Droits de douane: la Chine ira “jusqu’au bout” face aux Etats-Unis

La Chine a promis mardi de combattre les droits de douane américains “jusqu’au bout” malgré la menace de Donald Trump de nouvelles surtaxes, les deux premières économies mondiales se disant prêtes à l’escalade malgré la déroute des marchés financiers.L’UE s’est vue elle opposer une fin de non recevoir par Donald Trump à sa proposition pour échapper aux droits de douane américains.L’administration américaine assure rester ouverte à la négociation et les Bourses asiatiques, sont pour la plupart reparties à la hausse mardi, reprenant leur souffle après plusieurs séances de plongeon à l’image du choc que représente pour l’économie mondiale l’offensive commerciale lancée par le président américain. Tokyo a ainsi cloturé en hausse de 6,02%. Mais les marchés mondiaux sont pour l’instant loin de compenser les milliers de milliards de dollars partis en fumée depuis “le jour de la libération” de mercredi dernier, quand Donald Trump a annoncé des droits de douane visant les importations de la plupart des pays dans le monde, en particulier en Europe et Asie.Les marchés restaient fébriles au lendemain d’une dégringolade généralisée lundi. Si les Bourses européennes étaient attendues en hausse à l’ouverture, que Hong Kong, Tokyo et Séoul remontaient un peu la pente, les indices reculaient en Indonésie, Vietnam, Thaïlande.Les risques liés à l’escalade d’une guerre commerciale tous azimuts persistent, Donald Trump reprochant à Pékin de ne “pas avoir pris en compte (son) avertissement (…) de ne pas répliquer”.Il a brandi la menace d’imposer dès mercredi des taxes additionnelles à hauteur de 50% sur les importations chinoises si Pékin persiste à vouloir appliquer des droits de douane supplémentaires de 34% aux produits américains.”La Chine n’acceptera jamais cela””, a déclaré un porte-parole du ministère du Commerce. “Si les Etats-Unis insistent dans cette voie, la Chine les combattra jusqu’au bout”, a-t-il ajouté, répétant cependant préférer un “dialogue” avec les États-Unis.Pékin refuse “la pression, les menaces et le chantage” américains, a ensuite dit un représentant du ministère des Affaires étrangères.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a déjà frappé les produits chinois d’une surtaxe additionnelle de 20%. Elle doit passer à 54% dès le 9 avril, avec les +34% annoncés la semaine dernière. Le dirigeant de Hong Kong John Lee a fustigé des droits de douane “irresponsables”.Lawrence Wong, le Premier ministre de Singapour, une place forte financière mondiale, s’est dit mardi “très déçu” par les Etats-Unis. “Un ami n’agit pas ainsi”, a-t-il dit, alors que son pays est soumis au seuil minimum de 10% de droits de douanes imposés par Washington au monde entier. Le Vietnam cherche lui à obtenir un report de l’application des droits de douane colossaux annoncés par Washington et a assuré vouloir acheter davantage de produits américains. Le gouvernement va “approcher et négocier avec la partie américaine pour parvenir à un accord bilatéral, visant une balance commerciale durable”, selon une déclaration publiée tard lundi soir.- Plus d’inflation, moins de croissance -Les analystes s’attendent à voir les économies tanguer sévèrement dans l’engrenage d’une guerre commerciale pouvant se traduire par des prix plus élevés, plus de chômage et moins de croissance.Donald Trump affirme que la première économie mondiale est “pillée” par le reste du monde, c’est pourquoi il a décidé de ce taux additionnel de 10% sur tous les produits importés aux États-Unis, entré en vigueur samedi avec quelques exceptions comme l’or et l’énergie.Il doit être relevé dès mercredi pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (à 20%) et le Vietnam (à 46%).L’UE, qui tente de faire taire les intérêts divergents de ses Etats membres quant à la réponse à lancer à Washington, a proposé lundi une exemption des droits de douane totale et réciproque pour les produits industriels, dont les voitures. “Non ce n’est pas suffisant”, a rétorqué Donald Trump, qui reproche régulièrement à l’Europe de ne pas acheter assez de biens industriels américains (alors que dans le secteur des services, les Etats-Unis sont excédentaires).- 70 pays -Son secrétaire au Trésor Scott Bessent a expliqué sur Fox News que les droits de douane annoncés le 2 avril servaient à placer les Etats-Unis en position de force. Il a assuré qu’une fois que des assurances seraient reçues des autres pays sur la manière dont ils comptent ouvrir davantage leurs marchés aux produits américains, “le président Trump sera prêt à négocier”.Il a précisé que “50, 60, peut être près de 70 pays” avaient contacté l’administration américaine pour discuter, relevant que le Japon aurait “la priorité” dans toute négociation en raison de la réaction rapide de Tokyo et de ses liens avec les Etats-Unis.Lawrence Wong a toutefois estimé que le taux de base de 10% “ne semble pas ouvert à la négociation”, et se veut “réaliste: une fois que les barrières commerciales sont élevées, il est très difficiles de les abattre”.

Trump announces direct nuclear talks with Iran

President Donald Trump said the United States was starting direct, high-level talks with Iran over its nuclear program on Saturday, in a shock announcement during a White House meeting with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu.Speaking Monday in the Oval Office, Trump said he was hopeful of reaching a deal with Tehran, but warned that the Islamic republic would be in “great danger” if the talks failed.Tehran confirmed discussions were set for Saturday in Oman, but stressed they were “indirect” talks.According to Iranian news agency Tasnim, Foreign Minister Abbas Araghchi will attend the talks, as will the top US envoy to the Middle East, Steve Witkoff.”It is as much an opportunity as it is a test,” Araghchi wrote on X. “The ball is in America’s court.”Netanyahu meanwhile said the United States and Israel were working on another deal to free hostages from war-torn Gaza, where a ceasefire between Israel and Iran’s ally Hamas has collapsed.”We’re dealing with the Iranians, we have a very big meeting on Saturday and we’re dealing with them directly,” Trump told reporters after a meeting that was meant to focus on Israel’s bid to avoid US tariffs.Trump did not say where the talks would take place, but insisted they would not involve surrogates and would be at “almost the highest level.”Trump’s stunning announcement came after Iran dismissed direct negotiations on a new deal to curb the country’s nuclear program, calling the idea pointless.The US president pulled out of the last deal in 2018, during his first presidency, and there has been widespread speculation that Israel, possibly with US help, might attack Iranian facilities if no new agreement is reached.Trump issued a stern warning to Tehran, however.”I think if the talks aren’t successful with Iran, I think Iran’s going to be in great danger, and I hate to say it, great danger, because they can’t have a nuclear weapon,” he said.Meanwhile officials said that Russia, China and Iran were due to hold consultations on the Iranian nuclear issue on Tuesday in Moscow.Trump’s revelation came as Netanyahu became the first foreign leader to personally plead for a reprieve from stinging US tariffs that have shaken the world.The Israeli premier pledged to eliminate the trade deficit between the two countries and also knock down trade “barriers.”His country moved to lift its last remaining tariffs on US imports ahead of the meeting.- Gaza talks -Netanyahu and Trump also discussed Gaza, where a short-lived, US-brokered truce between Israel and Hamas has collapsed.Netanyahu said new negotiations were in the works aimed at freeing more hostages taken by Hamas during its unprecedented October 7, 2023 attack on Israel, which ignited the war.”We’re working now on another deal that we hope will succeed, and we’re committed to getting all the hostages out,” he said.Trump also doubled down on his plan for the United States to “control” the Gaza Strip, which he described as a “great piece of real estate.” He initially announced that plan when Netanyahu last visited him in February.Earlier, Trump greeted Netanyahu outside the West Wing and pumped his fist, before the two leaders went inside for a meeting in the Oval Office.Their planned press conference was canceled at short notice without explanation — an unusual move. But they spoke to a smaller group of pool reporters at length in the Oval Office.The Israeli premier’s visit is his second to Washington since Trump’s return to power, and comes at short notice — just days after the president slapped a 17 percent tariff on Israel in his “Liberation Day” announcement last week.Trump refused to exempt the top beneficiary of US military aid from his global tariff salvo as he said Washington had a significant trade deficit with Israel.Netanyahu met with Commerce Secretary Howard Lutnick and Trade Representative Jamieson Greer on Sunday soon after his arrival, according to his office.The Israeli premier also met Trump’s envoy Witkoff on Monday.

Once-dying Mexican river delta slowly nursed back to life

In a drought-hit Mexican border region at the center of growing competition with the United States for water, conservationists are working to bring a once-dying river delta back to life.On a stretch of the Colorado River, which on the Mexican side of the frontier is mostly a dry riverbed, native cottonwood and willow trees have been planted in place of invasive shrubs.It is the fruit of two decades of work by environmentalists along the lower part of the river from the US-Mexican border to the upper estuary of the Gulf of California, also known as the Sea of Cortez.”If we give a little water and care to certain sections of the river, we can recover environments that had already been completely lost,” said Enrique Villegas, director of the Colorado River Delta program at the Sonoran Institute, a US-Mexican civil society group.The Colorado starts in the Rocky Mountains and winds its way through the southwestern United States, feeding cities and farmland along the way.By the time it crosses into Mexico most of its water has already been consumed.What is left is diverted to supply border cities like Tijuana and to irrigate agricultural land.It means Tijuana and nearby areas are at the mercy of how much snow falls in the Rockies, said Marco Antonio Samaniego, an expert at the Autonomous University of Baja California. “We don’t live off what rains in Tijuana. We live off what snows in those mountains,” he said, adding that several years of below-average precipitation had reduced reservoir levels in the United States.Growing competition for resources sparked a recent diplomatic row when the United States refused Mexico’s request for water due to shortfalls in sharing by its southern neighbor under a decades-old treaty.”The basis of all the problems,” Villegas said, is that “there is more water distributed among all the users of the Colorado River than actually exists.”- Wildlife returns -Over the years, dams and diversions reduced the river to a trickle and turned a delta that once teemed with birds and other wildlife into a dying ecosystem. So conservationists secured land as well as irrigation permits, cleared invasive shrubs and planted thousands of native trees.In 2014, water was allowed to surge down the Colorado River through a dam at the border for the first time in years to encourage the natural germination of native species.”After years of this type of work, we now have a forest of poplars and willows on 260 hectares (642 acres) on a stretch of the Colorado River. Fauna has returned. Many birds have returned,” Villegas said.The rejuvenation has also brought back another native — the beaver — a species that had largely disappeared from sight in the area, Villegas said.”On the one hand, it’s a biological indicator that if you give nature a habitat then it returns and begins to reproduce. But they’re also knocking down trees that we planted,” he said.At Laguna Grande, a lush oasis surrounded by dusty fields that is a centerpiece of the restoration project, coots and other birds swim contentedly in wetlands while herons startled by visitors clumsily take flight.Nearby, on land, underground hoses feed water to trees sprouting from the dusty ground.The Colorado River Delta is an important rest point for migratory birds including the yellow-breasted chat, vermilion flycatcher and endangered yellow-billed cuckoo, according to conservationists. The wetlands and forest of Laguna Grande contrast starkly with parched agricultural land nearby where farmers such as Cayetano Cisneros are facing increasingly tough conditions.”Years ago, we sowed maize, we sowed cotton, we sowed everything, and we didn’t suffer because of water,” the 72-year-old said on his dusty ranch.These days, “the Colorado River no longer carries water,” he said. “The environment is changing a lot.”If more of the delta and other such areas are to be nursed back to health, people must change their use of water, conservationists note.”We can all improve our awareness of water consumption,” Villegas said.”This drought is just a warning.”

Hong Kong firm did not uphold Panama Canal ports contract: Panama audit

The Hong Kong firm in charge of two key Panama Canal ports has flouted the terms of its contract, according to a Panamanian audit released Monday, as US and Chinese firms fight for business on the waterway after President Donald Trump threatened to seize it.The audit found “many breaches” of the concession awarded to a subsidiary of logistics giant CK Hutchison to operate the two ports, and concluded that Panama did not receive $1.2 billion it was owed under the contract.The subsidiary, called Panama Ports, benefited from many tax exemptions and also had irregularities in a previous audit that was used to justify an extension of the concession first awarded in 1997, said state comptroller Anel Flores.”This is a very delicate issue,” Flores told journalists, adding that he would file a complaint with prosecutors in the coming days over the unpaid concession fees.The release of the audit results came hours before US Defense Secretary Pete Hegseth arrived in Panama, which has come under strong pressure from Trump to reduce Chinese influence on the US-built canal.The United States has said it is a threat to its national security — and the region as a whole — for a Hong Kong company to operate ports at either end of the canal connecting the Atlantic and Pacific, through which five percent of all global shipping passes.Hegseth will meet Panamanian President Jose Raul Mulino on Tuesday and visit the canal, which opened in 1914.He will also participate in a security conference with Central American officials.Although the waterway has been under Panamanian control since 1999 under international treaties, Trump has threatened to take it back, by force if necessary, arguing that it is effectively controlled by Beijing.- Trump threats -Flores on Monday denied that the announcement of Panama Ports failing to honor the concession contract had anything to do with the Hegseth visit.”This is an autonomous act by Panama,” Flores said.However, some analysts had predicted that this audit would in fact purport to show irregularities, so that Panama could strip the Chinese company of the contract and thus appease the Trump administration.”It comes as a surprise to no one that the audit turns up alleged irregularities, since the idea was to have some kind of legal justification strong enough to cancel the concession,” Euclides Tapia, a professor of international relations, told AFP.The state comptroller’s office is an autonomous body that examines how government money is spent.It began the audit of Panama Ports in late January to determine if it was honoring the concession contract, after Trump threatened to take over the canal.Faced with the US president’s repeated threats, the Central American country in turn has put pressure on CK Hutchison to relinquish its control of the ports.In March, the firm announced an agreement to sell 43 ports in 23 countries — including its two on the interoceanic Panama Canal — to a group led by US giant asset manager BlackRock for $19 billion in cash.A furious Beijing has since announced an antitrust review of the deal, which likely prevented the parties from signing an agreement on April 2 as had been planned.The Panama Ports concession to operate Balboa port on the Pacific side of the canal and Cristobal port on the Atlantic side was renewed for another 25 years in 2021.

Election présidentielle anticipée le 3 juin en Corée du Sud

Une élection présidentielle anticipée aura lieu le 3 juin en Corée du Sud pour désigner le successeur de Yoon Suk Yeol, destitué après sa tentative ratée d’imposer la loi martiale en décembre.Le gouvernement “va choisir le 3 juin comme date pour la 21e élection présidentielle sud-coréenne”, a annoncé mardi le Premier ministre et président par intérim Han Duck-soo lors d’une réunion du gouvernement.Ce jour sera férié pour faciliter la participation au scrutin, a-t-il précisé.La Corée du Sud n’a plus de président titulaire depuis le 14 décembre, date à laquelle l’Assemblée nationale avait voté la destitution du conservateur Yoon Suk Yeol.Cette décision a été confirmée le 4 avril par la Cour constitutionnelle, ce qui a donné au gouvernement un délai de 60 jours pour organiser une présidentielle anticipée.M. Han a expliqué que la décision d’organiser le scrutin le 3 juin, le dernier jour possible, tient compte de “la nécessité d’assurer le bon déroulement des opérations électorales et de laisser suffisamment de temps aux partis politiques pour se préparer”.Il a demandé aux ministères et à la Commission électorale nationale de “se préparer minutieusement pour garantir une élection plus équitable et transparente que jamais, et qui puisse gagner la confiance du peuple”, après des mois de crise politique dans un pays polarisé à l’extrême.- Un seul tour -L’élection présidentielle en Corée du Sud ne compte qu’un seul tour. Le vainqueur prendra ses fonctions dès le lendemain, sans la période de transition de deux mois prévue pour une présidentielle ordinaire.La campagne électorale officielle se déroulera du 12 mai au 2 juin.Le grand favori du scrutin est Lee Jae-myung, le chef du Parti démocrate (centre-gauche) qui contrôle le Parlement.M. Lee, qui avait perdu d’un cheveu face à M. Yoon lors de l’élection de 2022, est crédité de 34% des voix, selon un sondage Gallup, malgré une série d’ennuis judiciaires.Le ministre du Travail Kim Moon-soo, du Parti du pouvoir au peuple (PPP) de M. Yoon, arrive pour le moment deuxième avec 9% d’intentions de vote.- L’opposition bien placée -Les experts estiment que Lee Jae-myung est désormais est bien placé pour l’emporter. “Avec une élection si proche, il est difficile de s’attendre à ce qu’un candidat issu d’un parti mis en accusation soit élu président”, a observé Lee Jun-han, professeur de politique à l’université nationale d’Incheon. “Les sondages actuels montrent que Lee Jae-myung bénéficie d’un taux de popularité élevé et qu’il est très probable qu’il remporte l’élection, car il semble qu’il n’ait pas d’adversaire digne de ce nom”, a-t-il ajouté.Vendredi, des millions de téléspectateurs sud-coréens avaient assisté en direct à la lecture du cinglant arrêt de la Cour constitutionnelle démettant Yoon Suk Yeol de ses fonctions pour avoir “violé les principes fondamentaux de l’Etat de droit et de la gouvernance démocratique”.Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, M. Yoon avait tenté d’imposer par surprise la loi martiale, envoyant l’armée bloquer le Parlement dominé par l’opposition. Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir afin de faire échouer ce coup de force qui a sidéré le pays.Yoon Suk Yeol a toujours soutenu que cette mesure était nécessaire pour repousser “les forces communistes nord-coréennes” et “éliminer les éléments hostiles à l’Etat”. Il s’est dit victime d’une “dictature parlementaire” de la part des députés qui torpillaient systématiquement tous les projets du gouvernement, y compris le budget de l’Etat.M. Yoon a également été mis en accusation pour “insurrection”, un crime passible de la peine de mort. Arrêté en janvier et placé en détention provisoire, il a été remis en liberté le 8 mars pour vice de procédure. Son procès pénal s’est ouvert en février à Séoul.Yoon Suk Yeol est le deuxième président à être destitué dans l’histoire de la Corée du Sud après Park Geun-hye en 2017.L’éviction de Mme Park avait déclenché des violences qui avaient fait quatre morts. A l’inverse, la destitution de M. Yoon n’a été suivie d’aucun incident majeur, grâce à un déploiement policier massif le jour du verdict.Depuis le début de la crise politique en décembre, la Corée du Sud a dû faire face à plusieurs autres situations de crise, dont une catastrophe aérienne et les incendies les plus meurtriers de son histoire. L’administration de Donald Trump vient en sus d’imposer à la Corée du Sud des droits de douane de 26% sur ses exportations vers les Etats-Unis, son principal allié.

Election présidentielle anticipée le 3 juin en Corée du Sud

Une élection présidentielle anticipée aura lieu le 3 juin en Corée du Sud pour désigner le successeur de Yoon Suk Yeol, destitué après sa tentative ratée d’imposer la loi martiale en décembre.Le gouvernement “va choisir le 3 juin comme date pour la 21e élection présidentielle sud-coréenne”, a annoncé mardi le Premier ministre et président par intérim Han Duck-soo lors d’une réunion du gouvernement.Ce jour sera férié pour faciliter la participation au scrutin, a-t-il précisé.La Corée du Sud n’a plus de président titulaire depuis le 14 décembre, date à laquelle l’Assemblée nationale avait voté la destitution du conservateur Yoon Suk Yeol.Cette décision a été confirmée le 4 avril par la Cour constitutionnelle, ce qui a donné au gouvernement un délai de 60 jours pour organiser une présidentielle anticipée.M. Han a expliqué que la décision d’organiser le scrutin le 3 juin, le dernier jour possible, tient compte de “la nécessité d’assurer le bon déroulement des opérations électorales et de laisser suffisamment de temps aux partis politiques pour se préparer”.Il a demandé aux ministères et à la Commission électorale nationale de “se préparer minutieusement pour garantir une élection plus équitable et transparente que jamais, et qui puisse gagner la confiance du peuple”, après des mois de crise politique dans un pays polarisé à l’extrême.- Un seul tour -L’élection présidentielle en Corée du Sud ne compte qu’un seul tour. Le vainqueur prendra ses fonctions dès le lendemain, sans la période de transition de deux mois prévue pour une présidentielle ordinaire.La campagne électorale officielle se déroulera du 12 mai au 2 juin.Le grand favori du scrutin est Lee Jae-myung, le chef du Parti démocrate (centre-gauche) qui contrôle le Parlement.M. Lee, qui avait perdu d’un cheveu face à M. Yoon lors de l’élection de 2022, est crédité de 34% des voix, selon un sondage Gallup, malgré une série d’ennuis judiciaires.Le ministre du Travail Kim Moon-soo, du Parti du pouvoir au peuple (PPP) de M. Yoon, arrive pour le moment deuxième avec 9% d’intentions de vote.- L’opposition bien placée -Les experts estiment que Lee Jae-myung est désormais est bien placé pour l’emporter. “Avec une élection si proche, il est difficile de s’attendre à ce qu’un candidat issu d’un parti mis en accusation soit élu président”, a observé Lee Jun-han, professeur de politique à l’université nationale d’Incheon. “Les sondages actuels montrent que Lee Jae-myung bénéficie d’un taux de popularité élevé et qu’il est très probable qu’il remporte l’élection, car il semble qu’il n’ait pas d’adversaire digne de ce nom”, a-t-il ajouté.Vendredi, des millions de téléspectateurs sud-coréens avaient assisté en direct à la lecture du cinglant arrêt de la Cour constitutionnelle démettant Yoon Suk Yeol de ses fonctions pour avoir “violé les principes fondamentaux de l’Etat de droit et de la gouvernance démocratique”.Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, M. Yoon avait tenté d’imposer par surprise la loi martiale, envoyant l’armée bloquer le Parlement dominé par l’opposition. Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir afin de faire échouer ce coup de force qui a sidéré le pays.Yoon Suk Yeol a toujours soutenu que cette mesure était nécessaire pour repousser “les forces communistes nord-coréennes” et “éliminer les éléments hostiles à l’Etat”. Il s’est dit victime d’une “dictature parlementaire” de la part des députés qui torpillaient systématiquement tous les projets du gouvernement, y compris le budget de l’Etat.M. Yoon a également été mis en accusation pour “insurrection”, un crime passible de la peine de mort. Arrêté en janvier et placé en détention provisoire, il a été remis en liberté le 8 mars pour vice de procédure. Son procès pénal s’est ouvert en février à Séoul.Yoon Suk Yeol est le deuxième président à être destitué dans l’histoire de la Corée du Sud après Park Geun-hye en 2017.L’éviction de Mme Park avait déclenché des violences qui avaient fait quatre morts. A l’inverse, la destitution de M. Yoon n’a été suivie d’aucun incident majeur, grâce à un déploiement policier massif le jour du verdict.Depuis le début de la crise politique en décembre, la Corée du Sud a dû faire face à plusieurs autres situations de crise, dont une catastrophe aérienne et les incendies les plus meurtriers de son histoire. L’administration de Donald Trump vient en sus d’imposer à la Corée du Sud des droits de douane de 26% sur ses exportations vers les Etats-Unis, son principal allié.

Foot: Maëlle Lakrar, l’héritière

Maëlle Lakrar est devenue un pilier de la défense de l’équipe de France au fil des mois profitant des absences répétées des taulières Griedge Mbock et Wendie Renard, à nouveau forfait mardi (19h00) face à la Norvège en Ligue des nations.Encore peu connue il y a trois ans, Lakrar devrait participer à 24 ans à l’Euro-2025: sa troisième grande compétition avec les Bleues en trois étés après les JO en août dernier et la Coupe du monde en 2023 en Australie où elle était titulaire en raison de l’absence de Griedge Mbock, blessée au genou. Au Mondial, elle avait marqué les esprits par sa sérénité, sa polyvalence et sa solidité dans les duels, alors qu’elle avait très peu joué avec le maillot tricolore jusque-là.Avec sa signature au Real Madrid l’été dernier, l’ancienne joueuse de Montpellier, a franchi un cap physique et a basculé dans une autre dimension en disputant la Ligue des champions pour la première fois de sa carrière.  “J’enchaine beaucoup avec le Real Madrid. Neuf matches en un mois, ça me permet de rester dans un rythme constant et de progresser. Avec Arsenal en Ligue des champions et le Barça, ce sont des gros matches à jouer dans une carrière”, a-t-elle expliqué auprès de l’AFP, après l’élimination en quart de finale de C1 face aux Gunners.Accueillie par les Françaises Sandie Toletti et Naomie Feller, elle s’est adaptée facilement au jeu espagnol: “je suis sortie de ma zone de confort en quittant Montpellier mais cela a été un tremplin pour moi”, a poursuivi Lakrar, appréciant les entrainements à Madrid où “on fait énormément de jeu”.Vendredi encore, celle qui peut évoluer dans l’axe ou dans le couloir droit a joué 90 minutes avec les Bleues lors du succès en Suisse en Ligue des nations (2-0) et devrait de nouveau être alignée mardi en Norvège pour suppléer Wendie Renard, absente en raison d’un “coup au pied”. – “Monte en puissance” -A St Gall, Griedge Mbock et Lakrar “ont bien pris le relais de Wendie, elles ont été des patronnes sur le terrain”, a commenté la latérale Selma Bacha.Contrairement à la Lyonnaise, Lakrar a pris un peu plus de temps pour s’imposer en équipe de France A, devancée par des joueuses rodées et plus anciennes. Mais, elle a été rapidement indispensable sous les ordres d’Hervé Renard, devant Estelle Cascarino et parfois Elisa De Almeida, d’autres candidates à ces postes.”C’est un très bon binôme, à la fois avec l’expérience de Griedge et Maëlle qui monte en puissance avec son club et qui acquiert de l’expérience”, a également déclaré le sélectionneur, Laurent Bonadei.Selon lui, Lakrar “devient de plus en plus habile dans les duels, elle a répondu présente physiquement”. Le résultat d’une prise de masse musculaire depuis son arrivée à Madrid: “c’est ce qu’on m’a demandé de travailler, c’était ancré dans ma tête, je suis sur la bonne voie”, a détaillé la défenseuse. Avec la retraite internationale qui s’approche pour la capitaine Renard (34 ans), l’avenir de l’ancienne défenseuse du MHSC semble tracé en équipe de France, surtout que la N.2 a montré en plus de sa palette défensive, un jeu de tête offensif, qui rappelle celui de la Martiniquaise. 

C1: le Real Madrid, nouveau défi majuscule pour Arteta et Arsenal

La venue du grand Real Madrid mardi (21h00), en quarts de finale de Ligue des champions, illustre les progrès accomplis par Arsenal sous Mikel Arteta, entraîneur passionné et adoré des supporters, semeur d’espoir et d’ambition dans un club qui n’en avait plus beaucoup.La nomination en décembre 2019 de l’ex-adjoint de Pep Guardiola à Manchester City, propulsé entraîneur principal à 37 ans, avait fait lever quelques sourcils. Pari osé ou désespéré?, se demandent alors les observateurs.D’emblée, il a placé la barre très haute: “il faut se battre pour les trophées et être en Europe. Le reste n’est pas suffisant”.En cinq saisons et demie, Arteta n’a ramené qu’un titre majeur – la Coupe d’Angleterre en 2020 – mais il a replacé Arsenal parmi les cadors du royaume et de l’Europe.De retour en Ligue des champions la saison dernière, après sept ans d’absence, les “Gunners” n’ont été battus qu’en quarts de finale par le Bayern Munich. A domicile, ils sont invaincus depuis deux ans dans la compétition-reine avant la venue du Real Madrid, mardi en quarts aller.”C’est l’endroit où nous voulons être, celui où Arsenal doit être constamment”, a appuyé l’entraîneur de 43 ans, lundi. Contre les tenants du titre, il faudra être “vraiment hyper convaincus que nous sommes prêts à gagner et à les battre. C’est l’état d’esprit que je veux”.- “Beaucoup de négativité” -Les supporters l’adorent et lui montrent bien, en déployant avant chaque match une bannière “Vamos” (Allez, en espagnol) montrant l’Espagnol, poings serrés, et en s’époumonant sur le chant qui lui est dédié, “We’ve got Super Mik Arteta” (Nous avons Super Mik Arteta, en anglais).Le jeune entraîneur, souvent bouillant sur le bord du terrain, a su ranimer un stade sans grande âme. A son initiative, le club s’est doté d’un hymne qu’il diffuse avant le coup d’envoi, le poignant “The Angel (North London Forever)” de Louis Dunford, chanteur local fan d’Arsenal.”Le stade est complètement transformé”, s’est d’ailleurs félicité Arteta en décembre dans un entretien diffusé par le club pour le cinquième anniversaire de sa nomination.Au départ, “il y avait cette cassure et cette distance, un manque de conviction et beaucoup de négativité”, a-t-il décrit, mais la “joie” est revenue et le club a retrouvé le “plus haut niveau”.L’ancien milieu défensif d’Arsenal (de 2011 à 2016), formé au FC Barcelone, avait hérité d’une équipe sans identité de jeu claire, ni grande force de caractère, dixième de Premier League après 17 journées.Sous sa direction, les “Gunners” ont terminé cinquièmes pour sa première saison complète, puis deuxièmes à deux reprises derrière Manchester City: avec cinq points de moins en 2022-23, puis deux seulement en 2023-24 après avoir empilé 28 victoires et 91 buts, deux records du club.En comptant l’actuelle saison (deuxième à sept journées de la fin), Arsenal est l’équipe qui a remporté le plus de points (235 en 107 matches) en Premier League depuis le début de l’exercice 2022-2023, devant Man City (232) et Liverpool (222).- Arme fatale -Arteta est tombé dans la marmite d’entraîneur au côté du meilleur, Pep Guardiola, qui l’a pris sous son aile juste après sa fin de carrière.De Manchester, il a rapporté de l’expérience, des idées et un homme: Nicolas Jover, spécialiste des coups de pied arrêtés (“cpa”), devenu son précieux adjoint dans le nord de Londres.Le club au canon a érigé l’art des corners et coups francs en arme fatale, et cela tombe bien au moment d’affronter le Real Madrid.Les champions d’Europe espagnols ont certes beaucoup de talents devant (Vinicius, Rodrygo et Mbappé), mais ils encaissent beaucoup trop de buts derrière, notamment sur les “cpa” où ils sont en déficit de taille avec Lucas Vazquez et Fran Garcia.La “Maison blanche” a des fondations bien trop poreuses actuellement, comme en attestent ses 14 buts encaissés sur les 8 derniers matches.Heureusement pour elle, Arsenal est privé de deux grandes munitions face au but dans l’exercice, le défenseur Gabriel et l’attaquant Kai Havertz, tous deux fauchés par des blessures.Mais le Real doit aussi faire sans plusieurs joueurs absents sur blessure (Carvajal, Militao, Mendy…) ou suspension (Tchouaméni).