Royaume-Uni: seize militants écologistes emprisonnés fixés sur leur peine en appel

Seize militants de l’organisation écologiste Just Stop Oil, qui ont fait appel en janvier de leurs lourdes peines de prison, doivent être fixés sur leur sort vendredi lors d’une audience considérée comme déterminante pour l’avenir de ces actions au Royaume-Uni.La juge Sue Carr, la plus haute magistrate d’Angleterre et du Pays de Galles, doit commencer à rendre son jugement à la Cour d’appel de Londres, dans le centre de la capitale, vers 10H GMT.Ces 16 militants ont tous été condamnés en première instance en 2024 à des peines comprises entre 15 mois et cinq ans de prison ferme, “les plus élevées de leur genre dans l’histoire moderne du Royaume-Uni”, avait affirmé l’un de leurs avocats Danny Friedman.Certains ont organisé le blocage d’une autoroute autour de Londres, d’autres ont jeté de la soupe sur “Les Tournesols” de Van Gogh – protégés derrière une vitre – à la National Gallery, pour dénoncer l’inaction climatique et l’impact de l’industrie du pétrole et du gaz.Les ONG Greenpeace et Friends of the Earth, qui dénoncent une répression croissante à l’encontre des militants écologistes, se sont associées à ce recours.Il aura, selon elles, “des répercussions considérables sur l’avenir des manifestations pacifiques”, et sur le sort des activistes qui attendent leur jugement.C’est le cas des membres de Just Stop Oil accusés d’avoir “endommagé” les monolithes protégés de Stonehenge, dans le sud de l’Angleterre, en les aspergeant de peinture, ou d’avoir dégradé la tombe de Charles Darwin dans l’abbaye de Westminster.Cette organisation britannique est connue pour ses actions aussi spectaculaires que critiquées dans des musées, lors de compétitions sportives ou de spectacles. Elle exhorte le gouvernement à cesser l’exploitation des énergies fossiles d’ici à 2030.- “Complot” -Ce que ces militants “ont fait dans le cadre d’une action collective, non-violente, que cela plaise ou non, était dans l’intérêt de la population, de la planète et des générations futures”, et “ils l’ont fait par esprit de sacrifice”, avait déclaré leur avocat en janvier.Au lendemain de l’audience, Gaie Delap, âgée de 78 ans, avait été autorisée à sortir de prison après 43 jours, afin d’être assignée à résidence avec un bracelet électronique.Cette militante à la santé fragile avait notamment été victime d’un AVC en juillet 2024, peu avant son procès.Le parquet britannique avait lui défendu la sévérité des peines, estimant que les membres de Just Stop Oil avaient “dépassé les limites du raisonnable”, et soulignant le caractère “dangereux” de leurs actions.Cinq de ces 16 activistes, dont le fondateur de Just Stop Oil Roger Hallam, ont été condamnés à des peines allant de quatre à cinq ans d’emprisonnement pour avoir planifié, lors d’une réunion en ligne, une action de blocage de l’autoroute M25 autour de Londres.”Chacun d’entre vous a franchi, il y a quelques temps, la ligne qui sépare le militant du fanatique”, avait affirmé à l’époque le juge Christopher Hehir.Michel Forst, rapporteur spécial des Nations Unies sur les défenseurs de l’environnement, avait lui estimé qu’il s’agissait d’un “jour sombre pour les manifestations pacifiques” en faveur du climat et l’exercice des “libertés fondamentales”.Ces dernières années, ONG et militants ont dénoncé un recul de la liberté de manifester au Royaume-Uni.En 2022 et 2023, les précédents gouvernements conservateurs ont voté une série de lois pour dissuader et punir plus sévèrement les actions coup de poing des militants écologistes. Ils ont notamment créé une infraction prévoyant jusqu’à dix ans de prison pour “complot en vue de causer des nuisances publiques”.
Seize militants de l’organisation écologiste Just Stop Oil, qui ont fait appel en janvier de leurs lourdes peines de prison, doivent être fixés sur leur sort vendredi lors d’une audience considérée comme déterminante pour l’avenir de ces actions au Royaume-Uni.La juge Sue Carr, la plus haute magistrate d’Angleterre et du Pays de Galles, doit commencer à rendre son jugement à la Cour d’appel de Londres, dans le centre de la capitale, vers 10H GMT.Ces 16 militants ont tous été condamnés en première instance en 2024 à des peines comprises entre 15 mois et cinq ans de prison ferme, “les plus élevées de leur genre dans l’histoire moderne du Royaume-Uni”, avait affirmé l’un de leurs avocats Danny Friedman.Certains ont organisé le blocage d’une autoroute autour de Londres, d’autres ont jeté de la soupe sur “Les Tournesols” de Van Gogh – protégés derrière une vitre – à la National Gallery, pour dénoncer l’inaction climatique et l’impact de l’industrie du pétrole et du gaz.Les ONG Greenpeace et Friends of the Earth, qui dénoncent une répression croissante à l’encontre des militants écologistes, se sont associées à ce recours.Il aura, selon elles, “des répercussions considérables sur l’avenir des manifestations pacifiques”, et sur le sort des activistes qui attendent leur jugement.C’est le cas des membres de Just Stop Oil accusés d’avoir “endommagé” les monolithes protégés de Stonehenge, dans le sud de l’Angleterre, en les aspergeant de peinture, ou d’avoir dégradé la tombe de Charles Darwin dans l’abbaye de Westminster.Cette organisation britannique est connue pour ses actions aussi spectaculaires que critiquées dans des musées, lors de compétitions sportives ou de spectacles. Elle exhorte le gouvernement à cesser l’exploitation des énergies fossiles d’ici à 2030.- “Complot” -Ce que ces militants “ont fait dans le cadre d’une action collective, non-violente, que cela plaise ou non, était dans l’intérêt de la population, de la planète et des générations futures”, et “ils l’ont fait par esprit de sacrifice”, avait déclaré leur avocat en janvier.Au lendemain de l’audience, Gaie Delap, âgée de 78 ans, avait été autorisée à sortir de prison après 43 jours, afin d’être assignée à résidence avec un bracelet électronique.Cette militante à la santé fragile avait notamment été victime d’un AVC en juillet 2024, peu avant son procès.Le parquet britannique avait lui défendu la sévérité des peines, estimant que les membres de Just Stop Oil avaient “dépassé les limites du raisonnable”, et soulignant le caractère “dangereux” de leurs actions.Cinq de ces 16 activistes, dont le fondateur de Just Stop Oil Roger Hallam, ont été condamnés à des peines allant de quatre à cinq ans d’emprisonnement pour avoir planifié, lors d’une réunion en ligne, une action de blocage de l’autoroute M25 autour de Londres.”Chacun d’entre vous a franchi, il y a quelques temps, la ligne qui sépare le militant du fanatique”, avait affirmé à l’époque le juge Christopher Hehir.Michel Forst, rapporteur spécial des Nations Unies sur les défenseurs de l’environnement, avait lui estimé qu’il s’agissait d’un “jour sombre pour les manifestations pacifiques” en faveur du climat et l’exercice des “libertés fondamentales”.Ces dernières années, ONG et militants ont dénoncé un recul de la liberté de manifester au Royaume-Uni.En 2022 et 2023, les précédents gouvernements conservateurs ont voté une série de lois pour dissuader et punir plus sévèrement les actions coup de poing des militants écologistes. Ils ont notamment créé une infraction prévoyant jusqu’à dix ans de prison pour “complot en vue de causer des nuisances publiques”.