Le ministère taïwanais de la Défense a affirmé jeudi avoir détecté 45 aéronefs chinois en 24 heures, un chiffre record depuis le début de l’année et au lendemain du déploiement par Taïwan de forces au large de ses côtes en raison de manœuvres militaires chinoises.Ces aéronefs ont été repérés près de l’île au cours des 24 heures courant jusqu’à 06H00 locales jeudi (22H00 GMT mercredi), selon le décompte du ministère publié dans un communiqué le même jour. C’est le plus grand nombre d’avions chinois détectés depuis le 11 décembre 2024, selon les chiffres quotidiens du ministère.Le palais présidentiel de Taïwan a condamné “sévèrement” les actions de la Chine, qu’il a qualifiées de “provocation flagrante”. La veille, le ministère taïwanais de la Défense a affirmé que Pékin avait effectué sans préavis des “exercices à tirs réels” dans une zone située à quelque 74 kilomètres au sud de l’île.Taïwan avait alors dénoncé une violation “flagrante” des normes internationales par la Chine et mobilisé en réponse ses forces aériennes, terrestres et navales, tout en appelant la communauté internationale à “continuer d’observer la sécurité du détroit de Taïwan et la région et de condamner conjointement les actions” de la Chine.La Chine a elle dénoncé jeudi l'”hyper-médiatisation” autour de ce qu’elle appelle un “entraînement de routine”, lors d’un point de presse régulier, en ajoutant: “nous demandons (à Taïwan) de cesser ce type de jeu pour attirer l’attention”.Le pays a réitéré lors de cette même conférence de presse qu’il ne “renoncerait pas à l’usage de la force” pour obtenir un rattachement de Taïwan à la Chine. – Une potentielle poudrière – La Chine a multiplié ces dernières années les déploiements d’avions et de navires de guerre autour de cette île, qu’elle considère comme une partie de son territoire. Taïwan est également considéré comme le possible point de départ d’une guerre entre la Chine et les Etats-Unis, qui sont le principal soutien et le plus grand fournisseur d’armes de l’île.Washington a maintenu pendant longtemps une “ambiguïté stratégique”, maintenant le doute quant à un intervention militaire si Taïwan venait à être attaquée par la Chine. L’île a longtemps joui d’un soutien au Congrès américain de la part des républicains comme des démocrates, mais depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, certains expert craignent que le président américain ne considère pas l’île comme valant la peine d’être défendue si la Chine l’attaquait.Le président de Taïwan, Lai Ching-te, s’est déjà engagé à accroître les investissements aux États-Unis, à réduire le déséquilibre commercial et à consacrer davantage de ressources à l’armée de l’île, tandis que son gouvernement envisage également d’augmenter les importations de gaz naturel américain. Le différend entre Pékin et Taipei remonte à la guerre civile entre les combattants communistes de Mao Zedong et les forces nationalistes de Tchang Kaï-chek, qui se sont réfugiées à Taïwan en 1949 après leur défaite.
Le ministère taïwanais de la Défense a affirmé jeudi avoir détecté 45 aéronefs chinois en 24 heures, un chiffre record depuis le début de l’année et au lendemain du déploiement par Taïwan de forces au large de ses côtes en raison de manœuvres militaires chinoises.Ces aéronefs ont été repérés près de l’île au cours des 24 heures courant jusqu’à 06H00 locales jeudi (22H00 GMT mercredi), selon le décompte du ministère publié dans un communiqué le même jour. C’est le plus grand nombre d’avions chinois détectés depuis le 11 décembre 2024, selon les chiffres quotidiens du ministère.Le palais présidentiel de Taïwan a condamné “sévèrement” les actions de la Chine, qu’il a qualifiées de “provocation flagrante”. La veille, le ministère taïwanais de la Défense a affirmé que Pékin avait effectué sans préavis des “exercices à tirs réels” dans une zone située à quelque 74 kilomètres au sud de l’île.Taïwan avait alors dénoncé une violation “flagrante” des normes internationales par la Chine et mobilisé en réponse ses forces aériennes, terrestres et navales, tout en appelant la communauté internationale à “continuer d’observer la sécurité du détroit de Taïwan et la région et de condamner conjointement les actions” de la Chine.La Chine a elle dénoncé jeudi l'”hyper-médiatisation” autour de ce qu’elle appelle un “entraînement de routine”, lors d’un point de presse régulier, en ajoutant: “nous demandons (à Taïwan) de cesser ce type de jeu pour attirer l’attention”.Le pays a réitéré lors de cette même conférence de presse qu’il ne “renoncerait pas à l’usage de la force” pour obtenir un rattachement de Taïwan à la Chine. – Une potentielle poudrière – La Chine a multiplié ces dernières années les déploiements d’avions et de navires de guerre autour de cette île, qu’elle considère comme une partie de son territoire. Taïwan est également considéré comme le possible point de départ d’une guerre entre la Chine et les Etats-Unis, qui sont le principal soutien et le plus grand fournisseur d’armes de l’île.Washington a maintenu pendant longtemps une “ambiguïté stratégique”, maintenant le doute quant à un intervention militaire si Taïwan venait à être attaquée par la Chine. L’île a longtemps joui d’un soutien au Congrès américain de la part des républicains comme des démocrates, mais depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, certains expert craignent que le président américain ne considère pas l’île comme valant la peine d’être défendue si la Chine l’attaquait.Le président de Taïwan, Lai Ching-te, s’est déjà engagé à accroître les investissements aux États-Unis, à réduire le déséquilibre commercial et à consacrer davantage de ressources à l’armée de l’île, tandis que son gouvernement envisage également d’augmenter les importations de gaz naturel américain. Le différend entre Pékin et Taipei remonte à la guerre civile entre les combattants communistes de Mao Zedong et les forces nationalistes de Tchang Kaï-chek, qui se sont réfugiées à Taïwan en 1949 après leur défaite.
