La Défense civile palestinienne a annoncé la mort de 10 membres d’une même famille dans un raid aérien israélien vendredi dans la bande de Gaza, l’ONU dénonçant l’impact sur les civils, en particulier enfants et femmes, de telles frappes. Sept enfants figurent parmi les dix Palestiniens, âgés de trois à 58 ans, tués dans le raid nocturne à Khan Younès dans le sud du territoire palestinien assiégé par Israël, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile.L’armée israélienne a dit examiner ces informations. Dans un communiqué, elle a annoncé avoir frappé en 24 heures une quarantaine de “cibles terroristes” dans la bande de Gaza dévastée par la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.Dans la cour de l’hôpital Nasser de Khan Younès, des habitants pleurent devant des corps de proches tués dans la frappe israélienne, alignés dans des sacs mortuaires blancs, selon des images de l’AFP. Une femme en larmes caresse le visage d’un homme défunt. La maison de la famille al-Farra a été complètement éventrée, des gravats et objets personnels – une chaussure de sport, un ballon de football – jonchent le sol alentour. “Au cours de la nuit, les troupes israéliennes ont intensifié leurs opérations terrestres dans le couloir de Morag”, a indiqué l’armée, en référence à une zone tampon instaurée entre Khan Younès et Rafah, plus au sud.A Genève, une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, a estimé que les actions d’Israël menaçaient la “possibilité pour les Palestiniens de continuer à vivre” dans ce territoire.- “Uniquement des femmes et des enfants” -Selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, “entre le 18 mars et le 9 avril 2025, il y a eu environ 224 frappes israéliennes sur des immeubles résidentiels et des tentes pour déplacés” et pour “36 frappes répertoriées et corroborées” par le Haut-Commissariat, les victimes “étaient uniquement des femmes et des enfants jusqu’à présent”.L’armée israélienne répète que les combattants palestiniens se réfugient parmi les civils, utilisés selon elle comme boucliers, ce que le Hamas dément.Après une trêve de deux mois, Israël a repris son offensive le 18 mars à Gaza. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu soutient qu’une pression militaire accrue est le seul moyen de forcer le Hamas à rendre les otages, morts ou vivants, encore captifs dans Gaza.Au moins 1.542 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 50.912 le nombre de morts dans le territoire depuis le début de l’offensive israélienne lancée en représailles à l’attaque du 7-Octobre.Cette attaque a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. Sur les 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée israélienne.Vendredi, des médias israéliens ont rapporté que l’Egypte et Israël avaient échangé des projets de documents portant sur un accord de cessez-le-feu et de libération d’otages.Selon le Times of Israël, la proposition égyptienne prévoirait la remise à Israël de 16 otages, huit vivants et huit morts, en échange d’une trêve de 40 à 70 jours et de la libération d’un grand nombre de prisonniers palestiniens.Un haut responsable du Hamas a affirmé sous couvert de l’anonymat que son mouvement n’avait “reçu aucune nouvelle offre de cessez-le-feu”, mais qu’il était “ouvert à toute nouvelle proposition” menant à un cessez-le-feu et au retrait israélien de Gaza. – Un cimetière pour refuge – Dans un message pour Pessah, la Pâque juive, Benjamin Netanyahu a réaffirmé son engagement à ramener les otages.Vendredi, le chef de la diplomatie saoudienne Fayçal ben Farhane a appelé, après une réunion avec ses homologues régionaux en Turquie, à exercer une “pression maximale pour garantir” l’acheminement à Gaza de l’aide humanitaire, dont Israël bloque l’entrée depuis début mars. Dans le territoire palestinien qualifié de “champ de mort” par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, les quelque 2,4 millions d’habitants ont été plusieurs fois déplacés par la guerre et vivent dans des conditions très dures.L’armée israélienne a lancé vendredi de nouveaux appels aux habitants à évacuer des quartiers de Gaza-ville (nord) et de Khan Younès. Les zones concernées représentent au total 24 km2, selon le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).”Nous sommes contraints de fuir d’un endroit à un autre”, confie Ibtisam Abu Ghanima, qui s’est réfugiée dans un cimetière de Gaza-ville. “Les morts sont mieux lotis que les vivants. En plus de l’odeur nauséabonde, on côtoie les rats et les reptiles, et on meurt de faim”.
La Défense civile palestinienne a annoncé la mort de 10 membres d’une même famille dans un raid aérien israélien vendredi dans la bande de Gaza, l’ONU dénonçant l’impact sur les civils, en particulier enfants et femmes, de telles frappes. Sept enfants figurent parmi les dix Palestiniens, âgés de trois à 58 ans, tués dans le raid nocturne à Khan Younès dans le sud du territoire palestinien assiégé par Israël, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile.L’armée israélienne a dit examiner ces informations. Dans un communiqué, elle a annoncé avoir frappé en 24 heures une quarantaine de “cibles terroristes” dans la bande de Gaza dévastée par la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.Dans la cour de l’hôpital Nasser de Khan Younès, des habitants pleurent devant des corps de proches tués dans la frappe israélienne, alignés dans des sacs mortuaires blancs, selon des images de l’AFP. Une femme en larmes caresse le visage d’un homme défunt. La maison de la famille al-Farra a été complètement éventrée, des gravats et objets personnels – une chaussure de sport, un ballon de football – jonchent le sol alentour. “Au cours de la nuit, les troupes israéliennes ont intensifié leurs opérations terrestres dans le couloir de Morag”, a indiqué l’armée, en référence à une zone tampon instaurée entre Khan Younès et Rafah, plus au sud.A Genève, une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, a estimé que les actions d’Israël menaçaient la “possibilité pour les Palestiniens de continuer à vivre” dans ce territoire.- “Uniquement des femmes et des enfants” -Selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, “entre le 18 mars et le 9 avril 2025, il y a eu environ 224 frappes israéliennes sur des immeubles résidentiels et des tentes pour déplacés” et pour “36 frappes répertoriées et corroborées” par le Haut-Commissariat, les victimes “étaient uniquement des femmes et des enfants jusqu’à présent”.L’armée israélienne répète que les combattants palestiniens se réfugient parmi les civils, utilisés selon elle comme boucliers, ce que le Hamas dément.Après une trêve de deux mois, Israël a repris son offensive le 18 mars à Gaza. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu soutient qu’une pression militaire accrue est le seul moyen de forcer le Hamas à rendre les otages, morts ou vivants, encore captifs dans Gaza.Au moins 1.542 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 50.912 le nombre de morts dans le territoire depuis le début de l’offensive israélienne lancée en représailles à l’attaque du 7-Octobre.Cette attaque a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. Sur les 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée israélienne.Vendredi, des médias israéliens ont rapporté que l’Egypte et Israël avaient échangé des projets de documents portant sur un accord de cessez-le-feu et de libération d’otages.Selon le Times of Israël, la proposition égyptienne prévoirait la remise à Israël de 16 otages, huit vivants et huit morts, en échange d’une trêve de 40 à 70 jours et de la libération d’un grand nombre de prisonniers palestiniens.Un haut responsable du Hamas a affirmé sous couvert de l’anonymat que son mouvement n’avait “reçu aucune nouvelle offre de cessez-le-feu”, mais qu’il était “ouvert à toute nouvelle proposition” menant à un cessez-le-feu et au retrait israélien de Gaza. – Un cimetière pour refuge – Dans un message pour Pessah, la Pâque juive, Benjamin Netanyahu a réaffirmé son engagement à ramener les otages.Vendredi, le chef de la diplomatie saoudienne Fayçal ben Farhane a appelé, après une réunion avec ses homologues régionaux en Turquie, à exercer une “pression maximale pour garantir” l’acheminement à Gaza de l’aide humanitaire, dont Israël bloque l’entrée depuis début mars. Dans le territoire palestinien qualifié de “champ de mort” par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, les quelque 2,4 millions d’habitants ont été plusieurs fois déplacés par la guerre et vivent dans des conditions très dures.L’armée israélienne a lancé vendredi de nouveaux appels aux habitants à évacuer des quartiers de Gaza-ville (nord) et de Khan Younès. Les zones concernées représentent au total 24 km2, selon le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).”Nous sommes contraints de fuir d’un endroit à un autre”, confie Ibtisam Abu Ghanima, qui s’est réfugiée dans un cimetière de Gaza-ville. “Les morts sont mieux lotis que les vivants. En plus de l’odeur nauséabonde, on côtoie les rats et les reptiles, et on meurt de faim”.
