“la police tue partout”: plainte d’un préfet après les propos d’un député LFI

Le préfet du Val-d’Oise Philippe Court a annoncé avoir déposé plainte contre le député LFI Aurélien Taché qui avait affirmé “la police tue partout”, le sommant de retirer son message, ce que le parlementaire a fustigé mercredi comme une volonté de censure.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a participé à la polémique sur le réseau social X en évoquant mercredi matin “les attaques irresponsables de certains élus aveuglés par la haine anti-flics”.Le député de Cergy-Pontoise Aurélien Taché avait écrit lundi sur X: “La police tue partout. Dans le Val-d’Oise où je suis élu, comme dans les Deux-Sèvres où j’ai grandi”.Il évoquait ainsi “Gabriel et sa famille” et “ceux qui se battent pour sa mémoire”, en réaction à un message concernant cet homme de 33 ans, blessé mortellement le 21 mai par des tirs d’un gendarme en intervention pour “tapage nocturne”, à Augé près de Niort.Le préfet du Val-d’Oise a confirmé mercredi à l’AFP avoir déposé plainte mardi à l’encontre de M. Taché, pour ces propos qu’il juge “diffamatoires, injurieux et mensongers” à l’égard des policiers du département.”Tenir de tels propos de la part d’un élu du Val-d’Oise qui vit dans le Val-d’Oise, c’est déshonorant et même indécent, sachant que 118 policiers y ont été blessés en 2024 en cours d’intervention”, a insisté Philippe Court, joint par l’AFP.De son côté, le député a déclaré à l’AFP: “Il n’est pas question que je supprime mon message, on ne tente pas impunément de censurer la voix des parlementaires en France”.”Je trouve choquant que l’Etat essaye d’étouffer les voix qui dénoncent les violences policières”, a ajouté M. Taché, accusant M. Retailleau d’organiser “une croisade politique contre de nombreux adversaires, avec les moyens de l’Etat”.La polémique s’est étendue à d’autres départements, tels les Hauts-de-Seine, où le député LFI Aurélien Saintoul a accusé sur X le préfet du Val-d’Oise avoir “fait du zèle” en écrivant: “Couvrir les abus, refuser même qu’on les évoque, c’est le contraire de sa mission”.Le préfet des Hauts-de-Seine Alexandre Brugère a alors rétorqué sur X que “le rôle des préfets est de soutenir les services de l’Etat quand ils sont injustement attaqués”.

“la police tue partout”: plainte d’un préfet après les propos d’un député LFI

Le préfet du Val-d’Oise Philippe Court a annoncé avoir déposé plainte contre le député LFI Aurélien Taché qui avait affirmé “la police tue partout”, le sommant de retirer son message, ce que le parlementaire a fustigé mercredi comme une volonté de censure.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a participé à la polémique sur le réseau social X en évoquant mercredi matin “les attaques irresponsables de certains élus aveuglés par la haine anti-flics”.Le député de Cergy-Pontoise Aurélien Taché avait écrit lundi sur X: “La police tue partout. Dans le Val-d’Oise où je suis élu, comme dans les Deux-Sèvres où j’ai grandi”.Il évoquait ainsi “Gabriel et sa famille” et “ceux qui se battent pour sa mémoire”, en réaction à un message concernant cet homme de 33 ans, blessé mortellement le 21 mai par des tirs d’un gendarme en intervention pour “tapage nocturne”, à Augé près de Niort.Le préfet du Val-d’Oise a confirmé mercredi à l’AFP avoir déposé plainte mardi à l’encontre de M. Taché, pour ces propos qu’il juge “diffamatoires, injurieux et mensongers” à l’égard des policiers du département.”Tenir de tels propos de la part d’un élu du Val-d’Oise qui vit dans le Val-d’Oise, c’est déshonorant et même indécent, sachant que 118 policiers y ont été blessés en 2024 en cours d’intervention”, a insisté Philippe Court, joint par l’AFP.De son côté, le député a déclaré à l’AFP: “Il n’est pas question que je supprime mon message, on ne tente pas impunément de censurer la voix des parlementaires en France”.”Je trouve choquant que l’Etat essaye d’étouffer les voix qui dénoncent les violences policières”, a ajouté M. Taché, accusant M. Retailleau d’organiser “une croisade politique contre de nombreux adversaires, avec les moyens de l’Etat”.La polémique s’est étendue à d’autres départements, tels les Hauts-de-Seine, où le député LFI Aurélien Saintoul a accusé sur X le préfet du Val-d’Oise avoir “fait du zèle” en écrivant: “Couvrir les abus, refuser même qu’on les évoque, c’est le contraire de sa mission”.Le préfet des Hauts-de-Seine Alexandre Brugère a alors rétorqué sur X que “le rôle des préfets est de soutenir les services de l’Etat quand ils sont injustement attaqués”.

Le Japon veut se poser en alternative pour l’Afrique

Le Japon accueille à partir de mercredi des dirigeants africains pour une conférence sur le développement, se présentant comme une alternative à la Chine au moment où le continent face face à une crise de la dette.Des représentants d’environ 50 pays africains doivent participer à cette 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) parmi lesquels les présidents nigérian Bola Tinubu, sud-africain Cyril Ramaphosa et kényan William Ruto ainsi que le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.Des émissaires du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal sont également attendus dans l’archipel pour ces trois jours d’échanges.”La crise de la dette et de la liquidité sur le continent africain altère l’environnement socio-économique et limite la marge de manoeuvre budgétaire des gouvernements pour mettre en place un filet de sécurité pour leurs citoyens”, a expliqué le président Ramaphosa dans un communiqué.La Chine a investi massivement en Afrique au cours de la dernière décennie, finançant à coup de milliards de dollars, via des entreprises, la construction de ports maritimes, de chemins de fer, de routes ou encore d’autres projets d’infrastructures.Mais les pays africains font désormais face à une “vague” de dettes envers la Chine et les créanciers privés, avait averti en mai l’Institut Lowy, un cercle de réflexion australien.A cela s’ajoute la réduction de l’aide occidentale, dont souffrent de nombreux pays africains, en particulier depuis le démantèlement de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) par le président américain Donald Trump.La conférence devrait également permettre des discussions sur d’éventuels accords de libre-échange entre le Japon et des pays africains, des garanties de prêt et des incitations à l’investissement pour les entreprises japonaises, selon les médias nippons.Mais pour Keidanren, important lobbyiste japonais, Tokyo doit encore convaincre ces nations.”En contribuant activement à la résolution des problèmes sociaux auxquels sont confrontés les pays du Sud, le Japon doit être choisi comme un partenaire digne de confiance”, observait Keidanren dans une note publiée en juin.”Plutôt que de nous concentrer sur nos propres besoins, nous voulons identifier soigneusement les besoins de nos partenaires et gagner leur confiance, respectant ainsi nos engagements en tant que nation”, a déclaré le Premier ministre japonais mardi. Pour le Japon, l’Afrique représente une source d’opportunités en raison de sa population jeune et ses ressources naturelles.”Nous discuterons de la manière dont nous pouvons tirer parti de ces ressources humaines et matérielles comme source de vitalité et les relier à la croissance du Japon et à la prospérité du monde”, a affirmé Shigeru Ishiba.Le Japon devrait s’engager lors de cette conférence à former 30.000 experts en intelligence artificielle au cours des trois prochaines années pour promouvoir la numérisation dans l’industrie, a indiqué l’agence de presse japonaise Kyodo News.

La Bourse de Paris en petite baisse, lestée par l’aversion pour le risque

La Bourse de Paris recule mercredi, lestée par le climat d’aversion pour le risque entraîné par la baisse des valeurs technologiques, d’abord à Wall Street, puis sur les autres marchés, les investisseurs marquant le pas avant le symposium des banquiers centraux de Jackson Hole.Vers 09H45 heure locale, l’indice vedette de la place de Paris perdait 18,85 points, soit – 0,24%, à 7.960,23 points.Mardi, le CAC 40 a terminé en nette hausse (+1,21%), à 7.979,08 points.”Les marchés mondiaux ont marqué une pause après une série record, avec une forte vente des grandes valeurs technologiques entraînant les indices à la baisse”, commente Patrick Munnelly, de Tickmill Group.”Les investisseurs ont réduit leurs positions dans les valeurs technologiques, longtemps leaders du marché, craignant que (la forte hausse) entamée en avril n’ait été trop rapide”, poursuit-il.Les valeurs technologiques européennes ne font pas exception. Vers 09H45 heure de Paris, STMicroelectronics perdait 0,40% à 22,24 euros, Soitec cédait 0,93% à 37,31 euros et Capgemini reculait de 0,79% à 125,70 euros.Stephen Innes, gérant de SPI AM, décrit une séance “d’aversion pour le risque généralisé”, pénalisant les marchés d’actions en raison de prises de risque limitées.En d’autres termes, les investisseurs ne souhaitent pas se mettre à l’achat, hormis sur des valeurs défensives, considérées comme des refuges en période d’incertitude telles que Orange (+0,63% à 14,48 euros) et Danone (+1,19 à 73,10 euros). L’attention du marché se porte sur le colloque de Jackson Hole (Wyoming), qui réunit de nombreux banquiers centraux en fin de semaine. Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell y prononcera un discours vendredi.Carmat de retourLe fabricant français de cœurs artificiels Carmat, en redressement judiciaire, a annoncé mercredi la reprise de cotation de son action à partir de jeudi à l’ouverture des marchés.Carmat a annoncé avoir reçu une offre de reprise de la part du président de son conseil d’administration, Pierre Bastid, qui sera à nouveau examinée le 30 septembre devant le tribunal des activités économiques de Versailles.

Le bruit, pollution invisible qui mine la santé des New-Yorkais

Omniprésent mais largement négligé, le bruit constitue une véritable menace pour la santé publique. À New York, il alimente stress, troubles du sommeil et maladies cardiovasculaires, mais reste traité comme une nuisance mineure, loin derrière la pollution de l’air.Tim Mulligan, 43 ans, évite désormais de prendre le métro. Mais dans une ville à la circulation hyper dense, dominée par le bruit des marteaux-piqueurs et des sirènes, ce vétéran souffrant de stress post-traumatique n’échappe pas à la cacophonie. “J’ai recouvert ma fenêtre de mousse acoustique, installé des doubles rideaux, je dors avec des bouchons d’oreilles et je me déplace avec des casques à réduction de bruit”, raconte à l’AFP ce résident de Manhattan qui vit près de Times Square. Le métro – aérien ou sous-terrain -, le trafic automobile, les bars, les hélicoptères, les travaux : New York résonne en permanence. Une conversation normale atteint 50 à 65 décibels. La circulation automobile se situe entre 70 et 85. Un marteau-piqueur peut grimper jusqu’à 110. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de ne pas dépasser en moyenne 70 décibels au quotidien. Or, à New York, cette limite est franchie presque partout.Les chiffres confirment ce que les oreilles subissent : en 2024, la ligne d’appel du 311 – le numéro des services municipaux – a reçu plus de 750.000 plaintes pour nuisances sonores, la réclamation la plus fréquente dans la ville. Au 14 août 2025, on en comptait déjà près d’un demi-million.Et pourtant, la mégapole fait figure d’exception aux États-Unis : elle dispose d’un “Code du bruit”, qui fixe des seuils et prévoit des sanctions, et a même déployé des caméras équipées de capteurs sonores pour verbaliser les automobilistes trop bruyants. Mais les experts jugent la réponse largement insuffisante.- Toutes les catégories d’âge concernées -Le professeur de l’Université du Michigan et spécialiste de santé publique Richard Neitzel coordonne depuis 2019 avec Apple une vaste étude nationale : plus de 200.000 volontaires portent une montre connectée qui enregistre leur exposition sonore.Les premiers résultats sont alarmants : “Un quart des Américains sont exposés à des niveaux qui menacent leur audition à long terme”, souligne-t-il. A New York, selon une étude qu’il avait réalisée entre 2010 et 2012 avec l’Université Columbia, les chiffres étaient pires encore : “Nous avions mesuré qu’environ un New-Yorkais sur dix risquait de subir une perte auditive simplement en prenant le métro tous les jours.”Et les conséquences vont bien au-delà des oreilles : manque de sommeil, augmentation du risque d’accident cardiovasculaire ou cérébral, dépression, troubles cognitifs… La liste des effets connus s’allonge, sans provoquer de réaction politique majeure.Car “contrairement à la pollution de l’air, (…) le bruit ne reçoit pas la même attention du grand public” et des autorités, regrette le chercheur.Toutes les catégories d’âge et de population sont concernées, mais certaines plus que d’autres. Les jeunes adultes de 18 à 25 ans s’exposent massivement via les écouteurs de leur téléphone, souvent à des volumes trop élevés. Dans les quartiers populaires, l’environnement sonore est souvent plus intense, en raison des grands axes routiers et des chantiers.Pour l’audiologiste Michele DiStefano, directrice du centre Shelley et Steven Einhorn, “plus l’exposition est forte et prolongée, plus la perte auditive sera sévère. Et il n’y a pas de retour possible”, même si on peut évidemment “prévenir” ce risque.Le paradoxe est que, dans certains lieux, le bruit est volontairement recherché. Dans un restaurant mexicain du quartier de Hudson Yards à la musique assourdissante, le gérant Shane Newman l’admet sans détour : “Avec la musique, l’ambiance paraît plus festive. Les clients restent plus longtemps, consomment plus.”À l’inverse, d’autres études montrent que le bruit accélère la rotation des tables, augmentant la rentabilité des établissements.

Syrian, Israeli diplomats met in Paris to discuss de-escalation: Syrian state media

Syria’s foreign minister met with an Israeli delegation in Paris to discuss de-escalation and the situation in Druze-majority Sweida province after deadly sectarian violence last month, state media reported Wednesday.Syria’s Foreign Minister Asaad al-Shaibani and Israeli Strategic Affairs Minister Ron Dermer attended the meeting on Tuesday, along with Syria’s intelligence chief, Syrian state television said, citing an unnamed government source.The meeting discussed “de-escalation and non-interference in Syria’s internal affairs” and addressed monitoring the Sweida ceasefire announced by the United States last month, state news agency SANA said.”Both sides affirmed their commitment to the unity of Syrian territory, their rejection of any projects aiming to divide it,” and emphasised that Sweida and its Druze citizens are an integral part of Syria, the broadcaster reported the source as saying.A week of violence began on July 13 with clashes between Druze fighters and Sunni Bedouin, but rapidly escalated, drawing in government forces, with Israel also carrying out strikes.Israel, which has its own Druze community, has said it acted to defend the minority group as well as to enforce its own demands for the demilitarisation of southern Syria.”These talks are taking place under US mediation, as part of diplomatic efforts aimed at enhancing security and stability in Syria and preserving the unity and integrity of its territory,” SANA said, adding they resulted in “understandings that support stability in the region”. – ‘More stable environment’ -Israel and Syria have technically remained at war since 1948.As an Islamist-led offensive late last year toppled longtime Syrian ruler Bashar al-Assad, Israel deployed troops to the UN-patrolled buffer zone on the Golan Heights which has separated Israeli and Syrian forces since the armistice that followed the 1973 Arab-Israeli war.State television said “the two sides discussed the need to reach a clear mechanism to reactivate the 1974 disengagement agreement… and establish a more stable environment”.Discussions also addressed the humanitarian situation in southern Syria, with both parties agreeing on “the need to intensify assistance for the people of Sweida and the Bedouin”, it reported.Hundreds demonstrated in Sweida on Saturday, calling for self-determination and some raising Israeli flags and accusing Damascus of imposing a blockade, something officials have denied, pointing to the entry of several aid convoys.Paris hosted a similar meeting between Shaibani and Dermer last month, while a diplomatic source previously told AFP that other face-to-face meetings were held in Baku.US envoy for Syria Thomas Barrack said on X late Tuesday that he met with Israeli Druze spiritual leader Mowafaq Tarif, discussing Sweida “and how to bring together the interests of all parties, de-escalate tensions, and build understanding”.

La Bourse de Paris en petite baisse, lestée par l’aversion pour le risque

La Bourse de Paris recule mercredi, lestée par le climat d’aversion pour le risque entraîné par la baisse des valeurs technologiques, d’abord à Wall Street, puis sur les autres marchés, les investisseurs marquant le pas avant le symposium des banquiers centraux de Jackson Hole.Vers 09H45 heure locale, l’indice vedette de la place de Paris perdait 18,85 points, soit – 0,24%, à 7.960,23 points.Mardi, le CAC 40 a terminé en nette hausse (+1,21%), à 7.979,08 points.”Les marchés mondiaux ont marqué une pause après une série record, avec une forte vente des grandes valeurs technologiques entraînant les indices à la baisse”, commente Patrick Munnelly, de Tickmill Group.”Les investisseurs ont réduit leurs positions dans les valeurs technologiques, longtemps leaders du marché, craignant que (la forte hausse) entamée en avril n’ait été trop rapide”, poursuit-il.Les valeurs technologiques européennes ne font pas exception. Vers 09H45 heure de Paris, STMicroelectronics perdait 0,40% à 22,24 euros, Soitec cédait 0,93% à 37,31 euros et Capgemini reculait de 0,79% à 125,70 euros.Stephen Innes, gérant de SPI AM, décrit une séance “d’aversion pour le risque généralisé”, pénalisant les marchés d’actions en raison de prises de risque limitées.En d’autres termes, les investisseurs ne souhaitent pas se mettre à l’achat, hormis sur des valeurs défensives, considérées comme des refuges en période d’incertitude telles que Orange (+0,63% à 14,48 euros) et Danone (+1,19 à 73,10 euros). L’attention du marché se porte sur le colloque de Jackson Hole (Wyoming), qui réunit de nombreux banquiers centraux en fin de semaine. Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell y prononcera un discours vendredi.Carmat de retourLe fabricant français de cœurs artificiels Carmat, en redressement judiciaire, a annoncé mercredi la reprise de cotation de son action à partir de jeudi à l’ouverture des marchés.Carmat a annoncé avoir reçu une offre de reprise de la part du président de son conseil d’administration, Pierre Bastid, qui sera à nouveau examinée le 30 septembre devant le tribunal des activités économiques de Versailles.

Au Turkménistan, la lutte sans relâche pour “éradiquer” le tabagisme

Adolescent, Bekmourad Khodjaïev se cachait de ses parents pour fumer. Cinquante ans plus tard, ce retraité se cache toujours, mais désormais de la police du Turkménistan, où les autorités promettent de “libérer” ce pays reclus d’Asie centrale du tabac d’ici la fin de l’année.”Je fume dans mon appartement. Mais si l’envie me prend de fumer en ville, je cherche un endroit sans caméras de surveillance pour éviter une amende: une ruelle, une impasse, derrière des buissons hauts, des arbres, dans un endroit désert”, raconte à l’AFP ce maçon de 64 ans.”J’ai déjà été verbalisé en bas de chez moi. Depuis, j’essaie de ne plus me faire avoir” dit M. Khodjaïev.La police fait la chasse aux fumeurs pour “éradiquer le tabagisme” d’ici fin 2025 et transformer cette ex-république soviétique de quelque sept millions d’habitants en premier “pays libéré du tabac”.Un objectif fixé en 2022 par le dirigeant incontesté, Gourbangouly Berdymoukhamedov. Cet ex-dentiste exaltant un mode de vie sain a fait du Turkménistan l’un des champions du monde de lutte contre le tabagisme, avec seulement 4% de consommateurs, selon l’Organisation mondiale de la Santé, qui évalue à plus de sept millions, le nombre de morts dus au tabac chaque année.Pour satisfaire son addiction, le maçon Khodjaïev “achète des cigarettes dans des kiosques privés, car il n’y en a pas dans les magasins étatiques”, propriétés du ministère du Commerce.Dans son kiosque de la capitale Achkhabad, le vendeur Meïlis propose des cigarettes importées “d’Ouzbékistan, du Kazakhstan et d’Iran”.”La plupart du temps, je les vends à l’unité. Tout le monde ne peut pas se permettre d’acheter un paquet entier, c’est trop cher”, lâche ce jeune homme de 21 ans, craignant de dire la phrase de trop à un journaliste.- Amendes à foison -Selon plusieurs fumeurs invétérés interrogés par l’AFP, le paquet varie de 50 à 170 manats, les cigarettes entre deux et cinq.Un paquet peut représenter jusqu’à 11% du salaire moyen, qui tournait autour de 1.500 manats en 2018, d’après les dernières données turkmènes disponibles.Une somme conséquente, même si les comparaisons avec d’autres pays sont compliquées par le double taux de change au Turkménistan: l’officiel, utilisé par l’Etat pour contrôler artificiellement la monnaie, et celui, réel, du marché noir, six fois plus faible.Dans un hôpital d’Achkhabad, la médecin Soltan se félicite de la “lutte active contre le tabac”.”Nous traitons la dépendance au tabac. Le ministère de la Santé a créé des centres où les fumeurs peuvent obtenir gratuitement des conseils pour arrêter”, explique-t-elle à l’AFP.Mais les autorités misent surtout sur la coercition pour atteindre leurs objectifs: hausse des taxes douanières, de l’âge légal pour fumer; interdiction de consommer partout ou presque, limitation à deux du nombre de paquets autorisés à importer et évidemment, une hausse et multiplication des contraventions, pouvant atteindre 200 manats.”Après avoir reçu plusieurs amendes, j’ai définitivement décidé d’arrêter après un épisode où je fumais dans ma propre voiture, garée sur un parking municipal”, raconte Ilyas Byachimov, entrepreneur de 24 ans.”Un policier m’a verbalisé. J’ai protesté en disant que c’était ma voiture . Il m’a répondu : oui, la voiture est à toi, mais le parking est un lieu public” se souvient-il.- Excuses publiques -Dans ce pays vivant à “l’ère de la renaissance d’un nouvel État puissant” gouverné sans discontinuer depuis 2006 par les Berdymoukhamedov, le père Gourbangouly puis le fils Serdar, ce pouvoir quasi-absolu est mis en scène.Après l’ordre du président Serdar Berdymoukhamedov de mener une “lutte sans compromis” contre le tabac en 2023, une vingtaine de personnes exhibées à la télé ont promis de ne plus jamais fumer de chicha ou d’importer du tabac de contrebande. Et des incinérations de cigarettes de contrebande sur fond de danses et musiques traditionnelles turkmènes sont régulièrement organisées.L’année 2025 est déjà bien avancée mais les autorités n’ont pas encore crié victoire.Sollicité par l’AFP, le ministère de la Santé a refusé de répondre, rien d’étonnant pour ce pays mutique où obtenir des informations est extrêmement compliqué et les vérifier est quasiment impossible.Mais des fumeurs semblaient dubitatifs quant à l’application de cette interdiction totale.”Les cigarettes ne disparaîtront pas complètement, mais deviendront beaucoup plus chères et un marché noir apparaîtra”, pense l’ouvrier Haïdar Chikhiev, 60 ans.La vendeuse Galina Soïounova estime elle que les cigarettes “seront toujours disponibles sous le manteau, encore plus chères”.”Qui achètera des cigarettes à prix d’or ? Personne. La question du tabagisme se réglera toute seule”, conclut la quadragénaire.Et avant même d’avoir atteint son objectif avec le tabac, le Turkménistan a annoncé mi-juillet un plan d’action pour s’attaquer à l’alcool d’ici 2028.

Au Turkménistan, la lutte sans relâche pour “éradiquer” le tabagisme

Adolescent, Bekmourad Khodjaïev se cachait de ses parents pour fumer. Cinquante ans plus tard, ce retraité se cache toujours, mais désormais de la police du Turkménistan, où les autorités promettent de “libérer” ce pays reclus d’Asie centrale du tabac d’ici la fin de l’année.”Je fume dans mon appartement. Mais si l’envie me prend de fumer en ville, je cherche un endroit sans caméras de surveillance pour éviter une amende: une ruelle, une impasse, derrière des buissons hauts, des arbres, dans un endroit désert”, raconte à l’AFP ce maçon de 64 ans.”J’ai déjà été verbalisé en bas de chez moi. Depuis, j’essaie de ne plus me faire avoir” dit M. Khodjaïev.La police fait la chasse aux fumeurs pour “éradiquer le tabagisme” d’ici fin 2025 et transformer cette ex-république soviétique de quelque sept millions d’habitants en premier “pays libéré du tabac”.Un objectif fixé en 2022 par le dirigeant incontesté, Gourbangouly Berdymoukhamedov. Cet ex-dentiste exaltant un mode de vie sain a fait du Turkménistan l’un des champions du monde de lutte contre le tabagisme, avec seulement 4% de consommateurs, selon l’Organisation mondiale de la Santé, qui évalue à plus de sept millions, le nombre de morts dus au tabac chaque année.Pour satisfaire son addiction, le maçon Khodjaïev “achète des cigarettes dans des kiosques privés, car il n’y en a pas dans les magasins étatiques”, propriétés du ministère du Commerce.Dans son kiosque de la capitale Achkhabad, le vendeur Meïlis propose des cigarettes importées “d’Ouzbékistan, du Kazakhstan et d’Iran”.”La plupart du temps, je les vends à l’unité. Tout le monde ne peut pas se permettre d’acheter un paquet entier, c’est trop cher”, lâche ce jeune homme de 21 ans, craignant de dire la phrase de trop à un journaliste.- Amendes à foison -Selon plusieurs fumeurs invétérés interrogés par l’AFP, le paquet varie de 50 à 170 manats, les cigarettes entre deux et cinq.Un paquet peut représenter jusqu’à 11% du salaire moyen, qui tournait autour de 1.500 manats en 2018, d’après les dernières données turkmènes disponibles.Une somme conséquente, même si les comparaisons avec d’autres pays sont compliquées par le double taux de change au Turkménistan: l’officiel, utilisé par l’Etat pour contrôler artificiellement la monnaie, et celui, réel, du marché noir, six fois plus faible.Dans un hôpital d’Achkhabad, la médecin Soltan se félicite de la “lutte active contre le tabac”.”Nous traitons la dépendance au tabac. Le ministère de la Santé a créé des centres où les fumeurs peuvent obtenir gratuitement des conseils pour arrêter”, explique-t-elle à l’AFP.Mais les autorités misent surtout sur la coercition pour atteindre leurs objectifs: hausse des taxes douanières, de l’âge légal pour fumer; interdiction de consommer partout ou presque, limitation à deux du nombre de paquets autorisés à importer et évidemment, une hausse et multiplication des contraventions, pouvant atteindre 200 manats.”Après avoir reçu plusieurs amendes, j’ai définitivement décidé d’arrêter après un épisode où je fumais dans ma propre voiture, garée sur un parking municipal”, raconte Ilyas Byachimov, entrepreneur de 24 ans.”Un policier m’a verbalisé. J’ai protesté en disant que c’était ma voiture . Il m’a répondu : oui, la voiture est à toi, mais le parking est un lieu public” se souvient-il.- Excuses publiques -Dans ce pays vivant à “l’ère de la renaissance d’un nouvel État puissant” gouverné sans discontinuer depuis 2006 par les Berdymoukhamedov, le père Gourbangouly puis le fils Serdar, ce pouvoir quasi-absolu est mis en scène.Après l’ordre du président Serdar Berdymoukhamedov de mener une “lutte sans compromis” contre le tabac en 2023, une vingtaine de personnes exhibées à la télé ont promis de ne plus jamais fumer de chicha ou d’importer du tabac de contrebande. Et des incinérations de cigarettes de contrebande sur fond de danses et musiques traditionnelles turkmènes sont régulièrement organisées.L’année 2025 est déjà bien avancée mais les autorités n’ont pas encore crié victoire.Sollicité par l’AFP, le ministère de la Santé a refusé de répondre, rien d’étonnant pour ce pays mutique où obtenir des informations est extrêmement compliqué et les vérifier est quasiment impossible.Mais des fumeurs semblaient dubitatifs quant à l’application de cette interdiction totale.”Les cigarettes ne disparaîtront pas complètement, mais deviendront beaucoup plus chères et un marché noir apparaîtra”, pense l’ouvrier Haïdar Chikhiev, 60 ans.La vendeuse Galina Soïounova estime elle que les cigarettes “seront toujours disponibles sous le manteau, encore plus chères”.”Qui achètera des cigarettes à prix d’or ? Personne. La question du tabagisme se réglera toute seule”, conclut la quadragénaire.Et avant même d’avoir atteint son objectif avec le tabac, le Turkménistan a annoncé mi-juillet un plan d’action pour s’attaquer à l’alcool d’ici 2028.

Fukushima: des robots déployés en vue du retrait des débris radioactifs

Des techniciens de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima au Japon ont envoyé mardi des robots télécommandés dans le bâtiment de l’un des réacteurs endommagés dans le cadre des préparatifs pour le retrait des débris radioactifs.En raison des niveaux de radiation dangereusement élevés, l’extraction du combustible fondu et des autres débris de la centrale touchée par un énorme tsunami en 2011 est considéré comme le défi le plus épineux du projet de démantèlement, qui doit durer plusieurs décennies.Environ 880 tonnes dematières radioactives demeurent à l’intérieur de la centrale, théâtre de l’un des pires accidents nucléaires de l’Histoire.Un porte-parole de Tepco, l’opérateur de la centrale, a déclaré à l’AFP que l’entreprise avait déployé deux robots pour mesurer le niveau de radiation.”Spot” et “Packbot” sont équipés de dosimètres mesurant la radioactivité, et Spot, qui a l’allure d’un chien, dispose d’une caméra.Les résultats de l’exploration seront utilisés pour aider à décider de “la méthode de récupération des débris”, a déclaré Tepco dans un communiqué.Cette étude doit durer environ un mois, selon la chaîne de télévision publique NHK et d’autres médias.De minuscules échantillons de matériaux radioactifs ont déjà été collectés à deux reprises dans le cadre d’un projet pilote, mais des extractions à grande échelle n’ont pas encore eu lieu. Ces échantillons ont été envoyés dans un laboratoire de recherche pour analyse. Tepco a annoncé le mois dernier que l’immense opération de retrait des débris avait été retardée au moins jusqu’en 2037, au lieu de l’objectif précédent du début des années 2030.Ce nouveau report remet en question le projet commun de Tepco et du gouvernement : déclarer la centrale complètement démantelée d’ici 2051, une échéance jugée très ambitieuse.