Ligue 1: l’OM et l’arbitrage, la crise de nerfs permanente

Pablo Longoria et l’OM sont au coeur de la tempête: après la nette défaite de son équipe samedi à Auxerre (3-0), le président du club marseillais, furieux de l’arbitrage du match, a parlé de “corruption”, une réaction qui a provoqué une levée de boucliers dans le monde du football français.Samedi soir après la partie, Longoria a déambulé de longues minutes dans les couloirs du stade Abbé-Deschamps, manifestement plus que furieux. “Dites-le bien que Pablo Longoria le dit: c’est de la vraie corruption !” a lâché le dirigeant espagnol entre autres éclats de colère.Dimanche soir, une source au sein du club a évoqué auprès de l’AFP un mot “maladroit” ou “inapproprié”, expliquant que Longoria visait surtout “l’opacité” du système français de l’arbitrage. Selon cette source, sa sortie est à interpréter à la lumière de la “frustration” ressentie face à ce que le club considère comme une série de décisions d’arbitrage défavorables depuis le début de saison. Ce “bémol” intervient au bout d’une journée qui a montré que les propos du président marseillais ont ulcéré le monde des directeurs de jeu. Antony Gautier, directeur de l’arbitrage à la fédération française de football (FFF), a ainsi dénoncé dimanche des “propos inacceptables” dans un communiqué transmis à l’AFP.Le “professionnalisme” et la “probité” des arbitres “ne peuvent en aucun cas être remis en cause”, a-t-il insisté. Et si “les émotions de certains dirigeants sont parfois exacerbées, elles se doivent d’être mesurées et maîtrisées en toutes circonstances”.Le président de la FFF Philippe Diallo a également condamné “avec la plus grande fermeté” ces propos. “Remettre en question l’intégrité de nos arbitres est diffamatoire, inadmissible et condamnable”, a-t-il ajouté.- le précédent Benatia -Le syndicat des arbitres (Safe) a de son côté évoqué des mots “diffamants” et a annoncé dès dimanche matin qu’il avait saisi le Comité national d’éthique.Longoria, qui comme plusieurs autres dirigeants marseillais a déjà été sanctionné cette saison par la commission de discipline de la LFP, pourrait donc être de nouveau puni. Mais samedi soir, il n’a pas été le seul Marseillais à hausser le ton. L’entraîneur Roberto De Zerbi et le conseiller sportif et institutionnel Fabrizio Ravanelli ont eux aussi dit tout le mal qu’ils pensaient de l’arbitrage de Jérémy Stinat, coupable selon eux de ne pas avoir sifflé un penalty en faveur de Quentin Merlin et d’avoir exclu Derek Cornelius.”Toute la France a vu, Stinat a fait n’importe quoi, c’est un arbitrage scandaleux, honteux”, a ainsi pesté Ravanelli au micro de DAZN. “L’arbitre a conditionné le match. Le penalty est clair et évident, l’expulsion de Cornelius est scandaleuse”, a de son côté jugé De Zerbi, après avoir tout de même concédé que son équipe avait “mal joué” et que la victoire d’Auxerre était “méritée”.”Je pense que l’arbitre n’était pas serein. Mais je ne crois pas à la mauvaise foi (…) Sans doute que les polémiques des jours précédents l’ont conditionné. Il n’a pas eu la bonne communication avec les joueurs, il n’avait pas la condition physique, il était essoufflé…”, a-t-il ajouté.Avant la rencontre, l’OM avait en effet publiquement regretté la désignation de M. Stinat. Car celui-ci était le quatrième arbitre du match de Coupe de France contre Lille qui a valu au directeur du football Medhi Benatia d’être suspendu trois mois.- “Ne rien laisser passer” -Dimanche matin, une source au sein du club avait ainsi expliqué à l’AFP que cet AJA-OM avait “été la goutte d’eau”. “On a eu objectivement beaucoup, beaucoup de situations en notre défaveur cette saison. On juge qu’on a été mal arbitrés et mal considérés”, a déclaré cette source.Car c’est en fait depuis le début de saison que tout l’OM est en bataille incessante contre l’arbitrage. La séquence des quatre cartons rouges discutables reçus en début de saison (Cornelius contre Nice, Balerdi à Lyon, Harit face au Paris SG et Maupay contre Angers) n’a toujours pas été digérée.Pendant ses premières années comme président, Longoria expliquait pourtant en privé ne pas être favorable à des prises de position virulentes sur l’arbitrage, estimant que c’était une attitude de “petit club”.Mais la ligne a changé et, désormais, l’OM “a décidé de ne rien laisser passer”, comme l’expliquait à l’AFP il y a quelques semaines une source au sein de la direction du club.L’effet ne semble pas très positif et l’OM dégage une impression de grande crispation, peu en rapport avec sa solide deuxième place au classement. 
Pablo Longoria et l’OM sont au coeur de la tempête: après la nette défaite de son équipe samedi à Auxerre (3-0), le président du club marseillais, furieux de l’arbitrage du match, a parlé de “corruption”, une réaction qui a provoqué une levée de boucliers dans le monde du football français.Samedi soir après la partie, Longoria a déambulé de longues minutes dans les couloirs du stade Abbé-Deschamps, manifestement plus que furieux. “Dites-le bien que Pablo Longoria le dit: c’est de la vraie corruption !” a lâché le dirigeant espagnol entre autres éclats de colère.Dimanche soir, une source au sein du club a évoqué auprès de l’AFP un mot “maladroit” ou “inapproprié”, expliquant que Longoria visait surtout “l’opacité” du système français de l’arbitrage. Selon cette source, sa sortie est à interpréter à la lumière de la “frustration” ressentie face à ce que le club considère comme une série de décisions d’arbitrage défavorables depuis le début de saison. Ce “bémol” intervient au bout d’une journée qui a montré que les propos du président marseillais ont ulcéré le monde des directeurs de jeu. Antony Gautier, directeur de l’arbitrage à la fédération française de football (FFF), a ainsi dénoncé dimanche des “propos inacceptables” dans un communiqué transmis à l’AFP.Le “professionnalisme” et la “probité” des arbitres “ne peuvent en aucun cas être remis en cause”, a-t-il insisté. Et si “les émotions de certains dirigeants sont parfois exacerbées, elles se doivent d’être mesurées et maîtrisées en toutes circonstances”.Le président de la FFF Philippe Diallo a également condamné “avec la plus grande fermeté” ces propos. “Remettre en question l’intégrité de nos arbitres est diffamatoire, inadmissible et condamnable”, a-t-il ajouté.- le précédent Benatia -Le syndicat des arbitres (Safe) a de son côté évoqué des mots “diffamants” et a annoncé dès dimanche matin qu’il avait saisi le Comité national d’éthique.Longoria, qui comme plusieurs autres dirigeants marseillais a déjà été sanctionné cette saison par la commission de discipline de la LFP, pourrait donc être de nouveau puni. Mais samedi soir, il n’a pas été le seul Marseillais à hausser le ton. L’entraîneur Roberto De Zerbi et le conseiller sportif et institutionnel Fabrizio Ravanelli ont eux aussi dit tout le mal qu’ils pensaient de l’arbitrage de Jérémy Stinat, coupable selon eux de ne pas avoir sifflé un penalty en faveur de Quentin Merlin et d’avoir exclu Derek Cornelius.”Toute la France a vu, Stinat a fait n’importe quoi, c’est un arbitrage scandaleux, honteux”, a ainsi pesté Ravanelli au micro de DAZN. “L’arbitre a conditionné le match. Le penalty est clair et évident, l’expulsion de Cornelius est scandaleuse”, a de son côté jugé De Zerbi, après avoir tout de même concédé que son équipe avait “mal joué” et que la victoire d’Auxerre était “méritée”.”Je pense que l’arbitre n’était pas serein. Mais je ne crois pas à la mauvaise foi (…) Sans doute que les polémiques des jours précédents l’ont conditionné. Il n’a pas eu la bonne communication avec les joueurs, il n’avait pas la condition physique, il était essoufflé…”, a-t-il ajouté.Avant la rencontre, l’OM avait en effet publiquement regretté la désignation de M. Stinat. Car celui-ci était le quatrième arbitre du match de Coupe de France contre Lille qui a valu au directeur du football Medhi Benatia d’être suspendu trois mois.- “Ne rien laisser passer” -Dimanche matin, une source au sein du club avait ainsi expliqué à l’AFP que cet AJA-OM avait “été la goutte d’eau”. “On a eu objectivement beaucoup, beaucoup de situations en notre défaveur cette saison. On juge qu’on a été mal arbitrés et mal considérés”, a déclaré cette source.Car c’est en fait depuis le début de saison que tout l’OM est en bataille incessante contre l’arbitrage. La séquence des quatre cartons rouges discutables reçus en début de saison (Cornelius contre Nice, Balerdi à Lyon, Harit face au Paris SG et Maupay contre Angers) n’a toujours pas été digérée.Pendant ses premières années comme président, Longoria expliquait pourtant en privé ne pas être favorable à des prises de position virulentes sur l’arbitrage, estimant que c’était une attitude de “petit club”.Mais la ligne a changé et, désormais, l’OM “a décidé de ne rien laisser passer”, comme l’expliquait à l’AFP il y a quelques semaines une source au sein de la direction du club.L’effet ne semble pas très positif et l’OM dégage une impression de grande crispation, peu en rapport avec sa solide deuxième place au classement.