Mauritanie: grève très suivie et manifestation à Nouakchott contre “le génocide à Gaza”

Des milliers de personnes ont manifesté lundi devant l’ambassade des Etats-Unis à Nouakchott, en parallèle d’une grève largement suivie, pour dénoncer “le génocide à Gaza” à l’appel d’un collectif de syndicats, a constaté un journaliste de l’AFP. Quelque 3.000 manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade américaine, située dans un quartier résidentiel dans la partie nord de Nouakchott, arborant des drapeaux palestiniens et scandant des slogans hostiles aux USA et Israël, selon un journaliste de l’AFP. Le sit-in a été encadré sans incident par les forces de l’ordre. Ce collectif, récemment créé et regroupant notamment des syndicats d’enseignants et d’étudiants, des opérateurs économiques, des professionnels de la santé et le barreau mauritanien, avait appelé en même temps à une journée de grève pour soutenir les Palestiniens.L’Université de Nouakchott et plusieurs instituts et écoles sont restés fermés lundi à la suite de ce mot d’ordre, et la majorité des commerces n’ont pas ouvert dans le principal marché de la capitale.Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars son offensive, affirmant vouloir contraindre le Hamas à rendre les otages qu’il détient encore. L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée. En représailles, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 50.752 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Selon ce ministère, près de 1.400 Palestiniens ont été tués depuis la rupture de la trêve.

“On perd tous de l’argent”: à Hong Kong, les investisseurs paient cher la guerre commerciale sino-américaine

“On perd tous de l’argent”: les petits investisseurs de Hong Kong ont été ébranlés lundi par les hausses de droits de douane décidées par le président américain Donald Trump et les représailles de Pékin, qui ont fait subir à la Bourse locale sa pire journée en près de trois décennies. L’indice de référence Hang Seng a clôturé en baisse de 13,22% – sa plus forte chute depuis 1997 en pleine crise financière asiatique. Un recul encore plus important que ceux enregistrés sur les autres places asiatiques (-9,7% à Taïwan, -9,66% à Shenzhen, -7,8% à Tokyo, -7,34% à Shanghai ou -5,6% à Séoul).Dans une maison de courtage du quartier financier de Hong Kong, où plus d’une douzaine d’investisseurs âgés regardent les chiffres clignoter en rouge sur les écrans d’ordinateur, l’ambiance est morose. Hong Kong occupe le premier rang mondial en termes de participation des investisseurs individuels. Selon une étude de 2023, 48% des personnes interrogées ont détenu ou négocié des actions au cours de l’année précédente.Une nonagénaire prénommée Tam lance qu’elle “déteste” Trump. “Il m’a coûté 200.000 dollars hongkongais (environ 23.000 euros)”, s’insurge-t-elle. “Il est insensé, il dit une chose et change d’avis quelques minutes plus tard… Comment quelqu’un qui occupe une position aussi élevée peut-il agir de la sorte?”Aucun des 83 titres composant l’indice Hang Seng n’a échappé aux pertes lundi.Parmi les plus grosses chutes figurent Lenovo Group (-23%) et Alibaba Group (-18%). Donald Trump “ne veut pas lâcher prise, il est en train de semer la pagaille”, fustige un autre retraité prénommé Lee. “Autour de moi, on perd tous de l’argent”.Le centre financier chinois a repris les échanges lundi après une pause de trois jours, ce qui a aggravé la baisse, selon Stanley Chik, expert chez Bright Smart Securities.- Approche attentiste -“A la Bourse de Hong Kong, il est rare de voir des pertes généralisées d’une telle ampleur”, explique M. Chik à l’AFP, tout en précisant qu’elles sont comparables à la réaction des marchés américains.La place boursière de Hong Kong avait plutôt bien manÅ“uvré vis-à-vis des annonces venues des États-Unis depuis l’entrée en fonction de Donald Trump en janvier, mais la déroute de lundi a effacé les gains de l’indice Hang Seng du premier trimestre. Les investisseurs locaux ont adopté une approche attentiste pendant des semaines alors que Trump finalisait ses politiques commerciales, déclare M. Chik, en soulignant que l’humeur n’est néanmoins pas encore au “désespoir”. Un homme de 35 ans, Tsang, explique que la valeur de ses investissements à long terme a diminué d’environ 12.900 dollars (11.740 euros) lundi, mais qu’il n’envisage pas encore de les vendre.”Je ne m’attendais pas à ce que la situation se dégrade autant”, confie cependant cet employé d’une banque commerciale. “Les actions chinoises pourraient être plus résistantes”, estime-t-il. Mais “dans ce genre de conflit (entre la Chine et les États-Unis, ndlr), il est difficile de dire qui souffrira le plus”. L’avocat Ray Chan, 30 ans, fait partie des gagnants de la chute de la Bourse lundi, car il a eu le nez creux en vendant toutes ses actions disponibles à Hong Kong et aux États-Unis il y a deux semaines, ce qui lui a permis de réaliser des gains à sept chiffres. “Nous entrons clairement dans un marché en baisse mais je m’y suis préparé”, explique M. Chan à l’AFP. “Quand (Trump) a dit qu’il y aurait des (hausses de) droits de douane le 2 avril, j’ai deviné que le vent allait tourner”.Compte tenu de la situation, il attendra “au moins un an” avant de retourner tenter sa chance en Bourse.

“On perd tous de l’argent”: à Hong Kong, les investisseurs paient cher la guerre commerciale sino-américaine

“On perd tous de l’argent”: les petits investisseurs de Hong Kong ont été ébranlés lundi par les hausses de droits de douane décidées par le président américain Donald Trump et les représailles de Pékin, qui ont fait subir à la Bourse locale sa pire journée en près de trois décennies. L’indice de référence Hang Seng a clôturé en baisse de 13,22% – sa plus forte chute depuis 1997 en pleine crise financière asiatique. Un recul encore plus important que ceux enregistrés sur les autres places asiatiques (-9,7% à Taïwan, -9,66% à Shenzhen, -7,8% à Tokyo, -7,34% à Shanghai ou -5,6% à Séoul).Dans une maison de courtage du quartier financier de Hong Kong, où plus d’une douzaine d’investisseurs âgés regardent les chiffres clignoter en rouge sur les écrans d’ordinateur, l’ambiance est morose. Hong Kong occupe le premier rang mondial en termes de participation des investisseurs individuels. Selon une étude de 2023, 48% des personnes interrogées ont détenu ou négocié des actions au cours de l’année précédente.Une nonagénaire prénommée Tam lance qu’elle “déteste” Trump. “Il m’a coûté 200.000 dollars hongkongais (environ 23.000 euros)”, s’insurge-t-elle. “Il est insensé, il dit une chose et change d’avis quelques minutes plus tard… Comment quelqu’un qui occupe une position aussi élevée peut-il agir de la sorte?”Aucun des 83 titres composant l’indice Hang Seng n’a échappé aux pertes lundi.Parmi les plus grosses chutes figurent Lenovo Group (-23%) et Alibaba Group (-18%). Donald Trump “ne veut pas lâcher prise, il est en train de semer la pagaille”, fustige un autre retraité prénommé Lee. “Autour de moi, on perd tous de l’argent”.Le centre financier chinois a repris les échanges lundi après une pause de trois jours, ce qui a aggravé la baisse, selon Stanley Chik, expert chez Bright Smart Securities.- Approche attentiste -“A la Bourse de Hong Kong, il est rare de voir des pertes généralisées d’une telle ampleur”, explique M. Chik à l’AFP, tout en précisant qu’elles sont comparables à la réaction des marchés américains.La place boursière de Hong Kong avait plutôt bien manÅ“uvré vis-à-vis des annonces venues des États-Unis depuis l’entrée en fonction de Donald Trump en janvier, mais la déroute de lundi a effacé les gains de l’indice Hang Seng du premier trimestre. Les investisseurs locaux ont adopté une approche attentiste pendant des semaines alors que Trump finalisait ses politiques commerciales, déclare M. Chik, en soulignant que l’humeur n’est néanmoins pas encore au “désespoir”. Un homme de 35 ans, Tsang, explique que la valeur de ses investissements à long terme a diminué d’environ 12.900 dollars (11.740 euros) lundi, mais qu’il n’envisage pas encore de les vendre.”Je ne m’attendais pas à ce que la situation se dégrade autant”, confie cependant cet employé d’une banque commerciale. “Les actions chinoises pourraient être plus résistantes”, estime-t-il. Mais “dans ce genre de conflit (entre la Chine et les États-Unis, ndlr), il est difficile de dire qui souffrira le plus”. L’avocat Ray Chan, 30 ans, fait partie des gagnants de la chute de la Bourse lundi, car il a eu le nez creux en vendant toutes ses actions disponibles à Hong Kong et aux États-Unis il y a deux semaines, ce qui lui a permis de réaliser des gains à sept chiffres. “Nous entrons clairement dans un marché en baisse mais je m’y suis préparé”, explique M. Chan à l’AFP. “Quand (Trump) a dit qu’il y aurait des (hausses de) droits de douane le 2 avril, j’ai deviné que le vent allait tourner”.Compte tenu de la situation, il attendra “au moins un an” avant de retourner tenter sa chance en Bourse.

C1: Luis Enrique, la 100e rugissante sur le banc du PSG

L’entraîneur Luis Enrique traverse une période radieuse au moment de s’asseoir sur le banc du Paris SG pour la 100e fois, mercredi (21H00) au Parc des Princes pour le quart de finale aller de Ligue des champions contre Aston Villa.D’abord le staff, puis les joueurs, se sont employés à porter en triomphe un Luis Enrique hilare, samedi au coup de sifflet final de la victoire du titre en Ligue 1 contre Angers (1-0)… Ils ne s’y trompaient pas: le coach est le grand artisan des résultats du club cette saison.Kylian Mbappé parti au Real Madrid, les observateurs s’interrogeaient sur la capacité du PSG à combler un vide de quarante buts par saison… L’inefficacité face au but de la première partie de saison en Ligue des champions a semblé donner corps à ces doutes. Luis Enrique apparaissait alors frustré et grinçant en conférence de presse, réduisant ce manque de réalisme à de la malchance.Mais c’était avant la période de rêve vécue par le club depuis décembre: une pluie de victoires et de buts marqués par une large panoplie de joueurs, une domination dans le jeu, deux grandes confrontations contre Manchester City (4-2) et Liverpool (0-1, 1-0 qualification aux tirs aux buts à Anfield), l’invincibilité en championnat…Des résultats qui ont détendu l’entraîneur, devenu souriant et taquin. Comparée à l’an dernier, “cette saison est clairement meilleure, pas seulement statistiquement, mais aussi grâce à la capacité que l’équipe a de renverser les situations”, “quand elle a été dos au mur” en première phase de Ligue des champions, souligne Luis Enrique.- “Grand moment” -On sent aussi le coach enivré par la profondeur avec laquelle ses idées de jeu si particulières ont pénétré ses joueurs. Possession à tout prix, pressing frénétique, étirement de la défense adverse… Ce PSG n’a plus rien à voir avec celui de Christophe Galtier, articulé autour des stars Messi-Neymar-Mbappé. “Voir l’équipe jouer collectivement et savoir attaquer et défendre tous ensemble, ce n’était pas une utopie”, se réjouit Luis Enrique. “C’est un grand moment pour moi mais il reste les deux derniers mois de compétition et ils sont cruciaux”.Car se relâcher n’est pas le genre de l’intransigeant Espagnol. Lorsqu’un joueur enchaîne les belles performances, il se charge de le ramener sur terre, à l’entraînement ou indirectement en conférence de presse. A l’inverse, il ne trahira jamais devant les médias sa déception sur un joueur défaillant, comme lorsqu’il a dit avoir “toute sa confiance” en Lucas Beraldo, pas toujours très fiable en défense.”Le coach est toujours derrière nous, qu’on gagne ou que l’on perde, pour chercher des choses à améliorer”, explique le capitaine Marquinhos, qui a pu comparer les nombreux coaches qui se sont succédé depuis son arrivée au club en 2013.- “Le boss” -“Il n’est pas usant, il est derrière nous, on a confiance en lui”, témoigne le jeune ailier Bradley Barcola, devenu co-meilleur passeur de France sous les ordres de Luis Enrique (9). “On a énormément de liberté, on a des consignes mais ce qu’il nous dit le plus c’est d’avoir la liberté de bouger partout, de prendre l’espace”.”Il essaie toujours de dire les choses de manière positive. Il nous parle en permanence, surtout des détails qui sont importants”, rapporte aussi Willian Pacho, arrivé l’été dernier.”C’est lui le boss, on suit ses idées”, résume le défenseur international français Lucas Hernandez.Adulé par les supporters, prolongé jusqu’en 2027, “Lucho”, qui a longtemps logé au Campus PSG avant de trouver un appartement, fait désormais partie des murs. Au point que, revenant d’Espagne lors de la dernière trêve internationale à la mi-mars, il a regretté avec humour ne pas être resté à Paris “où il a fait bien plus beau”.D’ailleurs, “il s’exprime de plus en plus en français”, note une source au sein du club, qui, loin de l’image rugueuse renvoyée à l’extérieur, loue “quelqu’un de chaleureux qui fédère autour de lui”.Mercredi, Luis Enrique retrouvera sur le banc d’Aston Villa un autre entraîneur aux idées bien précises, l’ancien coach parisien Unai Emery. Il l’avait croisé pour deux soirées légendaires: au cinglant 4-0 infligé par le PSG à l’aller, le Barça de Luis Enrique avait répondu par la fameuse “remontada” (6-1), le 8 mars 2017.

Troisième jour de forte chute pour les Bourses européennes

Les Bourses européennes ont fortement chuté lundi en clôture, pour la troisième journée consécutive, inquiètes des conséquences que les droits de douane imposés par Donald Trump sur les produits importés aux Etats-Unis auront sur la croissance mondiale.Après avoir déjà dévissé jeudi puis vendredi, les indices boursiers du continent ont continué leur mouvement: Paris a dégringolé lundi de 4,78%, Londres de 4,38%, Francfort de 4,13% et Milan de 5,18%.

Troisième jour de forte chute pour les Bourses européennes

Les Bourses européennes ont fortement chuté lundi en clôture, pour la troisième journée consécutive, inquiètes des conséquences que les droits de douane imposés par Donald Trump sur les produits importés aux Etats-Unis auront sur la croissance mondiale.Après avoir déjà dévissé jeudi puis vendredi, les indices boursiers du continent ont continué leur mouvement: Paris a dégringolé lundi de 4,78%, Londres de 4,38%, Francfort de 4,13% et Milan de 5,18%.

Au Pakistan, des glaciers artificiels pour alimenter les vallées en eau

Ils vivent au pied de montagnes blanchies par le gel toute l’année et pourtant ils manquent d’eau. Les habitants du nord pakistanais ont trouvé la solution à ce paradoxe, aggravé par le changement climatique, en fabriquant leurs propres réservoirs gelés. Dans le Gilgit-Baltistan, où culmine le K2, deuxième sommet du monde après l’Everest, les rivières coulent rarement.A cette altitude, la pluie est rare, et la fonte des glaciers ne les alimentent qu’en été. Le reste de l’année, la neige -avant abondante- pourvoyait aux besoins mais les effets du changement climatique ont drastiquement réduit sa quantité.Pour irriguer malgré tout leurs vergers de pommes et d’abricots, à 2.600 mètres d’altitude, les agriculteurs de cette vallée de Skardu ont cherché des idées sur internet.”On a découvert les glaciers artificiels sur YouTube”, raconte à l’AFP Ghulam Haider Hashmi. “On a regardé les vidéos de Sonam Wangchuk”, défenseur de l’environnement dans le Ladakh indien, à moins de 200 kilomètres de là.Cet ingénieur a développé il y a une dizaine d’années une technique pour former ces hauts tas de glace dont la forme rappelle les temples bouddhistes, les “stupas” comme on les appelle en Inde.- Sècheresse et neige fondue -Pour créer un “stupa de glace”, il faut amener l’eau vers les villages en contrebas. Puis, la garder dans des tuyaux. Et, enfin, “la propulser pour qu’elle gèle en l’air quand les températures sont négatives et créer ainsi des tours de glace”, explique Zakir Hussain Zakir, professeur à l’Université du Baltistan.Le Gilgit-Baltistan compte 13.000 glaciers –soit plus qu’aucun autre pays sur terre en dehors des terres polaires.Mais, au printemps, l’eau qui dévale vers les villages “vient principalement de la fonte des neiges”, explique à l’AFP Sher Muhammad, chercheur au Centre international pour un développement intégré en montagne (Icimod).La neige fondue “contribue six à sept fois plus au flux hydrique annuel que la fonte des glaciers, mais ces dernières années ont été plutôt sèches”, poursuit ce spécialiste de l’impact du changement climatique dans la chaîne montagneuse Hindu Kush-Himalaya, qui va de l’Afghanistan à la Birmanie.C’est pour lutter contre cette “sècheresse” que les premiers stupas de glace sont apparus en 2018 au Gilgit-Baltistan.Aujourd’hui, plus de 20 villages en fabriquent chaque hiver et “plus de 16.000 habitants ont accès à de l’eau sans avoir eu besoin de construire de réservoirs ou de citernes”, se félicite Rashid-ud-Din, responsable provincial de GLOF-2, un plan de l’ONU et du Pakistan pour atténuer les effets du changement climatique.Dans le village de Hussain Abad, cette année, huit stupas ont été fabriqués, soient environ 20 millions de litres d’eau emprisonnés dans la glace, rapporte Mohammed Raza, agriculteur.Depuis que ces réservoirs à ciel ouvert sont apparus sur les pentes du Karakoram, assure-t-il, “nous n’avons plus de pénurie d’eau pendant les semailles”.”Avant, on devait attendre que les glaciers fondent en juin pour avoir de l’eau, les stupas ont sauvé nos champs”, assure Ali Kazim, lui aussi agriculteur dans la vallée.- Saison agricole supplémentaire -Avant les stupas, surtout, “on plantait nos semailles en mai”, raconte Bachir Ahmed, 26 ans. Et “on avait une seule saison agricole alors que maintenant on peut planter deux ou trois fois” dans l’année.Un enthousiasme que le chercheur Sher Muhammad nuance: “avec des températures plus basses, il fallait planter plus tard dans l’année. Maintenant que les températures remontent plus tôt, les agricultureurs plantent plus tôt, mais cela affecte forcément la qualité” des récoltes, prévient-il.Déjà, les scientifiques alertent sur le fait qu’au Pakistan, l’augmentation de la température est deux fois plus rapide que la moyenne mondiale.A travers le monde, les glaciers fondent. Et malgré l’exceptionnelle résistance des bancs de glace du Karakoram, le risque d’inondations subites et de diminution des réserves en eau est réel sur le long terme.La question de l’eau est particulièrement sensible dans le pays, le 15è le plus en pénurie hydrique au monde, selon l’ONU.Ses 240 millions d’habitants vivent sur un territoire à 80% aride ou semi-aride et dépendent pour plus des trois-quarts de leur eau de fleuves et de rivières prenant leur source dans les pays voisins.”Face au changement climatique, il n’y a ni riches ni pauvres, ni urbains ni ruraux, c’est le monde entier qui est devenu vulnérable”, lance Yassir Parvi, 24 ans.”Dans notre village, on a décidé de tenter notre chance avec les stupas de glace”, poursuit ce cultivateur de pommes de terre, de blé et d’orge.