Chiens tués en Ardèche: chasseurs et communauté autogérée face aux juges

La communauté agricole autogérée Longo Maï et des chasseurs comparaissent jeudi devant le tribunal de Privas en Ardèche, qui a renvoyé les deux camps dos à dos dans une affaire de chiens tués, révélatrice d’autres clivages.Dès l’ouverture de l’audience, dans un tribunal plein à craquer, le juge a prévenu qu’il prononcerait le huis clos “si la sérénité des débats n’était pas assurée”. A l’extérieur, près de 300 personnes, dont une majorité de chasseurs en gilets orange fluo, s’étaient réunies avec leurs chiens. “On n’est pas ici pour faire le procès d’une association, d’un mode de vie ou d’une filiation. On n’est pas là non plus pour faire le procès d’une activité”, a encore averti le président, avant d’entamer l’examen de l’affaire.Un membre de la communauté Longo Maï de Chanéac, poursuivi pour “atteinte volontaire à la vie d’un animal domestique”, a immédiatement admis avoir tué avec une carabine, le 16 décembre 2023, sept chiens de chasse entrés sur les terres de ce groupe anticapitaliste, héritier du mouvement néorural des années 1970. Mais selon sa défense, la faute revient d’abord aux propriétaires des chiens qui les ont laissés errer seuls sur un terrain privé, si bien qu’ils ont attaqué les cochons de la ferme communautaire.L’un des deux chasseurs, jugés pour “mise en danger d’autrui”, a nié “avoir laissé divaguer les chiens”. Selon lui, un autre chasseur se trouvait 3-4 minutes derrière, “a été menacé et a fait demi-tour”.- “Fantasmes” -“Deux procès en un, c’est une configuration rare”, a souligné Vincent Brengarth, avocat de Longo Maï dans un échange avec l’AFP avant l’audience. Au delà des faits, “il y a un ensemble d’enjeux qui se croisent dans ce dossier”, souligne-t-il en évoquant les “fantasmes qui existent sur la communauté” et “la dimension pro-chasse de certains acteurs locaux”.Pour Thomas Bonzy, qui défend les deux chasseurs, le procès s’inscrit “dans un cadre particulier, avec une communauté qui vit en marge de la société, une personne qui est armée sans port d’arme, des cochons qui ne sont pas déclarés aux instances sanitaires…”En décembre 2023, la publication des photos des chiens morts sur les réseaux sociaux et par certains médias avait donné un fort retentissement à cette affaire. L’auteur des tirs avait rapidement fait l’objet de poursuites.La communauté, qui a essuyé “un torrent de menaces et d’actes d’intimidation” selon son avocat, avait contre-attaqué, en portant plainte contre les chasseurs. Après plusieurs mois, la justice a décidé de juger les deux camps le même jour.Plusieurs associations de chasseurs ou de défense des animaux, dont la SPA, se sont constituées parties civiles.”Les chasseurs (…) ne sont pas contre un mode de vie”, assure Frédéric Vignal, avocat d’organisations de chasse. Cette affaire ne peut pas “se résumer au choc entre deux cultures”, ajoute-t-il, en soutenant que les chasseurs n’avaient pas pu empêcher leurs chiens de courir à cause “du biotope très fermé”, à savoir la forêt dense qu’exploite Longo Maï.

Nepal capital chokes as wildfires rage

Nepal’s capital was blanketed in acrid smog Thursday as wildfires across the country pushed air pollution levels to among the worst in the world.Experts say that widespread wildfires, fuelled by an exceptionally dry winter and stagnant atmospheric conditions, have caused the thick and throat-burning smog to cover the Kathmandu valley.Levels of PM2.5 pollutants — cancer-causing microparticles that enter the bloodstream through the lungs — registered above 178 micrograms per cubic metre on Thursday, according to Swiss monitoring firm IQAir.A reading above 15 in a 24-hour period is considered unhealthy by the World Health Organization (WHO), and IQAir ranked Kathmandu the world’s most polluted city. The Himalayan nation sees a spate of wildfires annually, usually beginning in March, but their number and intensity have worsened in recent years, with climate change leading to drier winters.”The prevailing dry conditions have significantly increased the frequency of forest fires across the country, further worsening air pollution,” Khushboo Sharma, an air pollution analyst at the Kathmandu-based International Centre for Integrated Mountain Development(ICIMOD) told AFP.”This year, precipitation was exceptionally low, with hardly any rainfall, leaving forests dry and more susceptible to fire,” she added. Sharma said that stagnant meteorological conditions are also causing pollution to accumulate over the valley.On social media, people complained of stinging eyes and itchiness because of the pollution. Low visibility caused by the smog also disrupted flights at Kathmandu airport, sparking long delays.”The mountain flights… as well as some other flights have been disturbed because of the pollution,” said Rinji Sherpa, the airport’s spokesman. The health ministry issued a notice Wednesday requesting Nepalis to “avoid unnecessary travel” and to wear a mask when outside.The government has also urged people to avoid construction and burning rubbish. The Air Quality Life Index, issued by the University of Chicago, estimated that in 2024 air pollution stripped 3.4 years off the life of an average Nepal resident.

Droits de douane: Wall Street se dirige vers une ouverture en forte baisse

Wall Street s’acheminait vers une ouverture en forte baisse jeudi, au lendemain des annonces de Donald Trump d’imposer des droits de douanes massifs, amorçant un virage protectionniste de la première puissance économique du globe inédit depuis près d’un siècle.Les contrats à terme des trois principaux indices boursiers américains, qui reflètent les échanges avant l’ouverture, plongeaient: le S&P 500 chutait de 3,50% vers 11H45 GMT, le Nasdaq, indice à dominante technologique, dévissait de 4,01% et le Dow Jones abandonnait 2,87%. 

La hausse des droits de douane aux Etats-Unis fragilise encore l’armagnac

La menace de droits de douane à 200% sur les alcools européens brandie par Donald Trump semble écartée, mais les producteurs d’armagnac, le “petit frère” du cognac, déjà fragilisés par des restrictions à l’importation de la Chine, auront aussi plus de mal à accéder au marché américain.”La situation reste très compliquée. Nous ne sommes pas encore sortis du conflit des taxes antidumping chinoises et nous allons rentrer dans un conflit avec notre autre grand marché, les États-Unis”, résume Olivier Goujon, directeur du Bureau national interprofessionnel de l’armagnac (BNIA), devant des dizaines de barriques remplies de cette eau-de-vie de vin, dans une propriété du Gers.A quelques kilomètres de là, dans un hangar situé sur la commune de Lannepax et appartenant au producteur Armagnac Delord, un de ses deux propriétaires, Jérôme Delord, déballe un gros fût de chêne flambant neuf, devant d’imposants alambics qui servent à la distillation.- Philosophe -Il se montre nettement plus philosophe: “Forcément, on est inquiet. Après, ce n’est pas la première fois qu’il se passe des choses un peu contraignantes”.Arrière-petits-fils d’un distillateur ambulant qui parcourait les villages avec son alambic vers la fin du XIXe siècle, Jérôme et son frère Sylvain possédaient 11 hectares de vignobles en 2001 quand ils ont repris l’entreprise familiale, dirigée jusque-là par leur père. Elle comptait alors six salariés.Presque un quart de siècle plus tard, le nombre d’hectares dépasse la soixantaine pour 17 salariés permanents et l’équivalent de deux autres postes à temps plein, occupés notamment par des travailleurs saisonniers.Le chiffre d’affaires est d’environ 6,5 millions d’euros, dont 20% de ventes en France et 10% aux Etats-Unis, sur “un marché à l’exportation qui a progressé”, indique M. Delord, dans un autre hangar où la chaîne d’embouteillage déplace cette fois-ci des bocaux avec des pruneaux d’Agen à l’armagnac.Mi-mars, Donald Trump avait brandi la menace d’imposer des droits de douane de 200% sur les alcools européens si l’UE ne renonçait pas à taxer le bourbon américain, comme elle le prévoit en rétorsion aux surtaxes sur l’acier et l’aluminium fixées par le président des Etats-Unis.Mercredi, le président américain a notamment annoncé une mise en place de droits de douane additionnels de 20% pour l’ensemble des produits de l’UE, touchant donc aussi les alcools, comme l’armagnac, dont le chiffre d’affaires global a atteint près de 44 millions d’euros en 2024.”Lorsqu’une taxe de 20% va être appliquée sur nos armagnacs, un produit qui partira à 100 dollars de l’Armagnac, arrivera à 120 dollars sur le marché”, précise M. Goujon, avant d’ajouter en guise de conclusion: “Ca déstabilise les produits qui sont sur le marché”.- “Continuer à produire” -Selon les chiffres du BNIA, la Russie est aujourd’hui le principal pays importateur, avec 24% de la valeur totale des exportations, suivie des Etats-Unis (14%) et de la Chine (8%), dont les importations ont baissé de 38% en un an.Depuis octobre, les exportations européennes de brandy, dont l’armagnac et le cognac, qui représente l’immense majorité, sont soumises à une caution bancaire par les douanes chinoises. En outre, souligne M. Goujon, le ralentissement de la croissance chinoise affecte aussi les importations.Malgré ce contexte, Jérôme Delord “croit à l’armagnac”: “Il y a des marchés qui vont tomber, il y a des marchés qui vont monter, mais nous, on a besoin de continuer à produire”.Ce digestif ambré d’au moins 40 degrés doit vieillir pendant plusieurs années. Un processus de fabrication qui remonte au moins à 1310, date d’un écrit qui vante ses 40 vertus, tient-il à rappeler.”On aime dire que c’est la plus vieille eau-de-vie de vin de France. Et personne ne dit l’inverse”, ajoute-t-il souriant.

La hausse des droits de douane aux Etats-Unis fragilise encore l’armagnac

La menace de droits de douane à 200% sur les alcools européens brandie par Donald Trump semble écartée, mais les producteurs d’armagnac, le “petit frère” du cognac, déjà fragilisés par des restrictions à l’importation de la Chine, auront aussi plus de mal à accéder au marché américain.”La situation reste très compliquée. Nous ne sommes pas encore sortis du conflit des taxes antidumping chinoises et nous allons rentrer dans un conflit avec notre autre grand marché, les États-Unis”, résume Olivier Goujon, directeur du Bureau national interprofessionnel de l’armagnac (BNIA), devant des dizaines de barriques remplies de cette eau-de-vie de vin, dans une propriété du Gers.A quelques kilomètres de là, dans un hangar situé sur la commune de Lannepax et appartenant au producteur Armagnac Delord, un de ses deux propriétaires, Jérôme Delord, déballe un gros fût de chêne flambant neuf, devant d’imposants alambics qui servent à la distillation.- Philosophe -Il se montre nettement plus philosophe: “Forcément, on est inquiet. Après, ce n’est pas la première fois qu’il se passe des choses un peu contraignantes”.Arrière-petits-fils d’un distillateur ambulant qui parcourait les villages avec son alambic vers la fin du XIXe siècle, Jérôme et son frère Sylvain possédaient 11 hectares de vignobles en 2001 quand ils ont repris l’entreprise familiale, dirigée jusque-là par leur père. Elle comptait alors six salariés.Presque un quart de siècle plus tard, le nombre d’hectares dépasse la soixantaine pour 17 salariés permanents et l’équivalent de deux autres postes à temps plein, occupés notamment par des travailleurs saisonniers.Le chiffre d’affaires est d’environ 6,5 millions d’euros, dont 20% de ventes en France et 10% aux Etats-Unis, sur “un marché à l’exportation qui a progressé”, indique M. Delord, dans un autre hangar où la chaîne d’embouteillage déplace cette fois-ci des bocaux avec des pruneaux d’Agen à l’armagnac.Mi-mars, Donald Trump avait brandi la menace d’imposer des droits de douane de 200% sur les alcools européens si l’UE ne renonçait pas à taxer le bourbon américain, comme elle le prévoit en rétorsion aux surtaxes sur l’acier et l’aluminium fixées par le président des Etats-Unis.Mercredi, le président américain a notamment annoncé une mise en place de droits de douane additionnels de 20% pour l’ensemble des produits de l’UE, touchant donc aussi les alcools, comme l’armagnac, dont le chiffre d’affaires global a atteint près de 44 millions d’euros en 2024.”Lorsqu’une taxe de 20% va être appliquée sur nos armagnacs, un produit qui partira à 100 dollars de l’Armagnac, arrivera à 120 dollars sur le marché”, précise M. Goujon, avant d’ajouter en guise de conclusion: “Ca déstabilise les produits qui sont sur le marché”.- “Continuer à produire” -Selon les chiffres du BNIA, la Russie est aujourd’hui le principal pays importateur, avec 24% de la valeur totale des exportations, suivie des Etats-Unis (14%) et de la Chine (8%), dont les importations ont baissé de 38% en un an.Depuis octobre, les exportations européennes de brandy, dont l’armagnac et le cognac, qui représente l’immense majorité, sont soumises à une caution bancaire par les douanes chinoises. En outre, souligne M. Goujon, le ralentissement de la croissance chinoise affecte aussi les importations.Malgré ce contexte, Jérôme Delord “croit à l’armagnac”: “Il y a des marchés qui vont tomber, il y a des marchés qui vont monter, mais nous, on a besoin de continuer à produire”.Ce digestif ambré d’au moins 40 degrés doit vieillir pendant plusieurs années. Un processus de fabrication qui remonte au moins à 1310, date d’un écrit qui vante ses 40 vertus, tient-il à rappeler.”On aime dire que c’est la plus vieille eau-de-vie de vin de France. Et personne ne dit l’inverse”, ajoute-t-il souriant.

‘Shocking’: US tariffs worse than feared for Vietnamese exporters

At a garment factory in Ho Chi Minh City that exports T-shirts and underwear to the United States, staff were alarmed by “shocking” trade tariffs imposed on Vietnam that could severely impact their business.A manufacturing powerhouse that counted the United States as its biggest market last year, the Southeast Asian nation was hammered with a thumping 46 percent tariff in President Donald Trump’s global trade blitz.Despite widespread fears it could be a key target over its huge trade surplus with Washington — the third-largest after China and Mexico — the size of the levies came as a bombshell for businesses and factory workers on Thursday.”It’s truly shocking,” said Tran Nhu Tung, board chair at Thanh Cong, a factory in Ho Chi Minh City that makes clothes for DKNY and Walmart, among others.”Especially in the textile industry, we did not anticipate (this). I thought that since Vietnam is a smaller country, the US would not impose such (high) tariffs,” said Tung.About 25 percent of his exports currently go to the United States, he added.During the trade war between Beijing and Washington in Trump’s first term, Vietnam took advantage of its geographic location and cheap skilled labour to position itself as an alternative manufacturing hub in Asia. Many companies shifted parts of their supply chain, and Vietnam’s trade surplus with the United States doubled between 2017 and 2023.Now, big brands such as Nike — which produced 50 percent of its footwear and 28 percent of its apparel in Vietnam in the 2024 financial year — face vastly higher costs, which they will have to absorb or pass on to customers, and their shares dropped sharply Thursday.The tariffs could force many to look elsewhere for manufacturing, analysts said.”These products are low margin and price sensitive, prompting major companies to switch orders to countries with lower reciprocal tariffs,” said Sayaka Shiba, senior country risk analyst at research firm BMI.The tariffs would “significantly damage” Vietnam’s current export-based growth model, which heavily relies on exports to the United States, she said, adding in the worst-case scenario there could be a three percent hit to GDP this year.According to data from the US Trade Representative website, the United States imported $136.6 billion worth of goods from Vietnam last year, representing nearly 30 percent of its GDP. In the wake of the announcement, Hanoi shares tumbled, with its main index closing down 6.7 percent on Thursday, its biggest drop since 2001 according to Bloomberg. – ‘Can’t eat, can’t sleep’ -The tariffs have left workers in Vietnam fearing for their futures.”I can’t eat or sleep well because I keep worrying about losing my job,” said 38-year-old Cao Thi Dieu, a worker at a factory in Ho Chi Minh City that makes shoes for brands such as Nike and Adidas.”How will I manage if I lose my job? How will I continue earning money each month to take care of my two children’s education?” she told AFP.Hours after the announcement, Vietnam’s prime minister requested the immediate establishment of a “rapid response team” and said Deputy Prime Minister Ho Duc Phoc would head to the United States for a “working visit”.”Many here believe (the tariff figure) is more of a negotiation tool than a final position,” said Dan Martin of business advisory firm Dezan Shira & Associates in Hanoi.Although Vietnam may hope that it can clinch a reduction, previous charm offensives have not worked.Earlier this week, Vietnam cut import duties on a wide range of goods from liquefied gas and some agricultural products to cars in what appeared to be a pre-emptive attempt to blunt the tariffs.It also announced that it would allow Elon Musk’s SpaceX to launch its Starlink satellite internet service in a pilot programme running to 2030.But it appears the Trump administration was too angered by what it sees as Vietnam’s role in attempts to get around tariffs imposed on China.”The way the game works with Vietnam….” a White House official told reporters, “they’ll set up these facilities, which look like from the air that they’re manufacturing facilities, but all China does is ship in Chinese products into these warehouses and off they (Vietnam) send it to us.”But a 2024 report by the International Monetary Fund said there was “no clear evidence” of Vietnam’s role in facilitating Chinese exports to the United States.”Most manufacturers are not here to game the system,” said Martin. “They’re here because Vietnam makes strategic and operational sense.”

Dans les forêts allemandes, un drône équipé d’IA pour traquer les incendies

A la lisière d’une forêt de l’est de l’Allemagne, un globe vert recèle une technologie de pointe conçue pour empêcher les incendies de forêt. Ils sont de plus en plus fréquents et destructeurs, y compris dans ce pays septentrional, à cause de l’augmentation des températures mondiales.Cette installation, semblable à une balle de golf géante recouverte de panneaux solaires, abrite un drone doté d’une intelligence artificielle qui sera un jour capable, selon son créateur, de détecter et d’éteindre les feux de forêt en à peine quelques minutes.”Les incendies se propagent beaucoup plus rapidement et de manière plus agressive que par le passé. Cela signifie également que nous devons réagir plus rapidement”, assure à l’AFP Carsten Brinkschulte, PDG de l’entreprise allemande Dryad, lors d’une démonstration dans le Brandenbourg, la région qui entoure Berlin.Même la capitale allemande doit s’habituer à la propagation des incendies forestiers, où ils étaient auparavant rares. Les flammes ont ravagé une forêt à l’ouest de Berlin en 2022, au plus fort d’une vague de chaleur inédite responsable de plusieurs incendies dans le pays.Chaleur, sécheresse, vents violents: les ingrédients classiques des incendies se sont intensifiés avec le changement climatique.Et le phénomène a atteint un tel point qu’il est devenu pratiquement impossible de les arrêter, explique Lindon Pronto, expert en gestion des incendies de forêt à l’Institut forestier européen.C’est pourquoi il est nécessaire d’agir pour développer des outils permettant de “gérer les incendies dans la phase de prévention, pendant la phase opérationnelle et également après l’incendie”, ajoute M. Pronto.-“Eviter une catastrophe” -Comme 29 entreprises du monde entier, Dryad est en lice pour décrocher un prix de plusieurs millions de dollars, encourageant le développement de solutions pour éteindre les incendies de manière autonome en moins de 10 minutes.Au cours de la démonstration effectuée le 27 mars par Dryad – la première pour un drone de détection piloté par ordinateur, selon l’entreprise – un incendie factice a été lancé. Il est détecté par des capteurs disséminés dans la forêt à partir des produits chimiques présents dans la fuméeLes signaux sont ensuite transmis à l’entreprise, qui libère à distance le drone. L’appareil, d’environ 2 mètres de diamètre, s’est alors hissé au-dessus des arbres, traçant une trajectoire en zigzag pour repérer l’emplacement précis et l’étendue de l’incendie.Avec les informations collectées par le drone, les pompiers seraient en mesure de “réagir beaucoup plus efficacement et rapidement et d’éviter une catastrophe”, affirme M. Brinkschulte. Dryad n’a pas encore atteint l’étape finale : l’extinction du feu par le drone à l’aide d’un “canon sonique”, une nouvelle technologie projetant des ondes sonores à basse fréquence pour éteindre les petits incendies.Si elle marche, cette méthode expérimentale d’extinction acoustique éviterait au drone de transporter “de grandes quantités d’eau lourde”, ce qui rendrait l’unité plus agile et plus efficace, selon le PDG de la start-up.- Commercialisation en 2026 -Les technologies comme celles développés par Dryad constituent un pas en avant vers l’extinction des incendies “sans mettre en danger la vie des gens”, indique Lindon Pronto, originaire de Californie où les feux de forêt dévastateurs sont devenus légion.En janvier, de gigantesques incendies à Los Angeles ont tué 29 personnes, rasé plus de 10.000 maisons et causé quelque 231 milliards d’euros de dégâts, selon les estimations de la société privée de météorologie AccuWeather.C’est dans les zones où “la civilisation rencontre la nature” qu’un système autonome de prévention des incendies serait le plus avantageux, ajoute M. Brinkschulte.Car c’est “là où le risque pour la vie et l’intégrité physique est naturellement le plus élevé”.L’entreprise espère commercialiser le drone en 2026, avec une première utilisation probablement en dehors de l’Europe.”Ces systèmes doivent encore disposer d’un cadre réglementaire pour pouvoir fonctionner commercialement”, justifie le PDG, ajoutant que Dryad visait un déploiement en Europe dans les “années à venir”.Toutefois, quelques problèmes doivent encore être résolus d’ici là : la tentative de réponse à l’incendie factice du 27 mars a été retardée par un signal GPS défectueux.

Dans les forêts allemandes, un drône équipé d’IA pour traquer les incendies

A la lisière d’une forêt de l’est de l’Allemagne, un globe vert recèle une technologie de pointe conçue pour empêcher les incendies de forêt. Ils sont de plus en plus fréquents et destructeurs, y compris dans ce pays septentrional, à cause de l’augmentation des températures mondiales.Cette installation, semblable à une balle de golf géante recouverte de panneaux solaires, abrite un drone doté d’une intelligence artificielle qui sera un jour capable, selon son créateur, de détecter et d’éteindre les feux de forêt en à peine quelques minutes.”Les incendies se propagent beaucoup plus rapidement et de manière plus agressive que par le passé. Cela signifie également que nous devons réagir plus rapidement”, assure à l’AFP Carsten Brinkschulte, PDG de l’entreprise allemande Dryad, lors d’une démonstration dans le Brandenbourg, la région qui entoure Berlin.Même la capitale allemande doit s’habituer à la propagation des incendies forestiers, où ils étaient auparavant rares. Les flammes ont ravagé une forêt à l’ouest de Berlin en 2022, au plus fort d’une vague de chaleur inédite responsable de plusieurs incendies dans le pays.Chaleur, sécheresse, vents violents: les ingrédients classiques des incendies se sont intensifiés avec le changement climatique.Et le phénomène a atteint un tel point qu’il est devenu pratiquement impossible de les arrêter, explique Lindon Pronto, expert en gestion des incendies de forêt à l’Institut forestier européen.C’est pourquoi il est nécessaire d’agir pour développer des outils permettant de “gérer les incendies dans la phase de prévention, pendant la phase opérationnelle et également après l’incendie”, ajoute M. Pronto.-“Eviter une catastrophe” -Comme 29 entreprises du monde entier, Dryad est en lice pour décrocher un prix de plusieurs millions de dollars, encourageant le développement de solutions pour éteindre les incendies de manière autonome en moins de 10 minutes.Au cours de la démonstration effectuée le 27 mars par Dryad – la première pour un drone de détection piloté par ordinateur, selon l’entreprise – un incendie factice a été lancé. Il est détecté par des capteurs disséminés dans la forêt à partir des produits chimiques présents dans la fuméeLes signaux sont ensuite transmis à l’entreprise, qui libère à distance le drone. L’appareil, d’environ 2 mètres de diamètre, s’est alors hissé au-dessus des arbres, traçant une trajectoire en zigzag pour repérer l’emplacement précis et l’étendue de l’incendie.Avec les informations collectées par le drone, les pompiers seraient en mesure de “réagir beaucoup plus efficacement et rapidement et d’éviter une catastrophe”, affirme M. Brinkschulte. Dryad n’a pas encore atteint l’étape finale : l’extinction du feu par le drone à l’aide d’un “canon sonique”, une nouvelle technologie projetant des ondes sonores à basse fréquence pour éteindre les petits incendies.Si elle marche, cette méthode expérimentale d’extinction acoustique éviterait au drone de transporter “de grandes quantités d’eau lourde”, ce qui rendrait l’unité plus agile et plus efficace, selon le PDG de la start-up.- Commercialisation en 2026 -Les technologies comme celles développés par Dryad constituent un pas en avant vers l’extinction des incendies “sans mettre en danger la vie des gens”, indique Lindon Pronto, originaire de Californie où les feux de forêt dévastateurs sont devenus légion.En janvier, de gigantesques incendies à Los Angeles ont tué 29 personnes, rasé plus de 10.000 maisons et causé quelque 231 milliards d’euros de dégâts, selon les estimations de la société privée de météorologie AccuWeather.C’est dans les zones où “la civilisation rencontre la nature” qu’un système autonome de prévention des incendies serait le plus avantageux, ajoute M. Brinkschulte.Car c’est “là où le risque pour la vie et l’intégrité physique est naturellement le plus élevé”.L’entreprise espère commercialiser le drone en 2026, avec une première utilisation probablement en dehors de l’Europe.”Ces systèmes doivent encore disposer d’un cadre réglementaire pour pouvoir fonctionner commercialement”, justifie le PDG, ajoutant que Dryad visait un déploiement en Europe dans les “années à venir”.Toutefois, quelques problèmes doivent encore être résolus d’ici là : la tentative de réponse à l’incendie factice du 27 mars a été retardée par un signal GPS défectueux.