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Climat: l’UE met enfin son objectif 2040 sur la table

Après plusieurs mois de flottements, la Commission européenne soumet enfin mercredi aux États membres son objectif climatique en 2040. Bruxelles promet de maintenir des ambitions élevées, mais devrait introduire des “flexibilités” face aux réticences de certains pays.L’exécutif européen dévoilera sa proposition à la mi-journée, alors que le sud de l’Europe étouffe sous des températures extrêmes, conséquence du réchauffement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules.Comme elle le recommandait il y a plus d’un an déjà, la Commission devrait maintenir l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90% en 2040 par rapport à 1990.Mais, pour tenter de rallier les États les plus sceptiques, l’exécutif européen est prêt à introduire de la souplesse dans le calcul, au grand dam des organisations environnementales.A partir de 2036, la Commission pourrait autoriser les vingt-sept à prendre en compte l’acquisition de crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, afin de financer des projets en dehors de l’Europe, selon un document de travail consulté par l’AFP.Les ONG y sont fermement opposées. Études scientifiques à l’appui, elles remettent en cause l’impact “réel” de tels crédits sur les réductions d’émissions de CO2.”3%, ce n’est pas négligeable. Ce sont potentiellement des sommes considérables qui vont être dépensées à l’étranger au lieu de financer la transition” en Europe, regrette Neil Makaroff, un expert du centre de réflexion Strategic Perspectives.”Mais il y a un compromis politique à trouver”, concède ce spécialiste du climat. “L’enjeu, ce sera que l’Union européenne mette en place un standard pour que ces crédits internationaux permettent réellement de baisser les émissions et ne pas laisser les États faire chacun à leur sauce”.- Calendrier serré avant Belem – Une fois dévoilée mercredi, la proposition de la Commission devrait être discutée informellement entre les ministres de l’Environnement mi-juillet avant un éventuel vote le 18 septembre, et une transmission du texte au Parlement européen.Bruxelles espère toujours que l’objectif 2040 sera approuvé avant la conférence climat de l’ONU (COP30), en novembre à Belém au Brésil.Mais le calendrier est très serré, et les négociations s’annoncent délicates dans une Europe de plus en plus à droite.Le commissaire européen chargé du climat Wopke Hoekstra fait le tour des capitales depuis des mois pour tenter de trouver un compromis.Certains États ont déjà critiqué ouvertement les ambitions climatiques de l’Europe comme la Hongrie du nationaliste Viktor Orban ou la République tchèque, qui défend son industrie lourde.L’Italie de Giorgia Meloni suggérait quant à elle de s’en tenir à une baisse des émissions de 80 ou 85% en 2040.D’autres soutiennent la Commission, comme l’Espagne ou le Danemark, qui vient de récupérer la présidence tournante de l’UE pour six mois. Les “flexibilités” de 3% envisagées par l’UE correspondent également aux exigences de l’Allemagne, dans l’accord de coalition du nouveau gouvernement.La France défend de son côté une position plus ambiguë. Paris ne s’oppose pas directement aux 90%, mais critique la méthode employée.Emmanuel Macron en a fait un des sujets du sommet européen de jeudi dernier à Bruxelles. L’Élysée réclame des garanties sur la décarbonation de l’industrie et un soutien à l’énergie nucléaire, l’une des clés de cette négociation.Du point de vue des obligations internationales, le président français souligne aussi que l’UE doit seulement présenter une trajectoire 2035 — et non 2040 — à la COP30 au Brésil cet automne.”Ne nous surcontraignons pas”, “si on a (un objectif 2040) pour Belém super, si cela doit prendre plus de temps, prenons-le”, a réclamé Emmanuel Macron à Bruxelles.2040 est une étape cruciale pour l’Europe qui ambitionne d’atteindre la neutralité carbone en 2050.Avec à la clé des transformations majeures pour l’industrie comme pour le quotidien des Européens: électrification des voitures, sortie progressive des énergies fossiles, rénovation énergétique des bâtiments…

Trump à quelques voix d’une victoire sur sa “grande et belle loi”

Donald Trump espère remporter mercredi la première victoire législative majeure de son second mandat avec la possible adoption finale au Congrès américain de son imposant projet de loi budgétaire. Mais des dissensions au sein du camp républicain menacent de faire dérailler le processus.Après le Sénat, qui a approuvé mardi de justesse ce texte de plusieurs milliers de milliards de dollars, la Chambre des représentants doit se prononcer avec un vote potentiellement attendu dans la matinée à Washington.Cette “grande et belle loi”, comme l’a baptisée le président américain, représente la clé de voûte de son programme économique pour ce second mandat.”Les plus grands gagnants seront les Américains, qui auront de manière permanente des impôts plus bas, des salaires bruts et nets plus hauts, des frontières sécurisées, et des forces armées plus fortes et plus puissantes”, a déclaré le républicain de 79 ans mardi sur sa plateforme Truth Social.Avant d’appeler ses troupes à la mobilisation générale.”On peut avoir tout cela dès maintenant, mais seulement si les républicains à la Chambre S’UNISSENT, ignorent ceux qui font parfois les INTÉRESSANTS (vous savez qui vous êtes!), et font ce qui est juste, c’est-à-dire envoyer cette loi sur mon bureau” pour promulgation.”Restez UNIS, amusez-vous, et votez +OUI+”, a-t-il conclu.- 4-Juillet -Mais pour le moment, le soutien au texte est loin d’être unanime au sein de son camp à la chambre basse du Congrès, et plusieurs élus conservateurs ont déjà annoncé qu’il voterait contre la version révisée par le Sénat.”Il est dur pour moi d’imaginer qu’il passera en l’état. Il y a des trucs incroyablement mauvais là-dedans”, a déclaré le républicain Andy Biggs à KTAR News, une radio de son Etat, l’Arizona.Avec une majorité extrêmement fine, les responsables républicains ne peuvent se permettre qu’une poignée de défections.Le temps presse pourtant avant vendredi, jour de la fête nationale américaine, que Donald Trump a fixé comme échéance symbolique pour promulguer sa “One Big Beautiful Bill”.Dans la foulée de son adoption mardi au Sénat, le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, s’était montré optimiste, affirmant que le projet de loi arriverait “sur le bureau du président Trump à temps” pour le 4 juillet.- “Monstruosité” -En jeu: la prolongation de colossaux crédits d’impôt adoptés lors de son premier mandat, mais aussi l’élimination de l’imposition sur les pourboires ou encore des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l’immigration.Mais experts comme politiques pointent du doigt l’explosion attendue du déficit public.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, estime que le texte augmenterait la dette de plus de 3.000 milliards de dollars d’ici 2034.L’extension de crédits d’impôt coûterait à elle seule 4.500 milliards. Pour la compenser en partie, les républicains prévoient notamment de sabrer dans Medicaid, programme public d’assurance santé dont dépendent des millions d’Américains aux revenus modestes.Une réduction drastique du programme Snap, principale aide alimentaire du pays, est également prévue, de même que la suppression de nombreuses incitations fiscales en faveur des énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.Sans surprise, les démocrates sont opposés en bloc au projet de loi.Leur chef à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, l’a ainsi qualifié de “monstruosité répugnante” qui “fera souffrir les Américains ordinaires” au profit des plus riches.

Ligue 1: la LFP crée sa chaîne mais cherche toujours des distributeurs

La Ligue de football professionnel (LFP) a annoncé mardi la création de sa propre chaîne de diffusion de la Ligue 1 à 14,99 euros par mois, mais recherche toujours des distributeurs pour en assurer le succès, après le renoncement de Canal+.Le collège des présidents de club de Ligue 1, LFP Media et le Conseil d’administration de la LFP ont donné le feu vert à l’unanimité à “la création d’une plateforme TV et digitale entièrement dédiée à la Ligue 1 McDonald’s, gérée et pilotée par LFP Media”, écrit l’instance dans un communiqué.La chaîne diffusera huit matches par journée en direct, le neuvième, propriété de beIN Sports, restant sur la chaine qatarienne jusqu’à la fin de l’exercice 2025-2026. “Cette nouvelle plateforme s’inscrit dans une démarche populaire et accessible, avec une offre à 14,99 € par mois avec engagement”, ajoute la Ligue, consciente des polémiques qui avaient affaibli le diffuseur DAZN dès le début de la saison dernière.A terme, “il y aura une promotion à moins de 10 euros pour les moins de 26 ans sur les tablettes et les mobiles”, promet aussi le directeur général de LFP Media, Nicolas de Tavernost, dans un entretien accordé à L’Equipe paru mardi soir.En effet, le succès de cette chaîne est vital pour les finances des clubs. Du nombre d’abonnés dépendront directement leurs recettes de droits TV, en l’absence d’un contrat avec un diffuseur en début de saison, après le divorce avec DAZN, soldé début mai à l’issue de plusieurs mois de contentieux. La plateforme britannique apportait en théorie 400 millions d’euros garantis par saison jusqu’en 2029.”Mieux vaut être propriétaire de sa plateforme, de ses droits et je suis sûr que si on fait correctement notre travail, on réussira. Notamment grâce à notre prix”, estime Nicolas de Tavernost.La plateforme de la LFP sera présentée plus en détails lors d’une conférence de presse le 10 juillet.Cette annonce de création de la chaîne, attendue depuis plusieurs jours, ne règle pas les questions de sa distribution et de sa production. A sept semaines de la reprise de la Ligue 1, le temps presse pour un football français secoué par des crises à répétition depuis quatre ans.- Visibilité -Samedi, le président de Canal+ Maxime Saada a indiqué dans le journal L’Equipe renoncer à distribuer la nouvelle plateforme. Officiellement pour des raisons de prix de lancement, mais selon plusieurs sources concordantes, M. Saada visait aussi 15 euros par mois. Les investissements de Canal+ dans d’autres droits, comme ceux de la Ligue des champions, peuvent expliquer ce renoncement.”Il a choisi plutôt l’Europe que la France”, a critiqué Nicolas de Tavernost, ajoutant toutefois que pour Canal+ à l’avenir, “la porte sera toujours ouverte”.L’arrêt des discussions avec Canal est en effet un coup dur pour la Ligue, tant la marque Canal+ offrait des garanties en termes de visibilité pour le grand public. “Nous estimions apporter très vite entre 800.000 et 1 million d’abonnés au lancement, rien qu’avec Canal+”, a souligné Maxime Saada.Mais coup dur aussi parce que la LFP escomptait un minimum garanti versé par le groupe médias à hauteur de 200 millions d’euros, dans le cas où il aurait distribué la chaîne en exclusivité.LFP Media cherche désormais tous les débouchés possibles: les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) Free, Orange, SFR, ainsi que les plateformes DAZN, Prime Video…Concernant la production, la LFP doit choisir dans la semaine entre 21 Production du groupe L’Equipe et Mediawan, la société dirigée par Pierre-Antoine Capton.Un seul des deux emportera les quatre lots, selon une source proche des négociations: la production des magazines, celle des avant et après matches, la gestion des multiplex et enfin la gestion des personnels éditoriaux.Selon la même source, le commentateur Xavier Domergue sera un visage parmi d’autres de la chaîne tout en restant à M6.Le groupe L’Equipe produisait déjà les matches en multiplex pour Prime Video lorsqu’Amazon détenait encore les droits de la Ligue 1 (2021-2024) après le fiasco de Mediapro.Mediawan est un groupe audiovisuel qui possède une vingtaine de sociétés à travers le monde, produisant notamment les magazines C dans l’air ou C l’hebdo sur France 5.

Les Bourses mondiales sans entrain, entre données économiques et budget américain

Les marchés boursiers mondiaux ont terminé globalement en baisse mardi, digérant des indicateurs économiques qui laissent les investisseurs mitigés, alors que Wall Street a accueilli l’adoption par le Sénat américain du projet de loi budgétaire de Donald Trump.En Europe, Francfort a terminé en nette baisse de 0,99%, tandis que Londres a avancé de 0,28%. Paris a terminé stable (-0,04%), autant soutenue par le secteur du luxe que lestée par celui de la défense.A la Bourse de New York, le Dow Jones a gagné 0,91% tandis que l’indice Nasdaq a perdu 0,82% et l’indice élargi S&P 500, 0,11%.Le marché “se concentre sur le passage de la grande loi budgétaire” de Donald Trump, commente pour l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities. Le président américain a glané mardi une importante victoire législative avec l’adoption de justesse au Sénat américain de son projet de loi budgétaire de plusieurs milliers de milliards de dollars, qui comprend des crédits d’impôt massifs, mais aussi de vastes coupes dans la santé.”Il y aurait des réductions d’impôts pour les entreprises (…) mais cela représente aussi une menace pour le déficit: il y a donc un côté négatif et un côté positif” pour le marché, explique M. Cardillo.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, estime que le texte augmenterait la dette de plus de 3.000 milliards de dollars d’ici 2034.Côté indicateurs, les investisseurs se sont aussi tournés vers la publication de l’indice ISM, qui mesure l’activité dans les services aux Etats-Unis, ressorti conforme aux prévisions du marché. Autre publication, celle du rapport JOLTS du ministère américain du Travail, qui a été “un élément positif dans les données du jour”, selon Bill Adams, de Comerica Banks, avec une hausse des offres.Le marché de l’emploi étant une préoccupation de la banque centrale américaine (Fed), sa faiblesse pourrait motiver des baisses de taux et à l’inverse, sa résilience pousse l’institution monétaire à maintenir ses taux directeurs au niveau élevé auquel ils sont depuis plusieurs mois.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à dix ans évoluait à 4,25% vers 20H30 GMT, contre 4,23% à la clôture lundi.Sur le marché des changes, le billet vert baissait de 0,14% face à l’euro (à 1,1801 dollar pour un euro), après avoir conclu la veille son pire premier semestre depuis 1973 en perdant 10,8% sur la période.Outre les publications à l’agenda des investisseurs, “cela a été une séance sans saveur, dans l’attente de connaître le résultat des négociations commerciales”, commente Philippe Cohen, gérant de portefeuille chez Kiplink.Les investisseurs scrutent avec attention les discussions que mènent actuellement Washington avec de nombreux pays, afin d’éviter la mise en place des droits de douane massifs promis par Donald Trump, mais qu’il a pour le moment suspendus jusqu’au 9 juillet.En Europe, aucun compromis n’a encore été trouvé. Coup de chaud pour TeslaDonald Trump a une nouvelle fois taclé son ancien allié Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, pour les subventions qu’il touche de l’État américain, sans lesquelles, selon le président, “il devrait fermer boutique et retourner chez lui en Afrique du Sud”, a-t-il lancé sur son réseau Truth Social.Ce nouvel épisode de la dispute entre les deux milliardaires fait plonger Tesla à Wall Street de 5,34% et repasser sous le seuil symbolique des 1.000 milliards de capitalisation boursière.Après cette nouvelle querelle, “les investisseurs craignent que l’administration Trump ne se montre plus dure et surveille de près les dépenses du gouvernement américain liées à Tesla/SpaceX”, indique dans une note Daniel Ives, de Wedbush Securities. Le pétrole en hausseLes cours du pétrole ont progressé mardi alors qu’une partie de la prime de risque géopolitique a réintégré le marché, les prix étant par ailleurs poussés par la faiblesse persistante du dollar.Le baril de WTI américain a gagné 0,52%, à 65,45 dollars et celui de Brent de la mer du Nord 0,55% à 67,11 dollars.L’or gagnait 1,10% à 3.339 dollar l’once.

Réforme des aides sociales au Royaume-Uni: Starmer évite une défaite au prix de concessions

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a évité mardi une défaite parlementaire sur des réformes clés de la protection sociale, après avoir fait des concessions face à la rébellion inédite de députés de sa majorité.Vendredi, le chef du gouvernement travailliste avait tenté de calmer une fronde interne de plus de 120 députés – près d’un tiers de ses troupes au Parlement – en accordant des concessions sur ce projet qui vise à restreindre l’éligibilité aux aides invalidité et maladie en Angleterre.Forcé de céder pour s’éviter une défaite embarrassante, il a annoncé que les nouvelles conditions d’accès aux allocations ne s’appliqueraient qu’aux futurs demandeurs. Le vote s’est déroulé dans le sens du gouvernement: 335 ont approuvé le texte, et 260 ont voté contre, soit une majorité de 75.Mais la série de concessions importantes a laissé le projet de loi – qui visait à économiser des milliards de livres sterling sur la facture sociale du pays – en lambeaux, au point que les critiques ont qualifié la législation révisée de “farfelue”. – “une capitulation totale” -“Il s’agit d’une capitulation totale”, a déclaré Kemi Badenoch, chef de file de la principale opposition conservatrice, sur les réseaux sociaux. “Le projet de loi sur la protection sociale du parti travailliste est désormais une perte de temps TOTALE. Il permet d’économiser zéro livre, n’aide personne à trouver un emploi et ne contrôle PAS les dépenses. C’est inutile”.La ministre du Travail Liz Kendall a défendu son projet devant le Parlement, affirmant que le système actuel n’était “pas tenable pour maintenir un État-providence protecteur pour les générations à venir”.Le secrétaire d’Etat aux personnes handicapées Stephen Timms a voulu tendre un peu plus la main aux frondeurs mardi en annonçant que ces changements n’entreraient pas en vigueur avant la fin d’une consultation.Les coupes budgétaires proposées “appartiennent à une autre époque et à un autre parti”, avait toutefois dénoncé plus tôt la travailliste Rachael Maskell, à la tête des frondeurs, estimant qu’elles “sont loin d’une des vocations du Labour: protéger les plus pauvres”.Cette rébellion est la plus importante au sein de ce parti depuis sa victoire écrasante lors des législatives de juillet 2024, et montre une fragilisation de l’autorité de M. Starmer auprès de ses troupes.Incarnant le renouveau après 14 ans de pouvoir conservateur, l’ancien procureur général d’Angleterre et du Pays de Galles a également connu une lune de miel éphémère avec ses électeurs.- “Un an de volte-face” -Sa réforme devait initialement permettre d’économiser près de 5 milliards de livres (5,86 milliards d’euros) par an à horizon 2030. Mais les gains escomptés, qui devaient aider à assainir les finances publiques, pourraient être réduits de moitié avec ce revirement.”Un an de Starmer, un an de volte-face”, a raillé mardi Nigel Farage, chef du parti d’extrême droite Reform UK, en plein essor.C’est la troisième volte-face du Premier ministre en un mois, après son rétropédalage sur la suppression d’une aide universelle au chauffage pour les retraités, et sur une enquête nationale sur les gangs pédocriminels qu’il a finalement autorisée. Les députés frondeurs ont mis en avant des projections officielles selon lesquelles les changements proposés par l’exécutif risquaient de pousser 150.000 personnes de plus vers la pauvreté d’ici 2030.Un porte-parole de Downing Street a affirmé que ces prévisions comportaient une part “d’incertitude” et ne “reflétaient pas la situation dans son ensemble”, notamment les investissements réalisés dans les services de santé afin d’aider les gens à revenir au travail.Selon une étude publiée la semaine dernière par l’institut YouGov, nombre d’électeurs ayant voté Labour il y a un an s’en sont déjà détournés au profit des Verts, des libéraux-démocrates ou même de Reform UK, le parti d’extrême droite de Nigel Farage.Selon un de ses porte-parole cependant, M. Starmer fait le bilan de sa première année à Downing Street avec un “sentiment de fierté et d’accomplissement”, même s’il a dû prendre des “décisions difficiles”.Certains travaillistes lui reprochent de s’être trop droitisé en voulant combattre Reform UK, formation désormais favorite des prochaines élections selon les sondages, au risque de délaisser les valeurs et principes de son parti de centre-gauche.

Wall Street termine en ordre dispersé, entre budget américain et indicateurs

Wall Street a clôturé sans direction claire mardi, digérant l’adoption par le Sénat américain de la loi budgétaire de Donald Trump, tout en accueillant une nouvelle salve de données économiques.Le Dow Jones a gagné 0,91% tandis que l’indice Nasdaq a perdu 0,82% et l’indice élargi S&P 500, 0,11%. Le marché “se concentre sur le passage de la grande loi budgétaire” de Donald Trump, commente pour l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities. Le président américain a glané mardi une importante victoire législative avec l’adoption de justesse au Sénat américain de son projet de loi budgétaire de plusieurs milliers de milliards de dollars, qui comprend des crédits d’impôt massifs, mais aussi de vastes coupes dans la santé.”Il y aurait des réductions d’impôts pour les entreprises (…) mais cela représente aussi une menace pour le déficit: il y a donc un côté négatif et un côté positif” pour le marché, explique M. Cardillo.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, estime que le texte augmenterait la dette de plus de 3.000 milliards de dollars d’ici 2034.Ailleurs, sur le plan commercial, “des accords sont susceptibles de se concrétiser au cours des cinq à six prochaines semaines”, estime M. Cardillo. Les investisseurs scrutent avec attention les discussions que mène actuellement Washington avec de nombreux pays, afin d’éviter la mise en place des droits de douane massifs promis par Donald Trump, mais qu’il a pour le moment suspendus jusqu’au 9 juillet. Côté indicateurs, les investisseurs se sont tournés vers la publication de l’indice ISM, qui mesure l’activité dans les services aux Etats-Unis, ressorti légèrement supérieur aux prévisions du marché.  Autre publication, celle du rapport JOLTS du ministère américain du Travail, qui a été “un élément positif dans les données du jour”, selon Bill Adams, de Comerica Banks, avec une hausse des offres.Le marché de l’emploi étant une préoccupation de la banque centrale américaine (Fed), sa faiblesse pourrait motiver des baisses de taux et à l’inverse, sa résilience pousse l’institution monétaire à maintenir ses taux directeurs au niveau élevé auquel ils sont depuis plusieurs mois.Les investisseurs attendent désormais l’enquête ADP sur les créations d’emplois dans le secteur privé en juin et le rapport du ministère du Travail sur l’emploi en juin.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à dix ans évoluait à 4,25% vers 20H15 GMT, contre 4,23% à la clôture lundi.Ailleurs à la cote, les analystes de Briefing.com ont observé “une certaine rotation au détriment des actions de grande capitalisation” du secteur technologique “et au profit (…) des petites et moyennes capitalisations” du Dow Jones.Le spécialiste des véhicules électriques Tesla a reculé (-5,34% à 300,71 dollars) après une nouvelle brouille entre son patron Elon Musk et Donald Trump au sujet de la politique budgétaire des Etats-Unis.Après cette nouvelle dispute, “les investisseurs craignent que l’administration Trump ne se montre plus dure et surveille de près les dépenses du gouvernement américain liées à Tesla/SpaceX”, indique dans une note Daniel Ives, de Wedbush Securities. Les constructeurs automobiles Ford (+4,52% à 11,35 dollars) et General Motors (+5,73% à 52,03 dollars) ont brillé après avoir enregistré une forte croissance de leurs ventes au deuxième trimestre aux Etats-Unis, les consommateurs hâtant leurs achats avant l’entrée en vigueur des droits de douane.Seul Toyota a terminé dans le rouge (-0,42% à 171,54 dollars), avec des ventes quasiment stables en juin sur un an (+0,1%) mais en hausse sur le trimestre.

Contrôleurs en grève: le trafic aérien très perturbé jeudi à Paris et dans le Sud

A l’orée des vacances d’été, le trafic s’annonce très perturbé jeudi dans les aéroports parisiens et du sud de la France, après un appel à la grève de deux syndicats d’aiguilleurs du ciel pour défendre leurs conditions de travail.Un quart des vols annulés à Paris-Charles-de-Gaulle, Orly et Beauvais, la moitié à Nice, Bastia et Calvi: la Direction générale de l’aviation civile a demandé mardi aux compagnies aériennes de réduire fortement leurs programmes de vols face à ce mouvement social.L’administration, qui cherche à mettre en adéquation le nombre de contrôleurs à leurs postes et les vols à gérer afin d’éviter des perturbations supplémentaires, a en outre réclamé des annulations pour 30% des vols au départ et à l’arrivée de Lyon, Marseille, Montpellier, Ajaccio et Figari, a-t-elle précisé dans un communiqué.”En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards importants sont à prévoir sur l’ensemble des aéroports français”, a prévenu l’administration, qui a dit en outre travailler “avec le gestionnaire du réseau européen (Eurocontrol) afin de proposer aux compagnies aériennes des mesures de contournement de l’espace aérien national”.Après deux réunions de “conciliation” infructueuses avec la DGAC, la dernière lundi, le deuxième syndicat d’aiguilleurs du ciel, l’UNSA-ICNA, a maintenu son appel à la grève jeudi et vendredi.L’organisation syndicale, qui a rassemblé 17% des voix aux dernières élections professionnelles, a estimé que l’administration n’avait formulé “aucune réponse aux alertes transmises pourtant depuis des semaines”, et cité parmi ses griefs un “sous-effectif structurel”, des “projets techniques en échec” et un “management toxique”.”La DGAC reconnaît les difficultés liées à la situation de sous-effectif chronique, qui affectent la qualité du service rendu aux compagnies aériennes. C’est précisément pour y remédier qu’elle défend un plan de recrutement ambitieux, inscrit dans une stratégie pluriannuelle, afin de garantir un service performant et sécurisé”, avait fait valoir l’administration la semaine dernière.- Réforme en cours -Celle-ci avait par ailleurs dit “regrette(r) profondément le choix de ces dates (du 3 et 4 juillet), qui correspondent aux jours les plus chargés de l’année, en raison des nombreux départs en vacances sur cette période”.L’UNSA-ICNA a été rejointe dans ce mouvement par le troisième syndicat de contrôleurs, l’USAC-CGT (16% des suffrages), qui avait dénoncé lui aussi un “contexte social fortement dégradé” à la DGAC, mais appelé à la grève le jeudi 3 juillet seulement. Le premier syndicat de contrôleurs, le SNCTA (60% des voix), a indiqué à l’AFP ne pas appeler à la grève.Pour la DGAC, les revendications portent sur “le contrôle de présence des contrôleurs, les rémunérations, et le recrutement”. Une réforme est en cours pour établir un pointage des contrôleurs à la prise de poste, à la suite d’un “incident grave” à l’aéroport de Bordeaux fin 2022, quand deux avions avaient failli entrer en collision. Le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA), dans un rapport, en avait fait peser la responsabilité sur une organisation défaillante du travail de contrôleurs, en dehors du cadre légal et sans respect du tableau de service.La DGAC a par ailleurs rappelé mercredi dernier avoir signé en 2024 un accord avec la majorité des syndicats, qui “a permis des revalorisations salariales pour les contrôleurs aériens”.”Malgré un contexte budgétaire difficile pour l’État, certaines de ces mesures sont déjà mises en Å“uvre et les autres seront appliquées”, a ajouté l’administration.Les ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne (ICNA) figurent parmi les fonctionnaires les mieux payés, avec un salaire brut moyen “de l’ordre de 96.000 euros par an, soit environ 8.000 euros mensuels”, selon un rapport du Sénat d’octobre 2024.L’annonce des conséquences de ce mouvement social intervient à la veille du congrès annuel mercredi de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam), porte-voix des compagnies aériennes françaises, un événement organisé justement au siège de la DGAC à Paris.

Plus grosse journée depuis 2019 pour la centrale de froid de La Défense

L’une des usines qui refroidissent les tours du quartier d’affaires de La Défense, près de Paris, a tourné à plein mardi, par 38°C dehors, atteignant des niveaux de production de froid qu’elle n’avait plus connus depuis 2019.”C’est exceptionnel”, raconte Olivier Fleck, directeur du site de la société Idex à Courbevoie, dans la banlieue ouest de Paris, en montrant la pointe de production, vers 16H00, sur un écran de la salle de contrôle. Ce n’était plus arrivé “depuis avant le Covid”.Proche de l’Arche de la Défense, l’usine produit de l’eau glacée à 4,5°C, sur le même principe physique qu’un réfrigérateur. Des bassins stockant de gros glaçons servent de réserves pour compléter la puissance, comme c’est le cas ce mardi. L’eau glacée part ensuite sous pression dans des kilomètres de tuyaux vers les immeubles abonnés, qui récupèrent le froid pour leur propre réseau de climatisation.Mais ce pic de puissance (75 mégawatts) reste loin de ceux d’il y une dizaine d’années (de l’ordre de 95 MW) car la climatisation est désormais réglée à 26°C dans les bureaux, soit plusieurs degrés de plus qu’avant la crise énergétique; des tours ont été rénovées; et certaines pilotent mieux leur température.”En cinq ans, on a quasiment divisé par deux la vente totale de froid”, évalue Gérald Chirouze, le directeur général des services de Courbevoie et de Generia, le syndicat mixte qui gère les réseaux de chaud et froid du quartier d’affaires.Ce qui peut paraître paradoxal face au réchauffement. Les réseaux de froid sont plus économes que la climatisation individuelle, mais plus lourds à installer : il faut amener les tuyaux jusqu’aux immeubles.Depuis mars, le directeur général adjoint d’Idex n’est autre que Antoine Pellion, ancien secrétaire général à la planification écologique, qui reste branché sur le débat politique actuel. A-t-il entendu la demande du RN d”un grand plan pour la climatisation”?”En ce moment de (campagne pour les élections) municipales, c’est le moment d’intégrer les réseaux de froid dans les collectivités, pour éviter une explosion anarchique des climatiseurs individuels”, répond-il.

La “grande et belle loi” de Trump adoptée de justesse au Sénat

Donald Trump a glané mardi une importante victoire législative avec l’adoption de justesse au Sénat américain de son projet de loi budgétaire de plusieurs milliers de milliards de dollars, qui comprend des crédits d’impôt massifs, mais aussi de vastes coupes dans la santé.Au terme de plus de 26 heures de votes sur des dizaines d’amendements, les sénateurs républicains ont finalement réussi à surmonter leurs différends pour adopter cette “grande et belle loi”, comme l’a baptisée le président américain.Mais l’affaire s’est jouée dans un mouchoir de poche. Malgré une majorité républicaine de 53 sièges sur 100, le vote s’est terminé à 50 voix contre 50 et c’est le vice-président JD Vance qui a alors eu le dernier mot, comme le veut la Constitution.”Avec cette loi, nous accomplissons le mandat qui nous a été confié en novembre”, lors des élections présidentielle et législatives, a déclaré John Thune, le chef des sénateurs républicains, après un marathon législatif de deux jours.La Chambre des représentants est désormais lancée dans un sprint pour adopter la version révisée avant vendredi.Depuis près d’une semaine, Donald Trump pousse en effet les parlementaires à passer ce texte phare de son deuxième mandat avant le 4 juillet, jour de la fête nationale, qu’il a fixé comme échéance symbolique pour la promulguer.- Réticences -Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a assuré dans un communiqué que ses élus allaient “immédiatement examiner le texte”, qui arriverait “sur le bureau du président Trump à temps” pour le 4 juillet.Un vote est prévu dès mercredi.Mais des élus conservateurs de la Chambre ont publiquement affiché leurs réticences à certains changements apportés par le Sénat à leur version initiale. Or, les républicains ne disposent que d’une fine majorité et le processus pourrait bien être retardé.Donald Trump, 79 ans, a fait du projet de loi la pierre angulaire de son programme économique. En jeu: la prolongation de colossaux crédits d’impôt adoptés lors de son premier mandat, mais aussi l’élimination de l’imposition sur les pourboires ou encore des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l’immigration.Mais experts comme politiques pointent du doigt l’explosion attendue du déficit public.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, estime que le texte augmenterait la dette de plus de 3.000 milliards de dollars d’ici 2034.L’extension des “crédits d’impôt Trump” coûterait à elle seule 4.500 milliards. Pour la compenser en partie, les républicains prévoient notamment de sabrer dans Medicaid, programme public d’assurance santé dont dépendent des millions d’Américains aux revenus modestes.Une réduction drastique du programme Snap, principale aide alimentaire du pays, est également prévue, de même que la suppression de nombreuses incitations fiscales aux énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.- “Trahis” -Des mesures farouchement dénoncées par les démocrates.”D’un seul coup, les républicains ont approuvé le plus grand crédit d’impôt pour les milliardaires jamais vu – financé en arrachant des soins de santé à des millions de gens et en retirant la nourriture de la bouche d’enfants affamés”, a condamné Chuck Schumer, le chef des sénateurs démocrates.Le texte a aussi fait face au vote contre de trois sénateurs républicains, qui s’inquiétaient de l’explosion du déficit ou des conséquences des coupes dans la santé.Le multimilliardaire Elon Musk, ancien proche allié de Donald Trump avant leur spectaculaire brouille, a exprimé aussi sa franche opposition, en raison de l’impact attendu du texte sur la dette publique.”Nous vivons dans un pays au parti unique: le parti des cochons qui se goinfrent”, a cinglé le patron de SpaceX et Tesla, répétant vouloir lancer un nouveau parti.Donald Trump lui a répondu de manière sèche mardi, avec une menace à peine voilée.”Il est très fâché, mais vous savez, il pourrait perdre bien plus que ça”, a déclaré le président, suggérant un passage en revue des nombreux contrats des entreprises d’Elon Musk avec l’Etat fédéral.

Les agriculteurs bio dénoncent un “hold-up” sur leurs aides

La Fédération nationale d’agriculture biologique a déploré mardi un “hold-up”, après l’annonce par le gouvernement de la réaffectation à des mesures sans lien avec l’agriculture biologique de plus de la moitié du reliquat d’aides européennes à l’origine prévues pour la conversion au bio.Cette décision “signe le pas d’un désengagement sans précédent de l’État dans son soutien à l’agriculture biologique”, estime la FNAB, dont les représentants ont quitté la réunion du Conseil supérieur d’orientation du ministère de l’Agriculture après que la ministre Annie Genevard a fait cette annonce.Le ministère, interrogé sur le détail de ses arbitrages, n’a pas répondu dans l’immédiat.Dans le cadre de la PAC 2023-2027, 340 millions d’euros annuels devaient en moyenne être mobilisés pour la conversion à l’agriculture biologique en France. Mais sur 2023 et 2024, 257 millions de reliquats ont été accumulés, les conversions ayant été moins importantes que prévu.Selon l’arbitrage annoncé par Annie Genevard, 96 millions de reliquat seront reversés sous forme d’aide au maintien de la bio (soit 110 euros annuels par an et par hectare au lieu de 96) et 12 millions, à un programme de modernisation des outils de la filière laitière bio, ont indiqué à l’AFP des participants à la réunion.Le reste du reliquat sera ventilé indépendamment du mode de production: 55 millions à de jeunes agriculteurs, 15 millions à la filière ovine, 15 millions à celle du blé dur, 33 millions à discrétion des régions, 34 millions à l’investissement et notamment aux infrastructures liées à l’eau. Pour les jeunes, l’aide au revenu passera de 4.400 à 5.300 euros par an en 2026 et 2027, avait déjà indiqué la ministre début juin.Pour la FNAB, “au lieu de rééquilibrer le soutien entre conversion et maintien du bio, comme le font la plupart des pays européens”, “la ministre a fait son choix et ce choix sera délétère pour la bio”, mode de production sans pesticides et engrais de synthèse, aujourd’hui en crise.Ces “arbitrages ne répondent ni aux difficultés des fermes bio et maraîchères, ni aux besoins des paysans engagés dans la transition agroécologique”, a estimé la Confédération paysanne: “si la revalorisation de l’ACJA (l’aide aux jeunes) ou de l’aide ovine va dans le bon sens, les moyens utilisés pour les financer sont inacceptables”.Présent mardi à la réunion avec les représentants du monde agricole, Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, a salué ces choix car, selon lui, “la situation nécessite effectivement d’accompagner les agriculteurs en agriculture biologique mais (…) au rythme où le marché progresse”.Pour Chambres d’agriculture France, cela “permet de conforter les producteurs. Pour autant la relance durable de l’agriculture biologique dépendra aussi de la capacité de l’ensemble des acteurs de la chaîne, y compris la grande distribution, à faire remonter les prix vers les producteurs”.L’agriculture biologique représente à ce stade 10,1% des surfaces agricoles, mais la loi fixe un objectif de 21% d’ici 2030 (l’UE visant 25%).