Lecornu, Borloo, un autre: Macron va mettre fin au suspense pour Matignon

Reconduction de Sébastien Lecornu ou nomination d’un nouveau locataire à Matignon ? Emmanuel Macron doit mettre fin vendredi à cinq jours de suspense et tenter une nouvelle fois de désamorcer une crise politique qui ne cesse de s’aggraver. Le chef de l’Etat a promis de nommer un Premier ministre d’ici “vendredi soir” après la démission fracassante lundi de Sébastien Lecornu, ponctuée par deux jours de négociations supplémentaires pour tenter d’arracher, en l’absence de toute majorité, un accord de non-censure du futur gouvernement.Rien n’a filtré sur l’heure et les modalités d’une annonce. L’Elysée n’a pas non plus donné d’indications sur une éventuelle prise de parole du président, qui ne s’est pas exprimé sur la situation intérieure depuis cette nouvelle déflagration politique.A quelques heures d’une nomination, deux scénarios revenaient avec force, la reconduction de Sébastien Lecornu ou la carte Jean-Louis Borloo, éternel “revenant” par temps de crise.Sébastien Lecornu, à ce stade le plus éphémère Premier ministre de la Ve République, assure ne pas “courir après le job” et avoir “terminé” sa “mission”. – “Donner un cap” -Plusieurs responsables politiques prêtent toutefois à Emmanuel Macron la tentation de le reconduire, au risque d’ulcérer les oppositions et d’accélérer la censure de la nouvelle équipe.Une série d’acteurs soutiennent en revanche publiquement ou en coulisse la piste de Jean-Louis Borloo, ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avec qui il avait notamment organisé le Grenelle de l’Environnement.”Il faut un type comme ça, un peu spécial”, relève un visiteur du soir du chef de l’Etat. “Il fait partie de ceux qui peuvent contribuer à apporter des solutions”, a renchéri le patron des sénateurs centristes Hervé Marseille sur RTL.Le fondateur de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), 74 ans, qui a longtemps été maire de Valenciennes, a assuré jeudi soir depuis Toulouse ne pas avoir eu de contact avec l’Elysée, souhaitant avant tout que le président “nomme un gouvernement (…) pour donner un cap”.Au bal des paris, d’autres noms continuaient aussi à être cités, de l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve au Premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lui aussi issu du PS.Avec un double défi pour le chef de l’Etat : repousser le plus tard possible la menace d’une censure et a fortiori d’une dissolution.- Déconnectés de 2027 -Avant d’achever sa “mission”, Sébastien Lecornu a estimé que le projet de budget 2026, détonateur de la crise actuelle avec la censure de François Bayrou le 8 septembre, pourrait être présenté lundi en conseil des ministres, soit la date-butoir pour qu’il soit adopté d’ici la fin de l’année par le Parlement.Ce qui sous-entend la nomination d’un gouvernement peut-être dès vendredi ou à défaut ce week-end. Reconduction des principaux ministres en place ? Ministres techniques, dont peut-être le premier d’entre eux ?Le Premier ministre démissionnaire a formulé une suggestion très remarquée, que la future équipe gouvernementale soit “complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027”, des ambitions qu’il n’a lui-même jamais manifestées.Cela exclurait en revanche le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui a précipité dimanche soir la chute du gouvernement Lecornu tout juste nommé. Le président des Républicains a conditionné son retour au gouvernement à la nomination d’un Premier ministre “ni de gauche, ni macroniste”, relevant que c’était le cas de Jean-Louis Borloo.Emmanuel Macron est aussi très attendu sur une éventuelle suspension de la très controversée réforme des retraites, préalable posé par les socialistes pour un accord de non-censure.Il faudra “trouver un chemin pour que le débat ait lieu” sur cette question, a averti Sébastien Lecornu.  
Reconduction de Sébastien Lecornu ou nomination d’un nouveau locataire à Matignon ? Emmanuel Macron doit mettre fin vendredi à cinq jours de suspense et tenter une nouvelle fois de désamorcer une crise politique qui ne cesse de s’aggraver. Le chef de l’Etat a promis de nommer un Premier ministre d’ici “vendredi soir” après la démission fracassante lundi de Sébastien Lecornu, ponctuée par deux jours de négociations supplémentaires pour tenter d’arracher, en l’absence de toute majorité, un accord de non-censure du futur gouvernement.Rien n’a filtré sur l’heure et les modalités d’une annonce. L’Elysée n’a pas non plus donné d’indications sur une éventuelle prise de parole du président, qui ne s’est pas exprimé sur la situation intérieure depuis cette nouvelle déflagration politique.A quelques heures d’une nomination, deux scénarios revenaient avec force, la reconduction de Sébastien Lecornu ou la carte Jean-Louis Borloo, éternel “revenant” par temps de crise.Sébastien Lecornu, à ce stade le plus éphémère Premier ministre de la Ve République, assure ne pas “courir après le job” et avoir “terminé” sa “mission”. – “Donner un cap” -Plusieurs responsables politiques prêtent toutefois à Emmanuel Macron la tentation de le reconduire, au risque d’ulcérer les oppositions et d’accélérer la censure de la nouvelle équipe.Une série d’acteurs soutiennent en revanche publiquement ou en coulisse la piste de Jean-Louis Borloo, ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avec qui il avait notamment organisé le Grenelle de l’Environnement.”Il faut un type comme ça, un peu spécial”, relève un visiteur du soir du chef de l’Etat. “Il fait partie de ceux qui peuvent contribuer à apporter des solutions”, a renchéri le patron des sénateurs centristes Hervé Marseille sur RTL.Le fondateur de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), 74 ans, qui a longtemps été maire de Valenciennes, a assuré jeudi soir depuis Toulouse ne pas avoir eu de contact avec l’Elysée, souhaitant avant tout que le président “nomme un gouvernement (…) pour donner un cap”.Au bal des paris, d’autres noms continuaient aussi à être cités, de l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve au Premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lui aussi issu du PS.Avec un double défi pour le chef de l’Etat : repousser le plus tard possible la menace d’une censure et a fortiori d’une dissolution.- Déconnectés de 2027 -Avant d’achever sa “mission”, Sébastien Lecornu a estimé que le projet de budget 2026, détonateur de la crise actuelle avec la censure de François Bayrou le 8 septembre, pourrait être présenté lundi en conseil des ministres, soit la date-butoir pour qu’il soit adopté d’ici la fin de l’année par le Parlement.Ce qui sous-entend la nomination d’un gouvernement peut-être dès vendredi ou à défaut ce week-end. Reconduction des principaux ministres en place ? Ministres techniques, dont peut-être le premier d’entre eux ?Le Premier ministre démissionnaire a formulé une suggestion très remarquée, que la future équipe gouvernementale soit “complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027”, des ambitions qu’il n’a lui-même jamais manifestées.Cela exclurait en revanche le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui a précipité dimanche soir la chute du gouvernement Lecornu tout juste nommé. Le président des Républicains a conditionné son retour au gouvernement à la nomination d’un Premier ministre “ni de gauche, ni macroniste”, relevant que c’était le cas de Jean-Louis Borloo.Emmanuel Macron est aussi très attendu sur une éventuelle suspension de la très controversée réforme des retraites, préalable posé par les socialistes pour un accord de non-censure.Il faudra “trouver un chemin pour que le débat ait lieu” sur cette question, a averti Sébastien Lecornu.