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Entre “déception” et achats frénétiques, Shein accueille ses premiers clients au BHV

Attirés par le “buzz” ou la promesse de prix bas, les clients se pressaient mercredi au BHV à Paris, en dépit des polémiques, pour explorer le premier magasin ouvert par Shein, certains ressortant avec des sacs pleins de vêtements quand d’autres ne cachaient pas leur déception.Tous ont dû patienter dans le calme au sein d’une longue file d’attente toutefois moins impressionnante que lors de l’inauguration d’une boutique éphémère Pokémon dans le même grand magasin en février. Ticket d’accès en poche, direction le 6e étage du BHV et son espace de plus de 1.000 m2 dédié aux t-shirts et autres pulls de la marque asiatique aux lettres blanches sur fond noir.”C’est une arnaque! C’est trois fois plus cher que sur le site”, a déploré Laure, cheffe d’entreprise dans le médical, 58 ans. Elle a tout de même acheté une chemise à 16 euros, séduite par le bon d’achat au montant équivalent qu’elle pourra dépenser ailleurs au BHV, en vertu d’une opération promotionnelle prévue mercredi uniquement.Dominique, secrétaire médicale de 58 ans, se dit également “déçue par les prix” et s’attendait “à ce qu’il y ait plus de choix”, même si elle sortira avec deux t-shirts de moins de 15 euros chacun. Interrogée sur la possible suspension de la plateforme annoncée par le gouvernement, elle fustige une décision vouée à “faire plaisir à la télévision”. “Pour faire des contrôles de quoi ? de la poupée ?” s’est-elle interrogée en référence au scandale de la vente de poupées sexuelle d’apparence enfantine, à l’origine d’une enquête judiciaire. “Ils (Shein) ont dit qu’ils l’avaient retirée du site !”, rappelle-t-elle.”C’est triste”, commente Rouma Chiniah, aide-soignante versaillaise de 62 ans, qui fait une pause sur une chaise après une heure à remplir un sac de “pantalons, pulls, gilets, vestes”, évalués à “200 euros”. – “pire ailleurs” -Franck, professionnel de l’événementiel de 50 ans, est venu “pour le buzz” et parce qu’il habite “dans le quartier”. Les polémiques liées à Shein, régulièrement accusé de pollution environnementale et de conditions de travail indignes, “je m’en fous total”, assume celui qui achètera une doudoune à “50 balles” pour son fils.”Shein exploite, certes, c’est produit en Chine”, mais “il y a pire ailleurs, en Afrique” notamment, fait valoir Rosilone, étudiante de 28 ans venue de Montreuil.A l’extérieur, forces de police et de gendarmerie ont sécurisé les lieux, assaillies par les médias, dont certains étrangers, et où des actions ponctuelles de protestation ont été organisées.L’association des droits de l’enfance Mouv’enfants a notamment manifesté.”Honte à vous qui faites la queue!”, a hurlé Kadija, militante de 33 ans contre les violences faites aux femmes, contrainte par les forces de l’ordre de passer de l’autre côté de la route, où se massaient manifestants et curieux derrière des rambardes.- “Je suis pauvre” – Face aux controverses, les clients répondent pouvoir d’achat.”C’est vrai qu’il faut acheter français, mais ça coûte cher et les salaires n’augmentent pas”, explique Marie, femme de ménage parisienne de 43 ans venue “en cachette”, à l’insu de son mari. “J’ai commandé plusieurs fois sur Shein parce que je suis pauvre”, se justifie Yamina, une femme en invalidité venue pour la première fois au BHV, à bientôt 60 ans.La qualité du grand magasin, repris en 2023 par la société SGM de Frédéric Merlin, s’est dégradée ces dernières années, selon Antoinette, 79 ans: “Les prix ont augmenté, c’est moins bien, on trouve moins de choses”.Plusieurs marques sont parties, soit en raison d’impayés, soit dernièrement en réaction au partenariat avec Shein. Mercredi, le grand magasin enregistrait une hausse de sa fréquentation de 50% en fin d’après-midi par rapport à une journée normale, selon la SGM.

La Cour suprême dubitative face aux droits de douane de Trump

Des juges de la Cour suprême ont mis en doute mercredi la légalité des droits de douane mis en place par le président Donald Trump dans une affaire susceptible d’ébranler un pilier de sa politique économique et diplomatique.L’audience, qui a duré près de trois heures, s’est tenue tout juste un an après l’élection qui a permis au républicain de retrouver la Maison Blanche, d’où il a lancé une offensive protectionniste sans précédent, à coups de droits de douane.Ces taxes sur les produits importés génèrent des milliards de dollars de recettes et ont permis d’arracher aux partenaires des Etats-Unis des promesses d’investissements et des conditions plus favorables pour les exportateurs américains.Le gouvernement ne veut surtout pas voir cet édifice s’effondrer et presse les neuf juges de la Cour suprême – six conservateurs et trois progressistes – de les maintenir.La décision de la Cour peut ne pas être rendue avant plusieurs mois, ou à l’inverse être rendue assez rapidement.Au nom de l’exécutif, le conseiller juridique John Sauer a déroulé ses arguments à toute allure.Il a notamment soutenu qu’annuler les droits de douane “nous exposerait à des représailles commerciales impitoyables” de la part des autres pays.Plusieurs juges ont fait part de leur scepticisme, notant que la loi d’urgence (IEEPA) invoquée par le gouvernement ne mentionne pas le pouvoir d’imposer des droits de douane, seulement celui de “réguler les importations et exportations”. “La taxation relève du pouvoir législatif (…) les droits de douane sont des taxes”, a ainsi déclaré la juge progressiste Sonia Sotomayor.Le texte IEEPA “est utilisé pour imposer des droits de douane quel que soit le produit, le pays d’origine, en choisissant le montant et la durée”, a glissé le juge conservateur John Roberts, constatant que cela semblait conférer une “autorité majeure” au président.Avant que le dossier n’arrive entre les mains de la Cour suprême, plusieurs juridictions fédérales ont déclaré illégaux les droits de douane concernés – distincts de ceux frappant des secteurs précis, comme l’automobile et l’acier. Les surtaxes sont néanmoins restées en vigueur en attendant que la plus haute juridiction du pays tranche.- Le gouvernement fait front -Donald Trump a affirmé mardi que le maintien de ces droits de douane était une “QUESTION DE VIE OU DE MORT pour notre pays”.Il a dépêché des responsables de premier plan dans la salle d’audience.Le ministre des Finances Scott Bessent était ainsi présent, a constaté un journaliste de l’AFP. Donald Trump décrit depuis des mois les droits de douane – “un des plus beaux mots du dictionnaire” selon lui – comme un couteau suisse.Il se targue de pouvoir ainsi réindustrialiser le pays, réduire son déficit commercial chronique, engranger des recettes fiscales, négocier en position de force avec les autres pays, mais aussi – en imposant des taxes contre le Mexique, le Canada et la Chine – juguler la crise du fentanyl, un puissant opiacé qui tue par overdose des dizaines de milliers d’Américains chaque année.Le président républicain a invoqué la loi d’urgence économique IEEPA de 1977 pour décréter plusieurs salves de droits de douane. Il les a ensuite fait évoluer au fil des négociations ou brouilles avec les autres pays.Des entrepreneurs de taille modeste et des Etats démocrates ont porté le dossier devant la justice, estimant que le président ne pouvait pas empiéter ainsi sur les prérogatives du Congrès pour imposer des taxes qui affectent la vie des entreprises comme des consommateurs américains. “Ils imposent des droits de douane au monde entier en temps de paix. Et ils le font en s’octroyant un pouvoir qu’aucun président n’a jamais eu de toute notre histoire”, a lancé l’avocat des entreprises, Neal Katyal.Il s’est notamment étonné que les produits suisses se voient appliquer une surtaxe de 39%.Le juge Samuel Alito, nommé par un président républicain, s’est interrogé: “Pourquoi le Congrès” permettrait au président des Etats-Unis “d’imposer un quota, une interdiction mais pas un droit de douane ?”.

La Bourse de Paris finit à l’équilibre sur fond d’attentisme

La Bourse de Paris a terminé sur une note stable mercredi, les investisseurs adoptant une attitude attentiste dans un marché en quête d’un nouveau catalyseur.Le CAC 40 a grappillé 0,08%, soit un gain de 6,70 points, pour s’établir à 8.074,23 points. Mardi, l’indice vedette de la Bourse de Paris avait cédé 0,52%.La séance a été marquée par un certain “attentisme” général alors que les investisseurs ont digéré une semaine fournie en nouvelles émanant des banques centrales et des entreprises, selon Mabrouk Chetouane, responsable de la stratégie marchés pour Natixis IM Solutions.La publication mercredi aux Etats-Unis de chiffres de créations d’emplois plus nombreuses que prévu dans le secteur privé en octobre et d’un indice ISM d’activité dans les services plus soutenu qu’attendu, a permis aux indices boursiers européens, jusqu’ici en territoire négatif, d’émerger, de peu, dans le vert. Francfort a avancé de 0,42% et Londres de 0,64%.Reste que les investisseurs attendent “un catalyseur” pour faire retrouver aux marchés une trajectoire haussière, estime M. Chetouane. “On peut penser que ce sera la levée du +shutdown+ aux Etats-Unis, qui permettrait d’avoir une vue un peu plus claire sur la situation conjoncturelle de l’économie américaine”, a expliqué l’analyste. La paralysie des services publics aux Etats-Unis à cause du blocage budgétaire aux Etats-Unis a battu mercredi un record de longévité en entrant dans son 36e jour. Autre facteur qui invite les investisseurs à la prudence, “la cherté du marché actions”, selon le stratège de Natixis IM. “Même si on n’entrevoit pas de catastrophe sur le marché américain, il faut reconnaître qu’on est un peu inconfortablement exposé sur le marché”, a-t-il reconnu.Pour Emma Wall, directrice de la stratégie d’investissement chez Hargreaves Lansdown, “les marchés restent effrayés par les craintes autour des valorisations des actions IA”.Sur le front intérieur, les marchés des capitaux “n’ont aucune difficulté à digérer” l’enlisement des débats budgétaires en France. “L’enlisement politique, on est dedans depuis la dissolution” de l’Assemblée en juin 2024, “le marché fait avec”, a jugé Mabrouk Chetouane. L’Assemblée nationale a entamé mardi l’examen du budget de la Sécurité sociale, qui contient la suspension de la réforme des retraites mais aussi plusieurs mesures explosives, et dont l’adoption la semaine prochaine est encore très incertaine.Feu vert pour BouyguesLe groupe Bouygues a remporté en consortium le contrat pour la réalisation des travaux de génie civil de la centrale nucléaire de Sizewell au Royaume-Uni, qui représentera pour le géant français un montant cumulé de l’ordre 3,3 milliards d’euros.De son côté, Bouygues Telecom a vu son chiffre d’affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l’année, toujours porté par l’intégration de La Poste Telecom après son rachat l’année dernière.Le titre Bouygues a pris 1,45% à 39,76 euros.

Vifs débats autour des droits de douane de Trump à la Cour suprême

Des juges de la Cour suprême ont mis en doute mercredi la légalité des droits de douane mis en place par le président Donald Trump dans une affaire susceptible d’ébranler un pilier de sa politique économique et diplomatique.L’audience se tient tout juste un an après l’élection qui a permis au républicain de retrouver la Maison Blanche, d’où il a lancé une offensive protectionniste sans précédent, à coups de droits de douane.Ces taxes sur les produits importés génèrent des milliards de dollars de recettes et ont permis d’arracher aux partenaires des Etats-Unis des promesses d’investissements et des conditions plus favorables pour les exportateurs américains.Le gouvernement ne veut surtout pas voir cet édifice s’effondrer et presse les neuf juges de la Cour suprême – six conservateurs et trois progressistes – de les maintenir.La décision de la Cour peut ne pas être rendue avant plusieurs mois, ou à l’inverse être rendue assez rapidement.Au nom de l’exécutif, le conseiller juridique John Sauer a déroulé ses arguments à toute allure.Il a notamment soutenu qu’annuler les droits de douane “nous exposerait à des représailles commerciales impitoyables” de la part des autres pays et “ferait basculer les États-Unis de la puissance à l’échec, avec des conséquences catastrophiques pour l’économie et la sécurité nationale”.Plusieurs juges ont fait part de leur scepticisme, notant que la loi d’urgence (IEEPA) invoquée par le gouvernement ne mentionne pas le pouvoir d’imposer des droits de douane, seulement celui de “réguler les importations et exportations”. “La taxation relève du pouvoir législatif (…) les droits de douane sont des taxes”, a ainsi déclaré la juge progressiste Sonia Sotomayor.Le texte IEEPA “est utilisé pour imposer des droits de douane quel que soit le produit, le pays d’origine, en choisissant le montant et la durée”, a glissé le juge conservateur John Roberts, constatant que cela semblait conférer une “autorité majeure” au président.Avant que le dossier n’arrive entre les mains de la Cour suprême, plusieurs juridictions fédérales ont déclaré illégaux les droits de douane concernés – distincts de ceux frappant des secteurs précis, comme l’automobile ou l’acier. Les surtaxes sont néanmoins restées en vigueur en attendant que la plus haute juridiction du pays tranche.- Le gouvernement fait front -Donald Trump a affirmé mardi que le maintien de ces droits de douane était une “question DE VIE OU DE MORT pour notre pays”.”Sinon, nous serons quasiment sans défense contre les autres pays qui profitent de nous depuis des années”, a-t-il affirmé sur son réseau Truth Social.Il a dépêché des responsables de premier plan dans la salle d’audience.Le ministre des Finances Scott Bessent et le représentant au commerce (rattaché à la Maison Blanche) Jamieson Greer devaient ainsi être présents. Donald Trump décrit depuis des mois les droits de douane – “un des plus beaux mots du dictionnaire” selon lui – comme un couteau suisse.Il se targue de pouvoir ainsi réindustrialiser le pays, réduire son déficit commercial chronique, négocier en position de force avec les autres pays, mais aussi – en imposant des taxes contre le Mexique, le Canada et la Chine – juguler la crise du fentanyl, un puissant opiacé qui tue par overdose des dizaines de milliers d’Américains chaque année.Le président républicain a invoqué la loi d’urgence économique IEEPA de 1977 pour décréter plusieurs salves de droits de douane. Il les a ensuite fait évoluer au fil des négociations ou brouilles avec les autres pays.Des entrepreneurs de taille modeste et des Etats démocrates ont porté le dossier devant la justice, estimant que le président ne pouvait pas empiéter ainsi sur les prérogatives du Congrès pour imposer des taxes qui affectent la vie des entreprises comme des consommateurs américains. “Ces dernières années, la Cour a été réticente à infirmer des décisions présidentielles de cette ampleur”, soulignent les analystes d’ING dans une note mercredi.Ils considèrent toutefois que le sort des droits de douane est difficile à prédire car leur maintien “modifierait l’équilibre des pouvoirs entre le Congrès et le président, renforçant encore davantage l’exécutif”.

Aux Etats-Unis, la paralysie budgétaire bat un record de longévité

Les Etats-Unis sont entrés mercredi dans leur 36e jour de paralysie budgétaire, battant ainsi le record du plus long “shutdown” de l’histoire du pays, au moment où les conséquences néfastes pour des millions d’Américains s’étendent de jour en jour.Depuis le 1er octobre, républicains et démocrates sont incapables de s’entendre pour adopter un nouveau budget et à minuit heure de Washington, dans la nuit de mardi à mercredi, le “shutdown” a dépassé la précédente marque de 35 jours, établie en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump.”Je vais être honnête avec vous, je pense qu’aucun d’entre nous ne s’attendait à ce que cela traîne autant en longueur”, avait confessé plus tôt mardi le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson.Coïncidence du calendrier, ce record est survenu peu après l’annonce des résultats de plusieurs élections clés, où les démocrates ont signé de larges victoires.La Virginie, avec Abigail Spanberger, et le New Jersey, avec Mikie Sherrill, ont notamment élu des candidates démocrates comme nouvelles gouverneures tandis que New York a choisi le progressiste Zohran Mamdani pour maire.Les Californiens ont eux approuvé un texte visant à redécouper leur carte électorale, en réponse à un mouvement similaire des républicains au Texas.Autant de scrutins servant de baromètre pour les neuf premiers mois du second mandat de Donald Trump.- “Kamikazes” -Pour expliquer ces revers, le président a cependant pointé du doigt sur sa plateforme Truth Social deux raisons: “Trump n’était pas sur les bulletins de vote” et “la paralysie budgétaire”.Dans l’autre camp, l’heure était aux réjouissances.”Les démocrates fument Donald Trump et les républicains extrémistes à travers le pays”, s’est gaussé sur X le chef de la minorité à la Chambre, Hakeem Jeffries.L’opposition espère désormais pouvoir se servir de ces résultats électoraux comme levier pour faire bouger les lignes de la paralysie budgétaire.Mais pour Donald Trump, “les démocrates radicaux au Sénat n’ont montré aucun intérêt” à mettre fin au blocage.”Je pense que ces gens sont des kamikazes, ils vont démolir le pays”, a lancé mercredi le président républicain, ne disant pas s’attendre à une fin rapide du “shutdown”.En attendant, les effets se font de plus en plus sentir pour les Américains.Des centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux ont été mis au chômage technique, avec un salaire différé, et des centaines de milliers d’autres sont forcés de continuer à travailler, sans paie non plus jusqu’à la fin de la crise. Les aides sociales sont également fortement perturbées. Donald Trump a juré mardi que puisque le principal programme d’aide alimentaire était à court de fonds, le versement de cette assistance dont bénéficient 42 millions d’Américains serait gelé tant que les “démocrates de la gauche radicale” n’auront pas voté la fin du “shutdown”. – “Position intenable” -La justice fédérale a pourtant ordonné à l’administration de maintenir cette aide et la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a assuré mardi que le gouvernement se conformerait aux décisions judiciaires.”Les bénéficiaires de l’aide SNAP doivent comprendre qu’il faudra du temps pour recevoir cet argent, parce que les démocrates ont mis l’administration dans une position intenable”, a-t-elle ajouté devant la presse.Dans les aéroports, l’enlisement se fait aussi sentir avec des pénuries de contrôleurs aériens, entraînant retards et annulations de vols.Et si la paralysie budgétaire se prolonge au-delà de cette semaine, l’espace aérien américain pourrait être partiellement fermé, a mis en garde mardi le ministre des Transports, Sean Duffy.”Vous verrez un chaos généralisé”, a-t-il déclaré, mettant la pression sur l’opposition pour lever le blocage.Au Congrès, les positions des deux camps ne bougent pas: les républicains proposent une prolongation du budget actuel, avec les mêmes niveaux de dépenses, et les démocrates réclament une prolongation de subventions pour des programmes d’assurance santé à destination de ménages à bas revenus.En raison des règles en vigueur au Sénat, plusieurs voix démocrates sont nécessaires pour adopter un budget même si les républicains y sont majoritaires.Mais Donald Trump rejette toute négociation avec l’opposition sur la santé sans “réouverture” de l’Etat fédéral comme préalable.

“C’est moins cher”: Shein accueille ses premiers clients au BHV

Par “curiosité” ou parce que “c’est moins cher”, de nombreux clients se pressaient dans le calme mercredi devant le BHV à Paris où Shein a ouvert son premier magasin en début d’après-midi, malgré les polémiques sur les pratiques du géant asiatique.”Mon mari ne sait pas que je suis venue, on est venu en cachette”: sous les oriflammes noir et blanc affublées des cinq lettres de la marque asiatique, Marie, femme de ménage parisienne de 43 ans, pensait que le magasin Shein ouvrirait à 10h.Elle confie venir “régulièrement” au BHV et avoir été “attirée” par Shein “parce que c’est moins cher”. Plus de 200 personnes patientaient peu après midi à l’entrée principale du grand magasin, avant que la file ne grossise pour longer toute la façade du BHV avenue de Rivoli. “Une dinguerie”, lance une passante. C’est là, face à l’hôtel de ville de Paris, que les clients doivent retirer au compte-goutte un ticket pour accéder au magasin, qui se situe au 6e étage.Des forces de polices et de gendarmerie étaient présentes pour sécuriser les lieux, assaillis par les médias dont certains étrangers et où avaient lieu des actions ponctuelles d’opposants. L’association des droits de l’enfance Mouv’enfants a notamment manifesté à renfort de pancartes “BHV ta vitrine ne doit pas cacher la honte” brandies.Une prise de parole d’élus parisiens a eu lieu également, la mairie de Paris se disant en guerre contre Shein, ainsi qu’un rassemblement du parti Les écologistes. “Honte à vous qui faites la queue”, a hurlé Kadija, militante de 33 ans contre les violences faites aux femmes, contrainte par les forces de l’ordre de passer de l’autre côté de la route, où se massent les curieux derrière des rembardes de sécurité.Vêtue d’un t-shirt blanc sur lequel elle a écrit “LA HONTE”, Patricia, 63 ans, espère aussi faire comprendre aux gens “que l’alliance BHV-Shein c’est absolument scandaleux”.- “Je suis pauvre” Diarra Younouss, 19 ans, étudiant en événementiel, est lui venu du 13e arrondissement par “curiosité” avec “toute” sa classe: “C’est important, c’est une inauguration mondiale”. Venu également trop en avance, il ne patientera finalement pas jusqu’à l’ouverture: “la flemme d’attendre”. D’autres attendront et achèteront, malgré les polémiques que soulèvent Shein, régulièrement accusé par les associations de défense de l’environnement et des droits humains, qui condamnent les conditions de fabrication, de transport des produits et de travail des sous-traitants.Face à ces controverses, et l’enquête judiciaire désormais ouverte après la vente de poupées sexuelles à l’effigie d’enfant, les clients rétorquent souvent pouvoir d’achat.”C’est vrai qu’il faut acheter français, mais ça coûte cher et les salaires n’augmentent pas, on n’est pas riche”, explique Marie. “J’ai commandé plusieurs fois sur Shein parce que je suis pauvre et je suis contente”, a ajouté Yamina, venue du 93 pour la première fois au BHV, à bientôt 60 ans. Ses “six soeurs achètent toutes sur Shein”, ajoute cette dame en invalidité.A l’inverse, Antoinette, 79 ans, retraitée parisienne et l’une des premières dans la queue, n’a jamais commandé sur Shein. La polémique des poupées ? “Ca doit exister ailleurs”, déplore-t-elle.”Je voudrais commencer mes cadeaux de Noël, j’ai vu que Shein allait ouvrir, je vais regarder autre chose au BHV”, dit-elle alors qu’exceptionnellement, tout achat chez Shein donnera droit mercredi à un bon d’achat du même montant ailleurs au BHV.Selon elle, le BHV, repris en 2023 par la société SGM de Frédéric Merlin, s’est dégradé ces dernières années: “les prix ont augmenté, c’est moins bien, on trouve moins de choses”.Plusieurs marques ont quitté le BHV, soit pour des divergences avec la SGM et des impayés, comme le Slip Français, soit dernièrement en réaction au partenariat avec Shein – comme la maison de mode agnès b. mardi. En quête d’un cadeau d’anniversaire à l’intérieur du BHV, Mila Moukbeul, auto-entrepreneure parisienne de 61 ans, ne “cautionne pas” Shein. “Mais peut-être que j’irai regarder, par curiosité, comme tout le monde”.

Malgré les polémiques, Shein a ouvert à Paris son premier magasin pérenne au monde

Shein s’est installé à Paris: malgré les sanctions administratives et l’enquête judiciaire ouverte pour la vente de poupées sexuelles d’apparence enfantine, le géant de l’e-commerce asiatique a inauguré mercredi son premier magasin physique et pérenne au monde au BHV.C’est sous la vigilance d’un important dispositif policier que les premiers clients sont entrés dans le BHV avant d’inaugurer, peu après 13h, le magasin Shein au 6e étage de ce grand magasin au coeur de la capitale française. Plusieurs dizaines de personnes avaient fait la queue dans la matinée devant l’entrée principale du BHV, par “curiosité” ou parce que “c’est moins cher”. C’est là, face à l’hôtel de ville de Paris, que les clients ont retiré un ticket pour accéder à l’espace Shein de plus de 1.000 m2, premier magasin physique et pérenne au monde pour la marque de fast-fashion.”Shein non merci”, peuvent lire les passants de l’autre côté de la rue: en haut de l’Hôtel de Ville, sous la fenêtre de l’élu écologiste – et candidat à la mairie de Paris – David Belliard, une affiche hostile à Shein a été déployée.L’arrivée de la plateforme, fondée en 2012 en Chine et désormais basée à Singapour, cristallise les tensions autour de la régulation du commerce en ligne et de la mode jetable ultra-éphémère. Élus, associations et acteurs du secteur textile français ont fustigé son implantation en France.Dernier épisode en date: la vente de poupées sexuelles d’apparence enfantine sur son site internet constatée par la Répression des fraudes, qui a entraîné l’ouverture d’une enquête judiciaire. Shein a depuis assuré avoir mis en place une interdiction totale des produits de type “poupées sexuelles”. L’entreprise a déjà écopé cette année en France de trois amendes pour un total de 191 millions d’euros, pour non-respect de la législation sur les cookies, fausses promotions, informations trompeuses et non-déclaration de microfibres plastiques.Jusqu’ici exclusivement disponible en ligne et dans des magasins éphémères, l’entreprise franchit mercredi une étape stratégique avec son implantation durable. Et pas n’importe où: dans un emblématique symbole du commerce parisien, le BHV, un joyau art déco situé face à l’hôtel de ville.”Une erreur stratégique” et “un danger”, a déploré mercredi le ministre de la Ville, Vincent Jeanbrun, sur TF1.Son collègue à l’Industrie, Sébastien Martin, a lui dénoncé sur Public Sénat chez Shein “une stratégie (…) d’agressivité qui est aussi une politique d’attaque de nos valeurs”, avant de pointer du doigt en creux le BHV.”Le BHV fait entrer le loup dans la bergerie”, s’est alarmé le co-président de l’organisation patronale Impact France, Pascal Demurger, sur Franceinfo, pour qui “le low-cost, c’est le chômage”.  Frédéric Merlin, le patron de la Société des grands magasins (SGM), propriétaire du BHV depuis 2023, a rétorqué que “Shein, c’est 25 millions de clients en France”, mercredi sur RTL, opposant la popularité du géant asiatique aux griefs des responsables politiques. – Bientôt cinq autres magasins Shein -Si Shein est autant décrié, outre les accusations de recours à des sous-traitants sous-payés et des pratiques supposées néfastes pour l’environnement, c’est aussi parce qu’il est accusé de causer la ruine du secteur du textile et des petits commerces.Ces derniers sont particulièrement touchés par la déferlante de produits conçus en Asie, majoritairement en Chine. En 2024, 4,6 milliards de colis à moins de 150 euros ont été importés dans l’UE. Le nombre de ces colis, exemptés de droits de douane, double tous les deux ans au rythme actuel.Frédéric Merlin assure que les produits vendus dans ce magasin répondent aux normes européennes.Avant même l’arrivée de Shein au BHV, plusieurs marques françaises ont fui le grand magasin, dénonçant un partenariat en contradiction avec leurs valeurs et leurs intérêts. L’intersyndicale des salariés y est également opposée.Cinq autres boutiques Shein ouvriront en province prochainement à Angers, Dijon, Grenoble, Limoges et Reims.Les grands magasins qui les hébergeront ne seront plus des Galeries Lafayette mais des “BHV”, le groupe Galeries Lafayette ayant rompu son contrat avec la SGM pour ne pas être associé à Shein.

Bouygues s’associe au projet de centrale Sizewell C au Royaume-Uni

Bouygues va participer à la construction de la centrale nucléaire de Sizewell C au Royaume-Uni, dont EDF est chargé du développement, avec à la clé pour le géant français des recettes d’environ 3,3 milliards d’euros.Le géant français en a fait l’annonce en même temps que la publication de ses résultats trimestriels, au lendemain de celle par EDF du bouclage du financement du projet. Celui-ci ne devrait pas commencer à produire d’électricité avant 2035.Les travaux de génie civil, auxquels Bouygues va prendre part dans le cadre d’un consortium baptisé l’alliance CWA (Civil Works Alliance) avec les britanniques Laing O’Rourke et Balfour Beatty, seront attribués au fur et à mesure de l’avancement du projet à compter du quatrième trimestre 2025, indique Bouygues.”La prise de commandes du projet de Sizewell C, étalée dans le temps, représentera pour Bouygues Construction un montant cumulé de l’ordre de 3 milliards de livres sterling (3,3 milliards d’euros)”, précise-t-il.Le gouvernement britannique avait donné cet été son feu vert à Sizewell C, maintes fois retardé et dont le coût n’a cessé d’enfler pour atteindre à présent quelque 38 milliards de livres (presque 45 milliards d’euros). Les deux réacteurs de nouvelle génération de type EPR, un projet clé pour la sécurité énergétique du Royaume-Uni qui a abandonné ses centrales à charbon, fourniront de l’électricité à 6 millions de foyers.Bouygues devient ainsi le deuxième acteur majeur français à bord du projet Sizewell, dont EDF a annoncé mardi porter sa participation à 12,5%, aux côtés du gouvernement britannique (44,9%) et d’autres partenaires, dont notamment La Caisse (anciennement connue sous le nom de Caisse de dépôt et placement du Québec, 20%).Une fois en service, la centrale fournira 3,2 GW d’électricité, soit environ 7% des besoins en électricité du Royaume-Uni pour une durée de plus de 60 ans, rappelle Bouygues.- Offre “attractive” -Côté résultats, le géant français a maintenu un chiffre d’affaires “stable” au troisième trimestre à 15 milliards d’euros en dépit d’effets de change négatifs qui ont pesé pour environ 250 millions d’euros sur la période.Sur les neuf premiers mois de l’année, l’activité a progressé de 0,9% à 41,9 milliards d’euros.Le bénéfice net est en revanche affecté par l’impôt exceptionnel sur les bénéfices des grandes entreprises en France. Il ressort à 675 millions d’euros, en recul de 1,7% en raison de cette taxe dont le montant “est confirmé à environ 100 millions d’euros sur l’ensemble de l’année”, précise Bouygues.Le bénéfice net s’inscrit en revanche en hausse de 7% à 735 millions d’euros sans cette contribution exceptionnelle.”En dépit de l’environnement macro-économique et géopolitique très incertain, le groupe Bouygues affiche des résultats solides sur les neufs premiers mois de l’année”, a commenté le Stéphane Stoll, le directeur financier.Le résultat opérationnel courant des activités (ROCA) a progressé de 5,5% à 1,8 milliard d’euros, grâce aux métiers de la construction et Equans, sa filiale de gestion énergétique.Côté perspectives, Bouygues confirme viser une légère croissance du ROCA par rapport à 2024 mais son chiffre d’affaires 2025 “est désormais attendu proche” de celui de 2024, toujours à cause d’un effet de change négatif. Il visait jusque-là un chiffre d’affaires en légère croissance par rapport à 2024.Bouygues Telecom, qui publiait également mercredi, a vu son activité progresser grâce à l’intégration de La Poste Telecom après son rachat l’année dernière. Le chiffre d’affaires facturé aux clients s’est établi en hausse de 5% à 4,9 milliards d’euros.La filiale a réaffirmé maintenir l’offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange. “Nous considérons que l’offre est attractive”, a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué de Bouygues. La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d’euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d’Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

La Bourse de Paris sans direction claire dans un environnement d’aversion pour le risque

La Bourse de Paris hésite mercredi, prise entre l’aversion pour le risque et la méfiance des investisseurs quant aux énormes valorisations liées à l’IA et les doutes autour d’une prochaine baisse de taux de la réserve fédérale américaine (Fed).Le CAC 40 prenait 0,06%, soit un gain de 5,24 points, pour s’établir à 8.072,77 points vers 09H50 heure de Paris. Mardi, l’indice vedette de la Bourse de Paris avait cédé 0,52% pour s’établir à 8.067,53 points.”Les marchés restent effrayés par les craintes autour des valorisations des actions IA”, commente Emma Wall, directrice de la stratégie d’investissement chez Hargreaves Lansdown.Après avoir pesé sur Wall Street mardi, “l’élan négatif s’est propagé aux marchés asiatiques tôt ce matin” puis aux marchés européens, poursuit-elle.”Les investisseurs devraient profiter de cette opportunité pour cristalliser leurs gains impressionnants et diversifier leurs portefeuilles”, explique Mme Wall.Par ailleurs, les Etats-Unis sont entrés mercredi dans leur 36e jour de paralysie budgétaire, battant ainsi le record du plus long “shutdown” de l’histoire du pays, au moment où les conséquences néfastes pour des millions d’Américains s’étendent de jour en jour.Et concernant la trajectoire de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), l’institution a jeté le doute sur une potentielle prochaine baisse lors de la réunion de décembre.La dernière baisse de taux en septembre n’avait pas fait l’unanimité des responsables et le président de l’institution Jerome Powell avait prévenu les investisseurs, d’une façon inhabituellement directe, qu’une détente supplémentaire était “loin” d’être acquise à la réunion suivante.Feu vert pour BouyguesLe groupe Bouygues a remporté en consortium le contrat pour la réalisation des travaux de génie civil de la centrale nucléaire de Sizewell au Royaume-Uni, qui représentera pour le géant français un montant cumulé de l’ordre 3,3 milliards d’euros, a-t-il annoncé mercredi.De son côté, Bouygues Telecom a vu son chiffre d’affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l’année, toujours porté par l’intégration de La Poste Telecom après son rachat l’année dernière, d’après des résultats financiers publiés mercredi. Le titre Bouygues prenait 2,37% à 40,12 euros vers 09H50 heure de Paris.

La Chine prolonge la suspension de droits sur les produits américains, dans un nouvel acte de détente

La Chine a annoncé mercredi prolonger d’un an la suspension d’une partie des droits de douanes imposés aux produits américains en pleine guerre commerciale, pour les maintenir à 10% dans un nouveau signe d’apaisement entre les deux premières puissances économiques.La Chine va aussi “cesser d’appliquer des droits de douanes supplémentaires” imposés depuis mars sur le soja et un certain nombre d’autres produits agricoles américains, mesures qui touchaient durement des milieux favorables au président Donald Trump.La Chine concrétise là des engagements pris par les présidents chinois et américain Xi Jinping et Donald Trump le 30 octobre en Corée du Sud au cours d’un sommet destiné à dissiper des mois de tensions qui ont crispé l’économie mondiale.Elle le fait le lendemain de la signature par M. Trump d’un décret abaissant de 20 à 10% une surtaxe douanière infligée à de nombreux produits chinois pour sanctionner ce que les Etats-Unis fustigent comme l’inaction de la Chine contre le trafic de fentanyl.Cette révision prend effet le 10 novembre, comme les mesures annoncées mercredi par la Chine.”Les droits de douanes de 24% sur les biens américains restent suspendus, et des droits de douanes de 10 % sur les marchandises américaines restent en vigueur”, indique un communiqué publié sur le site du ministère des Finances.La Chine avait annoncé en avril des droits de douanes supplémentaires de 34% sur les produits américains en représailles à de nouveaux droits de douanes américains sur les exportations chinoises. Elle les avait abaissés à 10% en mai.La Chine avait aussi décidé en mars d’appliquer des droits de douanes de 10% à des produits américains comme le soja, le porc ou le boeuf, et des droits supplémentaires de 15% sur le poulet, le blé, le maïs ou le coton.Elle réagissait là à des droits de douanes décrétés quelques jours auparavant par M. Trump à cause du fentanyl. La Chine est la principale source des précurseurs chimiques utilisés pour produire cet opioïde extrêmement puissant à l’origine d’une grave situation sanitaire aux Etats-Unis.- Décompression -Les autorités chinoises ont aussi annoncé mercredi maintenir la suspension de mesures de contrôle des exportations visant des entités américaines, dispositions également instituées en pleine surenchère commerciale. Elles ont aussi fait savoir qu’elles prolongeaient la suspension de restrictions touchant des dizaines d’entreprises américaines de la défense et de l’aérospatiale. Ces restrictions visaient à bloquer l’accès à des produits à double usage potentiel, civil ou militaire.Autre manifestation de décompression, le vice-ministre chinois du Commerce Li Chenggang a rencontré mardi des représentants du secteur agricole américain, et exprimé l’espoir d’une “atmosphère favorable à une coopération pragmatique”, a dit son ministère.M. Trump a soufflé sur les braises de la confrontation commerciale déjà engagée sous son premier mandat (2017-2021) depuis son retour à la Maison Blanche en janvier. Les droits de douanes américains sur les produits chinois ont atteint un taux moyen allant jusqu’à 164% mi-avril, selon un rapport du Congrès.La Chine a répliqué du tac au tac avec ses propres droits, mais aussi par des restrictions sur les terres rares. La Chine est le premier producteur mondial de terres rares, essentielles pour le numérique, l’automobile, l’énergie ou encore l’armement.M. Trump a poussé ou atténué le feu des tensions commerciales au gré d’un certain nombre de rounds de discussions entre négociateurs américains et chinois, y compris celles préparant le terrain au sommet Trump-Xi la semaine passée, qui a donné le signal d’une détente au moins temporaire.La Chine a annoncé le même jour suspendre pour un an des restrictions renforcées instaurées peu auparavant sur les terres rares. Ces restrictions avaient provoqué la colère de M. Trump mais aussi l’émoi de l’Union européenne ou encore du Japon, et aggravé la pression sur les chaînes d’approvisionnement.Les économistes mettent en garde contre la fragilité de la trêve commerciale scellée le 30 octobre.