Prisons: nouvelles dégradations, des personnels ciblés

Véhicules brûlés sur un parking de la prison de Tarascon, hall d’immeuble incendié en région parisienne: l’institution pénitentiaire a été mercredi à nouveau la cible de dégradations, au coeur d’une vaste enquête antiterroriste qui explore toutes les pistes.Ces nouveaux incidents sont survenus au lendemain d’actions coordonnées contre plusieurs établissements pénitentiaires en France, principalement des incendies de véhicules, mais également des tirs à l’arme automatique contre la porte de la prison de Toulon (Var), qui n’ont pas fait de victime.Vers 05h20 mercredi, trois véhicules ont été incendiés devant la prison de Tarascon (Bouches-du-Rhône), sur un parking “isolé, réservé aux personnels, grillagé et à l’accès sécurisé par un digicode”, a indiqué le procureur de Tarascon, Laurent Gumbau.Ces nouvelles dégradations ont été incluses dans la saisine du parquet national antiterroriste (Pnat), qui enquête sur l’ensemble des faits survenus depuis dimanche.Toutes les pistes sont explorées dans le cadre de cette enquête, y compris celle d’une manipulation venue de l’étranger, selon une source policière.Sur le réseau social X, le président Emmanuel Macron a promis que ceux qui “cherchent à intimider” les agents pénitentiaires et “s’attaquent avec une violence inadmissible” aux prisons seraient “retrouvés, jugés et punis”.- Mystérieuses inscriptions -Dans la plupart des actions recensées depuis dimanche, au cours desquelles au moins 21 véhicules ont été tagués et ou incendiés, de mystérieuses inscriptions “DDPF”, apparemment pour “défense des droits des prisonniers français” ont été retrouvées, ainsi qu’une inscription “DDFM” sur la prison de Toulon.Toujours dans les Bouches-du-Rhône, un autre véhicule appartenant à un surveillant de la prison d’Aix-Luynes a été incendié dans la nuit de mardi à mercredi devant le domicile de celui-ci, selon le Pnat et un responsable syndical local.Un autre événement recensé mercredi matin semble confirmer le ciblage d’agents pénitentiaires, avec des inscriptions “DDPF” retrouvées taguées dans un hall d’immeuble d’une surveillante incendié en Seine-et-Marne.”Il y a manifestement des gens qui essaient de déstabiliser l’Etat en intimidant”, a dénoncé le garde des Sceaux Gérald Darmanin sur CNews/Europe 1, en évoquant l’incident de Tarascon.- Intervention de Telegram -M. Darmanin soutient que ces attaques pourraient être une réplique à son projet de régime de détention spécial pour les plus gros narcotrafiquants du pays, qui doivent être regroupés à l’isolement strict dans des établissement de haute sécurité.”On peut être un petit peu interrogatif sur le lien entre ces faits et l’évolution très ferme de la politique de lutte contre la criminalité organisée qu’a décidée le garde des Sceaux et que nous sommes en train de mettre en oeuvre”, a appuyé mercredi sur BFMTV Sébastien Cauwel, directeur de l’administration pénitentiaire.”C’est évident que la création d’un établissement de très haute sécurité ne fait pas plaisir à tout le monde”, a-t-il poursuivi. La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a elle aussi évoqué à l’issue du Conseil des ministres cette piste éventuelle du narcotrafic, “sans aucune certitude” toutefois.Cette succession d’actes crée un climat d’inquiétude chez les agents pénitentiaires interrogés par l’AFP.”Là c’est la première fois de ma carrière que je me retourne en sortant de mon service et que je fais attention à ce qui se passe sur le parking”, a témoigné auprès de l’AFP une surveillante du nord de la France exerçant depuis 22 ans.Désormais “quand je rentre chez moi, je ferme à clé”, a témoigné cette femme de 47 ans, qui  requis l’anonymat pour raisons de sécurité et fait part de son “doute sur la capacité de l’Etat à faire en sorte d’assurer notre sécurité”.Emmanuel Baudin, secrétaire général du syndicat FO-Justice, a dénoncé des vidéos “qui circulent sur Telegram et montrent des agents, des boîtes aux lettres”, les surveillants y sont nommément cités et ces vidéos ciblent “plutôt des agents sur la région du Sud”, où prospèrent quelques-uns des gros groupes de narcotrafiquants.Ces éléments ont été supprimés par Telegram, assurant dans un communiqué publié à la mi-journée que “la publication d’appels à la violence et de menaces est explicitement interdite par les conditions d’utilisation” et que ses “modérateurs ont supprimé tous les messages concernés immédiatement après avoir été alertés et continuent de surveiller la situation”.Sur ce canal, revendiquant la “défense des droits des prisonniers français”, ou DDPF, le groupe soutient qu’il se déploiera “dans toute la France” et affirme: “Nous sommes pas des terroristes”, mais “là pour défendre les droits de l’homme à l’intérieur des prisons”.bur-so-al-kau-spe-jpa-mlf-abo/bfa/skh
Véhicules brûlés sur un parking de la prison de Tarascon, hall d’immeuble incendié en région parisienne: l’institution pénitentiaire a été mercredi à nouveau la cible de dégradations, au coeur d’une vaste enquête antiterroriste qui explore toutes les pistes.Ces nouveaux incidents sont survenus au lendemain d’actions coordonnées contre plusieurs établissements pénitentiaires en France, principalement des incendies de véhicules, mais également des tirs à l’arme automatique contre la porte de la prison de Toulon (Var), qui n’ont pas fait de victime.Vers 05h20 mercredi, trois véhicules ont été incendiés devant la prison de Tarascon (Bouches-du-Rhône), sur un parking “isolé, réservé aux personnels, grillagé et à l’accès sécurisé par un digicode”, a indiqué le procureur de Tarascon, Laurent Gumbau.Ces nouvelles dégradations ont été incluses dans la saisine du parquet national antiterroriste (Pnat), qui enquête sur l’ensemble des faits survenus depuis dimanche.Toutes les pistes sont explorées dans le cadre de cette enquête, y compris celle d’une manipulation venue de l’étranger, selon une source policière.Sur le réseau social X, le président Emmanuel Macron a promis que ceux qui “cherchent à intimider” les agents pénitentiaires et “s’attaquent avec une violence inadmissible” aux prisons seraient “retrouvés, jugés et punis”.- Mystérieuses inscriptions -Dans la plupart des actions recensées depuis dimanche, au cours desquelles au moins 21 véhicules ont été tagués et ou incendiés, de mystérieuses inscriptions “DDPF”, apparemment pour “défense des droits des prisonniers français” ont été retrouvées, ainsi qu’une inscription “DDFM” sur la prison de Toulon.Toujours dans les Bouches-du-Rhône, un autre véhicule appartenant à un surveillant de la prison d’Aix-Luynes a été incendié dans la nuit de mardi à mercredi devant le domicile de celui-ci, selon le Pnat et un responsable syndical local.Un autre événement recensé mercredi matin semble confirmer le ciblage d’agents pénitentiaires, avec des inscriptions “DDPF” retrouvées taguées dans un hall d’immeuble d’une surveillante incendié en Seine-et-Marne.”Il y a manifestement des gens qui essaient de déstabiliser l’Etat en intimidant”, a dénoncé le garde des Sceaux Gérald Darmanin sur CNews/Europe 1, en évoquant l’incident de Tarascon.- Intervention de Telegram -M. Darmanin soutient que ces attaques pourraient être une réplique à son projet de régime de détention spécial pour les plus gros narcotrafiquants du pays, qui doivent être regroupés à l’isolement strict dans des établissement de haute sécurité.”On peut être un petit peu interrogatif sur le lien entre ces faits et l’évolution très ferme de la politique de lutte contre la criminalité organisée qu’a décidée le garde des Sceaux et que nous sommes en train de mettre en oeuvre”, a appuyé mercredi sur BFMTV Sébastien Cauwel, directeur de l’administration pénitentiaire.”C’est évident que la création d’un établissement de très haute sécurité ne fait pas plaisir à tout le monde”, a-t-il poursuivi. La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a elle aussi évoqué à l’issue du Conseil des ministres cette piste éventuelle du narcotrafic, “sans aucune certitude” toutefois.Cette succession d’actes crée un climat d’inquiétude chez les agents pénitentiaires interrogés par l’AFP.”Là c’est la première fois de ma carrière que je me retourne en sortant de mon service et que je fais attention à ce qui se passe sur le parking”, a témoigné auprès de l’AFP une surveillante du nord de la France exerçant depuis 22 ans.Désormais “quand je rentre chez moi, je ferme à clé”, a témoigné cette femme de 47 ans, qui  requis l’anonymat pour raisons de sécurité et fait part de son “doute sur la capacité de l’Etat à faire en sorte d’assurer notre sécurité”.Emmanuel Baudin, secrétaire général du syndicat FO-Justice, a dénoncé des vidéos “qui circulent sur Telegram et montrent des agents, des boîtes aux lettres”, les surveillants y sont nommément cités et ces vidéos ciblent “plutôt des agents sur la région du Sud”, où prospèrent quelques-uns des gros groupes de narcotrafiquants.Ces éléments ont été supprimés par Telegram, assurant dans un communiqué publié à la mi-journée que “la publication d’appels à la violence et de menaces est explicitement interdite par les conditions d’utilisation” et que ses “modérateurs ont supprimé tous les messages concernés immédiatement après avoir été alertés et continuent de surveiller la situation”.Sur ce canal, revendiquant la “défense des droits des prisonniers français”, ou DDPF, le groupe soutient qu’il se déploiera “dans toute la France” et affirme: “Nous sommes pas des terroristes”, mais “là pour défendre les droits de l’homme à l’intérieur des prisons”.bur-so-al-kau-spe-jpa-mlf-abo/bfa/skh