Trump essaie à nouveau de faire plier Harvard

La Maison Blanche, décidée à faire plier Harvard, entend mettre fin à tous les contrats passés avec la prestigieuse université, dont le montant atteint, selon la presse, 100 millions de dollars.L’exécutif a envoyé “une lettre aux agences fédérales leur demandant d’identifier les contrats passés avec Harvard, et de dire s’ils peuvent être annulés ou redirigés ailleurs”, a indiqué mardi un haut responsable américain, confirmant des informations données par les médias américains.Le président Donald Trump a lancé une violente offensive contre Harvard, qui refuse de lui donner un droit de regard sur les admissions d’étudiants et les recrutements de professeurs.Lundi, il avait affirmé qu’il “gagnerait” ce duel avec l’université sans doute la plus célèbre du monde, à laquelle il veut notamment interdire de recevoir des étudiants étrangers.Jeudi, la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, avait annoncé le retrait de la certification SEVIS (Student and Exchange Visitor) de Harvard, mais un juge fédéral a rapidement suspendu la mesure.Le milliardaire républicain, décidé à imposer son idéologie nationaliste et conservatrice au monde de l’enseignement, de la recherche et de la culture, multiplie par ailleurs les messages colériques contre Harvard sur sa plateforme Truth Social.L’exécutif américain accuse l’institution, située à Cambridge dans l’Etat du Massachusetts (nord-est), de laisser prospérer l’antisémitisme sur son campus et de propager des idéologies progressistes, dites “woke”.Ce terme est utilisé de manière péjorative par les conservateurs pour désigner des politiques de promotion de la diversité ainsi que des courants de recherche universitaire sur le genre ou les discriminations raciales.- “Rester fermes” -Le gouvernement Trump reproche aussi à Harvard d’avoir des liens avec le Parti communiste chinois.”Je ne sais pas exactement quelles sont les motivations (du gouvernement), mais je sais que certaines personnes sont engagées dans une bataille culturelle”, a dit le président d’Harvard, Alan Garber, dans un entretien diffusé mardi par la radio publique NPR, appelant toutes les universités américaines à “rester fermes” face à l’offensive gouvernementale.Le gouvernement fédéral a déjà supprimé plus de deux milliards de dollars de subventions pour l’université, ce qui a mis un coup d’arrêt à certains programmes de recherche.Harvard est classée parmi les meilleures universités au monde et, selon ses services, a formé 162 prix Nobel. Elle accueille cette année quelque 6.700 “étudiants internationaux”, soit 27% du total. L’université, qui facture des frais de scolarité annuels se comptant en dizaines de milliers de dollars par an, est la plus riche des États-Unis, avec un fonds de dotation évalué à 53,2 milliards de dollars en 2024.

Emplois : près de 400 plans sociaux depuis septembre 2023, selon un nouveau décompte de la CGT

“Il y a urgence à agir” : 381 plans sociaux ont été recensés dans différents secteurs de l’économie tels que l’industrie ou le commerce, entre septembre 2023 et mai 2025, selon un nouveau décompte présenté mardi par la numéro un de la CGT, Sophie Binet.Au total, entre 157.903 et 244.655 emplois, directs ou indirects, sont supprimés ou menacés depuis 2023, selon la dernière enquête de terrain menée par la deuxième centrale syndicale, qui avait décompté fin novembre, près de 250 plans de licenciement en cours.”Le patronat et le gouvernement font clairement, systématiquement, le choix du chômage”, a déploré Sophie Binet lors d’une conférence de presse.”Derrière ces chiffres, c’est toujours la même histoire. C’est des territoires dévastés, des familles brisées et des pertes de savoir-faire clés pour notre pays”, a-t-elle rappelé.La métallurgie, l’automobile, les industries chimiques et le commerce sont des filières particulièrement touchées.”On a une désindustrialisation organisée par le patronat et les gouvernements successifs”, a affirmé Frédéric Sanchez, secrétaire général de la fédération CGT de la métallurgie.La CGT demande depuis plusieurs mois un “moratoire sur les licenciements”, “l’obligation de réelle de recherche de repreneurs” et “le conditionnement des aides publiques à un avis conforme du CSE de façon à ce que les salariés puissent bloquer les entreprises qui se gavent d’aides publiques tout en licenciant”, a rappelé Sophie Binet.”On demande à ce qu’une entreprise qui touche des aides publiques soit interdite de mettre en place des plans sociaux dans les années qui suivent l’attribution de ces fonds”, a ajouté Elodie Ferrier, secrétaire fédérale de la fédération commerce et services de la CGT.Emblème d’une industrie touchée de plein fouet: ArcelorMittal, qui a annoncé récemment la suppression de 600 postes en France. Interrogé par la leader de la CGT mi-mai sur TF1, le président de la République a écarté l’idée de “nationaliser ArcelorMittal”, comme le demandent des syndicats, des salariés et la gauche.

Emplois : près de 400 plans sociaux depuis septembre 2023, selon un nouveau décompte de la CGT

“Il y a urgence à agir” : 381 plans sociaux ont été recensés dans différents secteurs de l’économie tels que l’industrie ou le commerce, entre septembre 2023 et mai 2025, selon un nouveau décompte présenté mardi par la numéro un de la CGT, Sophie Binet.Au total, entre 157.903 et 244.655 emplois, directs ou indirects, sont supprimés ou menacés depuis 2023, selon la dernière enquête de terrain menée par la deuxième centrale syndicale, qui avait décompté fin novembre, près de 250 plans de licenciement en cours.”Le patronat et le gouvernement font clairement, systématiquement, le choix du chômage”, a déploré Sophie Binet lors d’une conférence de presse.”Derrière ces chiffres, c’est toujours la même histoire. C’est des territoires dévastés, des familles brisées et des pertes de savoir-faire clés pour notre pays”, a-t-elle rappelé.La métallurgie, l’automobile, les industries chimiques et le commerce sont des filières particulièrement touchées.”On a une désindustrialisation organisée par le patronat et les gouvernements successifs”, a affirmé Frédéric Sanchez, secrétaire général de la fédération CGT de la métallurgie.La CGT demande depuis plusieurs mois un “moratoire sur les licenciements”, “l’obligation de réelle de recherche de repreneurs” et “le conditionnement des aides publiques à un avis conforme du CSE de façon à ce que les salariés puissent bloquer les entreprises qui se gavent d’aides publiques tout en licenciant”, a rappelé Sophie Binet.”On demande à ce qu’une entreprise qui touche des aides publiques soit interdite de mettre en place des plans sociaux dans les années qui suivent l’attribution de ces fonds”, a ajouté Elodie Ferrier, secrétaire fédérale de la fédération commerce et services de la CGT.Emblème d’une industrie touchée de plein fouet: ArcelorMittal, qui a annoncé récemment la suppression de 600 postes en France. Interrogé par la leader de la CGT mi-mai sur TF1, le président de la République a écarté l’idée de “nationaliser ArcelorMittal”, comme le demandent des syndicats, des salariés et la gauche.

Aide humanitaire: ce que l’on sait sur la Fondation humanitaire de Gaza

La Fondation humanitaire de Gaza, un groupe opaque soutenu par les Etats-Unis dans le but déclaré de distribuer de l’aide dans la bande de Gaza, est accusé d’aider Israël à atteindre ses objectifs militaires en contournant l’ONU et en excluant les Palestiniens.Voici ce que l’on sait de la GHF et des critiques qu’elle essuie.- Qui sont-ils? -Enregistrée à Genève en février, la GHF n’a ni bureaux ni représentants connus dans cette ville, où siègent les organisations humanitaires internationales.Son ancien directeur exécutif, Jake Wood, a annoncé sa démission dimanche, estimant impossible de faire son travail en suivant les principes humanitaires de neutralité et d’indépendance.Lundi, la GHF a annoncé avoir commencé à distribuer “des camions de nourriture” aux Gazaouis “dans des sites de distribution sûrs” . “D’autres cargaisons seront distribuées” mardi “et cet afflux augmentera chaque jour”, a promis la GHF, annonçant la nomination d’un nouveau directeur exécutif.L’ONU a déclaré mardi ne pas savoir si des cargaisons d’aide avaient effectivement été livrées.Des photos publiées lundi par le groupe ont montré des camions, certains en cours de déchargement, sur un site entouré d’une barrière métallique. La GHF n’a précisé ni le lieu où elles ont été prises, ni le nombre de bénéficiaires supposés.L’armée israélienne a affirmé mardi que deux centres de distribution de la GHF “à Tel al-Sultan et dans le corridor de Morag dans la zone de Rafah, ont commencé à fonctionner”. Elle a aussi fourni une carte signalant un troisième centre dans la région de Rafah, située dans le sud du territoire palestinien, et un quatrième à Bureij (centre).- Des méthodes critiquées -Israël a partiellement levé la semaine dernière le blocus total qu’il avait imposé depuis le 2 mars à la bande de Gaza en accusant le Hamas de détourner l’aide humanitaire, ce que ce dernier dément. Mais la communauté humanitaire affirment que les livraisons autorisées jusqu’à présent sont dérisoires par rapport aux besoins.Dans le territoire ravagé par 19 mois de guerre entre Israël et le Hamas, ce blocus a aggravé les pénuries déjà sévères de nourriture et médicaments.Pendant des décennies, l’Unrwa, l’agence des Nations unies pour l’aide aux réfugiés palestiniens, a chapeauté les opérations humanitaires à Gaza.Mais Israël a accusé cette agence de fournir une couverture au Hamas, affirmant que certains de ses employés avaient participé à l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre.Des enquêtes ont révélé des “problèmes liés à la neutralité” au sein de l’Unrwa mais souligné qu’Israël n’avait pas fourni de preuves concluantes.La GHF est notamment critiquée pour désigner des “sites de distribution sécurisés”, ce qui selon d’autres organisations humanitaires contrevient aux usages en obligeant la population à se déplacer pour recevoir une aide vitale.La grande majorité des 2,4 millions de Gazaouis ont été déplacés plusieurs fois depuis le début de la guerre. Les détracteurs de la GHF se demandent également qui détermine ces lieux de distribution, étant donné les plans de “conquête” de Gaza déclarés par Israël.Citant des responsables israéliens non identifiés, le New York Times a affirmé le 24 mai qu’un nouveau plan d’aide à Gaza soutenu par les Etats-Unis avait été “conçu et largement développé par les Israéliens comme un moyen d’affaiblir le Hamas”.- Qui va travailler avec eux? -Personne pour le moment, à l’exception du gouvernement américain, n’a annoncé vouloir soutenir la GHF.Les Nations unies ont exclu de collaborer avec l’organisation, dont le plan, selon leur porte-parole, Farhan Haq, “n’est pas en ligne avec nos principes de base, y compris l’impartialité, la neutralité et l’indépendance”. Un groupe d’ONG, dont ActionAid, a pointé que “de l’aide utilisée pour masquer de la violence continue n’est pas de l’aide, c’est une couverture humanitaire pour cacher une stratégie militaire de contrôle et de spoliation”.La semaine dernière, un groupe suisse, Trial International, a demandé l’ouverture d’une enquête pour savoir si les activités de la GHF étaient conformes aux lois suisses et internationales.Il a également critiqué le recours supposé à des sociétés de sécurité privées risquant selon lui de mener à une “militarisation de l’aide”.A Gaza, le ministère de l’Intérieur du Hamas a estimé que la GHF faisait partie d’un plan israélien pour “contrôler la distribution de l’aide”. Il a qualifié ce groupe d’organisation “suspecte” et accusé Israël de l’utiliser à des fins militaires.La GHF, de son côté, a accusé lundi le mouvement islamiste palestinien de “menaces de mort à l’encontre d’organisations soutenant les opérations humanitaires sur les sites de distribution sécurisés” et de “s’efforcer d’empêcher les habitants de Gaza d’accéder à l’aide sur ces sites”.

Aide humanitaire: ce que l’on sait sur la Fondation humanitaire de Gaza

La Fondation humanitaire de Gaza, un groupe opaque soutenu par les Etats-Unis dans le but déclaré de distribuer de l’aide dans la bande de Gaza, est accusé d’aider Israël à atteindre ses objectifs militaires en contournant l’ONU et en excluant les Palestiniens.Voici ce que l’on sait de la GHF et des critiques qu’elle essuie.- Qui sont-ils? -Enregistrée à Genève en février, la GHF n’a ni bureaux ni représentants connus dans cette ville, où siègent les organisations humanitaires internationales.Son ancien directeur exécutif, Jake Wood, a annoncé sa démission dimanche, estimant impossible de faire son travail en suivant les principes humanitaires de neutralité et d’indépendance.Lundi, la GHF a annoncé avoir commencé à distribuer “des camions de nourriture” aux Gazaouis “dans des sites de distribution sûrs” . “D’autres cargaisons seront distribuées” mardi “et cet afflux augmentera chaque jour”, a promis la GHF, annonçant la nomination d’un nouveau directeur exécutif.L’ONU a déclaré mardi ne pas savoir si des cargaisons d’aide avaient effectivement été livrées.Des photos publiées lundi par le groupe ont montré des camions, certains en cours de déchargement, sur un site entouré d’une barrière métallique. La GHF n’a précisé ni le lieu où elles ont été prises, ni le nombre de bénéficiaires supposés.L’armée israélienne a affirmé mardi que deux centres de distribution de la GHF “à Tel al-Sultan et dans le corridor de Morag dans la zone de Rafah, ont commencé à fonctionner”. Elle a aussi fourni une carte signalant un troisième centre dans la région de Rafah, située dans le sud du territoire palestinien, et un quatrième à Bureij (centre).- Des méthodes critiquées -Israël a partiellement levé la semaine dernière le blocus total qu’il avait imposé depuis le 2 mars à la bande de Gaza en accusant le Hamas de détourner l’aide humanitaire, ce que ce dernier dément. Mais la communauté humanitaire affirment que les livraisons autorisées jusqu’à présent sont dérisoires par rapport aux besoins.Dans le territoire ravagé par 19 mois de guerre entre Israël et le Hamas, ce blocus a aggravé les pénuries déjà sévères de nourriture et médicaments.Pendant des décennies, l’Unrwa, l’agence des Nations unies pour l’aide aux réfugiés palestiniens, a chapeauté les opérations humanitaires à Gaza.Mais Israël a accusé cette agence de fournir une couverture au Hamas, affirmant que certains de ses employés avaient participé à l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre.Des enquêtes ont révélé des “problèmes liés à la neutralité” au sein de l’Unrwa mais souligné qu’Israël n’avait pas fourni de preuves concluantes.La GHF est notamment critiquée pour désigner des “sites de distribution sécurisés”, ce qui selon d’autres organisations humanitaires contrevient aux usages en obligeant la population à se déplacer pour recevoir une aide vitale.La grande majorité des 2,4 millions de Gazaouis ont été déplacés plusieurs fois depuis le début de la guerre. Les détracteurs de la GHF se demandent également qui détermine ces lieux de distribution, étant donné les plans de “conquête” de Gaza déclarés par Israël.Citant des responsables israéliens non identifiés, le New York Times a affirmé le 24 mai qu’un nouveau plan d’aide à Gaza soutenu par les Etats-Unis avait été “conçu et largement développé par les Israéliens comme un moyen d’affaiblir le Hamas”.- Qui va travailler avec eux? -Personne pour le moment, à l’exception du gouvernement américain, n’a annoncé vouloir soutenir la GHF.Les Nations unies ont exclu de collaborer avec l’organisation, dont le plan, selon leur porte-parole, Farhan Haq, “n’est pas en ligne avec nos principes de base, y compris l’impartialité, la neutralité et l’indépendance”. Un groupe d’ONG, dont ActionAid, a pointé que “de l’aide utilisée pour masquer de la violence continue n’est pas de l’aide, c’est une couverture humanitaire pour cacher une stratégie militaire de contrôle et de spoliation”.La semaine dernière, un groupe suisse, Trial International, a demandé l’ouverture d’une enquête pour savoir si les activités de la GHF étaient conformes aux lois suisses et internationales.Il a également critiqué le recours supposé à des sociétés de sécurité privées risquant selon lui de mener à une “militarisation de l’aide”.A Gaza, le ministère de l’Intérieur du Hamas a estimé que la GHF faisait partie d’un plan israélien pour “contrôler la distribution de l’aide”. Il a qualifié ce groupe d’organisation “suspecte” et accusé Israël de l’utiliser à des fins militaires.La GHF, de son côté, a accusé lundi le mouvement islamiste palestinien de “menaces de mort à l’encontre d’organisations soutenant les opérations humanitaires sur les sites de distribution sécurisés” et de “s’efforcer d’empêcher les habitants de Gaza d’accéder à l’aide sur ces sites”.

La Banque de France veut tester la résistance des fonds en cas de crise

La Banque de France veut tester la résistance des fonds d’investissement en cas de crise financière, en les soumettant cette année à un “stress test”, habituellement réservé aux banques et assurances.”L’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, NDLR) et la Banque de France travaillent cette année, conjointement avec l’Autorité des marchés financiers, à l’élaboration d’un exercice pilote de stress test systémique qui associe des banques, des assureurs et des fonds d’investissement”, a déclaré mardi François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, à l’occasion de la présentation du rapport annuel de l’ACPR.Associée à l’Autorité bancaire européenne (ABE) et la Banque centrale européenne (BCE), la Banque de France organise régulièrement des tests, selon différents scénarios, pour s’assurer de la solidité des acteurs financiers en cas de choc économique.Les “interconnexions” du système financier actuel “accroissent les risques de contagion”, a souligné la secrétaire générale de l’ACPR Nathalie Aufauvre, alors que les fonds d’investissement ont un rôle croissant dans le financement des entreprises.- Risques en cascade -M. Villeroy de Galhau a par ailleurs appelé mardi banquiers et assureurs à se méfier de la volatilité des marchés financiers et des risques de non-remboursement de certains prêts aux entreprises.Les banques ont mis de côté des milliards d’euros pour faire face aux risques de défaut des entreprises endettées, qu’il s’agisse de grands groupes ou de PME .”Le risque de marché et d’instabilité financière (…) s’accroit avec l’imprévisibilité américaine”, a souligné le gouverneur.Mais là où la Banque de France s’inquiète d’abord du risque, certains banquiers y voient aussi une opportunité.Les banques d’investissement et de financement profitent en effet depuis le début de l’année de la forte volatilité des marchés, dans le sillage d’une année record en termes de bénéfices (36,1 milliards d’euros de bénéfice pour les banques françaises, selon l’ACPR).M. Villeroy de Galhau a aussi évoqué le sujet épineux de la réglementation. “J’entends ou je lis parfois que la règlementation freinerait le crédit et la croissance, en France et en Europe. C’est faux”, a-t-il déclaré, en écho à une interview donnée la semaine dernière par le directeur général de la Société Générale Slawomir Krupa.- Pointé du doigt -L’ACPR, gendarme des banques et des assurances, a également fait le bilan mardi de son année 2024, durant laquelle elle a mené plus de 200 missions de contrôle sur place et prononcé trois sanctions contre Treezor (filiale de la Société Générale), la Bred (dans le giron du groupe BPCE) et Tunisian Foreign Bank, pour un total de 5,2 millions d’euros.Mais la période est agitée pour l’Autorité, mise en cause dans plusieurs dossiers pour un manque de réactivité et d’efficacité.Son vice-président Jean-Paul Faugère est revenu sur le sort des clients du courtier Pilliot, qui se sont retrouvés en début d’année sans assurance. Après “le moment d’incertitude, de flottement (…) l’essentiel du problème est réglé”, a-t-il assuré.Il a également défendu le rôle passif de l’ACPR dans le dossier Indexia (ex-SFAM), société de courtage en assurance et de vente de smartphones qui a floué des milliers de consommateurs. Et il a appelé au passage les assureurs à être plus vigilants dans le suivi de la distribution de leurs produits.L’ACPR a également été pointée du doigt il y a quelques semaines par les salariés du Crédit commercial de France (CCF), ex-HSBC France, pour avoir autorisé la vente sans même les entendre de leur société à un acteur bien plus petit, détenu par un fonds américain, qui allait conduire quelques mois plus tard à un plan social d’ampleur.La Cour des comptes a aussi épinglé cette année l’ACPR pour avoir autorisé un “montage assurantiel risqué” dans un rapport sur le constructeur des emblématiques maisons Phénix, Geoxia, mis en faillite.

“Cibler” la gauche : des députés dénoncent un propos de la ministre Genevard, une polémique “malhonnête”, répond-elle

Des députés de gauche ont accusé mardi la ministre de l’Agriculture d’avoir incité des agriculteurs à “cibler des élus de gauche”, mais Annie Genevard et son entourage réfutent tout appel à la violence, et évoquent une phrase “sortie de son contexte”.”+Ciblez les élus de gauche!+, cet appel honteux au ciblage d’élus de la République est celui de la ministre de l’Agriculture. Inadmissible dérive”, a publié sur le réseau social X le Premier secrétaire du PS Olivier Faure.Lors des Questions au gouvernement mardi, le patron des députés PS Boris Vallaud a interpellé le Premier ministre François Bayrou, accusant sa ministre de l’Agriculture d’avoir appelé “les agriculteurs à cibler les élus de gauche : c’est-à-dire à la violence politique”.Dans leur viseur, des propos rapportés par La Dépêche du midi, selon laquelle Mme Genevard, lors d’un entretien informel avec des responsables professionnels agricoles du Tarn-et-Garonne, aurait déclaré : “Il faut cibler les élus de gauche”.”Ce qu’a dit la ministre de l’Agriculture, ce n’est pas de cibler. Elle a demandé aux agriculteurs d’expliquer à leurs élus quel était le texte”, a répondu François Bayrou dans l’hémicycle, démentant “qu’il y ait de la part du gouvernement la moindre pression sur les élus”, sous les protestations des députés de gauche.Plus tôt sur X, la ministre avait elle-même dénoncé une “polémique montée de toutes pièces”. “Faire croire à un appel à la violence est malhonnête. J’ai toujours appelé au respect et à la liberté de vote des parlementaires. Mon objectif était d’inciter les agriculteurs au dialogue avec leurs députés”, a-t-elle assuré.Clémence Guetté, vice-présidente LFI de l’Assemblée, a elle commenté l’article de La Dépêche en dénonçant un propos “irresponsable” de la ministre, “alors que des élus sont harcelés et leurs permanences dégradées par des militants violents”. Le député du groupe écologiste Benjamin Lucas a lui annoncé qu’il avait saisi la “procureure de la République”.Ces échanges ont eu lieu au lendemain du rejet tactique de la proposition de loi agricole dite Duplomb-Menonville, qui divise l’Assemblée notamment sur la question de la réintroduction dérogatoire de certains pesticides néonicotinoïdes. Les députés macronistes, LR et RN ont décidé de rejeter le texte, pour qu’il puisse poursuivre son chemin parlementaire, usant ainsi des procédures de l’Assemblée pour contourner la masse d’amendements écologistes et insoumis. Une stratégie défendue mardi par François Bayrou contre “une tentative de blocage” de la gauche et des écologistes “pour faire que ce texte ne puisse pas être examiné”.”Je pense qu’il faut que nous trouvions une manière d’organiser les dialogues et les débats de manière que le Parlement puisse pleinement jouer son rôle, qu’il ne soit pas entièrement bloqué par tel ou tel groupe”, a-t-il ajouté.L’examen de cette loi en commission à l’Assemblée s’est fait sous pression, plusieurs permanences de parlementaires ayant subi des dégradations.Dans un communiqué paru lundi, le préfet de Gironde a condamné des dégradations de permanences “entre samedi soir et ce lundi”, dénonçant “des actes inacceptables”.

King Charles highlights Canadian ‘self-determination’ as Trump looms

King Charles III stressed Canada’s proud independence on Tuesday as he delivered a major speech to open parliament in Ottawa set against US President Donald Trump’s repeated threats to take over the country.”Democracy, pluralism, the rule of law, self-determination, and freedom are values which Canadians hold dear, and ones which the Government is determined to protect,” Charles said, adding Canada was facing a “critical moment.”Prime Minister Mark Carney invited the 76-year-old British monarch — who is the Canadian head of state — to the capital, accompanied by Queen Camilla.King Charles’s “speech from the throne” was the first by a monarch in nearly half a century.The king has never publicly commented on Trump’s repeated talk of making Canada the 51st US state, but his language was closely watched for any reference.Although the speech was read by the king as if his own words, it was in fact written by the prime minister’s office to set out the government’s priorities to “build Canada strong” and how it aims to achieve them.Trump has also ripped up the world trade order and launched tariff wars against friends and foes alike, particularly targeting Canada, a member of the British Commonwealth.”The system of open global trade that, while not perfect, has helped to deliver prosperity for Canadians for decades, is changing. Canada’s relationships with partners are also changing,” Charles said, in cautious words.”We must be clear-eyed: the world is a more dangerous and uncertain place than at any point since the Second World War. Canada is facing challenges that are unprecedented in our lifetimes.”The so-called throne speech was delivered in the Senate — a former railway station that has been converted while parliament undergoes major renovations.In diplomatic language, the speech was a reaffirmation of Canada’s sovereignty, which Trump has threatened repeatedly.Carney, a technocrat with no prior political experience, has vowed to oversee the biggest transformation of Canada’s economy since the end of the Second World War to enable it to “stand up” to Trump.Thousands gathered along a parade route early Tuesday morning for a chance to see their monarch. The atmosphere was festive with people waving Canadian flags.Kirsten Hanson, 44, said she welcomes the king’s show of support amid the pressure coming from Canada’s southern neighbor.”I think if there’s anything that he can do to demonstrate Canada’s sovereignty I think that that’s fantastic,” she told AFP.”Nobody wants to be absorbed into the US,” she said.”Elbows up,” said Marion Hand, 88, who travelled from Mississauga, Ontario for the event, in reference to Carney’s battle cry in the face of Trump’s annexation threats.

“Pas tous” pour la loi “Duplomb”: des paysans et militants manifestent à Paris

“Pas besoin des pesticides toxiques, pas besoin des mégabassines, pas besoin des fermes-usines”: plus de 300 militants, paysans, élus et victimes de cancer se sont rassemblés mardi à Paris contre la proposition de loi dite “Duplomb”, contraire selon eux aux attentes des agriculteurs et des citoyens.”Non, le monde agricole n’est pas uni pour soutenir cette proposition”, a déclaré Stéphane Galais, porte-parole de la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole français, qui défend une “réelle” transition agroécologique.Dénonçant une “trumpisation” de la vie politique, M. Galais, éleveur bovin en Bretagne, condamne “un passage en force des lobbies de l’agro-industrie, soutenus par la connivence FNSEA-gouvernement” avec une loi dont “les paysans et paysannes seront les premiers à souffrir”.Lundi, la FNSEA, syndicat leader qui a perdu pour la première fois en janvier sa majorité absolue lors des élections professionnelles, avait rassemblé une dizaine de tracteurs et quelque 200 agriculteurs devant l’Assemblée nationale pour soutenir le texte et demander des “moyens de production” (eau et pesticides).La proposition de loi visant à “lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur”, portée par le sénateur LR Laurent Duplomb, prévoit notamment de réintroduire de manière dérogatoire l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, de relever les seuils d’autorisation environnementale pour les élevages intensifs et de faciliter la construction d’infrastructures de stockage de l’eau. Avant même de l’examiner, les députés ont voté lundi une motion de rejet déposée par le rapporteur du texte, une manÅ“uvre du bloc central afin de passer outre le “mur” d’amendements écologistes et insoumis.”Il n’y a eu aucune obstruction”, a défendu la secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier auprès de l’AFP, “il y avait 40 amendements par parlementaire écolo, ce qui est la moindre des choses quand (…) ils sont en train d’écrire dans la loi les raisons de nos futurs cancers”.Le texte a été renvoyé devant une commission mixte paritaire (7 sénateurs, 7 députés) qui se réunira à huis clos et dont les Ecologistes ne sont même pas sûrs de faire partie. Leur cheffe de file dénonce un “scandale” sanitaire, environnemental et démocratique.- “Problématique et rétrograde” -Le collectif Nourrir, qui rassemble des dizaines d’ONG (Greenpeace, WWF, Générations Futures…), a déploré de “grandes difficultés” pour obtenir l’autorisation préfectorale pour se réunir mardi à Paris sur l’esplanade des Invalides “alors même que la FNSEA hier (lundi, NDLR) était devant l’Assemblée”, s’est indignée Sandy Olivar Calvo de Greenpeace.Elle a appelé la vingtaine d’élus présents, surtout des écologistes et des insoumis – Jean-Luc Mélenchon en tête – mais aussi Pascal Lecamp, un élu MoDem qui a voté contre la motion de rejet, à un “non-compromis” sur “l’entièreté de cette loi problématique et rétrograde, symbole à combattre”.Les ONG avaient invité à s’exprimer des chercheurs, des agriculteurs mais aussi des personnes atteintes de cancer.La fédération des agriculteurs bio a mis en avant sa “productivité”, sans utiliser des pesticides, tandis que l’Union nationale de l’apiculture française a vanté les “services de pollinisation” rendus par les abeilles, premières menacées par la réintroduction des néonicotinoïdes, dont les effets néfastes sur l’environnement et la biodiversité sont démontrés par de nombreuses études.Les travaux scientifiques sont moins nombreux quant aux effets sur la santé humaine, mais soulignent l’existence de risques potentiels qu’il faudrait documenter.Des représentants d’associations de lutte contre le cancer ou encore de salariés agricoles exposés à la pollution au chlordécone, pesticide utilisé pendant vingt ans aux Antilles, ont pris la parole pour dénoncer “les lobbies de l’agrochimie”.Enfin, plusieurs collectifs et ONG sont venus dénoncer les mesures visant à faciliter l’obtention d’une autorisation environnementale et à simplifier l’enquête publique pour les élevages intensifs. Ils soulignent les “pollutions invisibles” d’élevages en bâtiment, qu’on “ne voit pas” (émissions d’ammoniac, pollution des cours d’eau environnants, algues vertes), ainsi que la “souffrance” des animaux élevés en cage pour les porcs ou sans voir la lumière du jour pour les volailles.Accompagnés par une poignée de députés, les représentants syndicaux et militants ont finalement apporté leurs pancartes “Nourrir pas détruire”, “Les pesticides tuent” et “Cancer colère” devant l’Assemblée pour une photo symbolique, à l’issue du rassemblement.

“Pas tous” pour la loi “Duplomb”: des paysans et militants manifestent à Paris

“Pas besoin des pesticides toxiques, pas besoin des mégabassines, pas besoin des fermes-usines”: plus de 300 militants, paysans, élus et victimes de cancer se sont rassemblés mardi à Paris contre la proposition de loi dite “Duplomb”, contraire selon eux aux attentes des agriculteurs et des citoyens.”Non, le monde agricole n’est pas uni pour soutenir cette proposition”, a déclaré Stéphane Galais, porte-parole de la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole français, qui défend une “réelle” transition agroécologique.Dénonçant une “trumpisation” de la vie politique, M. Galais, éleveur bovin en Bretagne, condamne “un passage en force des lobbies de l’agro-industrie, soutenus par la connivence FNSEA-gouvernement” avec une loi dont “les paysans et paysannes seront les premiers à souffrir”.Lundi, la FNSEA, syndicat leader qui a perdu pour la première fois en janvier sa majorité absolue lors des élections professionnelles, avait rassemblé une dizaine de tracteurs et quelque 200 agriculteurs devant l’Assemblée nationale pour soutenir le texte et demander des “moyens de production” (eau et pesticides).La proposition de loi visant à “lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur”, portée par le sénateur LR Laurent Duplomb, prévoit notamment de réintroduire de manière dérogatoire l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, de relever les seuils d’autorisation environnementale pour les élevages intensifs et de faciliter la construction d’infrastructures de stockage de l’eau. Avant même de l’examiner, les députés ont voté lundi une motion de rejet déposée par le rapporteur du texte, une manÅ“uvre du bloc central afin de passer outre le “mur” d’amendements écologistes et insoumis.”Il n’y a eu aucune obstruction”, a défendu la secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier auprès de l’AFP, “il y avait 40 amendements par parlementaire écolo, ce qui est la moindre des choses quand (…) ils sont en train d’écrire dans la loi les raisons de nos futurs cancers”.Le texte a été renvoyé devant une commission mixte paritaire (7 sénateurs, 7 députés) qui se réunira à huis clos et dont les Ecologistes ne sont même pas sûrs de faire partie. Leur cheffe de file dénonce un “scandale” sanitaire, environnemental et démocratique.- “Problématique et rétrograde” -Le collectif Nourrir, qui rassemble des dizaines d’ONG (Greenpeace, WWF, Générations Futures…), a déploré de “grandes difficultés” pour obtenir l’autorisation préfectorale pour se réunir mardi à Paris sur l’esplanade des Invalides “alors même que la FNSEA hier (lundi, NDLR) était devant l’Assemblée”, s’est indignée Sandy Olivar Calvo de Greenpeace.Elle a appelé la vingtaine d’élus présents, surtout des écologistes et des insoumis – Jean-Luc Mélenchon en tête – mais aussi Pascal Lecamp, un élu MoDem qui a voté contre la motion de rejet, à un “non-compromis” sur “l’entièreté de cette loi problématique et rétrograde, symbole à combattre”.Les ONG avaient invité à s’exprimer des chercheurs, des agriculteurs mais aussi des personnes atteintes de cancer.La fédération des agriculteurs bio a mis en avant sa “productivité”, sans utiliser des pesticides, tandis que l’Union nationale de l’apiculture française a vanté les “services de pollinisation” rendus par les abeilles, premières menacées par la réintroduction des néonicotinoïdes, dont les effets néfastes sur l’environnement et la biodiversité sont démontrés par de nombreuses études.Les travaux scientifiques sont moins nombreux quant aux effets sur la santé humaine, mais soulignent l’existence de risques potentiels qu’il faudrait documenter.Des représentants d’associations de lutte contre le cancer ou encore de salariés agricoles exposés à la pollution au chlordécone, pesticide utilisé pendant vingt ans aux Antilles, ont pris la parole pour dénoncer “les lobbies de l’agrochimie”.Enfin, plusieurs collectifs et ONG sont venus dénoncer les mesures visant à faciliter l’obtention d’une autorisation environnementale et à simplifier l’enquête publique pour les élevages intensifs. Ils soulignent les “pollutions invisibles” d’élevages en bâtiment, qu’on “ne voit pas” (émissions d’ammoniac, pollution des cours d’eau environnants, algues vertes), ainsi que la “souffrance” des animaux élevés en cage pour les porcs ou sans voir la lumière du jour pour les volailles.Accompagnés par une poignée de députés, les représentants syndicaux et militants ont finalement apporté leurs pancartes “Nourrir pas détruire”, “Les pesticides tuent” et “Cancer colère” devant l’Assemblée pour une photo symbolique, à l’issue du rassemblement.