L’émissaire américain rencontre des proches d’otages à Tel-Aviv

L’émissaire américain Steve Witkoff a rencontré samedi à Tel-Aviv des proches d’otages israéliens, dont le sort inquiète après près de 22 mois de captivité dans la bande de Gaza, dévastée par la guerre et menacée de famine. Ces otages ont été enlevés durant une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 en Israël par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a déclenché la guerre dans le territoire palestinien. Samedi, 32 Palestiniens ont été tués par de nouveaux tirs et bombardements israéliens, dont 14 qui attendaient de l’aide, selon la Défense civile à Gaza. Sollicitée par l’AFP, l’armée n’a pas commenté dans l’immédiat.Au lendemain d’un déplacement à Gaza, M. Witkoff s’est rendu “place des otages” à Tel-Aviv, où des proches de captifs l’ont accueilli aux cris de “Ramenez-les à la maison maintenant!”. Il s’est ensuite entretenu avec des membres des familles.Selon le Forum des familles d’otages, il a souligné “l’engagement du président (Donald) Trump” à permettre le retour de tous les otages.Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 49 restent retenues à Gaza dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne.- “Ignoble”-  La publication depuis jeudi par le Hamas et le Jihad islamique palestinien de vidéos montrant deux otages, apparus décharnés, a suscité l’émoi en Israël et ravivé le débat sur la nécessité d’un accord pour les libérer, après un nouvel échec en juillet de négociations indirectes entre le Hamas et Israël. Le Hamas a publié à nouveau samedi une version plus longue de la première vidéo de l’un d’entre eux, Evyatar David, le montrant peinant à se tenir debout dans un tunnel. Sa famille a condamné une propagande “ignoble” du Hamas. “La famine intentionnelle, la torture et les abus infligés à Evyatar à des fins de propagande violent les standards humanitaires les plus basiques et la décence humaine fondamentale”, a-t-elle fustigé dans un communiqué, jugeant que le jeune homme “n’a plus que quelques jours à vivre dans son état actuel”.”La guerre doit se terminer. Le gouvernement israélien ne mettra pas fin à la guerre de son plein gré. Il faut le stopper”, a déclaré à l’AFP Yotam Cohen, frère de l’otage Nimrod Cohen.”J’estime que dans les prochains jours, nous saurons si nous pouvons parvenir à un accord pour la libération de nos otages. Sinon, le combat continuera sans répit”, a déclaré pour sa part le chef d’état-major israélien Eyal Zamir. L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Les représailles israéliennes ont fait au moins 60.332 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- “Tentative mensongère” -Depuis le début de la guerre, Israël assiège plus de deux millions de Palestiniens entassés dans un territoire de 365 km2, déjà soumis à un blocus israélien depuis plus de 15 ans.Début mars, il y avait interdit l’entrée de toute aide, avant d’autoriser fin mai des quantités très limitées.Le territoire palestinien, totalement dépendant de l’aide humanitaire, est désormais menacé d’une “famine généralisée”, selon l’ONU, qui juge largement insuffisantes les livraisons autorisées par Israël. Déplacée dans un camp à Gaza-ville (nord), Modallala Dawwas, 33 ans, affirme à l’AFP que sa fille Mariam, neuf ans, a perdu 15 kilos depuis la début de la guerre, et n’en pèse plus que 10. La fillette, au corps squelettique, ne souffre selon elle d’aucune autre affection diagnostiquée. Vendredi, M. Witkoff a promis à Gaza d’augmenter l’aide humanitaire, et s’est affiché rencontrant des habitants.Le Hamas a fustigé une “mise en scène (…) visant à induire l’opinion publique en erreur, à redorer l’image de l’occupation (Israel, NDLR) et à fournir une couverture politique à la campagne de famine en cours et au meurtre systématique de civils innocents”.  Depuis fin mai, 1.373 Palestiniens qui attendaient de l’aide ont été tués à Gaza, “la plupart” par l’armée israélienne, a accusé l’ONU vendredi, tandis que les largages aériens de vivres entamés fin juillet suscitent régulièrement de violentes bousculades.”Nous ne voulons pas que l’aide soit larguée par avion. Nous voulons que tout le monde puisse la récupérer avec un coupon. Mais ce qui se passe actuellement n’est tout simplement pas acceptable”, proteste samedi Isaam Al-Hawajri auprès de l’AFP, après une ruée d’habitants sur des colis parachutés sur le camp d’al-Zawaida (centre).Human Rights Watch a qualifié de “crimes de guerre” les “meurtres de Palestiniens en quête de nourriture, par les forces israéliennes”.Le lieutenant-général Zamir a dénoncé “une tentative délibérée, planifiée et mensongère” de mise en cause de l’armée israélienne. “Les responsables des meurtres et des souffrances des habitants de Gaza sont le Hamas”.
L’émissaire américain Steve Witkoff a rencontré samedi à Tel-Aviv des proches d’otages israéliens, dont le sort inquiète après près de 22 mois de captivité dans la bande de Gaza, dévastée par la guerre et menacée de famine. Ces otages ont été enlevés durant une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 en Israël par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a déclenché la guerre dans le territoire palestinien. Samedi, 32 Palestiniens ont été tués par de nouveaux tirs et bombardements israéliens, dont 14 qui attendaient de l’aide, selon la Défense civile à Gaza. Sollicitée par l’AFP, l’armée n’a pas commenté dans l’immédiat.Au lendemain d’un déplacement à Gaza, M. Witkoff s’est rendu “place des otages” à Tel-Aviv, où des proches de captifs l’ont accueilli aux cris de “Ramenez-les à la maison maintenant!”. Il s’est ensuite entretenu avec des membres des familles.Selon le Forum des familles d’otages, il a souligné “l’engagement du président (Donald) Trump” à permettre le retour de tous les otages.Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 49 restent retenues à Gaza dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne.- “Ignoble”-  La publication depuis jeudi par le Hamas et le Jihad islamique palestinien de vidéos montrant deux otages, apparus décharnés, a suscité l’émoi en Israël et ravivé le débat sur la nécessité d’un accord pour les libérer, après un nouvel échec en juillet de négociations indirectes entre le Hamas et Israël. Le Hamas a publié à nouveau samedi une version plus longue de la première vidéo de l’un d’entre eux, Evyatar David, le montrant peinant à se tenir debout dans un tunnel. Sa famille a condamné une propagande “ignoble” du Hamas. “La famine intentionnelle, la torture et les abus infligés à Evyatar à des fins de propagande violent les standards humanitaires les plus basiques et la décence humaine fondamentale”, a-t-elle fustigé dans un communiqué, jugeant que le jeune homme “n’a plus que quelques jours à vivre dans son état actuel”.”La guerre doit se terminer. Le gouvernement israélien ne mettra pas fin à la guerre de son plein gré. Il faut le stopper”, a déclaré à l’AFP Yotam Cohen, frère de l’otage Nimrod Cohen.”J’estime que dans les prochains jours, nous saurons si nous pouvons parvenir à un accord pour la libération de nos otages. Sinon, le combat continuera sans répit”, a déclaré pour sa part le chef d’état-major israélien Eyal Zamir. L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Les représailles israéliennes ont fait au moins 60.332 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- “Tentative mensongère” -Depuis le début de la guerre, Israël assiège plus de deux millions de Palestiniens entassés dans un territoire de 365 km2, déjà soumis à un blocus israélien depuis plus de 15 ans.Début mars, il y avait interdit l’entrée de toute aide, avant d’autoriser fin mai des quantités très limitées.Le territoire palestinien, totalement dépendant de l’aide humanitaire, est désormais menacé d’une “famine généralisée”, selon l’ONU, qui juge largement insuffisantes les livraisons autorisées par Israël. Déplacée dans un camp à Gaza-ville (nord), Modallala Dawwas, 33 ans, affirme à l’AFP que sa fille Mariam, neuf ans, a perdu 15 kilos depuis la début de la guerre, et n’en pèse plus que 10. La fillette, au corps squelettique, ne souffre selon elle d’aucune autre affection diagnostiquée. Vendredi, M. Witkoff a promis à Gaza d’augmenter l’aide humanitaire, et s’est affiché rencontrant des habitants.Le Hamas a fustigé une “mise en scène (…) visant à induire l’opinion publique en erreur, à redorer l’image de l’occupation (Israel, NDLR) et à fournir une couverture politique à la campagne de famine en cours et au meurtre systématique de civils innocents”.  Depuis fin mai, 1.373 Palestiniens qui attendaient de l’aide ont été tués à Gaza, “la plupart” par l’armée israélienne, a accusé l’ONU vendredi, tandis que les largages aériens de vivres entamés fin juillet suscitent régulièrement de violentes bousculades.”Nous ne voulons pas que l’aide soit larguée par avion. Nous voulons que tout le monde puisse la récupérer avec un coupon. Mais ce qui se passe actuellement n’est tout simplement pas acceptable”, proteste samedi Isaam Al-Hawajri auprès de l’AFP, après une ruée d’habitants sur des colis parachutés sur le camp d’al-Zawaida (centre).Human Rights Watch a qualifié de “crimes de guerre” les “meurtres de Palestiniens en quête de nourriture, par les forces israéliennes”.Le lieutenant-général Zamir a dénoncé “une tentative délibérée, planifiée et mensongère” de mise en cause de l’armée israélienne. “Les responsables des meurtres et des souffrances des habitants de Gaza sont le Hamas”.