Les négociations commerciales “se passent mal”, dénonce l’industrie agro-alimentaire

A 48 heures de la fin des négociations entre industriels et grande distribution, “on n’a que 10% de signatures” d’accords car “ça se passe mal”, a regretté jeudi Nicolas Facon, patron de l’Ilec, qui représente les grandes marques de l’agro-alimentaire.”Ce qui coince, c’est la distribution qui demande des baisses de prix de manière complètement inconsidérée par rapport à la réalité économique des entreprises. Les entreprises ont un peu d’inflation sur leur coût de production et aujourd’hui, on fait face à des distributeurs qui demandent des baisses, des baisses, des baisses, des baisses…”, a-t-il lancé sur RMC.”Aujourd’hui, il y a un refus total à plus de 70%” des demandes des industriels “même là où vous avez des hausses sur des matières premières comme le lait, comme la volaille, comme les légumes, où vous avez des hausses de prix payées aux agriculteurs”, plaide le président de l’Ilec (Institut de liaison des entreprises de consommation).”Ce qui se passe dans les box d’achat” – ces petites salles où se déroulent les négociations – “c’est complètement différent de ce qui se passe sur les plateaux télé ou au Salon de l’agriculture”, a-il poursuivi. Une allusion aux “engagements” sur les produits agricoles – sans objectifs chiffrés – de cinq patrons de la grande distribution mercredi au Salon devant l’animatrice Karine Le Marchand.”Soit les patrons de la distribution ne savent pas ce qui se passe chez eux et dans les box d’achat, soit ils le savent, et dans ce cas-là, c’est encore plus grave”, a accusé Nicolas Facon.Le président de l’Ilec a indiqué que “quand les Français achètent un produit 100, la distribution l’achète 60 à l’industriel” et “prend 40% de marge pour simplement amener le produit jusqu’au rayon”. “Le partage de la valeur, il est complètement déséquilibré au profit de la grande distribution”, a-t-il conclu.”Réduire le métier de distributeur à +amener le produit jusqu’au rayon+ revient à caricaturer à l’extrême le fonctionnement même du secteur, pourtant principal employeur de France et dont la principale mission a été de contenir l’inflation pour aider des millions de français à boucler leurs fins de mois”, a répondu la déléguée générale de la fédération patronale des supermarchés (FCD), Layla Rahhou, auprès de l’AFP.M. Facon a encore indiqué qu'”une alliance de distributeurs” “a dit aux industriels concernés que le contrat (allait) passer à l’international”. “Donc, vous allez revendre à une officine néerlandaise basée à Amsterdam de droits néerlandais qui, elle-même, va revendre à une officine belge à Bruxelles sous droits belges pour des produits qui ne quittent pas le territoire français”, a-t-il détaillé, jugeant qu’il s’agissait là de “s’extraire des lois françaises, des contrôles français”.Mardi, c’était l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) qui demandait aux distributeurs de “commencer à appliquer la loi Egalim dans les négociations qui se déroulent actuellement en France et à stopper son contournement via l’utilisation de leurs centrales d’achat internationales”.Sur sa page LinkedIn, la fédération professionnelles des grandes surfaces (FCD) avait assuré en retour que les “distributeurs respectent la sanctuarisation de la matière première agricole, comme l’exige la loi Egalim”.
A 48 heures de la fin des négociations entre industriels et grande distribution, “on n’a que 10% de signatures” d’accords car “ça se passe mal”, a regretté jeudi Nicolas Facon, patron de l’Ilec, qui représente les grandes marques de l’agro-alimentaire.”Ce qui coince, c’est la distribution qui demande des baisses de prix de manière complètement inconsidérée par rapport à la réalité économique des entreprises. Les entreprises ont un peu d’inflation sur leur coût de production et aujourd’hui, on fait face à des distributeurs qui demandent des baisses, des baisses, des baisses, des baisses…”, a-t-il lancé sur RMC.”Aujourd’hui, il y a un refus total à plus de 70%” des demandes des industriels “même là où vous avez des hausses sur des matières premières comme le lait, comme la volaille, comme les légumes, où vous avez des hausses de prix payées aux agriculteurs”, plaide le président de l’Ilec (Institut de liaison des entreprises de consommation).”Ce qui se passe dans les box d’achat” – ces petites salles où se déroulent les négociations – “c’est complètement différent de ce qui se passe sur les plateaux télé ou au Salon de l’agriculture”, a-il poursuivi. Une allusion aux “engagements” sur les produits agricoles – sans objectifs chiffrés – de cinq patrons de la grande distribution mercredi au Salon devant l’animatrice Karine Le Marchand.”Soit les patrons de la distribution ne savent pas ce qui se passe chez eux et dans les box d’achat, soit ils le savent, et dans ce cas-là, c’est encore plus grave”, a accusé Nicolas Facon.Le président de l’Ilec a indiqué que “quand les Français achètent un produit 100, la distribution l’achète 60 à l’industriel” et “prend 40% de marge pour simplement amener le produit jusqu’au rayon”. “Le partage de la valeur, il est complètement déséquilibré au profit de la grande distribution”, a-t-il conclu.”Réduire le métier de distributeur à +amener le produit jusqu’au rayon+ revient à caricaturer à l’extrême le fonctionnement même du secteur, pourtant principal employeur de France et dont la principale mission a été de contenir l’inflation pour aider des millions de français à boucler leurs fins de mois”, a répondu la déléguée générale de la fédération patronale des supermarchés (FCD), Layla Rahhou, auprès de l’AFP.M. Facon a encore indiqué qu'”une alliance de distributeurs” “a dit aux industriels concernés que le contrat (allait) passer à l’international”. “Donc, vous allez revendre à une officine néerlandaise basée à Amsterdam de droits néerlandais qui, elle-même, va revendre à une officine belge à Bruxelles sous droits belges pour des produits qui ne quittent pas le territoire français”, a-t-il détaillé, jugeant qu’il s’agissait là de “s’extraire des lois françaises, des contrôles français”.Mardi, c’était l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) qui demandait aux distributeurs de “commencer à appliquer la loi Egalim dans les négociations qui se déroulent actuellement en France et à stopper son contournement via l’utilisation de leurs centrales d’achat internationales”.Sur sa page LinkedIn, la fédération professionnelles des grandes surfaces (FCD) avait assuré en retour que les “distributeurs respectent la sanctuarisation de la matière première agricole, comme l’exige la loi Egalim”.