Trois-cents-vingt noms écrits à la peinture blanche s’étalent sur l’une des voies d’entrée de l’Université centrale du Venezuela (UCV) à Caracas : ceux des personnes décédées depuis 2014 lors de manifestations contre le pouvoir du président Nicolas Maduro. “C’est une protestation pour se souvenir en cette Journée de la Jeunesse de tous ces jeunes qui ont perdu la vie (…) simplement pour avoir élevé la voix en faveur d’un pays dont ils rêvaient”, a expliqué à l’AFP Miguel Angel Suarez, président de la Fédération des centres universitaires de l’UCV, principale université du pays. La Journée de la Jeunesse est un rendez-vous annuel important au Venezuela. Le pouvoir a quant à lui organisé une marche dans la capitale vénézuélienne, un mois après l’investiture de Nicolas Maduro pour un troisième mandat à l’issue de la présidentielle de juillet dont l’opposition revendique la victoire.”Malheureusement, nous vivons cette réalité où ils (le pouvoir) cherchent à nous intimider, à nous réduire au silence. Mais nous ne renoncerons pas”, a déclaré pour sa part Miguel Angel Borsegui, 23 ans, dirigeant étudiant. La cérémonie s’est déroulée avec de nombreux policiers déployés à l’extérieur du campus de l’université dessinée par l’architecte Carlos Raul Villanueva et déclarée patrimoine de l’humanité par l’Unesco. Lors de la marche du pouvoir organisée au centre de Caracas, les manifestants de tous âges ont rallié l’Assemblée nationale pour y déposer un document contenant des propositions pour légiférer sur des sujets liés à la jeunesse. “En premier lieu, nous sommes tous jeunes, soit en âge, soit de cœur”, a déclaré à l’AFP Barbara Falcon, 39 ans. “En second lieu, (nous sommes là) en défense de tout ce qui est notre processus révolutionnaire, tout ce qui a été les réussites que nous avons obtenues (…) c’est notre responsabilité en tant que jeunesse prolongée”.
Thu, 13 Feb 2025 01:36:35 GMT
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