Rebondissement dans l’affaire du petit Émile: ses grands-parents maternels en garde à vue

L’enquête sur la disparition du petit Émile Soleil a connu mardi un rebondissement spectaculaire, plus de 20 mois après sa disparition, avec le placement en garde à vue pour “homicide volontaire” et “recel de cadavre” de ses grands-parents maternels et de deux de leurs enfants.Cette brusque accélération sur une piste familiale marque un tournant dans une enquête qui n’avait enregistré aucune annonce significative depuis la découverte d’ossements du petit garçon de deux ans et demi en mars 2024.”Ce matin, 25 mars 2025, Philippe Vedovini et son épouse, grands-parents d’Émile Soleil, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, ont été placés en garde à vue des chefs d’homicide volontaire et recel de cadavre par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille”, a déclaré le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, dans un communiqué transmis à l’AFP.Une information confirmée par l’avocate des grands-parents, Me Isabelle Colombani, qui n’a souhaité faire “aucun commentaire”.L’identité des deux autres personnes interpellées, oncle ou tante de l’enfant, n’est pour l’heure pas connue.Selon une source proche du dossier, des “auditions de témoins”, en plus des quatre gardes à vue, sont également en cours.”J’ai vu la gendarmerie les prendre ce matin (…) à 7 heures”, a déclaré un voisin des grands-parents d’Émile, qui n’a pas souhaité donner son nom, à La Bouilladisse, commune de 6.000 habitants entre Aix-en-Provence et Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, où le couple réside avec plusieurs de ses enfants. “Pour moi, c’est des voisins sans histoire… Ils sont sous pression depuis deux ans, ça c’est sûr. Ils vivent reclus”, a-t-il ajouté.Une perquisition a eu lieu dans la matinée à leur domicile, un cossu mas provençal, a constaté un journaliste d’AFPTV. Des enquêteurs ont quitté les lieux avec un véhicule SUV, appartenant vraisemblablement aux grands-parents, et une remorque à cheval.- Sang sur une jardinière -Émile a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver pour les vacances d’été chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1.200 mètres d’altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.Les parents du garçonnet n’étaient pas sur place au moment de la disparition, mais, outre ses grands-parents maternels, plusieurs autres membres de la famille étaient présents. Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de “ratissages judiciaires”, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte, fin mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte. Des vêtements et un petit bout d’os avaient également été retrouvés par la suite dans la même zone.Le 13 mars, la présence des enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient alors, selon plusieurs médias, saisi une grande jardinière disposée à l’entrée de l’église Saint Martin, dans laquelle des traces de sang ont été retrouvées, a indiqué une source proche du dossier à l’AFP.”Ces placements en garde à vue s’inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”, a précisé mardi le procureur d’Aix-en-Provence.”Les enquêteurs procèdent par ailleurs à des opérations criminalistiques en divers lieux du territoire”, a-t-il ajouté, précisant qu'”une nouvelle communication interviendra à l’issue des actes en cours”.Le grand-père d’Émile, Philippe Vedovini, est kinésithérapeute-ostéopathe à La Bouilladisse, berceau de cette famille catholique traditionaliste. Avec sa femme, ils ont eu dix enfants, tous scolarisés à la maison, dont la mère d’Émile, Marie, est l’aînée. – “Place à la vérité” -Philippe Vedovini avait été placé il y a plusieurs années sous le statut de témoin assisté dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de violences et d’agressions sexuelles au début des années 90 dans la communauté religieuse de la Sainte-Croix de Riaumont à Liévin (Pas-de-Calais), où il était chef scout. En mars 2024, son avocate, Me Isabelle Colombani avait indiqué à l’AFP qu'”a priori, sur cette affaire, on serait vers la fin de l’instruction” et qu’il n’y avait “eu aucune réquisition du procureur vers une éventuelle mise en examen de (son) client”.Les obsèques publiques d’Émile avaient été célébrées le 8 février dernier dans la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), selon le rite de Saint Pie V, la messe en latin, en présence de toute la famille et de plusieurs centaines de personnes.Quelques heures seulement après la cérémonie, les grands-parents d’Émile avaient publié un communiqué, clamant que “le temps du silence doit laisser place à la vérité”.alc-jra-san-vk-tll-sm/so/jp
L’enquête sur la disparition du petit Émile Soleil a connu mardi un rebondissement spectaculaire, plus de 20 mois après sa disparition, avec le placement en garde à vue pour “homicide volontaire” et “recel de cadavre” de ses grands-parents maternels et de deux de leurs enfants.Cette brusque accélération sur une piste familiale marque un tournant dans une enquête qui n’avait enregistré aucune annonce significative depuis la découverte d’ossements du petit garçon de deux ans et demi en mars 2024.”Ce matin, 25 mars 2025, Philippe Vedovini et son épouse, grands-parents d’Émile Soleil, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, ont été placés en garde à vue des chefs d’homicide volontaire et recel de cadavre par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille”, a déclaré le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, dans un communiqué transmis à l’AFP.Une information confirmée par l’avocate des grands-parents, Me Isabelle Colombani, qui n’a souhaité faire “aucun commentaire”.L’identité des deux autres personnes interpellées, oncle ou tante de l’enfant, n’est pour l’heure pas connue.Selon une source proche du dossier, des “auditions de témoins”, en plus des quatre gardes à vue, sont également en cours.”J’ai vu la gendarmerie les prendre ce matin (…) à 7 heures”, a déclaré un voisin des grands-parents d’Émile, qui n’a pas souhaité donner son nom, à La Bouilladisse, commune de 6.000 habitants entre Aix-en-Provence et Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, où le couple réside avec plusieurs de ses enfants. “Pour moi, c’est des voisins sans histoire… Ils sont sous pression depuis deux ans, ça c’est sûr. Ils vivent reclus”, a-t-il ajouté.Une perquisition a eu lieu dans la matinée à leur domicile, un cossu mas provençal, a constaté un journaliste d’AFPTV. Des enquêteurs ont quitté les lieux avec un véhicule SUV, appartenant vraisemblablement aux grands-parents, et une remorque à cheval.- Sang sur une jardinière -Émile a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver pour les vacances d’été chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1.200 mètres d’altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.Les parents du garçonnet n’étaient pas sur place au moment de la disparition, mais, outre ses grands-parents maternels, plusieurs autres membres de la famille étaient présents. Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de “ratissages judiciaires”, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte, fin mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte. Des vêtements et un petit bout d’os avaient également été retrouvés par la suite dans la même zone.Le 13 mars, la présence des enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient alors, selon plusieurs médias, saisi une grande jardinière disposée à l’entrée de l’église Saint Martin, dans laquelle des traces de sang ont été retrouvées, a indiqué une source proche du dossier à l’AFP.”Ces placements en garde à vue s’inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”, a précisé mardi le procureur d’Aix-en-Provence.”Les enquêteurs procèdent par ailleurs à des opérations criminalistiques en divers lieux du territoire”, a-t-il ajouté, précisant qu'”une nouvelle communication interviendra à l’issue des actes en cours”.Le grand-père d’Émile, Philippe Vedovini, est kinésithérapeute-ostéopathe à La Bouilladisse, berceau de cette famille catholique traditionaliste. Avec sa femme, ils ont eu dix enfants, tous scolarisés à la maison, dont la mère d’Émile, Marie, est l’aînée. – “Place à la vérité” -Philippe Vedovini avait été placé il y a plusieurs années sous le statut de témoin assisté dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de violences et d’agressions sexuelles au début des années 90 dans la communauté religieuse de la Sainte-Croix de Riaumont à Liévin (Pas-de-Calais), où il était chef scout. En mars 2024, son avocate, Me Isabelle Colombani avait indiqué à l’AFP qu'”a priori, sur cette affaire, on serait vers la fin de l’instruction” et qu’il n’y avait “eu aucune réquisition du procureur vers une éventuelle mise en examen de (son) client”.Les obsèques publiques d’Émile avaient été célébrées le 8 février dernier dans la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), selon le rite de Saint Pie V, la messe en latin, en présence de toute la famille et de plusieurs centaines de personnes.Quelques heures seulement après la cérémonie, les grands-parents d’Émile avaient publié un communiqué, clamant que “le temps du silence doit laisser place à la vérité”.alc-jra-san-vk-tll-sm/so/jp