Les médiateurs qataris et égyptiens s’emploient mercredi à sauvegarder l’accord de cessez-le-feu à Gaza, a indiqué une source palestinienne, après qu’Israël et les Etats-Unis ont averti d’une reprise de la guerre si le Hamas ne libérait pas samedi des otages. Selon les termes de la trêve, entrée en vigueur le 19 janvier après plus de 15 mois de combats à Gaza, 33 otages à Gaza doivent être libérés d’ici début mars contre 1.900 Palestiniens détenus par Israël. Mais après cinq échanges d’otages et de prisonniers, l’accord est mis à l’épreuve avec les menaces agitées par le Hamas, Israël et le président américain Donald Trump.Le gouvernement israélien a fait part de son indignation face à la parade organisée le 8 février à Gaza par le Hamas lors de la libération de trois otages, apparus faibles et émaciés et qui ont été contraints de remercier leurs ravisseurs.Le Hamas a lui accusé Israël de bloquer l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, et menacé lundi de ne pas procéder aux libérations prévues samedi. Et la tension est montée d’un cran après que le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, attendu cette semaine au Moyen-Orient, a déclaré qu'”Israël ne peut pas permettre (…) au Hamas d’utiliser le cessez-le-feu pour reconstruire ses forces”.Face aux craintes d’une reprise de la guerre, des médiateurs du Qatar et d’Egypte “sont en contact avec la partie américaine” et “travaillent intensément pour résoudre la crise”, a indiqué à l’AFP la source palestinienne sous couvert de l’anonymat. Le Hamas a ensuite annoncé l’arrivée d’une délégation au Caire pour tenter de mettre fin à la crise. “Les choses restent difficiles et deviennent de plus en plus compliquées”, a dit une source du mouvement.- “L’enfer” -L’armée israélienne a entretemps envoyé des renforts supplémentaires autour de la bande de Gaza, dévastée par la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël. Mercredi, l’armée a dit avoir mené un raid aérien contre deux personnes qui tentaient de récupérer un drone à Gaza, sans préciser leur sort, et fait état de “plusieurs tentatives” de faire entrer des armes par drones dans le territoire palestinien.Les pourparlers pour préparer la deuxième phase de l’accord de trêve n’ont par ailleurs toujours pas commencé, ce que le Hamas a imputé à une “obstruction continue” d’Israël pour le “saboter”. Jusque là, 16 otages israéliens et 765 prisonniers palestiniens ont été libérés lors de la première phase s’achevant début mars. Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque le 7-Octobre, 73 sont toujours otages à Gaza, dont au moins 35 mortes, selon l’armée israélienne.Principal allié d’Israël, Donald Trump a promis “l’enfer” au Hamas s’il ne relâchait pas “tous les otages” retenus à Gaza avant samedi “à 12 heures”.”Si le Hamas ne libère pas nos otages d’ici à samedi midi, le cessez-le-feu prendra fin” et l’armée “reprendra des combats intenses jusqu’à ce que le Hamas soit définitivement battu”, a averti mardi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, sans préciser s’il parlait de tous les otages ou du seul groupe censé être libéré pour le sixième échange.Le mouvement palestinien a répondu qu’il restait “attaché” à l’accord de trêve, mais Donald Trump a affirmé “ne pas croire” qu’il respecterait la date limite de samedi.- “Inacceptable” -Le Hamas a en outre salué les positions d’Amman et du Caire opposées à la proposition de Donald Trump de déplacer les Palestiniens de Gaza ainsi que la perspective “d’un plan arabe pour reconstruire Gaza sans déplacer ses habitants”.M. Trump a proposé de placer Gaza sous contrôle américain pour la reconstruire et de déplacer ses quelque 2,4 millions d’habitants notamment vers l’Egypte et la Jordanie. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a jugé “inacceptable pour le monde arabe” un tel projet. Après des entretiens avec M. Trump à Washington, le roi Abdallah II de Jordanie a de nouveau réitéré mardi sa “ferme opposition” à tout déplacement des Palestiniens.Ce rejet a également été réaffirmé par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, attendu prochainement à la Maison Blanche.Israël “n’a pas été en mesure de nous pousser hors de ce pays, et Trump n’y parviendra pas non plus”, affirme Ismaïl Shehada, un habitant de Gaza-ville, pour qui “les menaces” du président américain sont “irréalistes”. La deuxième phase de l’accord vise à permettre la libération de tous les otages et la fin définitive de la guerre. La troisième et dernière phase doit être consacrée à la reconstruction de Gaza, un gigantesque chantier de plus de 53 milliards de dollars selon l’ONU.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.219 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Les médiateurs qataris et égyptiens s’emploient mercredi à sauvegarder l’accord de cessez-le-feu à Gaza, a indiqué une source palestinienne, après qu’Israël et les Etats-Unis ont averti d’une reprise de la guerre si le Hamas ne libérait pas samedi des otages. Selon les termes de la trêve, entrée en vigueur le 19 janvier après plus de 15 mois de combats à Gaza, 33 otages à Gaza doivent être libérés d’ici début mars contre 1.900 Palestiniens détenus par Israël. Mais après cinq échanges d’otages et de prisonniers, l’accord est mis à l’épreuve avec les menaces agitées par le Hamas, Israël et le président américain Donald Trump.Le gouvernement israélien a fait part de son indignation face à la parade organisée le 8 février à Gaza par le Hamas lors de la libération de trois otages, apparus faibles et émaciés et qui ont été contraints de remercier leurs ravisseurs.Le Hamas a lui accusé Israël de bloquer l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, et menacé lundi de ne pas procéder aux libérations prévues samedi. Et la tension est montée d’un cran après que le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, attendu cette semaine au Moyen-Orient, a déclaré qu'”Israël ne peut pas permettre (…) au Hamas d’utiliser le cessez-le-feu pour reconstruire ses forces”.Face aux craintes d’une reprise de la guerre, des médiateurs du Qatar et d’Egypte “sont en contact avec la partie américaine” et “travaillent intensément pour résoudre la crise”, a indiqué à l’AFP la source palestinienne sous couvert de l’anonymat. Le Hamas a ensuite annoncé l’arrivée d’une délégation au Caire pour tenter de mettre fin à la crise. “Les choses restent difficiles et deviennent de plus en plus compliquées”, a dit une source du mouvement.- “L’enfer” -L’armée israélienne a entretemps envoyé des renforts supplémentaires autour de la bande de Gaza, dévastée par la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël. Mercredi, l’armée a dit avoir mené un raid aérien contre deux personnes qui tentaient de récupérer un drone à Gaza, sans préciser leur sort, et fait état de “plusieurs tentatives” de faire entrer des armes par drones dans le territoire palestinien.Les pourparlers pour préparer la deuxième phase de l’accord de trêve n’ont par ailleurs toujours pas commencé, ce que le Hamas a imputé à une “obstruction continue” d’Israël pour le “saboter”. Jusque là, 16 otages israéliens et 765 prisonniers palestiniens ont été libérés lors de la première phase s’achevant début mars. Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque le 7-Octobre, 73 sont toujours otages à Gaza, dont au moins 35 mortes, selon l’armée israélienne.Principal allié d’Israël, Donald Trump a promis “l’enfer” au Hamas s’il ne relâchait pas “tous les otages” retenus à Gaza avant samedi “à 12 heures”.”Si le Hamas ne libère pas nos otages d’ici à samedi midi, le cessez-le-feu prendra fin” et l’armée “reprendra des combats intenses jusqu’à ce que le Hamas soit définitivement battu”, a averti mardi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, sans préciser s’il parlait de tous les otages ou du seul groupe censé être libéré pour le sixième échange.Le mouvement palestinien a répondu qu’il restait “attaché” à l’accord de trêve, mais Donald Trump a affirmé “ne pas croire” qu’il respecterait la date limite de samedi.- “Inacceptable” -Le Hamas a en outre salué les positions d’Amman et du Caire opposées à la proposition de Donald Trump de déplacer les Palestiniens de Gaza ainsi que la perspective “d’un plan arabe pour reconstruire Gaza sans déplacer ses habitants”.M. Trump a proposé de placer Gaza sous contrôle américain pour la reconstruire et de déplacer ses quelque 2,4 millions d’habitants notamment vers l’Egypte et la Jordanie. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a jugé “inacceptable pour le monde arabe” un tel projet. Après des entretiens avec M. Trump à Washington, le roi Abdallah II de Jordanie a de nouveau réitéré mardi sa “ferme opposition” à tout déplacement des Palestiniens.Ce rejet a également été réaffirmé par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, attendu prochainement à la Maison Blanche.Israël “n’a pas été en mesure de nous pousser hors de ce pays, et Trump n’y parviendra pas non plus”, affirme Ismaïl Shehada, un habitant de Gaza-ville, pour qui “les menaces” du président américain sont “irréalistes”. La deuxième phase de l’accord vise à permettre la libération de tous les otages et la fin définitive de la guerre. La troisième et dernière phase doit être consacrée à la reconstruction de Gaza, un gigantesque chantier de plus de 53 milliards de dollars selon l’ONU.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.219 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
