. Trump a estimé que ce geste fort allait “donner (à la Syrie) une chance de grandeur”, en allusion à son fameux slogan “Rendre sa grandeur à l’Amérique”.Il s’agit d’un “tournant décisif”, s’est réjouie la diplomatie syrienne après que l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont déjà assoupli leurs propres régimes de sanctions.M. Chareh avait aussi été reçu avec les honneurs à l’Elysée par le président français Emmanuel Macron qui l’avait exhorté le 7 mai à protéger “tous les Syriens sans exception” face aux violences et exactions entre diverses communautés syriennes.”Bonne chance à la Syrie”, a proclamé Donald Trump en faisant part de sa décision, réclamée par le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane.La levée des sanctions signifie que “Washington a accepté les garanties de l’Arabie saoudite pour légitimer la nouvelle administration syrienne”, a affirmé Rabha Seif Allam, du Centre d’études politiques et stratégiques d’al-Ahram au Caire. Elle permettra à Damas de “recevoir les financements nécessaires pour relancer l’économie, imposer l’autorité de l’Etat central et lancer des projets de constructions avec le soutien clair du Golfe”, a-t-elle ajouté. La nouvelle a été accueillie par des célébrations en Syrie, où des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants se sont rassemblés mardi soir sur la place des Omeyyades à Damas.  La brève rencontre Trump-Chareh a lieu malgré les réticences d’Israël, allié indéfectible des Etats-Unis qui frappe en Syrie depuis bien avant la chute de Bachar al-Assad. Donald Trump doit se réunir ensuite, toujours à Ryad, avec les dirigeants et représentants des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). C’est-à-dire l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, le Koweït et Oman, autant d’Etats en pleine transformation économique et dont le poids diplomatique déborde largement désormais la seule région du Golfe.Après l’Arabie saoudite, le président des Etats-Unis se rend mercredi au Qatar voisin, puis jeudi dans les Emirats arabes unis.Il avait livré mardi une louange appuyée des gouvernements de la région, en fustigeant les stratégies diplomatiques occidentales.- Iran et Gaza -Donald Trump, qui mène une diplomatie résolument transactionnelle, vient d’abord dans la région pour signer de gros accords économiques.En Arabie saoudite, la Maison Blanche a clamé avoir glané pour 600 milliards de dollars d’investissements, avec d’énormes contrats d’armement ou des projets dans l’intelligence artificielle et l’énergie.Ryad a déployé tous ses fastes pour Donald Trump, et Doha, où il se rendra plus tard mercredi, devrait faire de même.Mais les échanges de l’ancien promoteur immobilier avec les dirigeants qataris auront pour arrière-plan un scandale politique qui couve à Washington.L’opposition démocrate aux Etats-Unis reproche au milliardaire d’avoir accepté “le plus gros pot-de-vin étranger de l’histoire récente”.En cause: un Boeing 747-8 offert à Donald Trump par la famille royale qatarie pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandatLe président a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.

Les Bourses européennes ouvrent sans élan: Paris +0,02%, Londres +0,01% et Francfort +0,17%

Les Bourses européennes ont ouvert sans élan mercredi, choisissant la prudence après l’enthousiasme du début de semaine engendré par la pause dans la guerre commerciale déclenchée par les Etats-Unis, et accueillant une salve de résultats d’entreprises. Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris s’émiettait de 0,08%, Londres grappillait 0,05% et Francfort avançait de 0,16%. 

Retailleau va réunir les entrepreneurs dans les cryptomonnaies après plusieurs affaires d’enlèvement

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau va réunir place Beauvau les entrepreneurs du secteur des cryptomonnaies, a-t-il annoncé mercredi, au lendemain d’une violente tentative d’enlèvement en pleine rue à Paris et après plusieurs kidnappings suivis de séquestrations.”Je réunirai à Beauvau les entrepreneurs, il y en a quelques-uns en France, qui sont dans ces cryptomonnaies, pour que, avec eux, on travaille à leur sécurité” et “pour qu’ils soient conscients aussi des risques”, a assuré Bruno Retailleau sur Europe 1/CNews. “Il faut qu’on prenne ensemble des mesures pour les protéger. Mais les commanditaires, où qu’ils soient – peut-être même à l’étranger – on les retrouvera”, a-t-il encore promis.La réunion aura lieu vendredi matin place Beauvau, a ensuite précisé le ministère.Ces derniers mois, plusieurs dirigeants de sociétés spécialisées dans les cryptomonnaies, ainsi que leurs proches, ont été ciblés. La dernière tentative d’enlèvement, avortée mais spectaculaire, mardi en pleine rue à Paris, a visé la fille et le petit-fils du PDG de la plateforme d’échange Paymium.Fin janvier, le cofondateur de Ledger David Balland et sa compagne avaient été kidnappés à leur domicile dans le Cher. L’alerte avait été donnée par Eric Larchevêque, l’autre cofondateur du spécialiste de portefeuilles crypto, qui avait reçu une vidéo d’un doigt coupé de David Balland, accompagnée d’une importante demande de rançon en cryptomonnaies. Séquestré à Châteauroux, David Balland avait été libéré le 22 janvier. Sa compagne avait été retrouvée ligotée dans le coffre d’un véhicule dans l’Essonne le lendemain.Au moins neuf personnes ont été mises en examen dans cette affaire, dont le commanditaire présumé de cet enlèvement.Début janvier, un homme de 56 ans avait été retrouvé dans le coffre d’une voiture près du Mans, à plusieurs centaines de kilomètres de son domicile situé dans l’Ain. Selon plusieurs médias, il s’agissait du père d’un influenceur en cryptomonnaies basé à Dubaï, qui publie régulièrement des vidéos sur ses gains. Une rançon “très élevée” avait été réclamée.Le 1er mai, le père d’un homme ayant fait fortune dans les cryptomonnaies avait lui été enlevé par quatre hommes encagoulés, déjà en plein Paris, et libéré deux jours plus tard. Cinq personnes ont été mises en examen dans cette affaire.

IA: Le Monde signe un accord avec Perplexity pour l’utilisation de ses articles

Le Monde, premier quotidien national français, et Perplexity, start-up d’intelligence artificielle (IA) générative américaine, ont annoncé mercredi un partenariat garantissant notamment la rémunération du journal pour l’utilisation de ses articles.Ce contrat pluriannuel, dont le montant et la durée n’ont pas été dévoilés, permettra également au Monde d’accéder aux technologies de Perplexity, selon un communiqué.En mars 2024, Le Monde avait déjà annoncé un accord en France avec la start-up américaine OpenAI, créatrice de ChatGPT. Celui passé avec Perplexity se révèle “moins important dans la mesure où nous ne contribuons pas à l’entraînement de leurs modèles”, comme c’est le cas avec OpenAI, a précisé à l’AFP le président du directoire du groupe Le Monde, Louis Dreyfus.Concrètement, lorsque les usagers de Perplexity – qui combine un assistant IA et un moteur de recherche – lui poseront une question, les données piochées dans les articles du Monde “apparaîtront dans les réponses avec des liens vers nos articles”, explique Louis Dreyfus. Outre des revenus supplémentaires, “assimilés aux droits voisins” du droit d’auteur, “cela peut nous apporter une nouvelle audience”, souligne le dirigeant, en particulier pour la version du Monde en anglais, inaugurée il y a trois ans.Par ailleurs, Perplexity “met à disposition” du Monde un outil qui sera “déployé progressivement” dès mercredi sur son site et ses applications et s’appuiera sur les contenus du journal pour répondre aux questions des lecteurs, selon M. Dreyfus.Le groupe Le Monde, qui a réalisé en 2024 un chiffre d’affaires de 309,5 millions d’euros (+5 millions par rapport à 2023) et revendique 661.000 abonnés pour son journal amiral, souhaite étendre “à terme” cet accord à ses magazines (Le Nouvel Obs, Télérama, etc.). Le Monde est aussi “très désireux de signer avec d’autres acteurs” de l’IA, fait valoir M. Dreyfus. “Les interfaces pilotées par l’IA comme Perplexity sont l’avenir de la recherche” sur internet “et, avec ce changement, nous devons continuer à soutenir les éditeurs d’actualités dont le contenu est essentiel pour fournir des réponses précises et fiables”, a justifié Jessica Chan, responsable chez Perplexity des partenariats avec les éditeurs, citée dans le communiqué.Lancée fin 2022 et soutenue par le fondateur d’Amazon Jeff Bezos, Perplexity avait déjà signé un premier partenariat média en France, révélé fin janvier par le Figaro, avec Humanoid, éditeur du site Numerama et propriété du groupe Ebra. Ce partenariat portait sur le partage d’éventuels revenus publicitaires, un volet également compris dans l’accord passé avec Le Monde, qui “va bien au-delà”, selon Louis Dreyfus.En octobre, deux médias américains, le Wall Street Journal et le New York Post, ont par ailleurs porté plainte contre Perplexity, l’accusant de piller leurs contenus.D’autres ont adhéré à son offre de partage des revenus publicitaires lancée en juillet, dont les magazines américain Time et allemand Der Spiegel. La société assure répondre chaque semaine à “plus de 100 millions de questions dans le monde”.

Le patron d’Airbnb en quête de “nouveauté” et de “fraîcheur”

“La nouveauté, c’est cool. C’est excitant. Je veux être nouveau. Je veux être frais. Je veux être jeune”, lance Brian Chesky, le patron d’Airbnb, lors d’un entretien avec l’AFP mardi à Los Angeles, où il est venu présenter une nouvelle offre services à domicile sur l’application.A côté de la réservation de logements – qui n’a “plus rien de nouveau”, note-t-il – les utilisateurs vont désormais pouvoir trouver des professionnels des soins de beauté et bien-être ainsi que des traiteurs, prêts à venir dans leur location de vacances ou même chez eux.L’entreprise n’avait jamais tenté une telle diversification de ses sources de revenus depuis sa naissance en 2008 à San Francisco.”Pour rester pertinente, l’entreprise doit se développer et évoluer. Mais ça, c’est notre problème, cela n’intéresse personne”, continue Brian Chesky.”Le vrai problème que nous voulions résoudre, c’est qu’il est très difficile d’obtenir ces services”.Il raconte qu’au début, l’idée semblait juste “intéressante”, mais elle petit à petit devenue “essentielle”. “Nous avons soudain réalisé que cela pourrait entraîner un usage hebdomadaire, et non plus seulement annuel, de l’application”.Dans un premier temps les coiffeurs, masseurs et photographes sélectionnés par la plateforme seront disponibles dans 260 villes dans le monde. L’offre doit ensuite être étendue à d’autres lieux et d’autres services.Comme la garde d’enfants, “l’objectif ultime”. Car proposer des baby sitters sur l’application signifierait que les utilisateurs font vraiment “confiance” à l’entreprise.”Nous devons travailler pour mériter ce niveau de confiance. Nous n’en sommes pas encore là, mais c’est ce qui nous guide”, assure le dirigeant.- “Concierge parfait” -Etonnament, alors que l’intelligence artificielle (IA) générative domine tous les investissements et nouveaux produits dans la Silicon Valley depuis deux ans, Brian Chesky n’a quasiment pas mentionné la technologie à l’oeuvre dans ChatGPT.”Je n’en ai pas parlé, mais nous avons un nouvel agent IA pour le service client, et c’est le meilleur de toutes les applications de voyages”, se vante le dirigeant.Entraîné à partir de “centaines de millions ou même milliards” de données et informations relatives à des séjours de clients, il est d’abord déployé auprès des utilisateurs américains, avant de gagner d’autres pays, dans d’autres langues que l’anglais, dans les mois à venir.Mais Airbnb est plutôt attendu du côté des assistants IA capables de composer tout un séjour sur mesure, et de faire les réservations ensuite, comme celui de la start-up Mindtrip.Un secteur très convoité – Expedia, Booking ou Google essaient depuis des années de s’imposer comme la plateforme centrale des voyageurs.”Nous allons avoir plus de choses dans l’IA”, promet le patron. “A la fin nous deviendrons le concierge parfait pour les voyages et la vie quotidienne”.- Politique -En attendant, Airbnb fait face à des problèmes moins technologiques et plus politiques.Le groupe californien a dû prendre ses distances avec Joe Gebbia, son cofondateur qui a rejoint l’équipe Doge d’Elon Musk, chargée par Donald Trump de traquer les dépenses fédérales qu’elle considère inutiles.Des hôtes de la plateforme ont annoncé quitter Airbnb en réaction à cette situation – les méthodes de la commission sont largement jugées brutales et contre-productives par la gauche américaine.”Nous n’avons pas vu d’impact”, affirme Brian Chesky.”Je pense que le concept d’Airbnb dépasse largement les idées d’une personne ou d’une autre”, ajoute-t-il, avant de rappeler que Joe Gebbia n’est plus impliqué dans les activités quotidiennes d’Airbnb depuis deux ans.Le patron se montre aussi diplomate sur la question des politiques économiques du président américain, qui ont fait plonger les marchés et sèment l’incertitude dans tous les secteurs.Airbnb a observé une baisse du nombre de touristes étrangers venant aux Etats-Unis, mais “nous avons une forte capacité d’adaptation”, assure-t-il. “Si des voyageurs choisissent de partir en vacances dans leur propre pays, ils iront peut-être quand même dans des Airbnb”.”Cela dit, je pense qu’un monde où les frontières sont ouvertes et où les gens voyagent librement est certainement la meilleure chose qui soit”, lâche-t-il, “tant pour l’économie que pour les rencontres culturelles entre les communautés”.

Airbags Takata défectueux: plus de 2.700 véhicules encore concernés en Guadeloupe

Au lendemain de la confirmation d’un nouveau décès en Guadeloupe lié à un airbag Takata défectueux, sur un véhicule Toyota Hilux, le distributeur de la marque dans l’archipel a indiqué mardi que plus de 2.700 véhicules étaient encore concernés.Le scandale des airbags Takata secoue le secteur de l’automobile depuis 2014, forçant ces derniers mois à l’immobilisation de centaines de milliers de véhicules par de nombreux constructeurs pour changer ces équipements à l’origine de plus d’une dizaine de morts en France.La campagne de rappel est notre “priorité” a déclaré auprès de plusieurs médias dont l’AFP Tristan de Reynal, Directeur Général de CARMO SAS, distributeur de la marque Toyota en Guadeloupe, précisant que “2.742 véhicules” sont “encore concernés” sur le territoire guadeloupéen.”Le véhicule impliqué dans cet accident tragique […] a été importé par un autre canal, en dehors du réseau officiel de distribution”, et a donc “[échappé] aux fichiers de traçabilité des distributeurs locaux”, a-t-il ajouté.Concernant les modalités de rappel, M. De Reynal précise que “plusieurs courriers ont été envoyés aux propriétaires concernés mais qu'”un nombre significatif de ces courriers ont été retournés avec la mention +N’habite pas à l’adresse indiquée+”.A ce jour, “96 propriétaires sont injoignables, les adresses connues dans le Siv (Système d’immatriculation des véhicules, ndlr) n’étant pas correctes, ou les courriers n’étant pas récupérés par les destinataires”, explique-t-il encore.M. De Reynal affirme que le distributeur, avec “1.823 airbags en stocks”, est “en mesure de répondre à la demande immédiatement” et a “les moyens de changer tous les airbags restants”.L’entreprise a en outre annoncé la tenue d’une conférence de presse le 3 juin afin de “toucher le maximum de propriétaire” encore concernés.La Chancellerie a demandé le regroupement à la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris de l’ensemble des enquêtes menées sur les conséquences des défaillances de ces airbags, notamment celles relatives à des homicides involontaires.Jusqu’à l’annonce lundi d’une nouvelle victime liée à ces airbags Takata, le ministère des Transports recensait 29 accidents ayant provoqué 11 décès outre-mer et un en métropole. A cause d’un gaz qui vieillit mal, les airbags Takata défaillants risquent d’exploser en projetant des pièces au visage des conducteurs. Leur dégradation est accélérée sous les climats chauds et humides. 

Ubisoft s’apprête à conclure une année mouvementée, sauvée par “Assassin’s Creed”

Un assassin qui a fait du bien: l’éditeur de jeux vidéo Ubisoft devrait dévoiler mercredi des résultats annuels “à l’équilibre”, sauvés in extremis par le dernier volet de sa série phare “Assassin’s Creed”, après de nombreuses déconvenues ces derniers mois.Le géant français du secteur, qui a affiché des bilans en dents de scie ces dernières années, a ainsi connu un lancement en demi-teinte pour “Star Wars Outlaws” l’été dernier, l’arrêt prématuré de son jeu de tir en ligne “XDefiant” et une dégringolade boursière. Il a toutefois su redresser la barre à la fin de son exercice décalé 2024-2025 grâce au succès d'”Assassin’s Creed Shadows”.Sorti le 20 mars, cet opus situé dans le Japon féodal a comptabilisé plus de trois millions de joueurs en une semaine, d’après l’éditeur, devenant même le deuxième jeu le plus vendu de l’année aux États-Unis, selon le cabinet Circana.De quoi rattraper une année annoncée “à l’équilibre” par le PDG Yves Guillemot, lors d’une audition au Sénat le 5 mai dans le cadre d’une commission d’enquête sur l’utilisation des aides publiques aux grandes entreprises, dont Ubisoft a bénéficié à hauteur de 38 millions d’euros en 2023-2024.- Nouvelle filiale -Surtout, le groupe a lancé fin mars la création d’une nouvelle filiale – qui n’a pas encore de nom – regroupant ses trois sagas phares: “Assassin’s Creed”, “Far Cry” et “Rainbow Six”.Selon Yves Guillemot, cette filiale réunira environ 3.000 des quelque 17.000 salariés du groupe dans le monde. Elle ne détiendra pas directement ces marques mais paiera des royalties à sa maison mère Ubisoft pour leur exploitation.Valorisée à plus de 4 milliards d’euros (plus de deux fois la valorisation boursière actuelle d’Ubisoft), cette nouvelle entité sera détenue à environ 25% par le géant chinois de la tech Tencent, qui apportera 1,16 milliard d’euros d’argent frais.Pour Martin Szumski, analyste financier chez Morningstar, “c’était la solution la moins engageante possible, sans pour autant retourner les mains vides devant les actionnaires”, alors qu’un fonds d’investissement minoritaire tente de fédérer une partie d’entre eux pour demander un virage stratégique.Ce qui n’a pas empêché l’action d’Ubisoft de s’effondrer dans la foulée, alors que le marché boursier était plongé dans la tourmente par l’annonce des droits de douane américains.Depuis début janvier, le titre a perdu plus de 12%, tombant en avril à son plus bas niveau depuis plus de 10 ans.- L’ombre de Tencent -“Le marché a été déçu”, affirme Martin Szumski, car “la plupart des investisseurs s’attendaient à une modification plus significative du fonctionnement de l’entreprise”.Cette transaction permettra aussi à Tencent, entré au capital d’Ubisoft en 2018, d’affirmer encore un peu plus sa position au sein de l’entreprise française, même si le PDG du groupe a assuré devant les sénateurs qu’il comptait bien “garder la main” sur cette filiale.Mais, “si Ubisoft n’utilise pas l’argent investi par Tencent de manière significative”, le groupe chinois pourrait “chercher à racheter l’entreprise directement”, avertit l’analyste de Morningstar, malgré l’opposition affichée des frères Guillemot, qui en tiennent les rênes.Ubisoft, dont la dette atteignait 1,4 milliard d’euros fin septembre 2024, a entamé il y a deux ans un plan de réduction des coûts qui a déjà entraîné des fermetures de studios à l’étranger et le départ de plusieurs milliers de salariés.L’entreprise ne remplace désormais qu’un départ sur trois, a précisé Yves Guillemot devant les sénateurs.Ubisoft a également connu plusieurs mouvements de grève en 2024, portant sur les rémunérations et le travail à distance, qui ont mobilisé jusqu’à un quart de ses 4.000 salariés en France, selon les syndicats.

Vaccins contre le Covid: la justice européenne tranche sur les SMS de von der Leyen

La justice de l’UE doit dire mercredi si la Commission européenne avait le droit de refuser l’accès au contenu des SMS échangés en pleine pandémie du Covid entre sa présidente Ursula von der Leyen et Albert Bourla, PDG de Pfizer.Dans cette affaire le manque de transparence de l’exécutif européen a été épinglé, notamment par la médiatrice de l’UE.Ces textos, dont le contenu est toujours resté secret, ont été échangés au moment où le laboratoire Pfizer/BioNTech était le plus gros fournisseur de vaccins anti-Covid à l’Union européenne. Les contrats négociés par la Commission au nom des Vingt-Sept se chiffraient en milliards d’euros.Cela a valu à Mme von der Leyen d’être la cible de plusieurs plaintes, dont l’une au pénal en Belgique pour “destruction de documents publics” et “corruption”, à laquelle étaient associées la Pologne et la Hongrie. Cette plainte a été déclarée irrecevable en janvier par la cour d’appel de Liège.Le volet qui doit être tranché mercredi matin par le Tribunal de l’UE à Luxembourg concerne la plainte d’une journaliste du New York Times, Matina Stevis, qui avait révélé en avril 2021 l’existence de ces échanges numériques.La journaliste a souhaité l’année suivante se voir communiquer tous les SMS échangés entre Mme von der Leyen et M. Bourla entre le 1er janvier 2021 et le 11 mai 2022, au titre de la possibilité légale d’accéder à des documents publics de l’UE, en vertu d’un règlement européen de 2001.Le refus opposé par la Commission l’a poussée à saisir la justice européenne, avec le soutien de son journal. “La Commission a rejeté la demande au motif qu’elle ne détenait pas les documents visés par celle-ci. Mme Stevis et The New York Times ont demandé au Tribunal de l’Union européenne d’annuler la décision de la Commission”, rappelle le tribunal.Pour justifier son refus, l’exécutif européen a affirmé être incapable de produire ces textos.Ils n’ont pas été enregistrés et archivés en tant que documents publics, “faute de contenu substantiel”, a expliqué un de ses responsables lundi devant la presse. “Les SMS ne sont pas systématiquement considérés comme des documents publics”.- “Problématique” -Le 15 novembre 2024, l’audience de plaidoiries avait donné lieu à des échanges animés entre les deux parties à LuxembourgBondine Kloostra, avocate du New York Times, avait accusé la Commission d’avoir “violé les principes de bonne administration et de communication” en négligeant l’importance de ces SMS.En face, Paolo Stancanelli, juriste chargé de défendre la Commission, avait plaidé que les textos échangés n’entraient en aucun cas dans le cadre d’une négociation sur les conditions d’achat des vaccins. En outre, les services de la Commission, sollicités pour retrouver ces échanges en 2022, s’étaient adressés au cabinet de Mme von der Leyen, qui s’était dit “incapable” de les retrouver.”La Commission européenne n’a jamais nié qu’il y avait eu des interactions entre Ursula von der Leyen et Albert Bourla. Il manque le lien entre ces textos et la discussion sur les accords portant sur les vaccins”, a insisté M. Stancanelli.L’affaire a suscité une controverse au sein même des institutions bruxelloises.La médiatrice de l’UE, à l’époque l’Irlandaise Emily O’Reilly, avait demandé début 2022 au cabinet de Mme von der Leyen de s’efforcer de mettre la main sur les SMS.”Il est clair (qu’ils) entrent dans le cadre de la législation européenne sur l’accès du public aux documents” et “le public peut y avoir accès s’ils concernent le travail de l’institution”, avait-elle estimé, parlant d’un dossier “problématique”.En janvier 2022, par la voix d’un porte-parole, la Commission avait indiqué envisager une mise à jour de sa politique d’accès aux documents, sans plus de précisions.Durant la période Covid, l’UE a acheté ou réservé plus de la majorité des doses de vaccin au duo américano-allemand Pfizer/BioNTech, même si cinq autres fabricants ont vu leurs vaccins homologués par le régulateur européen. 

Coiffeur, masseur, traiteur : Airbnb se lance dans les services à domicile

Airbnb a annoncé mardi ajouter des services à domicile allant des soins de beauté et bien-être à la préparation de repas sur son application, une tentative de diversification majeure de l’entreprise californienne connue pour la réservation de logements.Les utilisateurs vont pouvoir réserver les services des différents professionnels aussi bien en voyage dans une location que chez eux, s’ils se trouvent dans l’une des 260 villes où Airbnb va lancer sa nouvelle offre, avant de l’étendre.”Les hôtels ont quelque chose que nous n’avons pas: les services”, a lancé sur scène Brian Chesky, cofondateur et patron d’Airbnb, lors d’une conférence à Los Angeles.Dans un hôtel, “vous pouvez commander des repas dans votre chambre. Vous avez accès à une mini salle de sport, un spa, vous faire masser…”, a-t-il énuméré.L’entreprise a précisé que les services ajoutés ont été sélectionnés à partir de plusieurs critères, y compris “l’expertise et la renommée” des professionnels, qui ont “en moyenne 10 ans d’expérience”, et ont fourni des preuves de leur identité et de leurs certifications.Outre les photographes, manucures et chefs à domicile, Airbnb a revu et amélioré son offre d'”expériences”, des visites et activités proposées par des habitants des destinations touristiques.La plateforme va aussi proposer des expériences de luxe, baptisées “Airbnb Originals”, comme de jouer au beach-volley avec l’athlète olympique Carol Solberg sur une plage à Rio, au Brésil, ou de rencontrer la chanteuse Megan Thee Stallion à Los Angeles, dans une attraction qui mélange cosplay et jeux vidéo.Sur son application, Airbnb va désormais mettre en avant les logements, les services et les expériences, et envoyer des recommandations personnalisées aux utilisateurs pendant leur séjour.- Diversification -Pour grignoter des parts de marché aux hôtels, Airbnb avait jusqu’à présent mis l’accent sur son cÅ“ur de métier : rendre la réservation de logements plus facile, moins chère et surtout plus fiable, son point faible selon Brian Chesky.”Pour une personne qui réserve un Airbnb, nous estimons que neuf personnes prennent une chambre d’hôtel. (…) Et les clients disent faire ce choix avant tout parce qu’ils trouvent Airbnb moins fiable historiquement que l’hôtel”, a-t-il noté lors d’une conférence aux analystes au début du mois.Mais cette stratégie ne suffit plus. Airbnb a besoin de se diversifier, pour moins dépendre de la réservation de logements, a commenté l’analyste indépendante Carolina Milanesi.L’ajout de services va générer “plus de trafic sur l’application, les gens vont y retourner plus souvent, pas seulement pour leur semaine annuelle de vacances”, a-t-elle expliqué à l’AFP.Et l’entreprise se positionne ainsi sur un marché encore peu exploité : “Je ne vois pas d’autre appli où vous pouvez trouver tout ça”, a souligné l’experte.Après la période noire de la pandémie, qui a un temps menacé d’annihiler Airbnb, les voyageurs sont revenus. Mais l’entreprise continue de faire face à de nombreuses difficultés.L’incertitude économique actuelle, liée aux politiques commerciales erratiques de Donald Trump, pèse sur les déplacements internationaux.”Nous constatons qu’il est moins populaire de venir aux Etats-Unis qu’il y a un an, ou même qu’en début d’année”, a reconnu Brian Chesky début mai.Il a toutefois précisé que ce segment représente “une toute petite partie” des affaires de son groupe.Airbnb fait aussi toujours face à l’animosité des autorités dans de nombreuses grandes villes, de Paris à New York, qui lui reprochent de contribuer à la flambée des loyers et au manque de logements disponibles à la location de longue durée. La France a ainsi adopté en novembre dernier une loi pour réformer la fiscalité sur les meublés touristiques, jusqu’à présent plus favorable que celle pesant sur les logements classiques, et autoriser les maires à réguler ce marché, avec des quotas pour ce type de locations, notamment.Le groupe de San Francisco a réalisé 11 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2024, en hausse de 12% sur un an, dont elle a dégagé 2,6 milliards de dollars de bénéfice net.