“Banquet paysan” devant le Sénat pour dire “non à la loi Duplomb”

“La catastrophe est déjà là, n’en rajoutez pas!” lance un jeune agriculteur venu participer au “banquet paysan” dressé près du Sénat pour dire “non à la loi Duplomb”, un texte en discussion au Parlement décrié par les défenseurs de la transition agro-écologique.Cette proposition de loi (PPL), portée par le sénateur de droite Laurent Duplomb, vise à “lever les contraintes” du métier d’agriculteur, notamment en permettant un stockage accru de l’eau ou la réintroduction en France d’un pesticide néonicotinoïde, très toxique pour les pollinisateurs.”Cette PPL, c’est la liste au père Noël de l’agro-industrie”: “plus de pesticides”, “plus de mégabassines”, “la remise en cause de l'(agence sanitaire) Anses”…, énumère Lorine Azoulai, coprésidente du collectif Nourrir, qui mobilise depuis trois jours partout en France contre ce texte.Voté au Sénat puis renvoyé en commission mixte paritaire avant son examen à l’Assemblée, le texte franchit toutes les “lignes rouges” pour les associations environnementales, élus de gauche et une partie des agriculteurs qui estiment que ses dispositions ne feront “que retarder la transition agro-écologique”.”On est contre ce texte. Même remanié. Rien ne pourra améliorer cette copie dangereuse qui va contre le sens de l’histoire”, a martelé Lorine Azoulai, suscitant les applaudissements nourris des quelques centaines de personnes réunies — 500 selon les organisateurs.Sous les arbres ou les chapiteaux de la Confédération paysanne, 3e syndicat agricole, de grandes tables sont dressées: on y coupe des légumes et des fruits apportés par les producteurs, on prépare des saucisses pour les grillades, on sert un peu de bière et beaucoup d’eau.- “Intérêt général” -François Dugrain, maraîcher dans l’Aisne, a apporté brocolis, salades et carottes. “On n’est pas contre le stockage de l’eau, moi-même je stocke un peu d’eau pour mes légumes. Mais il faut partager, le faire à l’échelle locale, sans détruire le milieu”, plaide-t-il.”On doit prioriser les cultures, comme les fruits et légumes, qu’on importe à 50%, et aussi pour l’abreuvement des animaux. Mais aujourd’hui, la politique, c’est premier arrivé, premier servi. Il n’y a aucune vision stratégique sur la gestion de cette ressource”, renchérit Thomas Gibert, un des porte-parole de la Confédération paysanne.La chaleur de juin est si intense que les moissons d’orge, les premières céréales récoltées avant le blé, ont trois semaines d’avance en France.Devant le Sénat, ils sont venus nombreux questionner “au nom de l’intérêt général”: “Il y a quand même des villes entières qui se retrouvent l’été sans eau pendant qu’on arrose du maïs qui sert à l’agro-industrie”, souligne Fanny Métrat, éleveuse en Ardèche et porte-parole de la Confédération paysanne.”Duplomd dans l’aile” ou “Duplomb, la culture du désastre”: tendues à bout de bras, les pancartes disent la peur d’un “nouveau coup” porté à la biodiversité et “la destruction du vivant”.”En facilitant le déclassement des zones humides, ce texte fragilise des milieux qui fonctionnent comme des éponges” pour atténuer les inondations et sont des “réserves de biodiversité”, souligne Jean-François Magne, de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).”Quarante pour cent des oiseaux des plaines agricoles ont disparu ces 20 dernières années”, rappelle-t-il, citant le moineau friquet, l’alouette ou la fauvette.Une hécatombe largement attribuée aux pesticides. Un apiculteur est venu raconter “les ravages des néonicotinoïdes” — dont l’insecticide acétamipride que le texte veut de nouveau autoriser en France — sur les colonies d’abeilles.Un céréalier, passé en agriculture bio, dresse un triste constat: “Je bois tous les jours dans mon eau des pesticides que j’utilisais il y a encore dix ans. C’est maintenant qu’il faut agir”, lance-t-il, avant de dénoncer les coups de rabot sur le budget de l’agriculture bio.A la tribune, Fanny Métrat vient dénoncer “le mythe de l’unité paysanne”. Ce texte est “fait sur mesure pour la FNSEA” (premier syndicat) et “ne parle qu’à une minorité”, dit-elle, notant que “le relèvement des seuils” pour les bâtiments d’élevage ne concernant que “2% des fermes d’élevage”.L’hiver dernier, “quand on est descendus dans la rue, tous syndicats confondus, ce qu’on demandait, c’était un revenu digne pour toutes et tous”, rappelle-t-elle. 

“Banquet paysan” devant le Sénat pour dire “non à la loi Duplomb”

“La catastrophe est déjà là, n’en rajoutez pas!” lance un jeune agriculteur venu participer au “banquet paysan” dressé près du Sénat pour dire “non à la loi Duplomb”, un texte en discussion au Parlement décrié par les défenseurs de la transition agro-écologique.Cette proposition de loi (PPL), portée par le sénateur de droite Laurent Duplomb, vise à “lever les contraintes” du métier d’agriculteur, notamment en permettant un stockage accru de l’eau ou la réintroduction en France d’un pesticide néonicotinoïde, très toxique pour les pollinisateurs.”Cette PPL, c’est la liste au père Noël de l’agro-industrie”: “plus de pesticides”, “plus de mégabassines”, “la remise en cause de l'(agence sanitaire) Anses”…, énumère Lorine Azoulai, coprésidente du collectif Nourrir, qui mobilise depuis trois jours partout en France contre ce texte.Voté au Sénat puis renvoyé en commission mixte paritaire avant son examen à l’Assemblée, le texte franchit toutes les “lignes rouges” pour les associations environnementales, élus de gauche et une partie des agriculteurs qui estiment que ses dispositions ne feront “que retarder la transition agro-écologique”.”On est contre ce texte. Même remanié. Rien ne pourra améliorer cette copie dangereuse qui va contre le sens de l’histoire”, a martelé Lorine Azoulai, suscitant les applaudissements nourris des quelques centaines de personnes réunies — 500 selon les organisateurs.Sous les arbres ou les chapiteaux de la Confédération paysanne, 3e syndicat agricole, de grandes tables sont dressées: on y coupe des légumes et des fruits apportés par les producteurs, on prépare des saucisses pour les grillades, on sert un peu de bière et beaucoup d’eau.- “Intérêt général” -François Dugrain, maraîcher dans l’Aisne, a apporté brocolis, salades et carottes. “On n’est pas contre le stockage de l’eau, moi-même je stocke un peu d’eau pour mes légumes. Mais il faut partager, le faire à l’échelle locale, sans détruire le milieu”, plaide-t-il.”On doit prioriser les cultures, comme les fruits et légumes, qu’on importe à 50%, et aussi pour l’abreuvement des animaux. Mais aujourd’hui, la politique, c’est premier arrivé, premier servi. Il n’y a aucune vision stratégique sur la gestion de cette ressource”, renchérit Thomas Gibert, un des porte-parole de la Confédération paysanne.La chaleur de juin est si intense que les moissons d’orge, les premières céréales récoltées avant le blé, ont trois semaines d’avance en France.Devant le Sénat, ils sont venus nombreux questionner “au nom de l’intérêt général”: “Il y a quand même des villes entières qui se retrouvent l’été sans eau pendant qu’on arrose du maïs qui sert à l’agro-industrie”, souligne Fanny Métrat, éleveuse en Ardèche et porte-parole de la Confédération paysanne.”Duplomd dans l’aile” ou “Duplomb, la culture du désastre”: tendues à bout de bras, les pancartes disent la peur d’un “nouveau coup” porté à la biodiversité et “la destruction du vivant”.”En facilitant le déclassement des zones humides, ce texte fragilise des milieux qui fonctionnent comme des éponges” pour atténuer les inondations et sont des “réserves de biodiversité”, souligne Jean-François Magne, de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).”Quarante pour cent des oiseaux des plaines agricoles ont disparu ces 20 dernières années”, rappelle-t-il, citant le moineau friquet, l’alouette ou la fauvette.Une hécatombe largement attribuée aux pesticides. Un apiculteur est venu raconter “les ravages des néonicotinoïdes” — dont l’insecticide acétamipride que le texte veut de nouveau autoriser en France — sur les colonies d’abeilles.Un céréalier, passé en agriculture bio, dresse un triste constat: “Je bois tous les jours dans mon eau des pesticides que j’utilisais il y a encore dix ans. C’est maintenant qu’il faut agir”, lance-t-il, avant de dénoncer les coups de rabot sur le budget de l’agriculture bio.A la tribune, Fanny Métrat vient dénoncer “le mythe de l’unité paysanne”. Ce texte est “fait sur mesure pour la FNSEA” (premier syndicat) et “ne parle qu’à une minorité”, dit-elle, notant que “le relèvement des seuils” pour les bâtiments d’élevage ne concernant que “2% des fermes d’élevage”.L’hiver dernier, “quand on est descendus dans la rue, tous syndicats confondus, ce qu’on demandait, c’était un revenu digne pour toutes et tous”, rappelle-t-elle. 

“Banquet paysan” devant le Sénat pour dire “non à la loi Duplomb”

“La catastrophe est déjà là, n’en rajoutez pas!” lance un jeune agriculteur venu participer au “banquet paysan” dressé près du Sénat pour dire “non à la loi Duplomb”, un texte en discussion au Parlement décrié par les défenseurs de la transition agro-écologique.Cette proposition de loi (PPL), portée par le sénateur de droite Laurent Duplomb, vise à “lever les contraintes” du métier d’agriculteur, notamment en permettant un stockage accru de l’eau ou la réintroduction en France d’un pesticide néonicotinoïde, très toxique pour les pollinisateurs.”Cette PPL, c’est la liste au père Noël de l’agro-industrie”: “plus de pesticides”, “plus de mégabassines”, “la remise en cause de l'(agence sanitaire) Anses”…, énumère Lorine Azoulai, coprésidente du collectif Nourrir, qui mobilise depuis trois jours partout en France contre ce texte.Voté au Sénat puis renvoyé en commission mixte paritaire avant son examen à l’Assemblée, le texte franchit toutes les “lignes rouges” pour les associations environnementales, élus de gauche et une partie des agriculteurs qui estiment que ses dispositions ne feront “que retarder la transition agro-écologique”.”On est contre ce texte. Même remanié. Rien ne pourra améliorer cette copie dangereuse qui va contre le sens de l’histoire”, a martelé Lorine Azoulai, suscitant les applaudissements nourris des quelques centaines de personnes réunies — 500 selon les organisateurs.Sous les arbres ou les chapiteaux de la Confédération paysanne, 3e syndicat agricole, de grandes tables sont dressées: on y coupe des légumes et des fruits apportés par les producteurs, on prépare des saucisses pour les grillades, on sert un peu de bière et beaucoup d’eau.- “Intérêt général” -François Dugrain, maraîcher dans l’Aisne, a apporté brocolis, salades et carottes. “On n’est pas contre le stockage de l’eau, moi-même je stocke un peu d’eau pour mes légumes. Mais il faut partager, le faire à l’échelle locale, sans détruire le milieu”, plaide-t-il.”On doit prioriser les cultures, comme les fruits et légumes, qu’on importe à 50%, et aussi pour l’abreuvement des animaux. Mais aujourd’hui, la politique, c’est premier arrivé, premier servi. Il n’y a aucune vision stratégique sur la gestion de cette ressource”, renchérit Thomas Gibert, un des porte-parole de la Confédération paysanne.La chaleur de juin est si intense que les moissons d’orge, les premières céréales récoltées avant le blé, ont trois semaines d’avance en France.Devant le Sénat, ils sont venus nombreux questionner “au nom de l’intérêt général”: “Il y a quand même des villes entières qui se retrouvent l’été sans eau pendant qu’on arrose du maïs qui sert à l’agro-industrie”, souligne Fanny Métrat, éleveuse en Ardèche et porte-parole de la Confédération paysanne.”Duplomd dans l’aile” ou “Duplomb, la culture du désastre”: tendues à bout de bras, les pancartes disent la peur d’un “nouveau coup” porté à la biodiversité et “la destruction du vivant”.”En facilitant le déclassement des zones humides, ce texte fragilise des milieux qui fonctionnent comme des éponges” pour atténuer les inondations et sont des “réserves de biodiversité”, souligne Jean-François Magne, de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).”Quarante pour cent des oiseaux des plaines agricoles ont disparu ces 20 dernières années”, rappelle-t-il, citant le moineau friquet, l’alouette ou la fauvette.Une hécatombe largement attribuée aux pesticides. Un apiculteur est venu raconter “les ravages des néonicotinoïdes” — dont l’insecticide acétamipride que le texte veut de nouveau autoriser en France — sur les colonies d’abeilles.Un céréalier, passé en agriculture bio, dresse un triste constat: “Je bois tous les jours dans mon eau des pesticides que j’utilisais il y a encore dix ans. C’est maintenant qu’il faut agir”, lance-t-il, avant de dénoncer les coups de rabot sur le budget de l’agriculture bio.A la tribune, Fanny Métrat vient dénoncer “le mythe de l’unité paysanne”. Ce texte est “fait sur mesure pour la FNSEA” (premier syndicat) et “ne parle qu’à une minorité”, dit-elle, notant que “le relèvement des seuils” pour les bâtiments d’élevage ne concernant que “2% des fermes d’élevage”.L’hiver dernier, “quand on est descendus dans la rue, tous syndicats confondus, ce qu’on demandait, c’était un revenu digne pour toutes et tous”, rappelle-t-elle. 

Un haut magistrat lance un cri d’alarme sur l’engorgement de la justice criminelle

La justice est “sur le point de ne plus pouvoir juger” les affaires tant elle est engorgée, a averti lundi le procureur général près la cour d’appel d’Aix-en-Provence, Franck Rastoul, lors du lancement à Paris d’une concertation avec divers acteurs pour raccourcir les délais de jugement en matière criminelle.”Je crois que nous vivons aujourd’hui, magistrats, avocats, un basculement comme nous n’en avons jamais connu”, a déclaré M. Rastoul, qui a participé à un groupe de travail ayant remis en mars dernier au ministère de la Justice un rapport sur l’audiencement, c’est-à-dire l’organisation des procès.”Aujourd’hui, nous en sommes à un stade où nous sommes sur le point de ne plus pouvoir juger”, a-t-il ajouté.”Nous avons la conviction forte qu’il faut bien sûr des moyens” mais aussi “revoir notre organisation”, a indiqué le haut magistrat.Il a estimé qu’il fallait “préserver les cours criminelles départementales”, mais s’est demandé s’il était “raisonnable” de “mobiliser cinq magistrats professionnels” pour ces cours, et proposé d’introduire “deux citoyens qualifiés” comme assesseurs.Issues de la réforme de la justice de 2019 de Nicole Belloubet, ces juridictions visaient à répondre à l’engorgement des cours d’assises et à raccourcir les délais de jugement.Composées de cinq magistrats professionnels, mais sans jurés tirés au sort, les cours criminelles départementales jugent en première instance des crimes punis de quinze ou vingt ans de réclusion, majoritairement des viols. Après une période d’expérimentation dans une quinzaine de départements, elles ont été généralisées au 1er janvier 2023 par le successeur de Mme Belloubet, Eric Dupond-Moretti.Mais elles n’ont pas eu l’effet escompté et ont au contraire contribué un peu plus à l’engorgement de la justice.M. Rastoul, qui avait déjà lancé un “SOS judiciaire” en janvier, mettant en garde contre “l’embolie judiciaire”, a également appelé à “simplifier, décomplexifier le code de procédure pénale”.Parmi les autres pistes examinées, celle d’un plaider-coupable en matière criminelle, qui permettrait de désengorger les cours d’assises et cours criminelles, et réduire les très longs délais de tenue des procès.Le garde des Sceaux Gérald Darmanin a indiqué à la presse qu’il souhaitait “être prêt à la mi-août” pour présenter en septembre un projet de loi qui comportera une dizaine d’articles, dont certains destinés à répondre à cette question de l’engorgement.

Gaza rescuers say Israeli forces kill 48 as ceasefire calls mount

Gaza’s civil defence agency said Israeli forces killed at least 48 people on Monday, including 21 at a seafront rest area, as fresh calls grew for a ceasefire in the war-ravaged Palestinian territory.The swift resolution of Israel’s 12-day war with Iran has revived hopes for a halt to the fighting in Gaza, where more than 20 months of combat have created dire humanitarian conditions for the population of more than two million.US President Donald Trump has recently urged Israel to “make the deal in Gaza”, while key mediator Qatar said Monday that “momentum” had been created by the truce with Iran last week.But on the ground, Israel has continued to press its offensive across the Palestinian territory in a bid to destroy the militant group Hamas. Gaza’s civil defence agency said 48 people had been killed by Israeli forces on Monday, including 21 in a strike on a seafront rest area near Gaza City.”The place is always crowded with people because the rest area offers drinks, family seating and internet access,” eyewitness Ahmed Al-Nayrab, 26, told AFP, recalling a “huge explosion that shook the area”.”I saw body parts flying everywhere, and bodies cut and burned… It was a scene that made your skin crawl.”Another eyewitness, Bilal Awkal, 35, said “blood covered the ground and screams filled the air”. “Women and children were everywhere, like a scene from a movie about the end of the world.”  Approached for comment by AFP, the Israeli army said it was “looking into” the reports. The Hamas government media office reported that photojournalist Ismail Abu Hatab was among those killed in the strike.Israeli restrictions on media in Gaza and difficulties in accessing some areas mean AFP is unable to independently verify the tolls and details provided by rescuers and authorities in the territory.- ‘Targeting was deliberate’ -Civil defence spokesman Mahmud Bassal told AFP that 27 others were killed by Israeli strikes or gunfire across Gaza, including “11 people killed near aid distribution points in the central and southern parts of the territory”.Eyewitnesses and local authorities have reported repeated killings of Palestinians near distribution centres in recent weeks, after Israel began allowing in a trickle of aid at the end of May. Samir Abu Jarbou, 28, told AFP by phone that he had gone with  relatives to pick up food in an area of central Gaza around midnight.”Suddenly the (Israeli) army opened fire, and drones started shooting. We ran away and got nothing,” he said.In the southern city of Khan Yunis, the dead and wounded were rushed to a hospital in an open-top trailer after aid seekers said they were fired on by Israeli forces in nearby Rafah. “The targeting was deliberate, aimed at people as they were leaving,” eyewitness Aboud al-Adwi told AFP.”There was no one among us who was wanted or posed any threat. We were all civilians, simply trying to get food for our children,” he added.AFP footage from Nasser Hospital showed the wounded being treated on the blood-stained floor.The Israeli military said it needed more information when asked for comment on Monday’s deadly strikes and gunfire.It also issued a fresh evacuation order for several areas in and around Gaza City.- ‘No longer any benefit’ -Netanyahu had said on Sunday that Israel’s “victory” over Iran had created “opportunities”, including for freeing hostages.”Israel is serious in its will to reach a hostage deal and ceasefire in Gaza,” Foreign Minister Gideon Saar told journalists Monday.Opposition leader Yair Lapid, meanwhile, urged an end to the fighting in the territory, saying there was “no longer any benefit” to the war.Trump had said on Friday that he was hoping for a new ceasefire in Gaza “within the next week”.Qatar’s foreign ministry spokesman Majed Al-Ansari told journalists on Monday that “momentum” had been created by the Iran-Israel ceasefire on June 24.”We won’t hold our breath for this to happen today and tomorrow, but we believe that the elements are in place to push forward towards restarting the talks,” he added. Israel launched its campaign in Gaza in response to Hamas’s October 7, 2023 attack, which resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on Israeli official figures.Of the 251 hostages seized during the assault, 49 are still held in Gaza, including 27 the Israeli military says are dead. Israel’s retaliatory campaign has killed at least 56,531 people in Gaza, also mostly civilians, according to the Hamas-run territory’s health ministry. The United Nations considers these figures to be reliable.

Entre surpopulation et canicule, les prisons suffoquent

Les prisons françaises, souvent vétustes et inadaptées au changement climatique, suffoquent, la canicule constituant avec la surpopulation endémique un cocktail explosif, s’inquiètent lundi des syndicats. Le plan canicule est appliqué depuis “la fin de semaine dernière” dans “l’ensemble des prisons françaises”, selon le ministère de la Justice. Mais ce plan “ne résout pas la vraie question: la surpopulation” avec des détenus parfois à quatre par cellule, estime Jean-François Fogliarino, secrétaire général du Syndicat national des directeurs pénitentiaires (SNDP-CFDT).”On sait gérer la canicule, la surpopulation moins. La situation est invivable”, dit-il, en particulier dans “les maisons d’arrêt en centre-ville qui ne sont pas équipées en clim” et où “c’est encore pire” d’être deux ou trois par cellule à dormir entassé sur des matelas.”La surpopulation carcérale rend tout plus compliqué, tout est embolisé, tout est plus lent”, ajoute-t-il. “Le manque de personnel, la conjonction de la surpopulation et de la canicule est un cocktail très détonnant”, résume Wilfried Fonck, secrétaire national Ufap Unsa Justice. Selon les derniers chiffres du ministère de la Justice, au 1er juin 2025, 84.447 personnes, un record, étaient détenues pour 62.566 places, soit une densité carcérale globale de 135%. La densité carcérale dépassait même les 200% dans 23 établissements ou quartiers pénitentiaires.Au total, l’administration pénitentiaire “recense, en surface de plancher, 3,5 millions de m² sur 387 sites”. Or, ce patrimoine est “très hétérogène”, dit-elle, notamment en termes d’architecture et de période de construction, ce qui la rend “vulnérable au changement climatique”. La chaleur “exacerbe les frustrations et les tensions existantes” et donc “il faut faire en sorte de déminer le terrain pour éviter que les choses dégénèrent plus que d’habitude”, commente auprès de l’AFP M. Fonck. Selon lui, le nombre d’incidents et d’agressions a augmenté depuis le début de la vague de fortes chaleurs.  Du côté du personnel, les conditions de travail s’aggravent du fait des uniformes, des gilets pare-lames et de la difficulté selon les établissements à trouver des points d’eau. Pour tenter de soulager les difficultés, l’administration pénitentiaire active plusieurs leviers. Parmi eux un “accès à la douche favorisé, au-delà du nombre de douches hebdomadaires prévu par la réglementation, en fonction des emplois du temps de journée et de la configuration des locaux”.Elle prévoit aussi de “décaler les horaires de promenades et séances de sport en début de matinée et en fin d’après-midi dans la mesure du possible”.Le ministre de la Justice Gérald Darmanin, qui devait s’entretenir lundi en fin de journée avec les directeurs de prisons et le directeur de l’administration pénitentiaire, a indiqué que l’une des pistes était de transférer des détenus “qui sont aujourd’hui dans des lieux sursaturés”, dans le Sud-Ouest par exemple, vers un “endroit où il y a moins de saturation”, comme le Grand Est.”Il y a plusieurs centaines de personnes qui sont concernées (par ces transferts) depuis jeudi”, a-t-il déclaré à la presse.

Migrants: prison ferme pour neuf passeurs jugés pour un naufrage mortel dans la Manche

Neuf passeurs, afghans pour la plupart, ont été condamnés lundi à Lille à sept et huit ans de prison pour un naufrage qui a coûté la vie à huit candidats à l’exil dans la Manche en décembre 2022.Trois des prévenus, dont un Afghan en fuite jugé par défaut et désigné par les autres comme le cerveau de toute l’organisation, ont été condamnés à huit ans de prison. Les six autres ont été condamnés à sept ans.Le tribunal est allé légèrement au-delà des peines demandées par le parquet, qui avait requis de six à huit ans d’emprisonnement.Ces peines ont été assorties d’amendes individuelles allant de 50.000 à 100.000 euros et d’une interdiction du territoire français pour chacun, à l’issue de leur détention.Les prévenus, sept Afghans et deux Kurdes irakiens, ont été jugés du 16 au 20 juin devant la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille pour “traite d’êtres humains”, “homicide involontaire”, “mise en danger d’autrui” ou encore “aide au séjour irrégulier”.Le tribunal les a condamnés en tenant compte de la “gravité des faits”, relevant que tous les prévenus ont continué leurs activités illégales après ce désastre.Ce naufrage est l’un des plus meurtriers survenu ces dernières années dans la Manche, après celui qui a fait 27 morts le 24 novembre 2021 au large de Calais, une affaire qui n’a pas encore été jugée. En septembre 2024, deux autres naufrages ont fait 20 morts au total.Dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, le bateau avait embarqué autour de 47 personnes, près de trois fois ce qu’il pouvait supporter.L’embarcation était partie d’Ambleteuse (Pas-de-Calais) malgré une mer très agitée et glaciale, et en dépit du fait que certains passagers avaient entendu une détonation, synonyme de crevaison, en gonflant le canot avant le départ.- “Extrêmement lucratif” -Me Dorothée Assaga défendait un Afghan de 21 ans condamné lundi à sept ans, qui a reconnu avoir convoyé des migrants depuis le camp de Loon-Plage près de Dunkerque. Il a affirmé avoir agi sous la menace et “aidé au passage” mais “son objectif premier, comme la plupart des prévenus, c’est de se rendre en Grande-Bretagne, puis finalement il s’est retrouvé dans cet engrenage”, a souligné son avocate.Il y a une “difficulté dans ce type de procédure, ce que j’appelle des procès de masse, (qui) consiste en réalité à tenir pour acquis un certain nombre de points qui pour la défense doivent être discutés”, a estimé Me Cherifa Benmouffok, l’avocate d’un Kurde irakien considéré comme le numéro trois du réseau, condamné à huit ans de prison.Deux frères afghans, considérés par la justice comme les financiers occultes du réseau, ont été condamnés à sept ans de prison et à 100.000 euros d’amende chacun.Le barreur du canot, un mineur sénégalais, a été condamné à neuf ans de prison en Grande-Bretagne, selon le parquet. Un dixième membre présumé du réseau, détenu en Belgique, sera jugé ultérieurement.Au procès, la procureure avait pointé un “trafic extrêmement lucratif”, avec un paiement moyen de 3.500 euros par passager, pour une place sur un bateau “complètement inadapté à la navigation en haute mer”.Après une ou deux heures de traversée, un boudin a commencé à se dégonfler et l’eau à entrer dans l’embarcation. Paniqués, les passagers ont fait ployer le fond du canot et tous se sont retrouvés à l’eau, certains sans gilet de sauvetage, dans une mer à 10-11°C.Quatre ont été portés disparus, quatre sont morts, dont un seul a été identifié, un Afghan.En outre, 39 personnes originaires d’Afghanistan, Inde ou Albanie ont été repêchées in extremis par les secours français et anglais.Les plupart des prévenus sont restés impassibles à l’énoncé de leur condamnation, dont ils ont pris connaissance via des interprètes. Ils ont dix jours pour faire appel.”On peut couper les têtes de réseaux de passage. Ça ne suffit pas”, a réagi auprès de l’AFP Charlotte Kwantes, une porte-parole d’Utopia 56, une association de soutien aux migrants appelée par des passagers la nuit du naufrage.Avec ce genre de procès, “l’attention est surdéployée sur les organisateurs de ces passages et se détourne des causes structurelles”, selon Mme Kwantes. Mais ces réseaux, ces drames “sont les symptômes des politiques migratoires et la gestion des frontières organisée par l’UE”. “Si les gouvernements ne souhaitent pas trouver de vraies solutions, il n’y a qu’à continuer comme cela”, a-t-elle encore estimé.

Migrants: prison ferme pour neuf passeurs jugés pour un naufrage mortel dans la Manche

Neuf passeurs, afghans pour la plupart, ont été condamnés lundi à Lille à sept et huit ans de prison pour un naufrage qui a coûté la vie à huit candidats à l’exil dans la Manche en décembre 2022.Trois des prévenus, dont un Afghan en fuite jugé par défaut et désigné par les autres comme le cerveau de toute l’organisation, ont été condamnés à huit ans de prison. Les six autres ont été condamnés à sept ans.Le tribunal est allé légèrement au-delà des peines demandées par le parquet, qui avait requis de six à huit ans d’emprisonnement.Ces peines ont été assorties d’amendes individuelles allant de 50.000 à 100.000 euros et d’une interdiction du territoire français pour chacun, à l’issue de leur détention.Les prévenus, sept Afghans et deux Kurdes irakiens, ont été jugés du 16 au 20 juin devant la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille pour “traite d’êtres humains”, “homicide involontaire”, “mise en danger d’autrui” ou encore “aide au séjour irrégulier”.Le tribunal les a condamnés en tenant compte de la “gravité des faits”, relevant que tous les prévenus ont continué leurs activités illégales après ce désastre.Ce naufrage est l’un des plus meurtriers survenu ces dernières années dans la Manche, après celui qui a fait 27 morts le 24 novembre 2021 au large de Calais, une affaire qui n’a pas encore été jugée. En septembre 2024, deux autres naufrages ont fait 20 morts au total.Dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, le bateau avait embarqué autour de 47 personnes, près de trois fois ce qu’il pouvait supporter.L’embarcation était partie d’Ambleteuse (Pas-de-Calais) malgré une mer très agitée et glaciale, et en dépit du fait que certains passagers avaient entendu une détonation, synonyme de crevaison, en gonflant le canot avant le départ.- “Extrêmement lucratif” -Me Dorothée Assaga défendait un Afghan de 21 ans condamné lundi à sept ans, qui a reconnu avoir convoyé des migrants depuis le camp de Loon-Plage près de Dunkerque. Il a affirmé avoir agi sous la menace et “aidé au passage” mais “son objectif premier, comme la plupart des prévenus, c’est de se rendre en Grande-Bretagne, puis finalement il s’est retrouvé dans cet engrenage”, a souligné son avocate.Il y a une “difficulté dans ce type de procédure, ce que j’appelle des procès de masse, (qui) consiste en réalité à tenir pour acquis un certain nombre de points qui pour la défense doivent être discutés”, a estimé Me Cherifa Benmouffok, l’avocate d’un Kurde irakien considéré comme le numéro trois du réseau, condamné à huit ans de prison.Deux frères afghans, considérés par la justice comme les financiers occultes du réseau, ont été condamnés à sept ans de prison et à 100.000 euros d’amende chacun.Le barreur du canot, un mineur sénégalais, a été condamné à neuf ans de prison en Grande-Bretagne, selon le parquet. Un dixième membre présumé du réseau, détenu en Belgique, sera jugé ultérieurement.Au procès, la procureure avait pointé un “trafic extrêmement lucratif”, avec un paiement moyen de 3.500 euros par passager, pour une place sur un bateau “complètement inadapté à la navigation en haute mer”.Après une ou deux heures de traversée, un boudin a commencé à se dégonfler et l’eau à entrer dans l’embarcation. Paniqués, les passagers ont fait ployer le fond du canot et tous se sont retrouvés à l’eau, certains sans gilet de sauvetage, dans une mer à 10-11°C.Quatre ont été portés disparus, quatre sont morts, dont un seul a été identifié, un Afghan.En outre, 39 personnes originaires d’Afghanistan, Inde ou Albanie ont été repêchées in extremis par les secours français et anglais.Les plupart des prévenus sont restés impassibles à l’énoncé de leur condamnation, dont ils ont pris connaissance via des interprètes. Ils ont dix jours pour faire appel.”On peut couper les têtes de réseaux de passage. Ça ne suffit pas”, a réagi auprès de l’AFP Charlotte Kwantes, une porte-parole d’Utopia 56, une association de soutien aux migrants appelée par des passagers la nuit du naufrage.Avec ce genre de procès, “l’attention est surdéployée sur les organisateurs de ces passages et se détourne des causes structurelles”, selon Mme Kwantes. Mais ces réseaux, ces drames “sont les symptômes des politiques migratoires et la gestion des frontières organisée par l’UE”. “Si les gouvernements ne souhaitent pas trouver de vraies solutions, il n’y a qu’à continuer comme cela”, a-t-elle encore estimé.