Test

La Bourse de Paris tente un rebond malgré les tensions sur les taux d’emprunt

La Bourse de Paris tente un rebond mercredi, dans un marché toutefois freiné par la hausse des taux d’emprunt souverain, en raison de l’incertitude politique et budgétaire de la France.L’indice vedette CAC 40 prenait 0,45% vers 09H55, soit 34,35 points à 7.688,60 points. La veille, le CAC 40 a reculé de 53,65 points (-0,70%) et s’est établi à 7.654,25 points.”Le marché obligataire mène le mouvement, avec une grosse vague de ventes qui a propulsé la veille le rendement des emprunts britanniques à 30 ans (gilts) à leur plus haut niveau depuis mai 1998, tandis que les obligations françaises à 30 ans atteignaient des niveaux inédits depuis 2009″, commente Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.Cette hausse du rendement de l’emprunt français à long terme est alimentée par “les craintes croissantes d’une nouvelle chute du gouvernement la semaine prochaine”, a-t-il poursuivi.Le Premier ministre François Bayrou se soumettra lundi à un vote de confiance devant les députés, qui semble toutefois perdu d’avance car les oppositions de gauche et d’extrême droite ont fait savoir qu’elles ne voteraient pas la confiance.La dette publique française représente près de 114% de son PIB, la troisième plus importante de la zone euro derrière la Grèce et l’Italie.Les économistes de Deutsche Bank “estiment que le déficit français atteindra entre 5,6 et 5,8% du PIB en 2025, au-dessus de l’objectif officiel de 5,4%, ce qui alimente encore les doutes sur la soutenabilité de la dette”, souligne Jim Reid.Dans le même temps, l’or a dépassé la veille pour la première fois les 3.500 dollars, “confirmant son rôle de couverture face aux craintes inflationnistes et budgétaires”, note M. Reid. L’once d’or, soit 31,1 grammes, valait 3.535 dollars (+0,06%) vers 09H50, près de son nouveau sommet à 3.536 dollars.Derichebourg dévisseLe spécialiste du recyclage des métaux a révisé en baisse ses objectifs annuels de rentabilité opérationnelle en raison notamment de la hausse des droits de douane aux Etats-Unis, et dit prévoir une chute de son chiffre d’affaires sur un an, selon un communiqué publié mardi après la clôture de la Bourse.A la cote, le titre Derichebourg chutait de 12,63% à 4,75 euros.Valneva saluéLe laboratoire franco-autrichien Valneva a annoncé mardi de nouvelles données positives d’un essai clinique de Phase 2 concernant son candidat vaccin contre la maladie de Lyme. L’action du groupe gagnait 4,60% à 3,61 euros.

Les Bourses européennes ouvrent en hausse

Les Bourses européennes ont ouvert en hausse mercredi, tentant un rebond, dans un marché surtout marqué par la hausse des taux d’emprunt souverains, qui renchérit le coût de la dette, en raison des incertitudes politiques et budgétaires.Dans les premiers échanges, la Bourse de Francfort prenait 0,47% après de lourdes pertes la veille, Paris avançait de 0,48% et Londres de 0,13%.

Chine: l’été 2025 a été “le plus chaud jamais enregistré”

La Chine a connu “l’été le plus chaud jamais enregistré” avec des records de températures et plusieurs vagues de chaleur notamment le sud du pays, a indiqué l’agence météorologique nationale.”De juin à août de cette année, de nombreuses régions en Chine ont subi des chaleurs intenses, avec une température moyenne nationale atteignant 22,31°C – l’été le plus chaud jamais enregistré”, a écrit l’Administration météorologique de Chine (CMA) dans une publication sur les réseaux sociaux lundi soir.A l’été 2024, la Chine avait déjà enregistré un record de température avec une moyenne nationale de 22,30°C.Les autorités ont averti en juillet des risques pour la santé liés à la chaleur dans de grandes parties de l’est de la Chine, avec des températures atteignant près de 40°C dans la capitale Pékin en juin.Les autorités de Shanghai ont déclaré que la ville avait enduré 27 jours de températures supérieures à 35°C en août, un record depuis le début des relevés nationaux en 1961.Des anticyclones ont contribué à des ciels plus dégagés et à une plus grande exposition à la chaleur du soleil à travers le pays cette année, selon la CMA.Malgré un bref répit en matière de chaleur dans certaines parties du pays en milieu de la semaine, des villes comme Shanghai, Hangzhou (est), ou des cités dans le bassin du Yangzi comme Hefei, Nanchang ou Wuhan vont voir à nouveau les températures maximales quotidiennes dépasser les 35°C d’ici la fin de la semaine, indique la même source.- Inondations -Des pluies abondantes ont également frappé la Chine cet été, provoquant des inondations et des glissements de terrain qui ont tué des dizaines de personnes.Au moins 44 personnes sont mortes dans les banlieues rurales de la capitale Pékin après que des inondations ont submergé des maisons en juillet.En Mongolie intérieure, région normalement aride, des touristes ont été emportés par une crue soudaine en août, tuant au moins neuf personnes.Le géant asiatique est le plus important émetteur mondial, en valeur absolue, de gaz à effet de serre contribuant à ce changement climatique. Il a promis d’arriver à un pic d’émissions d’ici 2030 et d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060.Sur le plan mondial, 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée selon l’Organisation météorologique mondiale.Cette année pourrait annoncer un nouveau record: cette semaine, des responsables au Japon, en Corée du Sud et au Royaume-Uni ont également annoncé des températures estivales moyennes inégalées.La hausse des températures partout dans le monde rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses, selon les scientifiques.Le réchauffement climatique, principalement causé par la combustion fossile, n’a pas la hausse des températures pour seule conséquence.L’air plus chaud, induit plus de vapeur d’eau, et des océans plus chauds signifient aussi plus d’évaporation, provoquant des pluies et de tempêtes plus intenses.

L’UE met l’accord avec le Mercosur sur la table, suspense à Paris

La France donnera-t-elle son feu vert? La Commission européenne s’apprête à approuver mercredi l’accord commercial avec les pays latino-américains du Mercosur, avec un geste pour tenter de convaincre Paris et rassurer les agriculteurs.L’adoption par les commissaires européens est la première étape avant de soumettre ce traité de libre-échange aux Etats membres et aux eurodéputés dans les mois qui viennent.L’exécutif européen remet ce dossier sensible sur la table au moment où la France est de nouveau plongée dans une tempête politique. Le gouvernement pourrait tomber lundi lors d’un vote de confiance très mal engagé pour le Premier ministre François Bayrou.Selon une source européenne, Bruxelles veut aller vite et espère un accord des Vingt-Sept avant la fin 2025, tant que le Brésilien Lula occupe la présidence tournante du Mercosur.Cet accord doit notamment permettre à l’Union européenne d’exporter davantage de voitures, de machines et de spiritueux en Argentine, au Brésil, en Uruguay et au Paraguay.En retour, il faciliterait l’entrée de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains, au risque de fragiliser certaines filières agricoles européennes.Pour la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, “c’est un accord gagnant-gagnant avec des avantages significatifs pour les consommateurs et les entreprises” des deux continents.Mais depuis la conclusion des négociations en décembre dernier, les syndicats des agriculteurs européens sont vent debout.”Le combat se poursuit”, a prévenu lundi le premier syndicat agricole français, la FNSEA, en en appelant au chef de l’Etat Emmanuel Macron.La France, qui a mené la fronde au sein des Vingt-Sept, voyait jusqu’ici le projet d’accord comme une menace pour des filières comme le bœuf, la volaille, le sucre et l’éthanol et réclamait des mesures de sauvegarde supplémentaires.- “Trahison” -Pour rassurer le gouvernement français, la Commission pourrait annoncer mercredi un geste, fruit de plusieurs semaines de négociations: des clauses de sauvegarde renforcées pour les “produits agricoles sensibles”.L’exécutif européen s’engagerait à intervenir en cas d’impacts négatifs de l’accord sur certaines filières, selon une source européenne.Juridiquement, cet ajout ne nécessite pas de renégociation avec les pays du Mercosur, mais les Européens devront tout de même expliquer à leurs partenaires latino-américains pourquoi ils ont procédé ainsi.Cette modification suffira-t-elle à la France ? Sollicités par l’AFP, le gouvernement et l’Elysée n’ont pas souhaité réagir à ce stade. Mais “la France estime, sous réserve d’une analyse approfondie” que cela “va dans le bon sens”, assure une source diplomatique. “Il faudra bien sûr s’assurer de l’efficacité de ce dispositif” de sauvegarde, ajoute-t-elle.Dans l’opposition, le RN dénonce déjà une “trahison” d’Emmanuel Macron si la France change de pied tandis que LFI appelle à la “mobilisation générale” contre ce “passage en force”.Au Parlement européen, le centriste Pascal Canfin promet de son côté une initiative transpartisane pour tenter de “suspendre l’adoption” de l’accord, “en l’absence de transparence et de garanties claires”.Mais l’accord avec le Mercosur compte aussi de nombreux partisans en Europe, à commencer par l’Allemagne qui veut offrir de nouveaux débouchés à ses entreprises industrielles. Plus encore depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et la mise en place de taxes douanières sur les produits européens qui entrent aux Etats-Unis. L’Union européenne a besoin “très rapidement” de nouveaux partenaires commerciaux, ne cesse de répéter le chancelier allemand Friedrich Merz.Selon Bruxelles, l’accord avec le Mercosur permettrait aux exportateurs européens d’économiser plus de 4 milliards d’euros de droits de douane par an en Amérique latine.Si la France maintient son opposition à l’accord, elle ne pourrait le faire capoter à elle seule. Il lui faudrait réunir une “minorité de blocage”, soit au moins quatre Etats représentant plus de 35% de la population de l’Union européenne.

ChatGPT va instaurer un contrôle parental, annonce OpenAI

L’entreprise américaine OpenAI a annoncé mardi qu’elle allait instaurer un mécanisme de contrôle parental pour son outil d’intelligence artificielle ChatGPT, après que des parents américains ont accusé fin août cet agent conversationnel d’avoir encouragé leur enfant à se suicider.”Dans le mois à venir, les parents pourront lier leur compte avec celui de leur adolescent” et “contrôler la façon dont ChatGPT répond à leur adolescent avec des règles de comportement du modèle”, a déclaré OpenAI dans un billet de blog.D’après l’entreprise, il sera aussi possible pour les parents d’être alertés en cas de détection d’une “détresse aiguë” dans les conversations de leur enfant et de contrôler les paramètres du compte.Cette annonce suit un précédent billet de blog publié fin août, dans lequel l’entreprise avait indiqué qu’elle préparait un mécanisme de contrôle parental.La veille, les parents d’un Californien de 16 ans qui s’est suicidé avaient porté plainte contre OpenAI, accusant ChatGPT d’avoir fourni à leur fils des instructions détaillées pour mettre fin à ses jours et d’avoir encouragé son geste.L’annonce de mardi, “c’est vraiment le strict minimum”, a réagi auprès de l’AFP Melodi Dincer, une avocate qui a porté le dossier en justice avec les parents et une association. Elle estime que de telles mesures devraient déjà être en place, et se montre sceptique sur la mise en œuvre du correctif par OpenAI.”Nous continuons à améliorer la manière dont nos modèles reconnaissent et répondent aux signes de détresse mentale et émotionnelle”, a déclaré de son côté l’entreprise dans son billet de blog mardi.OpenAI a dit prendre d’autres mesures, attendues dans les 120 prochains jours.L’entreprise redirigera ainsi certaines “conversations sensibles” vers des modèles de raisonnement comme GPT-5-thinking, plus évolué.”Les modèles de raisonnement suivent et appliquent plus systématiquement les consignes de sécurité”, a précisé le groupe américain.

Condamné pour monopole, Google échappe à l’obligation de vendre Chrome

Google a échappé mardi à l’obligation de se séparer de son navigateur Chrome, réclamée par le gouvernement américain mais rejetée par un juge de Washington, qui lui a toutefois imposé de partager des données de recherches avec ses rivaux pour rééquilibrer la concurrence.En août 2024, la justice avait reconnu Google coupable d’avoir maintenu illégalement son monopole dans la recherche en ligne grâce à des accords de distribution exclusive à plusieurs milliards de dollars par an avec les constructeurs de smartphones comme Apple ou Samsung.Il restait toutefois à connaître la peine de Google: le tribunal a imposé des exigences strictes à Google sur le partage des données afin de rétablir l’équité dans la concurrence sur la recherche en ligne. Mais il ne l’oblige pas à céder son navigateur phare Chrome, comme exigé par le ministère américain de la Justice.Cette décision est l’une des plus importantes depuis deux décennies dans la lutte contre les pratiques monopolistiques des entreprises. Elle aurait pu radicalement bouleverser l’avenir du géant technologique.”La décision d’aujourd’hui reconnaît à quel point le secteur a changé avec l’avènement de l’IA (intelligence artificielle, ndlr), qui offre aux gens beaucoup plus de moyens de trouver de l’information”, a déclaré Lee-Anne Mulholland, vice-présidente des affaires réglementaires de Google, invoquant une “compétition intense” désormais à l’oeuvre.Google nourrit toutefois des “inquiétudes” sur l’obligation de partager ses données et de limiter la diffusion de ses services, craignant qu’elle n’affecte ses utilisateurs et leur vie privée.- Réorienter la stratégie -Le gouvernement demandait au juge d’ordonner à Google de vendre Chrome, de partager certaines données avec des concurrents, de ne plus payer Apple et d’autres sociétés pour installer son moteur par défaut sur leurs appareils, et de limiter ses investissements dans d’autres entreprises d’IA.Mais pour le juge, une vente de Chrome “serait extrêmement compliquée et très risquée”, estimant que le ministère a outrepassé ses droits en la demandant.”C’est un peu une victoire pour Google”, au moins à court terme, “mais peut-être une victoire à la Pyrrhus” qui va les contraindre à réorienter leur stratégie, a commenté Carl Tobias, professeur de droit à l’université de Richmond.Dans la foulée, le cours d’Alphabet, maison mère de Google, augmentait de plus de 7% vers 21H30 GMT dans les échanges électroniques après la fermeture de Wall Street mardi. Apple prenait plus de 3%.Le tribunal estime aussi qu’une interdiction des accords entre Google et les fabricants de téléphone n’était pas souhaitable, invoquant un risque important de répercussions “pour les partenaires de distribution, les marchés connexes et les consommateurs”.En revanche, Google devra mettre à la disposition des “concurrents qualifiés” certaines données d’indexation de recherche et d’informations sur les interactions des utilisateurs pour que ses rivaux puissent améliorer leurs services.L’entreprise devra également distribuer des résultats de recherche à ses concurrents, jusqu’à cinq ans dans certains cas.- Empêcher les accords exclusifs -La décision aborde aussi de manière spécifique la menace émergente que représentent les chatbots d’intelligence artificielle générative tels que ChatGPT, en étendant les restrictions afin d’empêcher Google d’utiliser des accords exclusifs pour dominer le secteur.Un comité technique supervisera la mise en œuvre des mesures correctives, qui prendront effet 60 jours après le prononcé du jugement définitif, censé être rendu plus tard, après un travail de concertation entre les parties d’ici au 10 septembre.Google fait face à une autre affaire judiciaire, en Virginie, où une cour fédérale doit rendre sa décision finale concernant ses activités publicitaires: il y a quelques mois, un juge a statué que Google détenait en la matière un monopole illégal qui étouffait la concurrence.Ces affaires s’inscrivent dans le cadre d’une offensive plus large du gouvernement, aussi bien sous l’administration démocrate que celle des républicains, contre les géants des technologies. Les Etats-Unis ont actuellement cinq affaires antitrust en cours contre de grandes entreprises technologiques. Outre l’affaire initiale sur Google et son moteur de recherche, un dossier visant Meta a été engagé sous la première administration Trump en 2020.L’administration Biden a maintenu ces poursuites tout en engageant de nouvelles affaires contre Apple et Amazon, ainsi que le dossier sur la publicité chez Google.

Google, condamné pour monopole, échappe à l’obligation de vendre Chrome

Google a échappé mardi à l’obligation de se séparer de son navigateur Chrome, réclamée par le gouvernement américain mais refusée par un juge de Washington, qui a toutefois imposé de lourdes exigences pour rétablir une concurrence équitable.En août 2024, le juge Amit Mehta avait reconnu Google coupable d’avoir maintenu illégalement son monopole dans la recherche en ligne grâce à des accords de distribution exclusive à plusieurs milliards de dollars par an avec les constructeurs de smartphones comme Apple ou Samsung.Il restait toutefois à connaître la peine de Google, finalement rendue mardi : le juge Mehta impose des exigences strictes à Google sur le partage des données afin de rétablir la concurrence dans la recherche en ligne, mais il ne l’oblige pas à céder son navigateur phare Chrome, comme exigé par le ministère américain de la Justice.Cette décision est l’une des plus importantes depuis deux décennies dans la lutte contre les pratiques monopolistiques des entreprises, et aurait pu radicalement bouleverser l’avenir du géant technologique.Le gouvernement américain demandait au juge d’ordonner à Google de vendre son navigateur Chrome, de partager certaines données avec des concurrents, de ne plus payer Apple et d’autres sociétés pour installer son moteur de recherche par défaut sur leurs appareils, et de limiter ses investissements dans d’autres entreprises d’intelligence artificielle (IA).Mais le juge lui a répondu qu’une vente de Chrome “serait extrêmement compliquée et très risquée”, estimant que le ministère avait outrepassé ses droits en formulant cette demande.”C’est un peu une victoire pour Google”, au moins à court terme, “mais peut-être une victoire à la Pyrrhus” qui va les contraindre à réorienter leur stratégie commerciale future, a commenté Carl Tobias, professeur de droit à l’université de Richmond. “Ils ont évité le pire pour l’instant, mais ils sont sous surveillance”.Dans la foulée de l’annonce, le cours d’Alphabet, maison mère de Google, augmentait de plus de 7% vers 21H30 GMT dans les échanges électroniques après la fermeture de Wall Street. Apple prenait plus de 3%.- “Préjudices importants” -Le magistrat estime aussi qu’une interdiction pure et simple des accords entre Google et les fabricants de téléphone n’était pas souhaitable, invoquant un risque trop important de répercussions sur d’autres entreprises.”La suppression des paiements de Google entraînerait presque certainement des préjudices importants, voire paralysants dans certains cas, pour les partenaires de distribution, les marchés connexes et les consommateurs”, précise le jugement.En revanche, Google devra mettre à la disposition des “concurrents qualifiés” certaines données d’indexation de recherche et d’informations sur les interactions des utilisateurs pour que ses rivaux puissent améliorer leurs services.L’entreprise devra également distribuer des résultats de recherche à ses concurrents, jusqu’à cinq ans dans certains cas.La décision aborde aussi de manière spécifique la menace émergente que représentent les chatbots d’intelligence artificielle générative tels que ChatGPT, en étendant les restrictions afin d’empêcher Google d’utiliser des accords exclusifs pour dominer le secteur de l’IA.Un comité technique supervisera la mise en œuvre des mesures correctives, qui prendront effet 60 jours après le prononcé du jugement définitif, censé être rendu plus tard, après un travail de concertation entre les parties d’ici au 10 septembre.- Offensives anti-monopoles -Google fait face à une autre affaire judiciaire, en Virginie, où une cour fédérale doit rendre sa décision finale concernant les activités publicitaires du géant du web: il y a quelques mois un juge a statué que Google détenait en la matière un monopole illégal qui étouffait la concurrence.Ces affaires s’inscrivent dans le cadre d’une offensive plus large du gouvernement, aussi bien sous l’administration démocrate que celle des républicains, contre les géants de la technologie. Les États-Unis ont actuellement cinq affaires antitrust en cours contre de grandes entreprises technologiques.Outre l’affaire initiale sur Google et son moteur de recherche, un dossier visant Meta a été engagé sous la première administration Trump en 2020.L’administration Biden a maintenu ces poursuites tout en engageant de nouvelles affaires contre Apple et Amazon, ainsi que le dossier sur la publicité chez Google.

USA: des économistes, dont des prix Nobel, en soutien de la responsable de la Fed Lisa Cook

Près de 600 économistes, dont plusieurs récipiendaires du prix de la Banque de Suède en mémoire d’Alfred Nobel, ont signé ces derniers jours une lettre de soutien en faveur de la responsable de la Réserve fédérale (Fed) Lisa Cook, menacée par Donald Trump d’être démise de ses fonctions.Dans le courrier, qui comptait mardi 593 signatures, les économistes ont rappelé qu'”une bonne politique économique nécessite des institutions monétaires crédibles”, ce qui passe notamment, à leurs yeux, par “une Réserve fédérale indépendante”.”Les récentes déclarations visant la gouverneure Cook – dont les menaces de limogeage et l’affirmation qu’elle l’a été – sont venues sur la base d’accusations non démontrées”, poursuit le courrier. “Cette approche menace le principe fondamental de l’indépendance de la banque centrale et sape la confiance dans l’une des institutions les plus importantes des Etats-Unis”.La lettre a été adressée à la Maison Blanche, aux membres du Congrès, ainsi que sous forme de lettre ouverte.Lisa Cook est depuis deux semaines sous la pression de la Maison Blanche, Donald Trump lui ayant notamment adressé une lettre pour l’informer qu’elle était “limogée avec effet immédiat”.Mme Cook, nommée à la Fed par le démocrate Joe Biden, a rapidement fait savoir qu’elle se battrait en justice.Première femme afro-américaine à siéger au conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale (Fed), elle est accusée par le camp présidentiel d’avoir menti pour obtenir des emprunts immobiliers à des taux plus favorables en 2021. Mme Cook n’a jusqu’ici pas publiquement contesté le fond des accusations mais a saisi la justice, estimant que le président américain ne disposait pas du pouvoir nécessaire pour la pousser vers la sortie, et agissait de manière contraire à la Constitution en ne lui garantissant pas un procès équitable.Mardi ses avocats ont envoyé une réponse écrite aux arguments avancés par le gouvernement américain dans le cadre de la procédure judiciaire, dénonçant “un copié-collé d’accusations soigneusement triées” pour paraître à charge.La volonté est de “permettre d’offrir une couverture au président pour se débarrasser d’une membre (de la Fed) avec qui il n’est pas d’accord” en terme de politique monétaire, ont-ils ajouté, en soulignant qu’empêcher Mme Cook de rester à son poste durant l’enquête pourrait “ébranler le sentiment d’indépendance de la Réserve fédérale existant depuis près d’un siècle”.Le départ de la responsable offrirait à M. Trump la possibilité de nommer une nouvelle personnalité partageant ses idées, alors qu’il pousse depuis plusieurs mois en faveur d’une forte baisse des taux de la banque centrale.Le républicain avait jusqu’ici concentré ses flèches sur Jerome Powell, qu’il avait pourtant lui-même proposé au poste de président de la Fed pendant son premier mandat.Il avait envisagé le renvoyer avant de renoncer devant la fébrilité des marchés financiers, qui comptent sur la banque centrale pour lutter contre l’inflation, et paraît désormais préférer attendre la fin du mandat de M. Powell, en mai prochain.

En voulant acquérir UGC, Canal+ ambitionne de peser encore plus dans le cinéma

Canal+ a affiché mardi son ambition de peser encore davantage dans le paysage du 7e art, en annonçant des “négociations exclusives” avec le réseau majeur de salles de cinéma UGC, dont il espère une prise de contrôle “en 2028”.Le groupe, contrôlé par le milliardaire conservateur Vincent Bolloré, a annoncé avoir lancé des “négociations exclusives” avec UGC pour une entrée minoritaire dans son capital. Le groupe envisage ensuite “une prise de contrôle éventuelle” de l’exploitant de cinémas en 2028.”Dans un premier temps, le groupe Canal+ ferait l’acquisition d’une participation minoritaire (34%) au capital d’UGC. Dans un deuxième temps, les accords avec les actionnaires d’UGC permettraient au groupe Canal+ de prendre le contrôle d’UGC à partir de 2028″, détaille un communiqué.Cette annonce majeure dans le paysage du cinéma intervient moins de quatre mois après l’entrée de la famille du milliardaire Rodolphe Saadé (CMA-CGM) au capital de Pathé, visant une accélération à l’international de la production de films et de séries. Dans un premier temps, un rapprochement avec UGC, rival de Pathé, avait été évoqué. La famille Saadé possède désormais 20% du capital de Pathé via sa holding Merit France. C’est la première fois que Pathé ouvre son capital, jusqu’alors détenu par la famille Seydoux.Pathé, créé en 1896, compte 130 cinémas pour un total de 1.316 écrans, est un exploitant majeur de salles en Europe et en Afrique. – Comédies et séries populaires -UGC, important groupe français historique du cinéma et de la production audiovisuelle, est également l’un des plus gros exploitants avec une cinquantaine de cinémas : 48 en France et 7 en Belgique.L’entreprise est dirigée depuis 2021 par Brigitte Maccioni, première femme à la tête d’UGC, où elle travaille depuis plus de trente ans.”UGC a construit une chaîne de cinémas remarquable et un catalogue emblématique de contenus”, a fait valoir dans le communiqué Maxime Saada, président du directoire de Canal+.Le catalogue d’UGC comprend notamment des comédies populaires et des franchises à succès telles que “Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?” et “Le fabuleux destin d’Amélie Poulain”, ainsi que des séries télévisées telles que HPI et Soleil Noir.”La croissance de Studiocanal, dirigé par Anna Marsh, est un enjeu majeur pour le groupe Canal+ et sa combinaison avec UGC, un partenaire stratégique de longue date, nous permettrait d’accélérer ce développement”, ajoute Maxime Saada.Sur X, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a estimé que “l’annonce des discussions entre Canal+ et UGC Cinémas montre la volonté d’ancrage de Canal+ dans le cinéma pour poursuivre son soutien à la création et sa diversité”. “C’est aussi une marque de confiance dans l’avenir des salles de cinéma auxquelles les Français sont attachés”, a-t-elle ajouté.Selon le groupe Canal+, la signature des accords relatifs à l’entrée au capital d’UGC devra encore être soumise “à l’information et à la consultation des instances représentatives du personnel concernées”.Depuis sa création en 1984, Canal+ est devenu un des acteurs mondiaux des médias et du divertissement avec près de 27 millions d’abonnés répartis dans 52 pays.Son studio de production et de distribution, StudioCanal, est le premier studio de cinéma et de télévision européen, avec 200 films et 80 séries par an, dont plusieurs franchises, telles que “Paddington” et “Bridget Jones”.En 2021, les deux entreprises françaises s’étaient alliées pour lancer une offre “illimitée” commune à destination de jeunes, couplant abonnement aux chaînes de Canal+ et la carte UGC Illimité.

Wall Street termine en baisse face au brouillard commercial

La Bourse de New York a terminé dans le rouge mardi, plombée par la résurgence des incertitudes commerciales, les investisseurs se montrant aussi prudents avant la publication de données sur l’emploi américain.Le Dow Jones a perdu 0,55%, l’indice Nasdaq a reculé de 0,82% et l’indice élargi S&P 500 a lâché 0,69%.La place américaine est “replongée dans cette confusion générale” concernant la politique commerciale américaine, commente auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.Revers majeur pour Donald Trump, une cour d’appel fédérale américaine a estimé vendredi qu’une grande partie des droits de douane qu’il a imposé étaient illégaux. Ne sont pas concernées les surtaxes frappant des secteurs en particulier (automobile, acier, aluminium, cuivre).Donald Trump a fait savoir qu’il allait saisir la Cour suprême des Etats-Unis pour trancher le litige en dernière instance.”Cela ne fait que repousser le dénouement de la guerre commerciale”, déplore M. Hogan.Cet “obstacle” a franchement miné les indices vedette de Wall Street “après quatre mois consécutifs de rendements positifs”, ajoute l’analyste.Le retour des incertitudes commerciales et les inquiétudes sur les finances publiques ont aussi porté un coup au marché de la dette américaine.Le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance 10 ans a dépassé 4,30% mardi avant de redescendre autour de 4,27% vers 20H20 GMT, contre 4,24% à la clôture vendredi.Plus une obligation est recherchée par les investisseurs, plus son taux va baisser. En revanche, lorsque la dette d’un Etat est considérée comme plus risquée, son taux augmente.Côté indicateurs, l’activité manufacturière aux Etats-Unis a continué à se contracter en août, pour le sixième mois consécutif, mais a fait un peu mieux qu’attendu, selon l’indice ISM publié mardi.Les investisseurs attendent surtout plusieurs rapports sur l’emploi américain cette semaine, dont le plus important sera publié vendredi. Ces données “feront certainement partie des éléments pris en compte par la banque centrale américaine (Fed) lorsqu’elle prendra sa décision” sur une possible réduction de ses taux lors de la réunion de septembre, souligne M. Hogan.Le président de l’institution Jerome Powell s’est récemment montré inquiet par l’évolution du marché du travail.A la cote, les analystes de Briefing.com ont observé “une faiblesse persistante” du côté des capitalisations géantes.Les “Sept Magnifiques”, le surnom donné aux grands noms du secteur technologique, ont tous terminé dans le rouge, à l’instar du géant des semiconducteurs Nvidia (-1,97%), de Microsoft (-0,31%) ou Meta (-0,49%), la maison-mère de Facebook.Le géant américain de l’agroalimentaire Kraft Heinz, qui produit le ketchup Heinz, le café Maxwell ou fromage à tartiner Philadelphia en Amérique du Nord, a glissé (-6,97% à 26,02 dollars) suite à l’annonce de sa séparation en deux entités indépendantes et cotées.Après dix ans de mariage, ce divorce devrait être finalisé au second semestre 2026. Le nom officiel de chaque entreprise sera dévoilé ultérieurement.Le géant agroalimentaire Pepsico a terminé dans le vert (+1,10% à 150,28 dollars) après des informations du Wall Street Journal assurant que le fonds activiste Elliott Management a pris une participation d’une valeur de 4 milliards de dollars au sein du groupe.Grand nom des boissons alcoolisées, Constellation Brands (Corona, Modelo) a chuté de 6,60% à 151,25 dollars, à l’annonce d’une révision à la baisse de ses prévisions annuelles, citant un environnement économique “difficile”.