Droits de douane: Meloni en mission délicate à Washington pour négocier au nom des Européens

Avocate du “Made in Italy”, mais pressée par Bruxelles de parler au nom de ses partenaires européens, la Première ministre italienne Giorgia Meloni doit rencontrer Donald Trump jeudi à Washington pour une mission délicate sur les droits de douane.La cheffe de la coalition ultraconservatrice au pouvoir à Rome est la première dirigeante de l’UE à se rendre à la Maison Blanche depuis qu’a éclaté la guerre des droits de douane, alors que la Banque Centrale Européenne (BCE) vient de s’accorder pour une baisse de 0,25 point des taux directeurs pour renforcer l’économie de la zone euro. Sa présidente Chritine Lagarde a déclaré jeudi que la BCE devait “faire face à l’imprévisible” et à se montrer “agile” face au contexte incertain de guerre commerciale menée par les Etats-Unis.La directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a de son côté affirmé dans son traditionnel discours de lever de rideau des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale que malgré les “incertitudes” engendrées par les “politiques commerciales”, les projections de croissance, “en baisse notable”, ne “montrent pas de récession”.- “Relation très spéciale” -C’est dans ce contexte indécis que la Première ministre italienne, la seule dirigeante de l’UE invitée en janvier à l’investiture de Donald Trump, se rend à Washington.Giorgia Meloni partage un large socle idéologique avec le locataire de la Maison Blanche, qui l’a qualifiée de “dirigeante fantastique”.Soulignant la “relation très spéciale” entre les deux dirigeants, de hauts responsables américains ont estimé que Mme Meloni pourrait servir d’intermédiaire pour un accord entre l’Europe et les Etats-Unis.”Nous espérons que la Première ministre et le président seront en mesure de faire avancer les choses”, a déclaré un responsable de l’administration Trump aux journalistes avant la rencontre prévue à 12H00 locales (16H00 GMT).”Nous sommes ouverts, nous sommes disponibles, nous sommes prêts à conclure des accords avec les pays qui prennent cela au sérieux. Nous espérons que l’Italie et l’UE en feront partie”, a-t-il ajouté.Dépendante des exportations de son industrie, laquelle pèse près d’un quart de son PIB, Mme Meloni a critiqué ces droits de douane tout en jouant le dialogue et exhortant Bruxelles à ne pas prendre de mesures de rétorsion.- “Aucune pression” -Son pas de deux et sa proximité avec M. Trump inquiètent ses partenaires européens, à l’instar du ministre français de l’Industrie, Marc Ferracci, qui a dit craindre, à l’annonce de la visite de Mme Meloni à Washington, qu’elle ne fasse cavalier seul.”Je ne sens aucune pression”, a plaisanté Mme Meloni mardi soir en marge d’une cérémonie devant des chefs d’entreprise. “Je suis consciente de ce que je représente et je suis consciente de ce que je défends.”L’Italie réalise plus de 10% de ses exportations vers les Etats-Unis, troisième partenaire commercial de la péninsule. 10% des exportations de l’Allemagne se font également aux Etats-Unis, et 7% des exportations françaises.”Nous devons absolument éviter une guerre tarifaire”, a plaidé le ministre de l’Industrie, Adolfo Urso, ajoutant que Mme Meloni chercherait à Washington à “convaincre tout le monde de la nécessité de discuter”.Rappelant que la Commission européenne est seule compétente en matière d’accords commerciaux, sa présidente Ursula von der Leyen a insisté sur le fait que “toute démarche auprès des Etats-Unis est la bienvenue” et “étroitement coordonnée”.Selon un diplomate européen interrogé par l’AFP, “il n’y a aucun problème” dès lors que tout dirigeant du bloc se rendant à l’étranger “porte le message des Européens” pour “renforcer l’unité européenne”.Selon la presse italienne, la médiation de Mme Meloni vise notamment à préparer une rencontre entre M. Trump et Mme von der Leyen.burs-gab-dk/ph/vla

Droits de douane: Meloni en mission délicate à Washington pour négocier au nom des Européens

Avocate du “Made in Italy”, mais pressée par Bruxelles de parler au nom de ses partenaires européens, la Première ministre italienne Giorgia Meloni doit rencontrer Donald Trump jeudi à Washington pour une mission délicate sur les droits de douane.La cheffe de la coalition ultraconservatrice au pouvoir à Rome est la première dirigeante de l’UE à se rendre à la Maison Blanche depuis qu’a éclaté la guerre des droits de douane, alors que la Banque Centrale Européenne (BCE) vient de s’accorder pour une baisse de 0,25 point des taux directeurs pour renforcer l’économie de la zone euro. Sa présidente Chritine Lagarde a déclaré jeudi que la BCE devait “faire face à l’imprévisible” et à se montrer “agile” face au contexte incertain de guerre commerciale menée par les Etats-Unis.La directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a de son côté affirmé dans son traditionnel discours de lever de rideau des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale que malgré les “incertitudes” engendrées par les “politiques commerciales”, les projections de croissance, “en baisse notable”, ne “montrent pas de récession”.- “Relation très spéciale” -C’est dans ce contexte indécis que la Première ministre italienne, la seule dirigeante de l’UE invitée en janvier à l’investiture de Donald Trump, se rend à Washington.Giorgia Meloni partage un large socle idéologique avec le locataire de la Maison Blanche, qui l’a qualifiée de “dirigeante fantastique”.Soulignant la “relation très spéciale” entre les deux dirigeants, de hauts responsables américains ont estimé que Mme Meloni pourrait servir d’intermédiaire pour un accord entre l’Europe et les Etats-Unis.”Nous espérons que la Première ministre et le président seront en mesure de faire avancer les choses”, a déclaré un responsable de l’administration Trump aux journalistes avant la rencontre prévue à 12H00 locales (16H00 GMT).”Nous sommes ouverts, nous sommes disponibles, nous sommes prêts à conclure des accords avec les pays qui prennent cela au sérieux. Nous espérons que l’Italie et l’UE en feront partie”, a-t-il ajouté.Dépendante des exportations de son industrie, laquelle pèse près d’un quart de son PIB, Mme Meloni a critiqué ces droits de douane tout en jouant le dialogue et exhortant Bruxelles à ne pas prendre de mesures de rétorsion.- “Aucune pression” -Son pas de deux et sa proximité avec M. Trump inquiètent ses partenaires européens, à l’instar du ministre français de l’Industrie, Marc Ferracci, qui a dit craindre, à l’annonce de la visite de Mme Meloni à Washington, qu’elle ne fasse cavalier seul.”Je ne sens aucune pression”, a plaisanté Mme Meloni mardi soir en marge d’une cérémonie devant des chefs d’entreprise. “Je suis consciente de ce que je représente et je suis consciente de ce que je défends.”L’Italie réalise plus de 10% de ses exportations vers les Etats-Unis, troisième partenaire commercial de la péninsule. 10% des exportations de l’Allemagne se font également aux Etats-Unis, et 7% des exportations françaises.”Nous devons absolument éviter une guerre tarifaire”, a plaidé le ministre de l’Industrie, Adolfo Urso, ajoutant que Mme Meloni chercherait à Washington à “convaincre tout le monde de la nécessité de discuter”.Rappelant que la Commission européenne est seule compétente en matière d’accords commerciaux, sa présidente Ursula von der Leyen a insisté sur le fait que “toute démarche auprès des Etats-Unis est la bienvenue” et “étroitement coordonnée”.Selon un diplomate européen interrogé par l’AFP, “il n’y a aucun problème” dès lors que tout dirigeant du bloc se rendant à l’étranger “porte le message des Européens” pour “renforcer l’unité européenne”.Selon la presse italienne, la médiation de Mme Meloni vise notamment à préparer une rencontre entre M. Trump et Mme von der Leyen.burs-gab-dk/ph/vla

Chez Vinci, Xavier Huillard quitte la direction générale, une page se tourne

Après presque 20 ans à la tête de Vinci, qu’il a complètement transformé, le PDG Xavier Huillard a rendu jeudi les clés de la direction générale du géant français du BTP, de l’énergie et des concessions, lors d’une assemblée générale des actionnaires qui a accueilli son dauphin Pierre Anjolras.A quelques semaines de son 71e anniversaire, M. Huillard conservera, au moins jusqu’à l’AG de 2026, la présidence du groupe qu’il a façonné depuis sa nomination comme directeur général en 2006, puis comme PDG en 2010.Ce “vieux loup de mer qui ne se la pète pas”, selon un observateur avisé du monde entrepreneurial français, a marqué Vinci au point qu’il s’identifie à l’entreprise, et refuse les interviews qui n’en parlent pas, selon son entourage.Issu d’une myriade de sociétés du bâtiment, Vinci, qui emploie plus de 280.000 salariés dans le monde, est entré dès 2002 dans la cour des “géants mondiaux” de l’indice boursier du CAC40 aux côtés des TotalEnergies, Saint-Gobain, Hermès ou LVMH.Jeudi devant les actionnaires, Xavier Huillard a rappelé ses choix stratégiques durant les 20 dernières années — diversification et internationalisation — via le développement de lucratives concessions autoroutières et aéroportuaires, et d’activités autour de l’énergie. Dans ce domaine, il a été “précurseur” avec sa filiale Cobra IS depuis 2021, qui installe des champs solaires ou des lignes haute tension partout dans le monde, “avant ses concurrents Bouygues et Eiffage”, souligne Vincent de la Vaissière, président du cabinet en communication VcomV.- Modèle “prédateur” ou “vertueux” ? -Un modèle unique, parfois critiqué à gauche. En 2016, Le Monde Diplomatique voyait en Vinci un “archétype du prédateur des marchés publics” qui “joue sur deux tableaux pour engranger les profits”: “le rapide retour sur investissement de son activité de construction et les rentes de gestion à long terme”.Sous la houlette de M. Huillard, le groupe est en effet devenu le premier exploitant aéroportuaire privé mondial, avec 72 aéroports dans 14 pays, dont les trois japonais de Kansai, Osaka et Kobe, et récemment au Royaume Uni, le rachat de la plateforme d’Edimbourg après celui de Gatwick en 2018.Ses concessions autoroutières représentent aujourd’hui 43% de son résultat net alors qu’elles ne pèsent que 9% de son chiffre d’affaires, en faisant les “vaches à lait du groupe”, selon Hervé Maurey, sénateur centriste de l’Eure, dans un rapport sur la rentabilité record des sociétés d’autoroutes publié en octobre 2024.Bien que critiqué en France, ce système de concessions est jugé “vertueux” par M. Huillard.”Cette belle machine génère son propre combustible”, a-t-il dit jeudi aux actionnaires, faisant valoir aussi que le “réseau autoroutier français était le plus beau réseau en Europe”, car les contrats de concession prévoient l’entretien des autoroutes.Le chiffre d’affaires du groupe en France représente désormais 42% contre 66% à son arrivée, selon M. Huillard qui a égrainé les “méga-tendances” qui ont selon lui piloté sa transformation: “le développement des mobilités, l’urbanisation croissante du monde et l’électrification et le digital”.Parmi les défis à venir, il a mentionné les enjeux d’adaptation au réchauffement climatique et ceux de souveraineté.- transition en douceur -La transition se fait en douceur et dans la discrétion. Pierre Anjolras, 59 ans, qui a mené à bien l’absorption du constructeur de routes Eurovia par Vinci Construction, est directeur général opérationnel depuis mai 2024 pour un tuilage aux côtés de Xavier Huillard.Jeudi, l’assemblée générale a accepté sa nomination au conseil d’administration à 99,35% des votes. Mais il n’est pas monté à la tribune. Dans la foulée, il devait être nommé directeur général lors d’un premier conseil chargé de dissocier cette fonction de celle de président à partir du 1er mai.Le plus important défi de M. Anjolras sera “d’exister” selon M. de la Vaissière, aussi bien face à ses barons en interne, que face à ses concurrents. Il devra surtout gérer le délicat renouvellement des concessions d’autoroutes en France, dont les contrats passés avec l’État expirent à partir de 2031. Par ailleurs, après l’arrêt par le gouvernement du projet d’aéroport Notre-Dame-des-Landes, le groupe espère savoir “d’ici octobre 2026” s’il est retenu pour la gestion de celui de Nantes.

Where are all the aliens?: Fermi’s Paradox explained

Astronomers raised hopes that humanity might not be alone in the universe by announcing on Thursday they have detected the most promising hints yet of life on a distant planet. But given the age and vastness of the universe, a different question has long puzzled some scientists: why haven’t we already come in contact with aliens?”Where is everybody?” Enrico Fermi asked fellow famous physicists including Edward Teller over lunch in 1950.This quandary was named Fermi’s Paradox.”It’s a numbers game,” Jason Wright, the director of the extraterrestrial intelligence centre at Pennsylvania State University, told AFP.The Milky Way is around 10 billion years old and is home to more than 100 billion stars.This suggests there is likely a mind-boggling number of potentially habitable planets in our home galaxy alone.That could include K2-18b, where astronomers said Thursday they have detected signs of a chemical that is only produced by microbial life on Earth.Wright said Fermi’s Paradox essentially suggests that — given enough time — “every alien species will eventually have their own Elon Musk who will go out and settle the next star over”.That we have not yet heard from aliens is known as “the mystery of the great silence”. – So what are the theories? -At least 75 speculative solutions to Fermi’s Paradox have been proposed so far, according to a 2015 book, though Wright guessed more have been added since.First, it is possible that humanity has not yet detected alien life because there isn’t any — we are truly alone.Many scientists feel this is unlikely.Some 87 percent of over 1,000 scientists in relevant fields surveyed in Nature Astronomy earlier this year agreed there is at least a basic form of extraterrestrial life.More than 67 percent agreed that intelligent aliens are out there.Of course, it is also possible that aliens are already here and we have not noticed — or that it has been covered up.Or interstellar space could just be too difficult to traverse, the distances too vast, the resources needed too great.- What if there is a ‘great filter’? -Another theory is that there is some kind of “great filter” that prevents life — or intelligent life — from occurring in the first place.Or perhaps there is some kind of barrier that stops civilisations from advancing beyond a certain point.For example, once civilisations develop the technology to travel through space, they might tend to destroy themselves with something like nuclear weapons. Or maybe they burn through their planet’s natural resources, or make their climate unliveable.Some of these theories seem to be influenced by fears for human civilisation — the one example we have of intelligent life.But Wright felt this was unlikely because any such barrier would have to be the same across the whole universe. It would also have to make the species go totally extinct every time, otherwise they would eventually bounce back and try again at space travel.- Are we in a zoo or planetarium? – There are even more galaxy-brained ideas. Under the “zoo” hypothesis, technologically advanced aliens would be leaving humans alone to observe us from afar, like animals in a zoo.The “planetarium” hypothesis posits that aliens could be creating an illusion that makes space seem empty to us, keeping us in the dark.- …or a ‘dark forest’? – This theory got its name from the second book in Chinese author Cixin Liu’s science-fiction series “The Three-Body Problem”.It posits that the universe is a “dark forest” in which no one wants to reveal their presence lest they be destroyed by others.There are other hypotheses that aliens prefer to “transcend” to another plane of existence — which some have compared to virtual reality — so don’t bother with interstellar travel.- Why would they all be the same? -But there is a big problem with many of these “so-called solutions,” Wright said.They tend to assume that all the hypothetical kinds of aliens across the universe would all behave in the same way — forever.This has been dubbed the “monocultural fallacy”.Wright, who has used SETI telescopes to search for radio signals or lasers from the stars, also pushed back against the idea that humanity would necessarily have already picked up on any alien signal.Aliens could be sending out messages using all sorts of unknown technology, so maybe the galaxy is not as silent as we think, he said.”Those of us looking for life in the universe generally don’t think of the Fermi paradox or the great silence as such a big problem.”

World economy likely to avoid recession despite tariffs: IMF chief

The global economy is likely to avoid a recession despite the hit to growth from US President Donald Trump’s tariff rollout, the head of the International Monetary Fund said Thursday.The stop-start US tariff plans have fueled levels of market volatility unseen since the Covid-19 pandemic, and most economists expect the imposition of new import levies will stifle growth and push up inflation, at least in the short term.Trade disruptions “incur costs,” IMF Managing Director Kristalina Georgieva told reporters in Washington on Thursday, adding that the Fund now expects “notable” cuts to growth — but no recession.People live in a world of “sudden and sweeping shifts,” she said, in a nod to the recent market volatility. “It is a call to respond wisely,” she added. Her speech came ahead of next week’s Spring Meetings — a gathering of global financial leaders co-hosted by the IMF and the World Bank in the US capital. Her remarks suggest the IMF will use its upcoming World Economic Report, to be published on Tuesday, to pare back its previous forecast for global growth to hit 3.3 percent in 2025 and 2026. – ‘Perceptions matter’ -Georgieva said the current tariff tensions would likely have three major consequences for the global economy, with smaller advanced economies and most emerging markets likely to be more heavily affected due to their reliance on trade for growth.”First, uncertainty is costly,” she said, adding that it becomes difficult for business to make plans if they do not know how much their inputs will cost in the future. “Second, rising trade barriers hit growth upfront,” she said, noting that “tariffs, like all taxes, raise revenue at the expense of reducing and shifting activity.””Third observation: protectionism erodes productivity over the long run, especially in smaller economies,” she said.Georgieva called on all countries “to put their own houses in order” by — among other things — gradually adjusting their fiscal policies to lower debt levels when necessary, and by maintaining an “agile and credible” monetary policy with a “strong commitment” to central bank independence.”Perceptions matter as much as reality,” she said, calling on world leaders to improve citizens’ perceptions of the economy amid plunging consumer confidence — especially in the United States.- ‘More level playing field’ -Countries should also prioritize tackling internal and external macroeconomic imbalances, Georgieva said.For China, the IMF has recommended to Beijing that it enact policies “to boost chronically low private consumption,” and move the Asian giant away from its current state-supported, export-driven model of growth, she said. The United States, she added, must work to put rapidly rising government debt “on a declining path.”And for the European Union, the focus should remain on improving competitiveness “by deepening the single market,” she said.Georgieva — who leads an organization that has long championed free trade, privatization and more open economies — called on the largest countries to chart a path through the current trade uncertainty. “In trade policy, the goal must be to secure a settlement among the largest players that preserves openness and delivers a more level playing field,” she said. The aim, she added, should be “to restart a global trend toward lower tariff rates while also reducing nontariff barriers and distortions.””We need a more resilient world economy, not a drift to division,” she added. “And, to facilitate the transition, policies must allow private agents time to adjust and deliver.”

Dans le Nord, la lutte antidrones est synonyme de “made in France”

“Le contexte géopolitique actuel nous donne raison”: près de Lille, l’entreprise MC2 Technologies, spécialisée dans la lutte antidrones, revendique une maîtrise totale de sa production, un avantage dans une Europe “très dépendante des technologies américaines et asiatiques”.”Quand on dit qu’on est souverain dans nos technologies, qu’on maîtrise vraiment toute la chaîne de valeur, c’est une réalité”, assure Nicolas Vellas, cofondateur et président de cette société basée à Villeneuve-d’Ascq (Nord).Associé à Christophe Gaquière, qui était le directeur de sa thèse dans le domaine des hyperfréquences, M. Vellas a créé en 2004 cette entreprise initialement spécialisée dans la microélectronique, et désormais à la pointe de la lutte antidrones, contre lesquels elle développe détecteurs et brouilleurs.Dans ce domaine, l’Europe “a laissé partir des technologies aux Etats-Unis ou en Asie” qu’elle n’aurait pas dû abandonner, et a en conséquence “une forme de dépendance à des fournisseurs américains ou asiatiques”, déplore M. Vellas.Chez MC2, “du composant électronique jusqu’au système, on maîtrise vraiment toute la chaîne de l’informatique, tout ce qui est système embarqué, tout ce qui est mécanique, électronique, hyperfréquence, etc.”, énumère-t-il.”Tout ça est maîtrisé en interne. Et c’est ça qui fait notre force”, assure l’entrepreneur, avant de souligner, dans un sourire: “Le contexte géopolitique actuel nous donne raison”.- “Bulle de protection” -MC2 Technologies compte près d’une centaine de salariés, contre une quinzaine en 2015. Une expansion rapide qui a déjà obligé la société à déménager plusieurs fois ces dernières années, pour agrandir ses locaux.Ses “fusils” brouilleurs de drones NEROD RF, des armes semblant tout droit sortir d’un épisode de Star Wars, ont été utilisés pour la sécurisation de grands événements tels que le 14-Juillet et les JO de Paris-2024.L’entreprise fabrique aussi de gros équipements comme son MAJES, imposant brouilleur de drones de près de 2 mètres de haut pour plus de 400 kgs, qui peut aussi fonctionner en réseau avec plusieurs unités.De quoi “permettre de générer une bulle de protection de plusieurs kilomètres autour d’un site sensible à défendre” tel qu’un “palais présidentiel, une base militaire, un aéroport, un stade”, selon Alexandre Massonnet, responsable commercial chez MC2.Les technologies anti-drones sont devenues “absolument indispensables”, relève Léo Péria-Peigné, chercheur au Centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales (Ifri).Trois ans après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, “le drone est partout, tout le temps, dans tous les domaines et, surtout, le drone est maintenant un outil consommable”, souligne ce chercheur.L’armée française ne compte actuellement que quelques milliers de drones dans ses équipements, quand les Ukrainiens en ont utilisé plus d’un million et demi l’an passé et comptent en utiliser 4,5 millions cette année pour faire face à la Russie.- “Six semaines” de développement -L’explosion de l’usage du drone s’est accompagnée d’une accélération du cycle de développement. “Il y a 15 ou 20 ans”, ces cycles “étaient de plusieurs années”, rappelle Nicolas Vellas. En Ukraine, leur durée est à présent de “six semaines”, selon Léo Péria-Peigné.MC2, qui réalise déjà 85% de ses ventes sur le marché de la défense, se dit prêt à tripler voire quadrupler sa production, et à passer d’un chiffre d’affaires actuel d’environ 15 millions d’euros à 50 millions d’euros, sur fond de la volonté affichée par la France et l’Europe de se réarmer massivement.Mais le développement des dispositifs anti-drones en France est ralenti par un coût bien plus élevé qu’en Russie. Entre ce que produit MC2 Technologies et ce qui peut se faire là-bas, “vous pouvez avoir un facteur 10 sur le coût”, reconnaît Nicolas Vellas.Il y a aussi des contraintes normatives, et la rareté des exercices lors desquels MC2 peut faire tester ses technologies. “Si on veut faire des essais de nos équipements, on doit le faire dans le cadre d’exercices organisés par les autorités régaliennes” telles que l’armée et la police, explique Nicolas Vellas.”En six mois de temps, il n’y a eu qu’une (fenêtre)”, regrette-t-il. “Il aurait fallu en faire dix”.

Dans le Nord, la lutte antidrones est synonyme de “made in France”

“Le contexte géopolitique actuel nous donne raison”: près de Lille, l’entreprise MC2 Technologies, spécialisée dans la lutte antidrones, revendique une maîtrise totale de sa production, un avantage dans une Europe “très dépendante des technologies américaines et asiatiques”.”Quand on dit qu’on est souverain dans nos technologies, qu’on maîtrise vraiment toute la chaîne de valeur, c’est une réalité”, assure Nicolas Vellas, cofondateur et président de cette société basée à Villeneuve-d’Ascq (Nord).Associé à Christophe Gaquière, qui était le directeur de sa thèse dans le domaine des hyperfréquences, M. Vellas a créé en 2004 cette entreprise initialement spécialisée dans la microélectronique, et désormais à la pointe de la lutte antidrones, contre lesquels elle développe détecteurs et brouilleurs.Dans ce domaine, l’Europe “a laissé partir des technologies aux Etats-Unis ou en Asie” qu’elle n’aurait pas dû abandonner, et a en conséquence “une forme de dépendance à des fournisseurs américains ou asiatiques”, déplore M. Vellas.Chez MC2, “du composant électronique jusqu’au système, on maîtrise vraiment toute la chaîne de l’informatique, tout ce qui est système embarqué, tout ce qui est mécanique, électronique, hyperfréquence, etc.”, énumère-t-il.”Tout ça est maîtrisé en interne. Et c’est ça qui fait notre force”, assure l’entrepreneur, avant de souligner, dans un sourire: “Le contexte géopolitique actuel nous donne raison”.- “Bulle de protection” -MC2 Technologies compte près d’une centaine de salariés, contre une quinzaine en 2015. Une expansion rapide qui a déjà obligé la société à déménager plusieurs fois ces dernières années, pour agrandir ses locaux.Ses “fusils” brouilleurs de drones NEROD RF, des armes semblant tout droit sortir d’un épisode de Star Wars, ont été utilisés pour la sécurisation de grands événements tels que le 14-Juillet et les JO de Paris-2024.L’entreprise fabrique aussi de gros équipements comme son MAJES, imposant brouilleur de drones de près de 2 mètres de haut pour plus de 400 kgs, qui peut aussi fonctionner en réseau avec plusieurs unités.De quoi “permettre de générer une bulle de protection de plusieurs kilomètres autour d’un site sensible à défendre” tel qu’un “palais présidentiel, une base militaire, un aéroport, un stade”, selon Alexandre Massonnet, responsable commercial chez MC2.Les technologies anti-drones sont devenues “absolument indispensables”, relève Léo Péria-Peigné, chercheur au Centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales (Ifri).Trois ans après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, “le drone est partout, tout le temps, dans tous les domaines et, surtout, le drone est maintenant un outil consommable”, souligne ce chercheur.L’armée française ne compte actuellement que quelques milliers de drones dans ses équipements, quand les Ukrainiens en ont utilisé plus d’un million et demi l’an passé et comptent en utiliser 4,5 millions cette année pour faire face à la Russie.- “Six semaines” de développement -L’explosion de l’usage du drone s’est accompagnée d’une accélération du cycle de développement. “Il y a 15 ou 20 ans”, ces cycles “étaient de plusieurs années”, rappelle Nicolas Vellas. En Ukraine, leur durée est à présent de “six semaines”, selon Léo Péria-Peigné.MC2, qui réalise déjà 85% de ses ventes sur le marché de la défense, se dit prêt à tripler voire quadrupler sa production, et à passer d’un chiffre d’affaires actuel d’environ 15 millions d’euros à 50 millions d’euros, sur fond de la volonté affichée par la France et l’Europe de se réarmer massivement.Mais le développement des dispositifs anti-drones en France est ralenti par un coût bien plus élevé qu’en Russie. Entre ce que produit MC2 Technologies et ce qui peut se faire là-bas, “vous pouvez avoir un facteur 10 sur le coût”, reconnaît Nicolas Vellas.Il y a aussi des contraintes normatives, et la rareté des exercices lors desquels MC2 peut faire tester ses technologies. “Si on veut faire des essais de nos équipements, on doit le faire dans le cadre d’exercices organisés par les autorités régaliennes” telles que l’armée et la police, explique Nicolas Vellas.”En six mois de temps, il n’y a eu qu’une (fenêtre)”, regrette-t-il. “Il aurait fallu en faire dix”.

57 killed in Sudan’s Darfur as trapped civilians fear bloodbathThu, 17 Apr 2025 15:14:44 GMT

Clashes between Sudanese paramilitaries and the army have killed at least 57 civilians in the besieged Darfur city of El-Fasher, medical and activist sources said Thursday, with civilians fearing a looming bloodbath as fighters close in.The local resistance committee, a grassroots aid group, said the civilians were killed on Wednesday in clashes following an artillery …

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57 killed in Sudan’s Darfur as trapped civilians fear bloodbath

Clashes between Sudanese paramilitaries and the army have killed at least 57 civilians in the besieged Darfur city of El-Fasher, medical and activist sources said Thursday, with civilians fearing a looming bloodbath as fighters close in.The local resistance committee, a grassroots aid group, said the civilians were killed on Wednesday in clashes following an artillery attack by the paramilitary Rapid Support Forces (RSF), at war with the army since April 2023.The violence came just days after the RSF killed more than 400 people in attacks on El-Fasher, the capital of North Darfur state, as well as nearby displacement camps, according to the United Nations.Mohamed, an aid coordinator who fled to El-Fasher to escape the RSF’s bloody takeover of the nearby famine-hit Zamzam camp on Sunday, said Thursday that the “shelling has not stopped” since.”A hundred shells fall in the city centre every single day,” he told AFP, giving only his first name out of fear for his safety.The United Nations, international leaders and aid groups have long warned of the carnage a full-scale RSF attack would bring on the beleaguered city and its environs, where UNICEF warns that at least 825,000 children are trapped in “hell on earth”.El-Fasher, which the RSF has besieged for nearly a year, is the last major urban stronghold in Darfur still under army control.Following the army’s recapture of the capital Khartoum last month, the paramilitary has redoubled its efforts to seize the city, in an apparent last stand to consolidate its hold on Darfur.The war, which entered its third year on Tuesday, has killed tens of thousands, uprooted 13 million and created what the UN describes as the world’s largest hunger and displacement crises.It has effectively split the country in two, with the army holding the centre, north and east while the RSF controls nearly all of Darfur and, along with its allies, parts of the south.- ‘Nowhere left to go’ -In an earlier statement, the army put Wednesday’s death toll at 62, including 15 children aged three to 10, and said dozens more were wounded.It said it had repelled the “fierce” assault on the city’s east in a coordinated response with “allied armed movements, intelligence services, the police” and volunteer fighters.El-Fasher has been defended in large part by a coalition of army-allied groups known as the Joint Forces, which have for months intercepted RSF supply lines but could see their defences overcome by a full-scale attack.According to experts, the battle for El-Fasher is an existential one for both the RSF and the Joint Forces, who fear renewed mass ethnic violence at the hands of the paramilitaries.The RSF on Sunday announced it had taken full control of the Zamzam displacement camp just south of El-Fasher, which aid sources say had sheltered up to a million people and was the first place famine was declared in Sudan last year.According to the UN’s migration agency, by Monday about 400,000 people had been displaced from Zamzam, from which the RSF appears to be preparing to launch more aggressive attacks on El-Fasher.As of Wednesday, 400 RSF vehicles were positioned inside the camp, according to satellite imagery analysed by Yale University’s Humanitarian Research Lab, which has warned of an “imminent large-scale assault” on El-Fasher.The United Nations has warned that many of Zamzam’s residents remain trapped inside the camp, prevented from fleeing by the RSF.Mohamed, the aid coordinator who survived the attack, was shot in the leg in the fighting and carried to El-Fasher two days later.With nearly all of the city’s health facilities shut down, he is being treated — along with hundreds more he says arrived with similar injuries — in private homes with meagre supplies.”If the attack on El-Fasher happens, we will have nothing to do but shelter in these homes, we have nowhere left to go.””We will end up like our brothers and sisters in Zamzam,” he said, recalling “the sight of the bodies we left behind as we fled”.