Les dirigeants européens vont s’adresser à Donald Trump mercredi, par visioconférence, pour tenter de le convaincre de défendre les intérêts de l’Ukraine lors de sa rencontre prévue avec Vladimir Poutine le surlendemain.Ils redoutent que le sommet vendredi à Anchorage, en Alaska, ne débouche sur une issue défavorable à l’Ukraine, au moment où l’armée russe progresse dans le pays après trois ans et demi de conflit.L’armée russe a réalisé mardi sa plus large avancée en 24 heures en territoire ukrainien depuis plus d’un an, alors que sa progression s’accélère depuis plusieurs semaines, selon l’analyse par l’AFP des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW).L’armée russe a tiré au moins 49 drones et deux missiles balistiques sur l’Ukraine entre mardi soir et mercredi matin, selon l’armée de l’air ukrainienne.Au moins trois personnes ont été tuées dans des attaques d’artillerie et de drones russes dans la région de Kherson (sud) tôt mercredi, d’après les autorités régionales.La Russie a de son côté revendiqué mercredi la prise de deux localités, Nykanorivka et Souvorové, dans l’est de l’Ukraine, dans un secteur stratégique où Moscou a effectué ces derniers jours de rapides avancées laissant augurer une percée d’ampleur.- Frénésie diplomatique -Pendant ce temps, l’activité diplomatique bat son plein depuis l’annonce du sommet américano-russe. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait état de plus de 30 échanges et consultations avec ses alliés ces derniers jours, quand Vladimir Poutine a conversé avec ses plus proches partenaires: le Chinois Xi Jinping, l’Indien Narendra Modi, le Brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et le Nord-Coréen Kim Jong Un.Mercredi, les yeux sont tournés vers Berlin, où le chancelier allemand Friedrich Merz a invité Donald Trump et son vice-président JD Vance à s’entretenir par visioconférence avec M. Zelensky, mais aussi les principaux dirigeants européens, dont le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer.Le chef d’Etat ukrainien a fait le déplacement à Berlin pour participer à ces réunions aux côtés du chancelier, arrivant à la mi-journée dans la capitale allemande.Après un entretien bilatéral, les deux dirigeants lanceront à 14H00 (12H00 GMT) une première visioconférence avec leurs homologues européens, les leaders de l’UE et de l’Otan.Donald Trump et JD Vance doivent rejoindre la réunion vers 15h00 (13H00 GMT). A son issue, MM Zelensky et Merz feront une déclaration. Suivra une dernière réunion des soutiens de Kiev, regroupés au sein de la “coalition des pays volontaires”. Les discussions porteront sur les moyens d'”exercer une pression sur la Russie”, “la préparation de possibles négociations de paix” et les questions “relatives aux revendications territoriales et aux garanties de sécurité”, selon Berlin.Il est “nécessaire d’arriver aussi vite que possible à un cessez-le-feu réel et sécurisé”, préalable à d’éventuelles “véritables discussions et négociations”, a dit mercredi un porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Meyer.Un responsable du ministère russe des Affaires étrangères, Alexeï Fadeïev, a jugé “insignifiantes” les consultations des Européens avec Washington, affirmant que l’Union Européenne “sabote” les “efforts diplomatiques de Washington et Moscou pour résoudre la crise ukrainienne”.- “Tromperie” pour Zelensky -M. Zelensky n’a pas été convié au sommet en Alaska. Avant de rallier Berlin mercredi, il a appelé ses alliés à contrer toute “tromperie” russe.”Il faut mettre la pression sur la Russie pour obtenir une paix équitable”, a-t-il déclaré sur Telegram, après avoir exclu tout retrait dans l’est de l’Ukraine dans le cadre d’un accord de paix.Donald Trump a prédit “des échanges de territoires”, alors que l’armée russe occupe environ 20% du territoire ukrainien.Mais il est aussi resté vague sur ses attentes vis-à-vis de Vladimir Poutine vendredi. Il a dit vouloir “tâter le terrain” et jugé “très respectueux” de la part de son homologue russe de se déplacer en territoire américain.Mardi, sa porte-parole Karoline Leavitt a relativisé un peu plus les enjeux du rendez-vous d’Anchorage, le qualifiant d'”exercice d’écoute pour le président”.Le but de Donald Trump est de repartir d’Alaska “avec une meilleure compréhension de la manière dont nous pouvons mettre fin à cette guerre”, a-t-elle déclaré.Moscou réclame que Kiev lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.
Les dirigeants européens vont s’adresser à Donald Trump mercredi, par visioconférence, pour tenter de le convaincre de défendre les intérêts de l’Ukraine lors de sa rencontre prévue avec Vladimir Poutine le surlendemain.Ils redoutent que le sommet vendredi à Anchorage, en Alaska, ne débouche sur une issue défavorable à l’Ukraine, au moment où l’armée russe progresse dans le pays après trois ans et demi de conflit.L’armée russe a réalisé mardi sa plus large avancée en 24 heures en territoire ukrainien depuis plus d’un an, alors que sa progression s’accélère depuis plusieurs semaines, selon l’analyse par l’AFP des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW).L’armée russe a tiré au moins 49 drones et deux missiles balistiques sur l’Ukraine entre mardi soir et mercredi matin, selon l’armée de l’air ukrainienne.Au moins trois personnes ont été tuées dans des attaques d’artillerie et de drones russes dans la région de Kherson (sud) tôt mercredi, d’après les autorités régionales.La Russie a de son côté revendiqué mercredi la prise de deux localités, Nykanorivka et Souvorové, dans l’est de l’Ukraine, dans un secteur stratégique où Moscou a effectué ces derniers jours de rapides avancées laissant augurer une percée d’ampleur.- Frénésie diplomatique -Pendant ce temps, l’activité diplomatique bat son plein depuis l’annonce du sommet américano-russe. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait état de plus de 30 échanges et consultations avec ses alliés ces derniers jours, quand Vladimir Poutine a conversé avec ses plus proches partenaires: le Chinois Xi Jinping, l’Indien Narendra Modi, le Brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et le Nord-Coréen Kim Jong Un.Mercredi, les yeux sont tournés vers Berlin, où le chancelier allemand Friedrich Merz a invité Donald Trump et son vice-président JD Vance à s’entretenir par visioconférence avec M. Zelensky, mais aussi les principaux dirigeants européens, dont le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer.Le chef d’Etat ukrainien a fait le déplacement à Berlin pour participer à ces réunions aux côtés du chancelier, arrivant à la mi-journée dans la capitale allemande.Après un entretien bilatéral, les deux dirigeants lanceront à 14H00 (12H00 GMT) une première visioconférence avec leurs homologues européens, les leaders de l’UE et de l’Otan.Donald Trump et JD Vance doivent rejoindre la réunion vers 15h00 (13H00 GMT). A son issue, MM Zelensky et Merz feront une déclaration. Suivra une dernière réunion des soutiens de Kiev, regroupés au sein de la “coalition des pays volontaires”. Les discussions porteront sur les moyens d'”exercer une pression sur la Russie”, “la préparation de possibles négociations de paix” et les questions “relatives aux revendications territoriales et aux garanties de sécurité”, selon Berlin.Il est “nécessaire d’arriver aussi vite que possible à un cessez-le-feu réel et sécurisé”, préalable à d’éventuelles “véritables discussions et négociations”, a dit mercredi un porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Meyer.Un responsable du ministère russe des Affaires étrangères, Alexeï Fadeïev, a jugé “insignifiantes” les consultations des Européens avec Washington, affirmant que l’Union Européenne “sabote” les “efforts diplomatiques de Washington et Moscou pour résoudre la crise ukrainienne”.- “Tromperie” pour Zelensky -M. Zelensky n’a pas été convié au sommet en Alaska. Avant de rallier Berlin mercredi, il a appelé ses alliés à contrer toute “tromperie” russe.”Il faut mettre la pression sur la Russie pour obtenir une paix équitable”, a-t-il déclaré sur Telegram, après avoir exclu tout retrait dans l’est de l’Ukraine dans le cadre d’un accord de paix.Donald Trump a prédit “des échanges de territoires”, alors que l’armée russe occupe environ 20% du territoire ukrainien.Mais il est aussi resté vague sur ses attentes vis-à-vis de Vladimir Poutine vendredi. Il a dit vouloir “tâter le terrain” et jugé “très respectueux” de la part de son homologue russe de se déplacer en territoire américain.Mardi, sa porte-parole Karoline Leavitt a relativisé un peu plus les enjeux du rendez-vous d’Anchorage, le qualifiant d'”exercice d’écoute pour le président”.Le but de Donald Trump est de repartir d’Alaska “avec une meilleure compréhension de la manière dont nous pouvons mettre fin à cette guerre”, a-t-elle déclaré.Moscou réclame que Kiev lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.
