Les Bourses mondiales sont suspendues jeudi aux négociations commerciales des partenaires économiques de Washington sur fond de tensions douanières, quand les banques centrales doivent décider quel ton adopter.En Europe, vers 07H30 GMT, la Bourse de Paris était quasi stable (-0,02%), Londres perdait 0,24% quand Milan prenait 0,14%, et Francfort 0,36%.Pékin et Washington continuent mercredi de se renvoyer la balle sur les droits de douane, alimentant l’incertitude quant à l’issue d’une guerre commerciale.Mercredi, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a estimé que le commerce mondial de marchandises pourrait perdre de 0,2% à 1,5% en volume en 2025, en fonction de l’ampleur de la politique protectionniste de Donald Trump.De son côté, le patron de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell a estimé, également mercredi, que “les droits de douane vont très certainement entraîner au moins une hausse temporaire de l’inflation” avec la possibilité que “les effets inflationnistes soient également persistants”.Ses commentaires ont créé “une inquiétude croissante concernant les perspectives à court terme”, affirme Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank. “De plus, il a minimisé la nécessité d’une intervention de la Fed sur les marchés, soulignant qu’ils demeuraient ordonnés.””En d’autres termes, M. Powell a déclaré que l’inflation était sa priorité et que la meilleure chose à faire était d’attendre avant de réduire les taux”, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.Pour l’heure, c’est à la Banque centrale européenne (BCE) de dire comment elle réagit à cette nouvelle donne économique lors de sa réunion de politique monétaire jeudi. Une baisse des taux d’intérêt est attendue.Côté négociations commerciales, si Pékin maintient un ton ferme, Tokyo réclame un accord “au plus vite”, avant la fin du délai de 90 jours que M. Trump a accordé la semaine dernière au monde entier – sauf à la Chine.Le Premier ministre Shigeru Ishiba a prévenu à Tokyo jeudi que “bien sûr, les discussions à venir ne seront pas faciles”.L’ouverture des négociations entre Washington et Tokyo a insufflé un vent d’optimisme sur les marchés asiatiques. La Bourse de Tokyo a terminé en nette hausse de 1,35%. A Hong Kong, l’indice Hang Seng gagnait 1,30%. L’indice composite de Shanghai prenait 0,13%, celui de Shenzhen glissait de 0,16%.Après le Japon, des délégations de Corée du Sud et d’Indonésie sont attendues à Washington pour discuter de compromis commerciaux.”Malgré ces gros titres”, Jim Reid note tout de même un certain scepticisme des investisseurs “compte tenu de l’absence de résultats concrets pour l’instant”.D’autant que les discussions avec le Japon “apparaissent comme le premier véritable test de cette diplomatie de la carotte et du bâton”, estime Stephen Innes, de SPI AM.Si le Japon parvient à un résultat “gagnant-gagnant” et “traverse (les négociations) sans turbulences, il établira le modèle”, poursuit-il. “Mais s’il trébuche? Nous (reviendront) deux pas en arrière”.L’or toujours plus haut, le dollar remonte”L’or a vu sa demande augmenter en tant que valeur refuge, tandis que les rendements des bons du Trésor américain et le dollar ont légèrement progressé”, note Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group, trois actifs qui sont traditionnellement perçu comme des valeurs refuges.Les fortes turbulences de la guerre commerciale ont remis en question ce statut pour le dollar et le marché de la dette américaine.Mais “les investisseurs mondiaux concentrent désormais leur attention sur les progrès des négociations avant de prendre d’importantes décisions d’investissement” et se réfugient vers les réserves de valeur traditionnelles, poursuit M. Munnelly.L’or s’est ainsi hissé à un nouveau sommet historique jeudi, à plus de 3.357 dollars l’once. Il évoluait vers 07H30 GMT à 3.318 dollars l’once.Côté marché des changes, le billet vert prenait 0,33% face à la monnaie unique, à 1,1361 dollar pour un euro. Il s’est tout de même fortement déprécié depuis le début du mois.Sur le marché de la dette, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se stabilisait autour des 4,30%, désormais loin de sa flambée à près de 4,60% la semaine passée.
Les Bourses mondiales sont suspendues jeudi aux négociations commerciales des partenaires économiques de Washington sur fond de tensions douanières, quand les banques centrales doivent décider quel ton adopter.En Europe, vers 07H30 GMT, la Bourse de Paris était quasi stable (-0,02%), Londres perdait 0,24% quand Milan prenait 0,14%, et Francfort 0,36%.Pékin et Washington continuent mercredi de se renvoyer la balle sur les droits de douane, alimentant l’incertitude quant à l’issue d’une guerre commerciale.Mercredi, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a estimé que le commerce mondial de marchandises pourrait perdre de 0,2% à 1,5% en volume en 2025, en fonction de l’ampleur de la politique protectionniste de Donald Trump.De son côté, le patron de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell a estimé, également mercredi, que “les droits de douane vont très certainement entraîner au moins une hausse temporaire de l’inflation” avec la possibilité que “les effets inflationnistes soient également persistants”.Ses commentaires ont créé “une inquiétude croissante concernant les perspectives à court terme”, affirme Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank. “De plus, il a minimisé la nécessité d’une intervention de la Fed sur les marchés, soulignant qu’ils demeuraient ordonnés.””En d’autres termes, M. Powell a déclaré que l’inflation était sa priorité et que la meilleure chose à faire était d’attendre avant de réduire les taux”, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.Pour l’heure, c’est à la Banque centrale européenne (BCE) de dire comment elle réagit à cette nouvelle donne économique lors de sa réunion de politique monétaire jeudi. Une baisse des taux d’intérêt est attendue.Côté négociations commerciales, si Pékin maintient un ton ferme, Tokyo réclame un accord “au plus vite”, avant la fin du délai de 90 jours que M. Trump a accordé la semaine dernière au monde entier – sauf à la Chine.Le Premier ministre Shigeru Ishiba a prévenu à Tokyo jeudi que “bien sûr, les discussions à venir ne seront pas faciles”.L’ouverture des négociations entre Washington et Tokyo a insufflé un vent d’optimisme sur les marchés asiatiques. La Bourse de Tokyo a terminé en nette hausse de 1,35%. A Hong Kong, l’indice Hang Seng gagnait 1,30%. L’indice composite de Shanghai prenait 0,13%, celui de Shenzhen glissait de 0,16%.Après le Japon, des délégations de Corée du Sud et d’Indonésie sont attendues à Washington pour discuter de compromis commerciaux.”Malgré ces gros titres”, Jim Reid note tout de même un certain scepticisme des investisseurs “compte tenu de l’absence de résultats concrets pour l’instant”.D’autant que les discussions avec le Japon “apparaissent comme le premier véritable test de cette diplomatie de la carotte et du bâton”, estime Stephen Innes, de SPI AM.Si le Japon parvient à un résultat “gagnant-gagnant” et “traverse (les négociations) sans turbulences, il établira le modèle”, poursuit-il. “Mais s’il trébuche? Nous (reviendront) deux pas en arrière”.L’or toujours plus haut, le dollar remonte”L’or a vu sa demande augmenter en tant que valeur refuge, tandis que les rendements des bons du Trésor américain et le dollar ont légèrement progressé”, note Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group, trois actifs qui sont traditionnellement perçu comme des valeurs refuges.Les fortes turbulences de la guerre commerciale ont remis en question ce statut pour le dollar et le marché de la dette américaine.Mais “les investisseurs mondiaux concentrent désormais leur attention sur les progrès des négociations avant de prendre d’importantes décisions d’investissement” et se réfugient vers les réserves de valeur traditionnelles, poursuit M. Munnelly.L’or s’est ainsi hissé à un nouveau sommet historique jeudi, à plus de 3.357 dollars l’once. Il évoluait vers 07H30 GMT à 3.318 dollars l’once.Côté marché des changes, le billet vert prenait 0,33% face à la monnaie unique, à 1,1361 dollar pour un euro. Il s’est tout de même fortement déprécié depuis le début du mois.Sur le marché de la dette, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se stabilisait autour des 4,30%, désormais loin de sa flambée à près de 4,60% la semaine passée.
