Entre les angkot, petits bus à six places et la nuée de deux-roues pétaradants, des Vespa étonnamment silencieuses se faufilent dans le foisonnant trafic de Jakarta. Nombre de passionnés de l’iconique marque italienne ont décidé de les convertir à l’électrique. “Je me sens bien sur ma Vespa! J’ai l’impression de contribuer à un air plus propre”, explique Hendra Iswahyudi, qui attire la curiosité sur un modèle années 1960, bien loin des inconvénients du scooter qu’il pilotait étudiant.”Après avoir mis le contact, on avait le temps de prendre une douche avant que le moteur tourne rond”, se souvient-il.Oubliés ces tracas: le fonctionnaire de 56 ans s’est récemment offert un modèle électrique dans la boutique de Heret Frasthio, qui contre un kit compris entre 1.300 et 3.500 euros, transforme une Vespa bruyante et polluante en un modèle silencieux et propre, tout en gardant son aspect vintage.Avec son look américain, l’atelier de Heret, baptisé Elders, installé dans les sous-sols d’un centre d’expositions de Jakarta, propose des dizaines de deux-roues, dont de nombreuses Vespa, en transition vers un avenir plus propre.Bouc bien taillé, lunettes de soleil, l’entrepreneur de 39 ans, aux commandes d’une Vespa VL de 1957, l’assure: “La Vespa a un design unique, elle a une valeur historique et nostalgique. Ce n’est pas juste un véhicule, c’est aussi un style!”.Le chef d’entreprise affirme que son entreprise a converti et vendu environ 1.000 Vespa à travers le pays depuis sa création en 2021. Et le potentiel est énorme dans un pays qui comptait près d’un million de Vespa en circulation en 2022, selon le Club Vespa de l’archipel. Une mode qui a cependant un prix: sa Vespa collector a coûté 30.000 euros (bien 30.000) à Frasthio avant conversion alors que l’on peut s’offrir à Jakarta des “Vespa Elettrica” neuves importées d’Italie pour 10.000 euros.Ces modèles neufs offrent une autonomie de 100 km maximum. Equipé d’un kit, un modèle vintage converti peut lui parcourir de 60 à 120 km et jusqu’à 200 km avec une version améliorée.Dans une capitale indonésienne qui suffoque sous la pollution atmosphérique, due en partie aux gaz d’échappement, la transition vers l’électrique est engagée. Si les autorités poussent pour plus de voitures et d’autobus électriques, elles ont aussi fixé un objectif de 13 millions de scooters électriques en 2030, contre seulement 160.000 aujourd’hui, selon des chiffres du ministère des Transports. – Le ronronnement de la machine -Mais certains puristes sont encore réticents à renoncer au très reconnaissable moteur à deux ou quatre temps, préférant conserver le ronronnement de leur machine. “Je préfère la Vespa authentique avec son bruit d’origine, car c’est ce qui la rend unique. On l’entend arriver de loin”, explique Muhammad Husni Budiman.Cet entrepreneur de 39 ans est tombé amoureux dans sa jeunesse des Vespa vintage et a commencé à collectionner des modèles des années 1960 et 1970. En 2021, il a créé un club basé dans la capitale indonésienne et consacré aux modèles des années 1960, qui rassemble désormais plusieurs centaines de membres. Qui défilent fièrement le week-end sur la grande artère Jalan Thamrin. Bien qu’il ait essayé une Vespa électrique, son club reste dédié aux amateurs de modèles originaux.Frasthio lui ne veut forcer personne à la conversion, mettant surtout en avant la simplicité d’utilisation d’un moteur électrique. “Nous n’essayons pas de donner des leçons à qui que ce soit sur les problèmes de pollution”, se défend-il.”Nous expliquons simplement, pour ceux qui ne sont pas habitués aux scooters à embrayage et à vitesses, que les deux-roues électriques peuvent être une solution”.
Entre les angkot, petits bus à six places et la nuée de deux-roues pétaradants, des Vespa étonnamment silencieuses se faufilent dans le foisonnant trafic de Jakarta. Nombre de passionnés de l’iconique marque italienne ont décidé de les convertir à l’électrique. “Je me sens bien sur ma Vespa! J’ai l’impression de contribuer à un air plus propre”, explique Hendra Iswahyudi, qui attire la curiosité sur un modèle années 1960, bien loin des inconvénients du scooter qu’il pilotait étudiant.”Après avoir mis le contact, on avait le temps de prendre une douche avant que le moteur tourne rond”, se souvient-il.Oubliés ces tracas: le fonctionnaire de 56 ans s’est récemment offert un modèle électrique dans la boutique de Heret Frasthio, qui contre un kit compris entre 1.300 et 3.500 euros, transforme une Vespa bruyante et polluante en un modèle silencieux et propre, tout en gardant son aspect vintage.Avec son look américain, l’atelier de Heret, baptisé Elders, installé dans les sous-sols d’un centre d’expositions de Jakarta, propose des dizaines de deux-roues, dont de nombreuses Vespa, en transition vers un avenir plus propre.Bouc bien taillé, lunettes de soleil, l’entrepreneur de 39 ans, aux commandes d’une Vespa VL de 1957, l’assure: “La Vespa a un design unique, elle a une valeur historique et nostalgique. Ce n’est pas juste un véhicule, c’est aussi un style!”.Le chef d’entreprise affirme que son entreprise a converti et vendu environ 1.000 Vespa à travers le pays depuis sa création en 2021. Et le potentiel est énorme dans un pays qui comptait près d’un million de Vespa en circulation en 2022, selon le Club Vespa de l’archipel. Une mode qui a cependant un prix: sa Vespa collector a coûté 30.000 euros (bien 30.000) à Frasthio avant conversion alors que l’on peut s’offrir à Jakarta des “Vespa Elettrica” neuves importées d’Italie pour 10.000 euros.Ces modèles neufs offrent une autonomie de 100 km maximum. Equipé d’un kit, un modèle vintage converti peut lui parcourir de 60 à 120 km et jusqu’à 200 km avec une version améliorée.Dans une capitale indonésienne qui suffoque sous la pollution atmosphérique, due en partie aux gaz d’échappement, la transition vers l’électrique est engagée. Si les autorités poussent pour plus de voitures et d’autobus électriques, elles ont aussi fixé un objectif de 13 millions de scooters électriques en 2030, contre seulement 160.000 aujourd’hui, selon des chiffres du ministère des Transports. – Le ronronnement de la machine -Mais certains puristes sont encore réticents à renoncer au très reconnaissable moteur à deux ou quatre temps, préférant conserver le ronronnement de leur machine. “Je préfère la Vespa authentique avec son bruit d’origine, car c’est ce qui la rend unique. On l’entend arriver de loin”, explique Muhammad Husni Budiman.Cet entrepreneur de 39 ans est tombé amoureux dans sa jeunesse des Vespa vintage et a commencé à collectionner des modèles des années 1960 et 1970. En 2021, il a créé un club basé dans la capitale indonésienne et consacré aux modèles des années 1960, qui rassemble désormais plusieurs centaines de membres. Qui défilent fièrement le week-end sur la grande artère Jalan Thamrin. Bien qu’il ait essayé une Vespa électrique, son club reste dédié aux amateurs de modèles originaux.Frasthio lui ne veut forcer personne à la conversion, mettant surtout en avant la simplicité d’utilisation d’un moteur électrique. “Nous n’essayons pas de donner des leçons à qui que ce soit sur les problèmes de pollution”, se défend-il.”Nous expliquons simplement, pour ceux qui ne sont pas habitués aux scooters à embrayage et à vitesses, que les deux-roues électriques peuvent être une solution”.
